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73 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001292 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 7, 3 | Les huppes s’occupent de leurs parents âgés ou malades. | |
TC0010 | TE000853 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 7, 9 | Un chef (dux) ne peut se secourir lui-même (au purgatoire). | |
TC0020 | TE003635 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 110 | Un cheval sauvage demande à un homme de le protéger d’un cerf. L’homme lui met un mors et une selle, et refuse de lui rendre sa liberté. | |
TC0020 | TE003661 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 136 | Une grue retire un os de la gorge d’un loup, mais ne reçoit aucune récompense en échange de son service. | |
TC0020 | TE003670 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 145 | Le lion épargne la vie du rat et le rat libère le lion d’un piège. De même, les princes ne doivent pas mépriser les sujets. | |
TC0022 | TE004207 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 10 | Un moine se promenait un jour dans un bois près du couvent qu’il habitait, lorsqu’il entendit une voix crier à l’aide. Après avoir cherché partout il vit un lépreux accroupi par terre. Comme le moine reculait devant le spectacle hideux que lui présentait cet infortuné, le lépreux le supplia au nom du Christ de le porter jusqu’à l’abbaye voisine. Le moine, s’efforçant de vaincre sa répugnance, s’approcha et commença à soulever le malheureux. Lui se plaignit du mal que lui faisaient les mains « dures comme l’acier », de son sauveur et l’engagea à ne le toucher que du visage. Otant son capuchon qu’il étendit sur la,terre, le moine approcha son visage et le poussant ainsi fit glisser le lépreux dedans. Il le monta alors sur son dos et se mit en route pour l’abbaye. Arrivé là, le lépreux se transforma et monta au ciel, tout en expliquant au moine ébahi qu’il était Jésus lui-même et qu’il le récompenserait de sa bonne action dans le ciel. | |
TC0035 | TE006501 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5v, n° 20 | Un chanoine de Saint-Victor se plaint au Seigneur de ses infirmités physiques et de sa faiblesse. Une voix venue du ciel le réconforte dans ses épreuves. |
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TC0035 | TE006489 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4v, n° 8 | Un chevalier prie pour les morts dans chaque cimetière qu’il rencontre. Un jour qu’il est attaqué de toutes parts par des ennemis, les morts se lèvent de leur tombe pour le défendre. | |
TC0035 | TE006555 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8v, n° 39b | Le pénitent est comparable à un prisonnier sorti de la prison des péchés. Pour arriver à la rédemption, il a encore besoin de l’aide des religieux. | |
TC0106 | TE015781 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 43 | L’ASILE DANS L’ÉGLISE. Les malfaiteurs trouvent refuge dans les églises. | |
TC0106 | TE015978 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 236 | LES ÉLÉPHANTS SOLIDAIRES. L’éléphant qui tombe ne peut se relever lui-même. Ses compagnons l’aident à se relever. | |
TC0129 | TE007259 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 31b-32a | Saint Etienne a reçu cinq aides dans son martyre : un grand exemple, un grand spectacle, une grande récompense, un grand soutien et un grand refuge. | |
TC0131 | TE008066 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 497, 1 | LES HUPPES. 1/ Les huppes nourrissent celles d’entr'elles qui sont vieilles et leur enlèvent leurs vieilles plumes. | |
TC0131 | TE008650 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 506, 1-3 | LE PELERIN CHARITABLE. 1/ Saint Jacques dispersa les diables qui voulait emporter un de ses pélerins qui se mourait. 2/ Il s’arma d’un bâton et de la besace que son pélerin avait porté pour une pauvre femme pélerine qui avait du mal à marcher : cela lui valut son salut. 3/ C'est donc une bonne chose d’aider les pauvres dans le besoin puisque l’aide que le pélerin apporta à la pauvresse lui fut si utile. | |
TC0131 | TE008081 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 520, 1-6 | LES CERFS S’ENTRAIDENT POUR NAGER. 1/ Si on veut être sauvé, il faut aider les pauvres quand ils sont dans le besoin. 2/ Tout comme les cerfs s’entraident en passant une rivière, le fort aidant le faible, 3/ de même nous devrions pour l’amour de Dieu aider les pauvres dans le besoin. 4/ Si on agissait ainsi, personne ne manquerait de rien, tout le monde aurait assez et chacun serait sauvé. 5/ Car les richesses qui pourrissent dans les entrepôts seraient utilisés; 6/ et certaines sortes de gens empliraient le ciel au lieu de ne faire de bien à personne et de mériter l’enfer pour leur avarice. | |
TC0134 | TE013040 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 231a | Le bon Samaritain aide un inconnu grièvement blessé, image du pécheur. | |
TC0134 | TE013027 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 215b | Un frère subit une forte tentation. Il demande à un saint père de prier pour lui, mais la tentation ne cesse pas. Le saint voit autour du moine des esprits malins sous la forme de femmes qui jouent et applaudissent le moine. Il voit également un ange qui reproche au moine de ne pas s’aider lui-même. Le saint dit au moine que, afin de se libérer de la tentation il doit lui-même prier, jeûner, etc. Le moine le fait et la tentation cesse. |
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TC0134 | TE013048 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 236b | Moïse crie vers Dieu, et Dieu noie Pharaon et son armée car à nos clameurs, Dieu tue l’armée du diable. | |
TC0134 | TE013049 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 240b | L’apôtre Paul, en prison, pourrait être sauvé par les hommes; c'est pourquoi il ne pouvait pas tenter Dieu et lui demander la libération. Pierre, par contre, ne pouvait pas être sauvé par les êtres humains, donc il a été délivré par un ange. |
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TC0138 | TE019786 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 644 | L'abbesse enceinte sauvée par la sainte Vierge. | |
TC0138 | TE019785 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 643 | Le manteau de la sainte Vierge sauve un écuyer naufragé. |
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TC0138 | TE019829 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 687 | Le voleur soutenu à la potence par la Vierge. | |
TC0138 | TE019828 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 686 | La sainte Vierge prouve la virginité de deux jeunes filles calomniées. |
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TC0138 | TE019784 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 642 | Le manteau de la sainte Vierge protège des flots une femme sur le point d'accoucher. | |
TC0138 | TE019960 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 819 | Fidélité d'un lion qu'un berger avait délivré d'un piège (Androclès). | |
TC0138 | TE019959 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 818 | Le chevalier au lion. | |
TC0138 | TE019783 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 641 | Un enfant pieux est sauvé de la noyade par la sainte Vierge. | |
TC0138 | TE019807 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 665 | Moine délivré par la Vierge de l’assaut des démons sous l'apparence de porcs. | |
TC0138 | TE019692 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 550 | Deux frères protégés des voleurs par la sainte Vierge. | |
TC0138 | TE019123 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 68 | Un marchand d’Égypte ruiné se rendit à Bagdad pour chercher l'aide de son ami, lui aussi marchand. Des hommes qui recherchaient un meurtrier l’arrêtèrent et désespéré il se laissa condamner sans détromper les juges. Le marchand de Bagdad, découvrant que l'accusé était son ami, vint s'accuser lui-même du crime pour le sauver. Alors le véritable coupable, plein de remords, se livra à la justice. |
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TC0138 | TE019333 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 278 | Le conseiller avare emprisonné par son maître. | |
TC0138 | TE019124 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 69 | Un père enseigna à son fils comment éprouver ses amis. Le jeune homme se présenta chez chacun d'eux, disant qu'il avait tué un homme et demandant qu'on l'aide à l'enterre secrètement. Tous refusèrent. Le père proposa alors d'aller chez son ami de quarante ans. Celui-ci accepta de l'aider. | |
TC0138 | TE019274 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 219 | Un frère est miraculeusement débarrassé des mauvaises pensées après 10 ans de combats. | |
TC0138 | TE019852 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 710 | Un pénitent enfermé dans un cercueil est protégé par la miséricorde divine. | |
TC0138 | TE019890 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 748 | La sainte Vierge prend la place d'une femme que son époux voulait livrer au diable. | |
TC0138 | TE019919 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 778 | Les chrétiens au siège d'Antioche sont sauvés par leurs prières. | |
TC0138 | TE019892 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 751 | Fable de l’âne et de cheval. | |
TC0138 | TE019188 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 133 | Le blessé et le mouches. | |
TC0138 | TE019229 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 174 | Un pèlerin blessé est soigné par la Charité et ses compagnes. | |
TC0138 | TE019798 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 656 | Du moine qui s'agenouillait au seul nom de Marie. | |
TC0138 | TE019941 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 800 | Saint Macaire aide un voleur. | |
TC0138 | TE019207 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 152 | Entraide exemplaire du boiteux et de l'aveugle. | |
TC0138 | TE019204 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 149 | Gratitude d'un lion délivré par des marins de l'emprise d'un dragon. | |
TC0142 | TE018908 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 73 | Dans un village près de Cologne, un homme fut condamné au gibet pour un vol. Ceux qui racontèrent cette histoire ne surent pas pourtant s'il était innocent ou coupable. Pendu, l'homme ne ressentit aucune douleur ni gêne car saint Nicolas le soutenait. Il l’annonça aux gens rassemblés autour du gibet et fut libéré. | |
TC0142 | TE017844 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 16, 3 | La bénédiction de saint Bernard sauve Henri l’infirme resté longtemps dans l’eau glacée. | |
TC0142 | TE018740 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 66, 1 | Un loup entra dans un village et entraîna une jeune fille par le bras. Quand elle hurlait, il serrait les dents, et quand elle se taisait il relâchait sa pression. Il la conduisit ainsi dans la forêt où elle vit un autre loup qui avait un os coincé dans la gorge. La jeune fille retira l’os et les deux loups la ramenèrent saine et sauve chez elle. | |
TC0142 | TE019111 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 49 | Un Prémontré mourut pendant qu’il prêchait la croisade. Quelque temps après, il apparut à l’un de ses compagnons. Celui-ci l'interrogea sur l’état de son âme et sur ce qu'il avait éprouvé après la mort. Le Prémontré répondit qu'au début il ne voyait que des démons autour de lui, qui l'accusaient de diverses fautes, et il n'y avait personne pour l'aider. Jésus apparut lui-même et lui dit : « Suis-moi, parce que tu as prêché sur moi ». Les démons s'enfuirent et le prédicateur fut emmené au paradis. |
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TC0142 | TE018730 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 56 | Une femme malade invoquait souvint saint Thomas de Cantorbéry. Elle avait un petit oiseau qui apprit à prononcer ces paroles. Une fois, un rapace attrapa l’oiseau et l'enleva, mais dès qu’il invoqua saint Thomas, le rapace lâcha sa proie et tomba mort. | |
TC0142 | TE018044 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 54 | Un novice cistercien qui ne supportait pas les éclats de voix de l'Alléluia se voit en songe libéré de ses ennemis par des hommes qui poussent ce cri. |
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TC0155 | TE016329 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 208 | L’archange Michel révèle à Acacius (†489), patriarche de Constantinople, que les âmes des enfants morts aident leurs parents à gagner le ciel. | |
TC0155 | TE016173 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 45 | Le roi Olkhon d’Aragon aide un pauvre à retirer son âne de la boue. | |
TC0155 | TE016349 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 228 | Un homme qui disait un Notre Père pour les défunts chaque fois qu’il passait devant une église est poursuivi par ses ennemis. Malgré le danger, il ne manque pas à cette habitude. Les morts, en sortant de leurs tombes, effrayent ses ennemis et les mettent en fuite. | |
TC0155 | TE016351 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 230 | Un prêtre est suspendu par son évêque parce qu’il célébrait souvent les messes des défunts. Les morts du cimetière se soulèvent contre l’évêque et le menacent de mort. Le prêtre est réintégré dans ses fonctions. | |
TC0155 | TE016378 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 255 | Le frère de saint Apollon lui demande son aide pour tirer un bœuf du marécage. Le saint lui propose de convoquer leur frère cadet. Le frère, étonné, rappelle que celui-ci est mort. Saint Apollon répond que lui aussi est mort pour le monde. | |
TC0157 | TE017150 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 336, l. 10 – p. 337, l. 9 | L’évêque de Capri vit le pape Benoît, qui était mort, chevauchant un cheval noir. Il l’interrogea, et celui-ci lui dit qu’il souffrait, mais qu’il avait l’espoir, avec l’aide des autres, d’être délivré de ses tourments. Il donna un message pour son frère Jean, pape actuel : en faveur de Benoît, le pape devait distribuer par charité aux pauvres l’argent qui se trouvait dans un coffre – toutes les autres sommes d’argent, mal acquises, ne lui profiteraient pas. L’évêque de Capri se rendit à Rome pour transmettre le message. Peu après, apprenant lui-même ce qui était arrivé aux autres évêques, il se retira de l’épiscopat et se fit moine, pour son propre salut. |
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TC0157 | TE017480 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 148, p. 545, l. 15 – p. 546, l. 3 | Lorsque Josué combattait dans le désert contre Amaleq, si Moïse levait les mains au ciel, il gagnait, et si Moïse les abaissait, il était vaincu. Ainsi, même dans les soucis guerriers, il faut s’appliquer à prier et aider l’Église. | |
TC0157 | TE017080 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 30, l. 19 – p. 31, l. 17 | Pierre Damien entendit cette histoire lorsque, jeune homme, il étudiait les lettres à Faenza. Il y eut une dispute en ville, et l’un des hommes creva les yeux de l’autre. L’aveugle, conscient de ne plus être apte au monde, entra au monastère. Plus tard, lorsque l’offenseur tomba malade et voulut entrer en religion, il jugea malvenu de se rendre au même monastère que le premier. Alors que les frères en discutaient à mi-voix, le moine aveugle, dont l’ouïe s’était aiguisée, entendit ce qu’ils disaient. Il implora alors instamment ses frères de laisser entrer l’homme au monastère : il voulait être désigné comme son guide et le servir lui-même. Il s’occupa de lui grâce aux yeux de la charité : il le soignait, lui apportait ce qui était nécessaire, et l’accompagnait même dans ses trajets pour aller aux latrines et en revenir. La charité et la patience remplaçaient les yeux qu’il avait perdus. | |
TC0157 | TE017108 | Petrus Damianus | Die Briefe : : Lettre 57, p. 179, l. 1 – p. 179, l. 22 | Un pénitent, habillé en pèlerin, traversa notre région (Italie du Nord). À la question de ce qui avait causé son exil, il raconta qu’un jour, comme il coupait du bois avec un autre villageois, il vit un serpent gros comme une branche, avec deux têtes. Ce serpent les attaqua. Le compagnon dégaina son épée et coupa une tête, mais la lame lui tomba des mains. Le serpent, furieux, attrapa l’homme et, pour se venger, l’emporta dans son antre souterrain. Alors que le serpent l’emportait, l’homme criait et demandait secours. Mais son compagnon resta paralysé, sans lui venir en aide. Il ne voulut pas se mettre en danger. Il prit la fuite. Pour cette raison, il endure l’exil qui lui a été imposé en pénitence par les prêtres, car il a causé la mort de l’autre en ne le secourant pas. Cette vision d’un homme emporté par le serpent et qu’on ne vient pas secourir est terrifiante. | |
TC0157 | TE017486 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 150, p. 556, l. 1 – p. 557, l. 14 | Martin a rapporté cette histoire. Il vit dans un ermitage camaldule, et il est doté de nombreuses grâces, dont celle des larmes. Il y avait un moine, dans la région d’Arezzo, dans un monastère appelé « des pins », qui était affligé de nombreux péchés. Une longue pénitence lui fut imposée. Il demanda l’aide d’un frère pour porter cette pénitence, et le frère accepta d’en prendre quelques années. Mais ce second frère, quelques temps plus tard, tomba malade et mourut. C’était un frère de bonne vie et bonne réputation. Quelques temps plus tard, le mort apparut en rêve au premier moine. Il se plaint que, quoique libre de ses propres péchés, il devait souffrir pour ceux de son compagnon qu’il avait pris à son compte, et n’avait pas eu le temps d’expier de son vivant. Il demanda que toute la communauté l’aide à porter ce fardeau, et ainsi le soulage. À son réveil, le moine s’en ouvrit à ses frères et ils accomplirent la pénitence. Plus tard, le moine mort réapparut, se montra bienheureux, et dit que grâce aux frères, il avait été délivré de ses souffrances et promu parmi les élus. |
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TC0157 | TE017461 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 123, p. 405, l. 27 – p. 406, l. 30 | Agnès raconte cette histoire. Un homme chassait dans les montagnes des régions germaniques, dans la rigueur hivernale. Il trouva une mère et sa fille qui mourraient de froid dans la neige et il les prit pitié. Il convainquit son compagnon de les prendre en croupe, et ils les amenèrent à un moulin. Ils les laissèrent là avec chacune un habit chaud pour se protéger. Plus tard, cet homme se fit moine. Il tomba malade et, alors qu’il était mourant, il se plaignit des nombreux démons qui l’entouraient. Les autres frères priaient, mais rien n’y faisait. Alors, son compagnon lui rappela cette femme, et lui demanda si elle ne chassait pas les démons. C’est alors qu’il se sentit apaisé. Sa compassion passée lui apportait le salut présent. |
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TC0157 | TE017506 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 168, p. 239, l. 12 – p. 240, l. 5 | Ces évènements se sont produits à peine un mois avant l’écriture de la lettre (1069 - 1072), parmi les chanoines de l’église de Velletri, que Pierre Damien a remis dans le droit chemin. Un frère, Baruncius, qui avait soutenu Pierre Damien, tomba malade. Comme il était mourant, il demanda qu’on lui prescrive une pénitence. Les frères ne voulaient lui imposer que trois ou quatre psaumes, mais il demanda dix ans de pénitence, à répartir entre les frères pour qu’ils l’aident à les accomplir. Le soir même, les frères commencèrent à se flageller dans leurs cellules. Ce soir-là, Baruncius dit au frère Lambert, qui le veillait, qu’il voyait tous les frères, resplendissants, chanter dans le choeur autour de lui. Il demanda au frère Lambert pourquoi il n’était pas parmi eux. Par les yeux de l’esprit, ceux qui s’étaient dévêtus pour se flageller semblaient habillés splendidement. C’est le frère Liuprandus qui a fait ce récit. |
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TC0158 | TE016971 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 429 | L'étudiant et l'ermite.– Les disciples d'un sage ermite se prêtent les uns aux autres une aide réciproque; seul un jeune étudiant ne pense qu'à lui. Aussi, quand il tombe malade, il ne se trouve personne pour le soigner. L'ermite vient le voir et lui enseigne que, dans la vie en communauté, chacun doit traiter son upâdhyâya comme son père et ses condisciples comme ses frères. |
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TC0158 | TE016742 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 292 | Exiger zéro.– Le maître du char embourbé a promis de donner zéro à celui qui lui viendrait en aide. Quand il doit s'acquitter de sa promesse, il constate que c'est impossible. | |
TC0158 | TE016792 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 338 | Le lion tombé dans un puits et sauvé par un chacal.– Un vieux lion tombé dans un puits tari est sauvé par un petit chacal qui amène de l'eau dans le puits, en sorte que le lion peut surnager et sortir. On a souvent besoin d'un plus petit que soi. | |
TC0162 | TE017777 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XX, 11 | COMMENT LE ROI-DRAGON EST CAPTURÉ PAR UN TENGU.– Un dragon, vivant dans un étang, sort de l’eau et prend la forme d’un petit serpent. Un tengu, ayant l’apparence d’un milan, l’aperçoit, l’attrape entre ses serres, et s’envole. Le dragon, surpris, ne peut résister, mais sa toute- puissante énergie lui évite d’être broyé par le tengu. Ce dernier emmène le dragon dans son repaire du mont Hira, et il le jette dans une cavité où il reste coincé sans pouvoir faire un seul mouvement. Il pense mourir là, car sans eau, il ne peut s’envoler au ciel. Pendant ce temps, le tengu, espérant attraper un moine, se poste sur le mont Hiei, en face du logement des moines. Il finit par fondre sur un moine qui est sorti, et se lave les mains avec de l’eau d’une jarre, après avoir uriné. Le tengu jette le moine au même endroit que le dragon. Tous deux se racontent leurs mésaventures. Après le récit du dragon, le moine verse alors la dernière goutte d’eau de sa jarre sur le dragon, qui est tout heureux et promet au moine de le ramener dans sa demeure. Le dragon se transforme en jeune garçon, prend le moine sur son dos, fracasse les parois de la grotte, et s’élance au milieu d’un puissant orage et d’une pluie torrentielle. Le moine, malgré sa frayeur, est confiant dans la parole du dragon qui le dépose au logement des moines. Les moines stupéfaits, voient l’orage et l’obscurité disparaître et retrouve le moine disparu. Plus tard, pour se venger, le dragon bat à mort le tengu transformé en moine errant. Puis redevenu en un instant un milan aux ailes cassées, le tengu est écrasé par les passants. |
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TC0163 | TE018064 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 2. | LE CONTRÔLEUR MONACAL GENBIN EST AU SERVICE D'UN ADMINISTRATEUR DE DISTRICT AU PAYS D'IGA.– Genbin se présentant comme un pauvre moine est engagé par un administrateur du pays d’Iga, qu’il sert avec diligence durant trois années. Ce maître, sous le coup d’une accusation, se voit chasser du pays où il est établi depuis plusieurs générations. Le moine, informé de cette situation propose à l’administrateur de monter à la capitale et de s’expliquer auprès du gouverneur. Le moine ajoute qu’il connaît un homme dans l’entourage du gouverneur à qui il pourrait parler. L’administrateur accepte et se rend à la capitale avec le moine. Ce dernier, voulant montrer bonne figure, demande à son maître de lui prêter des vêtements pour entrer dans la résidence. Là, tous se précipitent, et s’agenouillent devant le moine en signe de respect. Le grand conseiller le presse de questions sur son absence, mais le moine dit qu’il est venu pour une affaire particulière. Il demande la grâce pour son maître à qui il est très attaché. Le conseiller, sans demander aucune explication, prend immédiatement un arrêté qui confère à l’administrateur une position encore plus avantageuse qu’auparavant. De retour près de l’homme de l’Iga complètement stupéfait, le moine dépose l’arrêté sur les vêtements prêtés, et disparaît.rnrn |
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TC0165 | TE018299 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 47, pp. 110-112 | L'abbé d'une abbaye affiliée à Clairvaux souhaite abandonner sa fonction pour se consacrer à la contemplation. Ayant quitté son abbaye, il se rend dans une abbaye proche, espérant être déchu. Pendant les vigiles, il a une vision dans laquelle Bernard le présente à Dieu qui lui dit que s'il veut sa miséricorde, il doit réaffirmer sa vocation, ce qu'il consent à faire. Pourtant le lendemain, il ressent encore des doutes. Pendant l'Eucharistie, il entend une voix qui lui dit qu'il n'aura pas de successeur tant qu'il vivra. Ces mots achèvent de le convaincre : il retourne dans son monastère et reprend ses fonctions d'abbé, ce qu'il continue de faire alors qu'Herbert écrit son livre. L'abbé a souffert de graves maux de tête au début de sa profession. Il raconte secrètement à Herbert comment un dimanche où la migraine était plus forte qu'à l'accoutumée, tenté de quitter le chœur, il a choisi (avec l'aide de Dieu) de demeurer jusqu'à la fin de la célébration de la messe. Au moment de l'Eucharistie, il a été définitivement libéré de sa douleur qui lui est sortie de la tête comme une masse de plomb. |
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TC0165 | TE018304 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 52, pp. 120-123 | Laurent, un convers de Clairvaux, est particulièrement dévoué à saint Bernard et à saint Malachie. Un jour, alors qu'il est encore novice, il voit un démon qui se révèle au signe de la croix comme le responsable de la tentation de Job. Pris de peur, Laurent s'enfuit et ne revoit plus jamais le démon. Après la mort de saint Bernard, Philippe de Clairvaux envoie Laurent, alors prieur de Clairvaux, rencontrer le roi de Sicile, Roger. À Rome, Laurent apprend la mort du roi de Sicile. Ne sachant plus quoi faire, il invoque saint Bernard qui lui apparaît la nuit suivante pour le consoler. Le voyage se déroule remarquablement bien : Laurent est accueilli par le nouveau roi, et les cardinaux romains, au moment de son départ, lui offrent des buffles très forts et agressifs. Obligé de traverser une région dangereuse, il prie Dieu et saint Bernard de lui venir en aide. Il a alors la vision de deux hommes portant des bougies allumées et, lorsqu'il est attaqué par des voleurs, des personnes vénérables lui viennent en aide. Il parvient ainsi à rentrer sain et sauf à Clairvaux, où les buffles sont admirés et où la race se répand progressivement. |
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TC0165 | TE018362 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 109, pp. 207-208 | Un abbé et un évêque, également moines, restent à l'église un matin pour prier. L'abbé brûle du désir de voir Jésus et sa mère, et Dieu lui permet d'extérioriser son sentiment : il est donc entouré de flammes. L'évêque court pour l'aider, mais l'abbé ne remarque rien. En secouant ses vêtements, les flammes tombent sur le sol, sans s'éteindre. Après un certain temps, elles diminuent d'elles-mêmes et disparaissent, ne laissant aucune trace ni sur les vêtements de l'abbé ni sur le sol. C'est l'abbé lui-même qui fait le récit à Herbert, en privé. |
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TC0165 | TE018203 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 9, p. 33 | Un moine a une vision où l'on prépare des vêtements précieux à l'infirmerie de Clairvaux. À sa grande surprise, une voix lui explique qu'ils sont destinés à l'âme d'un moine cistercien qui se prépare au mariage. Mais comme l'âme est beaucoup moins belle que sa condition, elle aura besoin de ces beaux vêtements pour plaire à son nouveau mari. À ce moment, un moine est mort qui, bien que plein de bonne volonté, était paresseux et avait donc bien besoin que ses frères prient pour lui. |
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TC0165 | TE018405 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 152, pp. 272-275 | Herbert rapporte un récent miracle qui a eu lieu à Nantes, qu'il a lu à la fin d'un manuscrit et dont il se souvient du contenu, mais pas des mots. Deux clercs experts en littérature, aspirant à l'honneur et à l'argent, liés par l'amour charnel, deviennent prêtres la même année. Se plaignant de la brièveté de la vie, ils promettent de revenir dans les trente jours si l'un d'eux venait à mourir. L'un des deux meurt mais apparaît au-delà des termes établis, expliquant que la volonté divine ne peut être pliée par l'orgueil des hommes et que pour cela, et pour bien d'autres maux innombrables, il a été puni. Le vivant est surpris car il lui semble que le mort ne souffre pas, mais le mort confirme qu'il souffre et fait tomber trois gouttes de sueur sur le vivant, créant ainsi trois trous, un sur son front et deux sur ses joues, le faisant tellement souffrir qu'il en meurt presque. Le défunt lui dit alors qu'il ne mourra pas, mais qu'il peut comprendre combien il est douloureux d'être dans le feu éternel. Il sort un grand parchemin écrit des deux côtés. La personne vivante ne peut pas lire un des deux côtés, même si elle reconnaît les lettres, mais quand l'autre retourne le rouleau elle comprend le texte. Il s'agit d'une lettre dont la teneur (mais pas les mots) se trouve dans le manuscrit vu par Herbert. Dans cette lettre, Belzébuth salue et remercie les prélats qu'il considère comme ses alliées et en lesquelles il a pleinement confiance pour faire sortir d'innombrables âmes du chemin de la vérité par l'exemple de leur vie. La lettre se termine par la promesse d'une rémunération adéquate pour leurs efforts. Le vivant critique les prélats infidèles et demande au mort s'il peut faire quelque chose pour lui ou pour lui-même. Le défunt répond qu'il est trop tard pour lui, mais que les vivants peuvent encore se sauver et même vivre parmi les élus en abandonnant tout pour la vie religieuse. Après la fin de la vision, le vivant donne tous ses biens aux pauvres et entre au monastère de Sainte-Mélaine, à Rennes, où il guérit de ses brûlures (même si les cicatrices demeurent pour le restant de sa vie). Herbert commente en disant que les âmes des morts peuvent revenir pour aider les autres, même lorsqu'elles-mêmes ne peuvent plus recevoir d'aide. |
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TC0165 | TE018421 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 165, pp. 290-297 | Un moine de Clairvaux, qui fut en partie témoin oculaire des faits, raconte que dans une ville proche de Cologne, une femme a été tourmentée pendant neuf ans par des démons. Un soir, la femme et son mari entendent une voix qui leur ordonne de fermer les yeux pour ne pas voir les jeux des démons. Ils obéissent terrifiés et entendent les sons d'une foule de démons jouant et criant alors qu'ils sortent de la cave voisine pour entrer chez eux. Une fois, en rentrant chez eux, les démons trouvent un histrion avec sa femme, que les mauvais esprits ont forcé à sauter et à danser, battant et insultant la femme à cause de ses vêtements indécents. Des démons sous forme de femmes lui apparaissent souvent, essayant de la persuader d'aller les voir pendant deux ou trois ans, et la battant lorsqu'elle refuse. A noter en particulier un de ces démons qui vient souvent, avec une voix féminine, dire aux époux que si jamais la femme accepte d'aller avec ces femmes-démons, elle serait liée à eux pour toujours. Ce démon a également prédit l'arrivée des autres démons et a dit que pour cela il serait sévèrement puni. Elle a également appelé la femme "sœur" et l'homme "frère" et a prétendu être la sœur de son mari, née des mêmes parents. Un jour, alors qu'elle était enfant et lui un peu plus âgé, à cause d'un incendie, elle est sortie de la maison de son père et laissée devant une autre pendant que ses parents s'occupaient du feu. Le feu était une illusion et disparut dès que les démons enlevèrent la petite fille qu'ils remplacèrent par un démon. Ce dernier, malade, ne mangeait que la tête des animaux et lorsqu'il mourut, il fut enterré comme s'il était la fille. Bien que la femme-démon jura au nom du Christ, de Marie et de tous les saints, Herbert ne sait pas si c'était pour une tromperie ou sincère. Herbert, ne pouvant raconter toutes les tortures endurées par la femme et son mari, en choisit quelques-unes. Un jour, des paysans passant devant la maison du couple entendent des voix de démons ; l'un d'eux, mû par l'imprudence plutôt que par la foi, prend une pierre et tente de frapper la source invisible de la voix ; il est frappé en retour par le démon et est blessé. Invitée à un mariage, une femme trouve chez elle des vêtements précieux, mais comme ils ne sont pas à elle, elle les met dans un coffre et part avec ses propres vêtements. Lors du banquet de mariage, elle est attaquée par un démon qui lui jette du fumier sur le visage et les vêtements, l'obligeant à rentrer chez elle où les précieux vêtements ont entre-temps disparu. Une autre fois, dans la cave, elle trouve une grosse somme d'argent ; avec son mari, ils décident de ne prendre qu'une seule pièce pour la donner en offrande ; quand la femme revient, il ne reste que l'argent pour le donner en offrande ; quand l'homme arrive, même cet argent a disparu. En sortant de la cave, ils trouvent un démon sous la forme d'une jeune et belle fille, qui lui ordonne de la suivre pour aller voir sa maîtresse. La femme retourne à la maison et sort avec son mari avec une faux et une hache, car la fille, transformée en une horrible vieille femme, commence à la battre. La femme se défend avec l'aide de son mari et alors que la vieille femme s'échappe, ils lui jettent la hache qui ouvre alors les pustules infectées de son dos. Après quelques jours, la démone revient, en pleurs et vêtue d'une robe sombre, pour reprocher à la femme d'avoir cassé trois côtes de sa maîtresse alors qu'elle s'était défendue quelques jours auparavant. Un 29 juin, jour de la fête des saints Pierre et Paul, les démons entrent dans la maison et battent la femme jusqu'à presque la tuer. Ils lui donnent jusqu'au 15 août, fête de l'Assomption de Marie, pour se plier à leur volonté. Si elle n'obéit pas, ils reviendront n'importe quand pour la tuer, ainsi que son mari et son fils. Terrifié, le couple se rend à Cologne avec leur prêtre pour parler à l'archevêque, qui, cependant, se trouve à ce moment-là en Italie avec l'empereur. Après avoir raconté leur histoire au doyen de la cathédrale, une prière publique est décidée et le couple rentre chez lui accompagné de deux saints hommes : le curé Eberard et un moine de Clairvaux. À leur arrivée, ils tentent de purifier la maison, mais les démons parviennent à éteindre la bougie (bénite le 2 février en la fête de la Purification de la Vierge) apportée par Eberard et le moine. Le démon, qui a appelé la femme "sœur", s'approche d'elle et lui annonce que cette nuit-là, les autres démons, furieux de son voyage à Cologne, viendront pour la punir. La femme demande donc au prêtre et au moine de rester; accompagnés de six autres paroissiens, ils passent la nuit dans la maison. Lorsque la lumière s'éteint, ils entendent tous la voix du démon qui s'adresse à son mari, l'appelant frère et annonçant l'arrivée des autres démons. Terrifiés, ils pensent tous à s'enfuir, mais le prêtre demande à l'esprit de leur dire s'il sera blessé ou non. Le démon répond que le mal ne sera fait qu'à ceux qui veulent défendre sa sœur, et que les démons qui arrivent sont des anges déchus et des âmes damnées de meurtriers, de parjures, d'adultères et de toutes sortes de méchants, y compris un grand hérétique qui vient de mourir. A l'arrivée des démons, le démon se détourne, car il est détesté d'eux pour avoir parlé à la femme. Une foule de démons arrive pour battre la femme, ignorant son mari qui tente de la protéger en s'interposant. Ils la battent jusqu'au lendemain matin et alors le couple quitte la maison pour en rejoindre une autre. Mais les anges de Satan suivent les âmes (car ils ne sont pas liés à des lieux) et ne cessent de les persécuter. Jusqu'ici, c'est le récit du moine de Clairvaux, qui a vu et entendu en partie l'histoire racontée, mais qui ne sait pas comment elle s'est déroulée. Herbert, quant à lui, a récemment appris que, sept ans après ces événements, la femme a surmonté cette persécution grâce à la miséricorde de Dieu et vit désormais en paix à Cologne. |
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TC0165 | TE018450 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 12, pp. 315-316 | Une nuit, un charbonnier (homme religieux) voit apparaître une femme nue poursuivie par un homme à cheval qui, après l'avoir atteinte, la tue avec son épée et la jette dans le feu, d'où il la ramène pour la remettre sur son cheval et partir. La vision se répète plusieurs nuits d'affilée. Un soir, un comte l'accompagne après s'être confessé. Les deux entendent un bruit de trompette, le comte fait le signe de croix et assiste à la même vision. Il demande à l'homme à cheval, au nom de Dieu, qui il est et ce qu'il fait. L'homme répond qu'il est chevalier, que la femme avait tué son mari par amour pour lui et que maintenant, morts, ils sont tous deux punis pour leur l'adultère, porté par un cheval qui est en fait le diable. Ils peuvent cependant être encore aidés par des prières et des messes. |
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