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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: psaume | psalm | Psalm | salmo | salmo
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001516 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 19 | Prières réclamées par l’empereur Otton IV, pénitent très dévôt, après sa mort lors d’une apparition à l’une de ses parentes devenue abbesse. La récitation, par des moines de différents monastères, de dix mille psautiers accompagnée d’autres prières et de la discipline le font sortir du purgatoire. |
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TC0001 | TE001424 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 32, 5 | Lévitation d’un dominicain et d’une moniale en prière. | |
TC0001 | TE001359 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 9 | Nul ne peut chanter le De profundis sur la tombe de l’enfant Achaz car l’âme de ce dernier n'a pas besoin de prières. | |
TC0001 | TE001374 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 15 | Le moine Josbertus récite quotidiennement cinq psaumes en l’honneur du nom de Marie : Magnificat, Ad Dominum, Retribue, In convertendo, Ad te levavi. En 1186, à sa mort, cinq roses portant les textes des psaumes, sortent de sa bouche, de ses oreilles et de ses yeux. L’évêque de Bourges constate le miracle et organise ses funérailles. |
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TC0010 | TE000856 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 7, 12 | La célébration de messes comme suffrages vaut plus que la récitation de psautiers. | |
TC0011 | TE002899 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 26a (1) | Le diable nommé Titivillus emplit un sac avec les syllabes " avalées " par des moines négligents pendant l’office. | |
TC0028 | TE005032 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 1 §13, p. 334-335 | Saint Bernard a dit les sept psaumes de la pénitence sans distraction, ce qui fut considéré comme un miracle. | |
TC0033 | TE005913 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 62 | LE GROGNEMENT DES PORCS EN ENFER. Quelqu’un, aux débuts de l’ordre cistercien, y entra. Longuement tenté, il se décida à le quitter. Son père et sa mère lui apparurent deux fois pour l’en dissuader. La troisième fois, alors qu’il était bien décidé à quitter l’ordre, sa mère lui apparut, très triste et lui en demandant les causes. Il répondit qu’il ne pouvait supporter la dureté de l’ordre. Sa mère lui demanda s’il pourrait supporter l’enfer ou un de ses tourments les plus légers. Il répondit que l’ordre était d’une grande dureté, avec des veilles quasiment perpétuelles, un silence amer, un lit de fer, une nourriture insipide, etc. Sa mère lui demanda s’il voulait avoir l’expérience d’un léger tourment de l’enfer. Il accepta et entendit un horrible grognement de porcs qui ne pouvait se comparer à aucun tonnerre. Il lui sembla que le ciel se fendît et lui tomba sur la tête. Il hurla de peur. Sa mère le consola et le bruit cessa. Elle lui proposa d’entendre une petite joie du paradis. Il entendit alors de douces voix qui surpassaient toute musique. Sa mère lui conseilla de poursuivre ce qu’il avait entrepris s’il voulait échapper aux tourments de l’enfer. Ce qu’il fit. |
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TC0033 | TE006181 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 320 | QUATRE DEMONS ACCUSENT UN MORT. Un pécheur entre en religion alors qu’il est malade. A sa mort, alors que ses frères disent des psaumes devant le corps, l’abbé voit, pendant son sommeil, quatre démons s’opposer à quatre anges à coups de versets des psaumes. Les anges triomphent. | |
TC0037 | TE006687 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 5 | Roberto Caracciolo prêche le Carême en ville : une femme dévote vient se confesser à plusieurs reprises; elle lui fait dire des messes et lui donne en aumône trente quatre sous. Elle lui demande en plus de faire copier à son intention les Psaumes penitentiels : il lui en coûte un demi-ducat. Il lui remet l’ouvrage : c’est payé à un bon prix. Il en conclut que les trente quatre sous n’étaient pas une aumône faite avec liberalité mais plutôt avec usure. |
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TC0123 | TE007009 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 76 | On lit que saint Bernard, absent du monastère, visita les moines en esprit pendant qu’ils chantaient les psaumes et que des anges, debout parmi les moines, notaient tout ce qu’ils chantaient en lettres d’or, d’argent, d’encre ou d’eau, selon la ferveur des frères. |
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TC0124 | TE014887 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 1 [531] | En Angleterre, un convers cistercien simple, obéissant, très dévot à la Vierge, et ne connaissant que l’Ave Maria tomba malade. Seul dans l’infirmerie, il fut emporté par deux anges au Paradis où il rencontra la Vierge et le Christ. Il aurait voulu rester, mais il fut renvoyé à la vie pour trois jours pendant lesquels il dit le Psautier qu’il n’avait jamais appris et mourut comme le lui avait annoncé le Christ. |
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TC0137 | TE012773 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 288 | Les défunts apprécient les prières des vivants. Un homme qui disait un psaume chaque fois qu’il traversait le cimetière fut sauvé par les morts, qui, en sortant de leurs tombes, firent peur aux ennemis qui le traquaient. | |
TC0138 | TE019796 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 654 | Un frère dévot à la Vierge retrouvé mort avec cinq roses sortant du visage. | |
TC0138 | TE019909 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 768 | Vertu des simples prières d'une femme pieuse. |
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TC0138 | TE019249 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 194 | L’Abbé Pambo veut d'abord mettre en pratique le premier verset qu'il a appris avant de poursuivre ses études. | |
TC0138 | TE014150 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 82 | Duel verbal de 4 anges et 4 démons autour d’un pécheur à l’agonie | |
TC0139 | TE013210 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 48, p. 30 du texte hébreu | Un non-juif et Rabbi Abahu discutaient des psaumes 3 et 57. Et le non-juif demanda pourquoi l’histoire d’Absalon était mentionnée avant celle de Saül. R.Abahu lui répondit que dans la Bible les évènements ne sont pas toujours rapportés dans l’ordre chronologique. | |
TC0142 | TE018842 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 42 | En France, une demoiselle recluse subissait une tentation charnelle très forte. Elle pria pour en être délivrée et l’ange du Seigneur lui ordonna de réciter le psaume 118, verset 120 : Confige timore tuo carnes meas, a iudiciis enim tuis timui. La recluse fut délivrée de cette tentation, mais peu après, elle fut tentée par l’esprit de blasphème au point d'avoir des doutes sur Dieu et sur la foi chrétienne. L'ange lui apparut encore une fois et dit qu’elle ne pouvait vivre sans tentation. De celle de la chair ou de celle du blasphème, elle choisit la première. La tentation du blasphème cessa dès qu'elle récita le verset 121 du même psaume: Feci iudicium et iustitiam, non tradas me calumniantibus me, – et la tentation charnelle revint. | |
TC0142 | TE018772 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 17 | Le sacristain de l'abbaye de Loccum vit la Vierge Marie siégeant sur l'autel. Une autre fois, il vit le diable sous la forme d'un homme laid couché sur un brancard funéraire. Le sacristain approcha et le phantasme disparut. Alors, pour confondre le diable, le moine se couc | |
TC0142 | TE017911 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 31 | Un riche usurier mourant promit à l’abbé bénédictin qui allait le confesser de lui léguer tous ses biens si l’abbé acceptait d’être le garant de son âme. L’abbé accepta. Alors que les frères chantaient autour du corps, anges et diables s'affrontèrent à coup de versets de psaumes au sujet du salut de son âme. Les anges obtinrent à la fin l’âme du pécheur qui avait fait preuve d’une réelle contrition attestée par ses restitutions et des larges aumônes. |
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TC0142 | TE017866 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 35, 3 | Le moine Godefroi voit Marie traversant le chœur pendant le chant du psaume Eructavit à l'office du lundi saint en bénissant les moines. |
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TC0142 | TE018021 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 35 | Autour d'un moine somnolent, on voit souvent des porcs. D’après Césaire, ce sont les démons qui mangent les débris de psaumes tombés de sa bouche. | |
TC0142 | TE017924 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 4 | Un moine de Heisterbach qui avait négligé de dire un psaume imposé en pénitence pour un rêve libidineux (illusio nocturna), ressentit une douleur aux parties génitales. Terrifié, il fit la pénitence, et la douleur cessa. | |
TC0142 | TE019105 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 44,1 | Une religieuse morte saintement apparut à sainte Asceline, sa sœur spirituelle, dans un globe de feu. À la question sur l’état de son âme, elle cita le verset suivant : « Ce que nous avions entendu dire, nous l'avons vu dans la ville de l’Éternel, le maître de l'univers, dans la ville de notre Dieu [Ps 48, 9] ». | |
TC0142 | TE018055 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 63 | Un seigneur avait expulsé des pauvres pour construire une abbaye cistercienne ; hésitant à accepter ce cadeau, l'abbé entend une voix qui le rassure avec un verset du psaume : " Car vous, mon Dieu, vous avez exaucé ma prière ; vous avez donné un héritage à ceux qui craignent votre nom (Ps 60, 6)." | |
TC0143 | TE014310 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 148, col. B | Un prêtre cistercien était en proie à la tentation charnelle qu’il confessa mais oublia cependant de dire un psaume que le confesseur lui avait imposé. La même nuit, il sentit une chaleur insupportable dans les parties génitales. Horrifié, il se réveilla et dit le psaume; la tentation cessa immédiatement. | |
TC0143 | TE014177 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 102 | La nuit de la Nativité, quand un moine chanta " Intuemini quantum sit iste qui ingreditur ad salvandas gentes" , un autre vit au-dessus du ch?ur abbatial un cercle lumineux à l’intérieur duquel il y avait une étoile rayonnante. | |
TC0143 | TE014166 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 73 | Une jeune et honorable fille de France subissait une tentation charnelle. Un ange l’en libéra en lui faisant réciter le Ps. 118, verset 120; mais peu après, la fille fut tentée par l’esprit de blasphème qui disparut après avoir récité le Ps. 118, verset 121. L’ange lui proposa de choisir entre les deux; la jeune fille choisit la tentation charnelle qui revient. |
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TC0148 | TE015686 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1285 | LE DIABLE PORTANT UN SAC DE SYLLABES. — Le diable portant un sac plein apparaît à un saint homme et avoue qu’il s’agit des syllabes et des mots avalés par des clercs dans leurs psalmodies. | |
TC0155 | TE016350 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 229 | Un évêque voit en rêve qu’un jeune homme pêche à la ligne dans un puits, d’où il tire une femme très belle. Éveillé, l’évêque voit par la fenêtre le même jeune homme priant devant un tombeau. Convoqué par l’évêque, le jeune homme explique qu’il prie pour sa mère en disant le Notre Père et le psaume cinquante. L’évêque comprend aussitôt que sa mère a été sauvée par ses prières. | |
TC0155 | TE016291 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 169 | Abba Pambo ayant entendu chanter ces paroles du Psaume trente-huitième: « J'ai dit, je prendrai garde à mes voies, afin que je ne pèche point par ma langue ! C'est assez, dit-il, quand j'aurai bien pratiqué cela, j'entendrai le reste ». Depuis, il observa rigoureusement le silence, même devant un évêque venu le consulter. | |
TC0157 | TE017436 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 111, p. 257, l. 1 – p. 257, l. 5 | Comme on le lit chez Eutrope, le consul Varron avait combattu Hannibal à Cannes, et perdu. Il ne mangea jamais plus allongé à table. Si même les païens agissent ainsi, comment les chrétiens peuvent-ils rester assis au repas divin ? | |
TC0157 | TE017435 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 111, p. 256, l. 1 – p. 256, l. 6 | Il y a un frère à l’ermitage, nommé Gezo, qui a déjà soixante ans. Quand il récite les psaumes, il se prosterne un vers sur deux, et se relève au suivant | |
TC0157 | TE017446 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 117, p. 325, l. 7 – p. 326, l. 3 | Léon le reclus est un homme sans instruction, mais de grande de valeur. Il ne connait que les psaumes, mais son interprétation spontanée des Écritures est si sage que tous viennent lui demander conseil. Il possède l’esprit prophétique. Récemment, Pierre Damien apprit que cet homme, après les matines, ne s’était jamais endormi. Ce haut fait vaut mieux que tous les écrits élégants sur le même sujet. |
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TC0157 | TE017460 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 123, p. 404, l. 17 – p. 405, l. 16 | L’impératrice Agnès entendit ce récit du pape Léon IX lui-même. Sa tante, quand elle se fit moniale, fut placée dans un monastère d’hommes. Elle y partageait sa cellule avec une femme naine. Une nuit, elle tenta de réveiller sa compagne qui dormait profondément. À la fin, excédée, elle lui dit, sans y penser, « Démon, lève-toi », et c’est bien le diable qui se leva, sous la forme de la femme naine. Il commença à chanter les psaumes avec la moniale. Mais arrivé au psaume 67 : « que dieu surgisse, et que soient dispersés ses ennemis », le démon s’arrêta. Effrayée et ne comprenant pas ce qui se passait, la moniale fit le signe de croix. Alors, le démon disparu, révélant ainsi qui il avait été. Pendant les heures de la nuit, le diable se servit du cadavre d’un homme récemment pendu pour effrayer cette moniale. L’abbé et les moines vinrent le combattre par leurs prières. Plus tard, la divine providence révéla qu’ainsi, ils avaient sauvé l’homme. Le diable avait cru effrayer les vivants, mais il perdit une âme ! | |
TC0157 | TE017072 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 15, l. 1 – p. 17, l. 2 | Un moine nommé Martin Storacus est très peu éduqué : il sait à peine réciter 50 psaumes. Mais il mène une vie très pieuse et suit la plus stricte pénitence : il répète ses psaumes six fois par jour, suivis des litanies; il n’a pas quitté le monastère, ni coupé ses cheveux ou rasé son visage depuis quinze ans; trois jours par semaine, il jeûne totalement ; trois autres jours, il ne prend que de l’eau et du pain; le dimanche, il mange un plat frit mais mauvais. On raconte que dans sa cellule vivent deux serpents qui, édifiés par sa sainteté, suivent son autorité et ne nuisent pas. En revanche, les autres moines se tiennent à distance : l’eau qu’il garde dans sa cellule pour la boire est sale et empeste; il ne lave jamais ses sous-vêtements et ne change ses vêtements que le temps de recevoir l’Eucharistie. Il ne mange jamais avant le coucher du soleil, sauf le dimanche, où il rompt le jeûne, suivant la règle, avec un petit pain offert à midi, après la messe. Il ne dort jamais durant le jour, et la nuit, il ne s’endort que quelques instants avant d’être réveillé pour l’office. Lorsque Pierre Damien doit arbitrer sur une question importante, il recourt aux conseils de cet homme. Une fois, ce dernier lui répondit : « Quel profit tire une chandelle si, alors qu’elle éclaire les autres, elle est consumée par sa flamme ? » Pierre Damien juge cette maxime d’une grande sagesse et la considère comme parole divine. |
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TC0159 | TE017579 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Hélinand de Froidmont rapporte que l’évêque Philippe de Beauvais avait été l’hôte de sa communauté et qu’il semblait frappé par la paresse. Refusant de se lever après prime, Hélinand vint le réveiller en récitant un psaume. Furieux, Philippe de Beauvais le rejeta violemment et lui demanda de reprendre ses poux. Hélinand lui répondit qu’il avait déjà tué ses propres parasites et nota qu’il y en avait deux types : ceux des pauvres que les pauvres tuent et ceux des riches qui tuent les riches. |
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TC0165 | TE018217 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 21, pp. 51-52 | Richard de Curcy, abbé de Savigny, raconte qu'un prêtre de Normandie avait parmi ses paroissiens un homme qui craignait Dieu, et qui voyait chaque jour pendant la messe un enfant glorieux redonner le baiser de paix que le prêtre donnait à l'hôte. Un jour, le prêtre, pris de colère, fait tuer le cochon d'un voisin et le paroissien, n'ayant plus la vision, avertit le prêtre. La vision reprend lorsque le prêtre fait la paix avec son voisin. Le paroissien lui-même, aux jours des Rogations, voit deux groupes d'esprits distincts accompagner les processions. Les bons esprits s'approchent et applaudissent les prêtres qui chantent les psaumes, mais ils s'en vont quand les mauvais esprits rient après avoir entendu les femmes qui chantent des chansons légères. |
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TC0165 | TE018198 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 4, pp. 13-20 | Avant d'entrer à Clairvaux, Guillaume a été un moine bénédictin à Saint-Aubain d'Angers, où il était tenu en grande estime par l'abbé et ses confrères. Avec certains d'entre eux, il a vécu pendant des années presque en ermite, dans une dépendance du monastère. Il mangeait très peu, grâce à l'aide de Dieu, et malgré une tentation forte. Un jour, un frère arrive et lui ordonne de manger de la viande en raison de sa faiblesse physique. Après un premier refus, il cède et mange un peu, pour ensuite le regretter amèrement. C'est alors qu'apparaît un homme vêtu de blanc scintillant, qui se présente comme un pèlerin venu lui rendre visite. Il lui reproche d'avoir cédé à la tentation et lui raconte l'histoire suivante. Une religieuse en Espagne, habituée à ne manger que du pain et de l'eau, cède à la tentation et lui demande de préparer de la viande. Avant de manger, elle prie Dieu de l'empêcher d'en manger si cela peut nuire à son âme. La viande se transforme en trois poussins de corneille, sans plumes. Lorsqu'il est confirmé qu'il n'y avait que trois petits morceaux de viande dans l'assiette, la religieuse jette les corbeaux dans la rivière ; et depuis ce jour ils n'ont pas cessé de flotter. Conforté par la vision, Guillaume accepte la pénitence et demande qui est le pèlerin, qui lui répond qu'il ne peut pas le dire ; il n'a pas besoin de nourriture humaine et sa seule préoccupation est la santé de Guillaume. Il le salue et disparaît sans laisser de trace, démontrant ainsi sa nature angélique, comme Guillaume le raconte à Herbert plus de vingt ans plus tard. En entrant à Clairvaux, attiré par la renommée de Saint Bernard, il a de nombreuses visions, mais n'en raconte que peu, à très peu d'auditeurs. Durant l'une d'elles, lorsqu'il chante les psaumes à prime, il voit saint Malachie, vêtu en évêque, le jour de l'anniversaire de sa mort. Il est accompagné par saint Bernard, également coiffé d'une mître mais ne portant pas la bague épiscopale, qui lui fait un grand honneur et observe avec attention Malachie, les moines de la communauté ainsi que l'autel. La vision s'achève sur la fin du psaume. Dans une autre vision, Guillaume demande à saint Bernard de lui révéler s'il sera sauvé. Bernard lui reproche de faire une trop grande demande, mais lui répond malgré tout, (mais Herbert ignore la réponse). Dans une troisième vision, alors qu'il est malade à l'infirmerie, Guillaume voit entrer un diable habillé en prostituée qui se déplace lascivement entre les lits des moines malades, jusqu'à s'arrêter devant le lit d'un jeune moine. Le diable dit au moine de le suivre et d'amener son compagnon, qui les attendrait dehors, alors il s'en va. Le lendemain, Guillaume raconte sa vision à l'abbé Robert, qui va parler au jeune moine, mais celui ci nie vouloir quitter l'ordre. Cependant après quelques jours, il quitte le monastère avec son compagnon ; au moment où Herbert écrit, il s'est installé dans un autre monastère. Guillaume a beaucoup d'autres visions qu'Herbert ne raconte pas pour ne pas ennuyer ses lecteurs. Il meurt dans la sainteté, comme il a vécu. |
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TC0165 | TE018297 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 45, pp. 102-105 | Étienne Harding, en tant qu'abbé, accueille d'abord Bernard à Cîteaux et le fait ensuite abbé de Clairvaux. Novice, Bernard avait l'habitude de réciter les sept psaumes de la pénitence pour l'âme de sa mère. Un jour, par négligence ou par oubli, il ne les termine pas. Étienne, informé par le Saint-Esprit, lui demande le lendemain pourquoi il ne les a pas tous récités. Bernard demande immédiatement pardon pour sa négligence. Cet incident le rend encore plus attentif à respecter ses intentions, aussi bien en public qu'en privé. Un jour, au cours d'une épidémie de peste et par grand froid, Étienne dit à l'un des moines de Cîteaux de se rendre à la foire de Vézelay pour acheter des chariots et des animaux de trait, pour les remplir de vêtements, de nourriture et de tout ce qui est nécessaire au monastère. Lorsqu'on lui demande de l'argent, Étienne ne peut donner que trois deniers. Pour le reste, il compte sur la miséricorde de Dieu. Une fois parti, le moine est recueilli par un homme qui, conscient de sa pauvreté, se rend chez un voisin riche et mourant qui accepte de fournir au moine tout ce que l'abbé lui a demandé. Au moment de repartir, il envoie un messager pour annoncer son retour ; Étienne rend grâce à Dieu et organise une procession de moines pour accompagner l'arrivée des chariots. A partir de ce jour, le monastère n'est plus jamais en pénurie de biens séculiers et conserve toujours une abondance de biens spirituels. Herbert ajoute ici l'épisode de la conversion d'Étienne, tel que raconté par Guillaume de Malmesbury dans sa Gesta Regum Anglorum. Il se rend à Rome avec un compagnon, chante le psautier quotidiennement et dans son intégralité. Après son entrée au monastère de Molesme, il travaille à la fondation de l'ordre cistercien, puis il devient l'abbé (de Cîteaux). Il choisit de démissionner en fin de vie. Il est remplacé par Guido, un homme de belle apparence, mais corrompu de l'intérieur. Étienne s'en aperçoit au cours d'une vision où il voit Guido avec un esprit impur dans la bouche. Au bout d'un mois seulement, Dieu révèle l'indignité de Guido qui est évincé. |
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TC0165 | TE018327 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 75, pp. 150-151 | Un moine de Grandselve, d'une grande observance, est proche de la mort à cause d'une épidémie. Il bat la tablette des mourants, la communauté se réunit pour chanter les psaumes, et lui-même rejoint le chœur avec une telle énergie que l'abbé Ponce lui ordonne de se retirer. Pour ne pas rompre le silence, le moine fait un geste pour faire comprendre qu'il est en fait sur le point de mourir, et Ponce, frappé par sa foi et sa discipline, rompt le silence, lui demandant de parler de l'espoir en la vie future. Le moine répond qu'il a vu des choses dont il ne peut pas parler ; même s'il avait les mérites de tous les hommes, il ne serait pas digne de la gloire qu'il recevra. Ayant dit ces mots, il meurt. |
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This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
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