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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: justice | justice | Gerechtigkeit | justicia | giustizia
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0003 | TE001693 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 79 | L’abbé Julien qui exerça cruellement la justice est vu après sa mort enchaîné et brûlant au milieu des flammes. | |
TC0001 | TE001455 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 43, 2 | Un roi achète à un philosophe une maxime de sagesse et la fait inscrire sur tous les objets du palais; il gouverne avec justice et encourt la colère des noble qui payent un barbier pour le tuer. Ce dernier arrête son geste en lisant cette maxime inscrite sur un linge. | |
TC0003 | TE001572 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 12 | Un ange explique à un ermite pourquoi un laïc pécheur peut avoir des funérailles magnifiques, alors qu’un saint homme meurt misérablement, mais mérite le paradis. | |
TC0004 | TE002717 | Jordanus de Pisis | Esempi : 87 | La justice divine permet que les démons tourmentent et tuent les persécuteurs. | |
TC0008 | TE002550 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 2 | Les deux commerçants : l’un vendant de bonnes épices, l’autre, séducteur et trompeur, des poisons. | |
TC0010 | TE000947 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D204, 1 | La Vierge protège les hommes afin qu’ils reviennent à la pénitence, et elle leur procure une peine temporelle pour leur épargner celle de la vie éternelle. Un voleur convoitait une image de la Vierge à l’enfant en argent, placée à la porte d’une église. Comme il ne pouvait la prendre, il chercha au moins à s’emparer de l’enfant Jésus. La statue alors le gifla, il tomba à terre, et commença à perdre son sang par la bouche et les narines. Quand on voulut le mettre en prison, quelqu’un fit observer qu’il avait déjà assez souffert. |
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TC0010 | TE000934 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D140 | On raconte que Trajan, par zèle pour la justice, se fit arracher un oeil, et qu’il ordonna qu’on fît de même à son fils, parce qu’une veuve avait été mal jugée. | |
TC0011 | TE002879 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 13a (2) | Les quatre vertus cardinales (prudence, justice, tempérance, force) sont comparées aux quatre angles de la maison. | |
TC0020 | TE003750 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 225 | Un paysan ivre bat sa femme avec le coutre de sa charrue caché dans un sac ; plaidant qu’il ne l’a frappée qu’avec un sac, il est acquitté par le juge. |
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TC0020 | TE003565 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 40 | Un avocat mourant demande le renvoi de sa cause. Le délai qu’il réclame lui est refusé. | |
TC0021 | TE004107 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 176 | Les brigands en prison pensent au jugement qui les attend. | |
TC0021 | TE004103 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 172 | Jean l’Aumônier en pèlerinage ne veut pas remettre à un lendemain incertain la plainte d’une femme contre son gendre. |
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TC0021 | TE003997 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 70 | Un avocat mourant demande le renvoi de sa cause. | |
TC0030 | TE005340 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 21 | Un brave homme part en pèlerinage. Il confie ses douze brebis au loup. Chaque jour, le loup en dévore une. Au retour de l’homme, seules trois brebis sont encore en vie. Sur la peau des cadavres, on repère la trace des dents du loup. Celui-ci est condamné à mort. | |
TC0030 | TE005339 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 20 | Les brebis se plaignent du loup, auprès du lion, le roi des animaux. Les sangliers, souvent invités par le loup à son repas, prennent sa défense. Le lion condamne à mort le loup et les sangliers. | |
TC0033 | TE006146 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 285 | MORT SUBITE D’UN BOUVIER. A Pouilly, dans le diocèse de Mâcon, un jeune bouvier promit fermement à une jeune fille de l’épouser. Mais après l’avoir déflorée, il refusa de respecter sa promesse. Il fut excommunié par l’official du lieu. Etienne de Bourbon l’exhorta longuement en public à remplir ses engagements et à s’unir solennellement. Sans succès. Reproches et menaces le faisaient rire. La nuit qui précèdait le début du Carême, alors qu’il était assis auprès du feu et que son frère s’était déjà couché, il annonça ce qu’il allait manger le lendemain. Son frère, déjà au lit, fit une plaisanterie. Le bouvier en rit, tout en nettoyant ses souliers, et rendit en riant son âme au diable. |
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TC0033 | TE005952 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 101 | VOLEURS AU PILORI. Le fruit de leur larcin est suspendu au cou des voleurs condamnés au pilori pour être montré à tout le monde. | |
TC0033 | TE006134 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 273 | UN CONCUBIN OBSTINE. Dans le diocèse de Mâcon, un homme fut conduit (devant le tribunal ecclésiastique) par son chapelain et ses voisins. Il y fut mis en accusation et excommunié publiquement. Un dominicain l’exhorta à quitter une de ses parentes ou alliées qu’il avait pour concubine. Ni les menaces ni les flatteries ne purent le convaincre. Croyant encore pouvoir se vautrer longtemps dans son péché en s’opposant à Dieu, il quitta le frère sans avoir changé d’avis. Chemin faisant, alors qu’il avait rencontré son père et s’était mis à parler avec lui, il fut soudainement frappé par la mort. |
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TC0034 | TE006313 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 102 | Deux femmes prétendent être mères d’un même nourrisson. Salomon décide de couper l’enfant en deux. La vraie mère est découverte car elle préfère que l’autre femme emmène son fils mais qu’il reste vivant. | |
TC0035 | TE006522 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 7v, n° 34b | Similitude entre l’abeille et le riche : l’abeille ne peut travailler fructueusement sans son dard et pour le riche, la peur du Seigneur est l’aiguillon qui l’empêche d’exploiter les autres. | |
TC0036 | TE006648 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 9 | Dans l’exercice de sa charge de Prieur au monastère de Saint-Martin-des-Champs, Matthieu d’Albano se montrait plein de miséricorde et de justice. Il augmenta les revenus du monastère grâce à ses requêtes auprès des rois et princes. Quand il le pouvait, il veillait les malades et s’occupait lui-même des pauvres et des hôtes. Il pourvoyait aux besoins de sa communauté comme un père attentionné, mais appliquait aussi des flagellations sanglantes et des remontrances enflammées aux pécheurs qui étaient parfois envoyés au cachot. Il menaça même d’enfermer vivant dans un sépulcre un moine spirituellement mort, afin qu’il retrouve par la pénitence le chemin de la foi. Par la seule crainte de son nom, il réforma de nombreux monastères et abbayes où la discipline s’était relâchée. |
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TC0036 | TE006652 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 13 | Les troubles de Cluny, fomentés par Pons, remontent jusqu’au nouveau pape, Honorius, qui, après en avoir pris connaissance, excommunie Pons ainsi que ses partisans et décide de juger l’affaire. Pour cela il convoque les deux parties, de nombreux prieurs de monastères parmi lesquels celui de Saint-Martin-des-Champs. Matthieu d’Albano répond à l’appel, tandis que Pons excommunié refuse de faire amende honorable afin de pouvoir se présenter au tribunal. Il est alors déclaré schismatique par le pape. Seuls ses partisans sont présents lors du procès, ils font amende honorable mais ne savent guère plaider en leur faveur, tandis que Matthieu prend la parole avec éloquence pour l’autre partie. Après avoir écouté les deux parties, le pape condamne Pons et confirme le nouvel abbé, Pierre le Vénérable. Peu de temps après le procès, une maladie se répand et touche de nombreuses personnes. Pons de Melgueil en meurt tandis que Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, en souffrira pendant six mois (cf. livre I chap. 6). |
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TC0105 | TE012949 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 17 | A l’époque où le bon cardinal Gratien est nommé pape (Grégoire VI), tous les chemins d’Italie sont couverts de voleurs. Le pape leur prêche alors de laisser les pèlerins en paix et de ne pas toucher aux offrandes. Comme personne ne l’écoute, l’Eglise les excommunie et Grégoire VI envoie une armée entière pour les éliminer et obtient ainsi la paix. Il est aimé du peuple. Mais les cardinaux, jaloux, l’accusent de meurtre et déclarent qu’il n’aura pas de sépulture. Il ne vécut pas longtemps mais très chrétiennement. A sa mort, il est enterré en vêtement pontifical dans une pièce où on ne peut entrer. Plusieurs le pleurent; les autres pensent que le diable viendrait le chercher. Un jour, un tourbillon frappe et ouvre les portes de la pièce. A la suite de ce miracle, le corps est placé dans l’église. | |
TC0124 | TE014934 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIV, 3 [578] | Pierre, archevêque de Tarentaise, releva un homme d’une pénitence imposée par le pape, au nom du Christ qui avait proclamé bienheureux les miséricordieux. Il estimait par ailleurs qu’en prenant aux riches, il ne les volait pas mais qu’il rendait aux pauvres ce qui leur appartenait. | |
TC0124 | TE014930 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIII, 1 [574] | Le pape Sylvestre décida qu’aucun laïc ne pourrait porter une accusation contre un clerc, qu’aucun clerc n’irait devant la justice séculière et que ni la soie ni un tissu teint, mais seul le lin serait utilisé pour la célébration eucharistique. | |
TC0124 | TE014931 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIII, 2 [575] | Le comte Charles de Flandre recevait toute affaire cessante tout clerc qui se présentait à la cour pour quelque cause que ce soit. | |
TC0124 | TE015153 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXX, 10 [783] | L’abba Pastor, délégué par les gens de la région pour intercéder auprès d’un magistrat, demanda à Dieu d’échouer dans sa mission. Il fut exaucé et retourna joyeux dans sa cellule. | |
TC0124 | TE015290 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 96 [902] | Matthieu, chevalier de Neufchâtel-sur-Aisne dans le diocèse de Laon, parti en pèlerinage à Saint-Jacques avec un compatriote fut victime d’un vol de la part de celui-ci. Il porta l’affaire devant l’évêque de Laon dès son retour. Le voleur voulant en appeler au pape, le plaignant s’en remit au jugement de Dieu et de saint Jacques. | |
TC0124 | TE014741 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXX, 1 [387] | Constantin ordonna qu’aucune cause ne serait plaidée le dimanche, et que ce jour serait consacré aux prières. | |
TC0124 | TE014999 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVIII, 6 [643] | Maître Robert de Thalamo abandonna la cause d’un ami, non par trahison, mais parce qu’il avait découvert qu’elle était injuste. | |
TC0124 | TE014998 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVIII, 5 [642] | Saint Bernard a pu souhaiter être pape durant trois ans pour trois raisons : forcer les évêques à obéir à leur métropolitain et les abbés exempts à leur évêque, lutter contre le cumul et interdire le vagabondage des moines. | |
TC0124 | TE015001 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVIII, 8 [645] | Lors de la première croisade, Bohémond après trois citations vaines força le comte de Saint-Gilles à rendre à des marchands ce qu’il leur avait volé en le menaçant de lui couper le cou. | |
TC0124 | TE014647 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 17 [299] | Ponce abbé de Clairvaux puis évêque de Clermont, a raconté qu’un homme se rendait avec sa femme à Sainte-Marie de Rocamadour. En cours de route, deux voyageurs s’emparèrent de la femme. Amenés au tribunal de Clermont, l’un après l’autre, ils furent successivement exterminés par un feu venu d’une pustule sur leur nombril qui les réduisit en cendres. |
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TC0124 | TE015000 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVIII, 7 [644] | Robert de Thalamo, alors qu’il était évêque d’Amiens, obligeait les juges et les avocats à réparer le dommage qu’ils avaient occasionné à leurs clients en disant que si eux ne le faisaient pas, lui serait obligé de le faire. | |
TC0129 | TE007397 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 291b | De même que dans la cour du pape sont produites des lettres de pure justice, de pure grâce ou bien encore mêlant les deux, de même dans la curie de Dieu, saint Michel délivre des lettres de justice quand il pèse les âmes, saint Pierre des lettres de justice et de grâce et la Vierge des lettres de grâce et de miséricorde. |
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TC0129 | TE007330 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 195b | "Un archevêque simoniaque ne pouvant prononcer le "Gloria Patri" est confondu devant des témoins." | |
TC0129 | TE007279 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 47b | Les assassins de Thomas de Canterbury on été frappés de maladie ou de folie avant de mourir misérablement. | |
TC0129 | TE007277 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 45b | "Hérode, dans le massacre des Innocents, a perdu l’un de ses fils qu’il avait envoyé en nourrice à Bethléem; en buvant le sang de ses victimes, il s’est également rassasié de celui de son enfant." | |
TC0130 | TE007573 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 321-371 | Le loup accuse le renard d’avoir volé un coq. Ils soumettent le cas à un juge, messire Singe, maire de Bugía; chacun d’eux choisit un avocat, le premier prend un lévrier tandis que le deuxième désigne un chien de berger. Après une longue digression juridique, aucun des deux n'est condamné. | |
TC0131 | TE008071 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 503, 1-8 | L’ANE COMMUN AUX TROIS FRERES. 1/ Trois frères avaient un âne en commun et chacun l’avait à son tour une journée. 2/ Le premier frère lui donnait peu à manger; il disait: "Tu mangeras assez demain chez mon frère." 3/ Le second frère quand il l’avait à son tour lui donnait peu à manger; il disait: "Tu as mangé assez hier chez mon frère." 4/ Le troisième frère quand il l’avait pour sa journée lui donnait encore moins à manger que les autres; il disait: "Tu as été bien traité chez mes deux frères et demain tu le seras encore." 5/ Ainsi le laissaient-ils mourir de faim parce qu’ils comptaient les uns sur les autres. 6/ C'est ainsi que les pauvres sont chassés, car les gens de la classe moyenne les envoient chez les riches, les riches les envoient aux abbayes et chez les chanoines et les chanoines les envoient gagner leur vie. 7/ Il y en a beaucoup qui ne demanderaient pas mieux que de travailler, mais ils ne trouvent pas d’emploi; il y en a certains qui s’ils trouvaient un emploi sont devenus trop faibles pour travailler. 8/ C'est ainsi que les chassent ceux qui ne veulent rien leur donner. Et cependant un trésor ne peut être plus en sécurité que dans leurs mains, car c'est un gage de prospérité et on gagne la vie éternelle. |
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TC0131 | TE008059 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 480, 1-6 | L’AUMONE DE LA VEUVE. 1/ Jésus demanda à un juif qui avait construit le temple de Jérusalem où ils étaient. Il répondit: Salomon. 2/ Jésus vit une femme mettre dans le tronc une piécette et dit au juif que c'était elle qui avait fait le temple, 3/ car sa piécette lui coûtait plus cher à elle que la construction du temple n'avait coûté à Salomon. 4/ Comprenons que Dieu regarde moins l’importance du don que l’effort du donneur. 5/ La charité est parfois plus grande en un pauvre qui donne un morceau de pain bis qu’en plusieurs riches qui donnent cent fournées de pain blanc. 6/ Car celui qui a reçu davantage doit donner davantage. | |
TC0131 | TE007743 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 083, 1-27 | LES FILS QUI TIRERENT SUR LEUR PERE. 1/ Ici commence une pieuse fiction qui s’applique à Dieu. 2/ Il était un riche homme qui avait quatre enfants; et parmi les richesses qu’il possédait, il avait un arbre que chacun des enfants désirait avoir hors part. 3/ Et pour leur faire plaisir à tous, il le donna à chacun en particulier: Au premier il donna de cet arbre le haut et le bas, au second le vert et le sec, au troisième le bois tordu et le bois droit, au quatrième le bois mort et le bois vivant. 4/ Quand leur père fut mort, chacun prétendait avoir l’arbre parce qu’à chacun il en avait donné la totalité. 5/ Et par ordre d’un juge, ils lièrent le cadavre de leur père à l’arbre et il fut convenu et garanti que celui qui avec son arc tirerait le plus près du coeur du père hériterait de l’arbre. 6/ Les deux premiers en tirèrent assez près et les deux autres déclarèrent qu’ils aimaient encore mieux renoncer à l’arbre que tirer contre leur père. 7/ On sut ainsi qu’ils étaient ses vrais fils: ils eurent l’arbre, les deux autres ayant ainsi prouvé leur batardise. 8/ Ce riche homme représente Dieu 9/ qui est père de quatre sortes de gens et qui possède tous les biens qui sont sous le ciel et au-dessus; 10/ Il est propriétaire de l’arbre de cette vie présente et il le donne à qui il lui plaît. 11/ Et cet arbre, quatre sortes de gens dont il est père comptent bien l’avoir en plus des biens du ciel s’ils vivent correctement. 12/ Et il le donne à tous les quatre comme le riche homme avait fait pour ses enfants. 13/ De cet arbre les grands seigneurs ont le haut et le bas s’ils ne se conduisent pas bien. 14/ Car s’ils font bien leur métier de grands seigneurs, faisant droit à chacun et tort à personne, ils seront encore plus grands au paradis 15/ à condition de rendre à Dieu la gloire, la louange et l’honneur de leur rôle. 16/ Et s’ils ne le font pas, ils doivent craindre d’avoir en enfer, au lieu de cet honneur terrestre et provisoire, une vile et basse situation pour l’éternité: ainsi, ils auraient de l’arbre le haut et le bas. 17/ Les jeunes gens et les voluptueux ont de cet arbre le vert; mais ils ne peuvent le prendre en bonne justice, 18/ car on ne peut aller de délices en délices: ces gens cueillent leurs fruits avant qu’ils soient mûrs. 19/ S’ils ne changent pas de direction, s’ils ne renoncent pas à leurs plaisirs recherchés et transitoires pour l’amour de Dieu, ils auront de cet arbre le vert et le sec, car en enfer on trouve manque et sécheresse de tout bien. 20/ Les gens pauvres et bons que l’on écrase et que l’on chasse et qui manquent cruellement de certains biens, s’ils supportent sereinement pour l’amour de Dieu leurs peines, leur pauvreté et leurs manques, 21/ ont de cet arbre le tordu et le droit, car en supportant pour l’amour de Dieu les ennuis qui sont passagers on gagne le repos du ciel qui est éternel. 22/ Ceux qui, pour accomplir les commandements de Dieu et ses conseils, 23/ veulent pour son amour se soumettre à la règle de quelque ordre religieux, qui veulent user leur corps au service de Dieu et renoncer pour son amour aux agréments terrestres, 24/ ceux-là ont de l’arbre le mort et le vif puisque pour l’amour de Dieu ils se font mort à ce monde dans leur mode de vie et leurs vêtements pour rendre leurs âmes vivantes au ciel éternellement. 25/ C'est parce que Dieu voulait que ces quatre sortes de gens puissent être sauvés en usant comme il faut de l’arbre de notre vie présente qu’il voulut être attaché à l’arbre de la croix. 26/ Et ceux qui par divers péchés font mauvais usage de cet arbre, ils ressemblent à ceux qui tirèrent sur leur père et le blessèrent jusqu’au coeur; 27/ Ceux-là se montrent bâtards de l’héritage s’ils ne se convertissent par vrai repentir, car en ce faisant ils guériraient les plaies de leur père et celles qu’ils se sont faites à eux-mêmes. |
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TC0131 | TE008074 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 508, 1-8 | LA CHAPELLE DE SAINTE SOPHIE DE ROME. 1/ Un homme riche de Rome fit construire une chapelle qu’il paya de ses propres deniers. 2/ Au portail il fit écrire son nom, disant qu’il offrait à Dieu et à sa vierge mère cette chapelle, qu’il avait en effet élevée en leur honneur par piété. 3/ Le lendemain il y trouva écrit le nom de Sophie à la place du sien. Il demanda à Sophie si elle avait fait quelque chose pour sa chapelle. 4/ Elle répondit que non, excepté une poignée de foin sur laquelle elle était assise pour faire sa couture et qu’elle avait donnée par piété aux chevaux qui amenaient la pierre de construction. 5/ Le riche lui dit: "Hélas, chère amie, parce que tu n'es pas riche cette poignée de foin t'a plus coûté à toi que tout ce que j'ai dépensé pour la chapelle. 6/ Je constate que Dieu est juste, car il regarde plus l’intention que les frais qu’on peut faire." 7/ Le riche voulut que la chapelle soit appelée sainte Sophie, ayant vu que c'était le bon plaisir de Dieu. 8/ C'est ainsi que fut construite la chapelle sainte Sophie de Rome. | |
TC0131 | TE008937 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 057, 1-16 | JESUS SOUFFLETE. 1/ Un valet donna une gifle à Jésus devant Anne le grand-prêtre. 2/ Il lui répondit sans colère: Si j'ai mal parlé, remontre-le moi; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? 3/ Cette gifle fit plus souffrir Jésus que bien des tourments de sa passion; 4/ Car selon plusieurs théologiens le valet qui lui donna cette gifle fut celui qu’il avait guéri à la piscine Probatique d’une grave maladie qui l’avait tenu trente-huit ans. 5/ Cette gifle doit nous faire rougir, nous autres chrétiens, car il nous a accordé plus de bienfaits qu’à celui qui la lui donna; 6/ et nous savons bien qu’il est notre Seigneur et notre Dieu, ce que le valet ne savait pas; 7/ et cependant nous l’offensons chaque fois que nous péchons mortellement. 8/ Il a donc plus de raisons de se fâcher contre nous quand nous péchons que contre le valet qui lui donna cette gifle. 9/ Nous devons croire fermement qu’on ne pouvait lui faire du mal sans qu’il le permette. 10/ Pourquoi alors voulut-il recevoir cette gifle? Parce qu’il voulait fonder une nouvelle chevalerie: 11/ Celui qui adoube un chevalier lui donne une colée sans pour autant le haïr. Et généralement les bons chevaliers remportent la victoire sur leurs ennemis en se défendant.12/ Mais cette nouvelle chevalerie dont Jésus était le fondateur a de tout autres lois, car il voulait remporter la victoire sur ses ennemis en supportant les souffrances. 13/ Et nous aussi, en le suivant comme notre vrai maître et modèle, nous devons remporter nos victoires de cette façon. 14/ C'est pourquoi saint Grégoire dit qu’on n'est pas digne d’être compté parmi les chrétiens si on veut se venger sur terre de ses ennemis, si ce n'est pour récupérer un bien dérobé ou en appliquant une décision de justice si on est mandaté pour cela. 15/ Nous ne pouvons nous défendre mieux de nos ennemis ni en subir moins de dommage qu’en les supportant patiemment pour l’amour de Dieu: nous les vainquons ainsi sans coup férir. 16/ Ceux qui veulent se venger doivent craindre d’être un jour lourdement punis, car Dieu veut que nous rendions le bien pour le mal: c'est le moyen de vaincre n'importe qui. |
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TC0131 | TE007782 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 154, 1-9 | DESTRUCTION DE SODOME. 1 Cinq villes furent détruites dont ce livre parle ailleurs: Sodome, Gomorrhe, Seboïm, Adamas et Segor. 2 Quatre d’entre elles furent foudroyées et Ségor fut détruite par tremblement de terre. 3 Elles furent détruites pour le péché de sodomie qui régnait chez ces gens et parce qu’ils étaient ivres de nourriture et de confort. 4 Comme Loth était dans ces villes le seul juste, les anges lui dirent de s’en aller avec ses filles 5 et de dire à sa femme de ne pas regarder derrière elle; 6 et pour y avoir regardé elle devint un bloc de sel; et au dire de certains maîtres les bêtes la rongent toute la semaine, mais le samedi elle redevient entière. 7 Le fait qu’elle soit devenue un bloc de sel signifie qu’ainsi seraient assaisonnés ceux qui auraient décidé de transgresser les commandements de Dieu. 8 Et si nous regardions bien comment en fut punie cette femme, nous nous garderions de les transgresser. 9 Car autant nous pouvons nous fier en sa miséricorde, autant devons-nous redouter sa justice. |
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TC0131 | TE007901 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 269, 1-6 | ROMULUS FAIT MOURIR SON FRERE. 1 Il était une fois deux frères, Romulus et Rémus, issus de Troie la ville célèbre. Romulus fonda Rome et Rémus fonda Reims. 2 Comme les murs de Rome étaient construits trop bas, Romulus décréta que si quelqu’un les franchissait on lui couperait la tête. 3 Rémus alla à Rome voir son frère et pour montrer que les murs de sa cité étaient trop bas, il passa par dessus. 4 Quand Romulus le sut, il lui fit couper la tête, bien que ce fût son frère. 5 Il montrait ainsi que les juges doivent être justes, sans boiter à droite ni à gauche; 6 ils ne doivent renoncer à appliquer la loi ni par amour ni par haine, ni pour le fort ni pour le faible. | |
TC0131 | TE009051 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 067, 1-32 | DIEU IRRITE S’ETAIT CROISE LES BRAS... 1/ Ici commence une pieuse fiction qui met en scène Dieu lui-même. 2/ Quand Adam eut péché, Dieu avait quelque raison de nous montrer son mécontentement, 3/ en se croisant les bras comme cette image nous représente. 4/ Longtemps après parut un saint homme dévot et religieux: Ce fut Moïse qui par sa piété et ses prières sut si bien apaiser Dieu 5/ que par bonté il déplia vers lui son bras gauche qui signifie justice et droiture, en lui donnant loi au mont Sinaï 6/ pour gouverner et faire entrer le peuple d’Israël dans son obéissance s’il voulait renoncer à ses fautes et suivre les commandements contenus dans la loi. 7/ Longtemps après parut une noble demoiselle belle et douce, courtoise et sage et très bonne. 8/ Ce fut Amour qui contraignit Dieu à déplier son bras droit qui signifie en lui pitié et miséricorde. 9/ Dieu avait dès lors les deux bras étendus en indiquant qu’il voulait que ceux qui sans raison avaient pris l’initiative de le courroucer reviennent sans crainte faire la paix avec lui. 10/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise, qui est sa vraie épouse et amie, crie en son nom à tout le genre humain par quatre fois une parole que le Saint-Esprit par le Sage rappelle et cite: 11/ "Reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, ami". 12/ Pourquoi? Parce que j'ai les bras étendus pour t'embrasser. Reviens à moi, car j'ai la tête penchée pour te donner un baiser. 13/ Reviens à moi, car j'ai les mains ouvertes pour te faire des cadeaux. Reviens à moi, car j'ai le côté ouvert pour te cacher dans mon sein. 14/ Et pour que tu sois certain que je ne te refuserai rien que tu me demandes par amour, tu sais qu’en bourse percée il ne peut rien demeurer? 15/ C'est pour cela que j'ai les mains percées: en signifiant que je donne tout sans rien retenir. 16/ Et souviens-toi, tu sais que le jour du Jeudi saint je donnai mon précieux corps à tous mes disciples dans le saint sacrement de l’autel 17/ pour le distribuer comme il convient à tout le genre humain vivant en la foi de l’Eglise. 18/ Tu sais que cette nuit-là je me donnai pour être arrêté et battu vilement en plusieurs manières. 19/ Tu sais que je donnai mes vêtements et ensuite je me donnai pour être crucifié ignominieusement. 20/ Tu sais que la chose la plus précieuse sous le ciel après moi, je la donnai à saint Jean l’Evangeliste: 21/ c'était ma très douce vierge mère, dont l’excellence ne peut être mesurée au ciel ni sur terre. 22/ Tu sais qu’ensuite je me suis donné et j'ai remis mon esprit entre les mains de mon Père. 23/ Et ainsi, suspendu à la croix, j'avais tout donné sans rien retenir 24/ excepté un précieux bijou que l’on ne m'avait encore pas demandé: c'était le royaume de Paradis. 25/ Tu sais qu’à ma droite il y avait un brigand crucifié près de moi en juste châtiment de ses crimes. 26/ Et pour son repentir, parce qu’il me reconnut comme son créateur, 27/ quand il me pria d’avoir pitié de lui, je lui donnai ce fameux royaume de paradis que j'avais encore à donner. 28/ Tu peux bien voir et être certain que j'ai les mains percées, car je donne tout sans rien retenir. 29/ Voici pourquoi je t'ai dit de revenir à moi et que je te donnerais tout ce que tu me demanderas par amour: C'est que plus je donne, plus je possède; 30/ et j'ai encore plus à donner que tu ne saurais demander; 31/ et je désire encore plus te donner que jamais demandeur ne désira recevoir. 32/ Mais je te prie de te donner tout à moi et je me donnerai à toi. |
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TC0131 | TE007902 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 270, 1-8 | TRAJAN FAIT JUSTICE A UNE VEUVE. 1 Le fils d’un empereur de Rome lâcha son autour, qui tua la poule d’une pauvre femme. 2 Le fils de cette femme tua l’autour. Le fils de l’empereur tua le garçon. 3 La femme dit à l’empereur:: "Sire, faites-moi justice! Ce jeune homme m'a tué ma poule et mon fils." 4 Il répondit: "Je te ferai justice quand je reviendrai. - Ah, sire, dit-elle, et si vous ne revenez pas, qui me fera justice? 5 - Femme, dit l’empereur, je suis obligé de te faire justice: Je te ferai servir comme une impératrice pourvu que mon fils ne meure pas; mais si tu préfères il mourra." 6 La femme accepta et il la fit installer richement. 7 Quand l’empereur fut mort, on grava ses plus beaux jugements sur son tombeau. 8 Et depuis il fut sauvé grâce à la prière de saint Grégoire qui avait lu ses beaux jugements sur son tombeau. |
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TC0131 | TE007876 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 247, 1-3 | CHATIMENT DU PRETRE HELI POUR SES FILS. 1 Dieu envoya son ange à Héli le prêtre de Silo pour lui dire de corriger ses fils. 2 Comme il n'en fit pas son devoir, Dieu le fit mourir subitement avec eux, 3 montrant ainsi que c'était une loi de justice sans miséricorde. | |
TC0131 | TE008562 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 462, 1-11 | FABLE DE LA BELETTE. 1/ Fable: Un homme voulait tuer une belette; elle lui dit: 2/ "Si tu savais comme je te suis utile, tu ne me tuerais pas, car je mange les souris qui dévoreraient ton blé." 3/ Il répondit: "Ce n'est pas cela qui me retiendra de te tuer, car ce n'est pas pour moi que tu le fais." 4/Comprenons que c'est pour l’amour de Dieu que nous devons éviter le mal et faire le bien. 5/ Et si quelqu’un agit pour d’autres raisons, il perd un peu son temps, sans toutefois le perdre complètement. 6/ Car celui qui évite le péché par peur de l’enfer fait son salut, disent certains: ce n'est pas très glorieux, mais il le fait. 7/ En effet, si quelqu’un s’abstient de voler par crainte d’être pendu, il n'y a pas de raison qu’il soit pendu. 8/ Et si quelqu’un verse le prix fixé pour un château, il est normal qu’il ait le château. 9/ Si quelqu’un fait son devoir pour avoir le paradis, il est normal qu’il l’ait; mais ce n'est pas très glorieux, cela sent l’épicerie. 10/ Au contraire supposons qu’un homme dise à Dieu: "Mon Seigneur et mon Dieu, faites de moi ce qu’il vous plaira, comme un maître ferait de son domestique ou un père de son fils, 11/ car s’il n'y avait ni enfer ni paradis et que je ne doive pas être récompensé ou puni, je désirerais quand même vous aimer comme mon Seigneur et mon Dieu." Cet homme-là ferait son salut très glorieusement. |
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TC0131 | TE009292 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 174, 1-7 | LE PAIN DES OUVRIERS DE LA VIGNE. 1 Un patron donna du pain pour nourrir tous ensemble les ouvriers de sa vigne. 2 Il y en eut un qui prit le pain et refusa d’en donner aux autres. 3 Quand les autres se plaignirent au patron, celui-ci mit le voleur en prison et fit asseoir ses ouvriers à sa table. 4 Ce patron, c'est Dieu, qui a fait tous les biens de la terre pour la communauté de ceux qui vivent en sa foi. 5 Les riches qui les entassent sans vouloir en donner aux pauvres doivent craindre d’être jetés après leur mort dans une prison éternelle. 6 Car le mauvais riche (Ci 158) qui était légitime propriétaire de ses biens fut damné pour n'avoir pas voulu donner. 7 Dieu demandera compte aux riches de la mort des pauvres. | |
TC0131 | TE007903 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 271, 1-6 | LE ROI QUI SE FIT CREVER UN OEIL. 1 Un roi fit proclamer que celui qui violerait une femme dans son royaume aurait les deux yeux crevés. 2 Son fils fut le premier à enfreindre cette loi. 3 Aussi l’empereur se fit crever un oeil à lui-même et un autre à son fils parce que c'était son fils aîné, 4 pour montrer qu’un juge doit être juste. Et pourtant on lui aurait fait grâce s’il avait voulu. 5 Cela nous montre que la justice devrait bien régner en nous qui avons la précieuse foi de baptême d’une valeur inestimable, 6 comme elle régnait de façon si éclatante dans l’antiquité païenne. | |
TC0131 | TE009296 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 281, 1-5 | ON OTERA AUX PAUVRES POUR DONNER AUX RICHES. 1 Jésus dit qu’on ôtera aux pauvres pour donner aux riches en ce monde. 2 Cela veut dire que la richesse des méchants ne durera que jusqu’à leur mort, de même que la pauvreté des bons. 3 Et les méchants pauvres seront encore plus pauvres en enfer et les bons riches encore plus riches au paradis. 4 Ainsi il sera vraiment à plaindre celui qui aura deux enfers et bienheureux celui qui aura deux paradis. 5 Car il n'y a vertu qui ne soit récompensée ni méchanceté qui ne soit punie. |
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TC0131 | TE009323 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 383, 1-6 | PARABOLE DES OUVRIERS DE LA VIGNE. 1/ Un propriétaire envoya des ouvriers à sa vigne à cinq moments de la journée. 2/ Il paya d’abord les derniers venus et leur donna autant qu’aux premiers; les premiers protestèrent. 3/ Cela veut dire que nous autres chrétiens qui sommes venus les derniers, nous serons les mieux payés. 4/ Mais on ne doit pas se moquer des vieux pécheurs qui se repentent. 5/ Nous devons en être heureux et remercier Dieu qui leur a fait prendre conscience de leur triste condition, 6/ conscience que vieux ni jeune ne peut avoir si Dieu ne la lui donne. | |
TC0131 | TE008433 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 262, 1-6 | LE PAPE CELESTIN RENVOIE SON FRERE. 1 De tout le trésor de sainte Eglise dont il disposait le pape Célestin 2 ne voulut donner à un sien frère pauvre qu’un seul florin pour retourner dans son village d’où il était venu. 3 Le pape disait qu’il ne possédait rien et que toute cette richesse appartenait à Dieu pour ses pauvres. 4 Il ne faut donc pas doter neveux, nièces, soeurs, frères du moment qu’ils ont de quoi vivre sans cela. 5 Car tout l’argent dont on dispose doit aller aux pauvres quand on a pourvu à son nécessaire. 6 Et si les prélats disposent de tant d’argent, c'est parce qu’ils doivent recevoir d’une main pour distribuer de l’autre. | |
TC0131 | TE008427 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 252a, 1-9 | LE MILAN BLESSE EST DEVORE PAR SES PETITS. 1 Ceux qui désirent les biens de l’Eglise pour enrichir leur parenté n'entrent pas dans l’Eglise par la bonne porte: ils ressemblent au milan qu’un garçon avait blessé de sa flèche. 2 Il se retira dans son nid, mais ses petits lui tirèrent les entrailles du corps et, un morceau à la fois, ils le mangèrent tout entier. 3 Les membres de l’Eglise, moines, chanoines et curés, aiment trop leur parenté quand ils lui donnent leurs revenus qui au-delà du nécessaire doivent aller aux pauvres. 4 Certains en sont réduits à la pauvreté, mais Dieu ne leur en fait pas un mérite. 5 On peut bien dire que les tripes leur traînent, car la famille extrait d’eux tout ce qu’elle peut. 6 Si j'ai mon frère qui est pauvre et mon voisin qui est plus pauvre, je dois abandonner mon frère pour aider mon voisin. 7 Et si j'ai un frère pauvre et un voisin pauvre sans savoir lequel je dois choisir, dans ce cas je dois aider mon frère et laisser mon voisin. 8 Mais si j'aide mon riche frère en laissant mon pauvre voisin mourir de faim, je ne donne pas à Dieu, mais à ma chair. 9 Dieu ne m'en fera pas un mérite et ce sera justice, car nous devons tous porter secours au plus grand besoin. |
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TC0131 | TE008250 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 093, 1-9 | LES MERITES DE LA REDEMPTION. 1/ Jésus-Christ est semblable à un grand personnage 2/ qui pour trois deniers que son fils avait dépensés donna à son hôte une pleine bourse d’argent. 3/ Car s’il n'avait répandu qu’une goutte de son sang, c'était suffisant pour racheter le monde; mais il voulut le verser entièrement. 4/ C'est sur cette libéralité folle de Dieu que sont fondés les sept sacrements de l’Eglise et spécialement l’efficace sacrement de confession. 5/ Le sang qu’il répandit à la Circoncision, le sang des saints Innocents et de saint Jean-Baptiste, 6/ la surabondance de son sang sur la croix, le sang des martyrs, le grand mérite des confesseurs et des vierges, 7/ c'est là que sont prises les indulgences que l’Eglise dispense, le pape d’abord et les prélats après lui. 8/ Du trésor de confession le pape détient la maîtresse clef et chaque prêtre un loquet; 9/ car la sainte Eglise retient les cas graves à bon escient, mais à l’article de la mort, tous leurs pouvoirs sont égaux. |
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TC0131 | TE008293 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 167, 1-12 | LE FIGUIER STERILE. 1 Un propriétaire dit à son jardinier: "Il y a trois ans que ce figuier n'a rien produit. Tu le couperas. 2 Le jardinier répondit: "Je vais mettre du fumier au pied: s’il produit vous en aurez le fruit; sinon, il sera toujours temps de le couper. 3 Ainsi à la prière de son jardinier, le propriétaire s’abstint de faire couper l’arbre. 4 Le propriétaire, c'est Dieu le tout-puissant. Le jardin, c'est ce monde où nous sommes. 5 Le figuier, c'est la créature humaine et le jardinier, c'est notre doux seigneur Jésus-Christ. 6 Notre seigneur Dieu le Père, en qui réside vraie Justice (qui consiste à rendre à chacun ce qui lui appartient) constate 7 que bon nombre d’entre nous passent trente ou quarante ans sans produire de fruit de bonnes oeuvres et sans reconnaître en rien sa puissance et sa bonté. Il veut en bonne justice les punir. 8 Et le doux Jésus-Christ, qui est son jardinier (car en nous il détruit les vices et cultive les vertus) répond comme notre vrai frère en tempérant la justice de son Père: 9 "Je vais les faire enseigner et prêcher par mes prédicateurs. S’ils les écoutent et se convertissent, vous aurez leurs âmes; et s’ils ne veulent se convertir, il sera toujours temps de les punir après leur mort." 10 Ainsi s’abstient le Père de punir les pécheurs avant leur mort, à la prière de notre seigneur et frère son doux Fils Jésus-Christ. 11 Donc celui qui retardera jusqu’à la mort sa conversion, il doit craindre d’être le figuier coupé et jeté au feu. 12 Car de même que le figuier porte un fruit doux et nourrissant, nous sommes tous créés par Dieu pour produire du fruit de bonnes oeuvres et rien d’autre. |
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TC0131 | TE008052 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 464a, 1-27 | VARIATIONS RHETORIQUES SUR LE COEUR. 1/ Dieu est appelé dans l’écriture le noble oiseau qui ne veut que le coeur de sa proie.2/ C'est très juste, car une armée ne peut être plus vite neutralisée ni vaincue que si on s’empare du chef de cette armée. 3/ Et parce que tous nos sens et tous nos membres obéissent au coeur, c'est lui que Dieu veut avoir. 4/ Car s’il en est parfaitement maître, il disposera de toutes nos pensées comme de toutes nos actions. 5/ Et il est juste qu’il en dispose, parce que nous lui appartenons tous et devons lui appartenir et aussi parce qu’il connaît mieux que personne le prix, la valeur, les propriétés de nos coeurs que voici: 6/ Le coeur humain renferme la science de tous les clercs. 7/ Il vole mieux qu’un oiseau. Il est le plus agile des êtres qui sont sous le ciel. 8/ Il est plus pénétrant qu’une flèche. Il est plus tranchant qu’un couteau. 9/ Il est plus attaqué qu’un château, mais il est capable de battre et vaincre n'importe quel ennemi s’il reste loyal à Dieu. 10/ Il doit être plus doux qu’un agneau. Il est plus apte à être sacrifié qu’un veau. 11/ Il doit être plus que tout être terrestre aimable et loyal. Il a dans le ciel une demeure plus noble qu’aucun prince sous le ciel. 12/ Il est de tous les cadeaux que nous pouvons offrir à Dieu le plus beau. 13/ Il est plus précieux que tout joyau. Il est une garantie plus fiable que toute signature. 14/ Il est une église construite pour Dieu sans maillet ni ciseau. Il est plus profond que tout vase. 15/ On voit bien qu’il est profond puisqu’aucune chose terrestre ne peut le remplir; seul peut le remplir celui qui l’a créé pour s’y héberger lui-même. 16/ C'est pourquoi si on épèle le mot COR, on y trouve trois lettres. Le C signifie Chambre; le O Omnipotent: chambre du tout-puissant; le R, chambre du tout-puissant roi. 17/ Et puisque notre coeur est la chambre du tout-puissant roi, nous n'y devons loger que le roi et ceux qui sont les amis du roi. 18/ Nos coeurs sont en nous comme un oeuf tranché par le milieu, la pointe vers la terre. 19/ Cela signifie que nous devons être lents et paresseux à penser aux choses de la terre, puisque c'est la partie la plus étroite du coeur qui est dirigée vers la terre, 20/ et que nous devons être généreux et empressés et dispos pour penser aux biens du ciel, puisque c'est la partie la plus large de notre coeur qui est dirigée vers le ciel. 21/ Notre coeur est suspendu dans notre poitrine comme une lampe grâce à deux petits vaisseaux qui le supportent. 22/ Ce qui signifie que bien que nous demeurions sur la terre, nos coeurs doivent être plantés et enracinés en direction du ciel parce que c'est là-haut que réside celui qui nous aime sans limite. 23/ Il est vrai qu’il réside partout où il veut, mais c'est là son habitation principale. 24/ Et il est notre père par bonté pour nous: aussi devons-nous tous désirer être pour l’éternité bénéficiaires de son héritage, car c'est pour cela qu’il nous a créés. 25/ Aussi devons-nous désirer être toujours avec lui, car lui par gentillesse reste toujours avec nous, tant que nous ne le jetons pas dehors par un péché mortel. 26/ Mais chaque fois que nous péchons mortellement, nous le chassons de nos coeurs honteusement et y recevons le diable. 27/ Et notre coeur ne peut être reconsacré de nouveau à Dieu si un vrai repentir avec pieuses larmes et confession n'en chasse le diable. |
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TC0131 | TE008044 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 440, 1-6 | L’ANE DU CIMETIERE. 1/ Un homme riche était mort excommunié. 2/ Ses amis demandaient au curé de l’accepter au cimetière; le curé n'osant le faire leur dit: 3/ "Mettez-le sur cet âne qui passe toutes ses journées à manger les chardons du cimetière: 4/ et là où il l’aura porté nous l’enterrerons; nous pourrons ainsi jurer qu’aucun de nous ne l’y aura apporté." 5/ Mais l’âne, qui venait habituellement au cimetière pour y manger les chardons, quand il eut sur son dos le corps de l’excommunié, par la volonté de Dieu le porta tout droit au gibet. 6/ Il montrait ainsi que certaines personnes sont enterrées au cimetière qui devraient être au gibet et d’autres sont au gibet qui auraient leur place au cimetière. | |
TC0131 | TE007996 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 363, 1-4 | LE FRERE DU ROI ASSIS ENTRE QUATRE GLAIVES. 1/ Un roi fit asseoir son frère sur un siège entouré de quatre glaives, avec un feu sous ses pieds; 2/ et il lui dit: "Sois gai!" Son frère répondit: "Je ne puis. -Eh bien, dit le roi, c'est le même péril dans lequel je vis: 3/ La justice de Dieu et l’enfer, mes péchés et le monde, ce sont les quatre choses qui me piquent: C'est pourquoi je ne suis pas toujours gai". 4/ C'est pourquoi son frère n'osa plus lui reprocher de faire triste mine. | |
TC0131 | TE007819 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 191, 1-8 | LE PUITS DES ROIS. 1 Il est dangereux de conserver une propriété mal acquise. 2 Un roi était considéré comme honnête par tous ceux qui le connaissaient. 3 Quand il fut mort, un ermite eut la vision d’une échelle qui descendaient dans un puits profond; il vit ce roi sur l’échelon du haut et plusieurs rois placés sous lui. 4 L’ermite lui ayant demandé comment il se trouvait, il répondit: "Moi et tous ceux qui sont sur les échelons inférieurs, nous sommes éternellement damnés 5 pour avoir gardé et fait respecter les lois injustes établies par l’ancêtre qui est en dessous de nous. 6 Nos propres actes ne nous auraient pas valu l’enfer, mais il est juste que nous y soyons: 7 En effet les sages nous avaient enseigné que nous devions réparer les torts causés par nos prédécesseurs, car nous sommes leurs héritiers. 8 Il est donc bien vrai ce dicton: "Les héritiers d’un bien mal acquis seront damnés jusqu’à la septième génération". |
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TC0131 | TE008297 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 177, 1-5 | FABLE DU PIGEON, DE L’EPERVIER ET DU MILAN. 1 Fable. Un pigeon engagea un épervier pour plaider contre le milan; il lui gagna son procès. 2 Mais il aurait mieux valu qu’il le perde, car l’autre le mangea pour se payer. 3 Quand les braves gens ont des procès, leur seigneur leur vient parfois en aide, mais il les mange pour se payer, comme l’épervier mangea le pigeon. 4 Nul oiseau de proie n'a beau chant, ni personne qui vive de bien mal acquis n'est agréable à Dieu. 5 On peut recevoir l’absolution de tout péché, mais à condition de restituer. | |
TC0134 | TE013977 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 293a | Questionnement au prophète Michée sur la meilleure façon de servir Dieu. | |
TC0134 | TE013230 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 250b | Charité Romaine : la fille qui allaite son père emprisonné. | |
TC0134 | TE013971 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 292b | D’après la loi de Zaleucus, un homme convaincu d’adultère doit avoir les deux yeux crevés. Son fils s’étant rendu coupable de ce crime, Zaleucus ne lui fait arracher qu’un ?il mais, en même temps, s’en fait arracher un à lui-même. |
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TC0134 | TE013955 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 275b | Ivre, le roi Philippe profère une sentence injuste contre une veuve; elle fait appel au roi lorsqu’il est redevenu sobre. Alors, il donne une juste sentence. | |
TC0134 | TE014020 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 84a | La traversée de la mer rouge. |
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TC0134 | TE013229 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 250b | Charité Romaine : la fille qui allaite sa mère emprisonnée. |
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TC0137 | TE012639 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 154 | Le feu ne fait pas de mal à une femme grâce à la confession. Un clerc jeune et pauvre dit à un orfèvre de se rendre à sa maison pour lui acheter des vases en or. Quand l’orfèvre arriva à la maison du clerc celui-ci et sa soeur le tuèrent et le découpèrent, jettant ensuite le corps dans un égout. Arrêtés, la soeur se confessa, tandis que le clerc refusa et nia son crime. Condamnés au bûcher, le clerc fut brûler vif tandis que sa soeur ne fut pas touchée par les flammes. |
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TC0137 | TE012612 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 127-128 | Les deux amis, qui d’entre les deux est le plus fidèle ? | |
TC0137 | TE012809 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 324 | Les témoignages sont à examiner avec soin. Un prévôt de Paris désirait la vigne d’un voisin et trouva une ruse quand celui-ci mourut. En présence de deux témoins, il fait mettre dans la main du mort, alors dans son sépulcre, un sac avec de l’argent. La veuve du défunt se plaint au roi des prétentions du prévôt sur sa vigne, mais celui-ci montra l’acte de vente. Le roi examina alors séparément les deux témoins et put établir la vérité. La vigne fut restituée à la veuve et le prévôt fut enterré vivant. |
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TC0137 | TE012857 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 372 | La paix juste. Un baron romain assiégea une cité rebelle qu’il prit. Il fit ensuite convoquer le chef des rebelles pour obtenir d’eux une promesse de fidélité envers Rome. Le chef des rebelles répondit que les Romains obtiendraient leur fidélité seulement si la paix était équitable. Le baron comprenant alors qu’ils étaient des hommes très braves leur accorda une paix équitable. | |
TC0137 | TE012675 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 190 | Le batelier de Venise. Un batelier vénitien qui avait trouvé sa femme au lit avec un clerc, le raconte au Doge Rainier Dachazeno qui le rapporte à son tour à l’évêque. L’évêque donna au clerc la pénitence de ne pas pouvoir entrer dans l’église pendant trente jours. Le duc, étonné par la légèreté de la peine donnée au clerc, conseille au batelier de le battre. Le clerc ainsi battu demanda à son tour justice à l’évêque et celui-ci demanda au Doge que le batelier soit puni. Le Doge donna au batelier la peine de ne pas entrer dans sa barque durant trente jours. L’évêque comprit alors qu’il avait donné au clerc une peine trop légère et fut ainsi mis en embarras. |
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TC0137 | TE012537 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 75 | Le boeuf, la vache, l’avocat et sa femme. Deux hommes qui sont en procès, tentent tous deux de corrompre le juge : le premier lui fait cadeau d’un boeuf, le second donne à la femme du juge une vache. Au procès, le juge donne gain de cause au second; le premier demandant pourquoi son boeuf ne parle en sa défense, le juge repond que la vache ne le lui permet pas. | |
TC0137 | TE012696 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 211 | Le bois grâce auquel fut construit le dortoir de Paris. Un évêque anglais se rendit en France avec deux neveux. Ceux-ci furent pendus, selon la loi, par un baron parce qu’ils chassaient sur ses terres. Alors l’évêque se rendit chez le roi de France, saint Louis, pour demander justice et celui-ci lui promit de pendre le baron. Le fils du roi dit que cette attitude était injuste parce que le baron avait agi selon la loi, mais le roi désormais était lié par le serment. On convoqua alors les théologiens des ordres dominicain et franciscain et il fut établi que pour respecter le serment du roi, le baron soit pendu dans un sac pour quelques heures sans être tué, mais qu’il devait payer une grosse somme avec laquelle fut construit le dortoir des dominicains et l’église des franciscains à Paris. |
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TC0137 | TE012618 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 133 | Lequel des trois fils doit avoir l’héritage. Une femme confesse à son mari que seulement un des trois fils est le sien. A sa mort, l’homme laisse tous ses biens à son unique vrai fils, mais pour établir quel est le fils légitime, le juge ordonne aux trois fils de toucher le cadavre de leur père avec une flèche le plus près possible du coeur; seul le fils légitime refuse de le faire. | |
TC0137 | TE012633 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 148 | L’adultère et le fer ardent. Après s’être confessée de son pêché, une femme adultère est mise à l’épreuve de l’ordalie par son mari sans qu’il ne lui arrive rien. Sure d’elle, elle commet à nouveau le pêché d’adultère, mais cette fois sans plus se confésser. Un jour qu’elle ramasse le fer, maintenant froid, utilisé pour l’ordalie elle se brûle la main. |
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TC0137 | TE012622 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 137 | Le pouvoir du vin. A Syracuse deux hommes se saoûlèrent et injurièrent le tyran de la cité. Le tyran les fit arrêter et interroger. Ils repondirent qu’ils avaient parlé ainsi non parce qu’ils avaient été saoûls mais parce qu’ils avaient fini le vin. | |
TC0137 | TE012608 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 123 | La communion donne la force corporelle. Un chevalier injuria souvent Louis, comte de Lausanne, et ses hommes. Louis ayant demandé aux amis du chevalier de le lui remettre pour le punir, ceux-ci s’assurèrent qu’il ne sera pas torturé. Quand le chevalier fut remis à Louis, il le fit enfermé vivant dans une tombe, respectant ainsi sa promesse. Le beau-frère du chevalier tué demanda justice à l’Empereur Frédéric et celui-ci convoqua le comte. Le comte, ayant confiance en son innocence, provoqua en duel tout tout chevalier désireux de défendre la cause du défunt. Un chevalier vainquit le comte parce qu’il avait communié avant de se battre. |
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TC0138 | TE019180 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 125 | L'empereur Tibère refuse d'augmenter l’impôt. | |
TC0138 | TE019197 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 142 | Pugilat pour la restitution d'un héritage. | |
TC0138 | TE019196 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 141 | Une veuve obtient justice d'un tyran en partance pour la guerre. |
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TC0138 | TE019191 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 136 | Le riche et le serpent d'or. |
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TC0138 | TE019185 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 130 | Un législateur partage avec son fils la peine prévue par sa loi. | |
TC0138 | TE014107 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 31 | Le pauvre et le riche qui ont semé des fèves ensemble passent devant un juge, qui affirme que les récoltes doivent être partagées. | |
TC0138 | TE019849 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 707 | Les quatre maisons de Paix, Justice, Vérité et Miséricorde apparaissent à un étudiant. |
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TC0138 | TE014148 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 80 | Une courtisane convertie par un prêtre qui lui propose de le rejoindre dans son lit en feu. |
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TC0138 | TE019123 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 68 | Un marchand d’Égypte ruiné se rendit à Bagdad pour chercher l'aide de son ami, lui aussi marchand. Des hommes qui recherchaient un meurtrier l’arrêtèrent et désespéré il se laissa condamner sans détromper les juges. Le marchand de Bagdad, découvrant que l'accusé était son ami, vint s'accuser lui-même du crime pour le sauver. Alors le véritable coupable, plein de remords, se livra à la justice. |
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TC0138 | TE019870 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 728 | La mort comme juge suprême et impartial. | |
TC0138 | TE019129 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 85 | Un ange convainc un ermite de l’équité des jugements de Dieu. | |
TC0138 | TE019189 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 134 | Un legislateur prefere l'exile à la modification de ses lois. | |
TC0138 | TE014136 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 62 | Damon et Phintias ou l’amitié exemplaire | |
TC0138 | TE014123 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 47 | Un avocat devenu moine perd tous les procès du monastère | |
TC0138 | TE014134 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 60 | Un jeune homme condamné à mort, abandonné par ses amis, est sauvé par un véritable ami de son père. |
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TC0139 | TE016048 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 132 p.91 du texte hébreu | Quand Rabbi Yossi fut sur son lit de mort, les sages vinrent lui rendre visite et le trouvèrent en train de pleurer. Ils lui dirent : " Pourquoi pleures-tu ? Tu as étudié la Torah toute ta vie et enseigné à de nombreux disciples. Mais tu n’as pas beaucoup participé à la vie de la cour de justice rabbinique." Rabbi Yossi leur expliqua que justement il se lamentait pour cette raison, car il n’avait pas pris sur lui une partie du fardeau du peuple et donc négligé ainsi son devoir. Rabbi Yossi compara le peuple d’Israël à un bateau et chacun de ses membres à une des poutres qui le soutiennent. Tout l’équilibre du bateau repose sur chacune des poutres séparément mais si l’une d’elles n’est pas assez solide, tout le bateau peut couler. | |
TC0139 | TE014037 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 67 pp 40-41 du texte hébreu | Martyre de Rabbi Hanania ben Tardion. Tout d’abord il perd son fils qui s’était joint à une bande de voleurs, les avait dénonçés et avait été tué en représailles; en citant des versets de la Torah, il accepte la décision de Dieu. Lorsqu’on vient le conduire au bûcher, et également châtier sa femme et sa fille, parce qu’il a enfreint la loi et étudié la Torah, il cite des versets reconnaissant la justice de Dieu. A sa fille pleurant sur son sort, il assure qu’il vaut mieux brûler dans un feu qui s’éteint que dans le feu éternel. Et lorsque sa fille pleure sur la Torah qui brûle avec lui, il l’assure que même si le parchemin brûle, les lettres et les mots flottent dans l’air et survivent. Car la Torah est elle-même un feu, et un feu ne peut être dévoré par un autre feu. Lorsque le Messie viendra, il punira les hommes d’avoir persécuté la Torah et rachètera le prix de son sang. |
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TC0140 | TE013645 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), X, 2. | A Milan, un forgeron blasphème pendant qu’il travaille; il est subitement pendu par un diable. Le forgeron reste accroché à la corde jusqu’à ce qu’il confesse sa faute. | |
TC0140 | TE013656 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XII, 2. | Un marchand perd tout son argent en jouant avec trois tricheurs, il dénonce le fait à la seigneurie et ainsi les trois tricheurs sont pris et pendus. | |
TC0140 | TE013682 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XVII, 5. | A Milan une mère fachée contre son fils lui dit qu’il n'est pas le fils légitime pour qu’il n'hérite pas. Celui-ci demande alors à sa mère de prouver son affirmation mais elle n'est pas en mesure de le faire. | |
TC0140 | TE013669 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XIII, 4. | Un voleur, après avoir été capturé et mené au gibet, commença à demander pardon en disant qu’il s’était repenti. Mais désormais la justice devait suivre son cours. | |
TC0140 | TE013790 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XIII, 2. | On ne connaît pas les temps de la justice divine; en effet les Hébreux subirent longtemps l’iniquité de Amoréens avant de réussir à les vaincre. | |
TC0140 | TE013424 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XIV, 4. | Un soldat, après avoir volé dans une église un corporal en tissus précieux, l’utilise pour se faire une paire de pantalons; mais à peine les met-il que l’étoffe commence à brûler, le faisant mourir. |
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TC0140 | TE013587 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXIX, 1. | Un évêque de Jérusalem est accusé par envie par trois détracteurs et est exilé. Après sept ans, les calomniateurs meurent de la mort par laquelle ils avaient juré de dire la vérité, sauf un qui se repentit de ses mensonges. |
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TC0140 | TE013798 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XVII, 2. | Ceux qui étaient sortis de Sienne demandent à Pietro Pietinaio quand ils pourront rentrer dans la ville. Le saint leur répond que cela va se passer quand tous auront payé pour leurs péchés; en revanche leurs ennemis seront comblés d’injustice. | |
TC0142 | TE018665 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 29 | Un curé illettré fut privé de son église par un certain clerc. Le curé plaida devant le pape Innocent III, en lui disant tout simplement que ce clerc possédait déjà les bénéfices de plusieurs paroisses, tandis que lui, il n'en avait qu'une. Le pape lui donna raison. | |
TC0142 | TE018961 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 38 | Erkembald [Archambaud] de Bourbon, homme noble et puissant, était malade. Apprenant que son neveu avait voulu violer une servante, il ordonna à deux chevaliers de le pendre ; ceux-ci n’en firent rien et avertirent le jeune homme de s’éloigner. Cinq jours après il se présenta à son oncle qui le tua. L’évêque, venu entendre la confession d’Erkermbald, lui refusa la communion parce qu’il n’avait pas confessé le meurtre de son neveu. Erkembald lui dit que c’était un acte de justice et que Dieu lui-même lui donnerait la communion, et l’évêque découvrit qu’il manquait une hostie dans la pyxide. |
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TC0142 | TE017946 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 20 | Un jour de carême, un évêque lit son psautier et tombe sur le verset: « Qui dira les hauts faits de l'Eternel? Qui publiera toute sa louange? ? » Un de ses justiciers vient lui demandait que faire d’un criminel. Poussé par la miséricorde, l’évêque ordonne de le relâcher. Puis lisant: « Bienheureux ceux qui gardent la justice », il rappele le justicier et lui dit d’examiner la cause et de faire bonne justice. | |
TC0142 | TE018050 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 61 | Une abbaye cistercienne ayant gagné un procès, l'abbé découvre la légitimité douteuse de leur cause. Il démet de sa charge le cellérier qui lui cachait le vérité et annonce aux adversaires de l'abbaye la restitution des biens injustement acquis. Les adversaires, touchés par la simplicité et la justesse de l’abbé, lui abandonnent tous ces biens. | |
TC0157 | TE017125 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 67, p. 288, l. 18 – p. 289, l. 4 | Cinq ans avant la naissance de Pierre Damien, Otto III († 1002) mourut. Cet homme avait pris la tête de l’Empire Romain quand il avait à peine vingt ans, et y avait régné d’une main de fer. Entre autres actions exceptionnelles, il avait crevé les yeux de trois hommes : Rodolphus, Raimundus et Arimundus. Cela terrifia tellement tous les malfaiteurs et potentiels voleurs qu’ils se tinrent tranquilles. Tous vivaient dans la peur et la réputation de ce souverain était grande. Au prix de ces trois hommes aveuglés, il acheta la lumière de la paix et de la tranquillité pour tout le royaume. |
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TC0157 | TE017119 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 61, p. 211, l. 12 – p. 212, l. 10 | Les fils d’Élie avaient eu des relations avec les servantes du Tabernacle. Élie savait que ses fils étaient pécheurs, et les réprimanda, mais avec indulgence, voire complaisance paternelle. Dieu le punit en le faisant mourir sur le champ : il se rompit le cou en tombant de son siège. Ses fils, quant à eux, moururent dans la bataille. De plus, l’Arche d’Alliance fut prise par les ennemis et des milliers d’hommes moururent dans la bataille. |
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TC0157 | TE017496 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 155, p. 72, l. 10 – p. 73, l. 12 | Ce récit a été rapporté par le duc Godefroy, à propos de l’oncle de Pierre Damien, également nommé Godefroy. C’était un homme très attentif à rendre la justice auprès de ses sujets. Il vérifiait toujours que tous les cas avaient été résolus en demandant trois fois « que ceux qui veulent un jugement présentent leur cas ici » avant de s’en aller, laissant les gens en paix les uns avec les autres. Après sa mort, un homme visita l’Enfer en rêve. Il y vit Richard de Verdun, qui était puni d’avoir consacré trop de temps de sa vie à la construction de bâtiments. L’oncle Godefroy y présidait sur un trône d’or, rafraîchi par des anges, et incarnait la justice-même. |
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TC0157 | TE017118 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 61, p. 208, l. 16 – p. 211, l. 11 | Pinhas a puni l’homme israëlite et la femme madianite qui avaient péché ensemble. Il transperça d’une lance leurs parties génitales. Contrairement à l’Église qui réprimande les simples prêtres, mais hésite à punir les évêques, Pinhas, alors que de très nombreux Israëlites s’était unis à des femmes moabites et adoraient Belphégor, s’est attaqué à deux membres éminents de la société de l’époque : Zambri, fils de Salay, chef de la tribu de Siméon, et Cozbi, fille de Sur, personnage important chez les Madianites. Cette généalogie nous est donnée par la Bible pour préciser que Pinhas s’attaqua à des personnages importants. Dieu lui-même dit à Moïse de punir de mort les chefs des Israëlites, et non tout le peuple. Par cet acte, Pinhas calma la colère divine et épargna ainsi l’ensemble du peuple. De plus, il gagna pour lui-même la place de grand-prêtre pour lui et ses descendants. Il vécut, ainsi protégé, fort longuement, jusqu’au temps du roi David où, sous le nom d’Elijah, après 620 ans, il monta au ciel accompagné d’anges. | |
TC0157 | TE017124 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 67, p. 286, l. 1 – p. 288, l. 17 | Ce récit a été rapporté par le Comte Ubaldus, digne de foi. L’Empereur Théodose († 395) consultait un ermite, un homme religieux et sage. Celui-ci, qui n’était pas au courant des intrigues du monde, lui conseilla l’indulgence : il devait pardonner les criminels, et ne pas chercher la vengeance contre son frère, car au ciel, il demanderait sa grâce. L’Empereur Théodose appliqua ces conseils. Mais les chefs du royaume se plaignaient : le crime, impuni, redoublait. Le désordre s’étendait. L’idolâtrie également. Perturbé par ces plaintes nombreuses, l’empereur envoya un courrier à l’ermite. Troublé, l’ermite hésita. Puis, il se mit à agir d’une manière incompréhensible pour le messager : au lieu de lui répondre par des paroles, il peigna ses cheveux, et jeta au feu ce que le peigne arrachait. Puis, il désherba ostensiblement son jardin, arrachant les herbes mauvaises pour favoriser les bonnes. Le messager revint au Palais, agacé et sans comprendre le message. Il croyait avoir eu à faire à un fou. Mais l’Empereur, sachant qu’il fallait accorder du poids aux actions du sage, sut les déchiffrer : le religieux lui conseillait par-là de traiter son royaume comme un bon jardinier, et pour laisser croître les bonnes plantes, ne pas hésiter à arracher les mauvaises. C’est ainsi qu’il se remit à punir les malfaiteurs, et restaura la paix dans son royaume. | |
TC0157 | TE017442 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 114, p. 305, l. 8 – p. 305, l. 30 | Le roi David fut gravement offensé par Joab et Shiméï, mais il ne céda pas à la colère et au désir de vengeance. Il laissa passer le temps. Quand il fut sur le point de mourir, et délivré des affects humains, il ordonna à son fils de les punir après sa mort : comme Joab, fils de Çeruya, avait tué Abner, fils de Ner et Amasa, fils de Yéter, il ordonna qu’il fût puni. Ainsi, il ne se laissa aller ni à la vengeance, ni à une indulgence coupable, mais exerça la justice. | |
TC0158 | TE016856 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 382 | Les deux chiens du roi.– Les deux chiens du roi ont dévoré le harnachement du cheval du roi; ordre est donné de faire périr tous les chiens du royaume, mais on épargne les chiens du palais; ceux-ci sont à la fin reconnus coupables parce que, après les avoir fait vomir, on retrouve des débris du harnachement dans leurs déjections (cf. n° 361). | |
TC0158 | TE016981 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 439 | Le roi qui ne pouvait être guéri que par du lait de lionne.– Un roi ne peut être guéri que par du lait de lionne; un homme enivre une lionne et trait son lait qu'il apporte au roi. Mais les organes de cet homme sont en guerre entre eux: sa langue pour se venger des autres organes déclare que le lait n'est que du lait d'ânesse. Par bonheur, un arhat explique ce qu'il en est. |
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TC0158 | TE016782 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 331 | Les deux pigeons.– Le pigeon mâle tue sa femelle sous le prétexte qu'elle a mangé la moitié des fruits conservés dans le nid. En réalité les fruits n'ont fait que diminuer de volume à cause de la sécheresse. |
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TC0158 | TE016803 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 349 | Les deux perroquets et le singe.– Deux perroquets du roi se voient négligés parce qu'un jeune singe les a supplantés dans la faveur de leur maître; à l'un des perroquets qui s'afflige l'autre répond que cette situation ne durera pas; le singe devient en effet laid et méchant en grandissant; il griffe le fils du roi et on le met à mort. |
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TC0158 | TE016744 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 294 | Les deux fils qui se partagèrent un héritage.– Pour se partager un héritage, deux fils cassent en deux tous les objets qui en font partie. | |
TC0158 | TE016522 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 92 | La rançon du çramana.– Un çramana, retenu prisonnier par le roi et employé comme chanteur à sa cour, est délivré par un upâsaka qui paie pour sa rançon trente millions de pièces de monnaie. Mais l'upâsaka n'a fait ainsi qu'acquitter, avec les intérêts accumulés, une dette de trois pièces de monnaie qu'il avait contractée dans une existence antérieure. | |
TC0158 | TE017010 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 468 | La jarre magique.– Un homme a reçu d'un religieux une jarre magique qui lui fournit tout ce qu'il désire; le roi la lui ayant enlevée, le religieux lui donne un autre vase duquel sortent bâtons et pierres qui tuent les gens du roi, en sorte que celui-ci est obligé de restituer la jarre (cf. n° 199). | |
TC0158 | TE016737 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 287 | Les cinq hommes et leur servante.– Une servante est battue successivement par cinq hommes dont chacun prétend avoir un droit égal à être servi le premier. | |
TC0158 | TE016904 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [N] | La grande tortue et les cinq cents marchands.– La grande tortue est tuée par les cinq cents marchands à qui elle a sauvé la vie, et ces marchands eux-mêmes sont mis à mort par des éléphants (cf. n° 434). |
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TC0158 | TE016727 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 277 | Les démons piçâcas.– Deux démons se disputent la possession d'un coffre inépuisable, d'un bâton qui triomphe de tous les ennemis, d'un soulier qui permet d'aller où l'on veut. Un homme, pris pour arbitre, les prie de s'éloigner quelque peu et en profite pour s'emparer des trois objets magiques (cf. n°s 470 et 477). |
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TC0158 | TE016678 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 231 | Çakra et Brahma usent d'un artifice pour attirer au ciel de nouveaux devas.– Çakra et Brahma, attristés de voir se dépeupler leur ciel, usent d'un stratagème : Çakra se transforme en lion et veut dévorer les habitants de quatre-vingt mille royaumes; ceux-ci s'enfuient effrayés. Brahma, changé en brahmane, leur conseille de donner trente personnes à dévorer au lion dans chaque village. Le roi livre alors trente condamnés à mort; le brahmane, offre le choix à ces condamnés ou d'être dévorés ou d'observer les défenses. Leur conversion est immédiate et quand ils racontent leurs aventures aux autres habitants, tous se convertissent également. |
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TC0159 | TE017664 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Une veuve, arrête Trajan, à cheval et s’apprêtant à partir en campagne, et lui demande de lui rendre justice pour son fils. Pressé, l’empereur lui dit qu’il la rendra à son retour. La femme le convainc de rendre justice immédiatement afin que la récompense d’un jugement digne retombe sur lui et non sur son successeur s’il venait à mourir au combat. Trajan accepte et rend justice. | |
TC0160 | TE017240 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°57 | Un roi fait inscrire sur tous les objets du palais la devise suivante : " En toutes tes actions, considère la fin" . Ce roi a un frère qui, jaloux, souhaite sa mort afin de jouir seul des richesses du royaume. Il demande au barbier de couper la gorge du roi. Le barbier est prêt à l'égorger quand il lit sur la serviette, la fameuse devise. Pris par la peur, il se met à trembler et lâche le rasoir. le roi demande alors au barbier ce qu'il lui prend et celui-ci avoue. Le roi ravala sa colère envers le barbier et punit fortement son frère. | |
TC0161 | TE017744 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIX, 08 | HISTOIRE D'UN BANDIT QUI ENTRE DANS LA MAISON DE TAMEMOTO, GOUVERNEUR DE SHIMOTSUKE.– Un voleur entre dans la maison du gouverneur Tamemoto, mais, sous les cris des voisins réveillés, il ne peut rien voler et s’enfuit en tenant dans ses bras une femme de qualité de la maison. Poursuivi sur sa monture, et craignant d’être rattrapé, il dépouille la femme de ses vêtements et l’abandonne. La femme, effrayée par cette nudité, tombe dans un canal. Elle parvient à sortir de l’eau glacée et cherche de l’aide dans des maisons mais personne ne lui ouvre sa porte. Elle meurt et est dévorée par des chiens. Le lendemain, on retrouve ses restes pris dans la glace. Suite à un ordre impérial, une récompense est promise à celui qui arrêtera le voleur. On soupçonne Fujiwara no, un homme qui a été courtisé et évincé par cette femme. Cependant, un capitaine de la Garde, nommé Tokimichi, chargé de l’enquête, rencontre un homme qui se prosterne devant lui avec un air insolite. Après avoir nié le crime, il avoue son crime après un interrogatoire tourmenté. Ayant appris la nouvelle de l’arrestation, tous pensent dans la Capitale que Tokimichi mérite une promotion, mais celle-ci tardera à venir. Et l’on dit que cette femme a été prise comme otage parce qu’elle s’était couchée sans avoir pris les dispositions nécessaires. |
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TC0161 | TE017693 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : III, 22 | HISTOIRE DU NOTABLE ROSHI .– Shaku, empereur des dieux, se met en colère et décide de châtier le notable Roshi pour son avarice et sa cupidité. Il prend son apparence et distribue toutes les richesses de sa maison. Quand Roshi revient chez lui, personne n’est capable de dire qui est le vrai Roshi. Le roi, qui ne discerne pas non plus le vrai et le faux, va voir le Bouddha avec les deux Roshi. Shaku retrouve son apparence et expose la faute de Roshi au Bouddha. |
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TC0163 | TE018079 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 17. | LE RÉVÉREND SENMYÔ ET LE RÉVÉREND KAKUSON.– 1) Le révérend Senmyô vit retiré sur la montagne et pratique assidument la contemplation du Principe. Un jour, alors qu’il se livre à la méditation dans son oratoire, il entend une voix dans le ciel. Quand il demande qui parle ainsi, la voix répond qu’elle est la triple éminence de ces lieux [les trois divinités principales du mont Hiéi ] et qu’elle parcourt le ciel trois fois par jour pour protéger le moine. Senmyô ne se soucie aucunement de ses besoins quotidiens et n’accepte comme aumône que le riz qu’un moinillon mendie dans les ermitages voisins pour le nourrir. Une impératrice décide, suite à un vœu, de subvenir aux besoins d’un moine particulièrement remarquable. Ayant appris que l’ascète Senmyô est éminemment respectable, elle coud pour lui une étole de ses propres mains. Elle imagine ensuite avec le moinillon un subterfuge pour que le moine accepte son présent. Quand le moinillon apporte l’étole au révérend, il lui dit qu’il ignore le nom de son donateur. Senmyô prend l’étole et la jette dans un ravin en disant : « Bouddhas des trois mondes, daignez accepter ceci ». 2) Le révérend donne aux gens tout ce qu’ils demandent. Un jour il détache quelques lattes de bois de son plancher qu’il donne à quelqu'un qui en a besoin. Par une nuit noire, son ami le révérend Kakuson vient le voir et tombe, ne voyant pas les lattes manquantes du plancher. Il s’écrie « Aie ! Je me suis fait mal !». Senmyô le sermonne. En effet, si Kakuson était mort à cet instant, ses derniers mots auraient dû être « Hommage au Bouddha Amida », et non pas « Aie ! Je me suis fait mal ! ». 3) Un jour Senmyô rend visite au révérend Kakuson. Ce dernier doit s’absenter pour une tâche urgente mais met longuement de l’ordre dans ses affaires avant de partir. Senmyô, intrigué, va voir après le départ de son ami ce qu’il a fait tout ce temps. Il trouve alors des scellés sur chacune des affaires de Kakuson. Il est furieux d’une telle méfiance à son égard, et quand son ami revient, Senmyô lui exprime tout son ressentiment. Mais Kakuson explique qu’il n’a pas l’habitude de cacher ses biens, qu’il ne craint pas d’être volé, mais que si quelque chose disparaissait, il pourrait avoir un soupçon à l’égard de son ami, ce qui serait alors un grave péché. Il s’est méfié de lui-même, et non de son ami. 4) Plus tard, quand Kakuson meurt, Senmyô déclare que son ami a assurément accompli sa Renaissance, car il s’est montré vraiment avisé en apposant des scellés sur ses biens. Par la suite, en rêve, il rencontre Kakuson. Il lui demande à quel degré de paradis a eu lieu sa renaissance. Il dit se trouver au degré inférieur de l’étage inférieur, et cela grâce aux conseils de prière de Senmyô. Senmyô lui demande alors si lui-même pourrait y accéder. Son ami lui répond que sans nul doute Senmyô est déjà promis au degré supérieur de l’étage supérieur. 5) Un jour qu’il quitte la montagne et se rend en ville, Kakuson voit un cheval entravé. Pris de pitié, il le délivre de ses liens. Le maître de l’animal prend le révérend pour le voleur, le ligote et le conduit au bureau de police. Quand l’inspecteur le questionne, le révérend dit qui il est. L’inspecteur, navré de cette erreur, le fait délier en toute hâte et le laisse repartir, après de nombreuses excuses. Mais Kakuson s’en va en lui répondant sèchement. |
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TC0166 | TE018438 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 31, 2-4 | En revenant de Sicile où il a fait lever un impôt, un homme s'arrête à Lipari. Il se rend près d'un homme solitaire connu pour sa vertu afin de lui recommander son âme. Le serviteur de Dieu lui apprend alors que le roi Théodoric est mort la veille à trois heures. Il a vu pape Jean et le patrice Symmaque le jeter dans le cratère d'un volcan. Lorsque l'homme arrive en Italie, il se rend compte que le roi est mort exactement à l'heure annoncée. Son âme a été jetée au feu par ceux qu'il a tourmenté dans sa vie. | |
TC0166 | TE018440 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 34, 1-4 | Tous les jours, Lazare vient mendier auprès d'un riche homme qui vit luxueusement et mange à profusion. Personne ne donne à manger au mendiant. Lorsque Lazare meurt, il est porté auprès d'Abraham par les anges. Le riche meurt également et se retrouve en enfer. Il supplie Abraham de lui envoyer Lazare, le bout du doigt mouillé, pour rafraîchir sa langue et apaiser ses souffrances. Abraham refuse car le riche homme n'a jamais donné à manger à Lazare. L'homme tourmenté demande alors à Abraham d'envoyer Lazare prévenir ses proches afin qu'ils ne soient pas soumis aux mêmes tourments que lui. |
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