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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: vieillesse | old age | Alter | vejez | vecchiaia
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001292 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 7, 3 | Les huppes s’occupent de leurs parents âgés ou malades. | |
TC0001 | TE001272 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 1, 20 | Un prédicateur célèbre, maître Salomon, devenu vieux, entre chez les frères précheurs de Cologne. Il y meurt saintement. | |
TC0010 | TE000932 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D122 | Une bonne petite vieille fait venir chez elle le curé de sa paroisse pour faire son testament. Elle lui lègue sa poule, que le curé fait chercher dès le lendemain, pour la manger. La petite vieille guérit, et accuse le prêtre d’être pire que le diable. | |
TC0011 | TE002995 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 78b (2) | Les cigognes prennent soin de leurs parents âgés, alors que les vautours les laissent mourir de faim. | |
TC0011 | TE002867 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 4b (3) | Le corps de l’homme suit une évolution comparable à celle des plantes. | |
TC0011 | TE002913 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 42b (1) | Le corps de l’homme suit une évolution comparable à celle des plantes. | |
TC0011 | TE002928 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 48b (1) | Les cigognes prennent soin de leurs vieux parents. | |
TC0011 | TE002874 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 9a | L’amour du prochain est comparé à la chaleur naturelle du corps qui varie selon les âges de la vie et la santé. | |
TC0020 | TE003709 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 184 | Un lion vieux et affaibli est attaqué par les animaux qu’il avait autrefois blessés. Ceux qui ne respectent pas les jours fériés et volent les biens des fidèles qui chôment ces jours-à sont semblables à ce vieux lion. |
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TC0020 | TE003641 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 116 | Le fils unique d’un noble se fait moine. Il dit à son père qu’il est prêt à retourner dans le siècle à la condition que les jeunes meurent autant que les vieux. Touché par cette réponse pleine de sagesse, le père entre en religion avec son fils. | |
TC0020 | TE003726 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 201 | Fable du vieil homme et ses deux maîtresses, l’une jeune, l’autre vieille. La première arrache les cheveux gris de son amant pendant son sommeil, afin de le faire apparaître plus jeune, tandis que la seconde arrache les cheveux noirs afin de le vieillir. Ainsi, l’homme devient chauve. | |
TC0020 | TE003732 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 207 | Un évêque déclare qu’il préférerait que son neveu soit débauché plutôt que menteur, car le mensonge est un vice qui s’empire avec l’âge, contrairement à la luxure qui décroît dans la vieillesse. |
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TC0020 | TE003813 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 288 | Un fils ingrat fait vivre son père dans une étable ne lui laissant qu’une mauvaise couverture. Indigné par le traitement réservé à son grand-père, le petit-fils demande à son père de lui acheter une couverture dont il le couvrira lorsqu’il sera vieux. |
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TC0020 | TE003785 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 260 | On dit de la cigogne qu’elle se sacrifie pour ses petits, mais une fois vieille et affaiblie, ces derniers s’occupent d’elle; comme les neveux s’occupent de leur oncle. |
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TC0021 | TE004074 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 143 | Un enfant refuse à son grand-père la moitié de la couverture qu’il devait lui donner : il la garde pour son père. | |
TC0033 | TE006129 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 268 | L’ABOLITION D’UN COUTUME INTERESSANT LA MORT. Le seigneur de Vagnori (Vignory?) avait un fils. Chevalier depuis peu, il se rendit à un tournoi et passa par Clairvaux. Y voyant les soldats de Dieu combattant pour la sainte Vierge et pensant à la fin des deux milices et au fait qu’il pouvait mourir dans l’une ou l’autre, car la mort était commune à ceux qui faisaient partie de l’une et de l’autre, ainsi qu’aux jeunes et aux vieux, il entra dans l’ordre cistercien. Son père s’en vint et menaça de détruire l’abbaye s’il ne quittait pas l’ordre. Il y consentit à condition que son père abolît une coutume en usage sur ses terres. Le père accepta. La coutume était celle-ci: les jeunes y mouraient aussi bien que les vieux. |
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TC0033 | TE006200 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 339 | LA PIERRE D’ALEXANDRE. Alexandre (le Grand) naviguant sur un fleuve du paradis rencontra un vieillard qui le persuada de rebrousser chemin et lui donna une pierre, lui disant que par son poids, il connaîtrait sa propre valeur. Cette pierre posée sur le plateau d’une balance pèse très lourd; couverte de poussière, elle est très légère. | |
TC0033 | TE006205 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 344 | JOSAPHAT ET LA VIEILLESSE. Josaphat vit un vieillard décrépit. Entendant que tous arriveraient à cet état, à moins de mourir avant, il se mit à penser à la mort et à détester les plaisirs. | |
TC0033 | TE006234 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 371 | VIEILLESSE ET NOIRCEUR. Plus les Pygmées prennent de l’âge, plus ils deviennent noirs. | |
TC0033 | TE006135 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 274 | LE CHANT DU COUCOU. Une petite vieille entendant, le premier mai, chanter le coucou à cinq reprises, croit qu’elle a encore cinq ans à vivre. Mortellement malade, presque muette, elle persiste dans sa croyance, dressant cinq doigts et mourant ainsi, sans repentir ni confession. |
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TC0033 | TE006127 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 266 | JOSAPHAT RENCONTRANT UN LEPREUX, UN AVEUGLE ET UN VIEILLARD. Josaphat était éduqué dans la joie et la musique. Il rencontra un lépreux et un aveugle. Il demanda ce que c?était. On lui dit que c?était ces souffrances humaines qui venaient de l’inégalité des humeurs qui n’appartiennent pas à tous mais le peuvent. Il rencontra un vieillard décrépit et voûté. Il demanda ce qu’était cet homme édenté, chauve, marchant avec un bâton. On lui répondit que tous y viendraient à moins que la mort ne frappât avant et que l’on ne pouvait vivre au delà d’environ cent ans. A ces mots, le jeune homme se mit à penser à la mort, prit en horreur les délices de la chair, les richesses et les honneurs, et désira savoir s’il y avait une vie après celle-ci et ce que serait le futur. | |
TC0035 | TE006498 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5, n° 17 | Un assassin se convertit lorsque sa concubine, remarquant des cheveux blancs sur sa tête, pleure de compassion pour lui. Se repentant, il fonde une abbaye, et vit en grande sainteté. |
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TC0037 | TE006684 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 2 | Moïse conduisait le peuple vers la Terre Promise. Les Israëlites livrant un combat contre les Amalécites, Moïse âgé se tenait éloigné, en silence. Les ennemis prirent alors le dessus. Voyant cela, il fit appeler deux jeunes pour lui tenir les bras levés et se mit à prier sans s’interrompre jusqu’à ce que son peuple remportât la victoire. | |
TC0106 | TE015769 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 32 | PEINE D’UN VIEILLARD. Un vieillard s’afflige en apprenant la faute d’un autre saint homme et craint qu’il ne lui arrive la même chose. | |
TC0106 | TE016028 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 285 | LES DÉMONS AUTOUR D’UN HOMME. — Un vieillard vit les démons entourer un homme comme des abeilles. | |
TC0106 | TE015846 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 108 | UNE SUBSTANCE AMÈRE ENDUISANT LE SEIN. Un ancien conseilla à un jeune homme en proie à la tentation d’imiter la nourrice qui applique sur son sein une substance amère pour sevrer le petit enfant. | |
TC0106 | TE015986 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 244 | UN VIEILLARD DÉBAUCHÉ. — On lit dans la légende de saint André l’histoire d’un vieil homme luxurieux. | |
TC0106 | TE015944 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 203 | CONVERSION D’UN PHILOSOPHE. — Un philosophe, entendant que les pères des premiers temps vécurent très longtemps et qu’ils moururent finalement, entra dans l’ordre dominicain et devint maître en théologie à Paris. | |
TC0106 | TE015952 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 210 | L’ABOLITION D’UNE COUTUME INTÉRESSANT LA MORT. — Le père d’un jeune noble entré en religion voulut le persuader de revenir dans le siècle et menaçait de détruire l’abbaye s’il ne cédait pas. Le jeune homme y consentit à condition que son père abolît une coutume en usage sur ses terres. La coutume était celle-ci : les jeunes y mouraient aussi bien que les vieux. Honteux, le père se retira alors. | |
TC0106 | TE015990 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 248 | VIEILLESSE ET NOIRCEUR. — Plus les Pygmées prennent de l’âge, plus ils deviennent noirs. | |
TC0124 | TE015083 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 1 [724] | Dans l’incendie de Paderborn, ville de Germanie, Paterne, un vieux moine qui avait fait v?u de ne pas franchir la clôture se laissa brûler avec le monastère. | |
TC0124 | TE014773 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 1 [418] | Saint Jérôme raconte avoir vu dans la basilique Saint-Pierre une des plus nobles dames de Rome, dont il garde le nom secret, donner une pièce d’argent à chaque pauvre, pour paraître plus pieuse. Une vieille femme voulut avoir une seconde pièce et, au lieu d’un denier, reçut un coup de poing. |
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TC0124 | TE015241 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 46 [864b] | Durant un voyage à Rome avec son compagnon, Etienne Harding avait décidé de dire, sans interruption, le psautier en entier chaque jour. Il instaura cette coutume à Molesmes puis dans l’ordre cistercien. Devenu vieux et aveugle, Etienne Harding se démit de sa charge. Gui successeur indigne fut rapidement éliminé. | |
TC0124 | TE015042 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 11 [685] | Saint Benoît se rendait à l’oratoire Saint-Jean quand il vit venir le diable sous l’aspect d’un médecin monté sur un mulet, lequel interrogé dit qu’il allait donner la potion aux frères. L’homme de Dieu rentra précipitamment, trouva un vieux moine tourmenté par le démon, lui donna un soufflet qui mit en fuite l’esprit malin. | |
TC0124 | TE014950 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 11 [594] | Ambroise disait que ses ennemis ne pouvaient rien contre lui; ils l’accusèrent devant l’empereur d’accumuler de l’or. Il répondit que ses gardiens du trésor étaient les pauvres du Christ et que sa défense résidait dans les prières de ceux-ci : les aveugles, les boiteux, les personnes âgées et faibles, plus fortes que de vaillants guerriers. | |
TC0124 | TE015247 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 53 [867a] | Après avoir vécu en ermite, Pierre de Toulouse rejoint Clairvaux où il vécut de nombreuses années. | |
TC0124 | TE014786 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 14 [431] | Lors d’une fête, un moine proclama qu’il ne mangeait rien de cuit. Un vieux moine lui fit ce reproche : « Tu aurais mieux fait de manger seul dans ta cellule, plutôt que de crier devant les autres. » | |
TC0124 | TE014905 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 14 [549] | Un vieillard nommé Machétès disait aussi que le diable était l’instigateur des paroles oiseuses et l’ennemi des paroles spirituelles. Cela se voyait à plusieurs indices : quand il parlait aux frères de choses spirituelles, il les voyait s’endormir, et il les réveillait par des histoires vaines, qu’ils oubliaient à leur réveil. | |
TC0124 | TE015004 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 1 [648] | Valérien qui avait persécuté les chrétiens fut capturé par Sapor, roi des Perses, et vieillit misérablement dans l’esclavage. | |
TC0124 | TE014904 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 13 [548] | Un ancien nommé Machétès avait le don de faire de longues prières qui duraient jour et nuit, sans dormir; si quelqu’un tentait de le détourner par des paroles oiseuses, il s’endormait aussitôt. | |
TC0124 | TE014523 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 6 [174] | Une femme d’un âge avancé qui instruisait des jeunes filles leur interdisait de boire, ne serait-ce que de l’eau, pour éviter qu’elles ne prennent l’habitude de la boisson, car qui est accoutumé, jeune, à boire de l’eau, garde plus tard cette habitude, mais en remplaçant l’eau par le vin. | |
TC0129 | TE007301 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 105a | "Le cerf, lorsqu’il se sent vieillir, boit le venin d’un serpent puis se jette dans une source pour s’y régénérer. Blessé par une flèche, il consomme une plante aromatique qui le soigne et stimule son coeur; de la même manière, sa femelle en consomme également pour l’aider à mettre bas." | |
TC0130 | TE007582 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1357-1366 | Un chien devenu vieux est rejeté par son maître. | |
TC0131 | TE008066 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 497, 1 | LES HUPPES. 1/ Les huppes nourrissent celles d’entr'elles qui sont vieilles et leur enlèvent leurs vieilles plumes. | |
TC0131 | TE008885 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 742, 1-13 | LES PECHERIES DE SAINT MAGLOIRE. 1/ Quand saint Magloire eut adressé à Dieu cette prière, il alla sur le bord de mer. 2/ Les vagues de la mer, par la volonté de Dieu, lui rendirent son pêcheur tout vivant. 3/ Saint Magloire s’abstint sept jours de manger du poisson. 4/ Mais au bout de sept jours un ange lui dit que Dieu le déliait de son voeu 5/ et voulait qu’il mange du poisson parce qu’il était vieux et fragile. 6/ "Au premier poisson que ton pêcheur prendra, tu feras couper la queue et tu le rejeteras à l’eau. 7/ Et toute ta vie, tu feras pêcher tous les jours jusqu’à ce que revienne le poisson à la courte queue; alors, arrêtez la pêche." 8/ Dès lors cette règle de pêche fut observée jusqu’au dernier jour de saint Magloire. 9/ On pêchait parfois, avant que revienne le poisson à la courte queue, une si grande quantité de poissons qu’on se demandait ce qu’on en ferait. 10/ Mais ces jours-là il venait tant d’hôtes que le poisson était entièrement mangé, 11/ si bien que selon le plus ou moins grand nombre d’hôtes qui allaient venir, Dieu leur faisait prendre plus ou moins de poissons, 12/ par le poisson à la courte queue qui venait à certains jours plus tôt qu’à d’autres. 13/ De cette façon ils savaient exactement combien ils allaient avoir d’hôtes. |
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TC0131 | TE008887 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 744, 1-4 | SAINT MAGLOIRE ET LE JEUNE MOINE. 1/ Quand saint Magloire fut bien vieux, il fallait que deux jeunes moines le supportent sous les aisselles quand il disait sa messe. 2/ Un jour l’un de ces jeunes moines n'avait plus la force de le porter parce qu’il avait regardé une femme en la dédirant. 3/ Aussitôt qu’il s’en fut confessé à saint Magloire et en eut reçu l’absolution, il fut capable de le porter comme avant. 4/ Nous pouvons voir que c'est folie de recevoir Notre-Seigneur en état de péché, puisque pour un mauvais regard ce moine avait perdu la force de porter saint Magloire. | |
TC0131 | TE007794 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 166, 1-19 | LES TONNEAUX DE VIN REFUSES AU PERE. 1 Un riche avait donné tout ce qu’il avait à un sien fils, au point de tomber dans l’indigence. 2 Il demanda à son fils de lui donner à boire du vin d’un de ses tonneaux, car il en avait plusieurs. 3 Son fils répondit: "Je ne puis vous donner de ce premier, car c'est du moût: il vous ferait mal. 4 Ni de celui d’après, qui est tout plein: Je ne le désemplirai pas pour vous. 5 Du troisième non plus je ne vous donnerai pas: c'est un vin exceptionnel et je ne veux pas le gâter. 6 Ni du quatrième, car c'est du vin vieux; je n'aurais pas de quoi le remplir. 7 Vous aurez donc de ce dernier si vous voulez: c'est un fond de tonneau dont boivent les valets; sans cela on pourrait le jeter." 8 Malgré tout le brave homme en accepta puisqu’il n'en pouvait avoir de meilleur. Mais il ne devait pas en être très reconnaissant à son fils. 9 Ce riche, c'est Dieu qui nous a donné tous les biens que nous avons et qui voulut être pauvre trente-deux ans pour l’amour de nous. 10 Il nous demandait à boire de la dévotion de nos coeurs quand il dit sur la croix: "J'ai soif." Et ainsi à chacun de nos âges il nous demande nos coeurs. 11 Mais les jeunes ne lui donnent pas leur coeur par crainte de l’empoisonner; ils ressemblent à celui qui à son père refusa le moût. 12 Ceux d’entre trente-cinq et quarante ans s’excusent en disant que faire pénitence leur ferait du tort. 13 Ceux de cinquante ans s’excusent en disant qu’ils commencent à avoir quelque valeur; il ne s’agit pas de gâter ce cru exceptionnel. 14 Après cinquante ans ils s’excusent en disant qu’ils ne peuvent plus jeûner ni faire pénitence et qu’ils sont plus faibles et plus fragiles qu’autrefois. C'est le vin vieux: ils n'auraient pas de quoi remplir. 15 Mais vers soixante ans ils cessent de pécher et demandent pardon à Dieu et lui donnent du vin sur la lie, qui ne mérite guère de reconnaissance. 16 Saint Augustin dit qu’ils n'abandonnent pas le péché: c'est le péché qui les abandonne. 17 Quant à ceux qui retardent leur conversion jusqu’à leurs derniers moments, je ne me risquerai pas à dire qu’ils sont sauvés ou qu’ils sont damnés: 18 "En l’autre siècle s’en iront; qu’ils prennent ce qu’ils y trouveront." 19 Ces mots semblent nous laisser peu d’espoir qu’ils soient sauvés; et nous ne pouvons en avoir plus. |
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TC0131 | TE008921 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 019, 1-4 | ANNONCIATION A ZACHARIE. 1/ Peu de temps après, Gabriel, l’archange de Dieu, annonça dans le temple au prêtre Zacharie que sa femme concevrait un enfant qui s’appellerait Jean: 2/ toute créature se réjouirait de sa naissance; et il ne boirait ni vin ni bière. 3/ Zacharie eut du mal à le croire, sa femme étant stérile et âgée. 4/ Pour le punir, l’ange lui dit qu’il serait muet jusqu’à la naissance; et il le fut. |
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TC0131 | TE009091 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 397, 1-4 | LE VIEUX CORBEAU NICHE AU CLOCHER. 1/ Le corbeau vers la fin de sa vie fait son nid sur une église. 2/ Dieu nous montre ainsi que si nous n'avons pas consacré à le servir le début ni le milieu de notre vie, 3/ nous devons y consacrer la fin, à l’exemple du corbeau qui ne sait ce qu’il fait, 4/ mais Dieu le fait agir naturellement ainsi pour nous instruire. | |
TC0131 | TE007798 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 170, 1-19 | LE PACTE DES TROIS AVERTISSEMENTS. 1 Un diable apparut à un garçon découragé et lui proposa de le rendre riche s’il voulait. 2 Il pourrait cependant quitter son service à trois avertissements qu’il lui ferait; s’il ne le quittait pas, le diable aurait son âme. 3 Le malheureux, qui ne pensait qu’à l’argent, y consentit sans avoir demandé quels seraient ces trois avertissements. 4 Il fut si riche qu’il avait plusieurs domestiques et menait grand train de vie. 5 Un jour qu’il se faisait peigner par un barbier devant une fenêtre, il entendit une voix qui disait: "Il est chenu, le vieillard!" 6 Une autre fois, comme il s’appuyait sur un bâton pour une douleur qu’il avait au pied, il entendit une voix qui disait: "Il penche vers la tombe, le vieillard!" 7 Quand il dut s’aliter, il reçut la visite d’un grand médecin, qui au vu de son urine lui dit: 8 "Cher Monsieur, faites venir votre curé et confessez-vous avec soin, sans rien omettre; 9 car sans aucun doute vous allez mourir: je vous en donne avis et vous recommande à Dieu." Le malheureux ne tint aucun compte de tout cela. 10 Bientôt survint le diable avec ses crochets et ses engins, qui lui dit: " Debout, bel ami! Je suis venu te chercher! 11 - Grâce à Dieu, bel ami, répondit le malheureux, je n'irai pas, car tu ne m'as pas encore fait les trois avertissements que tu dois me faire." 12 Le diable répondit: "Mais si! Je t'ai dit que tu étais chenu et que tu penchais vers la tombe. 13 Et par la bouche du médecin je t'ai dit de te convertir et tu n'en as rien fait. 14 Quand je t'ai dit que tu étais chenu, pourquoi n'as-tu pas pensé que ta richesse ne t'empêchait pas de vieillir? 15 Quand tu avais mal au pied, pourquoi n'as-tu pas pensé que ta richesse ne t'empêchait pas de te défaire? 16 Quand je t'ai dit que tu étais en train de mourir, pourquoi ne t'es-tu pas confessé? Tu serais sorti de mon service. 17 Et puisqu’à ces trois avertissements tu n'as pas reconsidéré ta vie, il te faut embarquer. En route!" Et aussitôt il l’emporta. 18 Il aurait mieux valu pour lui de rester pauvre pour être sauvé que de devenir riche pour être damné. 19 Car, dit le proverbe, "J'estime peu les agréments qui nous mènent aux châtiments." |
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TC0134 | TE013973 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 292b | Romulus institue cent sénateurs parmi les plus âgés de la population. ~ | |
TC0134 | TE016037 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 250b | Quand les cigognes vieillissent, les enfants les mettent dans leur nid et prennent soin d’elles. Seuls les vautours laissent leurs parents mourir. | |
TC0137 | TE012559 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 97 | Les noix. Deux voleurs volent un jambon et des noix. Celui qui a volé les noix arrive le premier au lieu de rencontre (une tombe dans un cimetière près de Rome); attendant son comparse, il casse les noix et les mange. Des clercs entendant le bruit des coquilles de noix cassées et pensent que des diables sont dans le cimetière. Un jeune clerc porte alors sur son dos un vieux clerc, boiteux et gibbeux, pour voir qui est dans la tombe. Le voleur entendant des pas qui s’approchent et voyant une personne avec quelque chose sur le dos croit voir son compagnon avec un jambon enorme et gras. Effrayé, le jeune clerc laisse tomber à terre l’estropié qui, à cause de la peur, court plus vite que l’autre. | |
TC0137 | TE012480 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 18 | Un arbre qui ranime et rajeunit. Une cigogne blessée est guérie par un vieil homme presque aveugle. L’année suivante la cigogne retourne avec un rameau voir l’homme qui le mange, recouvre la vue et retrouve force et jeunesse. | |
TC0138 | TE014143 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 73 | Le duel entre le maître d’arme et son élève ingrat. Le vieux maître demande à son élève de le laisser gagner, celui-ci refuse, espérant tirer de la gloire d’une victoire. Grâce à une ruse, le maître l’emporte. |
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TC0138 | TE019338 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 283 | La sagesse des conseillers âgés prouvée à un jeune roi. | |
TC0138 | TE019798 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 656 | Du moine qui s'agenouillait au seul nom de Marie. | |
TC0139 | TE016061 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple144 p.104 du texte hébreu | Rabbi Shimon ben Halafta avait l’habitude d’aller rendre régulièrement visite à son maître à la maison d’étude. L’âge venant et sa vue ayant baissé, il cessa de le faire. Il répondit à son maître qui lui demandait pourquoi il avait cessé de venir : " Les choses lointaines se sont rapprochées et les proches se sont éloignées; deux sont devenus trois, et ce qui étendait la paix sur la maison n’existe plus. Les choses lointaines qui se sont rapprochées ce sont mes yeux qui voyaient au loin, et maintenant si quelqu’un vient me voir, je ne le reconnais pas; les choses proches qui se sont éloignées, ce sont mes oreilles qui entendaient de loin, et maintenant il faut me parler directement dans l’oreille pour que j’entende; les deux sont devenus trois, car je marche avec une canne, et ce qui garantissait la paix entre ma femme et moi, le désir charnel, n’existe plus." | |
TC0139 | TE017528 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 274 pp.179-180 du texte hébreu | Ne néglige pas le soir ce que tu as fait le matin, refais la même action, car tu ne sais pas ce qui te sera compté. Si tu étudies la Torah le matin (dans ta jeunesse) continue à l'étudier le soir (dans ta vieillesse) car tu ne sais pas quand cette étude aura le plus de valeur. Rabbi Yehuda, devenu vieux ne se rappelait plus de certaines des lois qu'il voulait enseigner à Rabbi Hiya, quand un blanchisseur qui les entendait, se présenta et leur rappela ce qu'ils avaient oublié. Rabbi Yehuda bénit le blanchisseur et lui dit qu'il l'avait mis au monde lui Rabbi Yehuda une nouvelle fois. | |
TC0140 | TE013693 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXIII, 3. | Pendant le Palio, on attend souvent les chevaux et la plupart des fois les alertes sont fausses. A la fin, certaines personnes âgées ne croyant plus les voix qui annoncent l’arrivée des chevaux, ne se retirent pas à temps de la place et sont alors renversées et tuées. | |
TC0140 | TE013901 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XLI, 2. | Un jardinier donne comme aumône tout ce qu’il gagne, en vivant simplement. Il est ensuite tenté par le diable et commence dès lors à accumuler des richesses pour sa vieillesse. A cause d’une maladie à un pied, il dépense toute sa fortune pour payer les médecins. | |
TC0140 | TE013910 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XLII, 6. | Une vieille pèlerine à Jérusalem ne pardonne pas à un jeune qui lui avait marché sur le pied. Quand le pèlerin se confesse et communie, le démon prend possession de la femme et la jette dans une citerne. |
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TC0140 | TE013741 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXV, 1. | Un paysan de Lucques ayant perdu soixante-dix florins s’adresse à une vieille femme pour les retrouver, mais se rend compte rapidement qu’elle veut le livrer corps et âme au diable. L’homme se tourne vers Dieu pour échapper au péché, la femme, pour éviter le bûcher, dut s’enfuir à Pise. Les sous étaient tombés dans l’auge d’un porc, mais la vieille femme, à l’instigation du diable, dit qu’ils avaient été donnés à un prêtre, qui avait une liaison avec la femme du paysan. | |
TC0140 | TE013635 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VII, 6. | Un fils, très irrévérencieux envers son père, maltraite son géniteur, en le chassant de la maison. Quelques années plus tard, il a lui-même des fils et l’un d’eux le frappe et le chasse de la maison, en l’abandonnant dans la rue, au même endroit où le père avait laissé le grand-père. Le petit-fils vengeat ainsi son grand-père. | |
TC0140 | TE013634 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VII, 5. | En voyant son père préparer pour le grand-père une auge dans laquelle on donne la nourriture aux porcs, un jeune homme lui dit qu’il le traitera de la même manière quand il sera vieux. | |
TC0143 | TE014079 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 14 | La Vierge Marie apparut dans une vision à un moine. Il demanda son nom, la Vierge répondit : " Elisabeth" . Le moine répliqua qu’elle s’appelait, sans doute, Marie. Elle répondit que oui. Le moine, ayant comprit la vertu du saint nom, dit qu’en ce cas elle devait prier pour toute l’Eglise et pour lui aussi. La Vierge affirma qu’elle le faisait toujours. |
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TC0148 | TE015609 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1211 | PAROLE SUR LA PRIÈRE. — Un vieillard dit : " Celui qui ne se rappelle pas de ses actions dans sa prière prend de la peine en vain." | |
TC0148 | TE015610 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1212 | LES DÉMONS POUSSENT À UNE PRIÈRE INTEMPESTIVE. — Les démons apparaissaient sous l’apparence d’anges à un solitaire pour l’exhorter à une prière intempestive. Sur le conseil d’un ancien, il s’y refusa. Les démons se précipitèrent pour se venger du vieillard et se retirèrent en blasphémant. | |
TC0157 | TE017489 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 151, p. 4, l. 16 – p. 4, l. 31 | Bonizo est un frère depuis longtemps à l’ermitage, un saint homme, qui continue à suivre la règle malgré les faiblesses de l’âge. Un jour, il a vécu un naufrage, en revenant par mer de Jérusalem. Alors que tous étaient engloutis, il attrapa un ballot de coton, et s’y accrocha trois jours et deux nuits, jusqu’à ce que des marins le secourent. Dieu qui avait sauvé Paul et fait que la baleine recrachât Jonas, protégea le pèlerin en mer. | |
TC0157 | TE017317 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 492, l. 4 – p. 492, l. 10 | Quand l’aigle devient vieux et aveugle, il cherche une source. À proximité, il s’élève vers le soleil jusqu’à ce que ses ailes prennent feu, puis plonge trois fois dans les eaux et en ressort régénéré, la vue plus perçante que dans sa jeunesse. | |
TC0158 | TE016511 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 84 | Sûtra- du roi Makhâdeva qui entra en religion quand ses cheveux blanchirent.– Le vertueux roi Makhâdeva abdique et entre en religion aussitôt que son chambellan lui a montré que ses cheveux devenaient blancs. Dans une existence ultérieure, il est le roi Nemi dont la bienfaisance est telle qu'il obtient de visiter vivant les enfers, puis la résidence des devas. | |
TC0158 | TE016673 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 226 | L'homme-boa devenu Pratyeka-Buddha.– Une pluie de sang décèle dans un royaume la présence d'un homme-boa; on le bannit dans un désert et on lui envoie les criminels pour qu'il les mette à mort. Plus tard, cet homme-boa tue un lion qui était la terreur du royaume. Quand il est devenu vieux, le Buddha lui envoie Çâriputra pour le convertir; l'homme-boa, après avoir tenté de tuer Çâriputra, lui témoigne sa vénération; à cause de ce bon sentiment, il parviendra à être, après plusieurs existences, un Pratyeka-Buddha: il sera alors dépecé en punition de ses crimes antérieurs, mais après cette expiation, il atteindra au parinirvâna. |
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TC0158 | TE017037 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 495 | De l’impermanence.– Comme les bœufs qui sont destinés à être conduits à l'abattoir, et qui cependant s'ébattent joyeusement, ainsi sont les hommes qui se plaisent aux satisfactions sensuelles quoiqu'ils s'acheminent sans cesse vers la vieillesse et vers la mort. | |
TC0158 | TE017023 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 481 | Le respect des aînés.– L'éléphant se rappelle le temps où un arbre banyan, aujourd'hui gigantesque, n'atteignait que son ventre; le singe se rappelle le temps où se tenant debout par terre, il put manger le sommet de l'arbre, le faisan se rappelle le temps où il laissa échapper de son bec une graine qui donna naissance à cet arbre. L'âge respectif des trois animaux étant ainsi déterminé, le faisan grimpe sur le singe qui monte sur l'éléphant; ce groupe enseigne aux hommes à pratiquer le respect des aînés. | |
TC0158 | TE016957 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 419 [C] | Le vieux bhiksu devenu arhat.– Un vieux bhiksu atteint successivement aux quatre degrés de sainteté parce que de jeunes moines s'amusent à le brimer. | |
TC0158 | TE016996 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 454 | Le brahmane sur le front duquel un arbre a pris racine.– Un brahmane est entré en contemplation depuis plus de trois cents ans; un arbre a pris racine sur son front; un homme, en voulant casser des branches mortes sur cet arbre, réveille le brahmane. | |
TC0158 | TE016958 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 419 [D] | Le vieux bhiksu ignorant et la femme qui entre en méditation.– Un vieux bhiksu ignorant garde le silence quand une femme lui demande d'expliquer la Loi; la femme, qui a fermé les yeux pour le mieux entendre, atteint, par la force de sa méditation, au premier degré de sainteté. |
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TC0158 | TE016961 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 421 | Le vieux brahmane qui interrogea les trompeurs.– Un vieux brahmane est trompé successivement par sa femme, par un autre brahmane, par un héron et par un hérétique. | |
TC0158 | TE017004 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 462 | L'homme entre deux âges.– L'homme entre deux âges devient chauve parce que sa vieille épouse lui arrache ses cheveux noirs, tandis que sa jeune épouse lui arrache ses cheveux blancs. Cet homme, dans une vie antérieure, avait été le chien qui meurt noyé parce qu'il ne peut se décider entre les deux chances égales qui l'attirent l'une vers une rive, l'autre vers l'autre rive. |
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TC0159 | TE017551 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Les princes et les prélats devraient avoir la sagesse d’un vieil homme et favoriser la modération. | |
TC0159 | TE017668 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | On lit dans les Vies des Pères que le bienheureux Arsène au moment de sa mort prononça comme derniers mots : « Là, où ». Un vieillard donna cette solution pour les comprendre : « Nos cœurs sont liés là où nos vraies joies se trouvent ». | |
TC0159 | TE017647 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | À l’âge de 81 ans, Platon, mourant, garde sous sa tête les ouvrages de Sophron pour les étudier. Même à la fin de sa vie il cherche à gagner des connaissances par l’étude. Il montre ainsi que certains n’ont pas assez de temps et que pour d’autres il abonde. | |
TC0161 | TE017742 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVIII, 18 | COMMENT UN SUPÉRIEUR DU KIMBUSEN N’EST PAS EMPOISONNÉ APRÈS AVOIR MANGÉ DES CHAMPIGNONS VÉNÉNEUX.– Un vieux moine, depuis longtemps second de son monastère est jaloux de son Supérieur. Désirant prendre sa place, il décide de l’empoisonner avec des champignons vénéneux. Il cueille des watari, et les accommode savoureusement. Puis il invite le Supérieur à venir les déguster. Ce dernier accepte l’invitation et mange tous les champignons, tandis que le vieux moine mange des champignons comestibles. Mais le Supérieur ne montrant aucun signe de malaise, dit au moine qu’il n’a encore jamais mangé des watari aussi merveilleusement préparés ! Le vieux moine, honteux pense que son supérieur était au courant de sa machination. En réalité, le Supérieur mangeait des watari pour son ordinaire depuis des années, sans en être empoisonné. | |
TC0161 | TE017725 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XIX, 18 | HISTOIRE DE LA SORTIE DE LA FAMILLE DE SON ALTESSE L'IMPÉRATRICE ARCHI-DOUAIRIÈRE DE SANJÔ.–L’Impératrice de Sanjô, s’approchant de la vieillesse, désire se faire couper les cheveux par le saint ermite Zôga pour devenir nonne. De hauts dignitaires accueillent Zôga qui pratique le cérémonial de la sortie de la famille. Ayant terminé, il dit, à la stupeur de tous, que l’Impératrice l’a fait venir pour la grosseur de son sexe alors qu’il est tout petit. En entendant ces mots, l’Impératrice sent disparaître le caractère précieux de la cérémonie et éprouve une sensation de bizarrerie. Puis Zôga, avant de partir, souffrant de diarrhée, se soulage bruyamment sous les rires des courtisans et des servants et des récriminations des moines et laïcs qui blâment l’Impératrice d’avoir appelé un tel homme. L’Impératrice instaure et pratique des rites de Lectures Impériales de sûtra durant lesquels on fait venir des moines qui sont logés, nourris, lavés dans d’admirables conditions et qui reçoivent dons et offrandes. L’Impératrice entre aussi en recueillement durant ces pratiques. Néanmoins certains disent que quand on pratique autant et d’une pareille façon l’efficace devrait être remarquable, ce qui n’est pas le cas, car de mauvaises affaires surviennent malgré tout pour ceux qui ne sont pas entièrement purifiés. Quand le Contrôleur monacal vient mendier de la nourriture, chacun lui prépare des offrandes et l’Impératrice lui présente sa nourriture dans des vases d’argent frappés spécialement pour lui. Le Contrôleur interrompt sa mendicité, car il dit avoir trop de peine à voir ces vases. L’Impératrice a manqué de délicatesse et s’est montré trop excessive, malgré sa foi. Elle continue à pratiquer pendant sa vieillesse avec ardeur et conçoit de plus en plus l’esprit de l’éveil. |
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TC0161 | TE017701 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VII, 10 | COMMENT DES PIGEONS DU MONASTÈRE DU MUR DE ROC DE HEISHU, EN CHINE, RENAISSENT HOMMES POUR AVOIR ENTENDU LE SÛTRA DE SAPIENCE DE DIAMANT..– Un vieux moine très pieux récite assidûment des sûtras dans son monastère qu’entendent deux pigeonneaux logés dans le toit, et qu’il nourrit. Leurs ailes n’étant pas formées quand ils essaient de s’envoler, ils tombent et meurent. Le moine, très attristé, les enterre. Plus tard il voit dans un rêve deux enfants qui disent avoir été ces oiseaux et précisent le lieu où ils doivent renaître bientôt. Plusieurs mois après, il rencontre ces garçons et très attendri, raconte leur histoire à leur mère et à leurs proches. Le moine s’engage à travailler au salut de ces deux enfants et retourne au monastère. Les animaux recueilleront toujours du bénéfice à entendre la lecture des sûtras. |
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TC0161 | TE017712 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XI, 25 | COMMENT KÔBO-DAISHI COMMENCE DE CONSTRUIRE LE MONT KÔYA.– Kôbo-daishi, le Grand Maître de la Propagation de la Loi, à l’aube de sa vieillesse, part en quête de la Grotte merveilleuse de la concentration d’extase, indiquée par la masse à trois pointes que Kôbo-daishi a lancée dans l’espace. Il rencontre deux divinités : un chasseur avec ses deux chiens qui lui dit connaître le lieu, puis, près d’une rivière, le roi de la montagne qui l’emmène à l’endroit où se trouve la masse à trois pointes et la Grotte merveilleuse. Le Grand Maître donne ses monastères, construit des maisons, des sanctuaires et des stûpas, dont un très grand, dans les montagnes, ainsi qu’un lieu pour l’entrée en concentration. Il prend la pose des jambes croisées et entre en concentration. On ouvre régulièrement la Grotte pour le raser et changer son vêtement. Puis on arrête de le faire. Un recteur monacal venu en pèlerinage à la Grotte entre et voit apparaître le Grand-Maître. Il lui coupe les cheveux, renfile les grains de son rosaire, et l’habille d’un vêtement purifié, puis repart très triste. Depuis, lors des nombreux pèlerinages (interdits aux femmes), la porte de la Grotte s’entrouvre d’elle-même et des bruits retentissent dans la montagne gardée par les deux divinités. |
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TC0162 | TE017757 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 23 | COMMENT UNE MÈRE DEVIENT DÉMON ET VEUT DÉVORER LES CHASSEURS, SES ENFANTS.– Deux frères partent chaque jour dans la montagne chasser le gibier. Une nuit, une main sèche et décharnée s’abat de la cime d’un arbre sur le chignon de l’aîné, et le tire vers le haut. Effrayé, le frère aîné avertit son cadet qui tire une flèche et coupe la main qui tenait son frère. Rentrés chez eux avec la main, ils entendent gémir leur vieille mère qui habite avec eux. Ils lui demandent la cause de ses étranges lamentations, mais n’obtiennent aucune réponse. Ils regardent alors la main coupée à la lumière, et s’aperçoivent que cette main ressemble à celle de leur mère. Entrés dans sa chambre, ils jettent la main à l’intérieur de la pièce et s’enfuient, car la vieille femme hurle et s’apprête à se jeter sur eux. Après cela, celle-ci ne tarde pas à mourir. Les deux frères viennent la voir et s’aperçoivent que la main coupée par la flèche est bien celle de leur mère. Devenue très vieille, elle avait perdue la raison et, transformée en démon, elle avait suivie ses enfants dans la montagne pour les dévorer. Il en est ainsi des parents qui atteignent un âge très avancé ! |
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TC0162 | TE017766 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVII, 42 | COMMENT BISHAMONTEN VAINC UN DÉMON À TÊTE DE VACHE POUR SAUVER UN MOINE QUI S’ARRÊTE DANS UN VIEUX TEMPLE DE LA PROVINCE DE TAJIMA.– Deux moines entrent dans un temple, ignorant qu’il est occupé par un démon depuis plus d’un siècle. L’un est jeune et croit fermement au Sûtra du Lotus, et l’autre est un vieil ascète. Pendant la nuit, une chose accompagnée d’une odeur pestilentielle, pareille au souffle de naseaux d’une vache, entre en perçant un trou dans le mur. Cette chose se jette sur le jeune moine qui récite avec ferveur le Sûtra du Lotus, puis le lâche et soulève avec ses griffes le vieil ascète et le dévore. Le jeune moine, épouvanté, se réfugie sur l’autel et embrasse le tronc d’un Bouddha, tout en implorant et récitant en son cœur le sûtra. Le démon s’approche de lui et s’effondre au pied de l’autel. Le moine, apeuré, pense que le démon l’épie dans le silence. Lorsque le jour se lève enfin, il s’aperçoit qu’il serre avec adoration le Bouddha Bishamonten. Au pied de l’autel gît un démon à tête de vache coupé en trois morceaux. Voyant sa pointe de lance couverte de sang, le moine comprend qu’il a été sauvé par Bishamonten. Ainsi le Sûtra du Lotus protège les fidèles de toute maladie ou de tout malheur. |
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TC0163 | TE018102 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 38. | UN DISCIPLE DU SUPÉRIEUR GÉNÉRAL DU TENDAI BÉNÉFICIE DE L’EFFICACE DU SÛTRA DU LOTUS.– Giéi, un moine itinérant, se perd dans la montagne et erre pendant dix jours. Il finit par aboutir dans une pinède où se trouve un bel ermitage. Les objets y sont parfaits, le jardinet est couvert de fleurs magnifiques. Le moine qui éprouve une joie sans pareille devant toute cette beauté voit un jeune ascète à l’intérieur qui récite d’une voix merveilleuse le sûtra du lotus. Après avoir lu le premier rouleau, l’ascète le repose sur une table, et le rouleau se réenroule de lui-même. Et la même chose se produit avec les huit rouleaux après la lecture de l’ascète. L’ascète sort, aperçoit Giéi, et lui demande comment il est parvenu jusqu’à ce lieu retiré de la montagne. Après avoir entendu le récit de Giéi, il l’invite à entrer et lui fait servir par de gracieux éphèbes des mets succulents d’une saveur surnaturelle. L’ascète raconte qu’il a erré longtemps, après avoir été réprimandé, lorsqu’il était disciple, par un supérieur général de la pagode de l’Est. Puis, son âge avançant, il a décidé de s’établir dans ce lieu et d’y attendre la mort. Géié lui rétorque que dans cet endroit sensé être désert, il voit la présence d’éphèbes. Il ajoute que contrairement à ce qu’il prétend, il ne semble guère d’un âge avancé. Alors l’ascète lui répond en citant des passages du sûtra du Lotus : « Des éphèbes divins seront à son service. » et « si quelqu’un peut entendre ce texte, sa maladie se trouvera dissipée ; il ne vieillira pas, il ne mourra pas ». Puis l’ascète demande à Giéi de repartir sur le champ, ne voulant subir aucun contact humain, mais Giéi obtient de rester pour la nuit, en promettant de rester caché et de ne faire aucun bruit. Dans la nuit, subitement, un vent violent se lève et une troupe de démons de formes variées et de bêtes sauvages apparaît et va dresser dans la pinède une table sur laquelle ils déposent diverses offrandes. Un démon s’écrie qu’il sent la présence d’un homme. Alors l’ascète entonne une prière et psalmodie le sûtra du lotus. L’aube venue, les démons disparaissent. Quand Géié interroge l’ascète sur ces démons, celui-ci répond en citant le sûtra du lotus : « S’il réside dans un lieu retiré, je lui dépêcherai dieux, rois dragons, silènes, démons, génies et autres qui lui feront une foule pour écouter la Loi ». Quand Géié s’apprête à repartir, l’ascète lui donne un guide pour l’accompagner. C’est une fiole d’eau qui bondit dans les airs et le précède en voletant. Géié suit cette fiole pendant quatre heures, et retrouve le chemin de son hameau. La fiole retourne alors chez l’ascète. |
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TC0163 | TE018170 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 101. | UN SAINT HOMME QUI A RELÂCHÉ UNE CARPE PROMISE À UNE OFFRANDE FAIT L’OBJET DE VIFS REPROCHES EN SONGE.–Un ascète qui traverse le lac d’Ômi voit un homme emportant dans sa barque une grosse carpe. Ému par le poisson encore vivant et agité de soubresauts, l’ascète échange son vêtement contre la carpe qu’il remet à l’eau. Alors qu’il pense s’être conduit de façon fort méritoire, il voit en songe durant cette nuit-là un vieillard vêtu de blanc qui lui dit être la carpe qu’il a relâchée le matin même. Il ajoute que la conduite de l’ascète a été déplorable. Le vieillard explique à l’ascète déconcerté qu’il vivait au fond de ce lac avec ce corps écailleux depuis de nombreuses années et qu’il attendait la délivrance. Or il était sur le point d’être apporté comme offrande au sanctuaire de Kamo et allait enfin échapper à ses souffrances. Il reproche à l’ascète d’avoir voulu faire le malin et de prolonger sa condition de bête infligée en rétribution de ses actes passés. |
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TC0163 | TE018147 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 81. | UN SAGE MINISTRE SE DÉCOUVRE UN CHEVEU BLANC.– Un jour qu’il quitte le palais, le sage ministre de la résidence d’Ono voit un petit homme vêtu de blanc trotter derrière sa voiture. Celui-ci le rattrape et lorsque le ministre veut le chasser, le petit homme dit qu’il se nomme Cheveux Blancs et qu’il est le messager du roi Enma [roi et juge des enfers]. Aussitôt il saute dans la voiture, grimpe sur son chapeau et disparaît. De retour chez lui le ministre regarde et se découvre un cheveu blanc. Et depuis ce jour, lui qui n’avait en rien l’esprit de la Voie, se livre assidûment à de pieux exercices en vue de sa vie future. | |
TC0163 | TE018123 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 59. | DIVERSES RÉFLEXIONS SUR LA CONDITION HUMAINE.– A) Après les propos de trois mendiants sur un certain Ômi, un moine se sent misérable et honteux en pensant que les Bouddhas et les Bodhisattvas doivent trouver la conduite des hommes bien légère. B) Un homme passe la nuit dans un logis tenu par un vieil homme perclus de douleurs. Pris de pitié pour le vieillard, il lui conseille de se retirer du monde et d’invoquer Bouddha avant de mourir. Mais le vieillard répond qu’il désire occuper le poste de notable quand celui qui l’occupe actuellement, âgé de trois ans de plus que lui, sera mort. Voilà bien une conduite profondément coupable et digne de pitié. Les espérances que nourrissent en ce monde les grands comme les humbles témoignent d’une même attitude. C) Lors d’un conflit guerrier, un homme, personnage de haut rang, est capturé et emmené brutalement pour être décapité. Et dans cette situation pitoyable et désespérée, les badauds sont peinés de voir l’homme faire soudain un écart pour éviter de mettre le pied sur des ronces. D) Et voici ce que répond, Zennin, illustre moine du célèbre monastère Mii-Déra, à ceux qui le félicitent, quand il est promu au titre le plus élevé dans la hiérarchie ecclésiastique : « Dans une vie antérieure, j’ai occupé le rang de roi dans les six cieux du monde du désir et dans les quatre cieux de méditation. Comment un rang obtenu dans ce minuscule pays perdu aurait-il de quoi me plaire ? ». De façon générale, l’homme ordinaire ignore ce qu’est sa propre condition dans ce qu’elle a de bas et de vulgaire. |
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TC0165 | TE018301 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 49, pp. 115-116 | Un vieux moine de Clairvaux raconte à Herbert avoir vu la Vierge Marie avec l'enfant présider au chapitre, à la place de l'abbé. Il a ensuite donné un baiser à l'enfant, le montrant à tous les présents. | |
TC0165 | TE018303 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 51, pp. 117-120 | Gérard, un moine de Farfa, en Toscane, a une vision dans laquelle il se voit déjà à Clairvaux, où il ira ensuite laver les mains des moines. Très dévoué, il pleure fréquemment et abondamment, surtout pendant la messe. Quiconque voit son visage est amené à penser à un ange. D'une grande modestie et d'une inlassable ferveur, il dissimule ses vertus. Jusqu'à près de quatre-vingt-dix ans, bien que malade, il insiste pour travailler dans les champs. Une nuit, déjà gravement malade, la lumière s'éteint, et le moine en charge de l'assister ne parvient pas à la rallumer. Lorsque Gérard se lève pour ses besoins, le moine se désole face à l'absence de lumière. Mais à ce moment-là, un feu apparaît soudainement, lui permettant d'allumer la lampe avant de disparaître immédiatement, sans produire aucune chaleur. Un autre jour, un novice nommé Julien voit un esprit impur errer dans le chœur, sous la forme d'une chèvre. L'esprit se moque de Julien et le menace, puis il cherche à en faire de même pour Gérard, mais ce dernier parvient à le faire disparaître. Alors qu'il est sur le point de mourir, il a une vision de saint Bernard qui le bénit. Après sa mort, il apparaît à un convers, Lorenzo, paré de vêtements légers et précieux, en signe de sa gloire éternelle. Il affirme regretter le fait que, par excès de précipitation, ses frères l'aient enterré avant son dernier souffle. |
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TC0165 | TE018241 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 34, pp. 66-74 | Dominique, le premier moine de Carrecedo (près de Léon, en Espagne), quitte le monastère pour devenir ermite et mène une vie très sainte, marquée par d'énormes privations, notamment en matière de nourriture (à tel point qu'avant d'atteindre la vieillesse, il a déjà perdu toutes ses dents). Comme il le dit à Herbert, qui le connaît bien pour l'avoir fréquenté, il reçoit en échange de ses souffrances le don de jouir d'un grand bonheur dans la contemplation de Dieu et des anges. Herbert raconte quelques-unes des tentations auxquelles Dominique est soumis : un diable horrible prend sa place dans l'impasse du chœur ; trois diables sous l'apparence de voleurs et de meurtriers le guettent au cours d'un voyage. A chaque fois, sa sérénité les fait disparaître. Une nuit, une foule de démons l'assaille, mais ils disparaissent tous au signe de la croix ; une autre fois, il voit le diable sous la forme d'un dragon, mais devant le nom du Christ et le signe de la croix, il ne peut rien faire d'autre que voler autour de lui sans lui faire de mal. Les visions de monstres, de démons et d'animaux sont quotidiennes, de jour comme de nuit, et elles ne disparaissent pas même lorsque Dominique ferme les yeux et se couvre de ses vêtements ; cependant, même lorsqu'il voit des monstres de feu, ils ne peuvent pas lui faire de mal. Les formes extraordinaires que prennent parfois les diables ne disparaissent pas même avec le signe de la croix, mais seulement avec le signum vitae. Ces assauts continus des démons ne lui inspirent aucune terreur ; au contraire, fort de la grâce divine, il les combat en toute sérénité. Ne voulant pas pécher par orgueil, malgré les demandes pressantes d'Herbert, Dominique ne raconte pas les visions célestes dont il est témoin, sauf pour dire qu'elles sont fréquentes et lumineuses. Doué d'un esprit prophétique, mais avec beaucoup d'humilité, ce n'est qu'après beaucoup d'insistance qu'il reconnaît avoir reçu une ration de nourriture du ciel pendant trois années entières. |
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TC0165 | TE018285 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44b, pp. 88-89 | Simon, abbé du monastère bénédictin de Chézy, aime Saint Bernard et souhaite entrer à Clairvaux. Bernard, qui sait que la présence de Simon est nécessaire à Chézy, lui demande d'attendre, lui assurant qu'il mourra à Clairvaux. Simon accepte et y entre, très âgé, après la mort de Bernard. Par la grâce de Dieu, il vit encore sept ans, donnant à tous un admirable exemple de ferveur et de dévouement. |
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TC0165 | TE018333 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 81, pp. 163 | Un diacre, non loin de l'abbaye cistercienne de Louth Park dans le Lincolnshire, quitte les ordres et abandonne la tonsure. Peu après, alors qu'il est sur le point de mourir, il se repent et demande à retrouver sa tonsure, mais il est incapable de la reproduire correctement. Il meurt donc sans porter le signe clérical, devenant lui-même un exemple pour les prêtres apostats. L'histoire se déroule deux ans avant qu'Herbert ne l'écrive. | |
TC0165 | TE018331 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 79, pp. 159-161 | Dans le diocèse de Meaux, une mère porte un petit garçon appelé Hungerus, remerciant Dieu de l'avoir rendu si beau et si sain. Son mari ajoute qu'il est un bel enfant et qu'il sera un bon prêtre, mais la mère s'y oppose, voulant que son fils soit un appui pour leur vieillesse, et non un prêtre. Dès que les mots sont prononcés, l'enfant fait une crise d'épilepsie et la mère, repentie, demande à Dieu de sauver l'enfant, prête à s'offrir en échange. Emmené le lendemain au monastère de Fontaines-les-Nonnes, elle prie la Vierge Marie et lui donna son fils, qui guérit immédiatement. Il est alors débarrassé des crises. Devenu prêtre, il entre dans l'ordre des Prémontrés, au monastère de Valsery, près de Soissons, où il reste jusqu'à sa mort, tout comme son père qui le rejoint au monastère. Le frère de Hungerus, Radulfus, gravement malade, a une vision dans laquelle il descend lui-même dans une vallée profonde et sombre, tandis que des moines demandent à Hungerus pourquoi il ne sauve pas son frère qui descend aux enfers. À son réveil, Radulfus décide d'entrer dans le même monastère que son frère, ce à quoi il n'avait jamais pensé auparavant. |
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