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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: abstinence | abstinence | Enthaltsamkeit | abstinencia | astinenza
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001320 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 12, 7 | Un chanoine régulier, qui se livrait souvent à une rigoureuse abstinence, trouve à tous les mets le même goût. | |
TC0008 | TE002581 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 18 | Les vertus se réunissent pour choisir une reine. L’on dispute autour de l’humilité, de la virginité, de l’abstinence; parlent la prudence, la discrétion; celle-ci prouve que l’amour de Dieu doit assurer le magistère sur toutes les autres. Et comme amour est du masculin et que les autres vertus sont du féminin, elles décident d’appeler l’amour de Dieu charité. La charité organise les vertus sur le modèle des agents de la cité (la dilection est la prévôte, prudence et discrétion sont conseillères, sollicitude et attention portières, sagesse et méditation réfectorières; prédication appelle au repas, instruction cuit les aliments, mémoire garde les trésors, discipline et componction punissent les coupables, chasteté, abstinence et obéissance travaillent au-dehors, etc.). |
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TC0011 | TE002886 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 18b (1) | Le diable est assimilé au poisson, au serpent, au loup et au chien. Le crachat d’un homme qui jeûne tue le serpent. La sécheresse de l’abstinence tue le poisson, la faim tue le loup et la prière chasse le diable comme l’eau bouillante chasse le chien de la cuisine. |
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TC0011 | TE003107 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 139b | Comparaison entre le corps humain avec un pré et un outil de fer. Si l’on en prend pas correctement soin, ils se corrompent. | |
TC0012 | TE002685 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 47 bis | Saint Dominique se prive de boire du vin pendant dix années pour convertir les hommes. Saint Pierre martyr se prive de sommeil pour étudier la Bible. |
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TC0020 | TE003803 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 278 | Un homme qui a fait voeu de ne manger de la viande qu’avec des hôtes multiplie les invitations. De la même manière, des moines à qui seul le gibier est permis tuent leurs porcs : pour détourner la règle, ils font courir des chiens après leurs porcs afin de simuler une partie de chasse. |
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TC0020 | TE003802 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 277 | Un homme et sa femme font la promesse de ne plus boire de vin, excepté les jours de marché, ou s’ils concluent une affaire. Après quelques jours d’abstinence, le mari vend à son épouse leur âne, et le lendemain, la femme revend l’âne au mari; ainsi, ils peuvent recommencer à boire du vin. |
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TC0020 | TE003800 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 275 | Une jeune fille voit la Vierge accompagnée de jeunes vierges, et désire se joindre à elles. Pour cela, il faudra qu’elle s’abstienne de rire pendant trente jours. Après avoir tenu sa promesse, la jeune fille meurt et rejoint la Vierge et ses compagnes au ciel. |
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TC0020 | TE003809 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 284 | Une pécheresse refuse les pénitences proposées par le confesseur car elle ne veut endurer ni le jeûne, ni aucune autre contrainte corporelle. Le prêtre prend pitié et lui demande s’il existe quelque chose au monde dont elle pourrait s’abstenir. Elle choisit la viande de porc, qu’elle déteste par-dessus tout, mais son aversion pour elle se transforme en une irrésistible tentation. |
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TC0031 | TE005501 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 47, col. 632 A - B | Un jeune moine ne peut éteindre son désir : sur ordre de l’abbé, l’un des vieillards du monastère l’injurie; il ne peut plus penser alors à son désir de fornication. |
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TC0034 | TE006461 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 221 | Devant saint Jean, un magicien, Tracho, donne l’ordre de détruire or, argent et pierres précieuses en mépris des biens de ce monde. Le saint lui dit qu’il faut plutôt montrer ce mépris en le distribuant aux pauvres. Il lui cite les quatre remèdes pour l’âme : le jeûne, la continence, le gémissement (signe du repentir) et les pleurs (comme l’eau éteignent le feu des péchés). |
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TC0034 | TE006367 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 140 | Lorsque Scipion l’Africain pénètre dans Carthage, il fait mettre sous bonne garde une très belle femme parce que promise à un noble appelé Indibilis. Le jour de leurs noces, il leur donne l’argent de la rançon versée pour elle. | |
TC0034 | TE006366 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 140 | Alexandre refuse de voir une très belle femme qui vient d’être capturée car elle est mariée à un prince et ordonne qu’on la rende à son mari. Par ce geste, il est l’objet de l’admiration de tous y compris le prince qui lui donne ses terres sans combat. | |
TC0035 | TE006526 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8, n° 38 | Les magiciens disent que quand ils doivent conjurer les hommes, ceux-ci doivent s’abstenir de copuler pendant trois jours, parce que le péché de luxure déplaît même aux démons. |
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TC0124 | TE014538 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 21 [189] | Un vieillard avait décidé de ne pas boire pendant quarante jours. En cas de forte chaleur, il plaçait devant lui une amphore pleine d’eau. | |
TC0124 | TE014511 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 5 [161] | Un frère qui, chaque année, avait l’habitude de se rendre à la cellule de saint Benoît pour jeûner, rencontra un jour un compagnon de route qui avait emporté avec lui des vivres pour le voyage et qui lui proposa de s’arrêter pour manger. Par deux fois, le frère refusa, mais accepta la troisième fois. | |
TC0124 | TE014539 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 22 [190] | Un vieillard interrogé pour savoir comment il n’était pas attiré par la fornication répondit que, du fait qu’il était moine, il n’était rassasié ni par le pain, ni par l’eau, ni par le sommeil, ni par toutes ces choses dont on se repaît par instinct. | |
TC0124 | TE014529 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 12 [180] | Hilarion jugeait inutile de laver le sac dont il était vêtu. | |
TC0124 | TE014528 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 11 [179] | Le diable déguisé en moine conseilla à saint Antoine de préserver sa santé en modérant ses jeûnes. | |
TC0124 | TE014514 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 8 [164] | Un évêque qui avait fait préparer une lamproie s’en délecta à l’avance durant la messe. En pénitence, il fit donner le poisson à un pauvre. | |
TC0124 | TE014517 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 11 [167] | A l’idée même qu’il pouvait manger avec plaisir, saint Bernard perdait l’appétit. | |
TC0124 | TE014549 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 32 [200] | Saint Bernard pensait à son précédent repas afin de calmer son appétit. Pour se contrôler, il pesait moralement ce qu’il avait mangé. | |
TC0124 | TE014548 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 31 [199] | Saint Bernard avait l’habitude de dire que l’on ne perd jamais autant de temps qu’en dormant, et que ceux qui dorment sont comme des morts. | |
TC0124 | TE014546 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 29 [197] | La mère de saint Bernard avait décidé de consacrer ses enfants à Dieu et les éduqua dans cette perspective. |
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TC0124 | TE014547 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 30 [198] | Avant de parler aux novices, saint Bernard se mortifiait; puis, il leur disait de laisser leur corps à l’extérieur du monastère, et de n’y faire entrer que leurs esprits. | |
TC0124 | TE014543 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 26 [194] | Dorothée le Thébain construisit des abris pour les pauvres. Il leur préparait de la nourriture. Sans cesse au travail, il ne dormait ni ne mangeait, en disant que puisque son corps le tuait, il tuait son corps. | |
TC0124 | TE014542 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 25 [193] | Alors que son fils avait séduit la fille d’un prêtre, le bienheureux Innocent demanda à Dieu que son fils n’ait plus jamais l’occasion de pécher. Celui-ci fut alors enchaîné jusqu’à la fin de sa vie sur le Mont des Oliviers. | |
TC0124 | TE014540 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 23 [191] | Comme une prostituée l’incitait au péché, l’abbé Ephrem, la conduisit sur une place publique et lui proposa de se donner à elle devant tous, pour lui faire comprendre que s’il est honteux de pécher devant les hommes, il l’est bien plus encore de le faire devant Dieu. | |
TC0124 | TE014526 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 9 [177] | Saint Antoine avait honte de voir les élans de sa piété limités par son corps. | |
TC0124 | TE014532 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 15 [183] | Saint Macaire qui dormait très peu traitait le sommeil de mauvais serviteur. | |
TC0124 | TE014533 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 16 [184] | Des frères voulurent donner un peu d’huile à un vieillard. Celui-ci leur montra un petit vase pour l’huile qu’ils lui avaient donnée trois ans plus tôt et qu’il n’avait jamais touchée. | |
TC0124 | TE014527 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 10 [178] | Combien saint Antoine méprisait son corps. | |
TC0124 | TE014519 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 2 [170] | L’Abba Pior se nourrissait tout en marchant, pour ne pas donner trop d’importance à l’acte de manger, et pour éviter que son corps n’en ressente trop de volupté. | |
TC0124 | TE014531 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 14 [182] | Le jour de Pâques, saint Pacôme avait fait pour saint Palémon un plat assaisonné d’huile et de sel. Saint Palémon le refusa et mangea comme à l’accoutumée du pain et du sel. | |
TC0124 | TE014525 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 8 [176] | Comment saint Antoine dominait son corps. | |
TC0124 | TE014524 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 7 [175] | Lorsqu’elle était jeune, la mère de saint Augustin avait l’habitude de boire du vin. Elle abandonna ce vice lorsqu’un jour, sa servante le lui reprocha au cours d’une querelle. | |
TC0124 | TE014530 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 13 [181] | Hilarion ne mettait jamais un terme à son jeûne avant le coucher du soleil, pas même les jours de fête ou en cas de maladie. | |
TC0124 | TE014518 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 1 [169] | Pour réprimer ses désirs et acquérir la sagesse, Origène passait ses journées à méditer les livres divins et dormait fort peu, à même le sol. | |
TC0124 | TE014520 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 3 [171] | Une communauté religieuse d’Angleterre qui eut longtemps à sa tête l’évêque Colman, était aussi pauvre que généreuse. Tout l’argent reçu était donné aux pauvres. Lorsque le roi s’y rendait, il était accompagné d’une très faible escorte. Souvent, ils repartaient après une prière dans l’église; parfois, ils se restauraient du repas frugal des frères. | |
TC0124 | TE014521 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 4 [172] | Comme le diable était apparu à un moine sous la forme d’un lion et d’un ours prêts à le dévorer, la Vierge le libéra en lui conseillant de s’habiller, de se nourrir pauvrement et de se soumettre aux humbles travaux. | |
TC0124 | TE014523 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 6 [174] | Une femme d’un âge avancé qui instruisait des jeunes filles leur interdisait de boire, ne serait-ce que de l’eau, pour éviter qu’elles ne prennent l’habitude de la boisson, car qui est accoutumé, jeune, à boire de l’eau, garde plus tard cette habitude, mais en remplaçant l’eau par le vin. | |
TC0124 | TE014537 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 20 [188] | Tandis que des frères proposaient du vin à l’abba Macaire, il répondit : « Écartez de moi cette mort. » Dès lors, les frères eux-mêmes ne prirent plus de vin. | |
TC0124 | TE014536 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 19 [187] | Chaque fois que l’abba Macaire buvait du vin, pour chaque coupe de vin qu’il avait bue, il ne buvait rien pendant une journée entière. Quand ses frères comprirent ce stratagème ascétique, ils cessèrent de lui proposer du vin. | |
TC0124 | TE014522 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 5 [173] | La bienheureuse vierge Aselle s’enferma dans une cellule, jeûnant souvent et se nourrissant uniquement de pain, de sel et d’eau, non par désir de manger, mais par nécessité vitale. | |
TC0131 | TE008885 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 742, 1-13 | LES PECHERIES DE SAINT MAGLOIRE. 1/ Quand saint Magloire eut adressé à Dieu cette prière, il alla sur le bord de mer. 2/ Les vagues de la mer, par la volonté de Dieu, lui rendirent son pêcheur tout vivant. 3/ Saint Magloire s’abstint sept jours de manger du poisson. 4/ Mais au bout de sept jours un ange lui dit que Dieu le déliait de son voeu 5/ et voulait qu’il mange du poisson parce qu’il était vieux et fragile. 6/ "Au premier poisson que ton pêcheur prendra, tu feras couper la queue et tu le rejeteras à l’eau. 7/ Et toute ta vie, tu feras pêcher tous les jours jusqu’à ce que revienne le poisson à la courte queue; alors, arrêtez la pêche." 8/ Dès lors cette règle de pêche fut observée jusqu’au dernier jour de saint Magloire. 9/ On pêchait parfois, avant que revienne le poisson à la courte queue, une si grande quantité de poissons qu’on se demandait ce qu’on en ferait. 10/ Mais ces jours-là il venait tant d’hôtes que le poisson était entièrement mangé, 11/ si bien que selon le plus ou moins grand nombre d’hôtes qui allaient venir, Dieu leur faisait prendre plus ou moins de poissons, 12/ par le poisson à la courte queue qui venait à certains jours plus tôt qu’à d’autres. 13/ De cette façon ils savaient exactement combien ils allaient avoir d’hôtes. |
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TC0134 | TE014061 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 217b | En faisant abstinence, Eve était vierge. Après avoir mangé le fruit défendu, elle s’enflamme des désirs charnels puis est chassée du Paradis. |
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TC0134 | TE012895 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 34a | Esther, dont la peau est de couleur rose et les yeux brillent, se présente au roi; le roi se met en colère et la fait pâlir. En la voyant pâle, le roi se calme et la reçoit avec une grande dignité. | |
TC0137 | TE012548 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 86 | Comment un prélat encouragea un pêcheur à faire pénitence en lui donnant de bons poissons. Un voleur dérobe à un évêque son cheval et ses vêtements. L’abbé invite le voleur au monastère et lui offre viande et poisson en abondance, pendant que lui continue à se nourrir de pain et d’eau. Apprenant que l’abbé mange ainsi pour obtenir la miséricorde de Dieu, le voleur repenti entre au monastère où il devient un modèle d’abstinence. |
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TC0137 | TE012549 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 87 | De quelle manière Dieu agit pour donner à saint Honoré des poissons car il ne mangeait pas de viande. Saint Honoré enfant fut invité à un dîner mais ne trouvant que de la viande, il s’abstient. Quand l’eau fut portée à table, Dieu y fit apparaître des poissons pour que le saint puisse se nourrir. | |
TC0137 | TE012534 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 72 | Le Carême et comment les gourmands sont punis à cause de l’interdiction de manger de la viande. Le noble Otton de Nuremberg continue à manger de la viande pendant tout le Carême. Puni, il est alors contraint de manger seulement du poisson pour tout le reste de sa vie. | |
TC0137 | TE012542 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 80 | Les poissons du pape. Un archévêque, réputé saint pour la frugalité de ses repas, est élu pape. La veille de la fête de la sainte Vierge il se fait servir deux énormes poissons et au serviteur qui s’étonne, il explique que son abstinence et sa piété n’étaient que de l’hypocrisie. |
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TC0138 | TE014063 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 8 | Éloge de la pâleur des abstinents. | |
TC0138 | TE014062 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 7 | Un petit chien qui dépérissait par la bonne chair est rétabli par la diète. |
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TC0138 | TE014048 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 2 | Un ange apprend à un ermite affamé la saveur des racines et de l’eau fraiche. | |
TC0138 | TE014060 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 6 | Un sénéchal gourmand se repent sur les injonctions de son cuisinier. | |
TC0138 | TE014049 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 3 | Une biche aide un ermite rendu malade par des racines à mieux les choisir. | |
TC0138 | TE014065 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 10 | Un saint homme explique à un novice comment vaincre les tentations. |
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TC0138 | TE014059 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 5 | Le diable chassé du monastère par le chant " Te Sanctum Dominum" fait l’éloge de l’abstinence. |
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TC0138 | TE014058 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 4 | Un prélat glouton et malade guéri par l’abstinence du cloitre. |
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TC0138 | TE014064 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 9 | Un moine découragé rencontre le Christ et revient au couvent |
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TC0138 | TE014099 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 22 | De l’inutilité des excès dans l’abstinence. | |
TC0138 | TE020063 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 924 | Prudence et Abstinence apportent la richesse à in prêtre doté d'une pauvre église. | |
TC0138 | TE014067 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 11 | Alexandre supporte la soif avec courage à l’exemple des oiseaux dont les plus nobles boivent le moins. | |
TC0138 | TE020004 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 863 | La penitence apparemment facile. | |
TC0138 | TE019848 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 706 | Exemples d'actes miséricordieux accomplis par des hommes méprisables: Paphnuce trouve son égal. |
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TC0138 | TE014095 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 18 | L’enfant abstinent mange un poisson pêché miraculeusement. | |
TC0138 | TE014094 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 17 | Le jeûne du sage Romulus avant d’aller au conseil | |
TC0138 | TE014068 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 12 | Comme le lion et le loup captifs l’Homme doit jeûner pour ne pas être esclave de son appétit. | |
TC0138 | TE014097 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 20 | Un prélat abstinent mais avare déshérite une veuve et ses enfants. La veuve l’accuse de refuser de manger des chairs mortes, mais de dévorer des chairs vives, la sienne et celle de ces enfants. |
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TC0138 | TE014093 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 16 | Un frère assoiffé contemple un vase rempli d’eau. | |
TC0138 | TE019400 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 344 | La fille que son père veut entraîner dans les plaisirs mondains. | |
TC0138 | TE014092 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 15 | La véritable abstinence, voie royale pour le paradis. |
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TC0138 | TE014090 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 13 | Un dragon vorace vaincu grâce au jeûne d’un saint homme. | |
TC0138 | TE014047 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 1 | Dieu donne une source et un palmier à un ermite affamé | |
TC0138 | TE019371 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 316 | Contrition exemplaire du prince des voleurs. |
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TC0138 | TE014091 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 14 | La maison pleine de paille et celle pleine d’or (métaphores du corps et de l’âme) |
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TC0140 | TE013632 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VII, 3. | Deux jeunes époux passent du temps en prière avant de s’unir dans le mariage. | |
TC0140 | TE013802 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XIX, 2. | Deux jeunes passent en prière les deux premiers jours de noces, ne s’unissant que les troisième et quatrième jours. |
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TC0140 | TE013816 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXII, 4. | Ghino di Tacco enferme un abbé gras qui allait aux Bains à Petriolo pour maigrir, et le nourrit avec des fèves, de l’eau et du pain; il le guérit ainsi en peu de temps. | |
TC0140 | TE013553 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), X, 1. | Deux jeunes époux passent dans la prière les deux premières nuits, en s’unissant seulement le troisième et le quatrième jour. | |
TC0140 | TE013813 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXII, 1. | Comportement irréprochable de la veuve Anne. | |
TC0140 | TE013582 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XXVII, 5. | Un cardinal devenu moine est aidé par saint Bernard à s’habituer à la diète monacale par des courtes périodes de jeûne pour atteindre enfin l’abstinence totale des nourritures défendues par la Règle. |
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TC0140 | TE013808 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XX, 4. | Deux jeunes passent en prière les deux premières nuits en se donnant l’un à l’autre le troisième et le quatrième jour. |
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TC0142 | TE018501 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 82 | Un moine de Heisterbach qui souffrait de l'abstinence de son ordre, vit, quand il ferma les yeux en priant, une écuelle pleine de viande et lui-même dévorer la nourriture comme un chien. Frappé par la honte, il se réveilla brusquement et se tapa la tête contre le mur. |
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TC0143 | TE014290 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 129, col. A-B | Un saint père visitait un ermite. En deux jours et totalement détachés des choses terrestres, ils récitèrent l’intégralité du psautier et lurent deux livres des Prophètes. | |
TC0150 | TE014462 | Frère Robert le Chartreux | Le Chastel Perilleux [Brisson, 1974] : [11] | La Vierge Marie apparaît une nuit à une jeune fille du nom de Musa, en compagnie de belles demoiselles de son âge, vêtues de blanc. Quant Musa les voit, elle connaît un grand désir de les rejoindre. La Vierge lui demande si tel est son souhait et Musa lui répond positivement. Elle lui recommande alors de se garder de toutes légèretés afin de se préparer chastement à la mort en abandonnant chants, danses, rires et jeux, et lui annonce qu’elle viendra la chercher le trentième jour. La jeune fille change ainsi son comportement du jour au lendemain en se justifiant auprès de ses parents inquiets. Au vingt-cinquième jour, elle tombe malade. Cinq jours après, elle voit venir la Vierge en compagnie des belles jeunes filles, qui l’appelle doucement. Musa lui répond d’une voix claire et nette qu’elle vient à elle. À ce moment-là, elle rend l’âme et quitte son corps pour habiter avec les vierges. |
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TC0155 | TE016289 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 167 | Un dragon terrorise une ville. L’évêque sachant le pouvoir du jeûne invite les citadins à jeûner pendant dix jours et après à cracher dans un vase. Avec les crachats, il fait un cercle autour de la ville. Le dragon ne peut pas le franchir et disparaît. | |
TC0155 | TE016276 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 152 | Une épouse qui sans s’être abstenu la veille vient fêter la dédicace d’une église est possédée par un démon. Son mari et sa belle-mère font appel aux sorciers, ce qui finit mal : au lieu d’un seul démon, la femme se fait tourmenter par toute une légion. Finalement, on amène la femme à l’évêque Fortunat († 537) qui chasse les démons. |
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TC0155 | TE016288 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 166 | Saint Ambroise raconte qu’un certain Théotime, affligé d'une maladie des yeux, a préféré perdre la vue que de renoncer à prendre du plaisir avec sa femme suivant le conseil de son médecin. | |
TC0155 | TE016377 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 254 | Deux jeunes moines, chargés d’apporter des dattes à abba Jean, préfèrent mourir de faim dans le désert que de toucher à la nourriture d’autrui. | |
TC0157 | TE017468 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 132, p. 449, l. 5 – p. 449, l. 12 | À Pomposa, Pierre Damien a vu deux moines qui, par sobriété, s’étaient mis d’accord pour ne consommer le vin que d’une seule de leurs rations, qu’ils partageaient. En été, comme il faisait très chaud dans cette région et que l’un des deux moines était absent, l’autre laissa tourner le vin dans sa carafe, si bien qu’on y voyait nager des vers. | |
TC0157 | TE017078 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 28, l. 1 – p. 28, l. 16 | Un moine vivait une vie érémitique stricte. Son visage était pâle et son corps accablé. Il ne croisait jamais le regard des autres. Il n’avait pas bu de vin depuis près de onze ans. Mais un jour, affecté d’une crise de folie, il échappa à ceux qui cherchaient à le retenir, et se jeta dans une rivière, à l'endroit le plus agité, et il se noya. Personne ne peut perdre le mérite de toute une vie, quelle que soit la forme de sa mort. Mais nous voyons par-là que, bien que nous pensions savoir quel chemin nous prenons, nous ne pouvons jamais présumer de la suite, et nous ne devons donc pas juger prématurément ceux avec qui nous vivons. | |
TC0157 | TE017091 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 55, p. 149, l. 1 – p. 153, l. 4 | Pierre Damien raconte l’épreuve qu’il a vécue lui-même. Il avait souvent prié pour subir les rigueurs divines, et que l’arrogance de sa chair soit punie d’une maladie grave. Il vécut une Pentecôte dans la souffrance. Il tomba malade un dimanche et resta alité sept semaines. Il se releva également un dimanche, et se crut en bonne santé durant trois ou quatre jours, mais n’observa pas les recommandations alimentaires des médecins. Il retomba malade pendant vingt jours. Et c’est seulement après soixante-dix jours de cette « captivité » qu’il fut délivré. Pendant sa maladie, qu’il nommait « oxea », il crachait du sang et du phlegme. Les docteurs le donnaient pour mourant et il l'acceptait sans se plaindre. Il rendait grâce à Dieu de cette punition qui le purifiait, alors qu’une mort subite l’aurait condamné au châtiment d’après la mort. Il s’en remettait en tout à la volonté de Dieu. Il se préparait, du reste, à la mort. Un frère nommé Léon vit en rêve un homme fort bien vêtu qui lui confia un message à propos de Pierre Damien : il ne devait pas faire confiance aux médecins, mais plutôt nourrir cent pauvres, et alors il guérirait. Questionné par Léon, l’homme affirma aussi que Pierre Damien irait au Paradis. Les frères de l’ermitage donnèrent effectivement l’aumône aux pauvres : non seulement de la nourriture, mais aussi de l’argent, et le jour suivant, Pierre Damien fut guéri. Cette guérison authentifie la vision. Comme il n’y avait pas de poisson à ce moment, et que son estomac n’était pas encore bien remis, ses frères insistaient pour qu’il mange de la viande, afin de se rétablir. Ils proposèrent de faire pénitence pour son compte, autant qu’il voudrait. Mais Pierre Damien résista et leur raconta un exemplum : le comte Pharulfe d’Orvieto persuada un moine de manger de la viande. Trois jours plus tard, une grande quantité de poisson parvint à l’ermitage, pour le convalescent, envoyé par le comte Guido d’Imola et en provenance de la ville de Faenza. Ainsi, grâce à l’exemple de Pharulfe et du moine, Pierre Damien sut éviter de pécher honteusement devant les hommes et devant Dieu. |
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TC0157 | TE017082 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 50, p. 101, l. 6 – p. 101, l. 12 | Un des frères ne mange qu’une demi-mesure de pain les jours ordinaires, mais aussi les jours de fête. Durant un an et demi, ce frère s’est privé de toute nourriture cinq jours par semaine, et ne mangeait que les jeudis et dimanches. Présentement, les jeudis et dimanches, il ne prend qu’un repas, à la neuvième heure, et se passe du second | |
TC0157 | TE017104 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 176, l. 19 – p. 177, l. 9 | Un évêque ordonna qu’une lamproie lui soit préparée. Un peu plus tard, alors qu’à l’autel, il célébrait la messe, il se sentit soudain pris par l’envie de ce plat. Mais comme il était d’une âme élevée, il sentit de la honte que de telles émotions le saisissent à la vue de Dieu. À son retour, il donna donc l’ordre que le poisson fût donné aux pauvres. C’est ainsi que le petit chien de la volupté, qui vit dans chacun de nos corps, quand il dérange impudemment le saint des saints, doit être puni par la mort. | |
TC0157 | TE017073 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 17, l. 3 – p. 19, l. 12 | Léon de Sitrie est un vrai lion quand il s’agit de combattre le mal et d’en préserver le monde. Il est mort au monde et cloué sur la croix avec le Christ. Il vit dans la mortification, la solitude et la discipline. Il est charitable, humble et doux. Tous cherchent et trouvent conseil auprès de lui. Il console avec fermeté et douceur à la fois. Un jour, il conseilla à Pierre Damien de se contenter d’une demi-ration du pain qui lui était allouée les jours de jeûne ordinaire, afin d’accoutumer son corps, et de mieux apprécier sa ration entière les jours de récréation. Un autre jour, il lui dit : « Que les autres, s’ils peuvent, accomplissent de grandes actions. Quant à moi, dans ma faiblesse, je ne rougis pas de ne pouvoir accomplir que deux ans de pénitence. » Un jour, à propos des tentations, il raconta l’histoire suivante : alors qu’un moine était assailli par l’idée de fornication, et qu’il ne cessait de prier, un ange vint une nuit à son chevet et, muni d’un couteau, lui coupa les testicules. A son réveil, il sentit une douleur aussi grande que s’il avait réellement été mutilé. Depuis ce jour, il ne fut plus troublé par des désirs inopportuns. Léon n’osait pas dire qu’il s’agissait de lui-même, et il fallut le piéger au détour d’une conversation pour apprendre ce que sa modestie cachait. |
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TC0157 | TE017072 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 15, l. 1 – p. 17, l. 2 | Un moine nommé Martin Storacus est très peu éduqué : il sait à peine réciter 50 psaumes. Mais il mène une vie très pieuse et suit la plus stricte pénitence : il répète ses psaumes six fois par jour, suivis des litanies; il n’a pas quitté le monastère, ni coupé ses cheveux ou rasé son visage depuis quinze ans; trois jours par semaine, il jeûne totalement ; trois autres jours, il ne prend que de l’eau et du pain; le dimanche, il mange un plat frit mais mauvais. On raconte que dans sa cellule vivent deux serpents qui, édifiés par sa sainteté, suivent son autorité et ne nuisent pas. En revanche, les autres moines se tiennent à distance : l’eau qu’il garde dans sa cellule pour la boire est sale et empeste; il ne lave jamais ses sous-vêtements et ne change ses vêtements que le temps de recevoir l’Eucharistie. Il ne mange jamais avant le coucher du soleil, sauf le dimanche, où il rompt le jeûne, suivant la règle, avec un petit pain offert à midi, après la messe. Il ne dort jamais durant le jour, et la nuit, il ne s’endort que quelques instants avant d’être réveillé pour l’office. Lorsque Pierre Damien doit arbitrer sur une question importante, il recourt aux conseils de cet homme. Une fois, ce dernier lui répondit : « Quel profit tire une chandelle si, alors qu’elle éclaire les autres, elle est consumée par sa flamme ? » Pierre Damien juge cette maxime d’une grande sagesse et la considère comme parole divine. |
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TC0157 | TE017076 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 20, l. 4 – p. 21, l. 2 | Leon Prezensis [nommé en titre, mais pas dans le corps du texte] est un homme très vieux. Malgré la faiblesse de l’âge, il ne se relâche pas dans la militia Christi. Il est très méticuleux dans ses prières nocturnes, de sorte que chaque nuit, même la plus courte de l’année, il parvient à chanter, avant l’office commun, le psautier et ses litanies, et à réciter, selon la coutume de l’ermitage, le psautier pour les morts. Bien qu’il ait, de l’avis de certains, dépassé les 140 ans, il se soumet chaque jour, depuis sa réclusion, au fouet, selon la règle qu’il s’est imposée. Et il ne mange qu’après le coucher du soleil, excepté pour les fêtes les plus solennelles. De toute sa vie, il n’a jamais subi une saignée ou pris un médicament. Il est touché par la grâce de la joie, et même son isolement ne l’a pas rendu rude : il est toujours souriant, joyeux et serein. |
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TC0157 | TE017077 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 21, l. 3 – p. 22, l. 17; puis p. 23, l. 18 – p. 25, l. 8.; lettre 109, p. 201, l. 11 – p. 213, l. 12; enfin, lettre 111, p. 256, l. 7 – p. 256, l. 10 | Dominique vit dans le même monastère que Pierre Damien, de l’autre côté de l’église. Il parle la langue vernaculaire, mais c’est sa vie, et non une vaine rhétorique, qui le distingue. Il porta durant de nombreuses années un corset de fer contre sa chair et menait un combat incessant contre les esprits mauvais. Il n’y avait presque aucun jour où il ne chantait deux psaumes en se flagellants des deux mains, même les jours de rémission des pénitences. Pendant le Carême, ou lorsqu’il accomplissait une pénitence – il réalisait souvent une pénitence pour cent ans – il se punissait en récitant trois psaumes, et en se flagellant pendant la méditation. Voici comment on réalise une pénitence pour cent ans : trois mille coups de fouet correspondent à un an, et dix psaumes représentent mille coups de fouet. Le psautier contient cent-cinquante psaumes. Donc, se flageller durant un psautier entier correspond à cinq ans de pénitence. Par conséquent, chanter vingt psautiers dans ces conditions vaut pour une pénitence de cent ans. Il réalisait facilement en six jours cette pénitence pour cent ans. Une fois, à l’approche du Carême, il demanda à entreprendre une pénitence pour mille ans, et en vint presque à bout avant la fin de la période de jeûne. Malgré son âge avancé et ses fréquentes maladies, il persista dans ses exercices spirituels. Quant il récitait ses deux psautiers en se flagellant, il restait debout et ne prenait pas de pause. Quant aux génuflexions, malgré le poids du corset de fer, si sa santé le permettait, il en réalisait une centaine pour chaque groupe de quinze psaumes – il est remarquable qu’un homme si affaibli physiquement puisse exécuter, donc, mille génuflexions dans le cours d’un psautier. Un soir après les vêpres, Dominique vint trouver Pierre Damien : il avait réussi, exceptionnellement, à réciter de cette manière huit psautiers dans le cours d’un jour et une nuit. Il semblait avoir été battu comme de l’orge dans un mortier. Il ne récitait plus, expliqua-t-il, les psaumes mot à mot, mais parcourait leur signification en son esprit. Plus tard, alors que Dominique habitait un peu plus loin, il vint rendre visite à Pierre Damien. Il lui confia qu’il vivait maintenant dans le plaisir des sens : les jeudis et les dimanches, il s’accordait une rémission de sa pénitence usuelle. Néanmoins, il ne mangeait ni œufs, ni fromage, ni fruits, ni poisson. Mais il mangeait du fenouil avec son pain. Il avait aussi le don des larmes : seul, il éclatait souvent en sanglots, mais dans le cours d’une conversation, il se plaignit d’avoir perdu ce don. Pierre Damien lui reprochait également de n’avoir pas les larmes communicatives. |
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TC0157 | TE017074 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 19, l. 13 – p. 20, l. 3 | Portrait de trois frères. Le premier, Lupus, est doux comme un agneau. Pendant trois ans, en tant que laïc, il ne but pas une goutte de vin et ne mangea pas de soupe. Cela se passait avant qu’il ne se retire du monde et s’installe dans une prison terrestre pour gagner la liberté éternelle. Le second se nomme Pierre. Il est également moine dans le même couvent, et refuse qu’un lit soit installé dans sa chambre. Il dort nu à même le sol, été comme hiver. Enfin, le troisième est Léon. Il porte un lien autour de son abdomen, afin de ne pouvoir manger excessivement. | |
TC0158 | TE016577 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 137 | Le Buddha seul connaît la récompense que mérite une observance.– Çakra prétend que, quand il mourra, sa place pourra être occupée par un homme ayant observé les trois jours de jeûne par quinzaine. Mais il a tort, car c'est le Buddha seul qui connaît quelle peut être la récompense de cette observance. | |
TC0158 | TE016606 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 164 | Histoire de Kâçyapa– Un brahmane et sa femme n'ayant pas d'enfant menacent un arbre sacré de le couper et de le brûler s'il ne leur fait pas avoir un fils. Le dieu de l'arbre, effrayé, obtient, par l'entremise de Vaiçramana, puis par celle de Çakra, que le roi des devas, Brahma, envoie un de ses subordonnés naître en qualité de fils de brahmane. Ainsi vient au monde Kâçyapa; son corps est couleur d'or. Kâçyapa, devenu grand, refuse de se marier avec toute autre qu'avec une fille ayant un corps couleur d'or. Des brahmanes font alors une déesse en or et la transportent de lieu eu lieu en invitant toutes les jeunes filles à venir la voir; ils découvrent ainsi une fille plus belle encore que la déesse et on la donne pour femme à Kâçyapa. Kâçyapa et sa femme conviennent de n'avoir aucun rapport entre eux et, malgré les efforts qu'on fait pour les rapprocher, restent fidèles à leur promesse. Ils finissent par entrer l'un et l'autre en religion. La femme de Kâçyapa fait observer pendant un jour l'abstinence à tout le harem du roi Prasenajit qui, pour se venger, l'oblige pendant quatre-vingt-dix jours à satisfaire ses désirs sensuels. |
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TC0158 | TE016480 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 53 | Le brahmane qui s'accuse d'avoir volé de l'eau dans un étang.– Un brahmane s'accuse d'avoir volé de l'eau dans un étang. Le roi lui dit d'attendre dans son parc le moment d'être jugé et l'y oublie pendant six jours. Quand on va le chercher, le brahmane tombe d'inanition. La reine se moque de lui; le roi lui fait des offrandes. Dans une existence ultérieure le roi devient le Buddha; mais avant d'atteindre à l'illumination, il passe par six années d'abstinence afin d'expier la faute qu'il a commise en oubliant le brahmane pendant six jours; quant à la reine qui est devenue Yaçodharâ, elle est punie de ses moqueries en étant enceinte de Râhula pendant six ans. |
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TC0160 | TE017310 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°85 | Un ermite s'abstient de manger du pain et du vin pour se nourrir uniquement d'herbes, de racines et de pommes sauvages depuis 30 ans mais à toute heure de la journée sans respecter aucune règle. Il prie NS afin qu'il lui révèle qu'elle sera son mérite pour cette période d'abstinence. Un ange lui répond alors qu'il recevra le mérite d'un âne car il se conduit comme tel. A ces mots, l'ermite s'abstient et ne mange qu'une fois par jour. |
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TC0165 | TE018298 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 46, pp. 105-110 | Fastradus, abbé de Cambron, à la mort de Robert de Bruges, est élu abbé de Clairvaux. A l'annonce de l'élection, il s'enfuit et se rend à la chartreuse du Val Saint-Pierre où, ravi en extase, il a une vision de la Vierge qui lui confie son fils. La vision élimine toute résistance en lui. Une fois à Clairvaux, il brille par ses vertus, dont l'abstinence, qu'il cultivait déjà avant même d'entrer au monastère. Un jour, le vestimentaire de Clairvaux veut donner à Fastradus un vêtement légèrement meilleur que ceux qu'il porte habituellement. Fastradus lui reproche son geste, affirme qu'il veut être traité comme tous les autres moines, que son statut d'abbé ne signifie pas qu'il doit être privilégié. La grâce de l'Esprit Saint Paraclet rayonne sur son visage et, selon Herbert, une fois devenu abbé de Cîteaux il aurait fait encore plus, s'il n'avait pas été éloigné de Dieu par des moines indignes de sa vie très sainte. Pierre de Toulouse est frappé d'une vision miraculeuse : il s'agit d'un cortège composé du Christ et de milliers de saints descendant du ciel jusqu'à l'église de Clairvaux, où un splendide mausolée est en train d'être construit pour un très saint homme sur le point de mourir. Le lendemain, Pierre est triste et raconte sa vision à Herbert. Après une vingtaine de jours, la nouvelle de la mort de Fastradus parvient à Clairvaux : alors qu'il était à Paris avec le pape Alexandre, il est tombé malade et est mort au bout de cinq jours. La plainte est universelle, du pape au roi de France. La splendeur de sa mort confirme que la magnificence du mausolée était véritablement une prophétie de son décès. Herbert parle d'une autre vision, dont l'origine est pour lui incertaine. Un saint homme en Angleterre, le jour de la mort de saint Bernard, voit un ange gigantesque emporter une âme immense au ciel tout en manifestant une grande joie. Le même homme, le jour de la mort de Fastradus, voit l'ange amener au ciel une autre âme qui, bien que très grande elle aussi, ne peut être comparée à la précédente. Herbert conclut en disant qu'il a raconté ces quelques épisodes de la vie de Fastradus non pas en les considérant comme exhaustifs - cela aurait été au-delà de ses capacités - mais pour conserver sur papier ces épisodes que seuls lui ou quelques autres connaissaient. |
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TC0165 | TE018216 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 20, pp. 50-51 | Un prêtre d'Amiens appelé Robert, fervent défenseur de la chasteté, persuade un grand nombre de ses fidèles de se priver du lit conjugal. A une fidèle qui veut vivre chastement, mais dont le mari s'oppose à l'idée, il propose deux possibilités : soit céder à son mari, soit prier Dieu de le convaincre lui aussi de vivre chastement. Après une semaine de prières, le mari est convaincu. À une autre femme, également d'Amiens, qui vit chastement avec son mari, Dieu permet de voir l'enfant Jésus briller au moment de l'Eucharistie ; puis l'enfant entre dans la bouche du célébrant et dans celle de la femme elle-même. Trois prêtres bénéficient également de cette vision. Mais pour un quatrième, de vie malhonnête, l'enfant apparaît sombre, couvert de sang, et n'entre pas dans sa bouche. |
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TC0165 | TE018200 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 6, pp. 23-29 | Le maître des novices Acardus raconte sa rencontre avec l'ermite Schetzel, qui remonte à l'époque où il se trouvait à l'évêché de Trèves lors de la construction du monastère de Himmerod. Afin de martyriser sa propre chair, Schetzel vit seul et nu dans la forêt, mangeant très peu, pour l'amour de Dieu. Quatre ans avant sa mort, pendant un hiver beaucoup plus rude que les autres, il passe ses nuits dans la cour d'un homme pauvre et honnête, qu'il ne dérange en aucune façon, puis retourne chaque fois dans la forêt avant le lever du soleil. Parfois, il prend des miettes de pain qu'il garde dans un petit sac, qui est sa seule richesse. Saint Bernard en entend parler et charge Acardus d'aller avec d'autres moines pour saluer l'ermite et lui apporter de modestes présents, une tunique et des sandales. Après avoir évité les moines pendant quelques jours, Scheztel décide finalement d'accepter leur demande de rencontre, faite par l'intermédiaire de l'homme qui l'a accueilli. L'ermite accepte alors les présents, les enfile et les retire immédiatement après. Cela lui permet d'accepter les cadeaux de Bernard (qu'il remercie), sans pour autant les conserver. Frappés par l'affabilité et la bonté de l'homme, les moines lui demandent s'il a déjà subi les tentations de la chair, ou s'il a été dérangé par des démons. Schetzel sourit, affirme que personne n'échappe à la tentation, puis raconte une histoire. Une fois en hiver, nu comme à son habitude, il reçoit la neige envoyée par Dieu comme une couverture qui l'enveloppe complètement, à la seule exception d'une petite ouverture au niveau de son nez, pour respirer. Attiré par la chaleur, un lièvre s'approche de lui et s'assoit sur son visage. L'arrivée du petit animal prend l'ermite par surprise. Il sourit et se surprend à vouloir caresser l'animal, abandonnant ainsi sa concentration et son sérieux. D'un seul effort, Schetzel résiste à la tentation et laisse le lièvre en paix. C'est, dit-il, l'une des plus grandes tentations qu'il ait connues de toute sa vie. Schetzel a raconté cette histoire et d'autres semblables aux moines, avant de les saluer et de se recommander à Bernard. Acardus conclut en racontant le fort impact des paroles de l'ermite sur lui et ses frères, qui ont compris qu'ils n'étaient rien devant l'impressionnante perfection de Schetzel. Celui-ci, ayant prédit sa propre mort, il est à présent enterré au Luxembourg. |
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