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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: hospitalité | hospitality | Gastlichkeit | hospitalidad | ospitalità
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001343 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 12 | En 1231, en Teutonie, un père de famille vide la dernière bouteille de vin pour recevoir des frères dominicains, alors que ce vin était un remède pour sa femme malade. Le lendemain, son fils retrouve la bouteille remplie. |
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TC0001 | TE001341 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 25, 10 | Thomas de Cantimpré fait bonne pêche avant l’arrivée d’hôtes inattendus. | |
TC0001 | TE001332 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 21, 2 | Un homme s’appauvrit à force d’hospitalité. Une voix divine, lui demande d’échanger sa vigne avec son voisin, pour y trouver un trésor : pierres précieuses, beaume thérapeutique, eau miraculeuse... |
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TC0004 | TE002798 | Jordanus de Pisis | Esempi : 161 | La patience du français. Un français, tenu en grand respect, refuse à son hôte la patience que celui-ci lui demande pour son hospitalité, puisqu’il n'en tire aucun motif de désagrément. | |
TC0020 | TE003682 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 157 | Fable du rat des villes et du rat des champs. L’homme doit donc quitter Babylone où le plus fort opprime le plus faible. | |
TC0020 | TE003685 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 160 | Un homme héberge et réchauffe une couleuvre en hiver, afin qu’elle ne meure pas de froid. Après avoir été soignée, la couleuvre mord son bienfaiteur. |
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TC0020 | TE003686 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 161 | Quand ses petits ont grandi, la chienne refuse de quitter le logis qu’on lui avait prêté pour mettre bas. | |
TC0020 | TE003634 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 109 | L’ange et l’ermite. Un ange apparaît à un ermite en proie au doute sur la justice divine; ils voyagent ensemble et l’ange révèle à l’ermite le dessein divin dans les actes apparemment injustes qu’il commet. |
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TC0020 | TE003592 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 67 | Un jongleur reçu chichement dans une abbaye, loue devant l’abbé avare le somptueux traitement qui lui a été procuré durant son séjour. L’abbé réprimande alors le moine qui était en charge du jongleur pour sa supposée largesse. | |
TC0020 | TE003771 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 246 | Un ermite se brûle les doigts à sa lanterne pour échapper à la tentation d’une femme venue lui demander l’hospitalité pour le tenter. Celle-ci, voyant ses doigts brûlés, meurt brutalement. Au matin, ses complices, venus la rechercher, obtiennent de l’ermite, sa résurrection. Après celà, elle se convertit. |
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TC0020 | TE003765 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 240 | Une femme honnête loge aux latrines un prêtre qui voyageait avec sa concubine, déclarant que c’est l’endroit qui leur convient le mieux. Pleins de confusion, ils quittent la maison. | |
TC0022 | TE004210 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 13 | Un ermite, qui avait toujours servi Dieu, se laissa sur-prendre par la paresse et commença à abréger ses hymnes et ses prières. A mesure que son ardeur diminuait, le pain que Dieu avait accoutumé de lui fournir devint de moins en moins appétissant; mais il ne prit pas garde à cet avertissement et en vint à se laisser vaincre par les assauts de la chair. Tourmenté par le désir, il se mit en route pour la cité. Toute la nuit il erra; le matin, las et épuisé par la chaleur, il se dirigea vers un petit couvent pour s’y reposer. Les frères lui firent très bon accueil, et, après avoir pourvu à tous ses besoins, ils le prièrent de leur enseigner à résister aux tentations du diable. Ce faisant, l’ermite parvint à la pleine réalisation de sa propre faiblesse et, repentant, s’en retourna dans sa caverne, où il passa les jours et les nuits à pleurer et à prier, jusqu’à ce qu’un ange vînt lui annoncer que Dieu lui avait pardonné. |
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TC0033 | TE006071 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 217 | RESURRECTION D’UN VEAU. Saint Germain d’Auxerre ressuscita l’unique veau qu’un porcher possèdait et qu’il sacrifia pour le recevoir, lui et ses compagnons, alors que le roi de Bretagne avait refusé de leur donner l’hospitalité, en rassemblant les os dans la peau de l’animal et en les plaçant près de sa mère. |
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TC0033 | TE006099 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 245 | L’ERMITE ET LE TAILLEUR DE PIERRES. Un ermite, Eulolyus (Euloge), venu à la ville pour y vendre des paniers, ne trouva pas à se loger et s’abrita dans un coin. La nuit venue, un homme portant une lanterne s’approcha de lui et lui offre l’hospitalité, lui disant qu’il était tailleur de pierres et qu’il partageait son gain en trois parties; pour lui et sa famille, en aumônes, à l’hospitalité pour les religieux. Sur le chemin du retour, l’ermite demanda à Dieu de donner la richesse au tailleur et se porta garant de sa bonne utilisation. Le matin, ayant à démolir un vieux mur, le tailleur découvrit une cavité pleine d’or. Il s’enfuit à Constantinople, obtint la faveur de l’empereur, devint son gouverneur et opprima les pauvres. L’ermite fut rappelé à Dieu pour être jugé; il avait à répondre des méfaits du tailleur. La Vierge obtint qu’il fût envoyé à Constantinople pour qu’il le fît revenir dans le droit chemin. Il ne put lui parler et fut battu par ses serviteurs. Rappelé de nouveau à Dieu, la Vierge obtint qu’il fût libéré de sa caution. L’empereur mourut; un autre lui succèda et voulut s’emparer du gouverneur qui s’enfuit, revint à son lieu d’origine et retourna à ses habituelles oeuvres de piété. L’ermite revint dans la cité avec l’un de ses disciples et priait dans le même renfoncement. Le tailleur de pierres vint avec sa lanterne et l’accueillit comme la première fois, à sa grande joie. |
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TC0033 | TE006072 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 218 | RESURRECTION D’UN ANE. Saint Germain d’Auxerre, reçut l’hospitalité de la reine, à Ravenne. Son âne mourut. Refusant le palefroi que la reine lui offrait, il ressuscita son âne. | |
TC0033 | TE005871 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 20 | LE CHEVAL PRIVILEGIE. Un chevalier choisit un gîte où l’on prend soin de son cheval et non de lui. | |
TC0033 | TE005872 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 21 | LES CHEVALIERS ET LEUR HOTE. Trois chevaliers eurent le choix entre trois gîtes: dans le premier le cheval était bien traité mais pas le chevalier; dans le deuxième, c?était l’inverse; dans le troisième, cheval et chevalier étaient bien traités mais le chevalier risquait d’être blessé à la sortie. Tout ce passa comme il est dit, mais le troisième chevalier sortit indemne car il s’était montré obéissant envers son hôte. | |
TC0033 | TE006040 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 186 | UN PERE DE FAMILLE LIBERE DES DEMONS PAR TROIS PAUVRES PUIS PAR LA VIERGE. Un très brave homme et fort honnête, dont Etienne de Bourbon a bien connu le nom, la maison et la famille, lui dit que ce qu’il rapportait - la Vierge libère ses fidèles du purgatoire - était arrivé à son père. Alors que son père s’était couché en excellente santé, on le trouva le matin prostré sur le sol de sa chambre, rigide et froid comme une pierre. On tenta pendant presque un mois de le ranimer par des bains chauds: ces soins firent que sa chaleur première s’en revint presque complètement. Mais comme, bien que toujours en vie, il souffrait beaucoup et était sur le point de succomber, il fit venir son fils ainsi qu’un prêtre auquel il rapporta ces choses, demandant à son fils d’imiter la dévotion paternelle. Il dit en effet que la nuit précédente, quand on l’avait trouvé nu dans sa chambre et quasiment mort, une voix lui était parvenue, lui disant de se lever et l’appelant par son nom. Quelqu’un qu’il ne connaissait pas le conduisit dans un champ d’une grandeur infinie, à ce qu’il lui semblait, où il le laissa seul. Il entendit alors une multitude infinie d’esprits les plus noirs et les plus horribles, poussant les cris les plus atroces, lui reprochant ses fautes et disant qu’il leur appartenait et ne pourrait plus leur échapper. Terrorisé, il cherchait à s’enfuir, quand il vit devant lui une maison où il y avait deux portes. Il entra par la première et la ferma. Les démons, rejoints par une multitude d’autres, la brisèrent. Ce père de famille avait l’habitude de recevoir chaque jour dans sa maison un pauvre. Or, peu de temps auparavant, la veille de la Toussaint, il avait rencontré en chemin un pauvre qui lui avait demandé l’hospitalité: il lui avait dit de venir. Un autre miséreux avait demandé la même chose à sa femme, qui lui avait dit aussi de venir. Un troisième enfin avait demandé l’hospitalité pour la nuit à ses gens, qui la lui avaient accordée. Et le soir, tous trois s’en vinrent. Alors que dans cette maison l’homme était dans la plus grande affliction, ne sachant où se tourner et comment s’échapper, et que la présence et la violence des démons le faisaient hurler de terreur, un jeune homme se tint tout à coup près de lui et lui dit de ne pas avoir peur. Il garderait cette porte et le protègerait contre ces démons. Il était l’un de ceux qu’il avait accueilli, la veille de la Toussaint. Il verrouilla la porte et se battit contre les démons, les mettant en fuite. Les démons tentèrent de fracasser l’autre porte et s’apprêtaient à enlever l’homme quand apparut un autre jeune homme, qui avoua être le second hôte; et il chassa les démons de cette porte. Ceux-ci escaladèrent la maison et en arrachèrent le toit, voulant ensuite descendre pour se saisir de l’homme, quand survint le troisième. A eux trois ils chassèrent les démons. L’homme s’en revint. Alors qu’il passait par le champ, il entendit les démons qui, en nombre infini, se précipitaient sur lui en vociférant atrocement. Il s’enfuit et se retrouva au bord d’un fleuve très large et repoussant: il était plein de soufre, d’affreuses bêtes, de dragons et de serpents qui crachaient du feu. Ils lui criaient d’entrer dans le fleuve sinon c'étaient eux-mêmes qui le jetteraient au milieu. Il aperçut alors un pont très haut et très étroit - d’à peine un demi-pied de large - qui paraissait atteindre le ciel. Poussé par la nécessité, il se mit à monter sur ce pont et s’éleva peu à peu. Les démons le poursuivaient, mais difficilement et non sans chutes. Après être arrivé au sommet, le pont disparut. Il pleurait, ne sachant que faire, quand il vit d’un autre côté de l’eau, une dame très belle, grande jusqu’au ciel, qui lui dit être sainte Marie: comme il avait récité à telle époque - et elle le lui indiqua -, chaque jour, à genoux, cinquante Ave Maria, elle désirait le sauver de ce mauvais pas et le ramener chez lui. Elle le prit par la main, le ramena dans sa chambre, lui conseillant de mieux se comporter à l’avenir. Resté nu et seul dans sa chambre, il s’écroula, quasiment mort de terreur. Celui-ci, à l’article de la mort, assura devant son curé à son fils que tout était vrai, au péril de son âme, l’encourageant à accueillir les pauvres ainsi qu’à saluer et prier la sainte Vierge. Le fils savait bien que l’on avait découvert son père tout nu, mais en ignorait la cause. |
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TC0034 | TE006420 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 181 | Abraham d’abord puis Loth à Sodome, font préparer un banquet en l’honneur de trois anges. Pour cette raison Dieu préserve Loth lors de la destruction de Sodome et Gomorre. | |
TC0036 | TE006649 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 10 | Matthieu d’Albano était un prieur plein de charité envers ses moines et les autres personnes, si bien que de nombreux hôtes ont fréquenté son monastère et que d’innombrables pauvres y ont été accueillis, quitte à endetter sa communauté. Il reçut souvent des donations de la part de Henri I roi d’Angleterre et Louis VI le Gros roi de France. |
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TC0037 | TE006713 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 31 | Un saint homme qui se trouvait en prière vit apparaître dans le ciel quatre catégories d’hommes : la première correspondant à ceux qui portent spontanément secours aux malades, la deuxième à ceux qui offrent l’hospitalité aux étrangers, la troisième aux ermites qui vivent solitaires dans les bois, la quatrième à ceux qui s’empressent d’obéir à leurs supérieurs. Tous ceux qui appartenaient à la quatrième catégorie portant un flambeau éclairé et une couronne en or étaient honorés et fêtés. L’ange interrogé répondit que les hommes appartenant aux trois premières catégories agissaient de leur propre volonté, alors que les autres avaient acquis un mérite par leur obéissance envers Dieu et ses serviteurs. |
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TC0037 | TE006685 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 3 | L’aumône enrichit. Un homme riche envie son voisin, un pauvre artisan. Le premier fait vivre sa famille dans le besoin, le second dans l’aisance, en pratiquant l’hospitalité et l’aumône envers tous les pauvres qui se présentent à lui. Le riche s’apauvrit de plus en plus. Le pauvre s’enrichit. Ce dernier marie richement et honorablement ses filles. Le riche marie deux de ses filles aux fils du pauvre, la troisième devient une prostituée et la quatrième entre au couvent, poussée par la faim. |
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TC0124 | TE014865 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVI, 7 [509] | Un pape passa à Clairvaux en revenant de Liège. Il fut reçu avec simplicité par les moines, ce qui contrastait avec le luxe de la cour pontificale. | |
TC0131 | TE008885 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 742, 1-13 | LES PECHERIES DE SAINT MAGLOIRE. 1/ Quand saint Magloire eut adressé à Dieu cette prière, il alla sur le bord de mer. 2/ Les vagues de la mer, par la volonté de Dieu, lui rendirent son pêcheur tout vivant. 3/ Saint Magloire s’abstint sept jours de manger du poisson. 4/ Mais au bout de sept jours un ange lui dit que Dieu le déliait de son voeu 5/ et voulait qu’il mange du poisson parce qu’il était vieux et fragile. 6/ "Au premier poisson que ton pêcheur prendra, tu feras couper la queue et tu le rejeteras à l’eau. 7/ Et toute ta vie, tu feras pêcher tous les jours jusqu’à ce que revienne le poisson à la courte queue; alors, arrêtez la pêche." 8/ Dès lors cette règle de pêche fut observée jusqu’au dernier jour de saint Magloire. 9/ On pêchait parfois, avant que revienne le poisson à la courte queue, une si grande quantité de poissons qu’on se demandait ce qu’on en ferait. 10/ Mais ces jours-là il venait tant d’hôtes que le poisson était entièrement mangé, 11/ si bien que selon le plus ou moins grand nombre d’hôtes qui allaient venir, Dieu leur faisait prendre plus ou moins de poissons, 12/ par le poisson à la courte queue qui venait à certains jours plus tôt qu’à d’autres. 13/ De cette façon ils savaient exactement combien ils allaient avoir d’hôtes. |
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TC0131 | TE009342 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 481, 1-7 | HISTOIRE DE ZACHEE. 1/ Zachée était monté sur un faux figuier pour voir et entendre Jésus prêcher. 2/ Jésus lui dit: "Zachée, descends, je veux aller chez toi." 3/ Arrivé chez lui, il dit à Jésus: "Sire, pour la bonté que tu as eue de venir dans ma maison, 4/ je vais rendre quatre deniers pour un et en donner autant aux pauvres; et du troisième tiers je vivrai. - Et tu seras béni, dit Jésus." 5/ Les théologiens disent que si on voulait rendre selon la justice le bien d’autrui que l’on possède, on rendrait comme Zachée quatre fois la somme. 6/ Car on peut avoir un denier qui en coûte quatre à celui à qui on l’a pris. 7/ Mais ceux qui restituent ainsi devraient devenir bien gros, car ils ne sont pas semés serré: on trouve en effet plus d’amateurs pour prendre que pour rendre. | |
TC0131 | TE008077 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 512, 1-9 | UN DIABLE RECU EN GUISE DE PAUVRE. 1/ Il était un excellent homme qui pour l’amour de Dieu logeait chaque nuit un pauvre s’il en présentait un. 2/ Une nuit qu’il ne s’en était pas présenté, il sortit pour voir s’il n'en trouverait pas. 3/ Il en entendit un qui se plaignait sous un arbre dans la campagne; il l’apporta chez lui et le soigna de son mieux, car il paraissait gravement malade. 4/ En allant dormir, il lui donna de l’eau bénite comme il en donnait tous les soirs à tous les gens de sa maison. 5/ Aussitôt le malade s’enfuit, car c'était un diable qui voulait l’attraper. 6/ Bien longtemps plus tard, le bon homme entreprit un lointain voyage; il arriva qu’il fut mis en prison parce qu’on l’avait arrêté en compagnie de malfaiteurs. 7/ Un esprit lui dit qu’il le tirerait de prison à la condition qu’il ne se signe pas. Il accepta. 8/ Aussitôt l’esprit le rapporta en pleine nuit près de sa maison et lui dit qu’il était le diable qu’il avait autrefois hébergé sous l’aspect d’un pauvre. 9/ Dieu l’avait contraint à lui rendre le bien qu’il avait reçu sous l’aspect du pauvre, même si en fait c'était un piège du diable. |
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TC0137 | TE012506 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 44 | Maître Jourdain et le mauvais vin transformé en bon vin. Maître Jourdain de Saxe et ses confrères sont reçus par une dame tant dévouée qu’elle leur sert du bon vin. Le mari venu, elle apporte à la table du mauvais vin, mais celui-ci par miracle se transforme en un vin meilleur. |
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TC0137 | TE012716 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 231 | Le manque de charité à l’égard des hôtes. L’évêque de Novare était en voyage en Allemagne avec un évêque de la région, mais ils ne trouvèrent pas l’hospitalité pour manger quelque chose. Voyant un vol de grues, l’évêque de Novare pria Dieu pour qu’il les aide ; aussitôt, une grue tomba morte à ses pieds. |
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TC0137 | TE012688 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 203 | Un mauvais abbé soustrait des biens à un noble chevalier. Un mauvais abbé s’approprie les biens d’un chevalier grâce à un faux témoignage. Le roi, se perdant pendant la chasse, demande l’hospitalité d’abord à l’abbé, qui refuse, puis au chevalier qui l’accueille généreusement. Le roi se rend compte de l’injustice commise, rend les biens au chevalier et en chasse l’abbé. | |
TC0137 | TE012647 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 162 | Le diable jeta un enfant dans les braises ardentes. Un diable prit l’apparence d’un pèlerin et le soir entra dans la ville de l’évêque Fortunat en criant que l’évêque avait refusé de lui donner l’hospitalité. Alors le diable fut reçu par une famille mais pendant qu’ils étaient en train de parler autour du feu, le diable jetta le fils de l’hôte dans les braises et disparut aussitôt. | |
TC0138 | TE019141 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 97 | Le départ de deux moines, Date et Dabitur, ruine une abbaye. | |
TC0138 | TE019712 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 570 | Un histrion mal reçu fait à l’abbé l’éloge du frère hôtelier. | |
TC0138 | TE019715 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 573 | Le Christ reçu sous les traits d'un pèlerin. | |
TC0138 | TE019716 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 574 | L’hospitalité d'un citoyen sauve la moitié d'un ville. | |
TC0138 | TE019986 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 845 | Une pieuse femme recueille les pèlerins. | |
TC0139 | TE016077 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 161 pp.115-116.du texte hébreu | Rabbi Hanina ben Dossa prêchait souvent le verset " Fais bon accueil à chaque homme quel qu’il soit’. Un jour qu’il étudiait à la maison d’étude, un gouverneur se présenta à la porte et demanda qui était prêt à le prendre sur ses épaules jusque chez lui. Rabbi Hanina se proposa immédiatement, le porta jusque dans sa maison, lui lava les pieds, le nourrit et le reprit sur ses épaules en sens inverse. Il vit alors une flamme monter au ciel et entendit une voix qui disait:" Hanina, tu as été mis à l’épreuve et tu as été trouvé sans défaut." C’était un ange qui était venu l’éprouver. | |
TC0139 | TE017131 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 271 p.177 du texte hébreu | Ismaël, le fils d'Abraham, avait pris pour femme une Moabite. Abraham qui se languissait de son fils vint lui rendre visite dans le désert mais il était absent. Sa femme, ne le connaissant pas , refusa de lui offrir de l'eau et du pain. Abraham lui demanda de transmettre à Ismaël " qu'il était temps de changer le seuil de sa maison afin qu'il soit digne de lui" . Ismaël comprit l'allusion, renvoya sa femme et en prit une autre. Il fut béni et eut avec elle beaucoup d'enfants. Lorsqu' Abraham revint le voir et qu'il était absent, sa femme le reçut avec beaucoup d'égards et une grande hospitalité. | |
TC0139 | TE014239 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 103 pp 70-71 du texte hébreu | Rabbi Shimon ben Antipatros avait la réputation de battre ses hôtes après les avoir reçus à sa table. L’assembléé des sages se réunit pour choisir un représentant qui irait vérifier l’état des choses. Rabbi Joshua se proposa, et durant une journée fut reçu par Rabbi Shimon avec les plus grands égards. Avant de se séparer, Rabbi Joshua demanda à Rabbi Shimon pourquoi il ne l’avait pas battu lui, alors que d’après les ouï-dires,il battait ses autres invités. Rabbi Shimon lui dit: " Tu es un grand sage et tu sais comment te comporter, mais mes autres invités ne font que jurer à chaque pas. N’est-il pas dit que celui qui jure et insulte la Loi doit recevoir 40 coups?" Rabbi Joshua lui donna raison. | |
TC0139 | TE016137 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 200 pp:134-135 .du texte hébreu | Rabbi Yohanan ben Matya pria son fils d’embaucher des travailleurs juifs, sans lui préciser quelle nourriture leur distribuer. Mais quand Rabbi Yohanan vint le voir, il dit à son fils : " Tu dois les nourrir selon leurs mérites. Même si tu leur donnais ce qui se trouvait sur la table du roi Salomon, ce ne serait pas suffisant, car ils sont les enfants d’Abraham, Isaac et Jacob" . (Suit une description de l’hospitalité sans limites d’Abraham) | |
TC0142 | TE018489 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 68 | Un abbé Bénédictin pratiquait l’hospitalité et était miséricordieux envers les pauvres : le couvent prospérait alors. Son successeur cessa toutes ces pratiques charitables : le couvent s’appauvrit. Un jour un homme demanda l’hospitalité ; en cachette le frère portier lui donna le peu qu’il avait. L’homme dit : Vous avez chassé deux frères de votre abbaye, qu’ils reviennent et la prospérité reviendra. L'un s'appelle Date (Donnez) et l'autre Dabitur (Il te sera donné). Après ces paroles, l'homme disparut. Le frère portier en informa son abbé. On reprit alors les pratiques charitables, et peu après une nouvelle période d’abondance commença. |
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TC0142 | TE018775 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 20, 1 | Dans le village français de Quida habitait une jeune fille paralysée. Elle était très pieuse et recevait souvent des moines cisterciens dans sa maison (tout en prédisant exactement qui viendrait). Une fois, le jour de chapitre général des Cisterciens, elle vit une échelle magnifique dressée vers le ciel et le Christ au sommet regardant les moines. |
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TC0142 | TE019078 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 19 | Un riche fonctionnaire du duc de Bavière venait de mourir. Une nuit, sa veuve vit un géant noir bousculer son mari défunt dans la chambre. La femme, terrifiée, l'interrogea sur l’état de son âme et il répondit qu'il se trouvait en enfer, Étonnée, elle lui demanda le motif car il avait été un homme hospitalier et avait toujours fait des aumônes. Le damné dit qu’il les avait faites par vanité et non par vraie charité. |
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TC0142 | TE017852 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 23 | Un riche chanoine malade en route pour Cologne où il voulait consulter les médecins, reçoit l'hospitalité dans l'abbaye de Heisterbach: il y reste, se convertit et renvoie sa suite. | |
TC0142 | TE018491 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 71 | Un chevalier qui avait été bien reçu chez des moines de l'abbaye bénédictine de Maria Laach conseille à son ami mourant de leur léguer 40 marcs. | |
TC0142 | TE018490 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 69 | Une femme qui recevait les abbés cisterciens quand ils se rendaient au Chapitre général s'enrichit ou s'appauvrit selon sa générosité. | |
TC0142 | TE018492 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 72 | Un prévôt bénédictin refusait à tous l'hospitalité, ayant pourtant les moyens d’être charitable. L'évêque du diocèse où se trouvait ce monastère, pour lui faire la leçon, se fait recevoir avec une grande suite chaque année une ou même deux fois. | |
TC0142 | TE018522 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 98, 4 | Everchard, curé de l’église Saint-Jacques de Cologne de sainte vie, fit asseoir près de lui à sa table un mendiant si répugnant que l'autre mendiant refusa de manger avec lui. | |
TC0152 | TE015091 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : IV | Histoire d’un prudhomme, nommé Jean, hébergé par le Christ et Notre Dame. Un prudhomme fort pieux, nommé Jean, habitant l’évêché de Cambrai, possède une très belle image de la sainte Vierge et désire s’en procurer une autre. Il quitte sa maison et part pour une ville (Fontaine ?) où l’on fait les plus belles images de la sainte Vierge afin d’en acheter une. Il l’enveloppe dans un beau tissu et s’en retourne chez lui. Il rencontre alors un saint homme, Pierre, qui lui propose de le conduire dans un bonne maison. Jean accepte et se voit mener dans un très bel endroit où il est merveilleusement accueilli par un homme et une femme fort beaux. Une table magnifique est dressée, et le couple se montrent très doux et très gentil. Le repas terminé, l’hôte lui demande ce qu’il cache sous le tissu. Jean lui explique qu’il s’agit d’une image de Notre Dame. L’homme la contemple, loue la Vierge et lui répond que c’est une très bonne chose et qu’il en sera récompensé. Il demande alors à Pierre de conduire Jean dans sa chambre. Le lit était si beau qu’il n’osa se coucher dedans. Pierre le força à se coucher et le prudhomme dormit si bien que Pierre dut le réveiller le lendemain matin. A son réveil, Jean eut grande honte car il avait pour habitude de se lever la nuit afin de prier. Il remercie ses hôtes et l’homme lui donne un pain pour son voyage du retour. Il quitte le beau manoir en compagnie de Pierre et lui demande alors le nom de son hôte. Pierre lui répond qu’il a été hébergé par le Christ et sa mère, la Vierge Marie et que lui est saint Pierre l’apôtre. A ces mots, saint Pierre disparaît ainsi que la maison dans laquelle il avait été accueilli. Il se retrouve à côté de sa propre maison alors qu’il en était à XIV lieues. Il mangea le pain que son hôte lui avait donné et il fut si bien rassasié qu’il eut l’impression de ne plus jamais avoir le besoin de manger. Chaque nuit, saint Pierre lui apparaissait et lui disait de bien se souvenir de ses bons hôtes afin d’être délivré de la tentation. |
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TC0152 | TE015087 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : II | Histoire d’un père de famille libéré des démons par trois pauvres puis par la Vierge. Un très brave homme et fort honnête a pour habitude de recevoir chaque jour un pauvre en sa maison. La veille de la Toussaint, le prudhomme et sa famille offrent l’hospitalité à trois pauvres. Alors que l’homme s’était couché en excellente santé, on le retrouve le matin prostré sur le sol de sa chambre, rigide et froid comme une pierre. Il est alors baigné chaque jour afin de le réchauffer. Au bout de sept mois, l’homme se réveille mais pensant qu’il va bientôt mourir, convoque son fils ainsi qu’un prêtre auquel il rapporte son aventure, et demande à son fils d’imiter la dévotion paternelle. La nuit, il entendit une voix qui lui ordonna de se lever et qui le conduisit dans un champ d’une grandeur infinie où il fut laissé seul. Il entendit alors une multitude de diables pousser des cris des plus horribles et des plus effrayants, lui reprochant ses fautes et disant qu’il leur appartenait et qu’il ne pouvait s’échapper. Terrorisé, il tenta de fuir et vit devant lui une maison où il y avait deux portes. Il entra par la première et la ferma. Les diables arrivèrent et brisèrent la première porte. Il ne savait où aller. Á ce moment-là, il vit à ses côtés le premier pauvre qu’il avait recueilli la veille de la Toussaint. Ce dernier était là pour l’aider. Les démons brisèrent la deuxième porte et voulurent emporter le brave homme. Mais le deuxième pauvre apparut et le chassa les démons de cette porte. Ceux-ci escaladèrent la maison et en arrachèrent le toit. Vint alors le troisième pauvre qui, avec l’aide des deux autres, chassa les diables. L’homme en profita pour s’enfuir mais il entendit les diables le poursuivre. Il se retrouve au bord d’un fleuve très large et rempli de dragons et de serpents crachant du feu. Les démons lui crièrent d’entrer lui-même dans le fleuve sinon c?étaient eux-mêmes qui le jetteraient au milieu. Il aperçut alors un pont très haut et très étroit (à peine un demi-pied de large) qui paraissait atteindre le ciel. Poussé par la nécessité, il se mit à monter sur ce pont et s’éleva peu à peu, poursuivi par les démons. Arrivé au sommet, le pont disparut et l’homme se mit à pleurer ne sachant que faire, quant il vit de l’autre côté de l’eau, une dame très belle, grande jusqu’au ciel, qui lui dit être la Vierge Marie. Comme il avait récité à telle époque ? et elle lui indiqua ? chaque jour, à genoux, cinquante " Ave Maria" , elle désirait le sauver de ce mauvais pas et le ramener chez lui. Elle le prit par la main et le conduisit dans sa chambre. Resté tout nu et seul dans sa chambre, il s’écroula quasiment mort de peur. Il assura au prêtre et à son fils que son récit était vrai et encouragea ce dernier à accueillir les pauvres ainsi qu’a prier Notre Dame. |
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TC0152 | TE015101 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : VII | Un saint ermite est si dévoué envers le Christ que tous les jours les anges et ce dernier lui parlent. Un jour, où il prie le Christ, il demande s’il existe un autre ermite comme lui. Le Christ lui répond qu’il y a en ville un boucher qui est tout son pareil et il lui donne son nom. Aussitôt, l’ermite décide de rencontrer son compagnon. Lorsqu’il arrive chez le boucher, il lui demande l’hospitalité ce que le boucher lui offre immédiatement. Il est l’heure de dîner et l’on met la table. L’ermite est ébahi de voir autant de mets, lui qui ne mange que des herbes, de l’eau et du pain. Il se demande comment son hôte, qui a une femme, une belle maison et des richesses, peut lui ressembler, alors qu’il est tout seul comme un chien. Au moment de s’asseoir pour dîner, le boucher se met une serviette autour du cou, prend le plus beau morceau de viande, rentre dans une pièce et ferme la porte derrière lui. Un peu plus tard, il sort de la pièce et vient s’asseoir à table. L’ermite ne mange que du pain et de l’eau, comme à son habitude, tandis que le boucher se nourrit de bonnes viandes et boit de bons vins. L’ermite se demande intérieurement comment ce boucher, si gras et si à son aise, peut lui ressembler, lui qui est si maigre et qui n’a que la peau sur les os. Au moment de partir, il explique au boucher la raison de sa venue et lui demande quels biens il peut faire pour être aimé de Dieu. Le boucher lui répond qu’il s’occupe chaque jour de son père qui est si vieux qu’il ne peut quitter son lit, et ce depuis dix ans. Le boucher en prend soin comme un enfant : avant de dîner, il lui donne le repas, lui coupe ses morceaux, lui met dans la bouche; lorsqu’il veut faire ses nécessités, il porte son père dans les champs puis le recouche; il fait lui-même son lit de peur qu’il ne soit mal fait. Et chaque jour, son père le bénit. L’ermite, fier d’être comparé à un tel homme aussi bon et aussi généreux, retourne en son ermitage. |
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TC0152 | TE015099 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : V | Une noble dame, qui a grande pitié des pauvres, en prend soin contre la volonté de son mari. Un jour, elle rencontre un pauvre très malade. Prise de pitié, elle le conduit chez elle car son mari est absent. Le pauvre lui demande de prendre un bain puis de se coucher dans un lit bien moelleux. La dame le couche dans son propre lit. Le mari rentre alors et voit quelqu’un couché dans son lit. Croyant qu’il s’agit de l’amant de sa femme, il veut le tuer. Mais en levant les yeux, il voit le Christ nu crucifié. Celui-ci lui demande pourquoi l’homme lui porte tant de haine et pourquoi il souhaite lui faire du mal alors qu’il a tant souffert pour lui. L’homme, effrayé, tombe à terre et lorsqu’il relève les yeux ne trouve personne dans le lit. Il se convertit immédiatement et devient doux et débonnaire. |
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TC0155 | TE016340 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 219 | Une ville est détruite à cause des péchés de ses habitants. Seule la maison du gouverneur, qui a hébergé un ange sous l’aspect d’un pauvre pèlerin, est épargnée. | |
TC0157 | TE017351 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 89, p. 562, l. 32 – p. 563, l | Dieu dit à Jérémie d’aller parler aux Rékabites, de les inviter, et de leur offrir du vin. Mais ils refusèrent, car leur ancêtre Yonadab leur avait interdit la boisson. Jérémie leur répondit que Dieu ne voudrait pas qu’un descendant de Yonadab, fils de Réchab, reste en sa présence pour tous les jours. Ainsi, en obéissant, un homme se voua à sa perte. Les autres eurent raison de désobéir et méritèrent ainsi de rencontrer Dieu. | |
TC0157 | TE017086 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 51, p. 133, l. 19 – p. 134, l. 16 | Lorsqu’elle eût passé l’âge de concevoir des enfants, Sarah décida de vivre dans la chasteté. Dieu dit alors à Abraham de prêter attention aux paroles de Sarah. Par son vœu de chasteté, Sarah avait donc obtenu le droit de commander à celui qui avait auparavant été son maître. De plus, lorsque les trois anges se présentèrent auprès d’Abraham et Sarah, ils leur accordèrent l’hospitalité, et les reçurent eux-mêmes, plutôt que d’en donner la charge à leurs serviteurs. Sarah prépara le pain. Et Abraham abattit un veau, le prépara et le leur servit de ses propres mains. | |
TC0157 | TE017331 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 87, p. 510, l. 14 – l. 23 | Dans l’évangile de Luc, on apprend que lorsque le Seigneur était en route pour Jérusalem, ses disciples entrèrent dans un village samaritain pour y demander l’hospitalité. Mais lorsque les Samaritains ne voulurent pas les recevoir, ils demandèrent au Seigneur de déchaîner sur eux le feu du ciel. Le Seigneur leur répondit qu’il n’agissait pas ainsi, qu’il n’était pas venu détruire les vies des hommes, mais les sauver. Ils poursuivirent vers un autre village. En effet, il ne faut pas chercher revanche. Si on est persécuté dans une ville, mieux vaut chercher refuge dans une autre. | |
TC0158 | TE016926 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 407 [D] | Les sept libéralités.– Les sept libéralités sont : 1° la libéralité de la bonne vue par laquelle un homme regarde avec bienveillance son père et sa mère, ses maîtres et ses aînés, les çramanas et les brahmanes; 2° la libéralité de l'air avenant qui consiste a avoir l'air avenant envers ces mêmes personnes; 3° la libéralité du langage aimable; 4° la libéralité des attitudes prévenantes; 5° la libéralité des sentiments généreux; 6° la libéralité qui consiste à offrir des lits et des sièges pour s'asseoir; 7° la libéralité qui consiste à laisser libre accès dans la maison où l'on habite. |
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TC0158 | TE016668 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 221 | Le criminel qui se voit repoussé par son meilleur ami.– Un homme qui a commis un crime se voit repoussé par son meilleur ami : il trouve un refuge chez un ami moins intime. | |
TC0163 | TE018072 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 10. | A)UN SAINT HOMME DU TENNÔ-JI ET B)UN MENDIANT CACHENT LEURS VERTUS.– A) Un pauvre ascète, vêtu de haillons, vagabonde, moqué par les enfants qu’il croise sur son chemin. Il débite des propos insensés, tel un fou. Une nuit, il demande l’asile à un éminent clerc qui accepte de l’accueillir. Pendant la nuit, l’ascète demande au clerc d’éclaircir quelques questions qui l’embarrassent depuis bien des années. Le clerc, émerveillé, découvre un homme très instruit sur les subtilités du dogme de l’école du Tendai. L’homme, satisfait des réponses du clerc, s’en va au point du jour. Le clerc conte cette rencontre aux gens du voisinage qui vénèrent dorénavant l’ascète. Sans doute agacé d’avoir été percé à jour l’ascète finit par disparaître, et on raconte qu’on l’a trouvé des années plus tard au pied d’un grand arbre, les paumes jointes, assis sur ses talons et les yeux fermés à tout jamais. B) Un mendiant vêtu de haillons, se nourrissant à l’occasion de chair de poisson ou de poulet, passe aux yeux de tous pour un idiot. Mais il emprunte régulièrement pour quelques jours des Ecritures et des commentaires à un saint moine. Il meurt sur la digue, tourné vers l’ouest, les paumes jointes et bien droit sur ses talons. Ces personnages sont des êtres supérieurs tournés vers l’autre vie, cachant leurs mérites loin de la société des hommes. |
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TC0163 | TE018080 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 18. | L’ASCÉTE RAKUSAI DU MONASTÉRE MYÔHÔ-JI AU PAYS DE TSU.– 1) Rakusai décide de se retirer du monde et de vivre en ermite après avoir vu un homme travailler la terre en frappant durement son bœuf. En effet, c’est un horrible péché de jouir sans rien faire des productions dues aux efforts d’hommes et aux souffrances des bêtes. L’ascète parcourt tout le pays et arrive au monastère Myôhô-ji. Il se rend dans l’ermitage d’un moine qui est absent, met quelques fagots dans le feu et se chauffe le dos. Lorsque le moine revient, il est furieux devant les façons intolérables de Rakusai. Ce dernier lui dit être un ascète itinérant qui a éveillé son cœur. Pensant que son hôte est aussi un disciple du Bouddha, Rakusai s’étonne de son avarice. Il propose de lui rendre le bois qu’il a brûlé. Le maître des lieux demande alors à Rakusai de se mettre à l’aise et éprouve de la sympathie au récit de ses intentions. L’ascète défriche un coin de montagne et s’installe dans un ermitage construit avec des branchages. 2) Quelques années plus tard, un ministre entré en religion dépêche le guerrier Moritoshi pour rencontrer Rakusai avec ordre de constater la sainteté de cet homme. Le guerrier remet une lettre très bienveillante à l’ermite ainsi que des présents. Rakusai répond qu’il n’est rien pour bénéficier de telles paroles. Comme il serait malséant de refuser les cadeaux, il les accepte, mais seulement pour cette fois. Il ajoute qu’il n’a rien à demander au ministre et qu’il ne peut aucunement lui être utile. Le messager rapporte ces propos au seigneur qui trouve l’ermite véritablement digne de respect et décide de ne plus s’adresser à lui. Rakusai distribue tous ses présents à ses confrères du monastère sans rien garder pour lui. A un moine qui s’étonne de cette conduite, l’ermite répond que rendre ces offrandes serait, par crainte de convoitise, manquer de compassion. En effet, refuser serait contraire à l’esprit du Bouddha. 3) Près de ce monastère une veuve âgée vit dans un affreux dénuement. L’ermite lui fait constamment des dons provenant des offrandes qu’il reçoit de tous côtés. Un jour, il lui apporte des gâteaux de riz et en chemin laisse tomber son chapelet. L’ayant égaré dans une épaisse végétation, il renonce à le chercher et consulte un fabricant pour lui en commander un autre. Mais un corbeau vient alors se poser sur l’un des toits du monastère avec le chapelet de Rakusai dans son bec. L’ermite récupère son chapelet et depuis l’oiseau devient son familier. Par la suite, à voir ses façons, l’oiseau se fait pour ainsi dire le protecteur de la Loi. 4) De très nombreux lotus poussent dans un étang devant l’ermitage. Or, un été, aucune fleur n’éclot. A ceux qui s’en étonnent, l’ermite répond que c’est cette année qu’il doit quitter ce monde et que les lotus fleuriront dans le lieu où il se trouvera. Il s’éteint en effet cette année là, son esprit restant toujours aussi droit jusqu’à la fin. |
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