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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: rivière | river | Fluss | río | fiume
4occurences in collectionoccurrences dans le recueilAuftritte in der Sammlungoccorrenze nella raccoltaocurrencias en la colecciónTC0163
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0163 | TE018063 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 1. | LE CONTRÔLEUR MONACAL GENBIN RENONCE AU MONDE ET DISPARAÎT.– Le contrôleur monacal Genbin, préférant la solitude et la méditation au commerce de ses confrères, disparaît sans avertir quiconque. Quelques années plus tard, un de ses anciens disciples prend le bac pour traverser une rivière. Le passeur est un vieux moine hirsute et vêtu d’une robe malpropre. Le disciple, ému, reconnaît le contrôleur monacal qui semble avoir, lui aussi, reconnu son disciple, mais qui feint l’indifférence. Ne voulant paraître étrange aux yeux des autres passagers en interrogeant le passeur, le disciple décide de venir voir le contrôleur à son retour de voyage. Arrivé à l’embarcadère, il constate que le passeur n’est plus le même. On lui dit que l’ancien passeur était très pieux, réclamant peu pour le passage de la rivière et très apprécié des gens du pays. Mais depuis peu, il a disparu et nul ne sait où il se trouve. Le disciple se lamente, car il comprend que son maître a vidé les lieux, se voyant découvert par son disciple. On dit que Genbin a composé un poème dans lequel il est le gardien d’une rizière. Un contrôleur monacal, ému par cette histoire, installe un bac près du lac, pour devenir passeur à son tour. Son projet n’a jamais abouti, mais ce souhait reste une chose merveilleuse ! |
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TC0163 | TE018104 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 40. | LE MAÎTRE EN DISCIPLINE ÉISHIN PREND EN PITIÉ UN MENDIANT.– Lors d’un pèlerinage, le maître en discipline Éishin, alors qu’il franchit un pont, entend des sanglots épouvantables provenant du lit de la rivière. Pris de pitié, il demande à qui il a affaire. L’homme lui répond qu’il est estropié, et que depuis son infirmité, tous se sont détournés de lui, sauf un autre infirme qui l’a hébergé en échange d’un travail éreintant. Il ajoute qu’il préfère vivre de mendicité. S’il se trouve là, c’est que des douleurs terribles le tenaillent durant la nuit, et qu’il est venu rafraîchir ses pieds pour se soulager. Le mendiant se demande quel crime odieux il a dû commettre dans des vies antérieures pour être affligé d’une telle rétribution. Il dit aussi qu’il médite sur un commentaire du sûtra du lotus, sur le vicié et le juste, qu’il a étudié autrefois sur la montagne. Et il ne peut réprimer ses cris et ses sanglots, suite à cette sentence qu’il juge digne de respect et de confiance. Éishin est pris d’une grande pitié, répond au mendiant qu’ils sont confrères, car tous deux sont de la montagne, et il lui donne sa cotte. Puis il lui explique le sens de la sentence : « Le vicié n’est autre que le juste » avant de le quitter. |
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TC0163 | TE018110 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 46. | LA CRUE DE L’IRUMA-GAWA AU PAYS DE MUSASHI.– Au pays de Musashi, une haute digue a été construite pour retenir les eaux de la rivière Iruma-Gawa. Kanju, le notable du lieu vit là, au milieu des champs et des rizières, et de nombreuses maisons. Or une année, les pluies du cinquième mois ayant duré des jours et des jours, la rivière se gonfle dangereusement. Mais tous ont confiance en cette digue qui résiste depuis des années. Mais une nuit, Kanju et tous ceux qui dorment chez lui sont réveillés par un grondement épouvantable. Un valet ouvre la porte et tous découvrent l’eau qui recouvre une demi-douzaine d’arpents et qui continue de monter inexorablement. Toute la maisonnée se réfugie alors sur les traverses et les chevrons des poutres, et pousse de grands cris. Alors que Kanju et son valet montent sur la poutre faîtière, la maison vacille et la base des piliers cède, et est emportée. Et la maison se dirige vers l’embouchure du fleuve. Le valet dit que leur situation est désespérée, car la mer est proche, et la maison sera disloquée par les vagues. Il dit qu’il vaut mieux prendre le risque de se jeter à l’eau et de nager pour trouver des eaux moins profondes. A ces mots, les enfants et les femmes de la maisonnée se mettent à hurler, suppliant Kanju de ne pas les abandonner. Mais Kanju, le cœur serré, pense qu’il ne peut rien pour eux, et décide de tenter de sauver sa propre vie. Kanju et son valet nagent pendant quelque temps en s’interpellant, puis ils perdent contact, et Kanju se retrouve seul à nager, s’abandonnant au courant. A bout de forces, et pensant mourir, il tourne ses pensées vers les dieux et les bouddhas. Il se demande quel péché il a commis pour connaître pareille épreuve. Il atteint des roseaux que le courant n’a pas arrachés. Il tente de reprendre des forces quand il sent quelque chose qui entoure son corps. Ce sont de gros serpents qui, emportés par le courant sont venus s’accrocher au roseau en s’attachant les uns aux autres. Enserré dans les nœuds des serpents, Kanju est pris de dégoût et pense vivre les souffrances de l’enfer. Mais, peut-être grâce au secours de quelque dieu ou bouddha, il réussit à se débarrasser des serpents, et retrouve des forces. Il finit péniblement par toucher terre. Il trouve un bateau et rejoint la grève où l’attend un spectacle désolant. Les maisons sont détruites et éparpillées comme des bâtonnets à compter, les morts, gens et bêtes gisent sur le rivage, dont les dix-sept membres de la maisonnée de Kanju. Nul n’a survécu. Il se rend à sa demeure, tous les bâtiments, tous ses biens, ses employés, tout a disparu en l’espace d’une nuit. Le seul rescapé de sa maisonnée est le valet qui rejoint son maître le lendemain. Ainsi face à de telles catastrophes, notre corps est fragile. |
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TC0163 | TE018097 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 33. | RENGÉJÔ SE JETTE À L’EAU.– Rengéjô, un ascète fort connu, confie à son ami Tôren, maître de la Loi, son intention de mettre fin à ses jours en se jetant à l’eau. Sentant sa fin de vie proche, il souhaite s’en aller en gardant ses pensées droites et son esprit clair. Tôren tente de dissuader Rengéjô en disant que cet acte est stupide et lui conseille de pratiquer quotidiennement l’invocation au Bouddha. Mais devant l’entêtement de Rengéjô, Tôren se résigne et prend avec lui toutes les dispositions nécessaires. Rengéjô se rend au bord de la Katsura, là où la rivière est profonde, et est englouti dans les eaux après avoir prononcé à voix haute l’invocation. Beaucoup de gens, venus sur la rive, sont emplis d’un sentiment de vénération et d’une immense douleur. Tôren est très attristé par la disparition de son ami. Quelques jours plus tard, celui-ci souffre d’une maladie due à un esprit. Cet esprit lui apparaît et dit qu’il se nomme Rengéjô. Mais Tôren n’en croit rien, car son ami ne peut lui avoir gardé rancune, puisqu’il a éveillé son cœur et a connu une fin admirable. Mais Rengéjô lui explique qu’il a connu une fin lamentable. Au moment où il est entré dans l’eau, il lui est venu un regret, mais il n’a pu renoncer à son projet, devant tous ces gens rassemblés. Il ajoute qu’il a regardé son ami fixement en le suppliant par la pensée de le retenir. Mais ce dernier est resté impassible et l’a encouragé à se hâter d’en finir. Rengéjô se dit engagé dans une voie qui ne mène à rien, et c’est ce regret de dernier moment qui est la cause de sa venue, et qui l’empêche de songer à sa Renaissance. Cette histoire peut servir d’avertissement aux hommes. De tels actes ne sont pas nécessairement dictés par la pureté des intentions, mais parfois par l’orgueil ou l’envie. Désirant renaître dans la terre pure, on décide soudain de passer à l’acte, alors qu’il est extrêmement difficile de garder son esprit droit dans de telles souffrances sans le secours du Bouddha. Certains, particulièrement stupides pensent que la noyade est préférable à l’auto-crémation. Or un ascète raconte qu’il a été sauvé au moment où il coulait et allait mourir. Il ajoute que les souffrances qu’il a endurées quand l’eau a commencé à pénétrer dans sa bouche et son nez sont pareilles aux souffrances de l’enfer. Nous devons arriver à la connaissance par nous-mêmes, en nous recueillant et méditant sur les limites de notre esprit. Si un homme s’isole du monde en gardant crainte pour sa personne et attachement à la vie, il n’est pas assuré de l’assistance du Bouddha. Il faut prendre des dispositions pour pouvoir renoncer, en veillant sur son corps, et faire don de notre personne au Bouddha et parvenir à un état où le cœur ne craint plus rien. Implorer son secours sans avoir démêlé tout cela avec un esprit léger est chose dangereuse. |
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This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
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