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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001433 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 36, 2 | A Cluny, en Bourgogne, un jeune moine tant qu’il fut innocent put toucher le fer rouge. Après qu’une femme lui ait enlevé son innocence, il est brûlé par le fer rouge. | |
TC0036 | TE006665 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 26 | A Cluny, Enguizo, un ancien chevalier devenu moine, a la vision en songe d’un ancien frère d’arme défunt. Le moine, ignorant la mort du chevalier est heureux de le voir et l’interroge sur son état. Le défunt lui révèle alors qu’il est mort lors de son pèlerinage à Jérusalem avec certains de ses compagnons. Enguizo l’interroge sur ses compagnons ainsi que sur sa situation dans l’au-delà. A cela, le chevalier répond que bien qu’ayant bénéficié de la miséricorde divine, son salut n’est pas entier. En effet, il ne s’est pas amendé d’un péché commis peu de temps avant son départ pour Jérusalem. En effet, il avait pourchassé et frappé un prêtre qui lui réclamait une dîme. Entendant cela le moine s’inquiète de son propre sort, mais son ami le rassure : après de dures souffrances il sera sauvé. A son réveil, le frère rapporte son rêve à l’abbé Pierre le Vénérable, qui l’autorise à se rendre dans la région d’origine du chevalier défunt, ainsi que dans celle où il avait péché. De nombreuses personnes ainsi que le prêtre bafoué confirment ce que lui-même ignorait avant que son ami ne lui apparaisse en songe. Les parents du défunt entendant ce récit sont émus et expient les fautes du chevalier. |
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TC0036 | TE006664 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 25 | Pierre le Vénérable, raconte le songe qu’il a fait lors de son voyage à Rome : il a vu Guillaume, moine défunt. Il rappelle qu’il lui a confié les priorats d’Ambierle, de Charlieu, de Sauxillanges, de Sauvigny et finalement de Cluny. Il fut finalement choisi comme abbé de Moissac avant de revenir un temps à Cluny et de reprendre sa charge de prieur de Charlieu. Guillaume était renommé pour son zèle religieux, sa dévotion, sa miséricorde pour les pauvres, sa justice et sa rigueur envers les pécheurs. Mais Guillaume avait été assassiné peu de temps auparavant, empoisonné par un homme perfide. L’enquête, lancée aussitôt, n’avait pas encore abouti quand Pierre entama son voyage pour Rome. C’est en ce lieu qu’il vit en songe la victime, la reconnut et l’embrassa avec joie. Puis, Pierre le Vénérable entreprit de lui poser quatre questions : comment allez-vous ? Jouissez-vous de la vision béatifique ? Notre foi est-elle indiscutable ? Connaissez-vous votre assassin ? Chaque fois, le défunt répondit positivement et disparut brusquement. Pierre s’éveilla et tâcha de se souvenir de son rêve, puis il se rendormit et refit exactement le même songe, qui le bouleversa jusqu’aux larmes. ~ Emu du sort de son ami, Pierre verse des larmes qui coulent encore à son réveil. ~ De retour à Cluny, l’abbé, par la confession publique du meurtrier prouve la véracité de ses soupçons et de son songe. Le traître assassin est condamné à l’exil perpétuel hors de Gaule. |
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TC0036 | TE006663 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 24-2 | Il y avait au monastère de Lihon-en-Santerre, rattaché à la maison de Cluny, un frère qui n’avait de moine que l’habit. En effet il montrait peu de disposition pour les choses religieuses malgré les remontrances et les flagellations fréquentes. ~ Alors qu’il était consigné au cloître, au lieu de faire pénitence, le moine fomenta une vengeance. La nuit venue, à l’aide d’une clef qu’il a subtilisée, il s’introduisit dans les greniers, où sont entreposées les réserves de nourriture du monastère, pour y mettre le feu. Alors que celui-ci gagnait en vigueur, le coupable alarma ses frères afin de faire croire à son innocence. Mais tandis que les moines s’affairaient pour éteindre l’incendie, restant inactif, le mauvais moine regardait les effets de son méfait. Dieu ne pouvant permettre une si vile action au sein d’un monastère, punit celui-ci en le foudroyant d’une mort instantanée. Les religieux se précipitèrent sur lui et s’apprêtèrent à s’occuper dignement de son corps quand sa culpabilité leur fut miraculeusement révélée. La main du criminel, bien que sans vie, tenait encore fermement la clef qui lui avait permis de commettre son crime. Il fut dès lors excommunié et son corps placé hors du cimetière. |
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TC0036 | TE006639 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 27 | Dans le diocèse de Mâcon, le château de Beaujeu était tenu par le seigneur Guichard, qui après une vie pleine de succès dans le siècle, sentant sa fin venir, s’était retiré au monastère de Cluny pour y expier ses fautes. C’est là qu’il mourut peu de temps après. Son fils et héritier Humbert se conduit comme un jeune noble trop attaché aux biens de ce monde. Un jour qu’il guerroyait, un de ses chevaliers, Geoffroy d’Oingt périt d’un coup de lance. Deux mois après l’événement, ce chevalier défunt apparut dans la forêt à l’un de ses confrères, le chevalier Milo de Anse pour lui faire part de sa situation malheureuse ainsi que de celle du défunt seigneur Guichard. L’apparition demanda donc au chevalier d’exiger de Humbert des suffrages pour alléger les peines des deux défunts, et éteindre la dette de Humbert à leur égard. Le chevalier s’exécute et avertit le seigneur Humbert qui est plus terrifié à l’idée d’une apparition du défunt qu’inquiet pour le salut de son père et de son compagnon d’armes, mort à cause de lui. Et c’est ce qui se produisit le lendemain, le chevalier défunt apparaît à Humbert, pour lui reprocher son ingratitude envers lui et son père. Le défunt lui déconseille de participer à une expédition prévue le lendemain où il mourra. L’arrivée d’un compagnon fait disparaître le défunt. Humbert décide dès lors de faire amende honorable en aidant par des suffrages les défunts à accéder à leur salut et en se rendant à Jérusalem pour y faire pénitence. |
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TC0036 | TE006638 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 26 | En Saône et Loire, près de Marcigny, Geoffroy, seigneur de Semur-en-Brionnais, après avoir vécu dans le siècle, se retira du monde avec ses enfants à Cluny, où il fit preuve d’une grande piété. Il fut nommé prieur des soeurs de Marcigny et c’est après un abbatiat apprécié de tous qu’il mourut. Peu de jours après, il apparut en songe à l’une des soeurs nommée Albéréa et lui exposa sa situation dans l’au-delà. Il fut, au moment de sa mort, disputé entre des démons et l’Apôtre Pierre, les uns arguant qu’il méritait de les suivre de par les péchés qu’il avait commis dans le siècle, l’Apôtre répondant que ceux-ci avaient été expiés pendant sa vie monastique. Cependant, il restait le problème des nouvelles taxes imposées sur des vêtements et des toiles blanchies au château de Semur. Le défunt a donc obtenu la permission d’apparaître pour que son fils sache qu’il doit supprimer ces taxes injustes pour le salut de l’âme de son père. A son réveil, Albéréa avertit la soeur Adèle, autrefois comtesse de Blois, qui se rend auprès du fils du défunt, Geoffroy. Après avoir vérifié l’exactitude des dires de la soeur Albéréa, Adèle l’adjure d’annuler les taxes pour le salut de l’âme de son père. |
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TC0036 | TE006628 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 16 | Le diable tente par tous les moyens de nuire au monastère de Cluny. Ainsi, un frère raconte à Pierre le Vénérable, alors abbé de Cluny, qu’il a été témoin d’une procession démoniaque. Une nuit, alors qu’il méditait des psaumes, le frère vit entrer dans la cella des novices un grand nombre de démons travestis en moines. Se cachant terrorisé sous sa couverture, le frère put ainsi observer les démons traverser le bâtiment des frères endormis sans pouvoir leur nuire et sortir par le bâtiment des latrines voisines. | |
TC0036 | TE006629 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 17 | Dans ce récit, Pierre le Vénérable, donne de multiples exemples de la façon dont les démons tentent de nuire aux moines du monastère de Cluny. Ainsi, un moine du nom d’Alger est victime de ces démons. Une nuit, alors qu’il dormait dans le bâtiment des novices, il entendit la cloche de l’appel à la louange nocturne, il se leva donc, mais trouva les portes de l’église closes. Il comprit qu’il avait été abusé par les démons. Comme Alger, d’autres moines sont victimes de ces harcèlements, les démons les réveillent en tirant leurs couvertures, se moquent d’eux aux latrines ou encore les rouent de coups. |
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TC0036 | TE006616 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 8, 1 | Gérard est un homme vertueux à la vie exemplaire. Élevé tout jeune à Cluny , il fait preuve de chasteté, patience, sincérité, dévotion dans la récitation des offices liturgiques. Il remplit plusieurs fois la charge de prieur dans divers monastères. Lors d’un voyage à en Italie avec Pierre le Vénérable, Gérard est fait prisonnier par le duc Conrad (Conrad III de Hohenstaufen). Après une captivité difficile il est libéré. ~ Rempli de dévotion et de piété, il célèbre la messe chaque jour et communie en pleurant. Il a des visions du Christ durant ses prédications, sa Passion et sa résurrection. ~ Ce saint moine manifeste sans cesse son obéissance à la règle, mais également son humilité, puisqu’il ne souhaite pas que les visions dont il a été le témoin soient révélées. |
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TC0036 | TE006627 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 15 | Au monastère de Cluny, à l’approche de la Nativité, alors que les moines s’affairent à la préparation de la fête, l’abbé Hugues entre au chapitre et s’adresse aux frères. Il leur raconte la vision qu’un frère, sans doute lui-même, a eue de la Vierge et de son fils se réjouissant de la fête à venir et de la dévotion des moines. Entendant cela, le diable demanda à être reçu dans l’intention de nuire de quelques manières que ce soit à la fête de la nativité. Confiant, l’enfant-Dieu le laisse faire, le démon tente dès lors de s’inviter au chapitre, mais gonflé d’orgueil, il ne peut passer l’humble porte. Il en est de même pour l’entrée du dortoir, quant au réfectoire il en est repoussé par la lecture des divines paroles. L’Ennemi, rejeté du monastère, quitte alors les lieux, laissant les moines et la Sainte Famille à la célébration de la fête. |
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TC0036 | TE006633 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 21 | Le prieur des soeurs de Marcigny, Turquillus, moine de grande vertu, tombe malade et arrive à la dernière extrémité de sa vie. Il est alors emmené à l’infirmerie où il est déposé sur la cendre et le cilice selon la coutume. Il est ravi en extase et perd un moment l’usage de la parole. Un frère lui demande s’il a été témoin de quelques révélations spirituelles, le frère Turquillus répond en latin avoir vu le Seigneur et son doux entourage, avant de rendre l’âme. |
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TC0036 | TE006632 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 20 | Dans ce chapitre l’auteur évoque la vie et la mort d’un saint homme nommé Benoît. Celui-ci vécut un temps comme prêtre mais déjà avec l’âme d’un moine. Quand il décida d’en prendre également l’habit, il entra au monastère de Cluny où sa vie fut un modèle de piété, d’humilité, de patience, et d’esprit de justice dans sa fonction de surveillant du monastère. Sa cellule était un oratoire dédié à saint Michel avec une tour très haute à l’écart pour cacher aux autres moines son ascétisme exceptionnel. ~ Quand vient l’heure de sa mort, au moment des fêtes de Pâques, Benoît est emmené comme il se doit à l’infirmerie, où il est récompensé de sa vie par la vision d’êtres célestes vêtus de blanc remplir la pièce. S’étonnant dans un premier temps de ce qu’il croit être une coutume du monastère ignorée de lui, il appelle l’infirmier qui comprend à ses dires qu’il s’agit d’anges venus chercher l’âme du saint homme pour l’emmener directement au Paradis, celle-ci étant si pure qu’il ne lui était pas nécessaire de purger des fautes inexistantes. | |
TC0036 | TE006626 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 14 | Au monastère de Cluny, une nuit, un frère qui dormait à l’écart est le témoin d’une étrange scène. Un vautour immense apparait près de son lit. Ce démon est rapidement rejoint par ses deux confrères, les trois échangent des nouvelles sur leurs forfaits. Le premier explique ses vaines tentatives contre le monastère clunisien protégé par l’eau bénite, les signes de croix et les psaumes. En revanche, les deux autres ont réussi à provoquer un adultère entre un chevalier et la femme de son hôte ainsi qu’à faire forniquer un écolâtre avec un enfant. Apercevant alors le moine qui les observe, les démons tentent alors de s’attaquer à lui avec sa hache. Celui-ci parvient à l’éviter tandis que les démons disparaissent brusquement. Le lendemain, le moine relate ce dont il a été témoin à l’abbé du monastère qui envoie quelqu’un vérifier les dires des démons qui s’avèrent exacts. Ainsi, les démons peuvent servir les intentions divines en révélant aux hommes leurs méfaits. | |
TC0036 | TE006630 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 18 | Armand, noble et riche chevalier, touché par l’Esprit divin, fait don de toutes ses richesses et part en pèlerinage en Terre-Sainte. Ne voyant pas sa fin venir comme il l’aurait souhaité, il revient et se retire au monastère de Cluny. D’une grande ardeur spirituelle et excessif dans sa ferveur, il ne prend que peu de repos. Le soir, de la vigile de la saint Jean d’hiver, après la Nativité, alors qu’il est allongé dans le dortoir des novices, Armand se met à délirer et à crier. Les autres novices, soumis au silence, partent chercher leur abbé, Pierre le Vénérable, qui veille Armand jusqu’à ce que celui-ci se calme. Au matin, ayant retrouvé ses esprits, Armand explique que dans son sommeil et même après son réveil, il a été écrasé par un ours couché sur lui, qui le menaçait de sa gueule ouverte. Rendant grâce par la suite d’avoir été libéré du démon et grandement affaibli par son combat, Armand put cependant reprendre trois jours plus tard, ses activités avec plus de vigueur. |
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TC0036 | TE006624 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 12 | Le diable s’est toujours attaché à tenter les moines de Cluny si attachés à la discipline et aux offices divins. Parfois il est même apparu visiblement à certains moines. En réalité, les assauts du diable étaient plutôt une source d’édification pour la communauté. |
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TC0036 | TE006625 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 13 | Un moine italien du monastère de Cluny, supporte avec difficulté la discipline et en vient à souhaiter s’enfuir. Le démon, apparaît au frère sous l’apparence d’un abbé accompagné de deux moines. Le démon encourage le moine clunisien à lui confier ses tourments et lui propose de quitter Cluny pour entrer grâce à lui au monastère de Grottaferrata près de Rome. Le moine semble sur le point de céder mais à ce moment, la clochette de fin de repas retentit et fait fuir les démons qui se jettent dans les latrines, sauvant de ce fait le moine italien de la tentation. |
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TC0036 | TE006631 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 19 | Un Teuton nommé Eppo qui avait pris l’habit de moine à Cluny et vivait dans la dévotion tomba malade. Il fut dès lors emmené à l’infirmerie. Tandis qu’il approchait de la mort, il vit une foule de démons se répandre dans l’infirmerie, puis être repoussés par l’arrivée des Apôtres venus protéger les malades, qui pouvaient les entendre mais pas les voir. ~ A l’approche de son dernier soupir, le moine Eppo, pris d’une crainte inconsidérée, redoute d’être emmené au lieu où les moines expirent sur la cendre et le cilice. Mais voici qu’un ange se joint aux Apôtres et bénit l’endroit. La crainte du mourant disparaît et il peut ainsi rendre l’âme en toute quiétude. | |
TC0036 | TE006621 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 9 | Il arrive souvent que des défunts apparaissent aux vivants pour leur révéler des choses dignes de foi. Ces récits concernant l’au-delà ne peuvent qu’aider les moines qui aspirent à rejoindre cette patrie céleste. Pierre le Vénérable fait l’apologie de la vie clunisienne. Il annonce que les récits qu’il va raconter sont classés par ordre décroissant de proximité par rapport à l’abbaye de Cluny. | |
TC0036 | TE006622 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 10 | Au monastère de Cluny, un frère nommé Bernard Savinelle, est témoin d’une vision troublante. Le soir, alors qu’il se dirige vers le dortoir, se dresse devant lui Etienne dit le Blanc, ancien abbé du monastère de Saint-Gilles du Gard, mort peu de jours auparavant. Brisant la règle du silence à la stupéfaction du frère, Etienne lui explique le tourment qu’il endure en raison de ses péchés et le supplie de demander à l’abbé et aux frères de prier pour son salut. Afin que ses frères prêtent foi à ses paroles, le revenant lui prédit sa mort prochaine, dans huit jours. Le lendemain matin, le moine se hâte d’aller raconter sa vision à la communauté, dont une partie reste dubitative. La prédiction du revenant se vérifie car le moine tombe malade et meurt 8 jours après. Constatant la véracité des propos du frère Bernard décédé, les moines présentent aumônes, prières et messes pour le repos éternel des deux défunts. | |
TC0036 | TE006623 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 11 | Bernard, dit le Gros (+1070), seigneur d’un grand domaine proche de Cluny est depuis longtemps connu pour les ravages qu’il a causées aux domaines de la congrégation. Regrettant sa conduite, il part pour Rome faire pénitence pendant quarante jours mais meurt lors de son trajet de retour à Sutri où il est enterré. Quelques années plus tard, le prévôt d’un domaine dépendant de Cluny, alors qu’il traverse les bois près du château d’Uxelles construit par Bernard, se retrouve face au défunt seigneur monté sur une mule. Ce dernier l’adjure de l’aider en demandant à l’abbé de Cluny, Hugues (+1109), de procéder à des suffrages pour son salut. Le prévôt s’exécute et l’abbé respecte la volonté de Bernard permettant ainsi de sauver son âme. Comme les précédents témoins de visions de défunts et suivant la prédiction de l’abbé Hugues, le prévôt, ayant pris l’habit monastique, meurt peu de temps après. |
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TC0036 | TE006650 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 11 | Dès la première année de son abbatiat, Pierre le Vénérable fit appel à lui pour restaurer l’observance : il enleva tout ce qui était superflu dans la nourriture, la boisson et les moeurs de Cluny. Il fait respecter la discipline par les frères qui s’en étaient éloignés. Après quelques temps Pierre le renvoie à Saint-Martin-des-Champs et le remplace par un autre frère. | |
TC0036 | TE006647 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 8 | Matthieu d’Albano, sa profession de foi accomplie à Cluny, retourna au monastère de Saint-Martin-des-Champs. C’est là qu’après sept ans de ferveur religieuse exemplaire, il succéda au prieur. Malgré le travail requis par sa charge, sa dévotion resta sans faille. Plein de contrition, il s’adonnait régulièrement à la lecture des Saintes Écritures, à la contemplation ainsi qu’à la méditation, domptant son corps (par les jeûnes, le cilice, les veilles) pour enrichir sa foi. Pendant vingt ans, Matthieu exerça sa charge de prieur sur trois cents frères. Il ne sacrifiait jamais sa vie monastique à cette fonction qui l’accaparait beaucoup. | |
TC0036 | TE006646 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 7 | Ne sachant à quel ordre se vouer, Matthieu d’Albano se souvient que son ami, l’archevêque Raoul de Reims louait la qualité de la vie religieuse de Cluny. Cependant, ce monastère étant trop loin et Matthieu craignant d’être empêché en route de renoncer à son voeu, il choisit le monastère de Saint-Martin-des-Champs, fille de Cluny. Il demande au prieur de le recevoir comme moine, celui-ci l’informe qu’il doit attendre l’heure accoutumée pour prendre l’habit. Matthieu insiste sur l’urgence de la situation et finit par convaincre le prieur de convoquer un chapitre immédiatement pour l’intégrer à la communauté. Peu de temps après, il rejoint Cluny où il accomplit sa profession de foi, devenant ainsi moine à part entière. | |
TC0036 | TE006656 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 17 | Pour lutter contre le schisme qui divise l’Église, Matthieu d’Albano est envoyé en mission dans la ville de Milan où, il rétablit l’unité catholique. Épuisé par la lutte, il tombe malade et rentre à Pise où il sent sa fin venir. Malgré cela, l’évêque d’Albano ne faiblit pas dans son zèle (à la curie) et dans ses pratiques monastiques (office divin). De même, il célèbre quotidiennement la messe et continue d’assumer sa charge jusqu’à ce que la maladie l’oblige à s’aliter au début de l’Avent. Très affaibli, Matthieu, charge ses frères de faire ses adieux à ses proches, Pierre le Vénérable, ainsi que toute sa communauté, Albéric, abbé de Vézelay, ses amis et frères de Saint-Martin-des-Champs, ainsi que ceux qu’il a connus et aimés, les recommandant à Dieu. |
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TC0036 | TE006655 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 16 | A la mort du Pape Honorius II l’Église Romaine est divisée. Alors qu’un premier pape, Innocent II est élu par une fraction du Sacré Collège (14 février 1130), on lui oppose Pierre de Léon élu le même jour qui prend le nom d’Anaclet II. Comme Matthieu d’Albano soutient Innocent II, il est expulsé de Rome avec celui-ci. Tous deux décident alors de gagner la Gaule où ils sont soutenus par la congrégation de Cluny. Multipliant les voyages, Innocent II, avec l’aide et le zèle de Matthieu d’Albano, rallie à sa cause la plus grande partie de la Gaule, de l’Espagne, de l’Angleterre et de la Germanie. Étant chassés de leurs propres villes, Innocent II et Mathieu d’Albano demeurent à Pise, et ce jusqu’à la fin de sa vie pour Mathieu d’Albano. |
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TC0036 | TE006640 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 28 | Lors de son séjour en Espagne, Pierre le Vénérable, entend parler d’un moine témoin direct de visions. Il le retrouve dans un ermitage, l’interroge en présence d’évêques et rapporte ici son récit. Lors d’une expédition du roi Alphonse d’Aragon en Castille, l’homme alors dénommé Pierre d’Engelbert envoie un de ses mercenaires nommé Sanche. Peu de jours après son retour de l’expédition, le mercenaire tombe malade et meurt. Quatre mois après sa mort, alors que Pierre d’Engelbert est couché près du feu, il voit son mercenaire défunt lui apparaître pour demander son aide et parvenir plus rapidement à son salut : que la dame de son maître donne les huit sous -qu’elle lui devait- aux pauvres et que lui fasse des prières à son intention. Celui-ci s’empresse de demander des nouvelles d’autres défunts de sa connaissance. L’un ayant manifesté de la charité pendant sa vie terrestre eut son salut assuré, tandis qu’un autre ayant multiplié les injustices est damné. Le vivant interroge de nouveau le mort quant à la situation du roi Alphonse défunt, c’est alors qu’un autre revenant apparaît et répond au vivant que l’âme du roi fut sauvée par les suffrages des moines de Cluny. Après quoi, les deux défunts rejoignent l’expédition des chevaliers défunts errant en Castille pour expier leurs péchés. Une fois remis de sa vision, Pierre d’Engerlbert réveille sa femme et après vérification des dires de son mercenaire concernant l’argent qu’elle lui devait, il fit ce qui était en son pouvoir pour le salut de l’âme de Sanche. |
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TC0123 | TE007039 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 131 | Un cistercien nommé Girard, abbé en Italie, fut contraint lors d’un chapitre général à Cîteaux d’abandonner sa charge. Indigné, il se retira à Cluny, où sa réputation d’homme de lettres lui valut un bon accueil. Au bout de quelque temps, Dieu eut pitié de lui et lui révéla qu’il ne pouvait faire son salut à Cluny. Girard retourna humblement dans l’ordre cistercien et finit sa vie à Clairvaux sous l’abbatiat de saint Bernard. |
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TC0124 | TE014792 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 20 [437] | Un frère négligeait ses études pour s’occuper des fautes de ses prédécesseurs. Il demanda à saint Odon la permission de s’adonner à la prière et aux remords. Saint Odon lui répondit qu’il agissait par vaine gloire. | |
TC0129 | TE009411 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : Sermones De sanctis, [éd. Maggioni, en cours], 581a - 2 | Instauration de la fête de la commémoration des morts le 2 novembre par Odilon de Cluny à la suite des révélations des démons dans un volcan de Sicile. | |
TC0137 | TE012781 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 296 | La fête des morts. Saint Odilon entendit près de l’Etna des voix gémissantes, des hurlements de démons et les appels des âmes demandant des aumônes et des prières pour s’échapper des mains des démons. Ainsi saint Odilon fonda la fête des morts le jour suivant la fête de la Toussaint. | |
TC0138 | TE019726 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 584 | Hugues de Cluny voit les anges chanter la nuit de Noël. | |
TC0138 | TE019731 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 589 | Hugues de Cluny voit la Vierge et l'Enfant la nuit de Noël. | |
TC0138 | TE019921 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 780 | Prières insuffisantes des moines de Saint Martin des Champs. | |
TC0157 | TE017369 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 130, l. 18 – p. 131, l. 8 | Adraldus, abbé à Brême, raconta ceci alors qu’il voyageait en Bourgogne avec Pierre Damien. Un bon frère, sans doute du monastère de Cluny, cheminait dans la région. Il rencontra un homme aux cheveux longs, qui revenait de Jérusalem, qui portait une palme dans sa main. Au moment où ils se croisaient, le pèlerin dit qu’on ne gagnait pas le salut en disant les complies dans son lit. Le frère, étonné, se retourna, mais n’aperçut plus le pèlerin. Il se souvint alors que la veille, épuisé, il avait dit les complies dans son lit. Peut-être s’agissait-il d’un homme, mais probablement d’un ange. Dieu seul le sait. | |
TC0157 | TE017402 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 110, p. 242, l. 23 – p. 243, l. 12 | L’abbé Hugues de Cluny raconte cette histoire. Un pèlerin arriva à un ermitage où résidait un frère saint. Ce frère lui donna un message pour le monastère de Cluny : les moines devaient persévérer dans leur pratique des aumônes. En effet, les âmes qui souffraient des supplices infernaux étaient par elles soulagées. Le pèlerin, après un temps assez long, parvint au monastère de Cluny et put transmettre le message. | |
TC0157 | TE017388 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 106, p. 182, l. 18 – p. 185, l. 3 | Les frères de Cluny racontèrent ces deux exemples exceptionnels. Macuardus était le chef du monastère. Il désigna son successeur, Maieul, et se retira dans une petite cabane. Un soir, il demanda du fromage. Mais le responsable du cellier, occupé, ne le lui fournit pas – il se plaignit à son assistant de la double charge qu’il devait supporter en servant deux abbés. Le vieil abbé, lorsqu’il entendit ceci, fut scandalisé. Il était d’autant plus sensible à ce genre de choses qu’il était coupé du monde par la cécité. Le lendemain, il se rendit au chapitre, reprit l’autorité à Maieul, punit le responsable du cellier, puis rendit l’autorité à Maieul. Maieul montra son humilité en acceptant ce traitement. Plus tard, Maieul dut se rendre à Rome et demanda à un frère de l’accompagner, car il voulait le nommer abbé au monastère de Saint Paul. Le frère résista et rechigna, et l’abbé partit sans lui. Mais resté au monastère, soumis aux reproches de ses frères, l’homme comprit qu’il avait mal agit. Il se pressa pour rattraper Maieul qui l’avait devancé. Il arriva au bord d’une rivière et, voyant l’abbé de l’autre côté, il se prosterna. L’abbé le vit, comprit, et envoya le bateleur le chercher. Maieul demanda à l’homme ce qu’il voulait. Celui-ci lui demanda pardon. En signe de repentance véritable, Maiolus lui fit embrasser un lépreux, et le lépreux fut guéri. Ainsi, l’obéissance et l’humilité furent récompensées. |
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TC0157 | TE017377 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 136, l. 11 – p. 138, l. 6 | Hugues l’abbé de Cluny raconta cette histoire, et Pierre Damien l’entendit aussi directement de la bouche de celui qui la lui rapporta. Un jeune homme en Aquitaine discutait de spiritualité avec des camarades. Ils firent le pacte entre eux d’entrer au monastère. Mais le temps passa, et ce jeune homme perdit le souvenir de sa promesse et, poussé par le désir charnel, décida de se marier. Mais par la grâce de Dieu, il tomba malade et mourut peu après. Tandis que les serviteurs et la famille discutaient de ses funérailles, deux hommes noirs entrèrent et attrapèrent le corps violemment. Ils l’emportèrent comme une proie attachée à un bâton. Ils lui montrèrent de nombreux supplices. Mais l’apôtre Pierre arriva et le délivra, au grand dépit des démons. Il l’emmena au monastère de Cluny, et le laissa attendre à la porte pendant qu’il y réglait quelques affaires. Alors, les hommes noirs le capturèrent de nouveau et le firent souffrir. Ils le suspendirent par ses parties génitales. Mais Saint-Pierre revint le délivrer, les balayant de sa grande clef. Il réunit l’âme et le corps du jeune homme. Immédiatement ressuscité, il régla ses affaires et entra au monastère de Cluny, où il mena une vie exemplaire. |
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TC0157 | TE017375 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 135, l. 1 – p. 135, l. 15 | Cette année (1063/1064), l’abbé de Cluny amena Pierre Damien dans son monastère. Il y avait un frère mourant dans l’infirmerie, son corps terriblement gonflé. Quand il prit conscience de la présence de l’abbé, il sembla heureux et se mit à prier Dieu que s’il avait oublié de confesser une faute, de la lui rappeler maintenant, afin qu’il puisse lui demander l’absolution à son abbé. Une voix lui répondit qu’en effet, il avait oublié un péché. Il demanda quel péché, et cela lui fut dit. Il fut absout par l’abbé et mourut paisiblement. |
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TC0165 | TE018378 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 125, pp. 233-235 | Robert, neveu de saint Bernard et abbé de Noirlac, raconte à Herbert une histoire vraie et célèbre qui s'est déroulée dans le village où il a vécu pendant de nombreuses années. Dans une ville près de Cluny, vit une femme noble mais hérétique de la secte manichéenne connue sous le nom de Publicains. Ses deux premiers enfants deviennent moines à Cluny, mais une fois veuve elle conçoit un fœtus diabolique. Robert ne sait pas s'il a été conçu avec un homme ou un démon. La grossesse dure deux ans et, à la fin, une créature difforme, noire, hirsute et barbue naît, qui, après avoir percé le plafond, disparaît. La femme fuit l'infamie et se rend à Agen, en Aquitaine, où vivent beaucoup d'autres hérétiques. Ses enfants moines la rejoignent pour tenter de la sauver, tandis qu'elle essaie de les tromper en disant du mal de Hugues, abbé de Cluny. Sentant que leur mère veut les tuer, les deux frères s'échappent, abandonnant leur mère à sa perdition. |
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