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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: revenant | ghost | Gespenster | aparecido | fantasma
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001487 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 23 | Dans un village, une âme du purgatoire apparaît à un frère précheur pour lui demander de consacrer son sermon du lendemain à l’interdiciton des jeux pendant les veillées funèbres. | |
TC0001 | TE001474 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 7 | Comment un mort peut-il ressusciter et se mouvoir ? Exemple du boulanger ressuscité par saint Benoît. | |
TC0001 | TE001473 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 6 | Un chevalier tué au tournoi apparaît à un serviteur. Transporté sur un cheval noir par le chevalier revenant, il est chargé de convoquer les compagnons de tournoi pour assister au chatiment du mort. On voit le cadavre de celui-ci déchiqueté par des corbeaux et des faucons. |
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TC0001 | TE001456 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 43, 4 | A Paris, Henri de Cologne est averti par son oncle défunt qui lui apparaît que l’ordre dominicain va être créé à son retour de pèlerinage à Jérusalem. | |
TC0001 | TE001401 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 16-18 | A Bruxelles, un prêtre scandaleux meurt et réapparaît un an plus tard à l’un de ses amis. Il annonce sa damnation à un prêtre qui continue sa vie pécheresse. Tandis qu’un autre prêtre, ayant entendu cette nouvelle, entra chez les Cisterciens pour y mener une vie sainte. |
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TC0001 | TE001176 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 3 | Trois moines bénédictins adonnés au libertinage : le premier meurt lors d’un banquet, le deuxième, se noie sans son habit religieux et apparaît la nuit suivante au dernier survivant qui décide de se repentir et de devenir frère mineur. | |
TC0004 | TE002737 | Jordanus de Pisis | Esempi : 105 | Saint Augustin souhaite la veille d’une discussion qu’une apparition lui vienne en aide; la nuit venue, un fantôme lui apparaissant déclare qu’il ne sait rien. | |
TC0011 | TE002931 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 49b (2) | Après sa mort, Aristote apparaît à un disciple et lui annonce qu’il a perdu toute sa science et qu’il ne se soucie que de ses châtiments. | |
TC0012 | TE002656 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 20 | A Paris, un clerc meurt et va en enfer pour ne pas s’être repenti sincèrement avant sa mort. Il apparaît à son compagnon pour lui annoncer sa damnation. | |
TC0012 | TE002644 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 8 | Un moine débauché est persuadé par sa mère morte de se racheter. | |
TC0012 | TE002646 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 10 | Une nuit, Serlo maître de logique, rêve d’un de ses élèves qui était mort. Il est en enfer et endure d’atroces tourments. Pour exhorter Serlo à changer sa vie il laisse tomber une goutte de sa sueur qui transperce la main du maître. Alors Serlo convaincu devient moine. |
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TC0020 | TE003640 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 115 | L’exécuteur testamentaire d’un étudiant parisien garde pour lui son matelas. La nuit, l’étudiant lui apparaît en rêve, étendu sur un mauvais lit. Le lendemain, il décide de faire don du matelas à un hôpital. |
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TC0020 | TE003621 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 96 | Des fils réclament à l’évêque le centuple des aumônes de leur père; on déterre le mort qui tient dans sa main une charte déclarant qu’il a reçu le centuple de ses aumônes. | |
TC0020 | TE003639 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 114 | Un chevalier, sur le point de partir avec Charlemagne pour combattre les Sarrasins, prépare son testament au profit des pauvres. Cependant son exécuteur testamentaire garde son cheval; le chevalier mort lui apparaît et se plaint d’être retenu au Purgatoire par sa faute. Le lendemain, des corbeaux noirs se saisissent de l’exécuteur testamentaire et le projettent sur une roche où il meurt. |
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TC0020 | TE003701 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 176 | Un usurier enterré dans un monastère sort de sa tombe pour tourmenter les moines et leur reprocher sa damnation. |
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TC0021 | TE004067 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 137 | Un exécuteur de testament garde de l’argent sur la vente d’un cheval; le défunt apparaît le 31e jour, annonçant le châtiment immédiat. | |
TC0021 | TE004098 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 167 | La veuve assassinée apparaît à sa soeur : elle compte sur le bon champion « Nazaréen » pour la venger. |
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TC0021 | TE004105 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 174 | A un moine tombé dans le relâchement sa mère morte apparaît pour lui rappeler la résolution de sa jeunesse : « je veux sauver mon âme ». | |
TC0021 | TE004088 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 157 | Un ivrogne mort apparaît à un ami : il est forcé de boire éternellement des coupes d’un poison mortel. |
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TC0021 | TE004050 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 121 | Apparition d’un revenant, violateur de cimetière; il est écrasé sous le poids prodigieux d’un manteau volé. En demandant au visionnaire de prier pour lui, il touche son bras en lui laissant une trace indélébile. |
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TC0021 | TE004097 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 166 | Un père qui vient de perdre son fils achète les indulgences d’un collectionneur ; son fils lui apparaît sauvé. |
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TC0021 | TE004081 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 150 | Un moine apparaît après sa mort à un ami pour lui annoncer son salut. | |
TC0028 | TE005050 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 67 §19, p. 870 | Des pêcheurs ont sorti de l’eau l’âme d’un évêque prise dans un bloc de glace; un autre évêque l’en a délivrée en disant trente messes à la suite. |
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TC0028 | TE005059 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 69 § 9, p. 883 B | Intercession de saint Germain de Capoue en faveur de I'âme du diacre Pascase. | |
TC0028 | TE005049 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 65 §5, p. 843-844 | Saint Germain, archevêque de Capoue, a intercédé pour le salut de I'âme du diacre Pascase, rencontrée aux bains de Baïes. |
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TC0033 | TE006029 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 175 | UNE FEMME RAPPELEE DE LA MORT CONDUIT LES AMES. Dans le prologue de la Vie de sainte Marie d’Oignies on lit qu’une femme grâce à des prières de quelques-uns était revenue du purgatoire sur terre pour accomplir sa pénitence. Elle s’accablait en habitant dans les tombeaux et en se roulant dans la neige, la glace et le feu. Sa pénitence accomplie, elle obtint le don de pouvoir souvent sortir d’elle-même pour conduire les âmes au purgatoire et de le traverser sans dommage. |
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TC0033 | TE005916 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 65 | VOIX DE L’ENFER. Un ancien, de retour de l’au-delà, rapporte y avoir entendu des voix innombrables qui exprimaient le regret de ne pas avoir pleuré. | |
TC0033 | TE006023 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 169 | UN MORT QUI SERT DANS LES BAINS LIBERE PAR LA MESSE. Un prêtre rencontra aux bains un homme qui le servit: c?était l’ancien maître des lieux qui purgeait là sa peine et lui demanda de célébrer la messe pour lui. Il saurait qu’il était libéré si, revenant aux bains, il ne le retrouvait pas. Ce qui se passa. | |
TC0033 | TE005936 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 85 | LES ADULTERES DANS LA CUVE DE FEU. Une femme apparut à son mari qui priait pour elle et lui demandait de la suivre. Chemin faisant, elle se changea en serpent. Se glissant dans une ouverture elle se dépouilla de sa peau et retrouva sa forme première. Elle le conduisit dans une demeure très obscure où il vit d’horribles démons précipiter dans une cuve de feu un bourgeois de sa ville et l’épouse d’un autre bourgeois. Elle baignerait dans la même cuve si la miséricorde de Dieu ne lui avait remis son péché par la pénitence: elle avait en effet favorisé l’amour adultère des deux suppliciés. |
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TC0033 | TE006122 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 261 | CRAINTE LORS DE LA MORT. Un frère, fut pris de grande frayeur en mourant. Il apparut à ses disciples en robe blanche, annonçant qu’il avait été reçu brillamment. | |
TC0035 | TE006495 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5, n° 14 | Deux moines de Clairvaux décident que le premier qui mourra dévoilera à l’autre les secrets de la vie éternelle. Le moine défunt revient comme promis et confirme que les joies célestes sont encore plus grandes qu’il ne le croyait. |
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TC0036 | TE006621 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 9 | Il arrive souvent que des défunts apparaissent aux vivants pour leur révéler des choses dignes de foi. Ces récits concernant l’au-delà ne peuvent qu’aider les moines qui aspirent à rejoindre cette patrie céleste. Pierre le Vénérable fait l’apologie de la vie clunisienne. Il annonce que les récits qu’il va raconter sont classés par ordre décroissant de proximité par rapport à l’abbaye de Cluny. | |
TC0036 | TE006622 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 10 | Au monastère de Cluny, un frère nommé Bernard Savinelle, est témoin d’une vision troublante. Le soir, alors qu’il se dirige vers le dortoir, se dresse devant lui Etienne dit le Blanc, ancien abbé du monastère de Saint-Gilles du Gard, mort peu de jours auparavant. Brisant la règle du silence à la stupéfaction du frère, Etienne lui explique le tourment qu’il endure en raison de ses péchés et le supplie de demander à l’abbé et aux frères de prier pour son salut. Afin que ses frères prêtent foi à ses paroles, le revenant lui prédit sa mort prochaine, dans huit jours. Le lendemain matin, le moine se hâte d’aller raconter sa vision à la communauté, dont une partie reste dubitative. La prédiction du revenant se vérifie car le moine tombe malade et meurt 8 jours après. Constatant la véracité des propos du frère Bernard décédé, les moines présentent aumônes, prières et messes pour le repos éternel des deux défunts. | |
TC0036 | TE006636 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 24 | L’évêque de Genève, Guy, d’origine noble, qui vécut dans le péché, n’en fut pas moins zélé dans les oeuvres de miséricorde. Il fit de nombreuses donations à Cluny. Il mourut après une bonne confession et le repentir de ses fautes. Parmi ses nombreuses apparitions après sa mort, l’auteur choisit de n’en rapporter qu’une jugée digne de foi. ~ Un an après la mort de l’évêque, tandis que son successeur tenait synode, un prêtre qui s’y rendait, voit apparaître l’évêque défunt. Ce dernier lui réclame son aide : que l’assemblée du synode récite tous les jours pour lui le psaume Miserere mei Deus, fasse dire des messes et distribue des aumônes, mais en ne révélant son nom que le dernier jour du synode. Le prêtre agit selon la demande du défunt et va prêter serment pour effacer toute suspicion lorsqu’un confrère affirme avoir également été le témoin d’une apparition de l’évêque défunt, validant ainsi le récit du premier. Les membres de l’assemblée convaincus s’exécutent et font des suffrages pour l’âme du défunt. |
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TC0036 | TE006623 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 11 | Bernard, dit le Gros (+1070), seigneur d’un grand domaine proche de Cluny est depuis longtemps connu pour les ravages qu’il a causées aux domaines de la congrégation. Regrettant sa conduite, il part pour Rome faire pénitence pendant quarante jours mais meurt lors de son trajet de retour à Sutri où il est enterré. Quelques années plus tard, le prévôt d’un domaine dépendant de Cluny, alors qu’il traverse les bois près du château d’Uxelles construit par Bernard, se retrouve face au défunt seigneur monté sur une mule. Ce dernier l’adjure de l’aider en demandant à l’abbé de Cluny, Hugues (+1109), de procéder à des suffrages pour son salut. Le prévôt s’exécute et l’abbé respecte la volonté de Bernard permettant ainsi de sauver son âme. Comme les précédents témoins de visions de défunts et suivant la prédiction de l’abbé Hugues, le prévôt, ayant pris l’habit monastique, meurt peu de temps après. |
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TC0037 | TE006703 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 21 | Deux jeunes nobles écoutent un sermon décrivant les châtiments infernaux. L’un s’en moque, l’autre se fait moine. Le premier décède. Le moine prie son compagnon de lui révéler quel est son état. Une nuit il lui apparaît et lui dit que l’horreur des châtiments est indescriptible. L’autre voudrait en faire l’expérience, mais craignant de n’en supporter ni la vue, ni le bruit, ni le goût, il veut au moins en sentir l’odeur : le damné ouvre son manteau. L’odeur en est tellement insoutenable que les moines du monastère prennent la fuite. | |
TC0037 | TE006695 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 13 | Les morts pour lesquels il a prié sauvent l’homme en danger. Les morts du cimetière prennent la défense de Pierre le Chantre attaqué par des brigants, pour le récompenser d’avoir prononcé le De profundis, chaque soir, en passant devant le cimetière. |
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TC0037 | TE006697 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 15 | Saint Théodore met un morceau de glace sous ses pieds pour soulager sa goutte. Un voix s’en échappe : c’est une âme qui expiait ainsi ses péchés. Elle lui demande de faire célébrer trente messes pour son salut. L’évêque le fait et au terme de trente jours l’âme délivrée peut monter au ciel. | |
TC0105 | TE012937 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 7 | Ce poème raconte la conversion d’un maître parisien de la fin du XIIe siècle. A la suite de l’apparition terrifiante d’un défunt élève, (celui-ci est en enfer et endure d’atroces tourments ), expiant au purgatoire son amour excessif du savoir et des discussions profanes, et la vanité qu’il en avait tirée de son vivant, le maître renonce à l’enseignement de la logique et embrasse l’état religieux dans l’ordre de Cîteaux, après avoir reçu de son élève une goutte de sueur qui le brûle et lui transperce la main. |
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TC0105 | TE012931 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 1 | Le duc Eusèbe de Sardaigne décide de donner toute une ville à Dieu. Estorge, riche et puissant duc de Sicile, s’en empare. Une armée de chevaliers blancs, envoyée par Dieu, aide Eusèbe à la récupérer. De ce duc, vient l’usage de chanter la messe pour ceux qui sont au purgatoire. Saint Maïeul, qui fut prisonnier dans cette guerre, a fait connaître ce miracle. | |
TC0106 | TE015779 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 41 | APPARITION LUMINEUSE D’UN SAINT. Un saint apparut revêtu d’une robe resplendissante, disant que sa crainte au moment de la mort l’avait entièrement purifié. | |
TC0106 | TE015753 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 16 | VOYAGE D’UN HOMME DANS L’AU-DELÀ. Bède raconte qu’un homme, revenu des tourments de l’enfer en l’an 811, s’inflige une très dure pénitence : il prend successivement des bains d’eau glacée puis brûlante. | |
TC0106 | TE015838 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 100 | LE CADAVRE D’UN USURIER QUITTE SON TOMBEAU. Un usurier, inhumé dans un cloître, sort la nuit de son tombeau, criant et frappant les moines, se retrouvant le matin hors du cimetière. Il est replacé dans son tombeau, mais le manège se renouvelle plusieurs fois. Sommé de dire comment les moines pourraient avoir la paix, il demande d’être chassé de sa sépulture. Ce qui est fait. | |
TC0106 | TE015795 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 57 | APPARITION D’UN ÉTUDIANT À SON MAÎTRE. A Paris, un étudiant damné apparaît après sa mort à son maître. Il fait couler sur le bras du maître une goutte de sueur qui lui transperce la main. | |
TC0106 | TE015811 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 73 | VOIX DE L’AU-DELÀ. Un ancien revenant sur terre après sa mort dit avoir entendu les voix de personnes pleurant et regrettant de n’avoir point assez pleuré sur terre. | |
TC0106 | TE015812 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 74 | VISION DE L’ENFER. Un soldat romain, de retour de l’au-delà, rapporte qu’un pont surplombe un fleuve très noir qui dégage une vapeur fétide; il conduit les seuls justes aux prés verdoyants, les injustes tombant dans l’eau. | |
TC0106 | TE015876 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 138 | UN MOINE QUI SERT DANS LES BAINS LIBÉRÉ GRÂCE À LA MESSE. — Un prêtre rencontre aux bains un homme qui le sert : c'est l’ancien maître des lieux qui purge là sa peine et lui demande de célébrer la messe pour lui. Il saura qu’il est libéré si, revenant aux bains, il ne le retrouve pas. Ce qui se passe. | |
TC0106 | TE015873 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 135 | DES MORTS SOUTIENNENT UN CURÉ. Un prêtre fut suspendu par son évêque parce qu’il ne célébrait pas la messe des défunts au jour dit. Les morts du cimetière se soulevèrent contre l’évêque et le menacèrent de mort. Le prêtre fut réintégré dans ses fonctions. | |
TC0106 | TE015855 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 117 | PASCHASE TROUVÉ DANS LES BAINS. Germain, évêque de Capoue, rencontre aux bains le diacre Paschase qui a soutenu Laurent contre le pape Symmaque et est mort dans cette opinion. Paschase lui demande de prier pour lui; il saura qu’il est exaucé s’il ne le retrouve pas en venant aux bains. | |
TC0106 | TE015881 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 143 | PASCHASE TROUVÉ DANS LES BAINS. Germain, évêque de Capoue, rencontre aux bains le diacre Paschase qui a soutenu Laurent contre le pape Symmaque puis est mort dans cette opinion. Paschase lui demande de prier pour lui; il saura qu’il est exaucé s’il ne le retrouve pas en venant aux bains. | |
TC0106 | TE015856 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 118 | UN ABBÉ BRÛLANT DANS UNE FONTAINE ET LE CHANDELIER LIQUÉFIÉ. Un abbé mourant avait désigné son neveu pour lui succéder. Celui-ci se rend seul à la fontaine située dans son jardin, quand il entend la voix de son oncle qui lui dit qu’il est en train de brûler car il avait contribué à son élection. Pour preuve de sa souffrance, il lui enjoint de jeter dans la fontaine un chandelier de cuivre, celui-ci est liquéfié. Le nouvel abbé renonce à sa charge; son oncle ne se fait plus entendre. | |
TC0106 | TE015852 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 114 | DEUX ETIENNE PUNIS. Etienne, illustre romain, mourut à Constantinople. Il ressuscita pour raconter tout ce qu’il avait vu en enfer. Mais le juge lui dit que c?était Etienne le forgeron qu’il voulait; il revint à son corps et le forgeron mourut. Le premier Etienne, qui ne s’était pas corrigé, mourut pendant la peste. Un chevalier mort et ressuscité le vit glisser d’un pont et être traîné par les démons. | |
TC0106 | TE015835 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 97 | UNE MONIALE CHASTE MAIS QUERELLEUSE. Le gardien d’une église voit une moniale chaste mais querelleuse, insolente et bavarde, conduite pendant la nuit devant l’autel et brûlée sur la moitié du corps. | |
TC0106 | TE015762 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 25 | PROMESSE ENTRE DEUX CLERCS. Un clerc revient voir son ami après sa mort. Il lui explique qu’il est damné : la confession, la communion et les larmes ne lui ont été d’aucun secours car il les a accomplis par simple peur de la mort. | |
TC0123 | TE006925 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 1 | Un clerc peu vertueux fut sauvé à sa mort par une prière que lui avait enseignée un moine cistercien, et par laquelle il se recommandait chaque jour à la Vierge et à saint Jean. Les démons s’étaient emparés de son âme, quand la Vierge Marie envoya saint Jean pour le délivrer. Le défunt apparut alors à son père, lui révéla ce qui l’avait sauvé et lui indiqua qu’il trouverait le texte de la prière au pied de son lit. |
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TC0123 | TE006933 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 6 | Un clerc du diocèse de Liège, plongé dans les plaisirs du monde mais qui avait une grande dévotion pour la Vierge, apparut après sa mort à un moine de ses amis, qui s’inquiétait de son salut. Il le remercia de ses prières, et l’encouragea à prier la Vierge, car c?était elle qui l’avait sauvé de l’enfer. | |
TC0123 | TE006940 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 9 | Un prêtre, quand il se rendait aux bains, était servi par un inconnu. Lorsqu’il voulut récompenser ses services par deux pains d’offrande, celui-ci refusa et lui révéla qu’il était l’ancien maître des lieux, condamné après sa mort à y servir en expiation de ses péchés. Le prêtre offrit alors des messes à son intention et le libéra de son châtiment. Cela montre l’efficacité de l’offrande pour les défunts. | |
TC0123 | TE006988 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 55 | Un moine défunt apparut à un frère à l’infirmerie et lui donna à boire. Puis il lui demanda de l’accompagner. Celui-ci demanda l’autorisation de son abbé, qui consulta les plus anciens. Ceux-ci exprimèrent les craintes les plus vives. L’abbé lui permit cependant de suivre le défunt, à condition qu’il écoute avec respect les prières que le frère dirait (Credo, Pater et Quicumque vult) et s’engage à le ramener sain et sauf. Le revenant mena le moine au lieu de purification réservé aux moines cisterciens, où ils jouissaient d’une grande douceur tout en expiant leurs péchés. Il lui montra ensuite un séjour baigné d’un parfum délicieux et lui expliqua que ce lieu était réservé aux cisterciens, mais que lui-même, à cause de ses péchés, ne pouvait en profiter. Le défunt se présenta comme l’ancien cellérier du monastère, et demanda que l’on dise des prières pour son salut; puis il disparut au moment où les moines se levaient pour les vigiles, laissant le moine tout imprégné de la douceur de sa vision. |
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TC0123 | TE006972 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 39 | Eusebius, duc de Sardaigne, était en lutte contre son rival Ostorgius, duc de Sicile. Ce dernier prit par ruse une ville dont Eusebius consacrait les ressources au salut des âmes et aux pauvres. Au moment de livrer bataille pour la reprendre, Eusebius reçut l’aide d’une armée de chevaliers blancs, constituée par les âmes des défunts envers lesquelles il s’était montré généreux et qui lui devaient leur salut. Ostorgius, effrayé par l’apparition de cette armée mystérieuse, restitua la ville et se soumit à son adversaire. C’est l’abbé Maïeul, fait prisonnier dans la lutte entre les deux hommes, qui rapporta l’épisode. | |
TC0123 | TE007028 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 95 | Un abbé mourant, consulté sur le choix de son successeur, proposa le nom d’un neveu. Ce dernier, qui avait les qualités nécessaires, fut élu. Un jour, il entendit dans une fontaine la voix gémissante de l’ancien abbé. Celui-ci lui révéla qu’il l’avait fait élire à cause de leur parenté et qu’il en subissait le châtiment. Interrogé sur la nature du supplice, il ordonna à son neveu d’apporter un chandelier de bronze et de le plonger dans la fontaine. Le chandelier fondit aussitôt comme un morceau de cire devant le feu, ou une motte de beurre dans l’huile. |
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TC0123 | TE007006 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 73 | Un moine défunt apparut à un sacristain et lui demanda des prières d’intercession, car il était soumis à de dures peines pour avoir trop désiré la dignité de diacre. Pour preuve de sa bonne volonté, il indiqua au sacristain où trouver un psautier perdu. Le sacristain ne s’étant pas acquitté de sa mission, il lui apparut de nouveau, et lui remit le psautier. Le lendemain, le sacristain raconta tout au prieur, qui fit dire des prières pour le défunt. |
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TC0124 | TE014887 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 1 [531] | En Angleterre, un convers cistercien simple, obéissant, très dévot à la Vierge, et ne connaissant que l’Ave Maria tomba malade. Seul dans l’infirmerie, il fut emporté par deux anges au Paradis où il rencontra la Vierge et le Christ. Il aurait voulu rester, mais il fut renvoyé à la vie pour trois jours pendant lesquels il dit le Psautier qu’il n’avait jamais appris et mourut comme le lui avait annoncé le Christ. |
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TC0124 | TE014886 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVIII, 10 [530] | En Angleterre, un abbé débauché et riche fut emmené à son jugement où il retrouva le Roi de gloire, la Vierge, les saints et le Juge suprême. Le réquisitoire fut terrible, il fut condamné à la damnation. Les saints n’eurent aucune compassion pour lui. Les démons trépignaient d’impatience. Il se tourna alors vers le Juge pour lui demander pardon, en vain, puis vers la Vierge qui intercéda longuement pour lui. Les saints et le Juge lui pardonnèrent. Il revint à la vie pour raconter, prier et mourir dans l’espérance de la miséricorde. |
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TC0124 | TE015187 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 1 [817] | Benoît, un adolescent entré à l’abbaye de Fountains, sur le point de mourir, dit au frère médecin Herbert que saint Benoît lui avait annoncé qu’il passerait par la Géhenne, et demanda que l’on prie pour lui. Après sa mort, alors que le frère Herbert veillait et chantait des psaumes pour lui, il lui apparut et lui raconta qu’il était passé très rapidement dans le feu de la Géhenne. Cependant, il ne pouvait fermer complètement la bouche, car, par honte, il s’était souvent tu à l’église. Puis, il donna à Herbert un aperçu du feu de la Géhenne. Peu après, le frère Benoît apparut à un moine pour lui expliquer en détail comment il pouvait sortir de son cercueil et y rentrer sans l’ouvrir. Le moine pria alors le défunt de demander à la Vierge s’il était bien de sa Familia et, quarante jours plus tard, frère Benoît fit une dernière apparition. |
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TC0124 | TE015191 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 5 [821] | Un moine cistercien qui avait supporté très difficilement ses douze années de vie monastique revint dire à son abbé après sa mort qu’il avait été reconnu comme martyr. | |
TC0124 | TE015257 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 63 [876] | Vie et miracles de saint Bernard : un frère défunt lui apparut lors d’une messe où il manquait de l’eau pour laver les mains du prêtre. Il lui révéla que tous les frères seraient sauvés. | |
TC0124 | TE014767 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIV, 7 [412] | En Poitou, dans l’abbaye cistercienne des Roches, un moine incapable de secouer sa paresse en dépit des objurgations de l’abbé et des anciens, vint à mourir, emportant son péché avec lui. Une nuit, à l’heure des vigiles, l’abbé, légèrement assoupi, eut la vision de ce moine dans une cuve remplie d’eau : dans ses derniers instants, il s’était repenti de son insouciance, mais en punition de toutes les bonnes actions qu’il n’avait pas faites, il devait rester dans ce bain jusqu’au prochain quartier de lune. L’abbé jugeant la punition légère, le moine l’invita à plonger son doigt dans la cuve, ce qu’il fit, éprouvant alors une douleur intolérable qui disparut peu à peu après l’évanouissement de la vision. | |
TC0124 | TE014765 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIV, 5 [410] | Lors du siège d’un château, un abbé bénédictin qui faisait partie de l’ost royal eut une vision tandis qu’il s’était éloigné pour méditer et prier. Il vit un moine se dresser devant lui, les ongles et la main dévorés par le feu et reprenant ensuite leur aspect ordinaire. Puis, il vit un autre moine assoiffé, la langue tirée, le visage parcouru par le feu et retrouvant ensuite son aspect premier. Un troisième moine lui apparut la poitrine brûlée jusqu’aux côtes. Il en vit enfin un dernier brûlé par un feu infernal dans la partie inférieure du corps. L’abbé put donner l’absolution aux trois premiers dont les fautes étaient légères et correspondaient aux châtiments infligés. Le quatrième ne demanda même pas d’absolution, car il était voué à l’enfer. Ayant envoyé un messager dans son monastère, l’abbé apprit que ces quatre moines venaient de mourir. |
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TC0124 | TE015282 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 88 [894] | Deux soeurs élevées au monastère de Fontaine-les-Mourres y moururent encore enfants. La première décédée apparut à l’autre pour lui prédire sa fin prochaine et pour prescrire à la communauté des prières à l’intention de Girard, le maître maçon décédé accidentellement peu de temps auparavant. | |
TC0124 | TE015283 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 89 [895] | Une moniale entrée au prieuré de Charme à l’âge de neuf ans, y mourut une dizaine d’années plus tard après une longue maladie invalidante, non sans avoir reçu des signes de sollicitude divine, notamment la visite de soeurs défuntes durant sa maladie et la présence de la reine du ciel à ses obsèques. | |
TC0124 | TE014758 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIII, 1 [403] | Un chevalier avait l’habitude de dire le " Notre Père" pour les défunts dont il traversait le cimetière. Poursuivi par ses ennemis, il prit néanmoins le temps de dire cette prière et fut surpris de voir ses poursuivants prendre la fuite. Ceux-ci avaient pris peur devant une foule qui les attaquaient, des enfants avec des bâtons, des paysans avec des vouges, des femmes avec des quenouilles : c?étaient les morts du cimetière reconnaissants. | |
TC0124 | TE015284 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 90 [896] | Selon le récit de l’abbé de Clairvaux, Pons, un moine de l’abbaye de Grandselve, maître des novices, rempli d’un amour ardent pour le Christ et bouleversé par la communion du jeudi saint, avait décidé qu’aucun aliment terrestre ne passerait désormais par sa bouche. Mort le samedi saint, il revint, conformément à la demande de l’abbé, quelques jours plus tard resplendissant donner de ses nouvelles. | |
TC0124 | TE015285 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 91 [897] | Humbert, un poitevin moine à Grandselve, racontait qu’un laïc de la région était mort dans l’abbaye puis était revenu à la vie. Il avait révélé que la Vierge visitait l’abbaye trois fois par jour, à mâtines, à complies et lors de la messe. | |
TC0124 | TE014753 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXII, 4 [398] | En Angleterre, un mauvais chevalier était entré dans l’ordre cistercien durant ses derniers moments. Le lendemain de son enterrement, il apparut à son compagnon qui avait cru devoir quitter le monastère pour lui dire que lui-même avait été sauvé de la mort éternelle grâce à son engagement dans la famille cistercienne et pour lui conseiller d’en faire autant. |
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TC0124 | TE014803 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 8 [448] | L’évêque Cyprien vit le défunt pape Benoît, monté sur un cheval noir. Le pape lui dit qu’il se trouvait dans de grands tourments, car les aumônes qui avaient été faites pour lui venaient de rapines et d’injustices. Il demanda que son frère Jean, pape à son tour, distribue une certaine somme d’argent aux pauvres. A la suite de ce témoignage, l’évêque se défit de la charge épiscopale et revêtit l’habit de moine. | |
TC0124 | TE015266 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 72 [881e] | Après sa mort, le moine Gérard de Farfa apparut étincelant de gloire au convers Laurent, regrettant toutefois que les frères l’aient enseveli avant son dernier soupir. | |
TC0124 | TE014810 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 15 [455] | Geoffroy, seigneur du château de Semur, entra à Cluny avec son fils et ses trois filles. Après sa mort, il apparut à une soeur révélant que saint Pierre l’avait sauvé des démons, lesquels le réclamaient en raison d’une taxe injuste qu’il avait instituée sur les vêtements et toiles lavés au château. Il demandait donc que son fils supprimât la taxe. |
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TC0124 | TE015176 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXV, 3 [806] | Après sa mort, un maître des novices apparut avec la tête et les pieds enflés parce qu’il avait coutume de dormir pendant l’office des morts. | |
TC0124 | TE014643 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 13 [295] | Le pape Benoît le jeune apparut après sa mort sous l’aspect d’un monstre mi-âne mi-ours en témoignage d’une vie indigne. | |
TC0124 | TE015166 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXII, 2 [796] | Conformément à l’avertissement d’Hugues, abbé de Cluny, un moine très pieux, Durand, auparavant évêque de Toulouse, coupable de provoquer le rire par ses paroles, apparut à son chapelain Siguin (Siguinus) après sa mort, les lèvres écumantes et déformées. Saint Hugues ordonna à sept moines de garder le silence durant sept jours, ordre rompu par l’un d’eux. Le mort apparut de nouveau, les lèvres presque normales. Le coupable dut observer une nouvelle semaine de silence. Le mort apparut encore totalement guéri. | |
TC0129 | TE007300 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 102b | Saint Grégoire a sorti l’âme de Trajan des enfers et a délivré du Purgatoire un moine excommunié. |
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TC0131 | TE008853 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 665, 1-2 | CONVERSIONS SUR LA TOMBE DE SAINT PAUL. 1/ Saint Paul apparut à deux soldats qui étaient sur sa tombe. 2/ En l’entendant prêcher ils se convertirent à la foi. | |
TC0131 | TE008098 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 573, 1-4 | UNE ÂME QUI FAISAIT SON PURGATOIRE DANS LA GLACE. 1/ Des pêcheurs pêchèrent un bloc de glace dans la mer en pleine chaleur d’été. 2/ Vu la rareté du fait, ils le portèrent à saint Thibaut de Gubbio qui était leur évêque pour lui rafraîchir un échauffement dont il souffrait aux pieds. 3/ Or c'était un esprit qui faisait son purgatoire dans cette glace pour éteindre en lui les péchés qu’il avait faits en la chaleur de luxure. 4/ Dieu lui remit sa pénitence à la prière du saint évêque. | |
TC0131 | TE008846 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 633, 1-12 | MARTYRE DE SAINT VINCENT. 1/ Saint Vincent fut rôti et grillé pour la foi, comme saint Laurent son cousin. 2/ Il fut mis en prison et on lui bombardait ses blessures avec des mottes de terre et des débris de poterie. 3/ Mais le doux Jésus-Christ lui apparut dans sa prison et lui guérit ses plaies. 4/ Quand ses tourmenteurs virent qu’il n'était pas mort, ils le couchèrent sur un blanc lit pour qu’il reprenne des forces 5/ jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une autre façon de le tourmenter. 6/ Mais le bon saint Vincent agit selon le nom qu’il portait: il les vainquit dans toutes leurs attaques. 7/ Tout comme le champion est vainqueur de son adversaire en le chassant hors des lices et en y demeurant, 8/ de même le bon Vincent demeura dans les lices et entre les bornes de la foi et ils en demeurèrent à l’extérieur. 9/ Ainsi il rendit son âme à Dieu par le martyre comme son vrai champion. 10/ Ses bourreaux jetèrent son corps tout nu aux ordures par mépris; mais Dieu voulut qu’un loup et un corbeau le gardent pour en écarter bêtes et oiseaux. 11/ Saint Vincent apparut à un chrétien et à une chrétienne 12/ pour leur dire de lui donner une sépulture. Ce qu’ils firent pieusement. |
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TC0131 | TE008852 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 664, 1-3 | SAINT PAUL APPARAIT A NERON. 1/ Saint Paul avait dit à Néron qu’il lui apparaîtrait après sa mort. 2/ Il le fit et lui dit: "Néron, Néron, je suis le chevalier du roi qui est toujours vainqueur et ne peut être vaincu. 3/ Convertis-toi à Notre-Seigneur, ou sinon tu mourras dans la honte." Mais cela ne servit à rien pour Néron. |
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TC0131 | TE008311 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 210, 1-10 | VISION MYSTERIEUSE D'UN ECUYER. 1 Les oeuvres et les miracles de Dieu dépassent les limites de notre entendement. 2 Un écuyer se vit en songe traverser un cimetière. 3 Il trouva deux chandeliers qui brûlaient devant deux corps mis en bières. 4 Jugeant qu’ils ne servaient là à rien, il les prit et les mit dans son bagage. 5 L’un de ces morts le poursuivit; quand il passa sous un gibet, un pendu le retint par la tête entre ses jambes et le mort qui le suivait lui donna un coup de couteau dans le coeur. 6 Quand son hôte l’entendit crier, il alla lui demander ce qu’il avait. 7 Il lui raconta tout son rêve sincèrement et devant le prêtre à qui il se confessa. 8 On trouva le couteau dans sa plaie et les chandeliers dans son bagage et on les alluma devant son corps après sa mort. 9 Tout cela se produisit à Cantorbéry, en Angleterre. Les chandeliers y sont encore conservés à l’abbaye saint Thomas et on les montre aux pélerins. 10 Dieu a montré par ce miracle et par d’autres que sa puissance dépasse notre intelligence. |
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TC0131 | TE008065 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 493, 1-6 | L’EVEQUE ET LES FILS QUI RECLAMAIENT. 1/ Les deux fils d’un homme riche reprochaient à leur évêque d’avoir conseillé à leur père de donner son bien aux pauvres 2/ en lui disant que Dieu le lui rendrait au centuple. Ils l’accusaient d’avoir trompé leur père. 3/ Alors l’évêque les conduisit à la tombe de leur père pour qu’avec la permission de Dieu il leur dise s’il avait éte trompé. 4/ Avec la permission de Dieu l’âme du défunt répondit: "Assurément pas, Monseigneur. Car ce que j'ai donné aux pauvres sur votre conseil m'est rendu plus de cent mille fois." 5/ Les fils n'osèrent plus se plaindre de l’évêque, même s’il leur pesait que leur père ait donné tout son bien. 6/ Car il y a pas mal d’enfants à qui il importe peu si leurs père et mère ont à souffrir pourvu qu’ils puissent jouir de l’héritage qui leur reste. |
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TC0131 | TE008100 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 576, 1-6 | HUGUES DE SAINT-VICTOR EN PURGATOIRE. 1/ Dieu permit à Hugues de Saint-Victor d’apparaître à un de ses compagnons 2/ pour lui dire que plusieurs diables lui avaient donné la discipline en purgatoire de manière cruelle parce que durant sa vie il avait appliqué mollement les disciplines de son ordre: 3/ Pour une à laquelle il s’était dérobé les diables lui en donnaient cent en purgatoire. 4/ Comprenons qu’il est avantageux de supporter ici-bas les souffrances pour échapper aux châtiments de l’au-delà; 5/ car elles ne sont pas aussi pénibles et Dieu nous en sait gré: 6/ un jour de souffrance ici-bas vaut un an dans l’au-delà et il augmente nos mérites pour le ciel. | |
TC0131 | TE008854 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 666, 1-3 | APPARITION DE SAINT PIERRE ET DE SAINT PAUL. 1/ Plusieurs personnes qui les connaissaient bien rencontrèrent après leur mort saint Pierre et saint Paul: 2/ Ils passaient par une porte de Rome, portant robes d’or et couronnes royales. 3/ Cette visions provoqua plusieurs conversions. |
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TC0131 | TE008165 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 712, 1-18 | UN ERMITE VOIT SAINT BERNARD ENTRANT AU CIEL. 1/Un évêque de Londres trouvant un ermite dans une solitude lui demanda qui il était. 2/ Il répondit: "J'ai été doyen de la cathédrale de Londres; mais j'ai tout quitté et suis venu ici mener une vie de pénitence pour gagner les honneurs du ciel. 3/ - Hélas, mon père, dit l’évêque, quand vous étiez doyen j'étais votre chapelain 4/ et je le serai encore si nous voulez car je me dessaisirai en votre faveur: vous serez évêque et moi votre chapelain. 5/ - Je vise, dit l’ermite, à conquérir un honneur plus durable. 6/ - Au moins, dit l’évêque, je vous demande, si jamais vous mourez avant moi, de revenir me dire ce que vous aurez trouvé, si Dieu vous le permet. 7/ - Si Dieu le permet, dit l’ermite, je viendrai." 8/ Quand il eut encore vécu au désert vingt-cinq ans, il apparut à l’évêque en grande gloire et lui dit: 9/ "Je suis le pauvre que tu as vu au désert. - Ah, mon père, dit l’évêque, de par Dieu soyez le bienvenu. Qu'avez-vous trouvé dans l’autre monde? 10/- Grâce à Dieu, je suis du nombre des sauvés. - Hélas, dit l’évêque, vous avez déjà passé le ruisseau de la mort et nous autres sommes encore sur la rive; 11/ vous êtes en possession des avantages du paradis et nous en sommes encore à les attendre. 12/ Au moins, puisque vous êtes sauvé, apprenez-nous comment nous le serons. - Vous le serez tous si vous le voulez, répondit l’esprit: 13/ Dieu a créé tous les hommes pour qu’ils soient sauvés s’ils le veulent; mais ils ne le veulent pas tous. 14/ En même temps que moi il en est mort trente mille, sur lesquels nous ne sommes que cinq à être sauvés: trois au purgatoire et deux au paradis. 15/ Les deux qui sont au paradis, c'est un abbé de Bourgogne nommé Bernard de Clairvaux et moi. 16/ Dieu nous a fait à tous deux cette faveur de nous donner paradis sans purgatoire; les trois autres sont au purgatoire et les trente mille moins cinq sont en enfer." 17/ Là-dessus l’esprit quitta l’évêque en le recommandant à Dieu; et l’évêque demeura en larmes. 18/ Nous devons penser qu’il fit ensuite quelqu’effort pour être sauvé. |
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TC0131 | TE008143 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 680, 1-4 | SAINT GERMAIN ET LES BONNES DAMES. 1/ Saint Germain d’Auxerre logeait chez de braves gens et il leur demanda pourquoi ils remettaient la table. 2/ Ils répondirent: "C'est pour que se nourrissent les bonnes créatures." Or il s’agissait de diables, ressemblant à leurs voisins, qui jouaient les invités. 3/ Quand tous furent venus, saint Germain leur interdit de sortir et envoya chercher les voisins à qui ils ressemblaient. On les trouva chez eux, ce qui prouvait la supercherie. 4/ Il chassa les diables. C'est ainsi que Dieu par saint Germain détruisit dans ce pays cette superstition. |
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TC0131 | TE008866 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 686, 1-4 | INVENTION DU CORPS DE SAINT ETIENNE. 1/ Un des compagnons de saint Etienne apparut la nuit à un prêtre par trois fois. 2/ Il le chargea de dire à l’évêque de faire exhumer le corps de saint Etienne et ceux de ses compagnons qui étaient enterrés avec lui. 3/ On trouva son sépulcre plein de roses vermeilles et les autres pleins de roses blanches et de safran. 4/ Dieu montra là qu’il sait assurément honorer ses amis au ciel, puisque sur terre il sait leur faire un tel honneur. |
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TC0131 | TE008654 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 515, 1-3 | LE RICHE QUI APPARUT EN POURCEAU. 1/ L’âme d’un homme riche apparut à sa servante sous l’aspect d’un pourceau. 2/ Il lui dit qu’il faisait ainsi son purgatoire parce qu’elle avait donné aux pauvres la nourriture qu’il lui commandait de donner aux pourceaux: grâce à elle il allait être sauvé. 3/ Il est donc sage de donner aux pauvres puisque cet homme riche fut sauvé à cause de ses restes qu’on donnait aux pauvres sans qu’il le sache. | |
TC0131 | TE008657 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 521, 1-6 | VICTOIRE D'UN ROI AUMONIER. 1/ Il était un roi qui pratiquait beaucoup l’aumône. 2/ Pour le récompenser Dieu envoya son ange vaincre et défaire un roi qui lui faisait la guerre. 3/ Et l’ange était accompagné d’une grande troupe de pauvres défunts. 4/ Quand il vit cette grande troupe, le roi ennemi demanda la paix, alors que jusque là il voulait se battre; et ensuite ils furent bons amis. 5/On peut voir ici les avantages de l’aumône: on mérite son paradis, on augmente sa richesse sur terre et de plus on reçoit aide et protection en divers domaines. 6/ Les gens qui pratiquent l’aumône sont plus rarement que les autres victimes de serviteurs indélicats, de brigands ou d’escrocs. | |
TC0131 | TE008069 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 499, 1-14 | LE TOURNOYEUR ET LE MORT RECONNAISSANT. 1/ Une noble dame, sur le conseil de ses vassaux, fit annoncer une joute pour épouser le vainqueur du tournoi. 2/ Il y vint quantité de nobles chevaliers, et parmi eux un qui se logea chez un cordonnier qui était dans le cercueil. 3/ Le chevalier demanda aux amis du mort pourquoi on ne l’enterrait pas. Ils répondirent qu’il était excommunié. 4/ Le chevalier, ému de pitié, vendit son cheval de joute pour faire absoudre son hôte. 5/ Quand arriva le jour du tournoi, il n'avait pas de cheval. Un marchand lui en fournit un à condition d’avoir la moitié de ce qu’il gagnerait au tournoi. 6/ Or il se comporta si bien qu’il fut le vainqueur du tournoi: aussi la demoiselle l’accepta comme mari. 7/ Quand il voulut se coucher dans son lit avec sa femme, le marchand vint frapper à la porte. 8/ Reçu par le seigneur avant son coucher, il lui dit qu’il voulait partager avec lui tout ce qu’il avait gagné au tournoi sur son cheval. 9/ L’écuyer répondit: "Prenez donc tout ce que vous voudrez et laissez-moi ce qu’il vous plaira." 10/ Quand le marchand l’entendit parler ainsi, il lui dit: "Cher ami, savez-vous qui je suis? - Vous êtes le marchand à qui j'ai acheté le cheval. 11/ - En réalité, cher ami, je suis le cordonnier que vous fîtes absoudre pour l’amour de Dieu en vendant votre cheval. 12/ C'est pourquoi Dieu vous a donné en retour par mon intermédiaire celui que vous avez et il vous en garde une si grande reconnaissance qu’on ne saurait sur terre en faire le compte. Adieu." 13/ Aussitôt il le quitta et l’écuyer demeura avec l’amitié de Dieu et il eut belle femme, beau cheval et grosse fortune. 14/ Il fit si bien son devoir envers Dieu par l’aumône que lui et sa femme aboutirent au port du salut. |
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TC0131 | TE008108 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 601, 1-7 | UN ABBE EN PURGATOIRE POUR NEPOTISME. 1/ Un abbé se mourait. Ses moines le prièrent de désigner son successeur et ils l’accepteraient. 2/ Il leur dit: "Prenez mon neveu: il fera un bon abbé." Ils ne jugèrent pas utile de le refuser, bien qu’il y en eût de plus capables et l’abbé s’en confessa comme d’un péché. 3/ Après sa mort il apparut à son neveu au-dessus d’une fontaine et lui dit qu’il était pour trente ans en purgatoire pour l’avoir fait élire comme abbé. 4/ Le neveu lui demanda s’il avait beaucoup de mal. Il répondit: "Je vais entrer dans cette fontaine; jettes-y deux chandeliers quand j'en serai sorti. Tu sauras ainsi ce que j'ai à souffrir." 5/ Sitôt jetés dans la fontaine, les deux chandeliers, qui étaient de cuivre, fondirent comme du saindoux à la chaleur qu’y avait laissée celui qui souffrait les peines de purgatoire. 6/ Ce malheureux s’en alla en criant: "Maintenant tu as une petite idée de ce que nous les âmes du purgatoire devons supporter. Prie pour nous." 7/ Le neveu pria pour son oncle et devint un saint homme. | |
TC0131 | TE008444 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 316, 1-7 | LA BEGUINE EN PURGATOIRE. 1/ Deux bonnes béguines demeuraient ensemble. 2/ Elles se promirent que la première qui mourrait apparaîtrait à sa compagne. 3/ Elle le fit en effet et vint lui dire: "Compagne, sache que je suis pour deux ans et huit jours dans le feu de purgatoire 4/ parce que je ne racontais pas souvent à toi ni à personne les bonnes paroles que j'avais entendues au sermon". 5/ Et c'était justice. Car il y eut un brave homme qui avait entendu une bonne parole et parce qu’elle était bonne il résolut de ne pas la répéter. 6/ La voix du ciel lui dit: "Aussi longtemps que tu la garderas pour toi, tu n'entendras rien de plus". 7/ C'est aussi raisonnable, car on ne trouve personne qui connaisse autant de sages maximes que ceux qui en parlent volontiers en les enseignant aux autres. | |
TC0131 | TE008122 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 625, 4-8 | SAINT THOMAS ET LES PRETRES IGNORANTS. 4/ Dans un cas semblable il interdit à un prêtre de célébrer parce qu’il ne connaissait que la messe de Requiem. 5/ Mais comme il traversait un cimetière, les morts se levèrent menaçants, armés des outils des métiers qu’ils avaient exercés, et lui dirent: 6/ "Par Cassandre, vous avez eu tort de nous enlever notre chapelain qui priait pour nous." 7/ Saint Thomas leur répondit: "Laissez-moi aller et je vous le rendrai." 8/ Il rendit au prêtre la permission de célébrer et dès lors ces deux prêtres furent ses amis. |
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TC0133 | TE009422 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 9 | A Saint-Pierre-le-Vif de Sens, un laïc, nommé Héribert, avait l’habitude de dormir devant les reliques (sacrariis). Une nuit, il fut réveillé par les lumières des lampes et la présence des saints. Soudain, un homme lui apparut, lui demanda s’il connaissait le martyr Savinien et lui donna un coup violent. On le retrouva à demi-mort le lendemain matin et il mit une année à s’en remettre par la grâce des saints. |
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TC0133 | TE009423 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 10 | L’abbé du monastère Saint-Pierre-le-Vif de Sens confia à un religieux nommé Théobald le soin des reliques. Une nuit, il vit en extase la Vierge et les apôtres devant l’autel, accompagnés de saint Savinien qui se conduisait comme le procurateur du monastère. Le lendemain, il annonça cette vision à ses frères et mourut trois jours plus tard. |
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TC0133 | TE009425 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 12 | Quatre voleurs désirant cambrioler la nuit le monastère Saint-Pierre-le-Vif de Sens s’y cachèrent; cependant survint une foule de saints moines dans le ch?ur durant quatre nuits. Découragés, ils quittèrent le monastère; pris par les juges, ils avouèrent tout cela. | |
TC0133 | TE009414 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 1 | Les gardiens de l’église [de Sens] ont été témoins de manifestations diverses des saints de l’église et les ont rapportées à l’auteur Geoffroy de Courlon. Souvent la nuit, quand tous sont endormis, les gardiens sont réveillés terrorisés par les luminaires qui s’allument seuls et qui éclairent une foule immense, toute vêtue de blanc dans l’église (évêque, clercs, laïcs, enfants). | |
TC0137 | TE012823 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 338 | Un frère qui tenait beaucoup à l’argent apparaît brûlé. Un frère qui tenait beaucoup à l’argent apparaît brûlé à un confrère et lui dit que c'est l’argent qui le brûle et l’autre répondit de le laisser. | |
TC0137 | TE012758 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 273 | Le moine doit mourir avec son habit. Un moine, qui au moment de la mort n’avait pas mis la cuculle, apparaît à son abbé et lui revèle que saint Benoît refuse de l’accueillir jusqu’à ce que, retourné dans son corps, il mette son habit complet. | |
TC0137 | TE012771 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 286 | Le mort aux bains pour expier ses péchés. Un jour un prêtre voulut donner au gardien des bains deux pains, mais celui-ci dit de les donner aux pauvres en échange de ses péchés; il était en effet une âme du purgatoire qui expiait dans le lieu où il avait travaillé durant sa vie. Ainsi le prêtre après avoir prié pour lui ne le revit plus. |
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TC0137 | TE012822 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 337 | Le vol des suffrages. Frère Roman disait qu’il craignait de mourir avec des dettes à l’égard des confrères défunts parce qu’il avait appris qu’un frère mort, ayant des dettes à l’égard des défunts, était apparu, triste et brûlé, à un confrère lui disant qu’il était encore au Purgatoire parce que tous les suffrages lui étaient pris par d’autres défunts. | |
TC0137 | TE012836 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 351 | La confession du clerc et l’absolution de Maître Jourdain. À Paris, un clerc confessa à Maître Jourdain qu’il ne pouvait plus maîtriser l’envie de la chair, et Maître Jourdain lui répondit que l’incontinence ne devait plus le dominer. Après sa mort celui-ci apparut à certains frères et confirma qu’il n’avait plus la tentation de la chair. |
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TC0137 | TE012820 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 335 | La moniale damnée à cause d’un péché non confessé. Une moniale morte apparaît à une consoeur et lui revèle qu’elle est damnée à cause d’un péché que par honte elle n’avait jamais confessé. | |
TC0137 | TE012773 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 288 | Les défunts apprécient les prières des vivants. Un homme qui disait un psaume chaque fois qu’il traversait le cimetière fut sauvé par les morts, qui, en sortant de leurs tombes, firent peur aux ennemis qui le traquaient. | |
TC0137 | TE012772 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 287 | Quatre genres de suffrages conviennent aux défunts. L’évêque de Capoue, Germain, rencontra aux thermes l’esprit du diacre Pascase qui lui demanda de prier pour lui car il était en purgatoire et après quelques jours l’évêque ne le vit plus aux thermes parce qu’il avait expié son péché. | |
TC0137 | TE012819 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 334 | Le fantôme de l’usurier. Un usurier mourut et fut enterré au cimetière de Pomposa. Mais le mort créait la confusion et effrayait les moines. L’abbé demanda à un brigand de Cadigoro d’emporter le corps de l’usurier; en échange il abrogerait son bannissement. Pendant le transport dans la barque, le mort se leva et lutta avec le brigand. Le jour suivant, les moines ne crurent pas le récit jusqu’à ce qu’il constatent la disparition du cadavre de l’usurier. |
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TC0137 | TE012789 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 304 | Un mort assiste à la messe et demande des suffrages. Le prêtre Bellosello de Venise, avant de célébrer la messe au monastère de la Sainte Croix, vit un mort et lui demanda qui il était. L’âme dit qu’il était mort et que son corps gisait dans un tombeau de cette église. Le prêtre demanda de quelle manière il pouvait lui être utile et il lui dit de recommander son âme à Dieu pendant l’élévation. Ensuite il dit à Bellosello de mener une vie sans luxure et sans parjures. Ayant écouté la messe avec grande dévotion, le défunt disparut. |
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TC0137 | TE012776 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 291 | La valeur de la messe pour les morts. Un frère apparaît à son confrère Yves quelques jours après sa mort et lui demande des messes; Yves obtient du Christ sa libération du purgatoire. | |
TC0137 | TE012788 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 303 | La chevauchée des démons. Bartholomé de Tavola était un pécheur rancunier. Une nuit, se servant d’un cheval muet, il faisait des incursions pour tuer traîtreusement ses ennemis. Une nuit il voit une grande armée de personnes déjà mortes guidée par Ezzelino de Romano qui allait à Gardesana près du Lac de Garde pour accueillir un nouveau membre dans leur troupe. Bartholomé s’arrêta pour parler avec Azzo VII, marquis de Ferrare et lui demander de faire partie de leur troupe. Le marquis dit que les chevaux étaient des démons et que les armures étaient enflammées et donna sa lance à Bartholomé pour lui faire sentir combien elle brûlait. Bartholomé, se brûlant la main, retourna chez lui auprès de sa femme. Après avoir raconté les faits, il fit pénitence pour ses péchés. |
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TC0137 | TE012775 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 290 | Le second type de suffrage qui profite aux défunts : l’aumône. Un chevalier, dont l’âme était sortie de son corps et retournée à la vie, raconta qu’il avait vu un lieu fuligineux et sombre avec un fleuve fétide traversé par un pont. Au-delà du pont, au contraire, il y avait des prairies avec des plantes et des fleurs où se tenaient divers groupes de personnes. Pour arriver à ces prairies, il fallait laver ses péchés dans les eaux du fleuve. Il vit un homme, nommé Pierre, torturé pour sa cruauté, puis un pèlerin qui traversa le pont sûr de ses pas parce qu’il avait mené une vie digne. Enfin, il vit un homme nommé Stéphane pour qui, une fois tombé dans le fleuve, commença une lutte entre des hommes noirs et des hommes blonds pour la possession de son âme, cela pour symboliser la lutte entre les péchés de la chair auxquels il s’était adonné et les aumônes qu’il avait toujours données. |
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TC0137 | TE012749 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 264 | A l’heure de la mort, un malade subit un châtiment à cause de ses amis et parents. Sur le point de mourir, un frère obtient de la part du Christ l’absolution et voit la Vierge. Après la mort, il apparaît à un confrère et lui confesse avoir subi un châtiment pour avoir éprouvé de la compassion pour ceux qui pleuraient à son chevet. |
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TC0137 | TE012774 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 289 | Le prêtre qui célébrait chaque jour une messe pour les morts. Un prêtre qui célébrait une messe pour les morts quotidiennement fut accusé devant l’évêque et fut suspendu de son office. Un jour, en traversant un cimetière, des morts apparurent à l’évêque qui lui dirent de célébrer la messe pour eux sous peine de mourir également; l’évêque se mit à son tour à célébrer une messe pour les morts. | |
TC0137 | TE012699 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 214 | Le voleur anglais et le corps du Christ. Un malfaiteur d’Angleterre n’étant pas digne d’être inhumé dans un cimetière consacré, fut enseveli à un demi-mille de la cité. Celui-ci sortait la nuit de sa tombe et allait dans la ville, attaquant les habitants, hurlant et jettant des pierres. Les habitants firent appel à un clerc et lui promirent du froment s’il restait dans l’église près de la tombe du revenant et vérifiait si le mort sortait chaque nuit. Quand le malfaiteur sortit du tombeau, le clerc lui soustrait le cilice et s’enferma dans l’église, mais le mort, cherchant le cilice, commença à humer l’air comme un chien et arriva ainsi à la porte de l’église qu’il dégonda. Le clerc effrayé monta dans le grenier, suivi du mort, et de là, sur le clocher. Enfin, le clerc prit sur l’autel le ciboire et l’hostie. Le matin suivant le diable sortit du corps du malfaiteur qui tomba à terre, en putréfaction. |
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TC0137 | TE012664 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 179 | Le nom de Jésus Christ de Nazareth. Avant d’aller se coucher, une personne faisait chaque fois le signe de la croix car elle croyait éviter de cette manière une mort subite. Toutefois elle mourut brusquement et vu qu’elle était en état de pêché mortel, elle fut portée dans un lieu ténébreux d’où les diables voulaient la porter en enfer. Mais de son corps signé de la croix sortaient des étincelles et des flèches vers les diables, jusqu’à ce qu’un ange la ramèna vivante sur la terre où elle put se confesser et faire pénitence. | |
TC0137 | TE012660 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 175 | De quelle manière les orgueilleux, les avares et les luxurieux sont tourmentés en enfer. Un chevalier irlandais mort resta trois jours en enfer et, retourné à la vie, il raconta ce qu’il avait vu. Un orgueilleux était installé sur un trône incandescent et piqué avec des fourches par les diables; à un avare on versa de l’or et de l’argent bouillant dans la gorge ; à un luxurieux, il fut mis, avec une femme, dans un récipient rempli de souffre bouillant. |
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TC0137 | TE012486 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 24 | Le poète Simonide enterre un cadavre. Le poète Simonide enterre un cadavre trouvé sur la plage; dans une vision il reçoit l’avertissement de ne pas monter sur un navire qui effectivement fait naufrage. | |
TC0137 | TE012651 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 166 | La moniale qui tua son propre fils dans son ventre. Une moniale tombée enceinte se fit avorter et alors qu’elle était sur le point de mourir, elle confessa tous ses pêchés sauf le viol et l’infanticide. Elle apparut morte à ses consoeurs portant dans ses bras un enfant de feu et dit qu’elle était damnée pour pas avoir confessé ce péché. |
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TC0137 | TE012655 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 170 | La vision du charbonnier. Un charbonnier montre au comte de Nevers de quelle manière apparaissent deux esprits, la nuit dans le bois : une femme nue suivie par un chevalier à cheval qui une fois qu’il a attrapé la femme, la perce de son épée. Le comte demande au chevalier ce que signifie tout cela : celui-ci lui répond que c?était la peine qu’ils subissaient tous deux parce que, pour pouvoir être amants, la femme avait tué son propre mari. |
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TC0137 | TE012872 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 387 | L’aumône faite par vanité n’aide pas. Après sa mort, un riche apparaît à sa femme et lui dit qu’il se trouve en enfer. La femme, étonnée, lui demande le motif car il avait été un homme hospitalier et avait toujours fait des aumônes. Le damné dit qu’il les avait faites par vanité et non par vraie charité. | |
TC0137 | TE012643 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 158 | L’échelle de l’enfer. Un brave homme apparaît après sa mort à un religieux au sommet de l’échelle de l’enfer et lui explique que la même condamnation frappe depuis dix générations sa famille à cause d’un ancêtre qui avait volé des biens de l’Eglise. | |
TC0137 | TE012865 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 380 | Un homme qui faisait des aumônes seulement par orgueil et vanité fut damné. En Irlande, un riche, hospitalier et généreux, révèle après sa mort à un ami son statut de damné parce qu’il avait fait des aumônes seulement par orgueil et vanité. |
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TC0137 | TE012816 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 331 | La pénitence faite par les vivants rejouit les morts. Un homme ayant péché fut convaincu par un ami de se rendre avec lui à Rome où il lui fut donnée une pénitence de trois années, mais peu après il mourut. Toutefois avant de mourir, son ami prit la charge de sa pénitence. Après la première année de pénitence, le mort apparut à son ami avec un tiers du corps très blanc et les deux autres tiers noirs; la deuxième année avec deux tiers du corps très blancs et un tiers noir; la troisième année, il apparut tout blanc, le remerciant de sa libération. |
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TC0137 | TE012802 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 317 | Un homme apparaît à sa femme pour demander des suffrages. Un homme de Cesène s’était enrichi par des moyens illicites; avant de mourir, il dit à sa femme combien d’argent elle devait donner aux pauvres pour le salut de son âme. La femme ne fit rien de tout cela. Son mari défunt lui apparut, demandant de faire les suffrages requis parce qu’il était condamné à une grande pénitence. La femme continuant de ne pas écouter son mari, celui-ci apparut faisant trembler la maison. À la troisième apparition la femme et six autres personnes de sa famille moururent. |
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TC0137 | TE012786 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 301 | Un père apparaît après sa mort pour tenter de réconcilier ses fils. Le père de frère Ranucino de Cesena apparaît après sa mort à Martinello et lui dit d’aller voir ses fils pour leur dire de faire la paix; leurs luttes le faisant souffrir de grandes peines. Martinello rapporta ce message aux fils qui, malgré plusieurs apparitions du mort, ne le crurent pas. Au contraire, l’un d’eux se moqua du père. A la fin, les fils moururent. |
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TC0137 | TE012779 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 294 | Un mort apparaît à un ami pour demander des suffrages. Un mort apparaît la nuit à un chevalier qui était couché au lit avec sa femme. Il lui demanda de prier pour lui parce que pour ses péchés il avait sur la poitrine le poids d’une montagne. Il lui annonça que lui aussi serait mort dans deux ans. | |
TC0137 | TE012750 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 265 | Les frères qui meurent dans l’Ordre sont sauvés. Frère Ferdinand apparaît après la mort à un confrère et lui revèle que les frères qui meurent dans l’ordre sont sauvés parce que la Vierge les assiste. |
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TC0137 | TE012778 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 293 | Le quatrième type de suffrage : le jeûne. Dans la région d’Alba un fidèle demanda au légat apostolique une indulgence pour son père et ainsi après un jeûne de quarante jours, l’âme du père lui apparut afin de le remercier pour la libération de son âme. | |
TC0137 | TE012793 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 308 | Le roi Charles, père du roi Robert, fut l’ami de l’Ordre Dominicain. Pendant sa vieillesse, le roi Charles II le Boiteux de Naples attrapa une maladie et on lui conseilla comme cure de coucher avec des jeunes femmes. Après sa mort, il apparut à un vieil homme et lui dit qu’il avait souffert de grandes peines à cause de cette cure, qu’il n’avait pas considérée comme dangereuse pour son âme. Cependant grâce aux mérites des prières des frères dominicains, à qui il avait fait beaucoup de faveurs, il était sauvé. | |
TC0137 | TE012630 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 145 | Un avocat laisse son affaire pour se faire dominicain. Frère Jacques, prieur du couvent des dominicains de Bologne, raconta comment un avocat et un de ses amis avaient fait le pacte réciproque de se rendre visite trente jours après leur mort. L’ un des deux étant mort, l’autre, et une fois le délai passé, il apparut à l’avocat en lui racontant les peines qu’il subissait en purgatoire; il conseilla à l’avocat de fuir le monde et de se refugier dans l’ordre dominicain. |
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TC0137 | TE012791 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 306 | Les prières des confrères libèrent un frère du purgatoire. Un prieur des frères prêcheurs prit dans l’Ordre un jeune et lui enseigna la logique et tous les bons enseignements. Mais celui-ci tomba malade et comme il était à l’agonie, le prieur lui demanda de lui apparaîre après sa mort. Le jeune homme apparut tout en flammes au prieur dans l’église après les matines ; il lui dit qu’il était en purgatoire et lui demanda des suffrages pour son âme. Alors le prieur rassembla tous ses frères pour dire la messe pour les morts durant laquelle le prieur pleurait avec une vraie compassion pour le sort du jeune. La nuit suivante, le jeune homme apparut au prieur, avec quarante hommes et femmes entourés d’une lumière brillante, le remercia pour ce qu’il avait fait car, grâce à lui, il était en train d’aller au paradis. |
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TC0137 | TE012785 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 300 | Un frère prêcheur est sauvé du purgatoire grâce aux prières d’un confrère. Un frère de l’Ordre des prêcheurs étudiait à Paris et priait toujours pour un compagnon mort à Montpellier. Un jour, celui-ci lui apparaît pour lui annoncer que grâce à ses prières il était sauvé de sa peine du purgatoire, qui consistait à rester sur la lune avec la peur de tomber. Le frère parisien lui demanda de saluer la Bienheureuse Vierge. Le mort dit que cela n’était pas possible mais qu’il avait salué saint Dominique, Pierre Martyr et frère Thomas d’Aquin. |
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TC0137 | TE012784 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 299 | Frère François, saint homme pauvre de l’Ordre des prêcheurs de Bologne. Pendant que frère François de Bologne se trouvait à Imola ou à Cesena, se présenta à lui un confère de Bologne lui disant qu’il était mort, que son corps se trouvait dans l’église à Bologne, qu’il n’avait pas souffert les peines du purgatoire mais que son âme ne pourrait monter au ciel qu’une fois le corps enseveli. Aussitôt le frère disparut parce que son corps était en train d’être enseveli. Ensuite, frère François demanda des nouvelles de ce frère au couvent de Bologne et on lui dit qu’il venait à peine de mourir. |
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TC0137 | TE012790 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 305 | Le purgatoire des marins. Le serviteur de certains frères prêcheurs voit une barque qui débarquait des passagers et les reconnaît comme étant des personnes de Chioggia mortes. Il leur demanda ce qu’elles faisaient et elles répondirent que parce qu’elles avaient été des marins, elles accomplissaient leur peine en navigant sur mer. Un des revenants marins demanda de prévenir ses parents à Chioggia pour qu’ils fassent célébrer des suffrages pour son âme. L’une après l’autre, les âmes repartirent en barque et le serviteur s’évanouit de peur. | |
TC0137 | TE012838 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 353 | Un frère carme n’abandonne plus l’Ordre après l’apparition de frère Jourdain. Un frère de l’Ordre des Carmes fut tenté de quitter l’Ordre quand il apprit que Maître Jourdain était mort noyé. Maître Jourdain lui apparut alors en rêve en lui disant de prier Dieu parce que seulement ceux qui le servent seront sauvés. Ainsi le frère ne quitta plus l’Ordre. | |
TC0137 | TE012637 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 152 | La sueur qui brûle. Un étudiant parisien apparaît après la mort à son maître revêtu d’un manteau de parchemin orné de lettres symbolisant la vanité des discours; il explique que les lettres pesaient comme les clochers de Saint-Germain-des-Près de Paris et que le manteau le faisait suer en lui brûlant très fort la peau. Il le prouve à son maître en faisant tomber sur sa main une goutte de sueur qui brûla la main du maître. |
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TC0137 | TE012794 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 309 | Le corps d’un pêcheur finit en enfer ensemble avec son âme. Un frère Mineur, devenu évêque de Porto Gruaro, s’adonna à la luxure. Malade et sur le point de mourir, il refusa de se confesser et fut enseveli dans le couvent des frères Mineurs. Le sacristain, voyant toujours des corbeaux venir picorer sur son tombeau, fit ouvrir la tombe dans laquelle on ne trouva aucune trace du corps. On pensa que l’âme et le corps du mort se trouvaient en enfer. |
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TC0137 | TE012780 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 295 | Un chevalier néglige de respecter les ordres d’un défunt. Pendant qu’il combattait contre les sarrasins, un chevalier de Charlemagne demanda à son beau-frère de vendre son cheval et d’en donner l’argent aux pauvres, au cas où il mourrait à la bataille. Le chevalier meurt, mais le beau-frère garde le cheval pour lui; après huit jours le chevalier lui apparaît en lui reprochant les peines qu’il avait souffert en purgatoire pour le cheval qui n’a pas été vendu. Il lui annonça qu’il sera mort dans la journée et sera condamné aux peines infernales. |
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TC0137 | TE012811 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 326 | Comment un vivant fit pénitence à la place d’un mort. Un femme pécheresse qui s’était vouée au diable, approchant de la mort, fut invitée par son fils à faire pénitence; mais la femme dit que c'était désormais inutile. Toutefois après sa mort le fils confessa les péchés de la mère et fit pénitence pendant sept ans. À la fin, sa mère lui apparut le remerçiant de l’avoir libérée. |
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TC0137 | TE012805 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 320 | Hugues de Saint Victor au purgatoire. Hugues de Saint Victor fut très illustre en sciences et bon dans ses actions mais il n’observait pas une stricte discipline. Avant de mourir, il avait promis à un ami de lui apparaîre après la mort. Il apparut à son ami qui lui demanda où il se trouvait. Hugues répondit qu’il était au paradis mais qu’il avait été au purgatoire où un démon l’avait frappé très fort en disant qu’il l’avait mérité parce qu’il n’avait pas soumis sa chair à une discipline assez dure pendant qu’il était vivant. |
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TC0137 | TE012783 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 298 | Pourquoi la mort est accompagnée d’une grande peur. Un frère mort apparaît à un confrère et lui raconte le moment terrible de sa mort : il a vu des anges et des diables se disputant son âme, pendant que celle-ci, desormais séparée du corps, était suspendue au-dessus du cadavre. | |
TC0137 | TE012769 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 284 | L’efficacité de la messe. Un pêcheur attrapa un morceau de glace grand comme un poisson et le donna à un évêque, qui souffrait de douleurs aux pieds, pour le soulager. Mais sortit de la glace la voix d’un homme qui disait qu’il était une âme condamnée à rester là pour expier ses péchés et dit qu’il pouvait être libéré de cette peine si l’on célébrait trente messes sans interruption pendant trente jours consécutifs. L’évêque décida de célébrer les messes mais le diable, à travers l’apparition d’une armée qui voulait détruire la cité, tenta de détourner l’évêque de sa tâche; celui-ci ne s’arrêta pas et c'est seulement à la fin que l’armée disparut et l’âme fut libérée de sa peine. |
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TC0137 | TE012782 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 297 | Un frère mort demande des suffrages. Un frère mort apparaît à frère Galdino, prieur de Ferrare, durant la vigile du jour des morts et lui demande de prêcher pour que les vivants prient pour les morts. | |
TC0137 | TE012812 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 327 | Celui qui assume une obligation à la place d’une autre personne doit s’acquitter de l’obligation dans cette vie ou dans la vie future. Un moine pécheur est aidé pour achever sa pénitence par un confrère. Ce dernier meurt et apparaît au moine pécheur, se plaignant de souffrir à sa place, parce qu’il n’avait pas fini la part de pénitence qu’il s’était donnée. On fit alors des suffrages et le confrère réapparut, libéré de ses peines. | |
TC0138 | TE019619 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 495 | Un mauvais exécuteur testamentaire est châtié selon l’annonce du revenant. |
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TC0138 | TE019791 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 649 | Procession de moins revenants. | |
TC0138 | TE019878 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 736 | L'eau bénite et les messes pour chasser un revenant. |
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TC0138 | TE020133 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 441A | Un cure non ordonné se fait moine sur l’ordre d'un revenant damné. |
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TC0138 | TE019614 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 490 | L’âme d'un défunt loue les vertus du viatique. |
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TC0139 | TE016050 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 134, pp.92-93 du texte hébreu | Rabbi Akiba rencontra un homme en train de traîner de lourds morceaux de bois. Il lui demanda qui il était. L’homme répondit qu’il était mort et qu’il préparait le bois pour ses propres tourments en enfer. Il avait été dans ce monde un mauvais homme, précépteur d’impôts ,qui accablait les pauvres. De plus, il avait violé une jeune fille déjà promise à un autre le jour de Yom Kippur. Akiba lui demanda s’il pouvait être sauvé. Il répondit que s’il avait un fils qui priait pour lui avec toute la communauté, il pourrait être sauvé. Sa femme attendait un enfant au moment de sa mort, et il ne savait même pas si c’était un garçon ou une fille. Rabbi Akiba fit le chemin jusqu’à la ville où cet homme avait habité et découvrit qu’il avait un fils qui n’était même pas circoncis. Il entreprit de le circoncire et de lui enseigner la Torah, mais le garçon refusait. Rabbi Akiba jeûna alors pendant quarante jours et le Ciel lui accorda de toucher l’âme du garçon. Ce dernier étudia avec lui la Torah et les bénédictions et put les réciter à la synagogue et ainsi sauver son père. |
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TC0140 | TE013766 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XLI, 2. | L’évêque de Capoue, Germain, rencontre aux thermes l’esprit du diacre Paschase qui lui demande de prier pour lui car il souffre en ce lieu les peines du purgatoire. Après quelques jours, l’évêque ne le voit plus aux thermes parce qu’il a expié son péché. |
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TC0142 | TE019096 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 36,2 | Dans le couvent cistercien Salvatorberg, une fillette nommée Marguerite tomba malade après avoir vu un fantôme [cf. DM XII, 36. 1]. Ravie en extase, elle vit la Vierge Marie remettre la couronne à un saint prêtre Steppo, le confesseur des moniales. |
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TC0142 | TE019053 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 64 | À Bonn, comme des écoliers jouaient un soir dans le cloître de l'église Saint-Cassius, ils virent un fantôme sortir d'une tombe et entrer dans une autre. Peu de temps après, un chanoine mourut et fut enterré dans la première tombe. Puis un autre chanoine mourut. On l'enterra dans la deuxième tombe. | |
TC0142 | TE019086 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 26 | Quand Henri, l’abbé de Heisterbach visitait le couvent de Nazareth, il s'endormit après les Matines dans le chœur. Il entendit alors une voix gémissant : c’était l’âme d'une moniale défunte qui était dans les tourments. La moniale, punie pour ne pas avoir observé la chasteté, s’appelait Marie. Comme personne ne priait pour elle, Marie demanda à l’abbé de réciter pour elle au moins un psautier et de dire quelques messes à son intention. Avant qu'il ne pût lui poser plus de questions, l’abbé se réveilla. Touché par les souffrances de Marie, Henri lança une enquête pour la retrouver. Il n'y avait pas de Marie dans le monastère de Nazareth, mais il apprit finalement qu'elle avait été moniale dans l'abbaye bénédictine de Bredehorn, morte huit ans auparavant. Corrompue par un clerc, elle mourut en couches. Elle confessa tout à ses parents mais comme on la croyait damnée, personne n'avait prié pour elle. L’abbé veilla à ce que l’âme de Marie reçût désormais régulièrement des messes et des prières. |
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TC0142 | TE019074 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 15 | Dans l’évêché de Trèves, mourut un chevalier Henri surnommé Nodus qui avait commis plusieurs crimes. Son fantôme apparut de nombreuses fois, en importunant surtout sa fille. Il était impossible de le chasser, ni avec le signe de croix ni avec l’épée. Finalement, on consulta l’évêque de Trèves qui proposa d'asperger la maison de la fille avec l'eau dans laquelle trempait un clou de la Passion. On le fit et le fantôme disparut. |
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TC0142 | TE019076 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 17 | Un prêtre vit un soir un tournoi de revenants qui criaient le nom de Gautier de Milene, un fameux tournoyeur, mort récemment. | |
TC0143 | TE014288 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 125, col. B - p. 126, col. A | Un jeune moine de sainte vie nommé Wilhelm apparut après sa mort à un de ses confrères, lui disant qu’il souffrait beaucoup de ne pas pouvoir voir Dieu. Il lui demanda de dire la collecte de saint Michel pour lui; ce qui fut fait le lendemain et durant sept jours. Lors de l’oraison, Dom Conrad (le prieur de Marienstatt) eut une vision de la Vierge Marie tenant le jeune moine sous son manteau disant sa libération. |
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TC0148 | TE015355 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 963 | UN PÉCHÉ MIS PAR ÉCRIT EST EFFACÉ GRÂCE À SAINT JEAN L’AUMÔNIER. — Une femme avait commis un péché si énorme que la honte l’empêchait de le confesser à qui que ce fût. Elle s’en vint trouver saint Jean l’Aumônier mais la honte ne lui permit pas de lui avouer son péché. Il lui dit alors de l’écrire, de sceller le pli et de le lui apporter. Ce qu’elle fit. Mais le saint qui avait à faire mit le péché scellé dans sa bourse et lui fixa un jour où elle reviendrait pour recevoir sa pénitence. Le saint mourut entre temps et fut enterré. La femme, devenue comme folle, craignait que son péché ne fût découvert et livré à tous. Elle s’en vint sur le tombeau du saint et y pleura pendant trois jours. Le troisième jour, saint Jean et les deux évêques qui reposaient à ses côtés lui apparurent comme sortant de leur tombeau en habits sacerdotaux. Le saint lui remit le pli qu’elle lui avait confié, scellé et intact, lui disant que son péché était remis et détruit: ils n’avaient pas pu supporter une telle inondation de larmes sans sortir vers elles. Puis ils regagnèrent leur tombeau. Elle ouvrit le pli et le trouva tout détruit à l’intérieur. |
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TC0148 | TE015552 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1157 | VISION DE LA GLOIRE CÉLESTE DES CROISÉS MORTS. — Au cours du siège de la place forte d’Archas, apparut à Anselme de Ribemont, alors qu’il veillait, Engand de Saint-Paul, qui avait trouvé la mort au cours de quelque siège. Il rayonnait d’une beauté sans prix. A Anselme qui lui demandait d’où lui venait cette gloire si étonnante, Engand répondit que ceux qui avaient achevé leur vie au service du Christ ne mouraient pas et il lui montra sa demeure céleste. Il ajouta qu’on lui en préparait une bien plus belle pour le lendemain. Anselme convoqua les prêtres, révéla sa vision, se confessa et reçut les derniers sacrements. Alors qu’il mettait en fuite les Turcs, une pierre de quelque baliste l’atteignit mortellement. | |
TC0148 | TE015551 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1156 | APPARITION DE SAINT ANDRÉ PROMETTANT DE L’AIDE AUX CROISÉS. — Saint André apparut audit jeune homme [le Provençal, alias Pierre Barthélemy] et lui dit que les péchés commis après la prise de la ville avaient entraîné persécution et famine. Si les croisés faisaient pénitence, leurs frères défunts combattraient pour eux, luttant contre les neuf dixièmes des Sarrasins, qu’ils écraseraient. Les croisés ne combattraient que contre le reste. Très inférieurs en nombre, les croisés écrasèrent les Turcs et s’emparèrent de leurs biens. Or, ils avaient jeûné, eux et leurs chevaux, pendant huit jours, et beaucoup n’avaient mangé que des herbes, des feuilles ou des racines d’arbres. Ils firent une sortie et reçurent alors une pluie divine qui refit leurs forces et celles de leurs chevaux. De plus, la lance du Christ était sous leurs yeux et les incitait à bien se comporter. | |
TC0148 | TE015670 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1269 | LES TROIS TANTES DE SAINT GRÉGOIRE. — Grégoire [le Grand] avait trois tantes: Tarsilla, Emiliana et Guardiana. Les deux premières étaient dévotes, la troisième ne l’était pas. Tarsilla avait à force de prier des cals aux genoux, comme ceux des chameaux, cals que l’on découvrit à sa mort. Le pape Félix, ancêtre de Grégoire, lui apparut, lui annonçant sa mort. Elle mourut le jour suivant, la veille de Noël. Son corps dégageait une odeur délicieuse. Elle apparut à sa soeur, qui la rejoignit avant l’Epiphanie. Guardiana épousa son intendant. |
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TC0148 | TE015329 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 937 | LES PÈLERINS MORTS SOUTIENNENT LES CROISÉS. — De même, un croisé mort dit à son frère qui désertait que Dieu et les pèlerins morts combattraient aux côtés des croisés. Ces derniers remportèrent la victoire sur les émirs et les Turcs. | |
TC0148 | TE015548 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1153 | LES CROISÉS DÉSERTEURS RAPPELÉS AU COMBAT. — Lors du siège d’Antioche, la famine poussait les croisés à manger les souris, les chiens ou des racines quand un clerc déserta. L’un de ses frères, mort au combat, lui apparut et lui dit de revenir au combat: Jésus avait été apaisé par les prières de sa mère et se montrait bienveillant envers le pénitent. Avec l’aide du Christ et de ses frères, ils vaincraient les Turcs. De même, le Christ apparut à un déserteur et lui dit de retourner se battre et de dire à ses compagnons de faire pénitence. Il combattrait alors à leur côtés. | |
TC0148 | TE015601 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1203 | LES VAUTOURS MANGENT LE C’UR DU PÈRE. — Evalmoradach craignait, à la mort de son père, qu’il ne revînt. Il divisa son coeur en de nombreux morceaux et les donna aux vautours. Son père ne reviendrait pas tant que les vautours ne se réuniraient pas. | |
TC0150 | TE014464 | Frère Robert le Chartreux | Le Chastel Perilleux [Brisson, 1974] : [1] | Une dame de grande renommée rencontre un jour un bel homme qu’elle convoite en son coeur. Honteuse, elle n’ose confesser son péché et mène une vie de pénitence dans l’espoir d’effacer le mal qui la ronge. À sa mort, elle est alors damnée éternellement comme elle le révèla à une sainte personne. |
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TC0150 | TE014455 | Frère Robert le Chartreux | Le Chastel Perilleux [Brisson, 1974] : [2] | Une nonne de noble lignée et d’une grande sainteté se retrouva enceinte de son valet. Pensant qu’elle pouvait effacer son péché en menant une vie très dure et en s’affligeant des pénitences corporelles, elle n’osa le confesser. Elle mourut alors sans avoir confessé son péché et fut maudite à jamais : depuis, elle apparaissait morte à son abbesse, portant dans ses bras un enfant de feu qui lui brûlait le corps et les entrailles et en lui disant qu’elle était damnée pour ne pas avoir confessé son péché. |
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TC0155 | TE016193 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 66 | Un clerc calomniateur apparaît après la mort à son ami et dit être damné à cause de ses médisances. | |
TC0155 | TE016380 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 257 | Un chevalier usurier laisse ses biens en héritage à son fils. Après sa mort, il apparaît la nuit, frappant à la porte de la maison. Terrifié, le fils n'ose pas lui ouvrir. Le matin, le fils trouve des serpents et des crapauds suspendus à la porte. |
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TC0158 | TE016750 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 300 | La vieille maison qu'on disait hantée.– Dans une maison hantée, un homme entre pour passer la nuit; un autre veut y pénétrer à son tour; ils se prennent réciproquement pour un démon et luttent l'un contre l'autre pendant toute la nuit. | |
TC0158 | TE016586 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 145 | L'âme d'un homme mort qui revient caresser son ancien corps.– L'âme d'un homme mort vient caresser ses vieux os pour remercier son corps de lui avoir valu, par sa bonne conduite, une grande félicité dans une vie ultérieure. |
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TC0160 | TE017216 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°33 | A la suite de l’apparition terrifiante d’un défunt élève, (celui-ci est en enfer et endure d’atroces tourments ), expiant au purgatoire son amour excessif du savoir et des discussions profanes, et la vanité qu’il en avait tirée de son vivant, un maître parisien (Serlo) renonce à l’enseignement de la logique et embrasse l’état religieux dans l’ordre de Cîteaux, après avoir reçu de son élève une goutte de sueur qui le brûle et lui transperce la main. | |
TC0161 | TE017740 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 24 | COMMENT L'ÉPOUSE D'UN HOMME, APRÈS QU'ELLE EST MORTE, REPREND SA FIGURE PREMIÈRE ET RENCONTRE SON ANCIEN MARI.– Un gouverneur nouvellement nommé propose à un pauvre servant de l’accompagner et de s’installer dans sa province. Celui-ci accepte et avant de partir, il quitte l’épouse avec laquelle il a habité et partagé sa pauvreté pendant des années. Il se marie avec une autre femme plus aisée. Peu à peu, il s’enrichit dans la province, mais soudain il éprouve l’envie de revoir son épouse d’avant. Après quelques années, la charge du gouverneur étant terminée, l’homme repart vers la capitale et décide de retourner vivre avec elle. Il trouve une maison affreusement délabrée, et se sent soudain très mélancolique. Il pénètre dans la maison et voit son épouse, seule, à l’endroit où elle se tenait jadis. Elle lui parle joyeusement et après de longues conversations, ils se couchent en s’étreignant dans leurs bras et s’endorment. Le matin, le soleil pénètre dans la pièce. L’homme se réveille en sursaut, et voit que celle qu’il étreint dans ses bras est un cadavre complètement desséché. Effrayé, il demande aux habitants de la maison voisine s’ils ont vu la femme d’à côté. Les voisins lui racontent que cette femme, ayant été quittée par son mari, est tombée malade et est morte de chagrin et qu’elle est restée là, car personne n’est venu l’enlever de la maison. L’homme, épouvanté, ne dit rien et s’en retourne. Ainsi l’âme de cette épouse est restée sur place pour rencontrer son mari et s’unir à lui. C’est pourquoi, en pareil cas, il faut s’informer pour éviter de se retrouver avec un fantôme ! |
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TC0161 | TE017734 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIV, 20 | L'ÉPOUSE D'UN HOMME ÉTANT DEVENUE UNE ÂME MAUVAISE, HISTOIRE D'UN MAÎTRE DU YIN ET DU YANG QUI ÉCARTE SA NUISANCE.– Une épouse abandonnée par son mari tombe malade et meurt de chagrin. N’ayant aucun proche, la femme n’est pas enterrée et ses voisins, épouvantés, voient son squelette portant toujours ses cheveux, aperçoivent une lumière bleue et entendent un bruit sourd. Le mari informé de cette affaire, fort effrayé, demande à un maître du Yin et du Yang de l’aider à échapper au danger de l’âme de son épouse. Le maître le conduit à la maison de sa femme et lui demande de monter sur elle comme sur un cheval et de tirer fortement en arrière les cheveux de la morte, et de ne point les lâcher. Le maître sort de la maison et prévient le mari que quelque chose d’effrayant va se produire pendant son absence, mais qu’il doit rester ainsi jusqu’à son retour. Alors vers minuit, la morte se lève, dit que c’est trop lourd et elle part. Plus tard, elle revient, reprend sa place, et cesse de faire du bruit. Le mari totalement effrayé et suivant l’enseignement du maître, n’a pas lâché les cheveux durant tout ce temps. Le maître du Yin et du Yang revient, pratique quelques gestes rituels et repart avec l’homme qui a vécu ensuite longtemps sans que rien ne lui arrive. |
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TC0161 | TE017738 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 10 | COMMENT UNE CHOSE EST VENUE PRENDRE LES LAMPES À HUILE DE LA TERRASSE DU PALAIS DE BIENVEILLANCE ET LONGÉVITÉ.– Dans le palais du souverain d’Engi, une chose vient prendre les lampes à huile de la terrasse chaque nuit vers minuit. Surpris, le souverain se demande comment démasquer cette chose. Le censeur Kintada dit qu’il ne peut l’attraper, mais qu’il est capable de la faire apparaître. Durant la nuit, le censeur se tient caché dans l’ombre, contre une des portes latérales. Il entend un bruit de pas, et il voit les lampes à huile flotter dans l’air en direction de la porte du Palais Méridional. Le censeur se met à courir, et arrivé près de cette porte, il lève son pied et donne un coup avec force et quelque chose touche son pied douloureusement. La chose, tout en faisant déborder les lampes, part en courant dans la direction du sud. Le lendemain, le censeur, voyant l’ongle de son gros orteil ébréché sur lequel se trouve du sang, il retourne à l’endroit où il a donné son coup de pied et voit du sang qui coule en direction de la resserre du palais Méridional. Dans cette resserre, il voit du sang répandu en abondance, sans aucune présence. Depuis ce jour, le souverain accorde une grande admiration à Kintada qui s’est montré très courageux et les lampes à huile n’ont plus jamais été prises. |
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TC0162 | TE017782 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 36 | COMMENT, À INAMINO EN LA PROVINCE DE HARIMA, EST TUÉ UN SANGLIER.– Un voyageur s’arrête dans une cabane pour passer la nuit. Il voit arriver un cortège bruyant de moines et, restant caché, il assiste à un enterrement, à quelques mètres de son abri. Après le départ de l’assemblée, effrayé, il voit quelque chose s’agiter au-dessus de la tombe fraîchement creusée. C’est un homme nu, le corps en feu, s’ébattant pour l’éteindre et courant vers la cabane. L’homme, pensant qu’il a affaire à un démon, se précipite et coupe le démon en deux avec son sabre. Puis il s’enfuit, se cache en attendant le lever du jour, et raconte son histoire aux villageois. Ces derniers l’accompagnent sur les lieux de l’enterrement, où ils ne trouvent aucune tombe, ni stûpa, ni aucune trace de feu. Mais là gît un énorme sanglier éventré. Celui-ci s’est montré stupide et a trouvé la mort en voulant jouer ce tour au voyageur. |
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TC0162 | TE017767 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 43 | COMMENT LE VASSAL DE YORIMITSU, TAIRA NO SUETAKE, RENCONTRE LA FEMME AU BÉBÉ.– Suetake , un guerrier défié par ses compagnons, parie qu’il traversera le gué de Watari, où apparaît une femme qui fait pleurer son bébé et demande qu’on le prenne dans ses bras. Chaque guerrier promet de donner une récompense à Suetake s’il réussit. Suetake dit qu’il plantera une flèche sur l’autre berge comme preuve de sa réussite. Trois jeunes guerriers très curieux suivent Suetake dans la nuit. Ils l’entendent traverser la rivière et croient reconnaître le bruit d’une flèche fichée en terre. Puis pendant que Suetake traverse dans l’autre sens, ils entendent au-milieu de la rivière des pleurs de bébé et la voix d’une femme qui demande qu’on le prenne dans ses bras. Les guerriers épouvantés sentent une odeur de putréfaction qui monte de la rivière. Suetake accepte de porter le bébé qu’il prend sur sa manche, et quand la femme crie de le lui rendre, il refuse et galope vers la rive. Revenu à la salle de garde, il se vante d’avoir réussi à traverser le gué et d’avoir même ramené l’enfant. Mais en ouvrant sa manche il ne trouve que quelques feuilles d’arbre. Suetake , n’accepte aucun cadeau de ses compagnons et dit que chacun serait capable d’accomplir la même chose. Certains disent que cette femme est une renarde à forme humaine, et d’autres, l’âme errante d’une femme morte en couches. |
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TC0162 | TE017772 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 02 | COMMENT LE FANTÔME DU MINISTRE DE GAUCHE KAWARA NO IN NO TÔRU APPARAÎT À L’EMPEREUR RETIRÉ UTANO.– Le ministre de gauche Tôru a habité dans le Kawara no In, une résidence merveilleuse qu’il a créée lui-même. Après sa mort, un de ses descendants offre le palais à l’empereur retiré Utano. Or, un soir, vers minuit, la porte de la chambre de l’empereur s’ouvre, et un homme vêtu d’un costume de cérémonie apparaît. Il dit être le grand ministre Tôru, et que, maître des lieux, il se sent à l’étroit dans le palais depuis que l’empereur s’y est installé. L’empereur, courroucé, répond qu’un héritier lui a fait don de cette demeure, et que ces paroles sont désobligeantes, même venant d’un esprit. Ainsi sermonné, l’esprit se volatilise dans un tourbillon et n’est plus jamais réapparu. | |
TC0162 | TE017758 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 31 | COMMENT LE CONSEILLER D’ÉTAT MIYOSHI NO KIYOTSURA EMMÉNAGE DANS SA NOUVELLE MAISON.– Le conseiller d’Etat du nom de Zen Saishô s’apprête à emménager dans une vieille maison délabrée que l’on dit hantée. N’écoutant pas les mises en garde de ses proches, il part dans sa nouvelle demeure à l’heure du coq (six heures du matin) en n’emportant qu’une fine natte. Il l’étale au milieu de la pièce principale et il fait allumer des lampes. Il renvoie tous ses serviteurs et leur demande de venir le rechercher le lendemain à l’aube. Saishô, resté seul, somnole assis, tourné vers le sud. Vers minuit, il entend des grattements et voit apparaître des visages. Il reste impassible et ceux-ci disparaissent. Puis une cinquantaine de petits êtres montés sur des chevaux passent l’un après l’autre dans la pièce. Saishô les observe sans bouger d’un pouce. Une femme ravissante entre alors à genoux. Mais Saishô ne se laisse pas troubler. Quand l’éventail de la femme lui échappe, il voit un nez éclatant de rouge et d’horribles crocs sortant de sa bouche. Resté imperturbable devant ce spectacle, il voit sous la pâle lueur de la lune de l’aube, un vieil homme sortir des buissons du jardin. Celui-ci tombe à genoux et se prosterne devant Saishô qui lui demande qui il est. Le vieillard lui dit qu’il vient humblement présenter sa plainte, car il trouve très regrettable de voir Saishô occuper cette maison qu’il habite lui-même depuis des années. Saishô se met en colère contre ce vieillard menaçant, et occupant ces lieux de force, dit qu’il a parfaitement le droit d’habiter ici. Le vieillard accepte d’aller s’installer ailleurs, et quand Saishô lui dit de rassembler sa famille et de partir, une cinquantaine de voix acquiescent en même temps que celle du vieillard. Au lever du jour, Saishô repart avec ses domestiques. Depuis, Saishô, homme intelligent et plein de sagesse, a remis la maison en état et il y vit dans la quiétude. |
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TC0162 | TE017770 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXIV, 20 | L’ÉPOUSE D’UN HOMME ÉTANT DEVENUE UNE ÂME MAUVAISE, HISTOIRE DU MAÎTRE DU YIN ET DU YANG QUI A EU RAISON DE SON INFLUENCE NÉFASTE.– Une épouse abandonnée par son mari tombe malade et meurt de chagrin. N’ayant aucun proche, la femme n’est pas enterrée et ses voisins, épouvantés, voient son squelette portant toujours ses cheveux, aperçoivent une lumière bleue et entendent un bruit sourd. Le mari informé de cette affaire, fort effrayé, demande à un maître du Yin et du Yang de l’aider à échapper au danger de l’âme de son épouse. Le maître le conduit à la maison de sa femme et lui demande de monter sur elle comme sur un cheval et de tirer fortement en arrière les cheveux de la morte, et de ne point les lâcher. Le maître sort de la maison et prévient le mari que quelque chose d’effrayant va se produire pendant son absence, mais qu’il doit rester ainsi jusqu’à son retour. Alors vers minuit, la morte se lève, dit que c’est trop lourd et elle part. Plus tard, elle revient, reprend sa place, et cesse de faire du bruit. Le mari totalement effrayé et suivant l’enseignement du maître, n’a pas lâché les cheveux durant tout ce temps. Le maître du Yin et du Yang revient, pratique quelques gestes rituels et repart avec l’homme qui a vécu ensuite longtemps sans que rien ne lui arrive. |
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TC0162 | TE017771 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 27 | COMMENT LE BŒUF DU RÉVÉREND MOINE KÔCHI EST EMPRUNTÉ PAR UNE ÂME.– Au cours d’une traversée, Sadaifu et le nouveau gouverneur de la province périssent lors du naufrage de leur bateau. Le révérend Kôchi, apparenté à Sadaifu attelle son bœuf pour le conduire chez un homme qui désire l’emprunter. Pendant le trajet, à l’entrée d’un pont, une roue de la voiture glisse dans le vide. La voiture tombe et se brise, mais le bœuf a résisté sans bouger d’un pouce. Personne ne perd la vie, car la voiture est vide, et les hommes sont admiratifs devant la force de ce bœuf qui ne s’est pas laissé entraîner dans le vide. Mais ce bœuf, depuis, bien soigné par tous, disparaît soudain. Le révérend Kôchi le fait chercher, sans aucun résultat. Une nuit, il rêve que le défunt Sadaifi est à sa porte. Cet homme explique que depuis sa mort en mer, il va à l’entrée du pont une fois par jour pour y recevoir son châtiment. Et comme son corps pèse très lourd à cause de ses fautes, aucun véhicule ne peut le supporter et il est obligé de marcher à pied. C’est si harassant qu’il a emprunté le bœuf du révérend Kôchi pour le porter. Il lui promet de lui rendre dans cinq jours. Après son réveil, le révérend raconte son rêve à tout le monde et plus personne ne cherche le bœuf qui revient d’un pas paisible le sixième jour. | |
TC0163 | TE018097 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 33. | RENGÉJÔ SE JETTE À L’EAU.– Rengéjô, un ascète fort connu, confie à son ami Tôren, maître de la Loi, son intention de mettre fin à ses jours en se jetant à l’eau. Sentant sa fin de vie proche, il souhaite s’en aller en gardant ses pensées droites et son esprit clair. Tôren tente de dissuader Rengéjô en disant que cet acte est stupide et lui conseille de pratiquer quotidiennement l’invocation au Bouddha. Mais devant l’entêtement de Rengéjô, Tôren se résigne et prend avec lui toutes les dispositions nécessaires. Rengéjô se rend au bord de la Katsura, là où la rivière est profonde, et est englouti dans les eaux après avoir prononcé à voix haute l’invocation. Beaucoup de gens, venus sur la rive, sont emplis d’un sentiment de vénération et d’une immense douleur. Tôren est très attristé par la disparition de son ami. Quelques jours plus tard, celui-ci souffre d’une maladie due à un esprit. Cet esprit lui apparaît et dit qu’il se nomme Rengéjô. Mais Tôren n’en croit rien, car son ami ne peut lui avoir gardé rancune, puisqu’il a éveillé son cœur et a connu une fin admirable. Mais Rengéjô lui explique qu’il a connu une fin lamentable. Au moment où il est entré dans l’eau, il lui est venu un regret, mais il n’a pu renoncer à son projet, devant tous ces gens rassemblés. Il ajoute qu’il a regardé son ami fixement en le suppliant par la pensée de le retenir. Mais ce dernier est resté impassible et l’a encouragé à se hâter d’en finir. Rengéjô se dit engagé dans une voie qui ne mène à rien, et c’est ce regret de dernier moment qui est la cause de sa venue, et qui l’empêche de songer à sa Renaissance. Cette histoire peut servir d’avertissement aux hommes. De tels actes ne sont pas nécessairement dictés par la pureté des intentions, mais parfois par l’orgueil ou l’envie. Désirant renaître dans la terre pure, on décide soudain de passer à l’acte, alors qu’il est extrêmement difficile de garder son esprit droit dans de telles souffrances sans le secours du Bouddha. Certains, particulièrement stupides pensent que la noyade est préférable à l’auto-crémation. Or un ascète raconte qu’il a été sauvé au moment où il coulait et allait mourir. Il ajoute que les souffrances qu’il a endurées quand l’eau a commencé à pénétrer dans sa bouche et son nez sont pareilles aux souffrances de l’enfer. Nous devons arriver à la connaissance par nous-mêmes, en nous recueillant et méditant sur les limites de notre esprit. Si un homme s’isole du monde en gardant crainte pour sa personne et attachement à la vie, il n’est pas assuré de l’assistance du Bouddha. Il faut prendre des dispositions pour pouvoir renoncer, en veillant sur son corps, et faire don de notre personne au Bouddha et parvenir à un état où le cœur ne craint plus rien. Implorer son secours sans avoir démêlé tout cela avec un esprit léger est chose dangereuse. |
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Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
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