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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: ruse | trick | List | astucia | astuzia
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0002 | TE001761 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 9 | Le diable veut apporter la discorde dans un couple. Il se confie à une petite vieille qui lui vient en aide. Elle dit au mari que sa femme et son amant veulent le tuer. Elle dit à la femme que son mari et sa maîtresse veulent la tuer. L’unique solution pour la femme est un philtre avec des poils de la barbe du mari. La nuit quand le mari, feignant de dormir, voit sa femme prendre un couteau et l’approcher de sa gorge, il la bat. La vieille se réjouit de son stratagème. Elle veut être payée par le diable. Mais celui-ci lui tend le denier au bout d’un long bâton, car il craint la ruse de la vieille. Moralité : une mauvaise femme est pire que le diable. | |
TC0002 | TE001759 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 7 | Un mari s’aperçoit dans le noir de la présence d’un homme dans le lit et qui est est train de pénétrer sa femme... Il demande à sa femme de chercher une lampe. Elle affirme être malade. L’homme va chercher la lampe. La femme remplace l’amant par un veau. Quand il revient il la trouve avec un veau. La femme l’insulte, appelle ses parents et se déclare offensée. Le mari s’excuse. | |
TC0002 | TE001758 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 6 | Un jeune désire se marier, mais ne veut pas être trompé. Il s’adresse à un sage. Il lui conseille de construire une tour avec une seule porte et une seule fenêtre. La femme rend ivre son mari pour lui échapper. Ce qui réussit un certain temps. Une nuit il reste sobre. Il s’enferme dans la maison alors que la femme est dehors. La femme menace de se tuer et lance dans le puits une grosse pierre. Le mari se précipite à son aide. La situation s’inverse. La femme accuse son mari d’adultère. Elle passe pour un modèle de vertu. | |
TC0002 | TE001757 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 5 | Un homme se rend à Rome en pèlerinage. Sa femme reste seule. Un homme en est amoureux, se heurte au refus de la femme et tombe malade. Une vieille femme le conseille. Il doit faire jeûner une chienne et la faire pleurer avec un oignon. La vieille explique à la femme que la chienne est sa fille, belle mais trop chaste, qui a refusé l’amour d’un jeune homme. Vénus a prié Jupiter de la transformer en chienne pour la punir. La femme cède à son amoureux. |
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TC0002 | TE001756 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 4 | Un mari, partant en voyage, confie sa femme à sa belle-mère. La femme dépérit. Sa mère comprend pourquoi et fait venir un jeune homme dont sa fille est amoureuse. La mari arrive. La mère explique qu’elle a accueilli quelqu’un qui était pourchassé. Il tient d’ailleurs une épée à la main (que la mère lui a demandé de tenir). Le mari félicite la mère et invite l’amant. | |
TC0002 | TE001755 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 3 | Un homme qui travaille dans ses vignes est blessé à un oeil par un rameau de vigne. Il rentre à la maison plus tôt que prévu. La femme cache l’amant et baise l’oeil valide de son mari qui ne voit ainsi pas l’amant. | |
TC0002 | TE001754 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 2 | Une nuit, une femme, prend l’excuse de se lever du fait de la maladie de la vessie; elle prend un torchon mouillé et un vase de nuit. Elle rejoint son amant. Durant l’acte, elle serre le torchon pour que le mari puisse entendre l’eau couler. Elle laisse l’amant, retourne se coucher et dit être guérie. Le mari s’en réjouit. | |
TC0002 | TE001753 | Adolfus Viennensis | Doligamus : 1 | Un aveugle a une femme qu’il surveille pour éviter d’être trompé. Un jour la femme obtient de pouvoir monter sur un poirier où se trouve déjà son amant. L’aveugle se lamente. Dieu lui rend la vue. Il constate l’adultère. Mais la femme lui dit qu’en rêve quelqu’un lui a demandé d’avoir un rapport sexuel sur la cime d’un arbre pour guérir son mari. Le mari lui en est reconnaissant. | |
TC0001 | TE001547 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 61 | Une nuit dans une forêt, un diable sous l’apparence d’une moniale prédit longue vie à un chevalier de Westphalie. Pour cette raison, il tarde à se confesser sur son lit de mort, jusqu’à ce que son frère réussisse à le convaincre que cette prédiction était une ruse diabolique. Il meurt alors chrétiennement. | |
TC0001 | TE001411 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 38 | Une vieille entremetteuse, qui vendait les faveurs d’une jeune femme qu’elle faisait passer pour vierge, est emportée par les diables. A cette vue, la jeune femme se convertit. | |
TC0001 | TE001353 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 3 | Le petit Achaz évite le contact de l’argent et de l’or. Son père reçoit des marchands qui, très étonnés de voir l’enfant porter l’habit franciscain, cachent de l’argent au fond d’un verre de vin qu’ils lui donnent à boire. Découvrant l’argent, l’enfant horrifié s’évanouit; il est réconforté par un prêtre. | |
TC0001 | TE001244 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 39-40 | Au cours d’une campagne de réconciliation, un diable prend la forme du compagnon de Thomas de Cantimpré, pour semer le trouble, notamment le jour de Pâques et le mercredi suivant, jour de la confrontation. Les deux dominicains réussissent à surmonter les embûches du démon. | |
TC0001 | TE001242 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 37 | Un religieux dominicain chasse brutalement du dortoir un démon apparu sous la forme d’une femme venue le tenter dans son lit. | |
TC0001 | TE001241 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 35 | Le diable égare deux frères voyageurs. | |
TC0001 | TE001231 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 21 | En Flandres, les démons avaient substitué un faux cadavre à celui de la soeur d’un homme. Il dévoile la tromperie démoniaque et découpe le double merveilleux en morceaux. Devant la stupéfaction de ses amis, il leur explique la supercherie. | |
TC0003 | TE001655 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63(7) | Un pécheur se confesse au démon qui a l’apparence d’un prêtre. Après sa mort, les anges obtiennent que son âme retourne dans son corps pour se confesser. Ensuite, il meurt en paix. | |
TC0003 | TE001621 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 47 | Par les rêves, le diable fait croire aux hommes à des gains importants et à une longue vie. Cependant il les emporte en enfer. | |
TC0003 | TE001622 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 48(1) | Un convers est trompé par le diable qui lui annonce dans un songe qu’il deviendra évêque; ayant pris des vêtements et un cheval pour recevoir son investiture, il est pendu comme voleur. | |
TC0003 | TE001600 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 30(2) | Un Chrétien qui devait de l’argent à un Juif, cache les pièces dans un bâton qu’il fait tenir au Juif en lui disant qu’il lui a rendu ce qu’il lui devait. Peu après, ce dernier est tué par un char. |
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TC0004 | TE002760 | Jordanus de Pisis | Esempi : 127 | Les astrologues bernés. Des évadés se cachent dans de grands récipients remplis d’eau; leurs poursuivants, incités par les astrologues à les chercher dans les eaux, les poursuivent le long du fleuve. | |
TC0004 | TE002825 | Jordanus de Pisis | Esempi : 180 | Le négoce : les paroles à double sens. Les marchands prononcent des paroles à double sens, qui sont plus frauduleuses que les mensonges eux-mêmes. | |
TC0004 | TE002824 | Jordanus de Pisis | Esempi : 179 | Ménestrels et prestidigitateurs. Certains magiciens sont mauvais, car leurs jeux sont oeuvres du diable qui produit dans les yeux des humeurs capables de faire apparaître des choses inexistantes. | |
TC0004 | TE002705 | Jordanus de Pisis | Esempi : 77 | Des faux miracles rapportés dans la légende de saint Bartholomée. Les idoles trompent quand elles paraissent réaliser des miracles, car elles ne font que délivrer de souffrances qu’elles avaient elles-mêmes provoquées. | |
TC0004 | TE002699 | Jordanus de Pisis | Esempi : 71 | Saint Nicolas et le juif trompé. Un marchand trompe son créancier, un juif, en lui restituant l’argent caché dans un bâton creux; Dieu le punit comme parjure. | |
TC0004 | TE002719 | Jordanus de Pisis | Esempi : 89 | L’aumône gaspillée. Un seigneur donne par piété un habit à un faux pauvre. Informé de la duperie, le seigneur ne se désole pas et dit que cela n'a pas pu lui enlever la vertu de la piété, mais seulement un habit. | |
TC0004 | TE002813 | Jordanus de Pisis | Esempi : 170 | Fourberie et fausseté des marchands. Les marchands, bien qu’ils utilisent les séchoirs pour allonger les étoffes, menacent d’excommunication les ouvriers. | |
TC0004 | TE002817 | Jordanus de Pisis | Esempi : 174 | Corruption des métiers à Florence. Les moeurs sont telles qu’il est impossible de pratiquer les métiers de manière honnête; Giordano n'arrive pas à trouver un métier honnête. | |
TC0006 | TE003385 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 39 (4) | A Paris, l’évêque Maurice de Sully, affaibli par l’âge, ne pouvait plus rien avaler. Sentant sa mort imminente, il demanda qu’on lui donnât le viatique. Les chanoines de Saint-Victor de Paris lui apportèrent une hostie non consacrée, n'osant pas lui administrer l’eucharistie puisqu’il ne pouvait rien goûter. Mais lui s’aperçut, grâce à une inspiration divine, de ce qu’ils avaient fait dans une pieuse intention. " Ce n'est pas là, dit-il, mon Sauveur que j'avais demandé avec le plus grand désir. " Etonnés, ils lui apportèrent le corps du Christ. Percevant alors la présence du Christ, l’évêque toucha seulement des lèvres l’hostie, la baisant avec larme et dévotion, et c'est ainsi qu’il rendit dans la paix son âme au Seigneur. |
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TC0006 | TE003386 | Jacobus Vitriacensis | Historia occidentalis : 39 (5) | Marie (d’Oignies) de Nivelles en Brabant, vivait près de l’église d’Oignies tenue par des chanoines réguliers. Malade durant quarante jours elle n'avait absolument rien pu manger, mais recevait presque tous les jours le corps du Christ sans aucune difficulté et avec joie. Le prieur du lieu voulut éprouver si elle ne pouvait pas prendre d’aliment corporel : en ma présence et à l’insu de cette sainte femme, il lui apporta une hostie non consacrée. Après l’avoir touché du bout des lèvres, elle poussa un cri et rejeta de sa bouche avec abomination ce pain matériel. Elle n'eut pas de repos tant qu’elle n'eut pas lavé à plusieurs reprises ses lèvres et sa bouche à l’eau froide. | |
TC0008 | TE002562 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 9F | Un vieillard aveugle fait faire ses courses par son fils. Un jeune voisin en profite pour imiter par la voix ce fils et obtenir des cadeaux. | |
TC0008 | TE002550 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 2 | Les deux commerçants : l’un vendant de bonnes épices, l’autre, séducteur et trompeur, des poisons. | |
TC0008 | TE002551 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 3 | Dieu s’adresse au porteur de discordes | |
TC0008 | TE002586 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 23 | Avarice, prenant trois de ses filles (vol, rapine et fraude), entre dans le camp de Libéralité et fait un discours pour corrompre ses soldats. Libéralité survient et chasse avarice. Libéralité fait recevoir un avare par l’un de ses voisins, avec mission de s’occuper de lui. L’avare s’aperçoit que sa fortune est alors superflue et abandonne son vice. | |
TC0008 | TE002584 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 21 | Des gens en proie à l’acédie sont réveillés par un récit. En voici un : discussion entre fourberie et simplicité; la première est confondue. | |
TC0010 | TE000952 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D313 | La bonne apparence d’honnêteté suffit à dissuader le séducteur. Des gens étaient assiégés dans un château, l’un d’eux eut l’idée de revêtir d’armures les cadavres de ceux qui étaient morts de faim, et de les placer sur les remparts. Leurs assaillants les crurent vivants et s’enfuirent. | |
TC0011 | TE003030 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 90a-b | Il ne suffit pas qu’un faussaire n'écrive plus pour effacer son péché; il doit détruire le faux par les larmes de la contrition. De même pour le blasphémateur et pour celui qui n'a pas réglé ses dettes. | |
TC0011 | TE003025 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 88a (1) | L’adulateur est comme le scorpion qui, vu de face semble applaudir, mais qui pique avec sa queue. | |
TC0011 | TE003027 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 88a (3) | Les adulateurs sont comme les sirènes qui , par leurs chants, endorment les marins et les conduisent au naufrage. Seuls les marins avertis se bouchent les oreilles. | |
TC0011 | TE003026 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 88a (2) | Les adulateurs sont comme les abeilles qui portent du miel dans leur bouche, mais qui piquent avec leur postérieur. | |
TC0011 | TE003155 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 181a | Comment reconnaître un bon ange d’un mauvais ange ? | |
TC0011 | TE003106 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 139a-b | La beauté de la femme est comme un charbon ardent, une épée à double tranchant et une pomme véreuse. Elle ne trompe pas les sages, mais les hommes qui vivent puérilement. | |
TC0020 | TE003669 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 144 | En mettant le feu à son arbre, le renard tue les petits de l’aigle qui lui avait enlevé son petit. | |
TC0020 | TE003536 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 11 | Les mauvais archidiacres sont comme le fou qui plaça un chat pour dévore le rat mais qui dévora aussi le fromage qu’on voulait protéger. | |
TC0020 | TE003534 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 9 | Une coutume dans une certaine ville consistait à élire les rois pour un an qu’on exilait ensuite; l’un d’eux se montra prévoyant en envoyant des richesses et des serviteurs vers le lieu de son exil. | |
TC0020 | TE003722 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 197 | Un prêtre cupide refuse à un jeune homme d’enterrer le corps de sa mère sans être rémunéré. Le fils met alors le cadavre dans un sac et l’apporte au prêtre, prétendant qu’il s’agit d’un sac rempli de pelotes de fils à tisser. En ouvrant le sac, les jambes de la mère se déplient et le prêtre reçoit un coup. Terrorisé, il accepte d’enterrer le corps. |
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TC0020 | TE003681 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 156 | Un mouton, une chèvre et une jument qui s’étaient associés à un lion pour chasser un cerf, se partagent la dépouille de l’animal. Le lion revendique la totalité des parts: la première est due à sa dignité royale, la seconde à sa bonne expérience de chasseur. Il déclare ensuite que celui qui oserait prendre la troisième part serait considéré comme son ennemi. Il vaut donc mieux éviter la compagnie des méchants et des puissants. |
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TC0020 | TE014316 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 273bis | Les danseuses sont comparées à l’instrument utilisé pour attraper les cailles et que l’on appelle en français " quaillers" . | |
TC0020 | TE003723 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 198 | Un bon prêtre découvre qu’un paysan avare lui a donné une fausse pièce. A Pâques, le prêtre place la pièce dans la bouche du paysan en guise d’hostie. Après la messe, le paysan se confesse au prêtre et reçoit l’hostie. |
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TC0020 | TE003690 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 165 | Un renard convie une cigogne à un repas et lui sert de la nourriture liquide ; la cigogne retourne l’invitation et sert la nourriture dans un vase. | |
TC0020 | TE003532 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 7 | La tigresse cherchant ses petits est retardée par les miroirs que les chasseurs laissent sur leur piste. |
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TC0020 | TE003718 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 193 | Un maréchal-ferrant avait l’habitude de blesser en secret les pieds des chevaux des pèlerins et des gens de passage; puis il les faisait racheter par un intermédiaire pour une modique somme quand ils ne pouvaient plus marcher. Une fois guéris, il les revendait plus cher. chaque denier malhonnêtement acquis lui sera compté en enfer. | |
TC0020 | TE003678 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 153 | Lors d’une guerre entre les oiseaux et les quadrupèdes, une chauve-souris prétend tantôt être un oiseau, tantôt une bête, selon le camp qui gagne. Alors, les oiseaux la plument et lui interdisent de voler, sauf la nuit. |
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TC0020 | TE003540 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 15 | Un âne, voulant suivre l’exemple des chiens de son maitre, se montre prévenant envers ce dernier; mais si les chiens sont récompensés par le maître, l’âne, lui, est puni. | |
TC0020 | TE003554 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 29 | La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf. | |
TC0020 | TE003756 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 231 | Une femme enivre son mari au point qu’il semble mort; elle le confie au monastère voisin avec la promesse d’une grande partie de ses biens. Le lendemain, à son réveil, l’homme se retrouve tondu et en vêtement monastique et décide d’y rester afin de ne pas se voir accuser d’apostasie. | |
TC0020 | TE003757 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 232 | Une veuve, matrone d’Ephèse, se lamentant jour et nuit sur la tombe de son défunt époux, se laisse consoler par un chevalier chargé par le roi de garder une potence à proximité du cimetière. Il jure à la veuve de l’épouser si elle place le corps de son mari sur la potence où fut subtilisé le cadavre d’un condamné qu’il était chargé de garder. Ce récit illustre l’inconstance des femmes. |
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TC0020 | TE003755 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 230 | Pour tromper un mari jaloux, une femme adultère se laisse tomber dans la boue devant la maison de son amant : elle s’y retire pour se laver. | |
TC0020 | TE003783 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 258 | Un cheval est dressé par un bouffon à s’agenouiller aux mots " Fléchissons les genoux" , et reste dans cette posture jusqu’à ce qu’on lui dise " Debout" . Lorsque des acheteurs potentiels sont des clercs ou des moines, le dresseur, attendant que le cheval marche dans une flaque de boue, lui crie " Fléchissons les genoux" , mais ne donne pas l’ordre de se relever. | |
TC0020 | TE003591 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 66 | Un homme pauvre perd sa joie et ses chansons dès lors qu’il trouve de l’argent caché par son riche voisin jaloux de son bonheur. Quand il comprend la ruse de son voisin, il maudit cet argent et le rend à son propriétaire. | |
TC0020 | TE003546 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 21 | Fable du loup léchant le joug du boeuf à la surprise du bouvier, ignorant qu’il s’agit d’une ruse pour étrangler le boeuf. | |
TC0020 | TE003750 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 225 | Un paysan ivre bat sa femme avec le coutre de sa charrue caché dans un sac ; plaidant qu’il ne l’a frappée qu’avec un sac, il est acquitté par le juge. |
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TC0020 | TE003803 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 278 | Un homme qui a fait voeu de ne manger de la viande qu’avec des hôtes multiplie les invitations. De la même manière, des moines à qui seul le gibier est permis tuent leurs porcs : pour détourner la règle, ils font courir des chiens après leurs porcs afin de simuler une partie de chasse. |
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TC0020 | TE003817 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 292 | Le blaireau est très propre et ne supporte pas les odeurs fétides. Le renard empuantit le terrier du blaireau, et en prend ainsi possession. | |
TC0020 | TE003802 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 277 | Un homme et sa femme font la promesse de ne plus boire de vin, excepté les jours de marché, ou s’ils concluent une affaire. Après quelques jours d’abstinence, le mari vend à son épouse leur âne, et le lendemain, la femme revend l’âne au mari; ainsi, ils peuvent recommencer à boire du vin. |
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TC0020 | TE003779 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 254 | Deux boiteux, qui s’étaient rendus au tombeau d’un saint et déçus de ne pas avoir été guéris, perturbent l’office dans l’église; un prêtre leur propose alors de brûler le plus handicapé d’entre eux afin de soigner les autres avec ses cendres : ils s’enfuient sans l’aide de béquilles. |
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TC0020 | TE003553 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 28 | Le rossignol capturé par l’oiseleur échange sa liberté contre trois conseils : ne cherche jamais à obtenir ce que tu ne peux avoir, ne t’afflige jamais des choses perdues que tu ne peux récupérer et ne fais jamais confiance aux paroles qu’il ne faut pas croire. |
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TC0020 | TE003592 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 67 | Un jongleur reçu chichement dans une abbaye, loue devant l’abbé avare le somptueux traitement qui lui a été procuré durant son séjour. L’abbé réprimande alors le moine qui était en charge du jongleur pour sa supposée largesse. | |
TC0020 | TE003545 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 20 | Un paysan qui portait un agneau au marché est berné par cinq voleurs (20a). La mésange se joue du renard qui lui annonçait la paix (20b). |
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TC0020 | TE003753 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 228 | Une femme curieuse et désobéissante met ses doigts dans un trou, dans lequel son mari a caché des clous pointus. Par ce stratagème, elle devient obéissante. |
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TC0020 | TE003828 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 303 | Un mourant se confesse au diable déguisé en prêtre, en le suppliant de ne révéler ses péchés à aucun autre prêtre. Après sa mort, le diable réclame son âme au prétexte qu’il ne s’est pas confessé à un prêtre, mais un ange intervient en sa faveur et Dieu autorise l’âme à retourner dans le corps afin de se confesser à un véritable prêtre. |
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TC0020 | TE003829 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 304 | Les hypocrites et les hérétiques sont comme le renard qui sort sa langue et prétend être mort. Les oiseaux l’approchent pour manger sa langue et se font manger par le renard. | |
TC0020 | TE003587 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 62 | Un brigand, à qui l’on propose de choisir l’arbre auquel il sera pendu, n’en trouve aucun de convenable. | |
TC0020 | TE003824 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 299 | Durant l’absolution, un pénitent, tout en se frappant la poitrine, vole la bourse du prêtre. | |
TC0020 | TE003616 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 91 | Fable du corbeau et du renard. | |
TC0020 | TE003776 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 251 | Un mari trompé surprend sa femme au lit avec son amant. Son épouse court chercher l’aide d’une veille femme qui le persuade qu’il a vu double. | |
TC0020 | TE003762 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 237 | Un homme bat son épouse car elle ne cesse de le contredire. Pour se venger, la femme fait croire aux serviteurs d’un roi malade que son époux est un excellent médecin qui cache son talent et refuse de soigner à moins d’être battu. |
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TC0020 | TE003789 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 264 | Une diseuse de bonne aventure envoie des espions pour obtenir des informations sur ses futurs clients; c’est ainsi que dans une ville, elle apprend à une femme que son fils, effectivement étudiant à Paris, deviendra évêque. Cette femme lui donne sa propre chemise en paiement de cette fausse prophétie. | |
TC0020 | TE003560 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 35 | En Lotharingie, un juge injuste convoque l’accusé dans un lieu au nom équivoque afin de pouvoir dire qu’il ne s’est pas présenté là où il fallait. | |
TC0020 | TE003760 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 235 | Constamment interrogé par sa femme au sujet des secrets du sénat, son mari lui fait croire que les sénateurs envisagent d’instaurer la polygamie. Aussitôt, la femme se précipite au Sénat pour exiger la polyandrie. | |
TC0020 | TE003775 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 250 | Une vieille femme utilise un stratagème pour éveiller l’amour chez une vierge. Elle demande au jeune prétendant de dire à cette jeune fille qu’il est malade d’amour pour elle. La vieille se rend chez la vierge avec sa petite chienne qui pleurt et prétend que le jeune homme, malade, a été transformé en chienne, avec la permission de Dieu car la jeune fille a refusé de lui donner son amour. Craignant de subir la même métamorphose, cette dernière accepte cette relation amoureuse. | |
TC0020 | TE003765 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 240 | Une femme honnête loge aux latrines un prêtre qui voyageait avec sa concubine, déclarant que c’est l’endroit qui leur convient le mieux. Pleins de confusion, ils quittent la maison. | |
TC0020 | TE003837 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 312 | Des marins transportant des pèlerins les affament, les abandonnent sur une île déserte, ou encore les vendent comme esclave aux Sarrasins (312a). Jacques de Vitry a vu des marins engagés à la condition de ne rien payer si le bâteau coulait en mer. Approchant de leur destination, ils coulent l’embarcation et s’échappent sur des canots, emportant les biens des pèlerins, qui, restés à bords, meurent noyés (312b). |
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TC0020 | TE003558 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 33 | Un renard, poussé par la curiosité, veut connaître le lignage d’un mulet. Celui-ci l’invite alors à regarder sous son sabot l’inscription mentionnant son lignage. Le renard reçoit un coup de sabot. | |
TC0020 | TE003835 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 310 | Un tavernier renverse le vin de son client (un pèlerin) afin qu’il lui en achète davantage, et lui dit que le vin renversé lui portera bonheur. Pour se venger, le client enlève le fausset du tonneau afin que le vin s’en échappe et console le tavernier avec la même excuse. | |
TC0020 | TE003834 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 309 | Un vendeur de chevaux fait des déclarations ambivalentes au sujet des chevaux qu’il vend. Si le cheval évolue mal, il dit qu’il avait prévenu de ne pas l’acheter et si le cheval se révèle être bon, il affirme avoir bien conseillé de l’acheter. | |
TC0020 | TE003773 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 248 | Une femme adultère feignant auprès de son mari d’être malade, s’enferme dans sa chambre et attend son amant. Ce dernier lui réclamant une preuve de son amour, elle décide de lui apporter les meilleures dents de son mari. Pour les obtenir, elle prétend être incommodée par son haleine fétide, et conseille à son mari de retirer la dent dont provient l’odeur. Le mari s’arrache alors les dents gâtées et les dents saines. |
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TC0020 | TE003571 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 46 | Un truand, qui se faisait moine pour voler, se convertit. | |
TC0020 | TE003729 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 204 | Un serviteur paresseux trouve des excuses pour ne pas travailler. | |
TC0020 | TE003717 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 192 | Certains trichent sur le poids de l’or en y adjoignant du vif-argent. | |
TC0020 | TE003688 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 163 | Un Chrétien vend des vivres avariés à des pèlerins d’Acre. Capturé par les Sarrasins, il est mené devant le sultan, auprès de qui il implore sa relaxe, arguant que grâce à sa viande et son poisson avariés, plus d’une centaine de pèlerins meurent chaque année. |
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TC0020 | TE003677 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 152 | Beaucoup de trompeurs sont trompés eux-mêmes. Un lion qui voulait dévorer un cheval se fait passer pour un médecin. Le cheval prétend alors avoir une épine dans le sabot. Le lion se penche pour extraire l’épine, et reçoit un coup de sabot. | |
TC0020 | TE003676 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 151 | Par la bouche d’un homme, un démon prêche la vérité; sachant que les auditeurs ne suivront pas ses préceptes, ils seront encore plus coupables. | |
TC0020 | TE003699 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 174 | Un renard persuade un loup amaigri par le jeûne de le suivre dans un garde-manger muni d’une ouverture étroite. Le loup mange au point de ne plus pouvoir sortir du garde-manger. Et de même, l’usurier mourant laisse la peau des richesses. |
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TC0021 | TE004115 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 184 | Saint Nicolas punit le serment trop habile d’un chrétien qui avait caché l’argent de sa dette (à un juif) dans un bâton creux. | |
TC0024 | TE004385 | : 1, 14 | Un paysan, tout en regrettant d'avoir pris la croix, simula la cécité pour obtenir la dispense de son serment. Dieu le punit par une cécité permanente. | ||
TC0028 | TE005048 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 61 §8, p. 810 | Un avare avait caché son argent derrière une pierre, sur laquelle il avait écrit : « Hic sunt » (Ils sont ici). Son compagnon trouva l’argent, s’en empara, et remit la pierre en place avec : l’inscription : « Hic non sunt » (Ils n’y sont plus). | |
TC0029 | TE005211 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : G. Le dit du povre chevalier, p. 62-67 | Préambule (v. 1-8). ~ Un riche chevalier, plein de vices, est réduit à la misère par sa propre faute; il a une femme pieuse et vertueuse (v. 9-20). Parti de chez lui, il rencontre le diable qui lui demande pourquoi il est si triste. Ayant appris la cause de son chagrin, Satan lui propose un pacte : il donnera au chevalier de grandes richesses, et celui ci s’engagera à lui amener sa femme dans un délai convenu; le chevalier accepte les conditions sans hésiter (v. 21-40). Il retourne à la maison et trouve les richesses promises (v. 41-48). Le jour fixé pour la remise de la femme s’approche, et le chevalier s’afflige et pleure pendant toute la nuit qui précède le départ. La femme apprend la cause de cette tristesse, et décide elle même d’accompagner son mari chez le diable (v. 49-68). Le lendemain matin, ils partent pour le rendez vous; ils passent devant une chapelle, et la femme y entre afin de faire une dernière prière à Notre Dame (v. 69-72). Pendant qu’elle prie, la Vierge Marie se substitue à elle et continue la route avec le chevalier, qui ne se doute de rien (v. 93-104). Ils arrivent à l’endroit où les attend le diable, qui se met violemment en colère quand il reconnaît la Mère de Dieu (v. 105-20). Celle ci raccompagne le chevalier à la chapelle où il retrouve sa femme (v. 121¬32). Notre Dame remonte au ciel, et le chevalier raconte à son épouse ce qui s’est passé. Ils tirent la morale du miracle (v. 133-52). ~ Conclusion (v. 153 56). Prière (v. I57 60). |
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TC0029 | TE005215 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : K. Le dit du cordouanier, p. 93-98 | Préambule (v. 1-18). ~ Un cordonnier a une femme très pieuse qui se rend tous les jours à l’église prier devant l’image de la Vierge (v. 19-28). Le diable, très mécontent de cet état des choses, fait croire au mari que sa femme le trompe avec le curé; le cordonnier la punit sévèrement (v. 29-52). Le diable revient et l’engage à tendre un piège à l’épouse pour voir si elle se rend à l’église chaque fois qu’il est absent; elle y va effectivement, et sur le conseil du diable, le mari la tue devant l’autel. Sur ce, il se pend, toujours avec l’aide de Satan qui espère obtenir son âme (v. 53-112). Mais Notre Dame ressuscite la bourgeoise qui sauve son mari à la dernière minute. Le diable s’enfuit bredouille (v. 113 30) ~ Conclusion (v. 137 48). Prière (v. 149 52). |
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TC0030 | TE005344 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 24 | Les poules refusent de laisser entrer le renard dans le poulailler. Le renard leur dit qu’il a froid et faim. S’il meurt, Dieu les punira. Prises de pitié, les poules lui ouvrent et sont dévorées. | |
TC0030 | TE005378 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 53,2 | L’homme, pour attraper la souris, dépose du fromage sur la souricière. | |
TC0030 | TE005345 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 25 | Un renard, ne pouvant capturer les brebis, revêt une peau de brebis et les dévore. | |
TC0030 | TE005351 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 31 | L’aigle a mal aux yeux. Le corbeau lui pose un cataplasme qui le rend aveugle. Il mange ensuite les petits aiglons. |
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TC0030 | TE005384 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 58 | Le loup défie le lièvre. Le lièvre accepte et se met à courir, épuisant ainsi le loup rapidement. | |
TC0030 | TE005346 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 26 | Un comte a pour habitude de détrousser les marchands. Ceux-ci décident de se défendre. Le comte et les siens se déguisent alors en cisterciens. Les marchands, sans méfiance, se font prendre et tuer. |
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TC0030 | TE005382 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 56,2 | Un abbé capture une puce. Il veut la tuer. La puce réclame le droit de dire une dernière confession. L’abbé accepte. Il ouvre sa main et la puce disparaît. | |
TC0030 | TE005341 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 22 | Les ânes revêtent la peau d’un lion pour faire peur à leur maître. Celui-ci les reconnaît à leur cris, à leur queue et à leur pattes. Ils sont punis. | |
TC0030 | TE005333 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 14 | Le renard tombe dans un puits. Il demande au loup de venir le rejoindre, en utilisant un seau. En descendant, le loup permet au renard de remonter jusqu’à la terre ferme. | |
TC0030 | TE005327 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 9 | Un chat ne parvient pas à attraper une souris. Il se déguise en moine. La souris, qui croit en sa conversion, s’approche et se fait prendre. | |
TC0030 | TE005332 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 13 | L’hydre ou serpent d’eau se cache dans la boue, pénètre dans la bouche du crocodile, lui mord le coeur et le tue. | |
TC0030 | TE005338 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 19 | Un loup est accueilli par les moines dans un monastère. On le tonsure et on lui donne l’habit. Au lieu de dire Pater Noster, il dit agneau ou mouton. | |
TC0030 | TE005363 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 40 | Un renard se vante de ses ruses. Le chat n'en connaît qu’une: fuir quand il le faut. Viennent les chiens. Le chat s’enfuit, le renard est dévoré. | |
TC0030 | TE005377 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 53,1 | Lorsque le renard a faim, il fait le mort en tirant la langue. Dès que s’approche un milan ou un corbeau, il ouvre la gueule et le mange. | |
TC0030 | TE005349 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 29 | A la faveur d’un pari (du vin pour enjeu), l’araignée entraîne la guêpe dans sa toile et la tue. | |
TC0032 | TE005708 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 08bis | La marmotte ne supportant pas la saleté, le renard fait des ordures devant sa tannière pour la faire fuir et occuper ainsi son terrier. Le diable agit de la même manière avec l’Homme. | |
TC0032 | TE005693 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 23 | Philippe Auguste rencontre un ribaud qui lui demande l’aumône au nom de leur parenté. | |
TC0032 | TE005691 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 21 | Deux religieux un soir ont soif. Ils ont bien du vin, mais aucun d’eux n'ose dire a l’autre: "Buvons ensemble". Alors, l’un propose de demander: "Que faites vous ?". L’autre lui dira: "Je vous dis la sagesse", et le premier répondra: "C'est au fond de la bouteille que vous la trouverez". | |
TC0032 | TE005700 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 30 | Julien l’Apostat s’initie a la magie, et il s’aperçoit que les démons qu’il a évoqués par son art s’enfuient quand il se signe. Devenu moine noir, il se voit confier par une matrone partant en pèlerinage un (ou trois) pot(s) de terre, où de l’or est enfoui sous la cendre. Il découvre l’or, puis il vient à Rome et devient sénateur. Il apostasie, et il fait alors effacer dans tout l’Empire romain les signes de croix qui s’y trouvent. La Vierge apparaît à un bon chevalier défunt, qui ressuscite sur son ordre et qui tue Julien l’Apostat. |
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TC0032 | TE005704 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 34 | Avant d’être pendu, un fils fait mine de vouloir embrasser son père. Il lui arrache le nez avec les dents pour le punir de ne pas l’avoir corrigé. | |
TC0033 | TE006258 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 395 | LE BLAIREAU ET LE RENARD. Le blaireau fuit son terrier, édifié avec beaucoup de soin, à cause des excréments que le renard y a laissés. | |
TC0033 | TE005880 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 29 | LA RUSE DU LION. Le lion craint l’ingéniosité des chasseurs, leurs pièges et leurs cordes. C’est pourquoi il efface ses traces avec sa queue. | |
TC0033 | TE005883 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 32 | RUSE DE JULIEN L’APOSTAT. Julien l’Apostat, par une supercherie, incita les chrétiens à brûler de l’encens devant les idoles. Détrompés, les chrétiens réclamèrent l’amputation du bras qui avait commis cet acte. | |
TC0033 | TE006283 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 420 | LES TONNEAUX D’HUILE. Comme un jeune homme ne voulait pas lui vendre sa maison, un riche lui laissa en dépôt dix tonneaux, cinq pleins d’huile, cinq remplis d’huile et d’eau, puis l’accusa de vol. Sur le conseil d’un philosophe (faire mesurer le dépôt de l’huile), le juge libéra le jeune homme. | |
TC0033 | TE006282 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 419 | LES COFFRES REMPLIS DE SABLE. Pour récupérer l’argent confié qu’on ne voulait pas lui rendre, un homme fit remplir de sable dix beaux coffres et les fit livrer au dépositaire l’informant qu’un homme riche, sur son conseil, en raison de son honnêteté, lui confiait ces dix coffres remplis d’argent. L’homme restitua la somme confiée. | |
TC0033 | TE006242 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 379 | UN RENARD TUE UN LOUP. Un renard donna à un loup un rasoir enveloppé de sang. Le loup l’avala et le trouva excellent. Le renard dit qu’à la sortie, il sentirait comment il le fendrait. | |
TC0033 | TE006093 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 239 | UN FILS ARRACHE LE NEZ A SON PERE. Un père, fréquentant les tavernes, y emmenait son fils. Celui-ci prit l’habitude des tavernes et des jeux. Devenu grand, il vola son père, puis les voisins, sans que son père ne le corrigeât. Il devint un grand voleur. Condamné à être pendu, il demanda qu’il fût permis à son père de venir. Le fils lui demanda de l’embrasser et de lui pardonner. Il le mordit au point de lui arracher le nez et la lèvre. On l’en blâma. Il répondit qu’il l’aurait tué, s’il avait pu. Car ce n’étaient pas les baillis qui l’avaient conduit au gibet mais son père qui ne l’avait pas corrigé mais bien plutôt corrompu par son exemple. On dit que cela lui valut d’être relâché et qu’il s’amenda. |
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TC0033 | TE006284 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 421 | UN RICHE REFUSE DE DONNER UNE RECOMPENSE. Un riche perdit un sac d’or et promit une récompense à qui le rendrait. Un pauvre qui l’avait trouvé le rapporta contre l’avis de sa femme. Le riche ne voulut rien lui donner et l’accusa d’avoir gardé la moitié du contenu du sac. Le philosophe dit qu’il fallait garder ce sac, car ce n’était pas celui du riche. Entendant cela, le riche dévoila sa ruse. | |
TC0033 | TE006091 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 237 | LE HERISSON VOLEUR. Le hérisson chargé de fruits plantés sur ses piquants est pris avec son larcin par le jardinier. | |
TC0034 | TE006288 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : 1, p. 88 | Le diable couronné, vêtu d’une pourpre, apparaît à saint Martin et prétend être Jésus-Christ. Inspiré par le Saint Esprit, le saint lui dit que le Christ ne serait pas venu dans une telle tenue. | |
TC0034 | TE006459 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 217 | Pour sauver sa ville assiégée, Judith va porter de la nourriture à Holoferne qui donne l’ordre de la laisser aller à sa guise. Un soir, elle prie Dieu et entre chez Holoferne, le décapite et emporte sa tête dans une corbeille à pain. | |
TC0034 | TE006438 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 209 | Pour pouvoir suivre son mari en Sicile où il est exilé, Sulpicia se déguise et échappe aux gardes qui la surveillent pour ne pas qu’elle le fasse. | |
TC0034 | TE006362 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 138 | Samson possède une force exceptionnelle qui lui permet de tuer mille Philistins avec une mâchoire d’âne. Une autre fois, il brûle leurs moissons en mettant dans les champs trois cents renards qu’il attache queue contre queue en mettant une torche au milieu de chaque noeud. Il tombe amoureux de Dalila qui lui coupe ses cheveux quand elle apprend que c'est le secret de sa force. Les Philistins le capturent mais Samson ébranle le temple de Dagôn au milieu d’une cérémonie religieuse s’enterrant avec les Philistins sous les décombres. | |
TC0034 | TE006407 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 157 | Un homme dit à son fils qui se flatte d’avoir beaucoup d’amis de le lui prouver. Il lui dit de mettre un veau coupé en morceaux dans un sac et d’aller demander à ses amis de l’aider à dissimuler le crime qu’il aurait commis. Il est éconduit par tous sauf un "demi-ami" de son père. | |
TC0034 | TE006412 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 163 | Un diable se déguise en femme pour tenter un ermite et parvient à ses fins. L’ermite se repentit et est absous. |
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TC0034 | TE006359 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 134 | Une colombe a l’habitude de manger des grains de blé dans l’oreille de Mahomet. Le clerc qui l’a élevée de la sorte, dit un jour, au milieu d’une assemblée, que la colombe va désigner le futur prophète. Dès qu’il la lâche, elle va vers Mahomet pour manger. | |
TC0034 | TE006437 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 208 | Une cigogne qui trompe son mâle se lave avant de regagner le nid. Un homme s’en aperçoit et l 'empêche de faire ses ablutions. Elle est tuée par son mari qui s’en aperçoit à l’odeur. Une autre cigogne qui pond des oeufs de corbeau subit le même sort pour la même raison. | |
TC0034 | TE006441 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 209 | Les Spartiates retiennent les Grecs prisonniers avant de les tuer. Les femmes de ceux-ci sauvent leur mari en allant les voir et changeant de vêtements avec eux. Ces derniers parviennent ainsi à s’enfuir. | |
TC0034 | TE006457 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 216 | Un homme promet au diable de lui donner sa femme en échange de la fortune qu’il a perdue. Il trouve un trésor et emmène sa femme au diable. En route, elle s’arrête dans une église, s’y endort et la Vierge la remplace. Les diables fuient devant la Vierge qui recommande au mari de se débarrasser de l’argent. |
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TC0035 | TE006517 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 7, n° 30b | Joab haïssait Abner. Faisant semblant de l’étreindre, il le tua par ruse d’un coup de poignard. | |
TC0035 | TE006558 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8v, n° 40 | Similitude entre le lion qui se sert de sa queue pour effacer ses traces et les flatteurs qui veulent effacer les anciens crimes de leurs riches maîtres. | |
TC0035 | TE006586 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10, n° 45k | Comme le serpent qui trompa Eve au paradis, les femmes ont un visage humain et une queue (celle de leurs vêtements). | |
TC0035 | TE006587 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10 b, n° 45 l | La femme parée et peinte est pleine de puanteur à l’intérieur comme le fumier recouvert de belle étoffe. | |
TC0035 | TE006597 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 11v, n° 52a | Le monde est le piège tendu à l’homme par le diable; l’appât, ce sont tous les divertissements qui attirent l’homme dans la souricière, et le mènent vers le péché. | |
TC0035 | TE006519 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 7, n° 32 | Une courtisane tente de séduire un ermite; celui-ci la conduit sur la place du marché, et lui démontre que Dieu peut les voir pécher dans son ermitage aussi bien qu’au milieu des hommes. |
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TC0035 | TE006525 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 7v-8, n° 37 | Le cerf est charmé par les aboiements des chiens qui le poursuivent, et se laisse ainsi rattraper par les chasseurs. Ainsi l’homme est retenu prisonnier par le plaisir et tombe dans le péché. |
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TC0036 | TE006629 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 17 | Dans ce récit, Pierre le Vénérable, donne de multiples exemples de la façon dont les démons tentent de nuire aux moines du monastère de Cluny. Ainsi, un moine du nom d’Alger est victime de ces démons. Une nuit, alors qu’il dormait dans le bâtiment des novices, il entendit la cloche de l’appel à la louange nocturne, il se leva donc, mais trouva les portes de l’église closes. Il comprit qu’il avait été abusé par les démons. Comme Alger, d’autres moines sont victimes de ces harcèlements, les démons les réveillent en tirant leurs couvertures, se moquent d’eux aux latrines ou encore les rouent de coups. |
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TC0036 | TE006625 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 13 | Un moine italien du monastère de Cluny, supporte avec difficulté la discipline et en vient à souhaiter s’enfuir. Le démon, apparaît au frère sous l’apparence d’un abbé accompagné de deux moines. Le démon encourage le moine clunisien à lui confier ses tourments et lui propose de quitter Cluny pour entrer grâce à lui au monastère de Grottaferrata près de Rome. Le moine semble sur le point de céder mais à ce moment, la clochette de fin de repas retentit et fait fuir les démons qui se jettent dans les latrines, sauvant de ce fait le moine italien de la tentation. |
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TC0037 | TE006717 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 35 | Deux femmes envieuses devant un juge. Le juge impose à la première d’exprimer sa revendication : la seconde recevra le double. La première réclame qu’on lui ôte un oeil pour qu’on ôte les deux à l’autre. | |
TC0037 | TE006718 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 36 | Un riche gentilhomme envie l’insouciance d’un pauvre savetier : il lui fait trouver une bourse de deniers. Le pauvre perd son insouciance. | |
TC0038 | TE006748 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 21 | Comment doit être chassée la vipère appelée "Tigris"; c'est un animal très craintif mais très utile pour fabriquer des médicaments. Les chasseurs lui enlèvent ses petits du nid quand la "tigris" n'est pas là et se sauvent vite à cheval. Quand elle découvre cela, elle les poursuit. Les chasseurs lui présentent un miroir faisant réflèter alors sa propre image ; trompée, elle croit voir ses petits et s’arrête pour les allaiter. | |
TC0106 | TE015791 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 53 | LE RENARD ET LE LION. Le renard refuse de pénétrer dans l’antre du lion car aucune trace d’animal n’indique en être sortie. | |
TC0106 | TE015755 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 18 | LA TÊTE DU SERPENT. Le serpent protège toujours sa tête avant son corps. | |
TC0106 | TE015900 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 161 | LE HÉRISSON VOLEUR. Le hérisson chargé de fruits plantés sur ses piquants est pris avec son larcin par le jardinier. | |
TC0106 | TE016017 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 274 | UN ERMITE QUITTE LE DÉSERT. — Un ermite est resté longtemps à l’endroit qu’un aigle envoyé par Dieu lui avait montré. Le diable sous la forme d’un messager vient lui annoncer la mort de son père et les disputes qui s’ensuivent. L’ermite retourne chez les siens pour régler l’affaire et trouve son père vivant. Se complaisant dans la société de ses parents, il meurt misérablement dans les vices. | |
TC0106 | TE015906 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 167 | UN ARCHIDIACRE TUE SON ÉVÊQUE POUR PRENDRE SA PLACE. En Teutonie, un archidiacre, convoitant le siège épiscopal, tue son évêque en plaçant une pierre au-dessus de la porte que celui-ci a l’habitude d’ouvrir pour se rendre aux matines. Ayant obtenu le siège épiscopal, au cours du banquet de réception, un prince est enlevé soudain et conduit devant le tribunal du Christ. Là, il voit la Vierge accompagnée d’une multitude de saints et d’anges, conduisant l’évêque assassiné qui porte sa tête dans ses mains. Dieu, par l’intermédiaire du prince, cite le nouvel évêque à comparaître pour répondre de son crime. Le prince, revenu à lui, se met à pleurer. Interrogé, il révèle ce qu’il a vu. Entendant ces paroles, l’évêque tombe mort. |
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TC0106 | TE016000 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 258 | LE BLAIREAU ET LE RENARD. — Le blaireau fuit son terrier, édifié avec beaucoup de soin, à cause des excréments que le renard y a laissés. | |
TC0106 | TE016018 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 275 | UN JEÛNE INTERROMPU. — Un étudiant voulait jeûner un vendredi saint. Ses amis, pour le pousser à interrompre ce jeûne, lui affirment à plusieurs reprises qu’il est extrêmement pâle. Finalement l’étudiant se fait préparer un repas. | |
TC0106 | TE016022 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 279 | LE RÊVE QUI NOURRIT. — Deux compagnons se mettent d’accord pour duper un simple: comme ils n’ont presque plus rien à manger, ils décident que celui qui aura fait le rêve le plus beau mangera ce qui reste. Comme le simple fait semblant de dormir, l’un dit qu’il dira s’être vu porté par les anges en paradis, l’autre qu’il a rêvé que les démons voulaient le porter en enfer. Tandis qu’ils dorment, leur compagnon mange ce qui reste; il dit aux autres qu’ayant rêvé que l’un allait en paradis, l’autre en enfer, il s’est dit qu’ils n’avaient plus besoin de rien et a donc mangé. | |
TC0106 | TE015845 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 107 | RETOUR DE L’ENFER. Un homme gras dit à un étudiant maigre qu’il semble revenir de l’enfer. L’étudiant lui répond que lui semble bien y aller. | |
TC0106 | TE016009 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 267 | LES SIRÈNES. — Ulysse se boucha les oreilles avec de la poix pour ne pas entendre les sirènes. | |
TC0106 | TE015771 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 34 | RUSE DE JULIEN L’APOSTAT. Julien l’Apostat, par une supercherie, incita les chrétiens à brûler de l’encens devant les idoles. Détrompés, les chrétiens réclamèrent l’amputation du bras qui avait commis cet acte. |
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TC0106 | TE015956 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 214 | LE CROCODILE CRAINT LE SERPENT. — Le crocodile craint le serpent qu’il avale en même temps que l’herbe et qui lui dévore les entrailles. | |
TC0106 | TE015951 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 209 | EXIL DANS UNE ÎLE. — Dans un royaume, la coutume veut qu’un règne ne dure qu’un an. Au bout de ce laps de temps, le roi, dépouillé de tout, est exilé dans une île déserte. Un roi sage fit expédier dans l’île quantité de provisions avant d’être lui-même exilé. | |
TC0106 | TE015993 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 251 | UN RENARD TUE UN LOUP. — Un renard donna à un loup un rasoir enveloppé de sang. Le loup l’avala et le trouva excellent. Il changea d’avis quand le rasoir lui déchira les entrailles. | |
TC0106 | TE015950 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 208 | UNE TÊTE DE MORT EFFRAYANTE. — Pour effrayer son auditoire, un prédicateur sors parfois de son manteau une tête de mort. | |
TC0106 | TE015788 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 50 | SOTTISE DE LA PERDRIX. La perdrix, parce qu’elle se dissimule la tête dans les broussailles, croit qu’on ne la voit plus. | |
TC0106 | TE015832 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 94 | UN EMPEREUR QUI L’EST DEVENU PAR MAGIE. Un nécromant met à l’épreuve son disciple, qui dit lui vouloir beaucoup de bien, en le soumettant à un enchantement qui fait de lui l’empereur de Constantinople. Comme il lui demande l’une de ses terres, son disciple feint de ne pas le connaître. L’enchantement cesse et il se retrouve pauvre comme auparavant. | |
TC0124 | TE014499 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 27 [151] | Saint Paphnuce enfant avait tant de qualités qu’il faisait des jaloux. Un condisciple l’accusa de lui avoir volé son livre. Après enquête et fouille des cellules, on trouva le livre chez Paphnuce qui ne nia pas et subit le cachot pendant deux semaines. Mais un diable s’emparant du calomniateur le força à avouer son crime. Seul Paphnuce put l’exorciser. |
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TC0124 | TE015195 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 9 [825] | Un abbé bénédictin menait une vie dissolue qui désolait les deux jeunes moines affectés à son service. Une nuit, déguisés en anges et après avoir allumé une foison de cierges, ils lui administrèrent une sévère correction en lui enjoignant de s’amender au plus vite. L’abbé s’exécuta et, quelque temps après, les jeunes gens lui révélèrent leur stratagème. | |
TC0124 | TE014672 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 21 [323] | A l’instigation du démon, une fille nue se mit dans le lit de saint Bernard. Il lui laissa la place et continua à dormir malgré ses caresses. Alors, pleine de confusion, elle s’enfuit. | |
TC0124 | TE014465 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 10 [117] | Pour éviter un honneur, maître Anselme dit qu’il était fils d’un diacre, marié avant son diaconat. | |
TC0124 | TE014918 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LII, 3 [562] | Ayant constaté l’échec des persécutions contre les chrétiens, Julien ~ l?Apostat introduisit leurs préceptes et leurs coutumes chez les païens pour ~ étendre le culte des démons. ~ | |
TC0124 | TE014528 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 11 [179] | Le diable déguisé en moine conseilla à saint Antoine de préserver sa santé en modérant ses jeûnes. | |
TC0124 | TE014941 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 2 [585] | Un pauvre ayant demandé l’aumône à des marins, ceux-ci lui répondirent qu’ils n’avaient que des pierres. Aussitôt, tous les aliments contenus dans le navire se transformèrent en pierre, en gardant leur couleur et leur forme. | |
TC0124 | TE014969 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 30 [613] | Un homme charitable vit venir à lui deux femmes : lorsqu’il vit la première vêtue de vieux vêtements, il se disposa à lui donner beaucoup, mais sa main resta fermée et donna peu; pour la seconde bien vêtue, il se disposait à faire une petite aumône, mais sa main s’ouvrit et donna beaucoup. Il apprit que la première s’habillait en pauvresse pour mendier, et la seconde, autrefois riche était devenue pauvre. | |
TC0124 | TE014772 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVI, 3 [417] | Un frère très estimé dans la communauté jeûnait ouvertement et mangeait en cachette. Sur le point de mourir, il dit à ses frères qu’un dragon avait pénétré dans sa bouche pour s’emparer de son esprit. | |
TC0124 | TE014410 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 15 [72] | Pour retenir son compagnon tenté par le désespoir, un ermite prétendit qu’il avait commis le même péché et il fit pénitence avec lui. | |
TC0124 | TE014405 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 10 [67] | Conduite au lupanar, une vierge d’Antioche fut sauvée par un officier qui prit sa place, mais celle-ci revint subir le martyre. | |
TC0124 | TE015109 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 17 [740] | Après cinquante ans de vie exemplaire, un moine refusa de se joindre à la communauté pour le repas du jour de Pâques. L’ange de Satan sous l’apparence d’un ange de lumière le persuada de sa haute perfection et l’amena à se jeter dans un puits. On l’en tira à grand peine, mais il mourut trois jours après sans avoir reconnu la ruse démoniaque. |
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TC0124 | TE014375 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 27 [37] | Une voix dit à l’abba Antoine angoissé par les pièges de l’Ennemi que seule l’humilité pouvait les vaincre. | |
TC0124 | TE014826 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLI, 2 [470] | Un ermite hypocrite légua à sa famille les richesses qu’il avait accumulées pour nourrir les pauvres. Dieu, ému par la clameur des affamés, envoya le plus mauvais des anges Nabal de Carmelo dire à ce nouveau Crésus : « Insensé, cette nuit-même tu mourras. » | |
TC0124 | TE015084 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 2 [725] | Dans une église des Prémontrés, à matines, le démon apparut avec trois têtes à un moine, en affirmant qu’il était la Trinité et que cette vision venait récompenser sa dévotion. Mais le moine, méfiant, le chassa. | |
TC0124 | TE015127 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXV, 9 [757] | Un moine qui devait rendre compte à l’économe de son travail quotidien s’arrangea pour que les autres n’en fassent pas plus que lui, afin que l’on n’augmente pas le minimum exigé. Les nouveaux étaient plus difficiles à convaincre et il les poussa à quitter le monastère. Il fit mine de vouloir s’enfuir avec l’un d’eux et lui fixa rendez-vous à l’extérieur, mais lui-même demeura au monastère. | |
TC0124 | TE014777 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 5 [422] | L’évêque Fortunat chassa un esprit immonde d’un possédé. L’esprit parcourut la cité sous l’apparence d’un pèlerin, accusant l’évêque de lui avoir refusé l’hospitalité. Un homme accueillit le faux pèlerin pour montrer qu’il était meilleur que l’évêque, mais le mauvais esprit jeta dans le feu l’enfant de son hôte. |
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TC0124 | TE015086 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 4 [727] | Un jeune moine grec était assailli par les tentations de la chair. Son abbé le fit persécuter par un autre moine, au point de plonger le jeune homme dans la tristesse. Au bout d’une année, il s’aperçut qu’il n’avait pas eu le temps de penser à ses tentations. | |
TC0124 | TE015051 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 6 [694] | Un mage qui s’était mis au service de Julien l’Apostat invoqua les démons. En les voyant, Julien saisi de terreur fit le signe de croix sur son front, et les démons disparurent. Comme il s’étonnait, le mage affirma que leur fuite était due à l’horreur et non à la crainte, et Julien eut désormais ce signe en haine. | |
TC0124 | TE014372 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 24 [34] | Un moine âgé s’accusa de pensées tentatrices pour aider un jeune confrère à vaincre les siennes. | |
TC0124 | TE015093 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 8 [731] | Un ermite recommandait dans sa prédication les jeûnes de deux ou trois jours. Les frères qui le logeaient ne l’appelant pas pour le repas, il s’en étonna, et ils lui répondirent. « Bornez-vous donc à prêcher ce que vous et d’autres serez capables de supporter. » | |
TC0124 | TE014776 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 4 [421] | Un homme, laissant femme et enfants, se retira dans un ermitage. En peu de temps, sa réputation de sainteté grandit. Le diable lui inspira le désir de retrouver sa famille. Les frères le laissèrent s’en aller. Mais à peine parti, il s’écroula, attaqué par le démon, se lacérant avec ses propres dents. Les frères le ramenèrent au monastère et l’attachèrent. Libéré de l’esprit immonde après deux ans de prières, il retourna dans son ermitage. |
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TC0124 | TE014960 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 21 [604] | Le diable décida d’exposer à la tentation un évêque qui, quoique fort mêlé aux affaires profanes, se montrait néanmoins miséricordieux envers les pauvres. La tentation se présenta sous les traits d’une noble dame durant le sermon qu’il faisait à son peuple lors d’une solennité. L’évêque, conquis, l’invita à déjeuner, mais Dieu lui envoya un ange sous l’apparence d’un pèlerin qui fit poser à l’évêque par l’intermédiaire du portier les trois questions suivantes : en quel lieu le ciel est-il le plus proche de la terre ? Quel lieu n’est pas plus grand qu’un pied et porte en lui plusieurs variétés ? De toutes les créatures, quelle est la plus haute et la plus abyssale ? La dame fournit à l’évêque la matière des réponses : pour la première, c'est l’homme; pour la seconde, c'est le visage de l’homme, et pour la troisième, c'est le ciel et l’enfer. Le pèlerin fit dire à l’évêque que la dame venait de cet abîme, et elle s’évanouit alors en laissant derrière elle une odeur épouvantable. Désormais l’évêque se consacra à pratiquer les plus hautes vertus. |
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TC0124 | TE014380 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 32 [42] | L’évêque qui venait de consacrer labbé Moïse voulut l’éprouver. Il chargea ses clercs de le jeter dehors et de lui rapporter sa réaction. Expulsé, Moïse dit : « C’est bien fait pour toi, gris et noir; puisque tu n’es pas un homme, pourquoi prétends-tu te joindre aux hommes. » | |
TC0124 | TE014814 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 19 [459] | Un frère avare possédait une vigne. Il fit en sorte d’en écarter les moines qui accompagnant Hilarion se disposaient à la visiter. Comme ils étaient reçus avec empressement dans une autre vigne, Hilarion les invita à prier avant de s’y rendre. Cette vigne-là estimée à cent bouteilles en donna bientôt trois cents, la vigne du frère avare donna un vin en plus faible quantité que d’habitude et très vite aigri. | |
TC0124 | TE015074 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 20 [717] | Selon un récit de l’abbé de Saint-Alban, en Angleterre, un paysan avait exprimé son scepticisme en disant que son âne ne verrait aucune différence entre le pain consacré et le pain ordinaire. Finalement, le prêtre accepta de tenter l’expérience, mais le paysan entraîna son âne à manger des hosties. Le jour venu, l’âne dévora les hosties non consacrées et s’agenouilla devant le corps du Christ. | |
TC0124 | TE015114 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 22 [745] | Un moine s’était promis de ne jamais toucher son sexe. Le diable lui fit éprouver une grande souffrance. Averti, saint Anselme conseilla au moine une auscultation, mais le moine refusa de palper pour s’informer. Finalement, on l’examina. Il n’avait rien et la douleur cessa. | |
TC0124 | TE014963 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 24 [607] | Un homme riche et noble apprenant que saint Jean l’Aumônier était couvert d’une vile couverture lui en envoya une qui coûtait trente-six pièces d’argent. Le saint ne dormit qu’une nuit avec celle-ci, taraudé par le remord d’être au chaud. Il la revendit sans plus attendre. Elle fut rachetée par le donateur, revendue par le patriarche, etc. La troisième fois, saint Jean l’Aumônier dit à son bienfaiteur : « Nous verrons qui se lassera le premier : moi ou toi. » | |
TC0124 | TE014383 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 35 [45] | En lui tendant l’autre joue, un ermite mit en fuite le démon qui l’avait frappé. | |
TC0124 | TE015062 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 8 [705] | Comme des frères s’avançaient pour recevoir l’Eucharistie, saint Macaire vit des Ethiopiens déposer des charbons dans les mains de certains d’entre eux ? le Corps du Seigneur revenant sur l’autel ? tandis que, les Ethiopiens s’enfuyant, l’ange du Seigneur donnait aux autres l’hostie par la main du prêtre. | |
TC0124 | TE014816 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 21 [461] | Le patron d’un navire perdit dans un naufrage tous ses biens et les cinq livres d’or données par Jean l’Aumônier pour lui venir en aide, car il avait mêlé les cinq livres à l’argent qui lui restait. Jean l’Aumônier lui donna alors dix livres, mais il perdit tout dans un nouveau naufrage, parce que le navire avait été acquis malhonnêtement. | |
TC0124 | TE014962 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 23 [606] | Saint Jean l’Aumônier donna trois fois l’aumône au même pèlerin qui se présentait à lui sous des apparences différentes en pensant que le Christ le mettait à l’épreuve. | |
TC0124 | TE014966 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 27 [610] | Ayant appris qu’un enfant orphelin se trouvait en grande pauvreté, parce que son père ne lui avait pas laissé une seule pièce d’argent, mais avait donné tout son or aux pauvres, car son fils avait choisi la Vierge comme curatrice, saint Jean l’Aumônier fit fabriquer un testament au nom d’un certain Théopintus faisant de lui l’oncle du garçon, le fit venir, le dota et le maria. | |
TC0124 | TE014806 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 11 [451] | Par esprit de lucre, un prêtre avait dit plusieurs introïts pour une seule messe. Peu à peu, les chevaliers refusèrent de répéter l’offrande, à l’exception d’un seul qui affirma qu’il donnerait jusqu’à ce que le prêtre ait célébré l’eucharistie. | |
TC0124 | TE014812 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 17 [457] | A Lyon, un homme avait doublé son bénéfice en vendant du vin coupé d’eau. Il alla au marché avec cent sous dans une bourse de cuir rouge. Un milan, attiré par cet objet rouge qu’il crut être de la viande, la lui arracha, mais comme ce n’était pas mangeable la laissa tomber dans l’Arar (la Saône) où l’homme avait puisé l’eau. | |
TC0124 | TE014813 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 18 [458] | Le diable tenta d’empêcher saint Antoine d’atteindre l’ermitage, en lançant sur son chemin un disque d’argent. Le disque partit en fumée. Ensuite, le diable lança une grande masse d’or. Saint Antoine l’évita et se précipita dans l’ermitage. | |
TC0124 | TE014378 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 30 [40] | Leur fille étant la proie du démon, ses parents cherchèrent un ermite pour la guérir. Ils en trouvèrent un, venu au marché pour vendre ses corbeilles. Sous le prétexte d’en acheter, ils le menèrent chez eux. A peine entré, il reçut une gifle de la possédée, mais, tendant aussitôt l’autre joue, il força le démon hurlant à libérer la jeune fille. | |
TC0124 | TE014393 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : III, 1 [55] | Après avoir tenté de supprimer saint Benoît avec un pain empoisonné (que Benoît confie à un corbeau), le prêtre Florent entreprit de corrompre ses disciples en leur envoyant des filles de joie. Saint Benoît préféra alors s’exiler avec quelques fidèles et céder ainsi la place à son persécuteur. Celui-ci savourait son triomphe, lorsqu’il trouva la mort dans l’effondrement de la terrasse sur laquelle il se tenait. Un frère nommé Maur annonça avec joie la nouvelle à Benoît et fut puni par lui. | |
TC0124 | TE015112 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 20 [743] | Trompé par des songes et des visions diaboliques, un saint moine en vint à se tourner vers le judaïsme et la circoncision pour participer à la sainteté de Moïse, des Patriarches et des Prophètes. |
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TC0124 | TE014783 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 11 [428] | L’abba Moïse se cacha dans le marais quand il apprit qu’un juge voulait le voir. Il répondit au juge que Moïse était simple d’esprit et hérétique. Arrivé à l’église, le juge apprit qu’il avait parlé à Moïse lui-même. | |
TC0124 | TE014385 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 37 [47] | En se jugeant indigne de recevoir la visite d’un ange, un frère déjoua la ruse du diable qui lui était apparu en se donnant pour l’ange Gabriel. | |
TC0124 | TE014408 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 13 [70] | Au monastère de Fondi, un moine jardinier ordonna à un serpent de garder le chemin qu’empruntait un voleur de légumes. | |
TC0124 | TE014409 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 14 [71] | L’évêque Paulin se livra comme esclave aux Vandales pour faire libérer un captif fils d’une veuve. Jardinier du gendre du roi, il ne révéla son identité que tardivement et obtint la libération de tous les captifs de sa cité. | |
TC0124 | TE015111 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 19 [742] | Un diable sous l’apparence d’un ange gouvernait un moine depuis longtemps. Il le persuada d’immoler son fils qui vivait également dans le monastère, pour égaler le mérite du sacrifice d’Abraham. Mais l’enfant, voyant son père aiguiser son couteau et chercher des cordes, fut pris de terreur et s’enfuit. | |
TC0124 | TE014490 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 17 [141] | Récit coloré des tribulations de l’abba Macaire, qu’une fille, inspirée par le diable, accusa de l’avoir violée. Mais elle ne put accoucher avant d’avoir disculpé le saint homme. | |
TC0124 | TE015177 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXVI], 1 [807] | Christian, un jeune homme originaire du Maine, entra à l’abbaye de Gastines située dans l’archevêché de Tours. Là, il dut lutter contre des tentations charnelles. Le diable lui conseilla alors des pèlerinages pour lui faire quitter son ordre. Mais, ayant invoqué Dieu devant une église, il sentit une odeur épouvantable à côté de lui, comprit la ruse du diable et retourna chez ses frères. | |
TC0124 | TE014642 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 12 [294] | A Parme, la nuit, veille de la fête des saints Gervais et Protais, un homme profita de l’absence de son voisin Maturius pour s’introduire auprès de sa femme malade et la violer en se faisant passer pour son mari. Les époux demandèrent vengeance aux saints martyrs et le criminel succomba aux assauts du démon. | |
TC0124 | TE014441 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VII, 1 [103] | Le consul Vortigern, consul des Gewissei éleva à la royauté le moine Constant et le couronna lui-même, espérant ainsi prendre lui-même le pouvoir. | |
TC0124 | TE015039 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 8 [682] | Pour abuser l’évêque Epiphanius, un mendiant se coucha à terre comme s’il était mort, son compagnon feignant de le pleurer demanda l’aumône pour lui assurer une sépulture. L’évêque pria pour le mort, donna l’argent pour son inhumation et s’en fut, laissant le faux mort bien mort, et refusant de le ressusciter malgré les prières de son complice désolé. | |
TC0124 | TE014654 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 3 [305] | Sainte Etheldrède eut deux maris : le premier était prince, le deuxième roi des Anglais, mais elle garda sa virginité. Le roi Egfrid promit de l’argent et des terres à l’évêque Wilfrid pour qu’il essaie de convaincre la reine de consommer le mariage. En vain. | |
TC0124 | TE015012 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 9 [656] | L’évêque de Jérusalem, Narcisse, fut victime du complot d’hommes dépravés qui avaient réuni des faux témoins. L’un d’eux avait juré par le feu, l’autre par la lèpre, le troisième par la lumière. Chaque témoin fut atteint par un mal lié au faux serment qu’il avait prononcé : le feu ravagea la maison et la famille du premier; le deuxième fut totalement dévoré par lèpre; le troisième, quant à lui, voyant la punition divine, fit pénitence et pleura tant le crime commis qu’il fut privé de la lumière. |
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TC0129 | TE007383 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 272b | Saint Barthélemy est le libérateur des dévôts. Il libéra un ma?tre des pièges du démon. | |
TC0129 | TE007381 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 272a | Saint Barthélemy défie le démon qui guérissait des malades et libère la fille d’un roi possédée par le diable. |
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TC0129 | TE007338 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 229b | Saint Pierre a le pouvoir de faire d’un malheur une action positive : alors que le diable apparaît sous l’apparence de Moïse ? des juifs pour les tuer, certains se convertissent ; lorsqu’il apparaït sous la forme d’un dragon, saint Donat le tue en crachant dans sa gueule et enfin, la chaîne de saint Pierre permet de libérer un possédé. |
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TC0129 | TE007307 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 109a | Le diable tente de tromper saint Benoît en prenant l’apparence d’un médecin venant soigner les frères. Benoît met en fuite le diable en frappant la poitrine du moine possédé. | |
TC0129 | TE007398 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 294a | Le Vendredi Saint, le Christ a piégé le diable en mettant sa propre chair comme appât sur la croix pour attraper le diable comme avec un piège à souris. | |
TC0130 | TE007587 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1425-1434 | Un lion laisse la vie sauve à un rat qui l’a réveillé par mégarde. Plus tard, le rat sauve le roi des animaux en le libérant des filets d’un chasseur dans lesquels il était pris alors qu’il partait à la recherche de nourriture. | |
TC0130 | TE007586 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1412-1421 | Un renard pénètre dans une ville pour y commettre quelques larçins sans penser qu’il ne pourra plus en sortir. Quand on veut le capturer, il fait le mort et les gens lui prennent divers organes (queue, croc, oeil, oreilles..) mais quand ils veulent lui prendre le coeur, il se lève et prend la fuite. | |
TC0130 | TE007580 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 893-903 | Lors d’une fête, l’âne étourdit tous les animaux. Le lion le fait ramener et le tue. Il demande ensuite au loup de l’apprêter pour le repas, ce dernier mange le coeur et les oreilles et prétend que l’âne est dépourvu de ces organes à la naissance, s’il les avait, il ne serait pas retourné chez le lion. | |
TC0130 | TE007566 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 252-256 | Un loup promet la richesse à celui qui lui retirera un os qu’il a en travers de la gorge. La grue le lui enlève avec son long bec mais le loup refuse de donner ce qu’il a promis en disant que déjà il lui laisse la vie sauve. | |
TC0130 | TE007567 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 257-259 | Pour l’amour de Bethsabée, le prophète David envoie son mari se faire tuer en lui demandant d’être porteur d’une lettre. | |
TC0130 | TE007571 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 298-303 | Un lion dit au cheval qu’il doit lui rendre hommage en lui baisant la main. Le cheval feint de s’y soumettre et décoche une ruade au lion lorsque celui-ci ce baisse pour lui ôter un clou qu’il prétend avoir dans son sabot. Cependant, en prenant la fuite, le cheval meurt car il a trop mangé. | |
TC0130 | TE007570 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 285-290 | Une corneille se pèle le corps pour le recouvrir avec les plumes d’un paon auquel elle veut ressembler. Elle dédaigne ses congénères et se faufile parmi les paons qui finissent par la renvoyer. |
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TC0130 | TE007574 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 407-414 | La grenouille propose à un rat de le porter sur son dos pour le sauver des eaux qui sont en crue. Un milan les capture tous deux. | |
TC0130 | TE007561 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 174-178 | Un voleur offre un pain à un chien pour que celui-ci le laisse pénétrer dans la maison pour voler. Le chien n'accepte pas pour ne pas perdre son pain de tous les jours et par fidélité. | |
TC0130 | TE007575 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 457-467 | Une femme dit à deux jeunes gens qui veulent l’épouser qu’elle prendra pour époux le plus paresseux des deux. Chacun raconte une histoire pour prouver sa paresse. Ils sont tous deux éconduits. | |
TC0130 | TE007588 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1437-1443 | Le renard mange le fromage d’un corbeau lorsque celui-ci, flatté par les compliments à son égard, se met à chanter pour lui montrer la beauté de sa voix. | |
TC0130 | TE007576 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 474-487 | Don Pitas peint un agneau sur le ventre de sa femme avant de partir pour les Flandres afin de s’assurer de sa fidélité. Avant le retour de son mari, la femme dit à l’ami qu’elle avait trouvé entre-temps de lui peindre un animal en remplacement de celui effacé. Il lui peint un bélier. |
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TC0131 | TE008106 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 594, 1-5 | LA TIGRESSE ET LES MIROIRS. 1/ Pour emporter les petits de la tigresse, le chasseur laisse des miroirs sur sa piste; 2/ quand la tigresse s’y voit, elle croit voir ses petits et quand elle a brisé le miroir elle ne trouve rien. 3/ De même le diable fascine certains hommes en leur montrant les vanités du monde, et à la mort ils ne trouvent rien 4/ et le temps est passé où ils auraient dû faire les bonnes actions dont ils auraient moissonné au ciel les fruits éternels. 5/ Ils ont lieu de craindre que pour avoir perdu leur temps ils ne subissent en enfer les châtiments éternels. | |
TC0131 | TE009351 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 543, 1-3 | MORT DE SAMSON. 1/ Samson qui était si fort sa tua par sa force, lui et tous ceux du bâtiment où il était, 2/ parce que sa femme l’avait fait raser pendant qu’il dormait, ce qui lui avait fait perdre sa force; 3/ cette force, il la retrouva, mais ce fut pour son dommage: car aucune grâce ne profite à celui qui n'en fait pas bon usage. | |
TC0131 | TE009345 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 535, 1-10 | JACOB OBTIENT LA BENEDICTION. 1/ Isaac commanda à son fils Esaü d’aller lui chercher du gibier et à son retour il lui donnerait sa bénédiction. 2/ Quand sa femme l’entendit, elle lui prépara un chevreau comme elle savait qu’il aimait; 3/ Jacob couvrit son cou et ses bras de la peau de ce chevreau afin que, si Isaac le touchait, il puisse croire que c'était Esaü, qui était velu. 4/ Jacob dit à son père: "Je suis votre fils Esaü; je vous apporte du gibier." 5/ Isaac, après avoir tâté son cou et ses bras, lui dit: "Tu as la voix de Jacob, mais tu es mon fils Esaü." 6/ Il lui donna donc sa bénédiction, qui était à l’époque une chose très importante. 7/ C'est parce que Jacob était dévoué à sa mère et restait près d’elle plus souvent qu’Esaü qu’il obtint la bénédiction de son père. 8/ Comprenons que si nous évitons les interdictions et pratiquons les commandements de l’Eglise qui est notre mère, 9/ elle peut nous obtenir l’éternelle bénédiction de Dieu que nous ne pouvons obtenir sans elle. 10/ Ceux qui veulent avoir cette bénédiction sans observer les commandements de l’Eglise ressemblent à la bête qui veut courir sans pattes, à l’oiseau qui veut voler sans ailes. | |
TC0131 | TE008475 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 347, 1-4 | FABLE DU VENT ET DU SOLEIL. 1/ Le vent paria avec le soleil qu’il ferait plus vite que lui dévêtir un homme. 2/ Il se mit à souffler; mais plus il soufflait, plus l’autre se tenait serré, sans lui laisser d’espoir de le dévêtir. 3/ Le soleil envoya ses rayons de lumière et de chaleur et aussitôt l’autre se dévêtit: Le vent avait perdu. 4/ Entendons qu’on obtient plus par douceur que par violence, par astuce que par force, par amitié que par contrainte. | |
TC0131 | TE008071 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 503, 1-8 | L’ANE COMMUN AUX TROIS FRERES. 1/ Trois frères avaient un âne en commun et chacun l’avait à son tour une journée. 2/ Le premier frère lui donnait peu à manger; il disait: "Tu mangeras assez demain chez mon frère." 3/ Le second frère quand il l’avait à son tour lui donnait peu à manger; il disait: "Tu as mangé assez hier chez mon frère." 4/ Le troisième frère quand il l’avait pour sa journée lui donnait encore moins à manger que les autres; il disait: "Tu as été bien traité chez mes deux frères et demain tu le seras encore." 5/ Ainsi le laissaient-ils mourir de faim parce qu’ils comptaient les uns sur les autres. 6/ C'est ainsi que les pauvres sont chassés, car les gens de la classe moyenne les envoient chez les riches, les riches les envoient aux abbayes et chez les chanoines et les chanoines les envoient gagner leur vie. 7/ Il y en a beaucoup qui ne demanderaient pas mieux que de travailler, mais ils ne trouvent pas d’emploi; il y en a certains qui s’ils trouvaient un emploi sont devenus trop faibles pour travailler. 8/ C'est ainsi que les chassent ceux qui ne veulent rien leur donner. Et cependant un trésor ne peut être plus en sécurité que dans leurs mains, car c'est un gage de prospérité et on gagne la vie éternelle. |
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TC0131 | TE009347 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 538, 1-16 | LES DEUX MARIAGES DE JACOB. 1/ Laban maria à Jacob Rachel sa fille mignonne. 2/ Mais au moment du coucher, il lui mit dans son lit sa soeur Lia, qui était laide et chassieuse. 3/ Au matin Jacob dit: "Père, vous m'avez volé en me donnant cette femme au lieu de mon épouse." 4/ Laban répondit: "Fils, sers-moi encore sept ans et tu auras ma fille jolie." 5/ Laban représente ici Dieu et Rachel sa belle fille représente la vie éternelle dont il nous fait propriétaires quand nous recevons le baptême. 6/ Cependant nous n'en jouissons pas, il nous donne peines et épreuves pendant nos sept premières années, où nous vivons sans intelligence. 7/ L’intelligence que nous avons après sept ans nous permet d’écouter et d’apprendre à connaître et à aimer Dieu 8/ en entendant rappeler ses oeuvres et sa bonté qui nous sont destinés: c'est déjà une idée de la vie éternelle quand on vit avec Dieu. 9/ Les tentations, les maladies, les misères que nous subissons d’autre part, c'est Lia, la vieille chassieuse. 10/ Ainsi nous avons comme Jacob épousé deux femmes. Mais Lia lui donna plus d’enfants que Rachel. 11/ Cela signifie que nous faisons plus de profit et de fruit au regard de Dieu en supportant patiemment misères et épreuves que nous n'en faisons dans la joie et le bonheur. 12/ Lia mourut avant Rachel: Cela signifie que si nous vivons en Dieu nos épreuves cesseront et nos joies ne cesseront pas. 13/ De même que Jacob ne put avoir sa belle femme avant d’avoir eu la laide, nous non plus ne pouvons pas avoir le paradis avant d’avoir connu les épreuves. 14/ Si nous voulons avoir en cette vie repos et bonheur, nous devons craindre de trouver la difficulté après notre mort. 15/ Car les saints disent qu’on ne peut aller de délices en délices; et je n'ai jamais entendu dire que personne soit jamais par les plaisirs monté au paradis. 16/ C'est plutôt la pauvreté et le support des épreuves qui en sont le chemin direct. |
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TC0131 | TE008298 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 178, 1-4 | FABLE DE LA SOURIS, DU CHAT ET DU RENARD. 1 Fable. Quand le chat guette la souris, le renard guette le chat. 2 Ainsi en est-il des tricheurs qui trompent les pauvres gens, car à leur tour ils sont trompés par le diable. 3 Personne ne fait du mal sans en subir du mal, avant sa mort ou après. 4 On a tort de faire ce dont il faudra un jour se repentir; ce qui est bien, c'est de faire les oeuvres qui mènent au port du salut. | |
TC0131 | TE008104 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 587, 1-16 | UNE CURE D'AMAIGRISSEMENT. 1/ Un médecin passa un contrat pour faire maigrir un chevalier. 2/ Quand il eut vu son urine, il fit la grimace en disant: "Je regrette bien d’avoir passé ce contrat avec vous, parce selon votre tempérament, vous n'avez plus qu’un an à vivre." 3/ Là-dessus il s’en alla et le chevalier se mit à pleurer sur ses péchés et sur les souffrances de Notre-Seigneur pieusement et souvent. 4/ Au bout de l’année revint le médecin. Le chevalier lui dit: 5/ "Ah, sire, les médecins se trompent quelquefois: vous aviez dit que je ne pourrais plus vivre qu’un an! 6/ - Je ne voudrais pas n'avoir pas menti, dit le médecin. Mais je n'ai dit cela que pour vous faire maigrir." En effet on ne grossit que si on ne pense pas trop. 7/ Un homme peut être prédisposé à grossir; mais si souvent il se demandait d’où il vient, où il est, où il ira et ce que Dieu a fait pour lui avant sa naissance, il ne ferait pas beaucoup de graisse. 8/ Un homme gras ne pense pas beaucoup. Non pas qu’il ne puisse se montrer intelligent quand il parle, quand il dirige des travaux, quand il donne un conseil, quand il argumente; 9/ mais il ne pourra pas grossir en faisant pénitence ou autres oeuvres qui ont trait au salut de son âme; 10/car jeûner, vivre sobrement, user d’une nourriture pauvre, tout cela ne fait pas grossir et est utile au salut de l’âme. 11/ Certains disent que leur tempérament les porte à grossir. 12/ Qu'ils fassent donc comme les sages cultivateurs qui mettent leur fumier dans les terres maigres et non pas dans les terres grasses où le blé verserait. 13/ De même ceux qui sont gras de par leur nature doivent vivre sobrement et ils ne seront pas plus gras que les autres, car personne ne deviendrait trop gras s’il avait peu à manger. 14/ Deux choses pénibles rendent les gens maigres et secs: faire pénitence et vivre sobrement. 15/ Vivre dans le plaisir et naturellement grossir, voilà ce qui mène certains en enfer. 16/ Rien n'est si bon que vivre sobrement et pour l’amour de Dieu supporter pauvretés, maladies, souffrances et épreuves sans récriminer. | |
TC0131 | TE007747 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 089, 1-9 | CAPTURE DE LA LICORNE. 1/ Pour attraper une licorne, deux pucelles vont chantant par le désert. 2/ Captivée par la douceur de leur chant, elle s’endort au giron de l’une d’elle. 3/ La seconde prend un glaive et la tue et la première, sur laquelle elle s’est endormie, recueille son sang. 4/ Ce sang sert à teindre les étoffes précieuses; on dit même qu’il n'y a pas de plus belle soie que celle que l’on a teinte avec le sang de licorne ou d’éléphant. 5/ Ces deux pucelles représentent la loi des juifs et notre mère sainte Eglise au giron de qui Jésus-Christ s’endormit séduit par leur chant. 6/ La loi des juifs le tua par le glaive de sa haine et notre mère sainte Eglise en recueille le sang. 7/ Avec ce sang ont teint leurs vêtements ceux qui au ciel suivent l’Agneau, c'est à dire les martyrs et les Innocents. 8/ Et tous ceux que ce sang a rachetés y doivent souvent teindre leur coeur en méditation compatissante; 9/ personne ne devrait s’en abstenir, car c'est le chemin le plus court et le plus sûr pour aller au ciel. |
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TC0131 | TE008312 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 211, 1-13 | LE SERPENT DE VIRGILE. 1 Virgile était si savant magicien qu’il construisit à Rome un serpent d’airain. 2 Quiconque avait introduit sa main dans sa gueule pour faire un serment, il perdait sa main si le serment était faux.; 3 et si le serment était correct, il retirait sa main sans dommage. 4 Un chevalier de Lombardie soupçonnait sa femme à propos de son conducteur de char; mais elle protestait de son honnêteté. 5 Elle s’offrit à en jurer devant le serpent de Rome. Le chevalier accepta. 6 Pendant le voyage, le charreton, sur le conseil de la dame, se déguisa en fou, alla à leur rencontre et embrassa la dame devant tout le monde. 7 Virgile, qui par la divination connaissait leur faute, essaya de déconseiller à la dame de jurer. 8 Mais elle ne l’écouta pas; elle mit sa main dans la gueule du serpent en disant:: 9 "Je le jure, jamais homme ne m'a tenu dans ses bras, excepté mon mari et un fou qui pendant ce voyage m'a embrassée." 10 Comme elle disait la vérité, elle retira sa main sans dommage. 11 Le chevalier rentra chez lui avec sa femme et ne la soupçonna plus jamais; et Virgile, furieux, démolit son serpent. 12 Voilà comme cette femme sut tromper son mari et Virgile. 13 Tout comme les femmes sont habiles à mal faire, les honnêtes femmes sont sages et avisées quand elles veulent faire leur salut. |
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TC0131 | TE008855 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 668, 1-3 | LEGENDE DE SAINTE MARGUERITE. 1/ Sainte Marguerite par la puissance de la croix transperça le serpent et vainquit le diable qui avait pris l’apparence d’un homme mort et qu’elle vainquit dans toutes ses tentations. 2/ Elle demanda à Dieu d’être indulgent et propice à tous ceux qui se recommanderaient d’elle et de ses souffrances; Dieu par son ange le lui accorda. 3/ Ainsi rendit son âme à Dieu sainte Marguerite par le martyre pour garder sa foi et sa virginité. | |
TC0131 | TE009395 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 536, 1-17 | FUITE DE JACOB. 1/ Esaü apporta à son tour du gibier à son père. 2/ Mais comme il arriva trop tard, la bénédiction fut donnée à Jacob 3/ grâce à sa bonne mère qui le préférait à Esaü qui était un chasseur. 4/ Tout comme Esaü perdit la bénédiction de son père en allant à la chasse, certains hommes perdent la bénédiction de Dieu à la chasse ou en poursuivant la vaine gloire de ce monde. 5/ En effet, pour aller à la chasse on manque la messe ou on viole les commandements de l’Eglise. 6/ Quand Esaü apprit que son frère lui avait volé sa bénédiction, il se mit à le haïr et Jacob s’enfuit. 7/ Au cours de sa fuite, il s’endormit près d’un buisson et il vit en songe une échelle qui joignait le ciel à la terre; 8/ il y avait des anges qui montaient et qui descendaient et il vit Dieu au sommet de l’échelle. 9/ Il combattit avec un ange toute la nuit pour obtenir sa bénédiction; l’ange eut le dessus, il le fit tomber, lui retira un de ses nerfs et lui changea son nom de Jacob en Israël qui signifie (sic) vision de Dieu. 10/ Jacob s’endormit: cela signifie que celui qui a échappé au monde trouve le repos car il est en paix de conscience 11/ et il voit le chemin qui mène au ciel, c'est le sens de l’échelle que vit Jacob. 12/ Il lutta avec l’ange toute la nuit pour avoir sa bénédiction: cela signifie que durant toute notre vie actuelle nous devons lutter et faire tous nos efforts 13/ pour que Dieu nous donne sa bénédiction éternelle qu’il a promise à tous ceux qui pour l’amour de lui auront vaincu leur chair, le monde et le diable: 14/ Ceux-là s’appelleront Jacob et ensuite Israël, car ils auront la vision éternelle de Dieu. 15/ L’ange lui retira un de ses nerfs: cela signifie que si nous voulons avoir cette vision, nous devons dégager nos coeurs des choses terrestres et les tourner vers Dieu. 16/Nous boiterons alors, car nous n'aurons plus sur terre que la pointe de nos coeurs, pour y prendre la nourriture et le vêtement sans plus, le reste de notre coeur appartenant à Dieu. 17/ C'est ainsi que nous boiterons à l’exemple de Jacob qui fut boiteux après son combat avec l’ange. | |
TC0131 | TE007811 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 183, 1-6 | FABLE DU LOUP ET DE LA GRUE. 1 Fable: Un loup pria une grue de lui extraire l’os qu’il avait dans la gorge et il la paierait largement.. 2 Quand elle lui eut retiré, elle demanda son salaire. Le loup lui répondit: " Eh, sale créature! 3 N'ai-je pas déjà été bien généreux quand je vous ai laissé mettre votre tête dans ma bouche sans vous mordre?" 4 Cela signifie que la gentillesse que l’on fait à un méchant est du temps perdu. 5 La plus grande gentillesse que sache faire un méchant, c'est quand il s’abstient de faire tort à son bienfaiteur. 6 Il ne connaît pas d’autre moyen de rendre le bien qu’on lui fait. | |
TC0131 | TE007973 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 341, 1-13 | LE PACTE DIABOLIQUE DE MOUFLE. 1/ Un diable dit à un clerc tout découragé qu’il ferait de lui un grand personnage 2/ à condition qu’il lui donne son âme quand il entrerait dans une ville qui s’appellerait Moufle. 3/ Il accepta parce qu’il pensait bien l’éviter. 4/ Le diable lui dit de demander à un certain abbé, qu’il lui nomma, de le recevoir comme moine, et il le ferait recevoir. Ce qui fut fait. 5/ Il se conduisit si bien qu’il devint abbé de son abbaye et il gagna à Rome un procès pour le chapitre de Reims contre l’archevêque. 6/ A la mort de l’archevêque, les chanoines le nommèrent archevêque à cause du procès qu’il leur avait gagné. 7/ Quand il fut archevêque, il alla faire les visites que doit faire un archevêque; et il tomba malade à Gand en Flandre, sa ville natale. 8/ Alors le diable vint, qui lui dit: "Allons, bel ami, il te faut venir; je suis venu te chercher, parce que tu m'appartiens". 9/ Il répondit: "S’il plaît à Dieu, mon ami, je ne le suis pas. Je sais bien que je devais t'appartenir quand j'entrerais dans une ville qui s’appellerait Moufle". 10/ Le diable lui dit: "Où es-tu donc? -Je suis à Gand. 11/ - Eh, pauvret, dit le diable, quelle différence y a-t-il entre Gand et Moufle?" 12/ Alors, il se confessa et échappa ainsi à son pouvoir: le diable qui croyait l’attraper se trouva lui-même attrapé grâce au puissant sacrement de confession, 13/ il ne réussit pas à faire de l’archevêque ce qu’il voulait. |
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TC0131 | TE007797 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 169, 1-6 | FABLE DE LA PIERRE D'OR. 1 Quatre garçons trouvèrent une pierre d’or. Ils décidèrent qu’ils la partageraient quand ils auraient déjeuné. 2 Deux d’entre eux gardèrent la pierre et les deux autres allèrent acheter du pain, mais ils empoisonnèrent celui de leurs compagnons qui était resté afin d’avoir pour eux toute la pierre. 3 Ceux qui gardaient la pierre décidèrent de tuer leurs compagnons afin d’avoir toute la pierre. 4 Après les avoir tués, ils mangèrent le pain empoisonné et moururent. Ainsi moururent les quatre garçons et la pierre demeura intacte. 5 Cela signifie que les richesses de la terre provoquent la mort de ceux qui ne savant pas en faire bon usage. 6 Car cent hommes peuvent bien se damner pour un héritage tandis que le capital reste inaltéré: C'est la pierre d’or qui reste immobile. | |
TC0131 | TE009341 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 479, 1-13 | PARABOLE DE L’ECONOME INFIDELE. 1/ Jésus racontait qu’un propriétaire dit à son économe: "Rends-moi les comptes de ta gestion." 2/ L’intendant pensa: "Hélas! Je ne sais pas travailler de mes mains, je vais devoir mendier. Mais j'ai une idée." 3/ Alors il prit la liste des débiteurs de son maître et remit à plusieurs leur dette. 4/ Il se disait que si on le congédiait ou bien ces débiteurs lui arrangeraient son affaire avec son maître, ou bien ils lui donneraient quelquechose. 5/ Comprenons que tout ce que nous avons appartient à Dieu et chaque fois que nous péchons contre lui en faisant tort à nos frères, 6/ (car si nous nous disons tous ses enfants, nous nous disons tous frères) 7/ quand nous nous causons du tort les uns aux autres et péchons contre Dieu en quelque manière, il a bien lieu de nous demander des comptes. 8/ Nous devons penser qu’il ne fait pas bon être en enfer ou au purgatoire. Evitons donc pour l’amour de Dieu ces deux prisons: 9/ Servons-nous de cette monnaie mal acquise pour faire de nos ennemis des amis. 10/ Bien sûr, du point de vue de la stricte justice, Dieu ne nous doit aucune reconnaissance de ce que nous donnons aux pauvres, car tout ce que nous avons lui appartient. 11/ Et toutefois il nous fait cette faveur qu’en donnant à ses pauvres pour l’amour de lui ce qui lui appartient 12/ nous pouvons éviter l’enfer, éteindre le purgatoire, gagner la vie éternelle, à condition d’être sans péché mortel. 13/ En effet si quelqu’un est en état de péché mortel et fait l’aumône, il donne son pain à Dieu et son âme au diable. 14/ Car toutes les bonnes oeuvres doivent être faites d’un coeur pur. | |
TC0131 | TE008077 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 512, 1-9 | UN DIABLE RECU EN GUISE DE PAUVRE. 1/ Il était un excellent homme qui pour l’amour de Dieu logeait chaque nuit un pauvre s’il en présentait un. 2/ Une nuit qu’il ne s’en était pas présenté, il sortit pour voir s’il n'en trouverait pas. 3/ Il en entendit un qui se plaignait sous un arbre dans la campagne; il l’apporta chez lui et le soigna de son mieux, car il paraissait gravement malade. 4/ En allant dormir, il lui donna de l’eau bénite comme il en donnait tous les soirs à tous les gens de sa maison. 5/ Aussitôt le malade s’enfuit, car c'était un diable qui voulait l’attraper. 6/ Bien longtemps plus tard, le bon homme entreprit un lointain voyage; il arriva qu’il fut mis en prison parce qu’on l’avait arrêté en compagnie de malfaiteurs. 7/ Un esprit lui dit qu’il le tirerait de prison à la condition qu’il ne se signe pas. Il accepta. 8/ Aussitôt l’esprit le rapporta en pleine nuit près de sa maison et lui dit qu’il était le diable qu’il avait autrefois hébergé sous l’aspect d’un pauvre. 9/ Dieu l’avait contraint à lui rendre le bien qu’il avait reçu sous l’aspect du pauvre, même si en fait c'était un piège du diable. |
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TC0131 | TE008116 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 616, 1-5 | SAINT NICOLAS ET L’EMPRUNTEUR MALHONNETE. 1/ Un chrétien emprunta de l’argent à un juif et lui donnant comme garant saint Nicolas. 2/ A la date où il devait rembourser, il tendit au juif un bâton creux plein d’argent. 3/ Il le reprit aussitôt et jura devant le juge qu’il l’avait payé. 4/ Mais une charrette se renversa sur lui et son argent se répandit. 5/ Le juif retrouva son argent et se convertit; il eut de la dévotion pour saint Nicolas qui lui avait été donné comme garant. | |
TC0131 | TE008894 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 753, 1-6 | SAINT SIMON ET SAINT JUDE DISCULPENT UNE PUCELLE. 1/ Un méchant chevalier allait chercher la soeur d’un comte pour qu’elle épouse le roi son maître. 2/ Revenant auprès du roi, il lui dit qu’elle n'était pas épousable, car il avait couché avec elle. 3/ Ce mauvais chevalier donna ainsi mauvaise renommée à la demoiselle innocente. Il avait fait cela pour que le roi épouse une de ses filles. 4/ La demoiselle demanda l’avis des deux apôtres; sur leur conseil elle alla à la cour du roi et fit comparaître le chevalier qui l’avait ainsi accusée. 5/ Il déclara devant le roi qu’il n'avait jamais touché la demoiselle. 6/ Elle fut ainsi disculpée devant le roi par le conseil des apôtres. Dès lors elle fit voeu de virginité et suivit leur enseignement. |
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TC0131 | TE009290 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 155, 1-6 | 1 Les filles de Loth enivrèrent leur père et, de crainte de voir leur race s’éteindre, se firent toutes deux engrosser par lui. 2 Elles n'avaient aucune autre mauvaise intention; seulement elles trouvaient honteux de laisser s’éteindre leur race. 3 Loth fut plus coupable que ses filles, car c'est un péché de s’enivrer et s’il agit ainsi, c'est par ivresse qui est une variété de gloutonnie. 4 Tout le temps que Loth vécut dans la ville des pécheurs il se garda de pécher, et il succomba quand il en fut sorti. 5 Cela signifie que tel ferait son salut dans le monde, qui se damne au monastère et tel autre ferait son salut en religion, qui se damne dans le monde. 6 Car tel fait son dommage là où un autre ferait son profit. | |
TC0131 | TE007849 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 221, 1-12 | LE SERPENT FAMILIER. 1 Un riche personnage défendit à sa maisonnée de faire du mal à une mère-serpent qui habitait chez lui et il lui faisait donner à manger. 2 Elle conduisait ses serpenteaux derrière elle comme une poule sa couvée. 3 Un serpenteau mordit au doigt un enfant de la maison; aussitôt la mère tua son petit et suça le venin du doigt de l’enfant. 4 Elle pondit ensuite ses oeufs dans un fumier. Pour voir ce qu’elle ferait le maître de maison les fit enlever. 5 Aussitôt qu’on lui eut ôté ses oeufs, elle alla vomir son venin dans la marmite de la cuisine. 6 Et dès qu’on les lui eut rendus, elle alla renverser la marmite pour que personne ne soit empoisonné. 7 Le maître put ainsi établir que le serpent ne ferait pas de mal si on ne lui en faisait d’abord. 8 On peut en déduire que bien des gens sont moins dignes d’estime que le serpent, quand ils font du tort à ceux qui ne leur en ont jamais fait; il y a même des gens qui rendent le mal pour le bien. 9 On peut distinguer mauvais, plus mauvais, très mauvais: 10 Est mauvais celui qui rend le mal pour le mal; est plus mauvais celui qui sans motif fait du tort. 11 Est très mauvais celui qui rend le mal pour le bien. 12 Et dans ces trois degrés il y en a qui se font ainsi bien du tort. Puisse Dieu dans sa bonté leur permettre de s’en rendre compte. | |
TC0131 | TE008560 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 459, 1-10 | LE JEUNE MOINE ET LES PETITS-FOURS. 1/ Un abbé demanda à un jeune moine ce qu’il pensait des moines du dortoir après la première nuit qu’il y avait passée. 2/ Il répondit: "Je n'en pense pas de bien, car j'ai bien vu qu’ils mangeaient sous leur capuchon et ils ne m'ont rien donné de ce qu’ils mangeaient." 3/ L’abbé répondit: "Ils mangeaient les petits-fours de Dieu. Car à tous les moines de cette abbaye Dieu en donne un à chacun tous les soirs, s’ils veulent bien le lui demander. Demande-lui de t'en donner et il t'en donnera." 4/ Le garçon pensa qu’il n'en serait pas privé faute d’avoir demandé et quand il fut devant son lit le soir il demanda à Dieu un de ses petits-fours. 5/ L’abbé lui en avait caché un dans son capuchon sans qu’il s’en aperçoive. 6/ Il fut heureux de le manger et se réjouit d’être devenu moine puisqu’il avait cette rente d’un petit-four tous les soirs. 7/ Le surlendemain l’abbé lui demanda si les petits-fours étaient bons. 8/ Il répondit: "Je n'en ai pas eu hier soir. - Et que fis-tu alors? 9/ -Je me mis à pleurer en pensant que je ne méritais pas de manger les petits-fours de Dieu." 10/ L’abbé lui dit: "Tu as donc mangé hier soir des petits-fours: Quand les gens de bien pleurent dans leur prière, ils mangent les petits-fours de Dieu. C'est ces petits-fours-là que mangeaient les moines devant leur lit." |
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TC0131 | TE007860 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 232, 1-7 | SAINT BERNARD ACCUEILLE SA SOEUR. 1 La soeur de saint Bernard alla lui rendre visite en grande toilette à Clairvaux dont il était abbé. 2 Il lui fit dire par un garçon qu’elle n'était pas sa soeur, mais plutôt un piège du diable, un filet à prendre les imbéciles. 3 Elle répondit au garçon: "Va dire à mon frère que, même si je suis un piège du diable, il vienne me voir sans crainte. J'ai l’intention de tant faire qu’il m'approuvera." 4 Aussitôt la pieuse dame coupa ses nattes et revêtit une tenue pauvre avant de se présenter devant son frère; il la félicita et lui conseilla de se faire religieuse. 5 C'est ce qu’elle fit; elle fut religieuse dans une abbaye et son mari moine dans une autre. 6 Elle devint la première abbesse de l’ordre de Citeaux 7 et cessa ainsi d’être un piège du diable. |
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TC0131 | TE009332 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 395, 1-8 | RENDEZ A CESAR CE QUI EST A CESAR. 1/ Les juifs demandèrent à Jésus s’ils devaient le tribut à César. 2/ Il leur demanda: "Quelle est la monnaie que César vous demande?" Ils lui présentèrent un denier. 3/ Il leur dit alors: "Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles?" Ils répondirent: "De César. 4/ - Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu". 5/ Ils lui posaient de telles questions pour le prendre en défaut dans ses paroles: car s’il avait dit qu’on ne devait pas le tribut à César, ils avaient amené un agent des Romains pour l’arrêter; 6/ et s’il avait dit qu’ils devaient le tribut à César, ils l’auraient arrêté pour avoir parler contre la loi de Moïse qui dit que l’on ne doit servir que Dieu seul. 7/ Cette réponse "Rendez à César ce qui est à César" nous enseigne que quand nous sommes en péché mortel 8/ nous devons d’abord rendre au diable ce qui lui appartient en quittant son service, avant d’être en état de faire un acte qui plaise à Dieu. | |
TC0131 | TE008038 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 431, 1-7 | CELUI QUE DIEU NE VOULUT RENIER. 1/ On va voir ici combien Dieu nous aime très fidèlement. Un jeune chrétien demanda à un païen la main de sa fille. 2/ L’autre lui répondit, sur le conseil du diable à qui il parlait quand il voulait, qu’il ne la lui donnerait pas s’il ne reniait son Dieu, les saints et toute la foi des chrétiens. 3/ Le garçon accepta et renia tout et le lendemain il revint voir le païen. 4/ Mais celui-ci lui dit: "Finalement, bel ami, je ne suis pas décidé à te donner ma fille. 5/ En effet, bien que tu aies renié ton Dieu et toute sa puissance, il est si bon qu’il refuse de te renier". 6/ A ces mots le garçon se mit à pleurer de tendresse quand il découvrit la grande fidélité de Dieu. 7/Il alla se confesser plein de repentir et pour son reniement il pleura depuis beaucoup de larmes. |
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TC0131 | TE008172 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 720, 1-8 | SAINTE JUSTINE CONTRE CYPRIEN LE MAGE. 1/ Un clerc avait des mauvais livres grâce auxquels il forçait les diables à le faire jouir d’une vierge appelée sainte Justine. 2/ Un diable sous la forme d’une béguine la tentait, alléguant plusieurs belles raisons qui semblaient vertueuses; 3/ il lui rappelait la vie de plusieurs saintes qui avaient été mariées, 4/ si bien qu’elle était sur le point de donner son accord, lorsqu’elle se souvint qu’elle avait fait voeu de virginité. 5/ Alors elle fit le signe de croix; et aussitôt la béguine disparut. 6/ Le diable raconta au clerc comment ce signe de croix lui avait fait perdre tout ce qu’il avait obtenu. 7/ Quand le clerc vit l’importance du signe de croix, il se mit à aimer Dieu et il abandonna sa magie; il devait finir martyr. 8/ Là fut prouvée la puissance de la croix de Notre-Seigneur: elle enrichit ses amis et vainc tous ses ennemis. |
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TC0131 | TE008563 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 468, 1-12 | LE DIABLE DEBONNAIRE. 1/ Un diable apparut à un ermite sous un bel aspect et lui dit: 2/ "Cher ami, que Dieu soit avec toi. Sache que je suis un diable de l’enfer. 3/ Et bien que nous soyons tous malfaisant, je suis l’un des moins malfaisants: je ne puis m'empêcher d’aimer les bons; et parce que tu es bon, j'ai de l’amitié pour toi. 4/ Je te recommande de te méfier de tous mes compagnons car ils te haïssent à mort. 5/ J'ai décidé que tu serais évêque: cela te permettra de faire davantage de bien. Car même si je ne puis faire le bien, j'aime ceux qui le font; c'est pour cette raison qu’on m'appelle le Débonnaire." 6/ Malgré une certaine défiance, l’ermite accepta d’être évêque. 7/ Quand il fut évêque, il mangeait un jour à la table d’un abbé. Son diable lui dit: "Je vais souffler les chandelles et tu me tendras sous la table la coupe qui est devant l’abbé, car mes compagnons me la réclament." 8/ Quand les chandelles furent rallumées, on mit l’évêque en prison parce qu’on l’avait trouvé avec la coupe en mains. 9/ Le diable alla le visiter en prison et l’évêque lui demanda: "Pourquoi ne me pris-tu pas la coupe quand je te la tendais sous la table?" 10/ Il répondit: "Sans doute, bel ami, nous ne buvons pas avec des coupes d’or en enfer; mais je voulais te faire cette honte. 11/ Je suis un des plus habiles maîtres de l’enfer, mais je ne puis atteindre ton âme, ce qui me chagrine beaucoup." 12/ Quand le saint homme fut libéré de la prison, il retourna dans son ermitage; il avait appris à ses dépens à connaître les pièges du diable. |
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TC0131 | TE008198 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 464, 1-10 | EXEMPLE DES PIGEONS FUYANT LES RAPACES. 1/ Dieu nous enseigne par les pigeons à échapper aux pièges du diable. 2/ Quand le pigeon voit le faucon lainier, qui saisit sa proie par terre, il prend son vol. 3/ Quand il voit le noble faucon, qui saisit sa proie en l’air, il descend à terre. 4/ Quand il voit l’autour, qui saisit sa proie en la poursuivant, il se cache dans un trou. 5/ C'est ainsi que le pigeon se protège de ces trois oiseaux de proie en volant où il faut. 6/ A son exemple nous pouvons nous défendre des trois ruses du diable. 7/ Quand il nous tente d’orgueil, pensons à la terre dont a été formé notre pauvre corps qui est nourriture des vers: de cette manière nous nous défendrons d’orgueil. 8/ Quand il nous tente de sensualité, pensons que tous les plaisirs de la terre sont passagers et que ceux du ciel sont éternels, qui sont préparés pour nous si pour l’amour de Dieu nous voulons nous abstenir de ceux d’ici-bas. 9/ Quand il nous tente d’avarice, pensons que toute la richesse de la terre ne saurait remplir un coeur; cachons nos coeurs dans la plaie du côté de Jésus et il viendra habiter en nos coeurs: de cette façon ils pourront être remplis, car sans lui rien ne peut les remplir. 10/ C'est ainsi que nous pourrons échapper aux trois ruses du diable en nous servant de l’exemple des pigeons. |
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TC0131 | TE008000 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 367, 1-4 | FABLE DU RENARD ET DE LA CORNEILLE. 1/ Un renard dit à une corneille: 2/ "Ah, noble oiseau, quelle chance il aurait, celui qui aurait pu vous entendre chanter un seul mot!" 3/ Et parce qu’elle crut qu’il le disait sérieusement, elle se mit à chanter: et Renard attrapa un morceau de viande qui lui tomba. 4/ Entendons que chaque fois que nous nous enorgueillissons, nous perdons nos vertus. | |
TC0131 | TE008564 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 469, 1-7 | FABLE DE LA CHEVRE ET DE SON CHEVREAU. 1/ Une chèvre dit à son chevreau: "Fils, je vais pâturer; n'ouvre la porte à personne d’autre qu’à moi." 2/ Le loup, qui l’avait entendue, vint à la porte dire au chevreau: "Fils, ouvre moi la porte." 3/ Le chevreau répondit: "Bien que tu aies la voix de ma mère, je ne t'ouvrirai pas la porte sans vérifier." 4/ Comprenons que ceux que le diable ne peut attraper par l’attrait du mal, il s’arrange pour les attraper par l’attrait du bien. 5/ On ne doit donc pas faire sans prendre de bonnes garanties tout ce qui se présente comme bien. 6/ Il vaut mieux persévérer dans une bonne petite situation qu’en entreprendre une plus haute qu’on ne peut réussir. C'est parfois la tentation que le diable propose aux plus parfaits. 7/ Et saint Paul dit: "Tenez-vous-en à l’état dans lequel vous avez été appelé." Et il a bien raison, car tel croit progresser qui recule. | |
TC0131 | TE008015 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 376, 1-11 | ADULTERE DE DAVID ET MORT D'URIE. 1/ David regarda la femme d’Urie par une fenêtre et en la regardant, il la désira charnellement. 2/ Quand il sut qu’elle était enceinte de lui, il convoqua Urie qui était à l’armée, pour que, si enfant il y avait, il puisse en endosser la paternité. 3/ Quand Urie se présenta, le roi David lui dit d’aller coucher chez lui et de revenir lui parler le lendemain. 4/ Le brave Urie se coucha tout armé à la porte du palais royal. Le roi lui demanda pourquoi il n'avait pas couché chez lui. 5/ Il répondit: "Je m'en voudrais d’être venu prendre du bon temps chez moi alors que mes camarades en campagne couchent dans leur armure". 6/ On peut ici comprendre que si on a vraiment la charité, on ne peut connaître de toute sa vie le repos tant qu’on sait que certains frères sont dans le malheur. 7/ Le roi l’avait convoqué pour qu’il puisse croire que sa femme était enceinte de lui; on pu faire depuis de pires accommodements. 8/ Mais comme il n'avait pas réussi, il lui remit une lettre à remettre au chef de l’armée, 9/ qui disait de le placer en première ligne pour qu’il soit plus vite mort. 10/ En grand danger s’en alla donc le brave Urie qui emportait dans sa sacoche la mort de son corps; 11/ mais en plus grand danger sont ceux qui vivent en état de péché, car ils portent en leur coeur leur mort de corps et d’âme s’ils mouraient dans cette situation. | |
TC0131 | TE008149 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 694, 1-6 | MIRACLE DU PRETEUR JUIF MALHONNETE. 1/ Un chrétien avait donné à un juif Notre-Dame comme garante qu’il lui rendrait à une date fixée l’argent qu’il lui devait. 2/ Quand arriva cette date, il était en trop lointain pays pour rentrer ce jour-là, mais, plein de foi, il plaça sur la mer dans un coffret l’argent de sa dette. 3/ Ce coffret arriva le même jour devant la maison du juif qui demeurait sur le rivage. 4/ Le juif pensa bien que c'était l’argent que le chrétien lui devait, parce qu’il y trouvait le compte juste. 5/ Quand le chrétien revint, le juif lui réclama sa dette. Le chrétien le conduisit devant Notre-Dame qui témoigna à haute voix qu’il avait bien été payé. 6/ Ce miracle convertit à la foi chrétienne ce juif et plusieurs autres. | |
TC0131 | TE008187 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 773, 1-8 | LES MENDIANTS GUERIS MALGRE EUX. 1/ Un aveugle et un paralytique étaient assis devant la cathédrale de Tours pour demander l’aumône. 2/ Ils avaient entendu dire que tous les malades étaient guéris au passage du corps de saint Martin qu’on ramenait du diocèse de Poitiers à Tours. 3/ Comme ils ne voulaient pas être guéris, l’aveugle dit au paralytique: 4/ "Vraiment, voilà ce que nous allons faire. Je n'y vois goutte, mais je te garantis que je suis costaud. 5/ Je te porterai et tu me guideras au bâton: de cette façon, nous pourrons nous en aller d’ici. 6/ Par saint Eloi, je ne souhaite pas avoir de bons yeux. - Par sainte Marie, dit le paralytique, moi non plus je ne souhaite pas avoir de bons pieds." 7/ L’aveugle emportait donc le paralytique comme il avait dit. Mais ils rencontrèrent le saint corps et furent guéris malgré eux. 8/ Dieu montra par là qu’il fait parfois une faveur à tel qui n'en sera pas reconnaissant. | |
TC0131 | TE007841 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 213, 1-17 | LE ROSSIGNOL ET L’OISELEUR. FABLE. 1 Un homme captura un rossignol. 2 Le rossignol lui dit: " Assurément, cher ami, tu n'as pas beaucoup gagné à me prendre. 3 Mais en me relâchant, tu peux bien gagner; car si tu veux me relâcher, je t'enseignerai trois maximes de sagesse." Il accepta. 4 " Je t'enseigne qu’il ne faut pas te défaire d’une chose pour la regretter ensuite. 5 Je t'enseigne qu’il ne faut pas chercher à atteindre une chose impossible. 6 Je t'enseigne qu’il ne faut pas croire une chose contraire à la raison." Il le laissa donc aller. 7 Le rossignol lui dit alors: "Eh! que tu as été sot de me laisser partir! 8 Car j'ai entre mes deux petites ailes une pierre précieuse aussi grosse qu’un oeuf d’autruche: Tu en aurais été riche à perpétuité." 9 Quand le brave homme l’entendit ainsi parler, il se mit à lui courir après pour le reprendre. 10 Alors le rossignol lui dit: "Eh! malheureux, tu as bien oublié mes trois maximes de sagesse. 11 Je t'avais enseigné de ne pas chercher à atteindre une chose impossible; or tu veux m'attraper et tu n'y arriveras jamais. 13 je t'avais enseigné à ne pas croire une chose absurde: 14 Comment peux-tu croire que je pourrais cacher un oeuf d’autruche alors que je ne suis pas en tout aussi gros qu’une noix?" 15 Cette fable est racontée pour les païens qui croient des choses absurdes, car ils adorent leurs idoles qu’ils ont faites de leurs propres mains 16 et qui n'ont ni yeux, ni oreilles, ni bouche, ni mains, ni pieds, ni aucune sensibilité. 17 Mais il n'en est pas de même pour nos saintes images, car nous ne les faisons que pour nous souvenir de ceux qu’elles représentent et sous le nom de qui elles sont faites. |
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TC0131 | TE008437 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 275, 1-7 | L’ERMITE QUI AVAIT FAIT VOEU DE NE PAS SORTIR. 1 C'est chose importante et noble de rester fidèle à ce qu’on a entrepris pour l’amour de Dieu. 2 Un ermite avait fait à Dieu le voeu de ne pas sortir de sa maison durant toute sa vie. 3 Il reçut la visite de sept évêques avec leur suite. 4 Quand ils s’en allèrent, il les accompagna jusqu’à sa porte. Un homme de leur suite dit à l’ermite: "Eh monsieur l’hypocrite, pourquoi ne faites-vous pas l’honneur d’un bout de conduite à tous ces nobles personnages qui vous ont rendu visite?" 6 Il répondit: "Je ne peux pas, je briserais mon voeu." Et aussitôt tous disparurent. 7 C'étaient des diables déguisés en évêques qui voulaient l’amener à briser son voeu et le faire sortir de sa bonne résolution. | |
TC0131 | TE009265 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 064, 1-8 | DEUIL DE JACOB DEVANT LA ROBE DE JOSEPH. 1/ Les fils de Jacob, après avoir vendu Joseph leur frère aux marchands égyptiens, tachèrent de sang sa robe avec le sang d’une de leurs bêtes 2/ et dirent à leur père qu’une bête féroce avait dévoré son fils Joseph. 3/ A cette nouvelle Jacob et sa femme se mirent à pleurer et à se désoler. 4/ De même la vierge Marie eut des raisons de pleurer, qui fut la mère de douleur 5/ quand elle sut qu’on avait tiré au sort les vêtements de son cher fils dont Joseph avait été une figure: 6/ Car de même que Joseph remplit les greniers du Pharaon par sa sage prévoyance, 7/ de même Jésus était venu du sein de son Père pour remplir avec le genre humain, 8/ par sa sagesse et sa douloureuse Passion, les sièges du ciel laissés vides par les mauvais anges. | |
TC0131 | TE009106 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 542, 1-4 | MOISE EMPLOIE LES IBIS CONTRE LES SERPENTS. 1/ Un historien écrit que Moïse devenu grand chevalier à la cour du roi 2/ fit entasser des cigognes dans un tonneau pour détruire les serpents d’un désert qu’il devait traverser; et il le traversa ainsi. 3/ Comprenons que si nous étions bien munis de vertus, nous passerions le désert de ce monde sans courir de risque. 4/Car tout aussi comme les cigognes détruisent les serpents, ainsi les vertus détruisent les péchés et les chassent loin de nous. | |
TC0131 | TE008032 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 417, 1-8 | LA BOURGEOISE DE ROME. 1/ Le saint secret de confession est admirable. Un diable, prenant la forme d’un grand clerc se mit au service de l’empereur de Rome. 2/ L’empereur, le trouvant sage, lui confia l’exercice de la justice. 3/ Et c'était justement dans cet espoir qu’il était venu, pour pouvoir condamner à mort dans la honte une noble dame de Rome 4/ qui, trompée par lui ou par un autre diable, avait eu un enfant de son fils et sur le conseil du diable l’avait fait mourir. 5/ Et pour être mieux cru quand il l’accuserait, ils en accusa d’abord d’autres, qui furent trouvés coupables. 6/ Quand la dame fut accusée devant l’empereur par ce diable, elle lui demanda un jour pour préparer sa défense et l’empereur le lui accorda volontiers à cause de sa bonne renommée. 7/ Quand elle se fut confessée au pape et se présenta au tribunal, le diable ne la reconnut pas et prit la fuite parce que Notre-Dame l’accompagnait. 8/ Là fut démontré le glorieux secret de confession. |
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TC0131 | TE009270 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 079, 1-6 | SAMSON LIE. 1/ Il était terriblement fort Samson qui brisa, aussi aisément que si elles avaient été pourries, les cordes de nerfs dont la femme l’avait fait lier pendant son sommeil 2/ elles étaient si solides qu’aucune bête n'aurait pu les briser; mais celui qui avait donné cette force à Samson était encore plus fort. 3/ Nous devons être certains que trois clous de fer n'auraient pas suffi à le retenir en croix. 4/ Mais trois liens d’amour l’y retenaient: le premier, c'est qu’il voulait remplir les sièges du ciel qui avaient été vidés des mauvais anges; 5/ le second, qu’il voulait racheter ses créatures; le troisième, qu’il savait bien que les hommes l’en aimeraient davantage. 6/ C'était les trois liens qui le retenaient en croix. | |
TC0131 | TE007846 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 218, 1-6 | LE BLAIREAU ET LE RENARD. 1 Quand le blaireau s’est fait un terrier avec bien de la peine, 2 Renart fait son ordure devant l’entrée. Le blaireau s’enfuit et Renart s’installe. 3 Quand nous sommes sans péché mortel, Dieu nous fait la gentillesse de demeurer avec nous. 4 Mais lorsque nous faisons un péché mortel, nous le jetons dehors et recevons le diable; 5 (Fâcheuse idée que nous avons là de loger un hôte qui souhaite notre mort!) 6 et nous chassons de nos coeurs celui qui a acheté si cher notre amour. |