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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: ignorance | ignorance | Unwissenheit | ignorancia | ignoranza
3occurences in collectionoccurrences dans le recueilAuftritte in der Sammlungoccorrenze nella raccoltaocurrencias en la colecciónTC0027
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0027 | TE004879 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 100, chapitre 5 | Discussion entre Razi et un lettré sans science. Razi a vu un jour un de ceux qui étalent leur érudition dans l’école d’un de nos shaykhs à Bagdad. Ce shaykh possédait, outre de la philosophie, une bonne dose de connaissances en grammaire, en langue et en poésie. Notre homme lui tenait tête et citait des vers, tout en faisant le fier, en le prenant de haut, avec une arrogance exagérée. Il louait avec emphase les gens de son art, en rejetant les autres. Le shaykh, devant tout cela, le supportait, car il savait l’ignorance et la vanité de l’autre, et souriait à Razi jusqu’au moment où l’autre dit: «Ceci, par Allah, c'est de la science, et le reste est du vent ! » Le shaykh lui dit alors : « Mon jeune ami, c'est là la science de qui n'a pas de science, et ce dont se réjouit qui n'a pas d’intellect » Puis il se tourna vers Razi et lui dit: « Interroge notre jeune homme sur quelque chose parmi les principes des sciences nécessaires, car il est de ceux qui sont d’opinion que quiconque est expert en langue peut répondre à tout ce qu’on lui demande. » Razi dit donc: « Dis moi : les sciences sont elles nécessaires ou conventionnelles ? » Et Razi ne compléta pas la division, à dessein. Il se hâta de dire : «Toutes les sciences sont conventionnelles. » En effet, il avait entendu nos compagnons reprocher à cette engeance que leur science était conventionnelle, et il aurait aimé les accuser de quelque chose d’analogue à ce qu’ils l’avaient accusé d’ignorer, dans un domaine où ils lui sont inférieurs. Razi dit donc: «Celui qui sait qu’il y aura une éclipse de lune la nuit du tant ou du tant, qu’absorber de la scammonée » libère l’intestin, et que la litharge enlève l’acidité du vinaigre quand on l’y jette en poudre, la science qu’il a de ces faits est elle exacte du fait d’une convention entre les hommes à ce sujet ? » Il répondit : « Non. » Razi dit donc : « Alors, d’où sait on cela ? » Et il n'avait pas la compétence qui lui aurait permis de distinguer de quelle thèse je le déboutais. Il dit alors : « Moi, je dis que toutes les sciences sont nécessaires. » Il pensait et estimait que cela le préparerait à ranger la grammaire parmi les sciences nécessaires. Razi dit donc: « Dis moi, celui qui sait que le nom au vocatif à l’état absolu est vocalisé en « u », alors que celui qui est le premier élément d’un rapport d’annexion l’est en "a" sait il une chose nécessaire et naturelle, ou une chose conventionnelle, sur laquelle se sont mis d’accord certains hommes, à la différence de certains autres ? » Il bredouilla des arguments par lesquels il voulait établir que la chose était nécessaire, et qu’il avait entendu exposer par son professeur. En suite de quoi, Razi se mit à lui faire voir que son raisonnement se contredisait et s’effondrait. Sans parler de la honte, de l’embarras extrême et du chagrin qui le saisissaient. Le shaykh se mit à rire et lui dit : «Mon jeune ami, goûte la saveur de la science qui est véritablement une science ! » ~ Si Razi a mentionné cette histoire, c'est uniquement pour qu’elle soit aussi au nombre des avertissements et des appels à ce qui est meilleur, puisqu’il n’a pas d’autre but que cela dans ce livre. |
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TC0027 | TE004881 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 128, chapitre 10 | L’avare incapable de se justifier. Razi a demandé une fois à un de ces gens qui accaparent quelle cause l’invitait à faire cela, et il lui fit une réponse confuse. Il se mit à lui expliquer que sa réponse ne tenait pas, et qu’il n'y avait parmi les causes qu’il invoquait rien qui obligeât à accaparer dans une telle mesure. En effet, Razi ne lui imposait pas de donner de sa fortune une quantité notable, encore moins ce qui lui ferait tort ou le ferait descendre de son degré de richesse. Sa dernière réponse fut : «C'est ainsi que j'aime et ainsi que je désire. » Razi lui fit alors savoir qu’il se détournait de ce que décide l’intellect pour se tourner vers la passion, puisque les raisons qu’il invoquait n'étaient pas que donner compromettrait sa situation présente, ni non plus qu’il fallait être prudent, assurer sa sécurité et songer à l’avenir. | |
TC0027 | TE004880 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 105, chapitre 5 | Le sage crachant sur l’ignare. On raconte qu’un homme avait invité un sage chez lui. Tous les ustensiles domestiques y étaient d’une élégance et d’une beauté extrêmes. L’homme, en revanche, était en son âme à l’extrême de l’ignorance, de la bêtise et de la lourdeur. On dit que ce sage examina tout dans la maison, puis qu’il cracha sur l’homme lui même. Celui ci s’enflamma de colère. Alors, le sage lui dit : « Ne te fâche pas ! C'est que j'ai examiné et inspecté tout ce qu’il y a dans ta maison, et j'ai n'y ai rien vu de plus dégoûtant et de plus vil que ta personne. J'en ai donc fait l’endroit où cracher, car c'est ce qu’elle mérite ! » On dit que cet homme, par la suite, fit peu de cas de sa situation sociale et se passionna pour la science et la spéculation. |
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This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
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