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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: fornication | fornication | Hurerei | fornicación | fornicazione
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0003 | TE001665 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (17) | En Angleterre, un groupe de Juifs se réunit dans une église pour protester contre le neveu de l’évêque qui a séduit une jeune juive la veille du Samedi-Saint. Une fois le neveu confessé, les Juifs deviennent muets. |
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TC0003 | TE001715 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 88 | Deux ermites emprisonnés pour avoir commis le péché de fornication reçoivent les mêmes repas; chacun d’entre eux rejoint au bout d’une année sa cellule. L’un est maigre d’avoir pensé sans cesse aux peines de l’enfer, et l’autre, gros, d’avoir pensé à la miséricorde de Dieu. |
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TC0020 | TE003759 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 234 | Une cigogne adultère est tuée par ses congénères (234a). Le lion reconnaît toujours les personnes adultères et les attaque (234b). | |
TC0031 | TE005509 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 11, col. 558 C - D | Richer, vassal, couchait avec son épouse dans une chambre contiguë à l’église du monastère de Charlieu; ils ne peuvent pas être séparés. Ils sont libérés de leur étreinte par la prière des moines car leur union était licite. |
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TC0031 | TE005484 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 12, col. 560 C - D | L’ermite Joseph raconte qu’il conserva sa fidélité à son voeu en fuyant au désert. | |
TC0031 | TE005492 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 32, col. 577 C - D | Saint Euloge empêcha certains moines d’aller communier parce qu’ils étaient pécheurs, jusqu’à ce qu’ils se soient purifiés en faisant pénitence. | |
TC0031 | TE005501 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 47, col. 632 A - B | Un jeune moine ne peut éteindre son désir : sur ordre de l’abbé, l’un des vieillards du monastère l’injurie; il ne peut plus penser alors à son désir de fornication. |
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TC0033 | TE006261 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 398 | PLAINTES D’UNE VIERGE TOMBEE DANS LA LUXURE. Une vierge qui avait fait l’expérience de la luxure, qu’elle avait tant entendu vanter par ses amants, tomba dans une telle tristesse qu’elle voulait se tuer: elle n’avait pas trouvé ce qu’elle attendait, mais perdu ce qu’elle ne pourrait retrouver. | |
TC0033 | TE006075 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 221 | UNE PROSTITUEE REFUSE L’AMOUR EN PUBLIC. Un étudiant avait couché avec une femme avant d’aller aux écoles. Alors qu’il en revenait, elle lui demande de s’unir avec elle. Il l’entraîna sur la place publique pour ce faire. Elle refusa, pour ne pas le faire devant les hommes qui les verraient: elle préférait la maison. L’étudiant dit que lui ne voulait pas le faire à l’intérieur, à cause de Dieu qui le regardait. | |
TC0033 | TE006139 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 278 | MORT DE CELUI QUI DEFLORA SA FILLEULE. Un homme déflora sa filleule le samedi de Pâques. Après un bain, il alla sans confession à l’église. Ayant vu que rien de fâcheux ne lui était arrivé, il fut rasséréné. Il mourut subitement six jours plus tard. Du feu sortit de son tombeau. |
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TC0033 | TE006222 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 361 | LES DEMONS SE REJOUISSENT D’UN PECHE. Un juif voit dans le temple des idoles le roi des démons encourager un démon à poursuivre son oeuvre; il avait fait en sorte qu’André, évêque de Fondi, donne une tape sur le derrière d’une moniale. Ce qu’entendant les démons se réjouissaient et demandaient d’achever ce qui avait été entrepris. | |
TC0033 | TE006221 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 360 | LES MEFAITS DES DEMONS JUGES INSUFFISANTS. Un ancien, alors qu’enfant il était le fils du prêtre des idoles, a vu dans le temple, la nuit, quatre démons rendre compte de leurs actions auprès de leur prince. L’un a provoqué de nombreuses guerres et a fait coulé le sang en trente jours; un autre a fait sombrer de nombreux navires et a tué deux cents hommes en vingt jours; un troisième a transformé en dix jours une noce en massacre. Ces démons sont fouettés, leurs méfaits étant jugés insuffisants. Un quatrième démon qui a réussi après quarante ans d’effort à pousser un ermite à la fornication, est honoré, placé sur un trône et adoré par les autres pour son exploit. |
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TC0033 | TE006146 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 285 | MORT SUBITE D’UN BOUVIER. A Pouilly, dans le diocèse de Mâcon, un jeune bouvier promit fermement à une jeune fille de l’épouser. Mais après l’avoir déflorée, il refusa de respecter sa promesse. Il fut excommunié par l’official du lieu. Etienne de Bourbon l’exhorta longuement en public à remplir ses engagements et à s’unir solennellement. Sans succès. Reproches et menaces le faisaient rire. La nuit qui précèdait le début du Carême, alors qu’il était assis auprès du feu et que son frère s’était déjà couché, il annonça ce qu’il allait manger le lendemain. Son frère, déjà au lit, fit une plaisanterie. Le bouvier en rit, tout en nettoyant ses souliers, et rendit en riant son âme au diable. |
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TC0033 | TE006134 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 273 | UN CONCUBIN OBSTINE. Dans le diocèse de Mâcon, un homme fut conduit (devant le tribunal ecclésiastique) par son chapelain et ses voisins. Il y fut mis en accusation et excommunié publiquement. Un dominicain l’exhorta à quitter une de ses parentes ou alliées qu’il avait pour concubine. Ni les menaces ni les flatteries ne purent le convaincre. Croyant encore pouvoir se vautrer longtemps dans son péché en s’opposant à Dieu, il quitta le frère sans avoir changé d’avis. Chemin faisant, alors qu’il avait rencontré son père et s’était mis à parler avec lui, il fut soudainement frappé par la mort. |
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TC0034 | TE006361 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 138 | Au cours du premier âge de la terre, les femmes sont très belles, les hommes sains. Ils s’unissent et ont de grands enfants forts. Ils sont ensuite corrompus par leurs désirs charnels. Dieu les extermine tous avec le déluge exception faite de Noé et son arche. | |
TC0034 | TE006360 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 137 | Alphonse VIII de Castille perd la bataille d’Alarcos car il a péché avec une juive de Tolède et ses fils meurent. Il se repent et fonde le monastère Huelgas de Burgos, il est alors vainqueur à Navas de Tolosa. | |
TC0036 | TE006626 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 14 | Au monastère de Cluny, une nuit, un frère qui dormait à l’écart est le témoin d’une étrange scène. Un vautour immense apparait près de son lit. Ce démon est rapidement rejoint par ses deux confrères, les trois échangent des nouvelles sur leurs forfaits. Le premier explique ses vaines tentatives contre le monastère clunisien protégé par l’eau bénite, les signes de croix et les psaumes. En revanche, les deux autres ont réussi à provoquer un adultère entre un chevalier et la femme de son hôte ainsi qu’à faire forniquer un écolâtre avec un enfant. Apercevant alors le moine qui les observe, les démons tentent alors de s’attaquer à lui avec sa hache. Celui-ci parvient à l’éviter tandis que les démons disparaissent brusquement. Le lendemain, le moine relate ce dont il a été témoin à l’abbé du monastère qui envoie quelqu’un vérifier les dires des démons qui s’avèrent exacts. Ainsi, les démons peuvent servir les intentions divines en révélant aux hommes leurs méfaits. | |
TC0123 | TE006968 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 35 | Une femme était en train de se confectionner une robe lorsque le tissu qu’elle utilisait pour le col se couvrit de sang. Elle le montra à un abbé du voisinage, qui lui demanda d’où elle tenait le tissu. Elle se souvint alors, à sa grande honte, qu’il s’agissait d’un corporal, qu’un prêtre lui avait donné en échange de ses faveurs. Elle confessa sa faute, et le corporal miraculeusement ensanglanté fut porté à l’évêque, pour être montré au prochain synode. | |
TC0123 | TE006990 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 57 | Un évêque de Paris qui entretenait une maîtresse vint à mourir. Un de ses voisins célébra ses obsèques, mais fut saisi devant l’autel d’une grande angoisse. La messe achevée, il se retira mal à l’aise, et plein de doutes quant au salut du défunt. | |
TC0123 | TE007058 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 150 | Une abbesse fut engrossée par son intendant. Ses moniales, pleines de rancune envers elle, car elle avait maintenu, jusque là, une discipline rigoureuse, la dénoncèrent à l’évêque. Pendant ce temps, l’abbesse, repentante, implorait la Vierge Marie de la préserver de la mort et de la honte. Dans son sommeil, elle fut délivrée de l’enfant par deux anges, et toute trace de son péché disparut. L’évêque se présenta, blâma l’abbesse et envoya deux clercs mais ceux-ci ne trouvèrent aucun indice de la faute. L’évêque, courroucé, enquêta en personne, et ne trouvant aucun signe de culpabilité, implora le pardon de l’abbesse. Celle-ci, désirant que la vérité soit faite, lui avoua tout, et lui révéla que les deux anges avaient confié l’enfant à un ermite, pour sept ans. L’évêque se retira. Sept ans plus tard, il fit appeler l’enfant pour le faire instruire. Après sa mort, il lui succéda sur le siège épiscopal. |
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TC0123 | TE006965 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 32 | Un prêtre célébra la messe après avoir couché avec sa maîtresse. L’aspect du sang dans le calice était effrayant, noir comme la poix, et son goût amer. Effrayé, il se hâta d’aller trouver son évêque, qui lui enjoignit une pénitence, et par la suite il vécut dans la chasteté. |
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TC0123 | TE007013 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 80 | Un archevêque s’éprit d’une jeune moniale qu’il venait de consacrer à la vie religieuse. Il convoqua son abbesse, et obtint d’elle, par la flatterie et l’intimidation, la permission d’assouvir son désir. À peine le péché consommé, saisi de remords, il renvoya la moniale, se cacha et fit longuement pénitence. Afin d’éviter un scandale public, il avertit quelques proches qui le firent passer pour malade. Comme le peuple se plaignait de son absence et menaçait d’entrer par force dans sa chambre, il se laissa voir par quelques-uns, affaibli par la pénitence et les privations. Puis il poursuivit sa pénitence. À l’occasion d’une fête, sur les supplications de ses fidèles, il accepta enfin de présider de nouveau la messe. À cette occasion, après la prédication, il se confessa publiquement, renonça à sa charge et quitta l’église pieds nus, dépouillé de ses attributs. Les fidèles le supplièrent en vain de conserver sa charge et un nouveau-né se mit miraculeusement à parler pour le lui ordonner, mais il refusa de céder. C’est finalement l’ange du Seigneur qui l’arrêta, le ramena à l’autel et le réintégra dans sa dignité. |
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TC0134 | TE014011 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 38b | La soeur de Moïse est exclue du camp pendant sept jours. Cette exclusion signifie l’excommunication comparable à une médecine, à l’exemple de l’apôtre qui excommunia un fornicateur. | |
TC0137 | TE012638 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 153 | Un pêcheur adultère récidiviste. Un pêcheur qui s’adonnait à la fornication, craignait d’être accusé dans un synode. Il se confesse à un prêtre qui lui dit qu’après la confession et sa contrition, il pouvait nier les accusations devant le synode et subir l’épreuve de l’ordalie. Devant subir l’ordalie, il ne se brûle pas en mettant la main sur le fer ardent. Toute sa vie durant, le pêcheur persévére dans son pêché pensant être désormais sauvé. Un jour, il fait voir à un de ses amis comment il avait été sauvé en mettant une main dans une riviére mais cette fois il est brûlé. |
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TC0138 | TE019269 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 214 | Les jeux du diable avec les fantasmes d'un homme. | |
TC0138 | TE019293 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 238 | L'hostie se retire d'un paroissien en état de péché. | |
TC0138 | TE019287 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 232 | Une colombe enlève l'hostie des mains d'un prêtre tant qu'il ne s'est pas confessé. |
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TC0138 | TE019288 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 233 | On voit des serpents dans le surplis d'un prêtre impur. | |
TC0139 | TE013215 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 53, pp. 32-33 du texte hébreu | Rabbi Chela, ayant surpris un juif forniquant avec une païenne, se mit à le battre. Il fut dénoncé au roi. Mais lorsqu’il dit : " A toi appartient la grandeur, et soit bénie ta Royauté qui est pleine de clémence" , le roi pensa qu’il s’agissait de lui, le libéra et lui accorda même une haute position au sein du royaume. Le juif qu’il avait attaqué le rencontra par hasard et l’accusa de mensonge, mais un objet de fer tomba du ciel et le tua. | |
TC0142 | TE018703 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 29 | Dans l’archevêché de Trêves, un prêtre passait son temps dans une taverne, quand une grosse tempête éclata. Le prêtre se dépêcha vers l’église avec le sonneur. Quand ils se mirent à sonner les cloches, une forte rafale les jeta par terre. La foudre frappa le prêtre et le tua, le sonneur en rechapa. On trouva le corps du prêtre intact, seules les parties génitales furent brûlées, parce que le prêtre avait été fornicateur. Entre-temps, le sonneur vit des démons insulter l’église, mais les saints dont les reliques y étaient se levèrent et mirent les démons en fuite. |
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TC0142 | TE018566 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 24 | Au temps où le pape Lucius III demeurait à Vérone, Gottschalk, moine à Heisterbach, à l’époque chanoine de la Cathédrale de Cologne, et son frère Everchard, chanoine de l’église Saint Géréon, y vinrent, avec plusieurs autres prélats, pour rejoindre sa cour. Ils remarquèrent peu après que leur hôte sortait presque chaque nuit de la maison avec sa femme et sa fille. Everchard les suivit et découvrit qu’ils étaient membre d'une secte hérétique dont les réunions se terminaient en débauche. Porté à la luxure, Everchard, prétendit être leur disciple et fréquenta les réunions nocturnes pendant six mois. Cependant, quand les hérétiques lui proposèrent de diffuser leur doctrine, il mit fin à ses visites, car ce n’étaient que les femmes qu'il intéressaient. | |
TC0143 | TE014161 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 70 | Un ermite avait une telle vertu qu’il pouvait commander aux onagres de transporter les gens venus le visiter. Mais il fut corrompu par la vanité et succomba au péché de fornication. | |
TC0143 | TE014166 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 73 | Une jeune et honorable fille de France subissait une tentation charnelle. Un ange l’en libéra en lui faisant réciter le Ps. 118, verset 120; mais peu après, la fille fut tentée par l’esprit de blasphème qui disparut après avoir récité le Ps. 118, verset 121. L’ange lui proposa de choisir entre les deux; la jeune fille choisit la tentation charnelle qui revient. |
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TC0143 | TE014212 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 115, col. A | Le diable incita un moine à quitter son monastère pour s’installer dans un ermitage, contre la volonté de son abbé. Quelque temps après, il lui apparut sous la forme d’un autre abbé et le persuada de s’attacher premièrement à une église, puis de retourner dans la maison de son père pour distribuer aux pauvres son héritage. Mais le moine, corrompu par la fornication, tombe dans le désespoir. |
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TC0157 | TE017119 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 61, p. 211, l. 12 – p. 212, l. 10 | Les fils d’Élie avaient eu des relations avec les servantes du Tabernacle. Élie savait que ses fils étaient pécheurs, et les réprimanda, mais avec indulgence, voire complaisance paternelle. Dieu le punit en le faisant mourir sur le champ : il se rompit le cou en tombant de son siège. Ses fils, quant à eux, moururent dans la bataille. De plus, l’Arche d’Alliance fut prise par les ennemis et des milliers d’hommes moururent dans la bataille. |
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TC0157 | TE017073 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 44, p. 17, l. 3 – p. 19, l. 12 | Léon de Sitrie est un vrai lion quand il s’agit de combattre le mal et d’en préserver le monde. Il est mort au monde et cloué sur la croix avec le Christ. Il vit dans la mortification, la solitude et la discipline. Il est charitable, humble et doux. Tous cherchent et trouvent conseil auprès de lui. Il console avec fermeté et douceur à la fois. Un jour, il conseilla à Pierre Damien de se contenter d’une demi-ration du pain qui lui était allouée les jours de jeûne ordinaire, afin d’accoutumer son corps, et de mieux apprécier sa ration entière les jours de récréation. Un autre jour, il lui dit : « Que les autres, s’ils peuvent, accomplissent de grandes actions. Quant à moi, dans ma faiblesse, je ne rougis pas de ne pouvoir accomplir que deux ans de pénitence. » Un jour, à propos des tentations, il raconta l’histoire suivante : alors qu’un moine était assailli par l’idée de fornication, et qu’il ne cessait de prier, un ange vint une nuit à son chevet et, muni d’un couteau, lui coupa les testicules. A son réveil, il sentit une douleur aussi grande que s’il avait réellement été mutilé. Depuis ce jour, il ne fut plus troublé par des désirs inopportuns. Léon n’osait pas dire qu’il s’agissait de lui-même, et il fallut le piéger au détour d’une conversation pour apprendre ce que sa modestie cachait. |
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TC0157 | TE017248 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 80, p. 413, l. 6 – p. 413, l. 11 | Un prêtre avait fauté avec la femme d’un autre. Mais plus tard, il se fit moine au Mont-Cassin et menait une vie honnête. Une semaine qu’il avait pour tâche de dire la messe, alors qu’il chantait l’office avec la communauté, il fut touché par la foudre et mourut. | |
TC0160 | TE017236 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°53 | Un frère a des difficultés à résister au péché de fornication et prend conseil auprès d'un vieillard ; il lui répond qu'il n'est pas digne de porter l'habit du moine. Fort déconcerté, il quitte sa cellule et s'en va dans le monde où il rencontre un abbé nommé Appolo qui lui conseille de retourner à sa cellule et de se battre contre les tentations. Il retourne alors à sa cellule et s'arrête devant la porte du vieillard et prie Dieu que le vieillard soit touché par le même péché. Il voit alors un éthiopien qui le touche avec une flèche. Aussitôt le vieillard commence à aller vers le monde en chancelant. Le frère lui demande où il va et ce qui le trouble. Honteux, le vieillard n'ose répondre. Le frère lui dit de retourner en sa cellule et de prier. Il lui dit que tout ce qu'il lui arrive résulte du fait qu'il n'a pas su conseiller un frère. Par cet exemple, on apprend deux choses : on doit se confesser à ceux qui sont sages et discrets ; ceux qui confessent les pécheurs ne doivent pas trop les démoraliser et les ramener doucement à la raison. |
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TC0160 | TE017220 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°37 | L’enfant qui sauva sa mère : Après la mort de son mari, une femme craint de devenir pauvre. Le diable apparaît et lui promet de la rendre riche si elle consent à exécuter ses ordres : forniquer avec toutes sortes de religieux, des prêtres, des clercs dans sa maison ; héberger des pauvres le jour et les chasser la nuit venue ; déranger les gens qui prient à la messe en parlant fort ; ne pas se confesser. Après avoir mené une telle vie, elle tombe malade et au moment de mourir, elle révèle à son fils toute sa vie qui l’encourage à se confesser mais elle refuse. Le fils la persuade de se confesser et elle l’envoie chercher un prêtre. Mais pendant ce temps, le diable apparaît et lui fait si peur qu’elle meure sur le coup. Le fils la retrouve morte et propose de prendre sur lui la pénitence et se confesse au curé qui l’absout. Sept années plus tard, la mère revient remercier son fils de l’avoir sauvée. |
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TC0161 | TE017740 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 24 | COMMENT L'ÉPOUSE D'UN HOMME, APRÈS QU'ELLE EST MORTE, REPREND SA FIGURE PREMIÈRE ET RENCONTRE SON ANCIEN MARI.– Un gouverneur nouvellement nommé propose à un pauvre servant de l’accompagner et de s’installer dans sa province. Celui-ci accepte et avant de partir, il quitte l’épouse avec laquelle il a habité et partagé sa pauvreté pendant des années. Il se marie avec une autre femme plus aisée. Peu à peu, il s’enrichit dans la province, mais soudain il éprouve l’envie de revoir son épouse d’avant. Après quelques années, la charge du gouverneur étant terminée, l’homme repart vers la capitale et décide de retourner vivre avec elle. Il trouve une maison affreusement délabrée, et se sent soudain très mélancolique. Il pénètre dans la maison et voit son épouse, seule, à l’endroit où elle se tenait jadis. Elle lui parle joyeusement et après de longues conversations, ils se couchent en s’étreignant dans leurs bras et s’endorment. Le matin, le soleil pénètre dans la pièce. L’homme se réveille en sursaut, et voit que celle qu’il étreint dans ses bras est un cadavre complètement desséché. Effrayé, il demande aux habitants de la maison voisine s’ils ont vu la femme d’à côté. Les voisins lui racontent que cette femme, ayant été quittée par son mari, est tombée malade et est morte de chagrin et qu’elle est restée là, car personne n’est venu l’enlever de la maison. L’homme, épouvanté, ne dit rien et s’en retourne. Ainsi l’âme de cette épouse est restée sur place pour rencontrer son mari et s’unir à lui. C’est pourquoi, en pareil cas, il faut s’informer pour éviter de se retrouver avec un fantôme ! |
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TC0161 | TE017737 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVI, 02 | COMMENT UN INDIVIDU QUI VA VERS LA RÉGION DE L'EST A ENGENDRÉ UN ENFANT EN S'ACCOUPLANT À UNE RAVE.– Un homme allant vers l’est, gagné par un désir enragé de luxure, arrache une grosse racine de rave, la creuse, et s’accouple à son trou avant de la jeter dans une haie et de repartir. Plus tard, le maître du champ vient récolter les légumes avec ses servantes et quelques fillettes. Une jeune fillette vierge, d’environ quatorze ou quinze ans, trouve la rave, joue avec elle et finit par la manger. Après quelques mois, les parents de la fillette, qui ne semble pas être dans son état ordinaire, constatent qu’elle se trouve enceinte et lui demandent comment cela est arrivé. La fillette répond que depuis qu’elle a trouvé une rave et qu’elle la mangée, elle se sent dans un état différent. Ne comprenant pas, les parents poursuivent leur enquête, mais personne n’a vu un homme s’approcher de leur fille, et ils acceptent d’élever le garçon qu’elle met au monde. Quelques années plus tard, l’homme qui allait vers l’est revient vers la capitale et passe à nouveau devant le champ de raves où les parents de la fillette et leurs suivants arrachent les verts légumes. L’homme raconte aux nombreuses personnes qui l’accompagnent, comment, pris d’un désir irrépressible, il s’est accouplé à une rave. La mère de la fillette, entendant ces mots et lui parlant avec force, finit par l’entraîner jusqu’à la maison où elle lui amène l’enfant qui ressemble trait pour trait à cet homme. Celui-ci, très ému de cette situation, épouse la fillette devenue une belle fille de vingt ans, et est demeuré dans ce lieu avec sa femme et son fils. |
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TC0162 | TE017780 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 05 | COMMENT UN HOMME SAUVE L’ÂME D'UNE RENARDE EN COPIANT LE SÛTRA DU LOTUS.– Un beau jeune homme rencontre une charmante jeune fille qu’il courtise. Il désire ardemment s’unir à cette femme, mais celle-ci répond qu’elle doit refuser, car elle perdrait la vie. L’homme insiste et elle finit par céder. Ils passent la nuit ensemble dans une cabane, et quand le jour se lève la jeune fille dit qu’elle va mourir et demande à l’homme de copier le sûtra du Lotus, et d’en faire offrande pour que son âme repose en paix après sa mort. L’homme ne croyant pas en cette prédiction, et trouvant cette demande absurde, promet cependant de respecter sa demande. La femme s’empare de l’éventail de l’homme et lui demande de venir chez elle le lendemain pour constater sa mort. L’homme doute malgré tout et se rend chez elle. Sa vieille mère éplorée apparaît et lui annonce la mort de sa fille. Il entre et voit le corps d’une jeune renarde, le visage couvert par son éventail. Il comprend alors qu’il a fait l’amour avec une renarde. Toutefois, honorant sa promesse, il copie et offre durant sept jours une partie du sûtra du Lotus. La femme lui apparaît dans un rêve, telle une déesse, et lui dit que grâce à ses bienfaits, elle a pu renaître, lavée de ses péchés. |
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TC0162 | TE017785 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 04 | COMMENT UNE FEMME, GRÂCE AU POUVOIR DU LOTUS DE LA LOI, QUITTE SA CONDITION DE SERPENT POUR RENAÎTRE AU CIEL.– Après avoir passé la nuit avec une très belle femme, l’empereur Shômu lui remet une boîte emplie de mille ryôs (37,5 kilos) d’or. Tous deux meurent quelque temps après, et, suite aux dernières volontés de la femme, on enterre avec elle la boîte offerte par l’empereur. Dans les monts de l’est se trouve un temple où tous les pèlerins qui s’y rendent meurent. Le grand ministre Kibi, n’éprouvant aucune crainte, va prier dans ce temple. Il voit apparaître une femme merveilleuse et effrayante qui lui explique que tous les visiteurs du temple à qui elle a voulu se confier sont morts de peur. Elle raconte à Kibi que depuis qu’elle a été enterrée avec le don de l’empereur avec qui elle a passé une nuit, elle a reçu un cœur de serpent venimeux, et qu’elle est condamnée, pour avoir péché, à ne jamais s’éloigner de sa tombe. Elle supplie Kibi de creuser la tombe, de sortir l’or, et de copier à son intention le sûtra du lotus de la loi, avec la moitié de l’or, et de garder l’autre pour lui, en guise de remerciement. Le grand ministre accepte d’accomplir le vœu de cette âme. Il creuse la tombe, et il y trouve un grand serpent à qui il demande de partir. Le serpent s’enfuit et Kibi prend la boîte et emploie tout l’or pour copier le sûtra et offrir à l’intention de la femme une grande cérémonie de lecture. Par la suite, la femme lui apparaît en rêve, et lui dit qu’elle a quitté sa condition de serpent pour renaître au ciel. Le grand ministre et cette femme ont été certainement dans le passé des amis de bien. |
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TC0162 | TE017790 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXXI, 10 | COMMENT MAGARI NO TSUNEKATA, DE LA PROVINCE D’OWARI, VOIT SA FEMME EN RÊVE.– Tsunekata, un homme aisé de la province d’Owari, entretient des relations extraconjugales avec une femme qu’il aime profondément. Mais son épouse principale, contrariée et dévorée par la jalousie, le force à quitter cette femme. Plus tard, Tsunekata doit se rendre à la Capitale et avant son départ, prétextant un rendez-vous chez le gouverneur, il passe la nuit avec sa maîtresse. Durant son sommeil, il voit en rêve sa femme furieuse qui l’accable de reproches, et qui se jette sur la couche entre lui et son amante, en tentant de les arracher l’un à l’autre. Rentré chez lui, il ment à sa femme en disant qu’il est fatigué car il a dû régler beaucoup d’affaires chez le gouverneur. Il voit alors les cheveux de son épouse se dresser sur sa tête et retomber d’un coup. Celle-ci lui hurle qu’elle a filé en rêve chez sa maîtresse, et qu’elle l’a vu faire l’amour avec elle la nuit dernière. Elle raconte mot pour mot tout ce qu’a dit Tsunekata cette nuit là. Son mari, ahuri par ce récit, se garde bien de raconter son rêve à son épouse. Ainsi, cette femme deviendra certainement serpent dans sa prochaine vie, car le péché de jalousie est vraiment un péché abominable. |
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TC0162 | TE017779 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 41 | COMMENT LE RENARD DE LA RIVIÈRE KÔYA SE TRANSFORME EN FEMME ET MONTE EN CROUPE DERRIÈRE LES CAVALIERS.– Sur les bords d’une rivière, une jolie fille hèle tous les cavaliers qui passent sur le chemin de la capitale, et leur demande de monter en croupe sur leur cheval pour l’emmener à la capitale. Puis après avoir franchi quelques lieues, elle se laisse tomber de cheval, s’enfuit, et se transforme en renarde si on essaie de la poursuivre. Un garde du palais, au tempérament fougueux se vante d’attraper cette fille, et de la ramener auprès de ses compagnons de la salle de garde. Ceux-ci rétorquent que ce n’est que vantardise, et le défient de réussir. Le lendemain soir, il va à la rivière et quand il voit la fille devant lui, et qu’elle lui demande de l’emmener, il la laisse monter sur son cheval. Aussitôt, il passe une bride autour des ses hanches, et l’attache à la selle. Aux questions de la fille, le garde répond qu’il l’emmène passer la nuit avec lui. Après avoir aperçu un imposant cortège, éclairé par de nombreuses torches, et pensant c’est celui d’un important personnage, il prend un autre chemin pour arriver à la porte où l’attendent ses suivants. Ceux-ci les emmènent dans la salle de garde où ses compagnons sont réunis .Devant la fille qui implore qu’on la libère, ils demandent à leur compagnon de la lâcher au milieu d’un cercle qu’ils ont formé. Il refuse, mais finit par accepter quand les gardes arment leur arc et disent qu’ils perceront les flancs de la fille si elle essaie de s’enfuir. A l’instant où elle est libérée, elle se transforme en renard et disparaît. Les hommes s’évanouissent aussi et le garde se retrouve seul, plongé dans l’obscurité. Il finit par comprendre qu’il est au milieu de la plaine sauvage et sinistre de Toribeno, à l’est de la capitale. Il se demande s’il s’est perdu et si les lumières des torches aperçues lors de son retour, n’est pas un tour du renard. Il rentre péniblement chez lui et est pris de violentes nausées et reste alité pendant trois jours. Ses compagnons se moquent de lui quand il réapparaît dans la salle de garde. En effet, ils ont attendu toute la nuit après son départ, et n’ont toujours pas vu cette renarde. Le garde prétend qu’il était malade et promet de la ramener le soir même. Il repart avec une escorte et rencontre la fille avec un nouveau visage. A sa demande, il la fait monter sur son cheval, et l’attache avec une bride. Il réussit à la ramener au palais, et la traîne en la tirant par les cheveux dans la salle de garde. Les gardes la tourmentent tellement qu’elle finit par se transformer en renarde. Ils lui grillent les poils et lui décochent des flèches avant de la laisser partir. Le garde raconte alors à ses compagnons qu’il a été berné la première fois par la renarde, et qu’il s’est retrouvé dans la plaine de Toribeno. Par la suite, le garde retourne à la rivière, il voit une jeune servante à l’air bien malade, lui propose de la prendre sur sa monture, mais elle lui répond, avant de disparaître, qu’elle n’a pas envie de finir brûlée. |
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TC0162 | TE017778 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 17 | COMMENT KAYA NO YOSHIFUJI DE LA PROVINCE DE BICHÛ, DEVENU LE MARI D’UNE RENARDE, EST SAUVÉ PAR KANNON.– Yoshifuji, de nature libertine, se trouvant seul après le départ de sa femme pour la Capitale, sort se promener un soir aux alentours de sa demeure. Il rencontre une femme splendide, la courtise, et la raccompagne chez elle. Il arrive dans un véritable palais, empli de serviteurs et de gens de tous rangs qui accueillent la femme comme la fille de la maison. Il s’unit à elle, et le lendemain, le maître de céans l’invite à rester. Il devient le mari de cette femme pendant de longues années, sans se soucier du sort de son ancienne famille. Inquiets de son absence, ses proches le cherchent, sans pouvoir le trouver. Pendant ce temps, l’épouse de Yoshifuji met au monde un enfant. Les mois et les années continuent de passer et Yoshifuji vit très heureux auprès de cette femme dont il est éperdument amoureux. Dans sa maison d’avant, chacun se lamente, le pensant mort et, espérant retrouver son corps, on décide d’édifier une statue de Kannon. Ses proches abattent un arbre qu’ils façonnent à la taille du disparu, et se prosternent et prient devant la statue. Dans la demeure où se trouve Yoshifuji, un homme entre alors en marchant avec une canne. Tous les habitant sont terrifiés et s’enfuient. L’homme frappe Yoshifuji sur le dos et le fait sortir par un trou étroit. Dans son ancienne maisonnée, c’est le treizième soir à l’heure même de sa disparition, et ses habitants se lamentent. Soudain une créature bizarre et noire surgit et se dirige vers eux en rampant. Ils reconnaissent Yoshifuji qui leur dit avoir eu un fils dans cette nouvelle vie, et vouloir en faire son premier héritier, avant le fils de sa première union. Quand on lui demande où est cet enfant, Yoshifuji désigne la grange. Tous sont saisis d’horreur devant l’aspect de cet homme décharné et portant les mêmes vêtements que le jour de sa disparition. Quand on soulève le plancher de la grange, une bande de renards s’en échappe, et l’on voit c’est là que Yoshifuji avait sa couche. Tous comprennent qu’il a été trompé par une renarde, qui en a fait son mari. Yoshifuji retrouve difficilement la raison, malgré de nombreuses incantations et purifications. Honteux, il comprend qu’il a vécu treize jours sous le plancher de cette grange alors qu’il pensait avoir vécu dans un palais pendant treize années. C’est la déesse Kannon, sculptée et implorée qui a pris la forme de l’homme à la canne. C’est toujours à Kannon qu’il faut adresser ses prières. |
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TC0162 | TE017760 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XX, 37 | COMMENT DES PARENTS, POUR AVOIR CONVOITÉ DES RICHESSES, PLEURENT LEUR FILLE QUI A ÉTÉ DÉVORÉE PAR UN DÉMON.– La fille d’un miroitier, charmante et en âge d’être mariée, est courtisée par tous les fils de familles respectables des environs. Mais les parents n’acceptent aucune demande de mariage. Cependant, un prétendant envoie chez eux trois voitures chargées d’immenses richesses. Les parents, dévorés par la soif de l’or, accèdent à la demande de l’homme. Lors de sa première visite, celui-ci se rend dans l’alcôve de la jeune fille, et la possède. Vers minuit, elle crie plusieurs fois qu’elle a mal. Ses parents l’entendent, mais pensent que lors d’une première union, la douleur est normale, et ils se rendorment. Le lendemain, quand ils viennent réveiller leur fille, ils ne trouvent sur le lit que sa tête et un seul doigt au milieu d’une mare de sang. Les parents éplorés découvrent que le trésor du mari est devenu un amoncellement d’os de chevaux et de bœufs, et que les voitures se sont transformées en arbres à poivre. Ils comprennent que leur fille a été dévorée par un démon métamorphosé en humain et pleurent amèrement. Plus tard on célèbre le rituel bouddhique pour cette jeune fille. Ainsi il ne faut pas convoiter les richesses et être dévoré par la cupidité ! |
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TC0162 | TE017762 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXXI, 14 | COMMENT LES MOINES EN PÈLERINAGE DANS L’ÎLE DE SHIKOKU PERDENT LEUR CHEMIN ET DANS UN ENDROIT INCONNU SONT TRANSFORMÉS EN CHEVAL À COUPS DE FOUET.– Trois moines pèlerins, faisant le tour de lointaines provinces de Shikoku, se perdent dans la montagne. Abattus et désolés, ils trouvent une demeure et entrent, invités par un moine à l’allure barbare. Après leur avoir servi un très bon repas, l’hôte, prenant un air des plus terribles, appelle ses gens et leur demande d’apporter les objets habituels. Les pèlerins, épouvantés, voient arriver des drôles de moines avec un licol et des fouets à chevaux. Ces disciples, à qui le maître moine ordonne de faire comme d’habitude, tirent un moine pèlerin dans le jardin, le fouettent, le dénudent, et le fouettent encore. Le moine s’effondre, et les disciples, sur l’ordre de leur maître, le secouent : il se relève en se transformant en cheval. Un deuxième moine subit le même sort. Le dernier pèlerin prie de toute sa force. Le maître moine décide de le faire attendre et pendant la nuit, il demande au pèlerin d’aller voir s’il y a de l’eau dans le champ derrière la maison. Le pèlerin obéit et se demande quel va être son sort. Terrifié, il décide de s’enfuir. Il parcourt cinq ou six cents pas, et aperçoit une femme devant une habitation. Méfiant et tremblant, il lui raconte tout. La femme répond qu’elle est l’épouse principale du moine et sait qu’il se passe des choses affreuses dans sa demeure. Elle lui dit que le maître moine l’a envoyé regarder s’il y avait de l’eau pour qu’il creuse sa tombe et soit enterré vivant. Elle envoie le pèlerin, avec un billet écrit de sa main, chez sa jeune sœur. Très reconnaissant, il se prosterne devant la femme et part. Arrivé dans la maison de la sœur, il lui remet la lettre. Celle-ci déplore aussi cette affreuse affaire, accepte d’aider le moine, mais lui dit que dans sa maison il se passe des choses terribles et lui demande de rester caché. Il entend arriver un être à l’air redoutable et à l’odeur épouvantable. Puis il l’entend faire l’amour avec la femme, puis quitter la chambre. Il comprend que c’est un démon qui rend visite à sa femme. Après cela, la femme lui indique le chemin à prendre et lui confie qu’il a beaucoup de chance d’être épargné. Le pèlerin, tombe à genoux, pleure et part. Sauvé, il arrive dans un village et raconte son histoire, ne respectant pas l’interdiction des deux femmes de parler de cet endroit. Depuis, le moine pèlerin continue son voyage jusqu’à la capitale où, pour ses deux compagnons devenus chevaux, il se consacre à cultiver les racines du bien. Même si on renonce au monde et que l’on marche dans la Voie de Bouddha, il ne faut pas pénétrer sans réfléchir dans des lieux inconnus ! |
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TC0163 | TE018167 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 98. | UN HOMME QUI A EU DES RAPPORTS AVEC SA FEMME SUR LE MONT KIBÛ, DEVIENT AVEUGLE DES ANNÉES PLUS TARD.– Au terme d’un pèlerinage au mont Kibû, un homme et son épouse se reposent dans le pavillon de prière. Ils s’assoupissent et quand l’homme s’éveille, encore embrumé par le sommeil et oubliant qu’il est en pèlerinage et non chez lui, a des rapports avec sa femme. Peu à peu le mari sort de son sommeil et estime sa conduite inqualifiable. Ne sachant que faire, lui et sa femme se retirent de la présence de l’auguste Kongôzô-ô [divinité ésotérique vénérée sur le Kibû souvent représentée sous forme d’une grande figure noire à l’expression irritée], vont à la rivière pour de minutieuses ablutions, se lamentent et vont demander pardon avant de repartir. Ils gardent cette affaire secrète et pendant des mois et des années, ils attendent la venue d’un châtiment. Mais rien ne se produit. Après quarante ans, un de leurs proches prépare son départ pour l’auguste pic pour se livrer à d’excessives austérités. Le mari qui est devenu un vieil homme lui dit que ce n’est certainement pas nécessaire, et il raconte l’acte qu’il a commis en présence de Kongôzô-ô. Il ajoute qu’il ne lui est rien arrivé depuis tout ce temps et que la question est simplement de dire les choses ou de les taire. Le proche du mari est effaré par la conduite déplorable de ce dernier. Le mari part se coucher après ces beaux discours et perd durant la nuit l’usage de ses yeux. La divinité, devant la stupidité de l’homme ordinaire et le sérieux de sa contrition lui avait pardonné ; mais la faute commise à été aggravée par la légèreté de l’époux devant la sollicitude des Bouddhas et la tentative de troubler la foi d’autrui. |
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