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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: trahison | treason | Verrat | traición | tradimento
47 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0007 | TE002603 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 3 | Une duchesse, Raymonde a un fils et deux filles. Le roi de Hongrie, Cantamus, l’assiège. Raymonde tombe amoureuse d’un chevalier et lui ouvre la ville. Le fils s’enfuit et devient roi de Lombardie. Les filles, pour éviter d’être violées, tuent des pigeons, les cachent sous leurs seins. Les Hongrois repoussent les filles du fait de leur puanteur. Le chevalier couche avec Raymonde puis la prostitue. Il la fait empaler et fait exposer son corps à la porte de la ville. |
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TC0010 | TE000838 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 78, 2 | Le diable donne peine et tourment à ceux qui le servent. Sur la promesse que désormais rien ne lui manquera, un homme fit hommage au diable en l’embrassant sur la bouche. Il put alors s’enrichir en volant impunément de l’argent et des draps dans les foires; et quand il était mis en prison, il était aussitôt délivré. Un jour cependant, le diable le laissa en prison, lui faisant croire qu’il l’aiderait au moment de la pendaison. Il lui fournit en effet la corde pour le pendre, qui était la seule chose dont il avait besoin à ce moment précis. | |
TC0011 | TE003170 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 191a-b | Les cicatrices obtenues à la guerre sont un signe de victoire, telles les cicatrices du Christ : un vieux soldat (Antipater) accusé de trahison montre à César les cicatrices des blessures reçues au service du peuple romain. De la même manière, le Christ a lui aussi montré ses cicatrices. | |
TC0020 | TE003727 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 202 | Une femme qui disait qu’elle donnerait sa vie pour son amant; elle est mise à l’épreuve par celui-ci qui place des étoupes enflammées sur leurs pieds. Elle s’occupe uniquement de son pied quand leurs pieds brûlent. | |
TC0020 | TE003605 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 80 | Après avoir reçu la confession de nonnes, des prédicateurs révèlent publiquement durant leur prêche ce qui leur a été confessé. | |
TC0020 | TE003739 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 214 | Il existe en Normandie un lieu appelé " Saut de Gautier" car un homme nommé Gautier, fou amoureux de sa maîtresse, sauta d’une falaise dans la mer pour lui prouver son amour. Sa maîtresse lui avait promis de le suivre où qu’il aille, mais quand elle vit Gautier sauter, elle ne le suivit pas et partit avec un autre homme. | |
TC0029 | TE005223 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : S. Le dit de Flourence de Romme, p. 150-187 | Préambule (v. 1-8). ~ Flourence, fille de l’empereur de Rome, a fait voeu de chasteté à l’âge de dix ans (v. 13-27). Elle repousse, en conséquence, une demande en mariage d’un roi, qui, à la suite de ce refus, entreprend une guerre contre Rome (v. 28-41). Dans une bataille, l’empereur est gravement blessé; avant de mourir, il persuade Flourence de se fiancer avec Esmeré, fils de roi (v. 42-83). Celui ci part en guerre; le vent fait dériver son navire vers la Grèce, et on reste sans nouvelles de lui (v. 84-100). Le frère d’Esmeré, Miles, prétendant que son frère est mort, tente d’épouser Flourence; il est convaincu de trahison et jeté dans une tour (v. 101-86). A la nouvelle du retour d’Esmeré à Rome, Flourence, ayant fait relâcher Miles, va à sa rencontre. Miles réussit à séparer la jeune fille de sa suite et l’emmène loin de Rome afin d’abuser d’elle. Grâce à sa résistance et à l’intervention de Dieu, sa vertu est sauvegardée. Miles l’attache à un arbre et la maltraite; à l’arrivée d’un chevalier, il s’enfuit (v. 187 410). Séjour chez le châtelain Thierry. Vengeance du sénéchal Maquaire qu’elle a éconduit : il tue la fille de Thierry et met le couteau ensanglanté dans la main de Flourence dormante. Elle est chassée du château (v. 411-528). Épisode du larron qu’elle sauve du gibet et qui la vend à des marchands (v. 529-90). Épisode du marinier Cadot (ou Escot) qui essaie de la violer; naufrage (v. 591¬622). Flourence est sauvée et arrive au couvent de Beau¬Repaire où elle trouve refuge; elle acquiert une grande renommée en guérissant miraculeusement des malades (v. 623-48). Tous les autres personnages du Dit tombent malades et arrivent séparément à Beau Repaire afin d’être guéris. Personne ne la reconnaît (v. 649-730). Flourence les oblige à avouer publiquement leurs méfaits (v. 731-93). Elle se fait connaître; Thierry et Esmeré sont guéris, et les quatre criminels sont brûlés vifs (v. 794-818). ~ Conclusion (v. 819-3l) Prière (v. 832) |
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TC0029 | TE005212 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : H. Le dit du chevalier et de l’escuier, p. 68-76 | Préambule (v. 1-4). ~ Un riche chevalier est réduit à l’extrême indigence; il se désespère et décide de partir pour l’étranger (v. 5-20). Dans une forêt, il rencontre un écuyer qui a l’air triste : lui aussi a perdu sa fortune. Ils décident de faire route ensemble (v. 21-46). Le diable apparaît et propose aux deux hommes de conclure un pacte : le diable leur procurera des richesses, et les deux compagnons s’engagent à renier Dieu et sa Mère. L’écuyer accepte sans hésiter, mais le chevalier, après avoir renié Dieu, refuse d’abandonner la Vierge. Le diable s’en va avec l’écuyer (v. 47-102). Au retour, le chevalier entre dans une chapelle pour prier la Vierge d’intercéder en sa faveur auprès de son Fils. (v. 103-128). L’image de la Vierge descend de l’autel pour essuyer ses larmes et le consoler. Le riche seigneur d’un château voisin, qui se trouvait également dans la chapelle, est témoin de la scène (v. 129-35). A la sortie, il s’adresse au chevalier et l’interroge sur sa situation. Ayant appris qu’il est encore célibataire et qu’il a perdu ses biens, il lui offre sa fille en mariage et promet de le faire héritier de ses terres. Tout finit bien (v. 136-73). ~ L’écuyer mène une vie d’aventures. Voleur, il est pris en flagrant délit et condamné à être pendu (v. 174-80). Il fait appel au diable, qui promet de l’aider et lui donne un hanap d’or et de l’argent pour corrompre le bailli, qui est très avide (v. 181-205). Quand le voleur veut sortir le hanap, il ne trouve qu’une corde. Il est pendu, et le diable s’empare de son âme (v. 206- 16). ~ Conclusion (v. 217-24). Prière (v. 225-28). |
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TC0033 | TE005914 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 63 | UN PRINCE VITE OUBLIE PAR SES AMIS. Un grand prince apparut à quelqu’un: il se trouvait en enfer et se plaignit de la trahison de ses amis. Il brûlait sur un cheval enduit de poix et crachant un feu de poix et de soufre dans une fumée fétide. Le cheval était protégé comme pour aller au combat et le chevalier était tout armé. Et tout l’armement paraissait comme le fer rouge. La selle était brûlante, avec des clous de feu; il avait le foie et les entrailles lacérés. Il avait en effet opprimé le peuple lors de chasses, répandu le sang injustement, violé la foi conjugale. Ses bourreaux le lui reprochèrent. Mais il se plaignit surtout de ses amis qui l’avaient oublié. |
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TC0034 | TE006288 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : 1, p. 88 | Le diable couronné, vêtu d’une pourpre, apparaît à saint Martin et prétend être Jésus-Christ. Inspiré par le Saint Esprit, le saint lui dit que le Christ ne serait pas venu dans une telle tenue. | |
TC0034 | TE006363 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 138 | Absalon a de si beaux cheveux que les femmes lui donnent de l’or pour les avoir. Il devient très orgueilleux, se révolte contre son père, David. Joab envoyé par ce dernier pour l’arrêter, le trouve pendu par les cheveux à un chêne et le tue avec des lances. | |
TC0034 | TE006413 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 167 | Enée cause la perte de Troie puis part à Carthage avec la récompense de sa perfidie. Il épouse Didon avant de s’enfuir dès que sa félonie est connue. Didon se tue. | |
TC0034 | TE006414 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 168 | Alors qu’il se rend auprès de sa future épouse, doña Sancha, l’infant don García est assassiné par les frères Vela qui lui avaient pourtant prêté serment d’allégeance en lui baisant la main ainsi qu’il est coutume en Espagne. | |
TC0106 | TE015761 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 24 | LES ENNEMIS INTÉRIEURS. Quelqu’un a des ennemis non pas à l’extérieur mais dans sa propre maison. | |
TC0124 | TE014855 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLV, 3 [499] | Un riche nommé Harduin (Ardoinus) ne tint pas sa promesse d’entrer au monastère Saint-Vincent dans les dix ans. L’abbé ne l’encourageait guère, parce qu’il en recevait beaucoup d’aide matérielle. Après les dix ans, il mourut pieusement. L’abbé le vit en songe lui annoncer qu’il était damné; même saint Vincent l’avait abandonné comme il l’avait trahi lui-même. |
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TC0124 | TE014601 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 1 [253] | Un moine confessa une faute grave à un confrère, et non à son abbé. Mourant, il vit apparaître le diable et accusa le confrère de l’avoir trahi. Il se confessa alors à son abbé et le diable s’enfuit. | |
TC0124 | TE015016 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 13 [660] | Alors que l’Angleterre subissait souvent des incursions ennemies, les récoltes se montrèrent d’une abondance extraordinaire. Cette richesse fut cause de luxure, de crimes, de cruautés et de mensonges, non seulement de la part des laïcs, mais aussi de la part de leurs pasteurs. Une peste meurtrière frappa ces gens au point que les vivants ne suffisaient pas à enterrer les morts. Cette punition ne suffit pas. Les Saxons, sollicités pour repousser les incursions ennemies, se retournèrent contre les Bretons. | |
TC0129 | TE007380 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 271a-b | En lutte contre les Philistins, les fils d’Isar?l se cachèrent pour certains dans des grottes, dans des citernes, d’autres allèrent avec les Philistins et d’autres encores restèrent avec le roi Sa?l. | |
TC0130 | TE007590 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1454-1479 | Le diable conclut un pacte avec un voleur : il le protègera pour ses vols à condition qu’il lui vende son âme. Chaque fois que le voleur est attrapé après avoir commis des larçins, il est sauvé par le diable mais ce dernier finit par se lasser et le voleur est pendu. |
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TC0130 | TE007568 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 261-269 | Une noble dame laisse Virgile suspendu dans un panier à mi-chemin jusqu’au haut d’une tour où il avait rendez vous avec elle. Pour se venger, le mage éteint les feux de Rome et les gens ne peuvent rallumer leur foyer que dans le feu qui brûle dans les parties honteuses de la femme. Virgile découvre que la femme veut le tuer au moyen d’un escalier semé de lames aiguisées et ne s’approche plus d’elle. Entretemps le magicien a tapissé de cuivre le lit du Tibre. |
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TC0131 | TE008933 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 051, 1-18 | LE LAVEMENT DES PIEDS. 1/ Jésus par vraie humilité voulut laver les pieds à ses disciples le soir du Jeudi Saint, 2/ en montrant qu’il n'y avait rien d’autre à laver en eux et en nous donnant exemple de véritable humilité. 3/ Car les sièges de paradis avaient été vidés par l’orgueil et il voulait les remplir par l’humilité. 4/ Les vrais humbles peupleront le ciel et les orgueilleux l’enfer. 5/ On est orgueilleux quand on croit valoir plus qu’on ne vaut, pouvoir plus qu’on ne peut, savoir plus qu’on ne sait et valoir mieux que les autres sous quelque rapport. 6/ Le vrai humble croit toujours que les autres valent mieux que lui. 7/ En leur lavant les pieds, il voulait les laver d’abord à Judas, mais il n'accepta pas. 8/ Et Jésus n'insista pas beaucoup, sachant bien qu’il y avait plus à laver dans son coeur qu’à ses pieds. 9/ Saint Pierre non plus n'accepta pas qu’il lui lave les pieds; mais Jésus lui dit: 10/ Pierre, si je ne te lave pas les pieds, je ne veux plus jamais rien partager avec toi. 11/ -Ah, Seigneur, répondit Pierre,alors ne me lave donc pas seulement les pieds, mais les mains et la tête. 12/ Quand il eut lavé les pieds à tous les autres, il s’assit parmi eux et leur dit: 13/ Vous avez vu ce que j'ai fait. Vous m'appelez votre maître et vous avez raison, car je le suis. 14/ En vous lavant les pieds je vous ai donné l’exemple pour que celui qui voudra être au ciel le plus grand soit ici-bas le plus petit. 15/ On peut dire que l’on a bien des raisons de s’humilier quand on ne peut se vanter que de ses péchés. 16/ Les bêtes, les oiseaux sont si glorieusement parés de leurs plumes; et nous du genre humain, nous ne pouvons nous parer que de choses mortes. 17/ Et il plaît à Dieu qu’il en soit ainsi pour que nous ayons plus grand désir d’aller dans notre patrie du ciel, 18/ là où nous serons éternellement parés de robes de vertus. |
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TC0131 | TE008936 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 054, 1-17 | ARRESTATION DE JESUS. 1/ Ensuite arrivèrent les juifs avec des épées et des lanternes. 2/ Jésus leur demanda trois fois: Qui cherchez-vous? Et trois fois ils tombèrent. 3/ Et ils ne purent s’emparer de lui jusqu’au moment où il leur permit de le faire. 4/ Saint Pierre coupa alors l’oreille à un valet et Jésus la lui remit en disant: 5/ Pierre, range ton épée. Quiconque frappera de l’épée périra par l’épée. Ne crois-tu pas que si je le voulais mon Père du ciel m'enverrait douze légions d’anges pour me défendre de mes ennemis ? 6/ Celui qui reçoit le corps de Jésus-Christ indignement, il est semblable à Judas qui le trahit en l’embrassant. 7/ En lui rendant son baiser Jésus lui dit: Mon ami, qu’es-tu venu faire? 8/ Lui qui était la vérité, comment pouvait-il l’appeler ami sans mentir? 9/ Il fit exprès de l’appeler ami justement parce que sa trahison lui permettait de racheter le genre humain qui s’était perdu par le péché. 10/ Il lui dit : Qu'es-tu venu faire ? Il faut comprendre : 11/ Toi qui étais si grand qu’on te plaçait parmi les douze princes qui siègeront au Jugement sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël; 12/ Toi qui étais l’intendant de la maison de l’empereur du monde et qui portais la bourse de tout ce qu’il possédait dans la vie qu’il s’était choisie; 13/ pour trente malheureux deniers, tu livres à une mort honteuse celui qui t'avait comblé de bienfaits et que tu trahis sans qu’il l’ait mérité. 14/ On peut poser la question: Pourquoi donc lui confiait-il sa bourse en sachant qu’il était traître et voleur? 15/ Il voulait montrer qu’il faisait peu de cas des richesses en les confiant à un voleur. 16/ Il n'avait pas l’intention de lui confier sa véritable épouse et amie notre mère sainte Eglise, 17/ qu’il confia à saint Pierre, le sachant honnête homme et solide. |
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TC0131 | TE008038 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 431, 1-7 | CELUI QUE DIEU NE VOULUT RENIER. 1/ On va voir ici combien Dieu nous aime très fidèlement. Un jeune chrétien demanda à un païen la main de sa fille. 2/ L’autre lui répondit, sur le conseil du diable à qui il parlait quand il voulait, qu’il ne la lui donnerait pas s’il ne reniait son Dieu, les saints et toute la foi des chrétiens. 3/ Le garçon accepta et renia tout et le lendemain il revint voir le païen. 4/ Mais celui-ci lui dit: "Finalement, bel ami, je ne suis pas décidé à te donner ma fille. 5/ En effet, bien que tu aies renié ton Dieu et toute sa puissance, il est si bon qu’il refuse de te renier". 6/ A ces mots le garçon se mit à pleurer de tendresse quand il découvrit la grande fidélité de Dieu. 7/Il alla se confesser plein de repentir et pour son reniement il pleura depuis beaucoup de larmes. |
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TC0131 | TE008563 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 468, 1-12 | LE DIABLE DEBONNAIRE. 1/ Un diable apparut à un ermite sous un bel aspect et lui dit: 2/ "Cher ami, que Dieu soit avec toi. Sache que je suis un diable de l’enfer. 3/ Et bien que nous soyons tous malfaisant, je suis l’un des moins malfaisants: je ne puis m'empêcher d’aimer les bons; et parce que tu es bon, j'ai de l’amitié pour toi. 4/ Je te recommande de te méfier de tous mes compagnons car ils te haïssent à mort. 5/ J'ai décidé que tu serais évêque: cela te permettra de faire davantage de bien. Car même si je ne puis faire le bien, j'aime ceux qui le font; c'est pour cette raison qu’on m'appelle le Débonnaire." 6/ Malgré une certaine défiance, l’ermite accepta d’être évêque. 7/ Quand il fut évêque, il mangeait un jour à la table d’un abbé. Son diable lui dit: "Je vais souffler les chandelles et tu me tendras sous la table la coupe qui est devant l’abbé, car mes compagnons me la réclament." 8/ Quand les chandelles furent rallumées, on mit l’évêque en prison parce qu’on l’avait trouvé avec la coupe en mains. 9/ Le diable alla le visiter en prison et l’évêque lui demanda: "Pourquoi ne me pris-tu pas la coupe quand je te la tendais sous la table?" 10/ Il répondit: "Sans doute, bel ami, nous ne buvons pas avec des coupes d’or en enfer; mais je voulais te faire cette honte. 11/ Je suis un des plus habiles maîtres de l’enfer, mais je ne puis atteindre ton âme, ce qui me chagrine beaucoup." 12/ Quand le saint homme fut libéré de la prison, il retourna dans son ermitage; il avait appris à ses dépens à connaître les pièges du diable. |
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TC0131 | TE009277 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 110, 1-5 | APPARITION A SAINT PIERRE. 1/ Jésus apparut à saint Pierre dans une caverne 2/ où il pleurait pour l’avoir renié trois fois de bouche et non de coeur par crainte de mort. 3/ Il n'en avait pas moins commis trois péchés mortels, car on ne peut le renier de coeur ou de bouche sans pécher gravement. 4/ Et c'est un des plus grands honneurs qui puisse arriver à un chrétien que d’être mis à mort parce qu’il ne veut pas le renier. 5/ Et c'est ce qui constitue le martyre: car ce n'est pas la grandeur des supplices qui fait le martyr, mais le motif de ces supplices. | |
TC0134 | TE013974 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 292b | Les Macédoniens ne veulent pas d’une victoire malhonnête contre les Athéniens. | |
TC0137 | TE012583 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 100 | L’homme qui mangea de l’ail quand cela lui était défendu. Le serviteur de certains soldats de Cologne trahit ses maîtres en ouvrant les portes de la cité aux ennemis. Se repentant, il alla voir le pape pour recevoir une punition. Cependant, il rompait toutes les pénitences qu’on lui donnait. À la fin, il choisit comme pénitence de ne pas manger d’ail et dès que cela lui fut interdit, il en mangea. | |
TC0138 | TE019522 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 420 | Fable de la chauve-souris. | |
TC0138 | TE020218 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 932A | L'ours et les deux compagnons. | |
TC0138 | TE014134 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 60 | Un jeune homme condamné à mort, abandonné par ses amis, est sauvé par un véritable ami de son père. |
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TC0139 | TE016058 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 141 pp.100-103 du texte hébreu | Histoire de Elisha ben Abouya. A sa circoncision, les rabbins discutaient de la loi rabbinique et alors un feu venant du ciel entoura la maison. Le père d’Elisha fut si impressionné qu’il voulut consacrer son fils à l’étude de la Torah, mais il le fit pour être honoré et non pas pour l’amour de la Torah, et Elisha se détourna de la Loi. Rabbi Meir le vit chevauchant le jour du Shabatt et tenta de le faire revenir à l’étude. Mais Elisha refusa en disant qu’il avait entendu une voix venant du ciel et qui disait qu’il y avait un espoir de salut pour tous les repentants sauf pour Elisha ben Abouya.qui avait connu la puissance divine et s’était rebellé contre elle. La raison pour laquelle il avait perdu la foi était qu’il avait vu un homme monter à un arbre et s’emparer d’un nid sans éloigner la mère des petits et il ne lui était rien arrivé, alors qu’un autre qui avait observé la loi était redescendu de l’arbre, avait été piqué par un serpent et était mort. La Torah ne promettait-elle pas une longue vie à ceux qui éloignaient la mère du nid ? Rabbi Meir qui avait été le disciple d’Elisha et croyait en lui, s’obstina à essayer de le convaincre. Il entendit qu’Elisha était sur son lit de mort, vint lui rendre visite et l’exhorta à se repentir. Elisha lui demanda si Dieu le recevrait. Entendant une réponse affirmative, il pleura et rendit l’âme. Quelques jours après sa mort, on vit un feu sortir de la tombe d’Elisha. Rabbi Meir couvrit la tombe de son manteau et se porta garant de son salut. |
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TC0139 | TE016820 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 263 pp.173-174 du texte hébreu | Rabbi Juda ben Ilaï, Rabbi Jossi, et Rabbi Shimon bar Johaï discutaient avec Juda ben Giri des mérites des Romains. Rabbi Juda faisait leurs louanges, Rabbi Jossi se taisait , et Rabbi Shimon les critiquait. Juda ben Giri les dénonça aux autorités romaines. Rabbi Juda fut élevé à un poste important, Rabbi Jossi fut exilé à Tsipori, et Rabbi Shimon dut s'enfuir avec son fils pour ne pas être exécutés.Ils se réfugièrent dans une caverne pendant treize ans. Suit le long récit de leur séjour dans cette caverne et leur survie miraculeuse. | |
TC0140 | TE013485 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXXIV, 5. | Judas après avoir trahi Jésus doute de la miséricorde divine et se pend par désespoir. | |
TC0140 | TE013618 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), III, 1. | Après avoir trahi Jésus Christ, Judas, craignant de ne pouvoir être pardonné par Dieu, se pend par désespoir. | |
TC0140 | TE013556 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XI, 2. | Judas, après avoir péché en trahissant Jésus, fut amené à se pendre parce qu’il avait perdu la connaissance de la miséricorde de Dieu. | |
TC0142 | TE018507 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 88 | Dans le diocèse de Cologne, une famille de chevaliers retranchée dans une forteresse, confia la clé de la porte à un serviteur qu’ils croyaient fidèle. Celui-ci profita du sommeil de ses maîtres pour ouvrir à leurs ennemis qui les tuèrent. Regrettant son forfait, le traître alla se confesser au pénitencier du pape. N'ayant pu soutenir une pénitence sérieuse, il demanda une autre, puis une autre. Finalement, le pénitencier lui demanda quelle pénitence il pourrait supporter. « De ne pas manger d'ail que je déteste », répondit le serviteur. Une fois la pénitence donnée, le serviteur eut une telle envie d'ail, que l’ayant vu dans le jardin, il se précipita pour en manger. Il se rendit de nouveau auprès du pénitencier, mais celui-ci, indigné, le chassa. |
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TC0142 | TE018830 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 26 | Dans le comté de Berg, il y avait deux familles de chevaliers qui étaient en mauvais termes. Une fois, un groupe de chevaliers trouva refuge dans une église, mais fut trahi par une vieille femme. Les attaquants pénétrèrent dans l’église et massacrèrent les adversaires qui tenaient de saintes images et demandait miséricorde. Dieu ne laissa pas ce groupe sans punition : les tueurs et la vieille femme trouvèrent ici ou là une mort malheureuse. | |
TC0142 | TE018971 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 48 | Un chevalier noble avait de nombreux torts envers Louis, comte de Loos, et ses hommes. Un des chevaliers du comte le fit prisonnier lui promettant de ne pas porter la main sur lui. Le comte fit toutefois un sophisme et ordonna d'enfermer son ennemi vivant dans un tombeau où il mourut. Les parents du mort accusèrent devant l’empereur Frédéric [Barberousse] le chevalier qui avait pris leur parent de l'avoir trahi pour de l'argent. Contraint à un duel judiciaire, le chevalier se confessa et communia. Son adversaire blasphéma : Dieu lui retira ses forces et le chevalier, protégé par l’hostie, sortit vainqueur du duel. |
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TC0148 | TE015380 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 988 | PLEURS DE MADELEINE, THAÏS, L’EGYPTIENNE; SAINT PIERRE ET LE CHANT DU COQ. — Saint Pierre, entendant le chant du coq à l’heure où il avait renié le Christ, était contraint de pleurer. | |
TC0158 | TE016855 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 381 | Les deux frères «Excellente action » et «Mauvaise action».– Le roi de Vârânasî a deux fils; l'un, qui est né sous d'heureux auspices, est appelé Chan-hing; le second dont la naissance a été entourée de mauvais présages est appelé Ngo-hing. Le roi d'un autre royaume promet sa fille en mariage à Chan-hing. Celui-ci va sur mer pour faire fortune. Ngo-hing l'accompagne et quand son frère aîné s'est procuré la perle qui fait se réaliser les désirs, il la lui dérobe après lui avoir crevé les yeux, et revient dans son pays où il est proclamé roi à la mort de son père. L'aveugle Chan-hing arrive à la cour du roi qui lui avait promis sa fille ; cette jeune fille, sans le reconnaître, déclare qu'elle ne veut que lui pour époux; Chan-hing recouvre la vue. |
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TC0158 | TE016667 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 220 | Les cinq cents aveugles trahis par leur guide.– Cinq cents aveugles en voyage sont trahis par leur guide qui les abandonne après leur avoir pris la pièce d'argent que chacun d'eux possède. Le Buddha vient à leur aide et leur rend la vue. | |
TC0158 | TE016485 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 58 | Le cerf bienfaisant, le corbeau serviable et l'homme ingrat.– Un cerf a sauvé un homme qui se noyait et demande pour unique récompense à l'homme, qui lui offre d'être son esclave, qu'il ne signale pas sa présence dans la région. La femme du roi, ayant vu ce cerf en songe, désire avoir sa peau et ses cornes pour s'en faire un vêtement et une parure. En échange d'une préfecture, d'un vase d'or et d'un vase d'argent, l'homme qui avait été sauvé par le cerf le trahit et devient aussitôt lépreux. Un corbeau pique l'oreille du cerf qui n'entend pas venir le roi, prêt à le tuer. Le cerf demande qu'on l'épargne un instant et fait le récit du sauvetage. Le roi, ému, interdit la chasse au cerf dans son royaume et sa femme meurt de rage en apprenant sa magnanimité. |
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TC0161 | TE017718 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XIV, 03 | COMMENT UN MOINE DU DÔJÔJI DE LA PROVINCE DE KII A SECOURU DES SERPENTS EN COPIANT LE LOTUS DE LA LOI.– Deux moines partis en pèlerinage s’arrêtent dans la maison d’une veuve qui tombe amoureuse du moine le plus jeune. Elle lui demande de l’épouser, mais il refuse de rompre son vœu. La femme tente de le séduire pendant toute la nuit et le moine lui promet de s’unir à elle dès son retour. Mais, effrayé par cette idée, le moine s’enfuit par un autre chemin. La femme ayant appris la nouvelle se désole et meurt. Un serpent sort de sa chambre et part à la poursuite des deux moines qui se réfugient dans le monastère du Dôjôji. Les moines enferment alors le jeune moine dans leur cloche. Le serpent parvient à entrer et s’enroule autour de la cloche et la frappe pendant des heures. Les moines intrigués voient des larmes de sang sortir des yeux du serpent qui repart à vive allure. La cloche s’embrase et le jeune moine se consume entièrement. Plus tard, le doyen du monastère voit en songe un très grand serpent qui lui dit avoir été le moine enfermé dans la cloche et s’être marié avec la mauvaise femme transformée en serpent venimeux. Ce grand serpent implore le vieux moine de copier le Lotus de la Loi afin de lui enlever toute douleur. Le doyen copie alors le sûtra et le célèbre avec les moines à l’intention des deux serpents .Après cela, le doyen voit en songe un moine et une femme qui lui disent avec un air très joyeux qu’ils sont dépouillés de leur corps de serpent pour renaître au ciel. |
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TC0162 | TE017784 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 03 | COMMENT UN MOINE DU TEMPLE DE DÔJÔJI, EN LA PROVINCE DE KI, SAUVE DES SERPENTS EN COPIANT LE SÛTRA DU LOTUS DE LA LOI.– Deux moines partis en pèlerinage s’arrêtent dans la maison d’une veuve qui tombe amoureuse du moine le plus jeune. Elle lui demande de l’épouser, mais il refuse de rompre son vœu. La femme tente de le séduire pendant toute la nuit et le moine lui promet de s’unir à elle dès son retour. Mais, effrayé par cette idée, le moine s’enfuit par un autre chemin. La femme ayant appris la nouvelle se désole et meurt. Un serpent sort de sa chambre et part à la poursuite des deux moines qui se réfugient dans le monastère du Dôjôji. Les moines enferment alors le jeune moine dans leur cloche. Le serpent parvient à entrer et s’enroule autour de la cloche et la frappe pendant des heures. Les moines intrigués voient des larmes de sang sortir des yeux du serpent qui repart à vive allure. La cloche s’embrase et le jeune moine se consume entièrement. Plus tard, le doyen du monastère voit en songe un très grand serpent qui lui dit avoir été le moine enfermé dans la cloche et s’être marié avec la mauvaise femme transformée en serpent venimeux. Ce grand serpent implore le vieux moine de copier le Lotus de la Loi afin de lui enlever toute douleur. Le doyen copie alors le sûtra et le célèbre avec les moines à l’intention des deux serpents .Après cela, le doyen voit en songe un moine et une femme qui lui disent avec un air très joyeux qu’ils sont dépouillés de leur corps de serpent pour renaître au ciel. |
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TC0162 | TE017787 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 06 | COMMENT, GRÂCE AU SECOURS DE KANNON, UN HOMME DE LA PROVINCE DE MUTSU, QUI PREND DES FAUCONS AU NID, CONSERVE LA VIE.– Une mère faucon construit son nid au sommet d’un arbre accroché à un éperon rocheux, au-dessus de l’océan, pour échapper à un homme qui, chaque année, capture son petit pour le vendre. L’homme finit par trouver le nouveau nid mais constate qu’il est inaccessible. Son voisin propose de l’aider. Ils plantent un gros pieu au sommet du rocher et attachent au bout d’une corde un grand panier dans lequel l’homme prend place. Son voisin ayant saisi la corde le fait descendre jusqu’au nid. Là, l’homme saisit le jeune faucon, le dépose dans le panier pour que son voisin le remonte et attend le retour de la nacelle pour remonter à son tour. Mais le voisin s’empare du jeune faucon et s’en retourne chez lui, abandonnant notre homme à son sort. Il raconte à la femme de l’homme que la corde a cassé et qu’il est mort, suite à une chute vertigineuse. L’homme, resté au bord du nid, passe des jours à se lamenter, et malgré sa piété (chaque dix-huitième jour de chaque mois, après s’être purifié, il lit le livre de Kannon) il pense que sa mort est un châtiment mérité, car il a péché toutes ces années en capturant ces oiseaux. Il implore Kannon pour ne pas tomber pendant sa vie ultérieure dans les trois voies (de l’enfer, des démons et des bêtes) et être accueilli en Terre Pure. Un énorme serpent venimeux surgit des flots, gravit le flanc de la roche et s’apprête à avaler l’homme qui lui plante sa dague dans la tête. Le serpent surpris continue de monter. Alors l’homme s’accroche à son dos et parvient à escalader la falaise. Il comprend que c’est Kannon, transformé en serpent qui l’a sauvé. Il retrouve sa famille et le dix-huitième jour du mois, quand il ouvre la boîte aux sûtras pour y prendre le livre de Kannon, il reconnaît sa dague fichée dans un rouleau. A l’instant il conçoit l’esprit de la Voie et se fait moine. |
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TC0163 | TE018166 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 97. | UNE FEMME AU SERVICE DE LA PRINCESSE DE LA QUATRIÈME AVENUE DEVIENT UNE MENDIANTE POUR AVOIR PRONONCÉ UNE MALÉDICTION.– Voici ce qu'une vieille nonne mendiante raconte de sa vie. Servante chez la princesse de la quatrième avenue, elle entretient alors une liaison avec un homme qui est nommé gouverneur dans une province. Ce dernier lui propose de venir avec lui. Celle-ci fait ses adieux à la princesse et à tous ceux de sa maison. Tous la comblent de cadeaux d’adieu. Mais à l’heure du départ, aucune voiture ne se présente pour l’emmener. Elle apprend alors que l’homme est parti, accompagnée de son épouse qui avait feint jusque là de ne rien savoir, mais qui a soudain pesté contre l’intention de son époux de l’abandonner. La nonne explique que, honteuse de cette trahison, elle ne se montre plus au palais, accomplit dorénavant les purifications et entreprend cent nuits de pèlerinage nocturne à Kibuné [sanctuaire où la divinité est censée protéger les amants malheureux]. C’est là qu’elle implore la divinité de l’aider à décharger sa colère. Elle demande que le mal frappe la femme de son amant en échange de sa propre vie. Elle ajoute que si elle demeure saine et sauve par la suite, elle s’engage à mendier le reste de sa vie et à accepter de tomber en enfer dans sa prochaine vie. Un mois après l’arrivée du couple dans la province, l’épouse qui prend son bain aperçoit soudain à travers les vapeurs un être qui fait pendre du plafond une jambe longue d’un empan, revêtue d’une chaussette. Cette chose n’étant visible que d’elle seule, elle est frappée sur l’heure d’un mal sévère et meurt. La nonne se réjouit de cette mort, mais finit par être tourmentée par toutes sortes de contrariétés, des songes terribles et demeure dans un état misérable. Etant vieille à présent, la nonne regrette ses pensées coupables qui lui interdisent le salut en cette vie, mais ces regrets resteront stériles. |
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TC0163 | TE018096 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 32. | UN MOINE ITINÉRANT DU MONT SHOSHA ACCOMPLIT SA RENAISSANCE EN CESSANT DE SE NOURRIR .– Un moine itinérant vivant depuis plusieurs années sur le mont Shosha confie un jour au doyen son intention de cesser de se nourrir pour s’éteindre paisiblement, en gardant son esprit droit et son corps exempt de toute maladie afin de renaître ainsi au paradis. Il ajoute que d’autres procédés comme l’autocrémation ou la noyade dans la mer sont trop ostentatoires, et source de violentes souffrances. Le moine demande au doyen de n’en parler à personne, et il lui annonce que c’est leur dernière conversation, car il va vivre reclus dans un ravin, en observant un silence absolu. Le doyen, très ému, lui demande toutefois la permission de venir le voir discrètement. Le moine accepte et se retire. Le doyen, craignant d’être importun, laisse passer quelques jours, et se rend au lieu indiqué par le moine et il trouve ce dernier installé dans une petite hutte, lisant un sûtra. A la remarque du doyen sur sa maigreur et ses souffrances, l’ermite, ne voulant pas rompre son vœu de silence, écrit sa réponse. Il a souffert pendant plusieurs jours, mais un éphèbe divin apparu en songe l’a rafraîchi en lui versant de l’eau dans la bouche. Depuis ses forces sont revenues, et sa fin promet d’être belle. Le doyen, émerveillé, ne peut s’empêcher de rapporter ces faits à son disciple le plus proche. Ainsi peu à peu le bruit se répand, et les moines du monastère vont voir le reclus pour nouer un lien [lien de salut avec le Bouddha qu’un homme peut contracter par l’intermédiaire d’un saint homme]. Le moine très déçu de la trahison du doyen, ne peut rien faire. La rumeur se propage, et on vient de tout le canton en menant grand tapage. Le doyen tente vainement de ramener le calme. Le reclus, toujours muet, est tout attristé par cette situation qu’il a générée. Jour et nuit, on lui lance des offrandes, des grains de riz ; il finit par disparaître. Toutes les recherches pour le retrouver demeurent infructueuses, et on découvre, quelques jours plus tard, non loin de la hutte de l’ermite, le sûtra qu’il lisait. Ainsi les pratiques qui permettent d’accéder au rang de Bouddha ou de Bodhisattva consistent toutes à attacher du prix à la Loi et à mépriser sa propre vie. Il n’y a pas à médire de ceux qui suivent cette voie. Tel le fameux Shandao, patriarche de l’école de l’invocation au Bouddha, ayant pourtant assurément accompli sa Renaissance, qui monte à la cime d’un arbre et se jette en bas. Ainsi est-il de nombreux exemples de personnes qui, ayant mis fin à leur vie par de semblable pratiques, donnent des signes évidents de leur heureuse Renaissance : parfum inconnu qui se répand, nuées violettes qui se déploient et aussi cette eau répandue dans la bouche du moine par un éphèbe. Il faut respecter et croire ces exemples. Et le comble de la sottise serait de troubler la foi d’autrui. rn |
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