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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: nudité | nudity | Nacktheit | desnudez | nudità
62 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001534 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 54, 14 | Le roi de France, saint Louis, envoie deux dominicains et deux franciscains chez les Tartares pour les convertir. Après plusieurs mois passés sans succès auprès du roi des Tartares, ils virent un noble chevalier tartare qui, après avoir eu un accès de folie, se mit nu et eut la vision, en haut d’une montagne, de Dieu entouré de la Vierge et d’une cour céleste. Retourné auprès des frères envoyés en mission, il se convertit en compagnie de milliers de soldats tartares. |
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TC0001 | TE001179 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 7, 7 | A sa mort, le cadavre de la comtesse Marie de Champagne est dépouillé; sa literie est mise au pillage. Son corps se retrouve nu. Un chevalier veut la recouvrir. Un abbé refuse car apparaît ainsi ce que devient la gloire humaine. |
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TC0009 | TE002638 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : Annexe B | Un moine (Elpidios) harcelé par l’acédie part dans le désert. Il y rencontre un ancien (nu aux cheveux blancs) qui lui rapporte qu’il a demandé à Dieu s’il existait son pareil en vie ascétique sur la terre. Une voix lui répond qu’il l’agit de Serge, le dêmotês d’Alexandrie, un souteneur. L’ancien va le trouver dans son cabaret. Le souteneur lui rapporte deux bonnes actions :1) il a sauvé le mari endetté d’une femme à qui il a donné sans coucher avec elle cent pièces d’or; 2) le gouverneur d’Alexandrie exigeait soixante-dix vierges d’un monastère; il les a subrepticement remplacées par des prostituées; ces dernières deviennent des religieuses. Serge devient moine. Il meurt, suivi de l’ancien. Elpidios enterre l’ancien auprès de Serge. |
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TC0009 | TE002634 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 12 | Une femme nue est découverte sur une île avec son fils par des moines. De basse condition, elle avait voulu, enceinte, faire échapper son mari aux sarcasmes qui l’accablaient. | |
TC0009 | TE002637 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : Annexe A | Un moine découvre dans le désert une religieuse nue, expiant le péché de fornication avec un moine. Elle se protège du froid par sa chevelure. | |
TC0009 | TE002623 | Paulus, Monembasiae episcopus | Récits édifiants [Wortley, 1987] : 1 | Trois femmes nues sont découvertes dans un profond ravin, sous le règne de Constantin, grâce à un corbeau, par des moines. Il s’agissait d’une veuve ayant échappé - en compagnie de deux servantes - à un prétendant. Elles meurent après avoir reçu la communion. | |
TC0011 | TE003152 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 177a-b | Le religieux doit être nu, depuis son entrée dans l’ordre et ce, jusqu’à sa mort; il doit également se comporter comme un mort. | |
TC0011 | TE003149 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 173a (2) | Le Vendredi-Saint, l’autel est nu comme le Christ qui a été dépouillé de ses vêtements matériels et spirituels. | |
TC0011 | TE002975 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 68b (2) | Le serpent attaque l’homme vêtu mais fuit l’homme nu. | |
TC0020 | TE003623 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 98 | Un ermite fait le don de tous ses biens, et vend même son évangile au profit des pauvres. | |
TC0020 | TE003618 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 93 | Une messe est miraculeusement suspendue jusqu’au retour d’une noble dame qui était allée donner sa pelisse fourrée à une indigente qui souffrait du froid. |
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TC0033 | TE005858 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 7 | LE RIRE DU PHILOSOPHE. Un philosophe perdit tous ses biens durant le siège d’une ville. Conduit nu devant le roi vainqueur, il se mit à rire. On lui demanda la cause de cette hilarité. Il déclara n’avoir rien perdu car il avait conservé le sens et les biens intérieurs. A la question: "Et ta femme, tes fils, tes biens?", il répondit: "Ce n’est pas tien ce que la fortune a fait tien." | |
TC0033 | TE006081 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 227 | PUNITION DE L’ADULTERE. L’homme et la femme coupables d’adultère sont fouettés, nus, devant tous. | |
TC0033 | TE006055 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 201 | LES TROMPES DE LA MORT. Barlaam raconte à Josaphat qu’un roi descendit de son char d’or pour embrasser deux pauvres ermites. Il ne montra en revanche aucune considération envers des princes puissants qui s’en trouvèrent fort offensés. Ce que lui rapporta son frère. L’usage était alors que lorsqu’un homme était condamné à mort par le roi, celui-ci envoyait ses sonneurs de trompe annoncer sa mort devant sa porte. Il les envoya devant la maison de son frère. Celui-ci fut fait prisonnier et conduit devant le roi et ses barons. Mis à nu, attaché, menacé par les glaives, il attendait la mort en tremblant. Le roi ordonna ensuite aux jongleurs de chanter en musique. Le frère continuait de se lamenter. Le roi lui en demanda la cause. Comment pouvait-il ne pas pleurer, alors qu’il était ainsi menacé? Le roi le fit alors libérer lui disant que s’il craignait le juge terrestre, à plus forte raison lui-même devait craindre le juge céleste. Les barons qui l’entouraient ne lui seraient d’aucun secours. Les pauvres seraient en revanche ses avocats auprès du souverain juge. |
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TC0033 | TE005979 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 126 | NU AU SOLEIL. Quelqu’un s’expose nu au soleil d’Egypte pour savoir comment on peut supporter le feu de l’enfer. | |
TC0033 | TE006040 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 186 | UN PERE DE FAMILLE LIBERE DES DEMONS PAR TROIS PAUVRES PUIS PAR LA VIERGE. Un très brave homme et fort honnête, dont Etienne de Bourbon a bien connu le nom, la maison et la famille, lui dit que ce qu’il rapportait - la Vierge libère ses fidèles du purgatoire - était arrivé à son père. Alors que son père s’était couché en excellente santé, on le trouva le matin prostré sur le sol de sa chambre, rigide et froid comme une pierre. On tenta pendant presque un mois de le ranimer par des bains chauds: ces soins firent que sa chaleur première s’en revint presque complètement. Mais comme, bien que toujours en vie, il souffrait beaucoup et était sur le point de succomber, il fit venir son fils ainsi qu’un prêtre auquel il rapporta ces choses, demandant à son fils d’imiter la dévotion paternelle. Il dit en effet que la nuit précédente, quand on l’avait trouvé nu dans sa chambre et quasiment mort, une voix lui était parvenue, lui disant de se lever et l’appelant par son nom. Quelqu’un qu’il ne connaissait pas le conduisit dans un champ d’une grandeur infinie, à ce qu’il lui semblait, où il le laissa seul. Il entendit alors une multitude infinie d’esprits les plus noirs et les plus horribles, poussant les cris les plus atroces, lui reprochant ses fautes et disant qu’il leur appartenait et ne pourrait plus leur échapper. Terrorisé, il cherchait à s’enfuir, quand il vit devant lui une maison où il y avait deux portes. Il entra par la première et la ferma. Les démons, rejoints par une multitude d’autres, la brisèrent. Ce père de famille avait l’habitude de recevoir chaque jour dans sa maison un pauvre. Or, peu de temps auparavant, la veille de la Toussaint, il avait rencontré en chemin un pauvre qui lui avait demandé l’hospitalité: il lui avait dit de venir. Un autre miséreux avait demandé la même chose à sa femme, qui lui avait dit aussi de venir. Un troisième enfin avait demandé l’hospitalité pour la nuit à ses gens, qui la lui avaient accordée. Et le soir, tous trois s’en vinrent. Alors que dans cette maison l’homme était dans la plus grande affliction, ne sachant où se tourner et comment s’échapper, et que la présence et la violence des démons le faisaient hurler de terreur, un jeune homme se tint tout à coup près de lui et lui dit de ne pas avoir peur. Il garderait cette porte et le protègerait contre ces démons. Il était l’un de ceux qu’il avait accueilli, la veille de la Toussaint. Il verrouilla la porte et se battit contre les démons, les mettant en fuite. Les démons tentèrent de fracasser l’autre porte et s’apprêtaient à enlever l’homme quand apparut un autre jeune homme, qui avoua être le second hôte; et il chassa les démons de cette porte. Ceux-ci escaladèrent la maison et en arrachèrent le toit, voulant ensuite descendre pour se saisir de l’homme, quand survint le troisième. A eux trois ils chassèrent les démons. L’homme s’en revint. Alors qu’il passait par le champ, il entendit les démons qui, en nombre infini, se précipitaient sur lui en vociférant atrocement. Il s’enfuit et se retrouva au bord d’un fleuve très large et repoussant: il était plein de soufre, d’affreuses bêtes, de dragons et de serpents qui crachaient du feu. Ils lui criaient d’entrer dans le fleuve sinon c'étaient eux-mêmes qui le jetteraient au milieu. Il aperçut alors un pont très haut et très étroit - d’à peine un demi-pied de large - qui paraissait atteindre le ciel. Poussé par la nécessité, il se mit à monter sur ce pont et s’éleva peu à peu. Les démons le poursuivaient, mais difficilement et non sans chutes. Après être arrivé au sommet, le pont disparut. Il pleurait, ne sachant que faire, quand il vit d’un autre côté de l’eau, une dame très belle, grande jusqu’au ciel, qui lui dit être sainte Marie: comme il avait récité à telle époque - et elle le lui indiqua -, chaque jour, à genoux, cinquante Ave Maria, elle désirait le sauver de ce mauvais pas et le ramener chez lui. Elle le prit par la main, le ramena dans sa chambre, lui conseillant de mieux se comporter à l’avenir. Resté nu et seul dans sa chambre, il s’écroula, quasiment mort de terreur. Celui-ci, à l’article de la mort, assura devant son curé à son fils que tout était vrai, au péril de son âme, l’encourageant à accueillir les pauvres ainsi qu’à saluer et prier la sainte Vierge. Le fils savait bien que l’on avait découvert son père tout nu, mais en ignorait la cause. |
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TC0106 | TE015975 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 233 | UN CHEVALIER DÉPOUILLÉ ET FRAPPÉ PAR SEPT HÉRAUTS. — Un chevalier, alors que les autres se battaient dans un tournoi, s’éloigna pour dormir sous un arbre. Sept hérauts le volèrent et le frappèrent pendant son sommeil. Il se réveilla nu, dépouillé et moqué de tous. | |
TC0124 | TE014473 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 1 [125] | Valérien, évêque octogénaire, banni par le roi Genséric, finit sa vie nu dans la rue. | |
TC0124 | TE014935 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIV, 5 [580] | Un moine eut la vision d’un évêque qui brûlait dans l’au-delà, mais dont le vêtement, indemne, étincelait, parce qu’il s’était montré particulièrement miséricordieux envers les pauvres nus. | |
TC0124 | TE014672 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 21 [323] | A l’instigation du démon, une fille nue se mit dans le lit de saint Bernard. Il lui laissa la place et continua à dormir malgré ses caresses. Alors, pleine de confusion, elle s’enfuit. | |
TC0124 | TE014952 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 13 [596] | Enfant, saint Boniface se dépouillait souvent de son vêtement pour en vêtir un homme nu en qui il voyait le Christ. Sa mère s’étant lamentée de ce qu’il ait vidé le grenier pour nourrir les pauvres, il le remplit à nouveau par sa prière. | |
TC0124 | TE014951 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 12 [595] | Un jour d’hiver, en se rendant à l’église, saint Martin rencontra un pauvre à demi nu et ordonna à son archidiacre de lui procurer un vêtement. Devant la mauvaise volonté de son clerc et en observant la plus grande discrétion, saint Martin donna sa tunique au pauvre nu et revêtit la harde noire trop courte que l’archidiacre avait achetée à contrecoeur. | |
TC0124 | TE014979 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVII, 5 [623] | Un anachorète qui vivait seul depuis cinquante ans dans les grottes du mont Sinaï n’avait d’autre vêtement que la toison que Dieu lui avait donnée. | |
TC0124 | TE014790 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 18 [435] | A Rome, une recluse dit à Sérapion, homme très religieux, qu’elle était morte au siècle. Il lui offrit de l’accompagner jusqu’à une basilique; là, il lui demanda d’enlever ses vêtements comme lui afin de traverser la cité, nus. Elle dit qu’on la croirait folle, et il lui fit remarquer que son détachement n’était pas parfait et qu’elle n’aurait pas dû se vanter d’être morte au siècle. Elle fit alors acte de contrition et d’humilité. | |
TC0124 | TE014787 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 15 [432] | Un séculier servait un solitaire. Son fils tomba malade et il demanda au solitaire de venir prier pour lui. Voyant arriver les serviteurs du séculier, le vieillard enleva ses vêtements et se tint nu au bord du fleuve. Les serviteurs le tinrent pour fou. | |
TC0124 | TE014682 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 7 [333] | Saint Hilarion supportait tous les jours une multitude de tentations. Des femmes nues dormaient avec lui. Quand il était affamé, des repas somptueux lui apparaissaient. Pendant ses prières, il était dérangé par un renard ou par un loup. Tandis qu’il psalmodiait, il vit un combat de gladiateurs, et l’un d’eux, presque mort, tombant à ses pieds, implora une sépulture. |
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TC0124 | TE014495 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 23 [147] | L’abba Macaire tua un moustique qui l’avait piqué. Mais, se reprochant son mouvement d’humeur, il se condamna à subir, six mois nu dans la solitude, la morsure de terribles insectes capables de trouer la peau des sangliers. A son retour, il était tellement enflé que seule sa voix permit de le reconnaître. | |
TC0131 | TE008846 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 633, 1-12 | MARTYRE DE SAINT VINCENT. 1/ Saint Vincent fut rôti et grillé pour la foi, comme saint Laurent son cousin. 2/ Il fut mis en prison et on lui bombardait ses blessures avec des mottes de terre et des débris de poterie. 3/ Mais le doux Jésus-Christ lui apparut dans sa prison et lui guérit ses plaies. 4/ Quand ses tourmenteurs virent qu’il n'était pas mort, ils le couchèrent sur un blanc lit pour qu’il reprenne des forces 5/ jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une autre façon de le tourmenter. 6/ Mais le bon saint Vincent agit selon le nom qu’il portait: il les vainquit dans toutes leurs attaques. 7/ Tout comme le champion est vainqueur de son adversaire en le chassant hors des lices et en y demeurant, 8/ de même le bon Vincent demeura dans les lices et entre les bornes de la foi et ils en demeurèrent à l’extérieur. 9/ Ainsi il rendit son âme à Dieu par le martyre comme son vrai champion. 10/ Ses bourreaux jetèrent son corps tout nu aux ordures par mépris; mais Dieu voulut qu’un loup et un corbeau le gardent pour en écarter bêtes et oiseaux. 11/ Saint Vincent apparut à un chrétien et à une chrétienne 12/ pour leur dire de lui donner une sépulture. Ce qu’ils firent pieusement. |
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TC0131 | TE008878 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 734, 1-10 | SAINT FRANCOIS D'ASSISE. 1/ Saint François venant de vendre les étoffes de son père, entra dans une vieille église. 2/ Une voix qui sortait du crucifix lui dit: "François, refais mon église." 3/ Et saint François jeta tout l’argent de la vente des étoffes de son père dans la cellule d’un reclus. 4/ Quand il retrouva son père, celui-ci, voyant qu’il ne lui rapportait pas l’argent, le reçut mal et voulut le mettre à la porte. 5/ Ils comparurent devant l’évêque. Saint François se dépouilla de tous ses habits, qu’il jeta à son père en disant: 6/ "Je renonce à tout ce que vous avez. Je peux bien dire maintenant que je n'ai pas d’autre père que Dieu, le Père du ciel." 7/ Son père voulut le frapper, mais l’évêque le protégea et lui donna des vêtements. 8/ Ensuite saint François devint si fervent et brûlant d’amour de Dieu, il inscrivit si parfaitement les souffrances de Notre-Seigneur en son coeur, 9/ qu’un séraphin lui apparut qui imprima en lui les cinq plaies, aux mains, aux pieds et au côté à cause de la grande part qu’il prenait aux souffrances de Notre-Seigneur. 10/ Il porta toute sa vie ces stigmates, qui saignaient souvent; et il fallait laver ses vêtements à cause de la plaie de son côté. |
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TC0131 | TE007780 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 152, 1-9 | IVRESSE DE NOE. 1 Quand Noé eut planté cette vigne et qu’il en eut bu du vin, il fut ivre. 2 Cham, l’un de ses fils se mit à rire quand il le vit découvert; mais Sem, un autre fils, eut la délicatesse de le recouvrir. 3 A son réveil Noé félicita son fils qui l’avait recouvert; il lui dit qu’il avait le coeur noble et que de lui naîtrait une noble race 4 (et il dit vrai, car de sa race naquit le doux Jésus-Christ); 5 et il réprimanda l’autre et il lui dit que de lui naîtrait une race vile et mauvaise. 6 (cependant de sa race naquit la bonne cananéenne dont parle l’Evangile: 7 Cela signifie qu’il arrive parfois que les méchants naissent des bons et les bons des méchants.) 8 Quand Noé se fut levé après ce sommeil, il se fit faire un pantalon. 9 On peut donc dire que pantalon et délicatesse furent inventés le même jour. |
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TC0131 | TE008060 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 485, 1-6 | SAINT MARTIN ET LE PAUVRE D'AMIENS. 1/ Saint Martin divisa son manteau à l’une des portes d’Amiens pour vêtir un pauvre nu. 2/ S’il avait eu deux manteaux, il en aurait volontiers donné un, mais comme il n'en avait qu’un, il en donna la moitié. 3/ On peut affirmer que ce fut là un des plus beaux coups d’épée que frappa jamais un chevalier par charité et amour. 4/ La nuit suivante il eut la vision Notre-Seigneur vêtu de son manteau, qui avec ses anges se réjouissait en disant: 5/ "Regardez comme m'a vêtu Martin qui n'est encore chrétien que d’intention." Après cette vision il se fit baptiser. 6/ Nous ne racontons pas dans ce traité la vie de saint Martin, mais seulement ce qui a trait à l’aumône. Sa vie sera racontée ailleurs. |
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TC0131 | TE009245 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 007, 1-9 | ADAM ET EVE DECOUVRENT LA HONTE D'ETRE NUS. 1/ Adam, après son péché, connut la honte qu’il ne connaissait pas auparavant. 2/ C'est pourquoi selon les philosophes l’enfant ne connaît la honte qu’après avoir péché, ce qui veut dire que le péché produit la douloureuse honte d’enfer. 3/ Ainsi Adam ayant péché perdit la robe d’innocence et récolta la honte. 4/ Alors l’ange les chassa honteusement du paradis terrestre et ils se trouvèrent nus de toute grâce. 5/ Si nous allons au paradis, nous l’aurons plus glorieusement que ne l’aurait eu Adam s’il avait évité le péché: 6/ car il l’aurait eu uniquement par grâce, tandis que nous l’aurons par mérite et par grâce; 7/ et il est plus glorieux d’avoir une chose que l’on a achetée qu’un cadeau reçu gratuitement. 8/ Et après le Jugement dernier nous aurons cette gloire d’être plus semblables à Dieu que les anges 9/ parce qu’il est notre frère par la nature humaine qu’il a prise en sa vierge mère pour laver les plaies d’Adam et les nôtres dans les souffrances de sa Passion. | |
TC0131 | TE008940 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 059, 1-14 | ECCE HOMO. 1/ Quand Pilate vit revenir Jésus de chez Hérode, il le fit garder par deux soldats dans une prison, selon certaine tradition. 2/ Et il le fit comparaître devant lui à l’heure de Prime. 3/ Cela doit être un réconfort pour ceux qui sont en prison de savoir 4/ qu’il voulut être prisonnier pour nous éviter la prison éternelle de l’enfer. 5/ Le juge suprême voulut être amené devant plusieurs mauvais juges, qui ne méritaient pas un regard de lui, pour nous éviter le puant jugement d’enfer. 6/ Quand Pilate l’eut interrogé à l’heure de Prime et qu’il sut qu’il ne méritait pas la mort, 7/ il le fit battre tout nu, attaché à un poteau, par deux domestiques, comme on inflige une raclée à un pourceau qui a causé quelque dommage. 8/ Ils le battirent tellement qu’on pouvait difficilement trouver sur sa peau un endroit sans blessure. 9/ Jésus voulut endurer tous ces coups pour nous éviter les châtiments et les coups que les damnés reçoivent en enfer. 10/ Après cette flagellation on lui remit ses vêtements: ils se collèrent sur tout son corps. 11/ Les juifs vinrent trouver Pilate pour obtenir une sentence de mort. 12/ Alors Pilate lui fit revêtir un manteau de pourpre et coiffer la couronne d’épines 13/ et il leur dit: Voici votre roi; c'est un homme. Comme pour dire: Ce n'est pas une bête sauvage. 14/ C'est un homme qui vous ressemble et vous lui ressemblez; ayez donc pitié de lui comme d’un homme. 15/ Je ne trouve en lui aucune raison de le condamner à mort. |
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TC0137 | TE012655 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 170 | La vision du charbonnier. Un charbonnier montre au comte de Nevers de quelle manière apparaissent deux esprits, la nuit dans le bois : une femme nue suivie par un chevalier à cheval qui une fois qu’il a attrapé la femme, la perce de son épée. Le comte demande au chevalier ce que signifie tout cela : celui-ci lui répond que c?était la peine qu’ils subissaient tous deux parce que, pour pouvoir être amants, la femme avait tué son propre mari. |
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TC0137 | TE012792 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 307 | Un frère donna commme pénitence à un marchand de Venise d’aller à l’église épiscopale en se flagellant. Un frère imposa comme pénitence à un marchand de Venise de se rendre en chemise de nuit en se flagellant à l’église épiscopale de Saint-Pierre du Castello. Mais quand le marchand était sur place devant l’église Saint-Blaise, le diable lui apparut sous la forme d’une jeune fille. Ne pouvant parler à cause de la pénitence, il continua son chemin. Peu après, près du pont de Castello, il rencontra de nouveau la jeune fille qui se déshabilla devant lui, et lui s’enfuit en courant. Après avoir fini la pénitence, il raconta les faits à son épouse à la maison. |
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TC0138 | TE020105 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 965 | Repentir spectaculaire d'un usurier. | |
TC0138 | TE014064 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 9 | Un moine découragé rencontre le Christ et revient au couvent |
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TC0138 | TE019429 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 373 | Le sabbat interrompu par le signe de croix. |
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TC0139 | TE013222 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 60, p. 37 du texte hébreu | Zophnat, fille du grand-prêtre Paniel est prise en esclavage. Elle était célèbre pour sa beauté. Le marchand, à la demande d’un acheteur potentiel, l’oblige à ôter ses vêtements. Arrivée au dernier vêtement, Zophnat le déchire elle-même et déclare à l’acheteur : " Non seulement je suis la plus belle femme au monde, mais je suis la fille du grand-prêtre !" . C'est sur elle qu’il est dit dans Osée II,5 : " de peur que je ne la déshabille à nu." | |
TC0139 | TE013179 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 18, p.15 du texte hébreu | La reine Cléopâtre demande à Rabbi Meïr :" Lorsque les morts ressusciteront, seront-ils nus ou habillés ?" Il lui répondit : " Ils seront habillés. Si même le blé qui est semé nu pousse enveloppé, comment les justes qui ont été enterrés enveloppés de leurs vêtements ne se lèveraient-ils pas eux aussi habillés ?" | |
TC0140 | TE013653 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), X, 10. | Un soldat de Fiorenzuola qui blasphémait toujours quand il jouait aux cartes fut emporté par le diable, mais il fut sauvé par d’autres soldats alertés par ses cris; peu de temps après, les diables le déshabillèrent et l’enlevèrent en l’air. | |
TC0140 | TE013630 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VII, 1. | Contrairement à Cham qui prit en dérision son père Noé ivre et nu, les autres frères ne le regardèrent pas et le couvrirent. | |
TC0142 | TE017913 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 33 | Théobalde, un usurier parisien repenti, s’adressa à Maurice de Sully, évêque de la ville, afin d’obtenir un conseil pour éviter le châtiment divin. L’évêque lui conseilla de donner de l’argent pour la construction de la cathédrale de Notre-Dame. L’usurier, n’étant pas content de ce conseil, alla chez Pierre le Chantre qui lui conseilla de restituer d’abord tout argent prêté; l’usurier le fit puis retourna chez Pierre qui lui permit alors de donner l’aumône. Puis, également sous le conseil de Pierre le Chantre, l’usurier parcourut les rues, habillé seulement de ses braies, avec un serviteur qui le suivait en le frappant de verges et en criant « Voici celui que, en raison de ses richesses, les princes honoraient». | |
TC0142 | TE017877 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 40, 7 | Sainte Hildegonde, déguisée en garçon, devient moine à Schönau sous le nom de frère Joseph. En confession avec le prieur, Hildegonde annonce sa mort, gardant le silence sur son sexe. Une fois décédée, son corps est mis à nu pour être lavé, et on s’aperçoit de son véritable sexe ; on cherche à connaître son véritable nom pour rédiger une notice nécrologique. Les fidèles affluent sur son tombeau. Un oratoire est dédié à cette bienheureuse. |
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TC0148 | TE015320 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 928 | MACAIRE ET LES MOINES NUS. — Macaire, visitant le monastère de l’abba Pambo fut prié de dire quelques paroles d’édification. Il dit qu’il n’était pas moine mais qu’il avait vu des moines. Ses pensées lui avaient suggéré de partir au désert et de regarder ce qui lui serait montré. Il résista cinq ans à cette tentation. Il finit par partir et trouva une nappe d’eau où les bêtes venaient boire, et au milieu deux hommes nus. Interrogés, ils dirent qu’ils étaient là depuis quarante ans. A Macaire qui demandait comment devenir moine, ils dirent de suivre leur exemple. Macaire répondit qu’il était faible. Ils lui dirent alors de pleurer. Ils avaient obtenu de Dieu de ne pas souffrir du froid et de la chaleur. | |
TC0152 | TE015087 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : II | Histoire d’un père de famille libéré des démons par trois pauvres puis par la Vierge. Un très brave homme et fort honnête a pour habitude de recevoir chaque jour un pauvre en sa maison. La veille de la Toussaint, le prudhomme et sa famille offrent l’hospitalité à trois pauvres. Alors que l’homme s’était couché en excellente santé, on le retrouve le matin prostré sur le sol de sa chambre, rigide et froid comme une pierre. Il est alors baigné chaque jour afin de le réchauffer. Au bout de sept mois, l’homme se réveille mais pensant qu’il va bientôt mourir, convoque son fils ainsi qu’un prêtre auquel il rapporte son aventure, et demande à son fils d’imiter la dévotion paternelle. La nuit, il entendit une voix qui lui ordonna de se lever et qui le conduisit dans un champ d’une grandeur infinie où il fut laissé seul. Il entendit alors une multitude de diables pousser des cris des plus horribles et des plus effrayants, lui reprochant ses fautes et disant qu’il leur appartenait et qu’il ne pouvait s’échapper. Terrorisé, il tenta de fuir et vit devant lui une maison où il y avait deux portes. Il entra par la première et la ferma. Les diables arrivèrent et brisèrent la première porte. Il ne savait où aller. Á ce moment-là, il vit à ses côtés le premier pauvre qu’il avait recueilli la veille de la Toussaint. Ce dernier était là pour l’aider. Les démons brisèrent la deuxième porte et voulurent emporter le brave homme. Mais le deuxième pauvre apparut et le chassa les démons de cette porte. Ceux-ci escaladèrent la maison et en arrachèrent le toit. Vint alors le troisième pauvre qui, avec l’aide des deux autres, chassa les diables. L’homme en profita pour s’enfuir mais il entendit les diables le poursuivre. Il se retrouve au bord d’un fleuve très large et rempli de dragons et de serpents crachant du feu. Les démons lui crièrent d’entrer lui-même dans le fleuve sinon c?étaient eux-mêmes qui le jetteraient au milieu. Il aperçut alors un pont très haut et très étroit (à peine un demi-pied de large) qui paraissait atteindre le ciel. Poussé par la nécessité, il se mit à monter sur ce pont et s’éleva peu à peu, poursuivi par les démons. Arrivé au sommet, le pont disparut et l’homme se mit à pleurer ne sachant que faire, quant il vit de l’autre côté de l’eau, une dame très belle, grande jusqu’au ciel, qui lui dit être la Vierge Marie. Comme il avait récité à telle époque ? et elle lui indiqua ? chaque jour, à genoux, cinquante " Ave Maria" , elle désirait le sauver de ce mauvais pas et le ramener chez lui. Elle le prit par la main et le conduisit dans sa chambre. Resté tout nu et seul dans sa chambre, il s’écroula quasiment mort de peur. Il assura au prêtre et à son fils que son récit était vrai et encouragea ce dernier à accueillir les pauvres ainsi qu’a prier Notre Dame. |
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TC0152 | TE015099 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : V | Une noble dame, qui a grande pitié des pauvres, en prend soin contre la volonté de son mari. Un jour, elle rencontre un pauvre très malade. Prise de pitié, elle le conduit chez elle car son mari est absent. Le pauvre lui demande de prendre un bain puis de se coucher dans un lit bien moelleux. La dame le couche dans son propre lit. Le mari rentre alors et voit quelqu’un couché dans son lit. Croyant qu’il s’agit de l’amant de sa femme, il veut le tuer. Mais en levant les yeux, il voit le Christ nu crucifié. Celui-ci lui demande pourquoi l’homme lui porte tant de haine et pourquoi il souhaite lui faire du mal alors qu’il a tant souffert pour lui. L’homme, effrayé, tombe à terre et lorsqu’il relève les yeux ne trouve personne dans le lit. Il se convertit immédiatement et devient doux et débonnaire. |
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TC0155 | TE016369 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 247 | L’empereur Maximien (Maximilien d'Autriche, 1459 - 1519) ne laisse personne voir sa nudité, même sur son lit de mort. | |
TC0157 | TE017313 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 489, l. 7 – p. 491, l. 11 | Lorsque le serpent devient vieux et aveugle, il jeûne quarante jours et quarante nuits. Il devient alors maigre et sa peau est trop large pour lui. Il s’en défait, et recouvre ainsi la jeunesse et la vue. De même, quand la faiblesse de la foi et la fatigue d’une vie dissolue s’emparent de nous, nous devons faire pénitence, afin de retrouver la juvénile énergie des débuts. Avant de boire, le serpent doit cracher son venin. Puis, il le récupère après avoir bu. Un prêtre raconte qu’une fois, il a dissimulé le venin du serpent. Nous aussi, avant de boire la parole divine, nous devons nous purifier de nos péchés par la confession. Mais l’homme, contrairement au serpent, ne doit pas retourner à son vomi. Il ne rampe pas sur terre mais doit rejoindre les anges. Le serpent s’attaque à l’homme habillé mais laisse l’homme nu et sans défense. Il ne peut pas attaquer non plus celui qui jeûne, alors qu’il mord celui qui a bien mangé. Il faut affronter le démon sans beaux atours et en ayant jeûné. C’est ainsi qu’on peut lui échapper. Le serpent se laisse frapper sur le corps et ne protège que sa tête. De même, le bon Chrétien doit se laisser maltraiter quant à son corps et protéger son esprit seulement. Il y a un serpent qui, quand il mord un homme, devient tout entier poison. Il y a une espèce de serpents au poison si fort que si un oiseau les survole, leur haleine suffit à le tuer. Cette espèce donne naissance ainsi : le mâle introduit sa tête dans la bouche de la femelle mais, impatiente, celle-ci lui arrache la tête et il meurt. De ses deux yeux sortent deux petits. Mais ils transpercent le corps de la mère pour naître et, ainsi, la tuent. Il ne peut donc jamais exister plus de deux de ces serpents à la fois. Il est aussi un serpent qui transperce les hommes et passe à travers eux. C’est pour instruire les hommes que Dieu a mis de telles facultés dans les animaux. |
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TC0158 | TE016846 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 372 | L'archer qui tue cinq cents brigands.– L'excellent archer San-jo tue quatre-cent-quatre-vingt-dix-neuf brigands; puis il dit à sa femme de se dépouiller de ses vêtements et profite de l'instant de distraction que la vue de cette femme nue cause au cinq centième brigand pour le percer de sa dernière flèche. | |
TC0158 | TE016616 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 172 | Le roi dont les sujets, devenus fous, assistent tous nus à l'audience royale.– Dans un royaume étranger, des pluies malfaisantes étant tombées, tous ceux qui buvaient de cette eau devenaient fous pendant sept jours. Le roi couvrit son puits pour que la pluie n'y pût pénétrer, mais ses sujets, devenus fous, assistent à une séance de la cour tout nus et la tête couverte de boue; le roi étant seul habillé, ses sujets le croient fou. Celui-ci, craignant une révolte, ôte ses vêtements et se barbouille le visage de boue et ses sujets l'approuvent, ne se sachant pas fous. Sept jours après, ils reprennent leur bon sens et remettent leurs vêtements, puis demandent au roi pourquoi il est nu. Il leur explique ce qui s'est passé. Il en est de même du Tathâgata. | |
TC0158 | TE016942 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [C] | Conversion de cinq cents Nirgranthas et de cinq cents marchands.– Cinq cents Nirgranthas, désespérés de ce que le Buddha a triomphé de leur maître, veulent se tuer; ils sont convertis. Un marchand jette à la mer ses joyaux pour sauver ses compagnons en péril de faire naufrage; ses joyaux lui sont rendus par un dieu de la mer; il en fait des largesses, entre en religion et ses compagnons suivent son exemple. |
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TC0158 | TE016940 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [A] | Le grand homme fort qui convertit une bande de brigands.– Un homme fort triomphe de cinq cents brigands et fonde une ville; les citoyens, par reconnaissance, lui accordent le droit de jambage; ce droit finit cependant par soulever la conscience populaire; une femme se met nue et urine en public en déclarant qu'elle n'y voit aucun mal puisque tous les habitants de la ville ne sont pas véritablement des hommes; cet incident déchaîne l'indignation de la foule qui fait périr l'homme fort en incendiant sa maison. L'homme fort renaît sous la forme d'un démon anthropophage auquel les gens de la ville doivent livrer une personne par jour; le sort étant venu à tomber sur le fils d'un notable, ce dernier intercède auprès du Buddha; le démon de la région déserte Atavikâ (K'ouang-ye) est converti, et de sa propre main (cheou), il place dans le bol du Buddha l'enfant qu'il devait dévorer; de là vient le nom de K'ouang-ye-cheou (en pâli Hatthâlavaka) qui fut donné à cet enfant. Dans une existence antérieure le démon avait été déjà converti par un homme qui, ayant tous ses membres et même sa tête, pris dans le corps du démon avait déclaré que son énergie n'était point abattue (cf. n° 89). |
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TC0158 | TE016520 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 91 | La femme qui ne peut être vêtue. – Une femme ne peut être vêtue parce que dans une existence antérieure elle s'est opposée à ce qu'on donnât des vêtements à un çramana. | |
TC0158 | TE016479 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 52 | Le Bodhisattva et son frère dans le royaume des hommes nus.– Le Bodhisattva et son frère vont commercer dans le royaume des hommes nus. Le Bodhisattva se conforme aux mœurs de ce royaume et ainsi se fait aimer des habitants; son frère aîné, qui a prétendu reprocher à ces gens leurs usages, se voit honni de tous. | |
TC0158 | TE016928 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [A] | Çâriputra, le vieux moine et la fille du roi.– Un mahalla se fait rouer plusieurs fois de coups parce qu'en chaque occasion il agit ou parie à contre-temps. Au contraire tout réussit à Çâriputra. Deux marchands rencontrent la fille du roi; l'un d'eux (le futur mahalla) est saisi par des gardes qui lui coupent les oreilles et le nez; l'autre (le futur Çâriputra) contrefait le mort; la fille du roi s'assied nue sur son corps pour se guérir de sa maladie; elle est obligée de l'épouser. |
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TC0161 | TE017744 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIX, 08 | HISTOIRE D'UN BANDIT QUI ENTRE DANS LA MAISON DE TAMEMOTO, GOUVERNEUR DE SHIMOTSUKE.– Un voleur entre dans la maison du gouverneur Tamemoto, mais, sous les cris des voisins réveillés, il ne peut rien voler et s’enfuit en tenant dans ses bras une femme de qualité de la maison. Poursuivi sur sa monture, et craignant d’être rattrapé, il dépouille la femme de ses vêtements et l’abandonne. La femme, effrayée par cette nudité, tombe dans un canal. Elle parvient à sortir de l’eau glacée et cherche de l’aide dans des maisons mais personne ne lui ouvre sa porte. Elle meurt et est dévorée par des chiens. Le lendemain, on retrouve ses restes pris dans la glace. Suite à un ordre impérial, une récompense est promise à celui qui arrêtera le voleur. On soupçonne Fujiwara no, un homme qui a été courtisé et évincé par cette femme. Cependant, un capitaine de la Garde, nommé Tokimichi, chargé de l’enquête, rencontre un homme qui se prosterne devant lui avec un air insolite. Après avoir nié le crime, il avoue son crime après un interrogatoire tourmenté. Ayant appris la nouvelle de l’arrestation, tous pensent dans la Capitale que Tokimichi mérite une promotion, mais celle-ci tardera à venir. Et l’on dit que cette femme a été prise comme otage parce qu’elle s’était couchée sans avoir pris les dispositions nécessaires. |
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TC0162 | TE017762 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXXI, 14 | COMMENT LES MOINES EN PÈLERINAGE DANS L’ÎLE DE SHIKOKU PERDENT LEUR CHEMIN ET DANS UN ENDROIT INCONNU SONT TRANSFORMÉS EN CHEVAL À COUPS DE FOUET.– Trois moines pèlerins, faisant le tour de lointaines provinces de Shikoku, se perdent dans la montagne. Abattus et désolés, ils trouvent une demeure et entrent, invités par un moine à l’allure barbare. Après leur avoir servi un très bon repas, l’hôte, prenant un air des plus terribles, appelle ses gens et leur demande d’apporter les objets habituels. Les pèlerins, épouvantés, voient arriver des drôles de moines avec un licol et des fouets à chevaux. Ces disciples, à qui le maître moine ordonne de faire comme d’habitude, tirent un moine pèlerin dans le jardin, le fouettent, le dénudent, et le fouettent encore. Le moine s’effondre, et les disciples, sur l’ordre de leur maître, le secouent : il se relève en se transformant en cheval. Un deuxième moine subit le même sort. Le dernier pèlerin prie de toute sa force. Le maître moine décide de le faire attendre et pendant la nuit, il demande au pèlerin d’aller voir s’il y a de l’eau dans le champ derrière la maison. Le pèlerin obéit et se demande quel va être son sort. Terrifié, il décide de s’enfuir. Il parcourt cinq ou six cents pas, et aperçoit une femme devant une habitation. Méfiant et tremblant, il lui raconte tout. La femme répond qu’elle est l’épouse principale du moine et sait qu’il se passe des choses affreuses dans sa demeure. Elle lui dit que le maître moine l’a envoyé regarder s’il y avait de l’eau pour qu’il creuse sa tombe et soit enterré vivant. Elle envoie le pèlerin, avec un billet écrit de sa main, chez sa jeune sœur. Très reconnaissant, il se prosterne devant la femme et part. Arrivé dans la maison de la sœur, il lui remet la lettre. Celle-ci déplore aussi cette affreuse affaire, accepte d’aider le moine, mais lui dit que dans sa maison il se passe des choses terribles et lui demande de rester caché. Il entend arriver un être à l’air redoutable et à l’odeur épouvantable. Puis il l’entend faire l’amour avec la femme, puis quitter la chambre. Il comprend que c’est un démon qui rend visite à sa femme. Après cela, la femme lui indique le chemin à prendre et lui confie qu’il a beaucoup de chance d’être épargné. Le pèlerin, tombe à genoux, pleure et part. Sauvé, il arrive dans un village et raconte son histoire, ne respectant pas l’interdiction des deux femmes de parler de cet endroit. Depuis, le moine pèlerin continue son voyage jusqu’à la capitale où, pour ses deux compagnons devenus chevaux, il se consacre à cultiver les racines du bien. Même si on renonce au monde et que l’on marche dans la Voie de Bouddha, il ne faut pas pénétrer sans réfléchir dans des lieux inconnus ! |
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TC0165 | TE018200 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 6, pp. 23-29 | Le maître des novices Acardus raconte sa rencontre avec l'ermite Schetzel, qui remonte à l'époque où il se trouvait à l'évêché de Trèves lors de la construction du monastère de Himmerod. Afin de martyriser sa propre chair, Schetzel vit seul et nu dans la forêt, mangeant très peu, pour l'amour de Dieu. Quatre ans avant sa mort, pendant un hiver beaucoup plus rude que les autres, il passe ses nuits dans la cour d'un homme pauvre et honnête, qu'il ne dérange en aucune façon, puis retourne chaque fois dans la forêt avant le lever du soleil. Parfois, il prend des miettes de pain qu'il garde dans un petit sac, qui est sa seule richesse. Saint Bernard en entend parler et charge Acardus d'aller avec d'autres moines pour saluer l'ermite et lui apporter de modestes présents, une tunique et des sandales. Après avoir évité les moines pendant quelques jours, Scheztel décide finalement d'accepter leur demande de rencontre, faite par l'intermédiaire de l'homme qui l'a accueilli. L'ermite accepte alors les présents, les enfile et les retire immédiatement après. Cela lui permet d'accepter les cadeaux de Bernard (qu'il remercie), sans pour autant les conserver. Frappés par l'affabilité et la bonté de l'homme, les moines lui demandent s'il a déjà subi les tentations de la chair, ou s'il a été dérangé par des démons. Schetzel sourit, affirme que personne n'échappe à la tentation, puis raconte une histoire. Une fois en hiver, nu comme à son habitude, il reçoit la neige envoyée par Dieu comme une couverture qui l'enveloppe complètement, à la seule exception d'une petite ouverture au niveau de son nez, pour respirer. Attiré par la chaleur, un lièvre s'approche de lui et s'assoit sur son visage. L'arrivée du petit animal prend l'ermite par surprise. Il sourit et se surprend à vouloir caresser l'animal, abandonnant ainsi sa concentration et son sérieux. D'un seul effort, Schetzel résiste à la tentation et laisse le lièvre en paix. C'est, dit-il, l'une des plus grandes tentations qu'il ait connues de toute sa vie. Schetzel a raconté cette histoire et d'autres semblables aux moines, avant de les saluer et de se recommander à Bernard. Acardus conclut en racontant le fort impact des paroles de l'ermite sur lui et ses frères, qui ont compris qu'ils n'étaient rien devant l'impressionnante perfection de Schetzel. Celui-ci, ayant prédit sa propre mort, il est à présent enterré au Luxembourg. |
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TC0165 | TE018402 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 149, pp. 266-269 | Des religieux racontent à Herbert qu'une nuit, en Angleterre, des hommes ont marché la nuit sur des chemins inconnus et ont entendu des bruits évoquant l'approche de personnes et de chiens. Craignant d'être en présence d'esprits maléfiques, ils prennent peur et se cachent près d'un grand feu à proximité pour les observer. Un jeune homme nu, grand, blond et d'apparence noble arrive sur les lieux. Son corps est couvert de griffures, il est haletant après avoir couru. Il s'arrête un instant pour demander à Dieu quand il aura pitié de lui, puis s'enfuit aussi vite qu'un oiseau. Cependant des diables arrivent et, plus rapides que des aigles, se jettent sur le fugitif qu'ils capturent et brûlent sur le bûcher. Une fois ses boyaux retirés et donnés aux chiens, le reste du corps est cuit, démembré puis mangé, y compris les os, au cours d'un festin infernal qui dure jusqu'au chant du coq ; à cet instant, les démons disparaissent tous. Les hommes racontent ce qu'ils ont vu. La personne n'est pas identifiée, mais on pense que c'est quelqu'un qui, dans la vie, a trop passé de temps à la chasse. Comme chacun est puni pour la façon dont il a péché, sa punition est d'être une proie de chasse. Sa prière, toutefois, est le signe qu'il obtiendra enfin le pardon. |
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TC0165 | TE018403 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 150, pp. 269-270 | Un matin, un moine de Saint-Remi à Reims récite le psautier, quand il voit un moine d'apparence misérable et difforme, nu jusqu'aux reins, poursuivi et mis en pièces par deux terribles chiens noirs. Après avoir fait le signe de croix, il lui demande qui il est ; l'autre lui répond qu'il était le prévôt du même monastère mais que, pour ses péchés, il est poursuivi par des chiens à travers les montagnes et les vallées. Il supplie ses frères de lui venir en aide. L'abbé, après avoir entendu un récit de la vision, fait réciter des prières par la communauté. L'homme réapparaît en disant que grâce à la miséricorde divine et aux supplications de ses frères, il n'a plus qu'un seul des deux chiens à sa poursuite. |
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TC0165 | TE018450 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 12, pp. 315-316 | Une nuit, un charbonnier (homme religieux) voit apparaître une femme nue poursuivie par un homme à cheval qui, après l'avoir atteinte, la tue avec son épée et la jette dans le feu, d'où il la ramène pour la remettre sur son cheval et partir. La vision se répète plusieurs nuits d'affilée. Un soir, un comte l'accompagne après s'être confessé. Les deux entendent un bruit de trompette, le comte fait le signe de croix et assiste à la même vision. Il demande à l'homme à cheval, au nom de Dieu, qui il est et ce qu'il fait. L'homme répond qu'il est chevalier, que la femme avait tué son mari par amour pour lui et que maintenant, morts, ils sont tous deux punis pour leur l'adultère, porté par un cheval qui est en fait le diable. Ils peuvent cependant être encore aidés par des prières et des messes. |
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