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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: héritage | inheritance | Erbe | herencia | eredità
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001537 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 55, 4 | L’évêque de Paris, Guillaume d’Auvergne, donne aux pauvres les biens d’un chanoine intestat. | |
TC0003 | TE001595 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 26 | Afin de découvrir l’héritier légitime, des fils doivent tirer une flèche sur le cadavre de leur père. Seul le plus jeune s’y refuse, prouvant ainsi sa filiation légitime. | |
TC0004 | TE002700 | Jordanus de Pisis | Esempi : 72 | Le saint père et la vertu du silence. Sur son lit de mort, après être demeuré silencieux aux demandes répétées de quelques disciples de leur laisser un enseignement, un saint père répond qu’en se taisant il enseignait davantage qu’en parlant. | |
TC0007 | TE002618 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 18 | A Venise, une femme révèle sur son lit de mort qu’un de ses enfants n'est pas de son mari. Celui-ci, par amour et pour éviter la honte, lui pardonne, et refuse de savoir qui est cet enfant. |
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TC0011 | TE002870 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 5a (2) | Les quatre héritiers du riche : sa famille, les bêtes, la vermine, les diables. Il ne faut pas chercher à accumuler des richesses, car une fois mort, les parents cherchent à s’en emparer, les bêtes foulent aux pieds la tombe, les vers mangent la chair des cadavres et les diables s’emparent de l’âme pour la dévorer. |
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TC0020 | TE003695 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 170 | Un usurier mourant tente de conserver son âme en lui promettant des richesses ; voyant que c’est inutile, plein de colère, il la voue aux démons et meurt damné peu après. |
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TC0020 | TE003694 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 169 | Un usurier lègue une somme à faire fructifier trois ans afin de constituer une dotation importante pour le salut de son âme. | |
TC0020 | TE003816 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 291 | Un fils ingrat refuse d’offrir du vin à son père, usant de mauvaises excuses pour chaque tonneau en sa possession. | |
TC0020 | TE003818 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 293 | Le plus jeune des frères de saint Bernard, resté en possession de l’héritage paternel, finit par entrer lui aussi en religion (293a). Saint Bernard compare son père - le seul de la famille à ne pas s’être encore converti - et ses frères au petit bois qui brûle rapidement sans réussir à enflammer une grosse bûche (293b). Le père se convertit. |
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TC0020 | TE003648 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 123 | Charlemagne donne à ses trois fils les morceaux d’une pomme et leur demande d’ouvrir la bouche. Son fils Gobaut, qui tarde à obéir, ne reçoit pas sa part de l’héritage et tous se moquent de lui. De même; il est d’usage d’investir un vassal d’un riche fief à l’aide d’un vil objet; de même Dieu investit ses vassaux du règne céleste par la croix. |
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TC0021 | TE004074 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 143 | Un enfant refuse à son grand-père la moitié de la couverture qu’il devait lui donner : il la garde pour son père. | |
TC0021 | TE004083 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 152 | Trouvant un crapaud dans la tombe de son père (sur le cou du cadavre), le comte de Pontoise (?) part à Jérusalem après avoir donné tous ses biens au roi de France. |
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TC0029 | TE005212 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : H. Le dit du chevalier et de l’escuier, p. 68-76 | Préambule (v. 1-4). ~ Un riche chevalier est réduit à l’extrême indigence; il se désespère et décide de partir pour l’étranger (v. 5-20). Dans une forêt, il rencontre un écuyer qui a l’air triste : lui aussi a perdu sa fortune. Ils décident de faire route ensemble (v. 21-46). Le diable apparaît et propose aux deux hommes de conclure un pacte : le diable leur procurera des richesses, et les deux compagnons s’engagent à renier Dieu et sa Mère. L’écuyer accepte sans hésiter, mais le chevalier, après avoir renié Dieu, refuse d’abandonner la Vierge. Le diable s’en va avec l’écuyer (v. 47-102). Au retour, le chevalier entre dans une chapelle pour prier la Vierge d’intercéder en sa faveur auprès de son Fils. (v. 103-128). L’image de la Vierge descend de l’autel pour essuyer ses larmes et le consoler. Le riche seigneur d’un château voisin, qui se trouvait également dans la chapelle, est témoin de la scène (v. 129-35). A la sortie, il s’adresse au chevalier et l’interroge sur sa situation. Ayant appris qu’il est encore célibataire et qu’il a perdu ses biens, il lui offre sa fille en mariage et promet de le faire héritier de ses terres. Tout finit bien (v. 136-73). ~ L’écuyer mène une vie d’aventures. Voleur, il est pris en flagrant délit et condamné à être pendu (v. 174-80). Il fait appel au diable, qui promet de l’aider et lui donne un hanap d’or et de l’argent pour corrompre le bailli, qui est très avide (v. 181-205). Quand le voleur veut sortir le hanap, il ne trouve qu’une corde. Il est pendu, et le diable s’empare de son âme (v. 206- 16). ~ Conclusion (v. 217-24). Prière (v. 225-28). |
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TC0033 | TE005937 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 86 | L’ARBRE SORTANT DU VENTRE D’UN USURIER. Dans une vision des maux futurs quelqu’un a vu un homme du ventre duquel sortait un arbre. A ses branches d’autres hommes étaient suspendus, atteints plus ou moins par le feu. Il s’agissait des descendants du premier qui, pauvre, s’était enrichi par l’usure. Ils l’avaient imité ou n’avaient pas restitué les biens acquis par ce moyen. | |
TC0035 | TE006579 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 10, n° 45d | Jésus est notre champion, qui par sa mort, nous a restitué notre héritage. | |
TC0035 | TE006595 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 11v, n° 51 | Un clerc lègue son matelas aux pauvres. Son associé néglige de respecter son testament, et le clerc défunt lui apparaît, se plaignant de ne pouvoir dormir confortablement. | |
TC0037 | TE006694 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 12 | Un jeune homme, étudiant à Bologne, apprend le décès de son père qui lui laisse un héritage important. Revenu chez lui à Parme il commence à mener grand train, sans plus se soucier de prier pour le salut de l’âme du mort, pas même un Ave Maria. |
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TC0106 | TE016017 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 274 | UN ERMITE QUITTE LE DÉSERT. — Un ermite est resté longtemps à l’endroit qu’un aigle envoyé par Dieu lui avait montré. Le diable sous la forme d’un messager vient lui annoncer la mort de son père et les disputes qui s’ensuivent. L’ermite retourne chez les siens pour régler l’affaire et trouve son père vivant. Se complaisant dans la société de ses parents, il meurt misérablement dans les vices. | |
TC0124 | TE015188 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 2 [818] | En Angleterre, un homme riche, sur le point de mourir, donna un anneau à son fils ainé. Celui-ci le perdit quelques années plus tard et s’adressa à la Vierge envers laquelle il avait une véritable dévotion. Elle lui apparut en songe avec cet anneau au doigt et le lui rendit. | |
TC0129 | TE007249 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 25a | Un petit enfant est prêt à donner son héritage en échange d’une pomme. | |
TC0131 | TE009344 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 533, 1-6 | ABRAHAM EUT DEUX FILS. 1/ Abraham eut deux fils, l’un de sa servante et l’autre de son épouse. 2/ Le fils de la servante ne fut pas son héritier, il reçut des biens meubles; le fils de l’épouse fut son héritier. 3/ Comprenons que les fils de l’Eglise seront héritiers au ciel 4/ et les fils du monde (ceux qui recherchent de toutes leurs forces les plaisirs terrestres) seront payés en meubles: 5/ Beauté, richesse, santé, certains avantages matériels, c'est les biens meubles qui leur seront accordés. 6/ Au contraire Dieu donne en ce monde peines et épreuves à certains qu’il aime particulièrement, afin qu’ils en aient plus grand mérite au ciel. | |
TC0131 | TE007793 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 165, 1-12 | LES TROIS PARTAGES. 1 Trois frères avaient chacun deux enfants, un malade et un bien-portant. 2 Tous trois firent leur testament. L’aîné laissa tous ses biens à son enfant malade et rien au bien-portant. 3 Le cadet laissa autant à l’un qu’à l’autre. Le benjamin laissa tout au bien-portant et rien au malade sinon sa vie. 4 Ces trois frères représentent trois sortes de gens qui sont au monde. 5 Nous avons tous deux enfants, un malade et un bien-portant: notre corps que les vers mangeront et notre âme qui vivra éternellement. 6 La plupart des hommes donnent tous leurs soins à leur corps qui pourrira: 7 Car, quand ils ont du blé au grenier, du vin au cellier, du pain dans la huche, de l’argent dans la bourse, 8 des habits dans la penderie, un lit agréable et doux, et la santé du corps, ils n'en demandent pas plus, n'ayant pas d’autre ambition que de faire durer ce train de vie: 9 Et tout cela n'est que pour le corps, qui pourrira. Et de telles gens, on en trouve beaucoup. 10 Ceux qui pour l’amour de Dieu observent les lois de l’Eglise et pratiquent les commandements, ils sauvent l’âme et le corps. 11 Mais ceux qui aiment Dieu plus que tout, qui se soucient peu du prix qu’il leur coûte du moment qu’ils l’ont, ils donnent tout au bien-portant et rien au malade. 12 Et si on les appelle ici le benjamin, c'est parce qu’ils sont les moins nombreux à suivre ce chemin. |
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TC0131 | TE009390 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604b, 1-67 | 1/ Notre Père, qui es au ciel, que ton nom soit sanctifié. Quand les empereurs au temps jadis n'avaient pas de fils, ils choisissaient un enfant qui leur plaisait 2/ et l’adoptaient pour qu’il soit leur héritier, comme un fils; on appelait ce garçon le fils adoptif de l’empereur. De la même façon Dieu nous adopte tous pour être les héritiers de ses biens. 3/ C'est pourquoi nous disons tous ensemble "Notre Père qui es au ciel", car personne ne peut vraiment dire "Mon Père du ciel" si ce n'est son bienheureux fils Jésus-Christ, la seconde personne de la Trinité. 4/ Quand Jésus naquit de sa vierge mère, il fut appelé Jésus, c'est à dire Sauveur. 5/ Quand il fut baptisé par saint Jean Baptiste dans l’eau du Jourdain à l’âge de vingt-neuf ans et treize jours, il fut alors appelé Jésus-Christ, c'est à dire Doux Sauveur. 6/ Quand nous sommes baptisés en recevant le nom de chrétien, nous avons son nom greffé et estampillé sur nous, 7/ comme ferait un bailli qui attacherait son sceau à une lettre pour l’authentifier. C'est pourquoi nous disons: "Que ton nom soit sanctifié." 8/ Cela signifie que dans l’avenir il veuille par sa grâce sanctifier au ciel son nom que nous portons, 9/ et que lui-même soit par nous pour l’éternité loué et magnifié, car il a notre nom et nous avons le sien. 10/ Si un pauvre homme invitait son seigneur à souper et qu’il le reçoive dans une maison sale, pleine de fumier, ce serait une honte pour lui et un affront pour son seigneur. 11/ Quand nous disons "Que ton règne vienne", nous pouvons le comprendre comme une invitation à venir loger dans nos pauvres coeurs. 12/ Si nous sommes en péché mortel quand nous disons cela, c'est une honte pour nous et un grand affront pour lui si nous voulons loger un si grand roi dans un lieu si sale. 13/ En disant "Que ton règne vienne" nous demandons que les sièges du ciel soit regarnis par nous; et si nous sommes en péché mortel nous parlons contre nous, 14/ car il peut nous répondre: "De qui vais-je les remplir? Je voulais les remplir avec vous, mais vous préférez remplir ceux d’enfer. 15/Donc si nous voulons dire ou faire une chose qui nous soit profitable, soyons sans péché mortel; 16/ car autrement nous perdons notre temps, nous nous moquons de Dieu et nous n'obtiendrons pas ce que nous lui demandons. 17/ Ensuite, nous disons: "Que ta volonté soit faite, sur la terre comme elle l’est au ciel". 18/ Si nous sommes en péché mortel, il peut nous répondre: "Vous vous moquez de moi, car tous ceux du ciel font ma volonté et vous me faites la guerre, vous êtes mes ennemis par vos péchés. 19/ Vous dites que ma volonté soit faite et vous faites tout pour la défaire en demeurant dans vos péchés qui me déplaisent. 20/ Et ainsi vous me faites la guerre, vous venez vers moi le couteau tiré alors que vous savez bien que rien ne me déplaît autant que le péché mortel, et nous dites que ma volonté soit faite! 21/ Il est donc évident que nous sommes mal placés pour demander cela quand nous sommes en péché mortel. 22/ Ensuite nous disons:"Donne-nous notre pain chaque jour." Par ces mots nous demandons quatre sortes de pain: 23/ D'abord nous demandons le pain de sa douce parole qui nourrit les âmes; 24/ deuxièmement nous demandons le pain de son précieux corps qui s’appelle pain de vie et qui l’est; 25/ troisièmement, nous lui demandons le pain éternel, qui est la vue de sa beauté qui est indispensable à la vie des anges; 26/ enfin nous lui demandons le pain matériel qui nourrit nos corps; mais tant que nous serons en péché mortel, nous pouvons toujours demander, nous n'obtiendrons rien. 27/ Ensuite nous lui demandons de nous libérer de nos dettes comme nous en libérons nos débiteurs. 28/ Si nous haïssons le fils du roi et que le roi le sache, comment oserons-nous espérer qu’il nous face une grâce ou une faveur? 29/ Si un homme nous a tué notre père et nous a brisé bras et jambes, il est cependant fils de Dieu et Dieu l’aime mieux que jamais sa vierge mère ne l’aima. 30/ Et la nature de l’amour veut que je dois haïr en partie tout ce que mon ami hait et aimer entièrement tout ce que mon ami aime. 31/ Donc si nous avons de la haine pour nos frères, nous ne pouvons parfaitement aimer notre père puisque nous haïssons son enfant. 32/ Il faut donc que pour son amour nous pardonnions le tort qu’on nous a fait, si nous voulons qu’il nous pardonne le tort que nous lui avons fait. 33/ Car il est écrit: "Je me servirai pour vous de la même mesure dont vous vous serez servis pour moi." 34/ Et si je ne veux pas faire de mal à mon ennemi et veux bien qu’un autre lui en fasse, Dieu ne me fera pas faire de mal par ses anges; 35/ mais si les diables me font du mal, Dieu le supportera sans trop de peine, car il me pardonnera de la même façon que j'aurai pardonné. 36/ Ensuite nous disons: "Ne nous conduis pas à la tentation". Si nous allons aux fêtes ou dans les mauvaises compagnies ou dans des lieux mal famés dont nous rapportons les péchés prévisibles, il peut nous répondre: 37/ "Pourquoi me priez-vous de ne pas vous conduire à la tentation, alors que vous y allez en connaissance de cause le plus que vous pouvez et en m'oubliant? 38/ Nous pouvons voir ainsi que cette demande est contre nous. 39/ Quand nous disons "Délivre-nous du mal" et que parfois nous restons dans le péché d’une année sur l’autre, il peut nous répondre: 40/ "Je vous ai faits sans vous, mais ne croyez pas que je vous sauverai sans vous: 41/ Je vous ai fait la première faveur sans votre aide, mais je ne ferai pas la seconde. 42/ Repentez-vous et confessez-vous; par votre confession je vous délivrerai de vos péchés." 43/ Nous pouvons donc comprendre que nous disons inutilement "Délivre nous du mal" si nous ne nous repentons et confessons de nos péchés. |
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TC0131 | TE007794 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 166, 1-19 | LES TONNEAUX DE VIN REFUSES AU PERE. 1 Un riche avait donné tout ce qu’il avait à un sien fils, au point de tomber dans l’indigence. 2 Il demanda à son fils de lui donner à boire du vin d’un de ses tonneaux, car il en avait plusieurs. 3 Son fils répondit: "Je ne puis vous donner de ce premier, car c'est du moût: il vous ferait mal. 4 Ni de celui d’après, qui est tout plein: Je ne le désemplirai pas pour vous. 5 Du troisième non plus je ne vous donnerai pas: c'est un vin exceptionnel et je ne veux pas le gâter. 6 Ni du quatrième, car c'est du vin vieux; je n'aurais pas de quoi le remplir. 7 Vous aurez donc de ce dernier si vous voulez: c'est un fond de tonneau dont boivent les valets; sans cela on pourrait le jeter." 8 Malgré tout le brave homme en accepta puisqu’il n'en pouvait avoir de meilleur. Mais il ne devait pas en être très reconnaissant à son fils. 9 Ce riche, c'est Dieu qui nous a donné tous les biens que nous avons et qui voulut être pauvre trente-deux ans pour l’amour de nous. 10 Il nous demandait à boire de la dévotion de nos coeurs quand il dit sur la croix: "J'ai soif." Et ainsi à chacun de nos âges il nous demande nos coeurs. 11 Mais les jeunes ne lui donnent pas leur coeur par crainte de l’empoisonner; ils ressemblent à celui qui à son père refusa le moût. 12 Ceux d’entre trente-cinq et quarante ans s’excusent en disant que faire pénitence leur ferait du tort. 13 Ceux de cinquante ans s’excusent en disant qu’ils commencent à avoir quelque valeur; il ne s’agit pas de gâter ce cru exceptionnel. 14 Après cinquante ans ils s’excusent en disant qu’ils ne peuvent plus jeûner ni faire pénitence et qu’ils sont plus faibles et plus fragiles qu’autrefois. C'est le vin vieux: ils n'auraient pas de quoi remplir. 15 Mais vers soixante ans ils cessent de pécher et demandent pardon à Dieu et lui donnent du vin sur la lie, qui ne mérite guère de reconnaissance. 16 Saint Augustin dit qu’ils n'abandonnent pas le péché: c'est le péché qui les abandonne. 17 Quant à ceux qui retardent leur conversion jusqu’à leurs derniers moments, je ne me risquerai pas à dire qu’ils sont sauvés ou qu’ils sont damnés: 18 "En l’autre siècle s’en iront; qu’ils prennent ce qu’ils y trouveront." 19 Ces mots semblent nous laisser peu d’espoir qu’ils soient sauvés; et nous ne pouvons en avoir plus. |
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TC0131 | TE007743 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 083, 1-27 | LES FILS QUI TIRERENT SUR LEUR PERE. 1/ Ici commence une pieuse fiction qui s’applique à Dieu. 2/ Il était un riche homme qui avait quatre enfants; et parmi les richesses qu’il possédait, il avait un arbre que chacun des enfants désirait avoir hors part. 3/ Et pour leur faire plaisir à tous, il le donna à chacun en particulier: Au premier il donna de cet arbre le haut et le bas, au second le vert et le sec, au troisième le bois tordu et le bois droit, au quatrième le bois mort et le bois vivant. 4/ Quand leur père fut mort, chacun prétendait avoir l’arbre parce qu’à chacun il en avait donné la totalité. 5/ Et par ordre d’un juge, ils lièrent le cadavre de leur père à l’arbre et il fut convenu et garanti que celui qui avec son arc tirerait le plus près du coeur du père hériterait de l’arbre. 6/ Les deux premiers en tirèrent assez près et les deux autres déclarèrent qu’ils aimaient encore mieux renoncer à l’arbre que tirer contre leur père. 7/ On sut ainsi qu’ils étaient ses vrais fils: ils eurent l’arbre, les deux autres ayant ainsi prouvé leur batardise. 8/ Ce riche homme représente Dieu 9/ qui est père de quatre sortes de gens et qui possède tous les biens qui sont sous le ciel et au-dessus; 10/ Il est propriétaire de l’arbre de cette vie présente et il le donne à qui il lui plaît. 11/ Et cet arbre, quatre sortes de gens dont il est père comptent bien l’avoir en plus des biens du ciel s’ils vivent correctement. 12/ Et il le donne à tous les quatre comme le riche homme avait fait pour ses enfants. 13/ De cet arbre les grands seigneurs ont le haut et le bas s’ils ne se conduisent pas bien. 14/ Car s’ils font bien leur métier de grands seigneurs, faisant droit à chacun et tort à personne, ils seront encore plus grands au paradis 15/ à condition de rendre à Dieu la gloire, la louange et l’honneur de leur rôle. 16/ Et s’ils ne le font pas, ils doivent craindre d’avoir en enfer, au lieu de cet honneur terrestre et provisoire, une vile et basse situation pour l’éternité: ainsi, ils auraient de l’arbre le haut et le bas. 17/ Les jeunes gens et les voluptueux ont de cet arbre le vert; mais ils ne peuvent le prendre en bonne justice, 18/ car on ne peut aller de délices en délices: ces gens cueillent leurs fruits avant qu’ils soient mûrs. 19/ S’ils ne changent pas de direction, s’ils ne renoncent pas à leurs plaisirs recherchés et transitoires pour l’amour de Dieu, ils auront de cet arbre le vert et le sec, car en enfer on trouve manque et sécheresse de tout bien. 20/ Les gens pauvres et bons que l’on écrase et que l’on chasse et qui manquent cruellement de certains biens, s’ils supportent sereinement pour l’amour de Dieu leurs peines, leur pauvreté et leurs manques, 21/ ont de cet arbre le tordu et le droit, car en supportant pour l’amour de Dieu les ennuis qui sont passagers on gagne le repos du ciel qui est éternel. 22/ Ceux qui, pour accomplir les commandements de Dieu et ses conseils, 23/ veulent pour son amour se soumettre à la règle de quelque ordre religieux, qui veulent user leur corps au service de Dieu et renoncer pour son amour aux agréments terrestres, 24/ ceux-là ont de l’arbre le mort et le vif puisque pour l’amour de Dieu ils se font mort à ce monde dans leur mode de vie et leurs vêtements pour rendre leurs âmes vivantes au ciel éternellement. 25/ C'est parce que Dieu voulait que ces quatre sortes de gens puissent être sauvés en usant comme il faut de l’arbre de notre vie présente qu’il voulut être attaché à l’arbre de la croix. 26/ Et ceux qui par divers péchés font mauvais usage de cet arbre, ils ressemblent à ceux qui tirèrent sur leur père et le blessèrent jusqu’au coeur; 27/ Ceux-là se montrent bâtards de l’héritage s’ils ne se convertissent par vrai repentir, car en ce faisant ils guériraient les plaies de leur père et celles qu’ils se sont faites à eux-mêmes. |
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TC0131 | TE009291 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 156, 1-2 | ESAÜ VEND SON DROIT D'AINESSE. 1 Esaü vendit son droit d’aînesse à son frère contre une pleine écuelle de lentilles. 2 C'est ainsi que s’abaissent, s’avilissent et s’éloignent du paradis ceux qui pour l’amour de leur ventre transgressent la loi de Dieu. | |
TC0131 | TE008027 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 408, 1-18 | L’HERITAGE PROMIS AU PLUS PARESSEUX. 1/ Un riche, mécontent de ses trois fils, leur dit: 2/"Comme je vois que vous vous conduisez lamentablement, j'ai décidé que le plus lamentable d’entre vous sera mon seul héritier". 3/ En entendant ainsi parler leur père ils se demandèrent tous les trois comment ils pourraient être le plus lamentable. 4/ L’aîné dit à ses frères: "Il n'est pas question que je perde l’héritage faute d’être assez lamentable: 5/ Je me coucherai tout nu sous la gouttière du toit de mon père, une bouchée de pain dans ma bouche sans que je la mange et les souris viendront me la ronger en la bouche. 6/ Quand mon père me verra aussi lamentable, il me donnera ce qu’il a promis à l’un de nous". 7/ Le second lui répondit: "Si tu l’avais ainsi gagné, nous en serions déshérités; mais je me débrouillerai pour l’avoir de préférence à toi: 8/ Je me ferai enduire d’un onguent coûteux pour me laisser dévorer par les mouches au soleil. 9/ Ainsi quand mon père verra que je suis encore plus lamentable que toi, je suis sûr que j'aurai l’héritage. 10/ Le plus jeune dit à son tour: Je serais vraiment malchanceux si avec vos bêtises vous me faisiez ainsi déshériter; mais je n'ai aucune crainte, 11/ car en bas de cette cité il y a un trou où s’écoulent toutes les ordures de la cité: je vais m'y planter jusqu’au cou. 12/ Et quand mon père verra que je suis le plus lamentable, il me donnera son héritage de préférence à vous, bien que je sois le cadet. 13/ En fait leur père trouva une autre solution: quand il les vit ainsi lamentables, il les déshérita tous les trois. 14/ Il semble que Dieu ait fait une telle annonce, car certains se mettent tout nus dans l’Eglise, sans dévotion; ils reçoivent les biens et les offrandes de l’Eglise; 15/ ils gardent dans leur bouche le pain de vie, qui est la doctrine chrétienne; et la mort, qui est la souris, la leur ronge et ils meurent ainsi: Ont-ils le paradis? Je n'en sais rien. 16/ Les empereurs et les rois se font oindre d’huile précieuse et reçoivent la gloire du soleil de justice qu’ils devraient rendre à Dieu. 17/ Et leur administration qui commet en leur nom les grands péchés, ce sont les mouches qui les dévorent, car ils devront rendre compte des malversations qu’ils commettent en leur nom. Auront-ils le paradis? je n'en sais rien. 18/ Ceux qui ne veulent se confesser que s’ils y sont forcés, quand ils sont malades ou tous les ans à Pâques, ils doivent redouter cette profonde fosse d’enfer; 18/ car la confession est le péché faute de quoi il y a le plus de chrétiens damnés. |
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TC0131 | TE007820 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 192, 1-7 | LE TESTAMENT DE L’USURIER. 1 Un usurier en faisant son testament légua à l’enfer son âme, celle de sa femme et de ses deux fils et celle de son curé. 2 Le lendemain son curé lui demanda pourquoi il avait légué son âme à l’enfer. 3 Il répondit: "Parce que le diable ne m'a pas donné ma fortune en échange d’autre chose que mon âme. 4 -Et pourquoi l’âme de votre femme? -Parce qu’elle approuvait mes activités d’usurier qui lui permettaient de déployer en ville ses grandes traînes. 5 -Et vos deux enfants, pourquoi? -Parce qu’ils suivent mes traces. Ils sont nourris d’argent volé et quand ils peuvent voler quelqu’argent à leur père, c'est pour en faire mauvais usage. 6 -Et moi qui suis votre curé, pourquoi? -Parce que vous ne m'avez jamais reproché mon péché, alors que vous y étiez tenu: vous serez traité comme complice." 7 Tel fut le testament de l’usurier. |
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TC0131 | TE007819 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 191, 1-8 | LE PUITS DES ROIS. 1 Il est dangereux de conserver une propriété mal acquise. 2 Un roi était considéré comme honnête par tous ceux qui le connaissaient. 3 Quand il fut mort, un ermite eut la vision d’une échelle qui descendaient dans un puits profond; il vit ce roi sur l’échelon du haut et plusieurs rois placés sous lui. 4 L’ermite lui ayant demandé comment il se trouvait, il répondit: "Moi et tous ceux qui sont sur les échelons inférieurs, nous sommes éternellement damnés 5 pour avoir gardé et fait respecter les lois injustes établies par l’ancêtre qui est en dessous de nous. 6 Nos propres actes ne nous auraient pas valu l’enfer, mais il est juste que nous y soyons: 7 En effet les sages nous avaient enseigné que nous devions réparer les torts causés par nos prédécesseurs, car nous sommes leurs héritiers. 8 Il est donc bien vrai ce dicton: "Les héritiers d’un bien mal acquis seront damnés jusqu’à la septième génération". |
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TC0131 | TE008309 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 208, 1-12 | LA REINE QUI PRETENDAIT GOUVERNER. 1 Un roi en mariant son fils avec une riche héritière 2 lui donna des pierres précieuses de grande valeur mais de peu d’apparence. 3 La riche épouse, qui était dans son pays et dont les richesses étaient voyantes, prétendait tout diriger et gouverner. 4 Mais il avait tort de l’accepter, car il devait être le maître, comme le conseil des sages le lui fit savoir. 5 Le roi, c'est Dieu, qui a marié notre esprit à notre corps et nous a donné en cadeau nos cinq sens qui sont plus précieux qu’aucune pierre précieuse. 6 Et parce qu’elle est en son pays la chair veut gouverner et être maîtresse absolue. 7 Mais notre esprit a grand tort de le permettre, car il est plus puissant qu’elle; 8 Il peut agir sans elle, mais elle ne peut rien faire sans qu’il le permette. 9 Donc si elle agit mal parce qu’il ne l’en a pas empêchée, il doit en être blâmé et puni sévèrement. En effet, quelque faute que commette la chair, il en est le seul responsable. 10 Car il doit la garder et administrer et elle ne doit rien faire sans sa permission. 11 Ainsi pour les péchés qu’elles ont accordés à leur chair les âmes souffrent plus longtemps le châtiment parce que c'est à elles qu’il appartient d’en rendre compte. 12 Car c'est le consentement qui fait le péché et le consentement vient de l’esprit. |
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TC0137 | TE012809 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 324 | Les témoignages sont à examiner avec soin. Un prévôt de Paris désirait la vigne d’un voisin et trouva une ruse quand celui-ci mourut. En présence de deux témoins, il fait mettre dans la main du mort, alors dans son sépulcre, un sac avec de l’argent. La veuve du défunt se plaint au roi des prétentions du prévôt sur sa vigne, mais celui-ci montra l’acte de vente. Le roi examina alors séparément les deux témoins et put établir la vérité. La vigne fut restituée à la veuve et le prévôt fut enterré vivant. |
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TC0138 | TE014102 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 25 | L’héritage confié au fils le plus paresseux. |
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TC0138 | TE019197 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 142 | Pugilat pour la restitution d'un héritage. | |
TC0138 | TE019579 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 454 | Le fils cadet plus loyal que l’aîné reçoit l’héritage paternel. | |
TC0138 | TE019227 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 172 | La charité comparée à la meilleure part d'un heritage. | |
TC0138 | TE019353 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 298 | L’héritage funeste ou la vie présente. | |
TC0138 | TE014138 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 64 | Ami et Amile. |
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TC0138 | TE020048 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 909 | La veuve déshéritée par un moine devenu évêque. Elle l'accuse d'être anthropophage. | |
TC0138 | TE019620 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 496 | Trois exécuteurs testamentaires se partagent un héritage. | |
TC0138 | TE019594 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 470 | Des héritiers réclament le centuple de l’aumône de leur père. | |
TC0138 | TE019679 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 537 | Répartition en héritage d'un poirier entre trois fils. | |
TC0138 | TE020177 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 811A | Le combat de deux champions comme symbole de la Passion du Christ. | |
TC0138 | TE019673 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 531 | Le fils légitime refuse de tirer sur le corps de son père. | |
TC0138 | TE019675 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 533 | L’héritage décevant. | |
TC0138 | TE020183 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 841A | Charlemagne donne à ses trois fils trois pommes. Celui qui tarde à ouvrir la sienne est déshérité. | |
TC0138 | TE014097 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 20 | Un prélat abstinent mais avare déshérite une veuve et ses enfants. La veuve l’accuse de refuser de manger des chairs mortes, mais de dévorer des chairs vives, la sienne et celle de ces enfants. |
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TC0138 | TE019617 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 493 | L'enfant, le chapon et le chien. | |
TC0138 | TE019760 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 618 | Un rois choisit le plus sage de ses trois fils pour héritier. | |
TC0139 | TE014237 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 101 pp 69-70 du texte hébreu | Histoire du roi Monbaz qui distribua ses richesses aux pauvres pendant les années de famine. A ceux qui lui reprochaient d’avoir gaspillé ce que ses parents lui avaient laissé, il rétorquait : " Mes parents ont préservé des richesses, et moi j’ai préservé des âmes; ils ont amassé des richesses dans ce monde-ci et moi j’ai amassé des richesses pour le monde à venir." | |
TC0139 | TE016396 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 211 p.139 du texte hébreu | Rabbi Meïr racontait qu’un scribe gagnait six " selaïm" . Il en utilisait deux pour sa nourriture, deux pour l'entretien de sa maison, et les deux derniers, il les donnait aux pauvres sans rien laisser à ses enfants. Quand on le questionnait sur ce point, il répondait: " S’ils se conduisent en justes, Dieu les aidera, et s’ils se conduisent mal, pourquoi aiderais-je des ennemis de Dieu?" | |
TC0139 | TE017548 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 286 p.186 du texte hébreu | Une matrone demanda à Rabbi Yosse ben Halafta pourquoi Esaü était né le premier puisque Jacob était le véritable héritier, et il lui répondit qu'Esaü était sorti en premier pour nettoyer la place de toute sa saleté et laisser un passage propre à Jacob, de même que le responsable des bains passe devant pour nettoyer avant que le maître prenne son bain. | |
TC0139 | TE016093 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 170 pp.121-122.du texte hébreu | Rabbi Eliezer ben Horkenos décida de venir étudier à Jérusalem chez Rabbi Yohanan ben Zakkai, alors que sa famille fuyait les soldats romains avec toutes ses possessions. Rabbi Eliezer mourait de faim, mais il n’en parlait à personne, il avait juste une très mauvaise haleine . Rabbi Yohanan comprit ce dont il s’agissait , réussit à retrouver son abri et lui procura son aide. Les fils d’Horkenos tentèrent de persuader leur père de déshériter Eliezer, mais ce dernier décida d’aller prendre conseil de Rabbi Yohanan ben Zakkai, alors président de l’Assemblée des sages, le Sanhedrin. Lorsqu’il comprit que son fils était devenu un grand savant, il le pressa sur son coeur et lui donna le double de l’héritage que ses frères devaient recevoir. | |
TC0139 | TE014324 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 113 p 75 du texte hébreu | Un homme avait deux fils, dont l'un était affligé de deux têtes. A la mort du père, le fils aux deux têtes exigea un héritage double de celui de son frère puisqu’il était selon lui deux personnes. Ils allèrent en jugement devant le roi Salomon. Celui-ci les renvoya au lendemain, promettant une réponse. Il convoqua deux de ses fidèles subordonnés, et leur ordonna de verser de l’eau bouillante sur une des deux têtes du fils plaignant. Si la deuxième tête pleurait et souffrait; il s’agirait donc d’une seule et même personne. Dans le cas contraire, il s’agirait de deux personnes différentes. L’expérience montra que le fils à deux têtes était bien une seule personne et il ne reçut que la part d’héritage qui lui revenait selon la loi. | |
TC0140 | TE013650 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), X, 7. | Un homme sur le point de mourir découvre que de ses trois fils un n'était pas le sien. Il décide ainsi de laisser l’héritage aux fils légitimes. Les frères, ne sachant pas qui d’entre eux est le bâtard, se réfèrent au podestat, lequel fait déterrer le corps du père et invite les jeunes à tirer une flèche le plus près possible du coeur. Pendant que le premier frère se met au travail avec des bons résultats, le second et le troisième s’abstiennent, ne voulant pas frapper le corps du père : à partir de ce comportement prudent le podestat déduit que les deux sont les vrais fils et les héritiers légitimes. | |
TC0140 | TE013679 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XVII, 2. | Le fils d’un usurier ne rendit pas l’argent que son père sur le point de mourir avait demandé de restituer. Un saint père eut la vision de l’usurier puni en Enfer par de terribles châtiments avec son fils et ainsi les fils des fils pour sept générations. |
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TC0140 | TE013445 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXIII, 4. | Un saint père a la vision du destin infernal de sept générations qui de père en fils n'ont pas restitué ce qu’ils devaient, en laissant les comptes à leurs héritiers. Les fils prennent la place des pères en s’exposant encore plus, à des châtiments plus terribles. |
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TC0140 | TE013441 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXI, 3. | En Lombardie, le fils d’un usurier, qui pendant cinq ans avait cherché à convaincre son père de restituer l’usure, hérite de l’activité paternelle, et se comporte en usurier comme son père. Aux réprimandes du confesseur, il repond avec des arguments théologiques. | |
TC0140 | TE013682 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XVII, 5. | A Milan une mère fachée contre son fils lui dit qu’il n'est pas le fils légitime pour qu’il n'hérite pas. Celui-ci demande alors à sa mère de prouver son affirmation mais elle n'est pas en mesure de le faire. | |
TC0140 | TE013720 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXX, 11. | Un usurier sur le point de mourir fut visité par un prêtre qui voulait le confesser et lui faire restituer ses gains illicites. L’usurier maudit le prêtre et dit qu’il laissait ses biens au seigneur de la région mais son âme les avait promis au diable. | |
TC0140 | TE013803 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XIX, 3. | Lippo Topo fait son testament, et au notaire qui demande où se trouve l’argent pour exécuter la succession, il répond « là est la question ». | |
TC0142 | TE019043 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 54 | Un citoyen de Münster nommé Bernard dissipa son héritage dans des débauches et des beuveries. Il vendit sa maison à son beau-frère, mais dépensa rapidement tout l'argent. Tombé dans la misère, il retourna chez son beau-frère qui le laissa loger chez lui. Peu après, Bernard devint de plus en plus agressif. Il revendiqua sa maison, mais le beau-frère refusa. N'ayant pu l'obtenir par des menaces ni devant la justice, Bernard tua le beau-frère et se réfugia dans la cathédrale. Il refusait d’abord de sortir, mais finalement se laissa persuader, séduit par la promesse d'un bon vin vendu dans telle taverne. Comme il l’avoua plus tard, le plancher de l’église lui brûlait les pieds. Il fut arrêté, jugé et roué en place publique, sans un mot de repentir. L'heure de sa mort approchant, il dit avoir vu une multitude de démons se rassembler autour de lui. |
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TC0142 | TE019077 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 18 | Un chevalier usurier laissa ses biens en héritage à son fils. Après sa mort, il apparut la nuit, frappant à la porte de la maison. Terrifié, le serviteur n'osa pas lui ouvrir. Le chevalier demanda alors de passer à son fils les poissons dont il se nourrissait lui-même. Le matin, on trouva des serpents et des crapauds suspendus à la porte. |
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TC0142 | TE019072 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 13 | Certains hommes passèrent non loin du mont Gyber et entendirent des voix disant : « Prépare un grand feu ! – Mais pour qui ? – Pour notre ami le duc de Zähringen ! » Le duc Berthold de Zähringen, en effet, mourut à cette même heure. C’était un grand tyran pillard qui fit fondre en une seule masse tous ses trésors afin que sa parenté ne se réjouisse pas de sa mort. | |
TC0143 | TE014212 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 115, col. A | Le diable incita un moine à quitter son monastère pour s’installer dans un ermitage, contre la volonté de son abbé. Quelque temps après, il lui apparut sous la forme d’un autre abbé et le persuada de s’attacher premièrement à une église, puis de retourner dans la maison de son père pour distribuer aux pauvres son héritage. Mais le moine, corrompu par la fornication, tombe dans le désespoir. |
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TC0148 | TE015542 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1147 | UN PÈLERIN PUNIT SON FILS INGRAT. — Un homme (avant de partir en pèlerinage) dota richement son fils et sa femme, tout en conservant en secret les trésors les plus considérables. De retour, son fils refusa de partager quoi que ce fût et de lui donner un bout de pain de froment ou ordinaire, acceptant tout juste de lui offrir du pain pour chien ou de la bouillie de son destinée aux porcs. Son père le priva de ses trésors cachés. | |
TC0148 | TE015543 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1148 | UN ROI PUNIT SON FILS INGRAT. — Un roi, possesseur d’une cité inexpugnable avait deux fils dont l’aîné, héritier présomptif du royaume, fut capturé par les Sarrasins. Son père le délivra, lui donna beaucoup d’argent et une grande partie des territoires du cadet. Les Sarrasins attaquèrent alors les territoires du roi qui fit appel à l’aîné. Ce dernier méprisa ses appels et se moqua de son frère cadet, pauvre et sans grandes ressources, venu cependant porter secours à son père. En dépit de toutes les objurgations, l’aîné refusa de venir. Son père, vainqueur des ennemis, le déshérita et le mit en prison. | |
TC0155 | TE016373 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 250 | Deux soeurs portent plainte auprès du roi Charles contre leur frère qui s’est emparé de leur héritage. Le frère jure être innocent, il tombe alors en crachant du sang, et meurt dans les deux heures. | |
TC0155 | TE016327 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 206 | Un homme nommé Jean divise sa fortune entre ses trois filles. Peu de temps après, les filles perdent tout respect pour leur père. Celui-ci emprunte donc à un ami une grosse somme d’argent et en remplit un très beau coffret, en se laissant épier par ses filles. Ensuite, il restitue l’argent et annonce à ses filles qu’il leur laissera le contenu du coffret en héritage, à condition qu’elles prennent soin de lui. Les filles, convoitant le trésor, l’entourent de prévenances. Après sa mort, elles ne trouvent dans le coffret qu’une massue et une lettre avec ces mots : « Que chacun qui se soucie des autres plus que de soi-même soit frappé avec cette massue ! » | |
TC0157 | TE017516 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 170, p. 251, l. 33 – p. 252, l. 29 | Richard prieur du monastère [de Saint-Barthélémy à Camporeggiano], fit ce récit. Un homme de la région de Pérouse, en mourant, légua ses possessions à ses deux fils et deux filles de sorte que chaque fils reçut deux sixièmes, et chaque fille un sixième. L’un des fils mourut, et l’autre non seulement récupéra sa part, mais s’attaqua à celles de ses sœurs. Le cas fut porté devant la cour. Un prêtre prit la cause du frère, qu’il savait mensongère, mais au moment où il prêtait serment sur les évangiles, un serpent se présenta et se roula autour du livre, dénonçant de manière évidente la fausseté du serment. Le prêtre abjura immédiatement. Un oncle qui avait aussi pris faussement le parti du frère, en quittant la cour, tomba dans un trou avec son cheval, et fut écrasé par l’animal, de sorte qu’il se trouva aux portes de la mort. La justice divine est évidente dans ce cas. |
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TC0157 | TE017399 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 110, p. 239, l. 13 – p. 241, l. 5 | Le margrave Bernard avait l’habitude de raconter cette histoire : un homme originaire des régions germaniques avait un petit domaine. Mais il avait douze fils, et s’inquiétait pour leur héritage : s’il divisait les terres en douze, les fils n’auraient pas chacun de quoi en vivre. Les querelles ne manqueraient pas d’éclater. Les serfs souffriraient également de ces nombreux seigneurs. Il décida donc d’offrir son bien à Dieu : il attacha son gant à une flèche et l’envoya vers le ciel – la flèche revint sans gant, montrant que le don avait été accepté. Il transféra donc ses possessions à une église. Peu de temps après, ses fils devinrent si riches et bénéficièrent de telles possessions qu’ils surpassaient la fortune de leur père. Dieu récompensa ainsi la charité du père. |
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TC0158 | TE016502 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 75 | Le sommeil des femmes et le prince héritier.– Le prince héritier voit sommeiller les cinq cents femmes de son harem et sa propre épouse; songeant que toutes ces formes corporelles sont appelées à disparaître, il veut quitter son palais pour entrer en contemplation. Il fait harnacher son cheval et peut quitter le palais du roi son père sans être entendu, grâce à la protection des devas qui amortissent le bruit des pas de son cheval. |
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TC0158 | TE016503 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 76 | Le prince héritier en contemplation et le nâga.– Le prince héritier entre dans la contemplation qui doit l'amener à la Bodhi; le nâga Mucilinda l'entoure de son corps pendant sept jours et sept nuits et se convertit. |
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TC0158 | TE016677 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 230 | Le fils qui croit voir de l'or dans une fontaine.– Un père et son fils vont dans une forêt et le fils y découvre de l'or dans l'eau d'une fontaine; il demande à son père sa part d'héritage et s'en va recueillir cet or; mais il n'y parvient pas. Son père le rejoint et lui montre que l'or qu'il voit dans l'eau n'est que le reflet de l'or qui est au sommet d'une montagne. | |
TC0158 | TE016599 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 157 | Le dernier fils qui, dès le sein de sa mère, surpasse déjà ses frères.– Un roi a neuf cent quatre-vingt-dix-neuf fils qui sont tous doués de quelques-unes des meilleures qualités du corps et de l'esprit; un millième fils naît, qui réunit en lui toutes ces qualités; c'est lui qui succédera à son père. | |
TC0158 | TE016744 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 294 | Les deux fils qui se partagèrent un héritage.– Pour se partager un héritage, deux fils cassent en deux tous les objets qui en font partie. | |
TC0158 | TE017000 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 458 | Le prince-héritier des deux royaumes.– Le fils d'un roi est tombé dans le fleuve; il est avalé par un poisson qui est pris à mille li de distance de là; on retrouve dans son ventre l'enfant vivant; celui-ci est adopté par le roi du royaume où le poisson a été pris. Quand l'enfant est devenu grand, son vrai père et son père adoptif élèvent des prétentions sur lui; pour les mettre d'accord le grand roi décide que l'enfant sera le prince-héritier des deux royaumes (cf. n° 450). | |
TC0160 | TE017311 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°86 | Un père donne à son fils, au moment de son mariage, tout ce qu'il possède sauf sa petite maison. Or, il devient pauvre et se rend dans la maison de son fils. Sa belle-fille le met à la porte et il retourne en sa pauvre maison. Il prend un écrin, le peint de couleurs et le remplit de pierres. Il demande à deux voisins de l'aider à porter cet écrin en sa chambre en sous-entendant qu'il contient des joyaux. Les voisins arrivent mais ne peuvent le porter. L'homme leur dit alors que son fils pense tout avoir mais que ce n'est pas le cas. Alors les voisins dirent au fils que son père possède encore un écrin rempli d'or et de joyaux. A ces mots, le fils demande à son père de venir en sa maison et lui promet d'être bien servi. A la mort du père, le fils retrouve l'écrin, plein de pierre. |
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TC0163 | TE018075 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 13. | UN ASCÈTE DE L’AGU-I, DE PASSAGE À LA CAPITALE, RENCONTRE UN MOINE QUI VIT RETIRÉ.– Un ascète se rendant à la capitale trouve sur son chemin une nonne qui lui dit que quelqu’un veut le rencontrer. Elle le fait entrer dans une petite maison où loge un vieux moine. Celui-ci explique qu’il n’a pas d’ami de bien et demande à l’ascète de régler ses affaires après sa mort. Le moine lui cédera sa maison, misérable, mais bien tranquille, malgré le tapage émanant du bureau de police lorsqu’un coupable y subit la question. L’ascète, après ces confidences, s’engage auprès du moine et lui rend visite régulièrement pour le rassurer. Plus tard, avant et après le décès du moine, l’ascète prend soin de lui, et respecte ses dispositions. Puis l’ascète cède la maison à la religieuse qui lui dit avoir servi ce moine pendant des années sans connaître son nom, sans jamais voir personne lui rendre visite Elle ajoute qu’une personne inconnue apportait les vivres nécessaires pour eux deux à chaque saison. |
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TC0163 | TE018081 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 19. | SÔSHIN RESTITUE UNE ÉTOLE APRES SA MORT.– Le moine Senshun, après avoir étudié sur la montagne, réside dans un monastère du pays de Tsu. Il possède un ensemble de trois étoles qui ont été possédées par plusieurs dignitaires dont l’illustre Bodhisattva Monju. Le moine Sôshin, habitant non loin du monastère, devient le disciple de Senshun. Après avoir entendu les histoires merveilleuses autour de ces étoles, il désire en hériter et Senshun lui en donne une en lui promettant les deux autres à sa mort. Mais le disciple tombe malade et meurt. A sa demande, il est enterré avec son étole. Par la suite Senshun vient réclamer aux disciples de Sôshin l’étole manquante, pour ne pas dépareiller l’ensemble. Quand les disciples de Sôshin rapporte les dernières volontés de leur maître, Senshun peine à les croire, mais finit par se résigner, tout en se désolant. Or, un an après, Senshun voit en rêve le défunt Sôshin qui lui dit avoir pu renaître dans la cour intérieure grâce aux mérites acquis en revêtant l’étole. Sôshin ajoute que devant la profonde affliction de Senshun, il lui rend et lui demande d’aller ouvrir le coffre où elle était rangée autrefois. Une fois éveillé, le moine ouvre le coffre et trouve l’étole bien pliée, à sa place. Il se met à pleurer devant cet extraordinaire prodige. Plus tard, à l’heure de sa mort, il revêt les étoles et accomplit sa Renaissance. Puis un de ces disciples en hérite à son tour et accomplit lui aussi sa Renaissance. |
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TC0165 | TE018286 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44c, pp. 89-90 | Le juge Gonario de Lacon, au retour de son pèlerinage à Saint-Martin de Tours, s'arrête à Clairvaux, où Saint-Bernard tente en vain de le persuader de rester, rendant même la vue à un aveugle. Gonario part, mais Bernard prophétise qu'il reviendra à Clairvaux. Peu après la mort du saint, encore dans la quarantaine et au sommet de sa vigueur, Gonario laisse, en échange du royaume céleste, son pouvoir et ses possessions terrestres à ses fils pour entrer humblement à Clairvaux. Gonario est toujours en vie vingt-cinq ans plus tard, quand Herbert raconte son histoire. |
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Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
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