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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: douleur | pain | Schmerz | dolor | dolore
43 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0004 | TE002729 | Jordanus de Pisis | Esempi : 98 | Tentation charnelle de saint Benoît. Pour repousser la tentation de la chair, saint Benoît se meurtrit. | |
TC0004 | TE002752 | Jordanus de Pisis | Esempi : 119 | Mort d’Alexandre le Grand. Au jour le plus gai de sa vie, Alexandre le Grand est empoisonné et meurt. | |
TC0008 | TE002549 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 1 | Le démon a provoqué la mort du Christ. Celui-ci s’adresse aux hommes : il a racheté les hommes par ses souffrances; ils ne doivent pas le décevoir. | |
TC0011 | TE003084 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 127a | Les martyrs Etienne, André et Laurent ressentent une douceur divine (refrigerium) pendant leur martyre. | |
TC0011 | TE003127 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 160a-b | Pour dégager une bonne odeur, l’hostie doit être enflammée au feu de l’amour, de la douleur, de la passion et de la compassion. | |
TC0011 | TE002911 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 34b | L’ivrogne vomit douloureusement ce qu’il avait bu avec plaisir; de même le pécheur qui doit se confesser. | |
TC0011 | TE003000 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 81b (1) | Lorsque l’amandier est vieux, il convient de l’inciser afin de faire s’écouler la sève; une fois purifié, il retrouve sa fertilité. De la même façon, le pécheur endurcis doit-il faire trois trous dans son coeur : douleur de la contrition, honte de la confession et travail de la satisfaction. | |
TC0020 | TE003651 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 126 | Ce monde est en proie au feu des vices. Les pécheurs endurcis ne sentent pas la morsure du loup infernal, comme l’âne qui est si paresseux et endurci qu’il semble ne pas sentir que le loup le dévore jusqu’aux poumons. | |
TC0021 | TE004111 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 180 | Une dame voit en vision Jésus crucifié se plaindre que les jurons renouvellent les douleurs de sa passion et de sa mort. | |
TC0024 | TE004382 | : 1, 11 | Un moine cistercien ayant très mauvaise conscience eut tellement peur de communier un Jeudi Saint, qu'il s'enfuit du monastère. Quand il eut sommeil il se coucha sous un arbre, et un crapaud lui entra dans la bouche ouverte. Saisi par des douleurs atroces, il vagabonda longtemps avant de rencontrer une femme qui put extraire le crapaud, en le leurrant avec des herbes aromatiques. L'apostat retourna alors dans l'abbaye et raconta son histoire à tous. Il se croyait guéri, mais un moine médecin lui donna une potion, et il vomit plus de soixante-dix petit crapauds. |
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TC0027 | TE004885 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 144-145, chapitre 13 | Razi et le gourmand insatisfait. Il y avait à Bagdad un homme qui mangeait avec Razi d’un grand plat de dattes fraîches qui était devant nous. Après en avoir consommé une quantité raisonnable, Razi en resta là. Mais lui s’appliqua à s’attaquer à presque toutes. Razi lui demanda, une fois qu’il s’en fut rempli et qu’il eut arrêté car il voyait qu’il fixait ce qu’on enlevait de devant nous, s’il avait satisfait son appétit et apaisé son désir. Il répondit à Razi « Je n'aimerais rien tant que d’être dans mon état initial et que ce plat nous fût présenté maintenant ! » Razi lui dit : « Si la souffrance et la peine qui viennent de ce que l’on sent la faim ne t'ont pas quitté, même pas dans l’état où tu es, quelle était l’attitude juste ? N?était ce pas de s’arrêter avant d’être repu, pour faire reposer ton âme de la lourdeur et de la dilatation dans laquelle tu te trouves à présent, et de la dyspepsie dont tu n'es pas à l’abri, et qui entraîne pour toi assez de maladies pour te faire souffrir plusieurs fois plus que tu ne jouis de ce que tu as consommé ? » Razi vit qu’il avait compris le sens de son discours, qu’il lui avait profité et avait fait son effet sur lui. | |
TC0027 | TE004883 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 136, chapitre 12 | La femme craignant de concevoir. Razi a entendu une femme intelligente dire qu’elle avait vu un jour une femme à ce point dévorée de douleur par la perte d’un enfant qu’elle se gardait d’approcher de son mari par peur de concevoir un enfant pour lequel elle s’affligerait autant qu’elle le faisait. | |
TC0033 | TE005925 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 74 | L’HOMME ET LES SOUFFRANCES ETERNELLES. Polycarpe se demande comment l’homme qui ne peut supporter des douleurs temporaires pourra le faire de souffrances éternelles. | |
TC0033 | TE005921 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 70 | LA MAIN DANS LE FEU. En enfer, comme on le trouve dans la Vie de saint Nicolas, quand on met la main dans le feu, elle ressent de la douleur mais ne se consume pas. | |
TC0106 | TE015829 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 91 | ANTOINE ET LES DEMONS. Les coups infligés à Antoine par les démons surpassent les pires tourments humains. | |
TC0106 | TE015828 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 90 | LES RAVAGES DE LA MALADIE. La maladie peut toucher même les plus vaillants. | |
TC0106 | TE015954 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 212 | LA MÈRE D’HIPPOCRATE. — Hippocrate de retour chez ses parents envoie à sa mère un messager pour annoncer une mauvaise nouvelle afin que la douleur tempère la joie. | |
TC0124 | TE014679 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 4 [330] | Saint Benoît fut torturé par les tourments de la chair à tel point qu’il voulait presque abandonner sa solitude et s’adonner à la volupté. Soudain inspiré, il enleva ses vêtements, puis se jeta dans les épines et les orties. Il chassa ainsi par la douleur la tentation charnelle. | |
TC0129 | TE007349 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 245b | S après Sénèque, trois choses sont plus graves que la maladie : la peur de la mort, la douleur du corps et le relâchement de la volonté; la vie de saint Laurent prouve qu’il a surmonté ses trois épreuves. | |
TC0131 | TE008676 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 579, 1-5 | L’ERMITE QUI SOUFFRAIT D'UNE DENT. 1/ Un ermite avait mal à une dent et il fut trois nuits sans pouvoir dormir. 2/ Il en vint à se dire: "Je ne puis plus douter que mon Maître a beaucoup souffert pour moi puisqu’une goutte suffit à me faire tant de mal à la dent. 3/ Plaise à Dieu que je souffre autant de mes autres dents que de celle-ci puisque mon Maître a tant souffert pour moi." 4/ Il fondit alors en larmes et au milieu de ses larmes il s’endormit. Quand il s’éveilla, il était guéri. 5/ On peut dire sans hésiter que c'est la patience qui le guérit. | |
TC0131 | TE008671 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 570, 1-12 | LE MALADE COMPARAIT SES SOUFFRANCES. 1/ Quelqu’un demandait à un malade comment il pouvait faire bon visage, malade comme il était. 2/ Le saint homme malade répondit: "Ce n'est pas sans raison que je fais bon visage. 3/ Cette raison, la voici: Je tends mes cordeaux pour mesurer et je compare les mesures de mes souffrances à celles de Notre-Seigneur. 4/ Et si je les trouve plus grandes que les miennes, la logique m'enseigne qu’il faut plaindre le plus malade. 5/ Or je suis ici couché sur mon lit où il n'y a ni vent ni trop grand froid, où il ne pleut pas sur moi. 6/ Je suis entouré d’amitié: on me découvre si j'ai trop chaud, on me recouvre si j'ai froid; 7/ On fait tout ce qu’on peut pour m'aider à supporter ma maladie en me donnant ce dont j'ai besoin. 8/ Et mon doux Seigneur fut crucifié pour moi tout nu à la bise et au vent, en la compagnie honteuse de deux brigands et au milieu de ses ennemis; 9/ il avait été si maltraité qu’on aurait pu difficilement trouver sur sa peau un endroit intact. 10/ Et quand je considère toutes ses épreuves et que je les évalue en moi-même, je trouve que je n'ai rien à souffrir. 11/ C'est pourquoi je n'ai pas l’audace de me plaindre de douleur que je puisse éprouver, quand je considère que mon maître a souffert davantage pour moi que moi pour lui. Il convient donc que je le plaigne et que j'oublie mes souffrances. 12/ Voilà la raison pour laquelle je fais si bon visage," répondit le saint homme qui était malade. | |
TC0138 | TE019887 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 745 | Réflexions de trois femmes sur les vanités du monde. | |
TC0140 | TE013411 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), X, 2. | Il est naturel de se faire du chagrin plus pour le fils mort dans la maison que pour un ami ou parent ou voisin malade. | |
TC0142 | TE019040 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 51 | Le comte de Foix, protecteur d'hérétiques [cathares] et hérétique lui-même, voulait reprendre son château. Furieux, il défia Dieu et l’Église. Puni pour son blasphème, il fut pris d'une attaque d'apoplexie, tomba de son cheval et resta paralysé pendant quatre mois, souffrant de terribles douleurs. Il mourut sans confession ni pénitence. |
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TC0142 | TE017924 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 4 | Un moine de Heisterbach qui avait négligé de dire un psaume imposé en pénitence pour un rêve libidineux (illusio nocturna), ressentit une douleur aux parties génitales. Terrifié, il fit la pénitence, et la douleur cessa. | |
TC0142 | TE018696 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 22 | Une dame de Flandres accoucha sans douleur sous le manteau de croisé de son mari, qu'elle avait laissé partir en croisade sous le conseil d'Olivier, écolâtre de Cologne. | |
TC0157 | TE017488 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 151, p. 3, l. 14 – p. 4, l. 15 | Notre vieux frère Agius, lorsqu’il était encore laïc, priait dans l’église de Saint-Michel Archange, à Sipont, près du mont Gargano. Lui et son frère possédaient seulement un cheval, et le montaient à tour de rôle pour alléger la fatigue du chemin. Mais ils virent que leurs compagnons de voyage avaient besoin d’aide pour porter leurs bagages, et ils décidèrent donc, par charité, d’aller tous deux à pied et de faire porter le poids de la charge à la monture. Fatigués de la sorte, ils s’arrêtèrent pour se reposer. Agius sortit du pain et du vin pour son repas, mais s’endormit avant d’avoir mangé. Pendant leur sieste, des voleurs vinrent et leur prirent le cheval et le reste. Un voleur resta en arrière et mangea le repas de pain et vin. Il sentit une grande douleur, intolérable, qui persista jusqu’à ce qu’il vomît le repas. Alors, il courut vers ses compagnons, et les persuada de rendre leur butin, sous peine d’être poursuivis par le châtiment de Dieu. Ils vinrent rendre, les larmes aux yeux et demandant pardon, ce qu’ils avaient dérobé. Ainsi, Dieu protège ceux qui le servent. |
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TC0157 | TE017364 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 120, l. 16 – p. 122, l. 9 | Martin l’ermite raconta ceci à propos d’Arnaldus, évêque d’Arezzo. Il avait pris un calice d’or d’un des monastères de sa juridiction, et comme il était en difficultés financières, il le vendit. Mais la noble femme qui avait dédié ce calice aux saints avait fait graver dessus une malédiction contre qui le volerait. Un moine eut en rêve la vision d’un lac bouillant, autour duquel se tenaient des hommes noirs, montés sur de gigantesques chevaux noirs. Ce lac sentait le soufre. Dans le lac, on torturait des damnés, et parmi ces derniers, le moine vit Arnaldus. On lui faisait boire continuellement de l’eau à un calice d’or. Quand l’évêque demanda pourquoi on le châtiait ainsi, il lui fut répondu que c’était à cause du calice qu’il avait volé. L’évêque comprit cette vision et la nécessité de rendre le calice. Mais des amis lui conseillèrent d’en faire seulement la promesse. Pendant qu’il différait ainsi, un matin qu’il prenait le soleil et ne se doutait de rien, il fut atteint d’une forte douleur à la tête. Il reçut la dernière communion et mourut. |
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TC0158 | TE016880 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [E] | Maitrakanyaka et le supplice de la roue de feu.– Les joies qu'il a éprouvées par quantités proportionnées aux nombres quatre, huit, seize et trente-deux sont la récompense du bien qu'il a fait à sa mère en lui donnant deux pièces de monnaie, puis quatre, puis huit, puis seize. Le supplice de la roue de feu, qu'il porte sur sa tête, lui est infligé parce qu'il a cassé des cheveux à sa mère. Il en est délivré parce qu'il conçoit la pensée de concentrer en lui les douleurs de tous ceux qui souffrent (cf. n°39). |
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TC0158 | TE016867 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 393 | Les deux lutteurs.– Si le Buddha éprouve parfois des douleurs dans le dos, c'est parce que dans une existence antérieure, il était un lutteur qui brisa l'épine dorsale de son rival. | |
TC0163 | TE018088 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 26. | DU VIEILLARD « PLUS ENCORE » EN PAYS D'ÔMI.– Un vieil homme, mendiant en pays d’Ômi, ne sait que dire « plus encore ». Tous le surnomment « le vieux plus encore » et éprouvent de la compassion à son égard. Or un ascète du pays de Yamato, lors d’une vision, voit que le vieil homme accomplit sa Renaissance. L’ascète s’installe dans la hutte de branchages du mendiant et espère entendre pendant la nuit les exercices pratiqués par le vieillard. Mais le mendiant n’en pratique aucun, et à l’ascète qui le questionne, il répond que sa seule pratique, c’est le « plus encore », ces mots qu’il ne cesse de répéter. Quand il a faim, il se représente des démons affamés, et il se dit qu’ils souffrent plus encore. Ayant trop froid ou trop chaud, il imagine ce que sont l’enfer glacé et l’enfer brûlant. Sa crainte de tomber dans l’une des voies mauvaises s’accroît chaque fois qu’il éprouve de la souffrance. Quand il rencontre des plaisirs de ce monde, mets délicieux, couleur ravissante, chant magnifique, parfum suave, il ne s’y abandonne pas, et pense que le paradis doit être plus merveilleux encore. Le moine, très ému par ces propos s’en va. |
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TC0163 | TE018164 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 95. | DEUX MORTS [DE LA MÈRE D’UN GUERRIER ET DE L’ADMINISTRATEUR D’UN MONASTÈRE] SURVENUES A LA SUITE DE VIVES DOULEURS MORALES.– A) Un guerrier qui a réussi dans le monde, méprise sa mère, ne lui témoigne aucune piété filiale. Il lui reprend, sur les conseils de sa belle-mère, un domaine qu’il lui avait donné et sur lequel elle vivait pour le céder à quelqu’un d’autre. La mère refuse de croire tous ceux de son entourage qui la préviennent de cette décision. Mais le régisseur du domaine lui lit l’arrêté. Le coup est si violent pour la mère qu’elle en perd la parole. Elle demeure immobile, comme égarée, et elle expire sur place. Sans doute est-elle consumée à cet instant par de mauvaises pensées. Et le guerrier, objet présumé de ses pensées, ne tarde pas à mourir à son tour. B) Quand la pagode du Hosshô-ji à neuf étages est frappée par la foudre et réduite en cendres, l’administrateur du monastère ne peut supporter sa douleur. Il perd ses esprits et trépasse. Voici comment le cœur s’éveille par l’expérience du bien et du mal. |
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TC0163 | TE018123 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 59. | DIVERSES RÉFLEXIONS SUR LA CONDITION HUMAINE.– A) Après les propos de trois mendiants sur un certain Ômi, un moine se sent misérable et honteux en pensant que les Bouddhas et les Bodhisattvas doivent trouver la conduite des hommes bien légère. B) Un homme passe la nuit dans un logis tenu par un vieil homme perclus de douleurs. Pris de pitié pour le vieillard, il lui conseille de se retirer du monde et d’invoquer Bouddha avant de mourir. Mais le vieillard répond qu’il désire occuper le poste de notable quand celui qui l’occupe actuellement, âgé de trois ans de plus que lui, sera mort. Voilà bien une conduite profondément coupable et digne de pitié. Les espérances que nourrissent en ce monde les grands comme les humbles témoignent d’une même attitude. C) Lors d’un conflit guerrier, un homme, personnage de haut rang, est capturé et emmené brutalement pour être décapité. Et dans cette situation pitoyable et désespérée, les badauds sont peinés de voir l’homme faire soudain un écart pour éviter de mettre le pied sur des ronces. D) Et voici ce que répond, Zennin, illustre moine du célèbre monastère Mii-Déra, à ceux qui le félicitent, quand il est promu au titre le plus élevé dans la hiérarchie ecclésiastique : « Dans une vie antérieure, j’ai occupé le rang de roi dans les six cieux du monde du désir et dans les quatre cieux de méditation. Comment un rang obtenu dans ce minuscule pays perdu aurait-il de quoi me plaire ? ». De façon générale, l’homme ordinaire ignore ce qu’est sa propre condition dans ce qu’elle a de bas et de vulgaire. |
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TC0165 | TE018299 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 47, pp. 110-112 | L'abbé d'une abbaye affiliée à Clairvaux souhaite abandonner sa fonction pour se consacrer à la contemplation. Ayant quitté son abbaye, il se rend dans une abbaye proche, espérant être déchu. Pendant les vigiles, il a une vision dans laquelle Bernard le présente à Dieu qui lui dit que s'il veut sa miséricorde, il doit réaffirmer sa vocation, ce qu'il consent à faire. Pourtant le lendemain, il ressent encore des doutes. Pendant l'Eucharistie, il entend une voix qui lui dit qu'il n'aura pas de successeur tant qu'il vivra. Ces mots achèvent de le convaincre : il retourne dans son monastère et reprend ses fonctions d'abbé, ce qu'il continue de faire alors qu'Herbert écrit son livre. L'abbé a souffert de graves maux de tête au début de sa profession. Il raconte secrètement à Herbert comment un dimanche où la migraine était plus forte qu'à l'accoutumée, tenté de quitter le chœur, il a choisi (avec l'aide de Dieu) de demeurer jusqu'à la fin de la célébration de la messe. Au moment de l'Eucharistie, il a été définitivement libéré de sa douleur qui lui est sortie de la tête comme une masse de plomb. |
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TC0165 | TE018205 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 11, pp. 35-39 | Arnulfus de Majorque, originaire de Flandre, riche et membre d'une très grande famille, dépend de saint Bernard ; mais d'un commun accord, ils décident de ne pas rendre publique sa reconversion avant de s'occuper de l'entreprise familiale. Au même moment, une voix divine s'adresse à un fermier, lui disant d'aller avec Arnulfus à Clairvaux pour se convertir. Les deux hommes font le voyage ensemble. À Clairvaux, saint Bernard compare la conversion d'Arnulfus à la résurrection de Lazare et lui impose la récitation de trois "Pater" comme pénitence, lui recommandant de persévérer jusqu'à sa mort. Arnulfus, inquiet que la pénitence soit trop légère pour expier ses péchés, est rassuré par Bernard, qui lui assure qu'elle est suffisante, et qu'à sa mort il sera directement conduit à Dieu. Herbert ne se souvient pas d'avoir jamais vu quelqu'un d'aussi plein de sollicitude et de scrupules dans sa dévotion. Un soir, un moine voit un ange s'approcher d'Arnulfus, qui tente de l'embrasser, mais l'ange lui échappe et disparaît. Arnulfus pendant de nombreuses années, et jusqu'à sa mort, est tourmenté par de graves maladies, qu'il supporte avec une âme sereine. Un jour, de trop grandes douleurs lui font perdre conscience (à tel point qu'on choisit de lui administrer l'extrême onction). Une fois réveillé, il célèbre la vérité de la parole du Christ. On le prend tout d'abord pour un fou, mais il confirme ensuite que dans la vie éternelle, ce qui a été donné sur terre sera rendu au centuple. Tous les spectateurs sont surpris qu'un laïc illettré puisse s'exprimer de cette façon et y voient l'intervention du Saint-Esprit. |
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TC0165 | TE018223 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 27, pp. 56-57 | Le diable tente un moine de Clairvaux, qui se prépare à s'échapper du monastère. La nuit, il voit saint Bernard et saint Malachie en rêve, bénissant les moines dans le dortoir. Lorsqu'ils arrivent devant lui, Malachie l'accuse d'être un mauvais moine, et Bernard le frappe avec un bâton. Le moine se réveille dans la douleur et est conduit à l'infirmerie, où il confesse au prieur qu'il voulait s'échapper. Acceptant la pénitence, il est débarrassé des tentations. |
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TC0165 | TE018356 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 103, p. 191 | L'eau bénite tombe sur un groupe de païens, dont une femme qui est horrifiée et qui ressent immédiatement une forte douleur, comme si elle était immergée dans de l'eau bouillante jusqu'au cou. Ses idoles augmentent sa souffrance, tandis que le baptême lui redonne la santé. | |
TC0165 | TE018382 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 129, pp. 239-240 | Un convers de Clairvaux, sentant la mort approcher, appelle le confesseur, mais il ne parvient pas à parler à cause d'une douleur à la gorge. Ce n'est que sur son lit de mort qu'il se confesse à l'abbé Henry, lui disant que lorsqu'il était un convers à l'abbaye d'Esrom au Danemark, il avait eu un fils, mort avant lui. Transporté en esprit, il s'était retrouvé dans un lieu de souffrance, où il l'avait rencontré. Son fils l'avait accusé d'être la cause de tous ses maux et avait prophétisé sa damnation. Henry dit au convers de ne jamais perdre foi en la miséricorde divine, lui impose une pénitence et l'absout. Une heure plus tard, le convers le fait appeler à nouveau : transporté une fois de plus en esprit et emmené à nouveau en un lieu de souffrance, on lui dit que grâce à la pénitence il est sauvé de son péché, mais qu'il doit en confesser un autre, celui d'avoir pris la robe d'un moine sans permission. Ayant reçu une nouvelle pénitence, réconforté par les prières de l'abbé, le condamné demeure silencieux et meurt peu après, serein. |
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TC0165 | TE018353 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 100, p. 187 | Avant de devenir convers au monastère cistercien de Fontenay, un homme d'origine germanique et un de ses compagnons, également chrétien, s'y rendent pour des raisons de commerce avec les païens, encore nombreux en Europe de l'Est. Arrivés dans un endroit isolé, ils trouvent une idole en bois, adorée par les habitants de la ville voisine, plus déments que dévots. Les deux hommes brûlent la statue et s'enfuient pour éviter d'être capturés ; leur foi n'est pas suffisamment forte pour qu'ils agissent publiquement. La nuit suivante, le futur convers de Fontenay est bouleversé et voit en rêve un esprit lui jeter des braises ardentes dans les yeux en disant : "Hier tu m'as brûlé, aujourd'hui je te brûlerai". Réveillé avec une grande douleur dans les yeux, il est longuement et durement éprouvé. |
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TC0165 | TE018421 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 165, pp. 290-297 | Un moine de Clairvaux, qui fut en partie témoin oculaire des faits, raconte que dans une ville proche de Cologne, une femme a été tourmentée pendant neuf ans par des démons. Un soir, la femme et son mari entendent une voix qui leur ordonne de fermer les yeux pour ne pas voir les jeux des démons. Ils obéissent terrifiés et entendent les sons d'une foule de démons jouant et criant alors qu'ils sortent de la cave voisine pour entrer chez eux. Une fois, en rentrant chez eux, les démons trouvent un histrion avec sa femme, que les mauvais esprits ont forcé à sauter et à danser, battant et insultant la femme à cause de ses vêtements indécents. Des démons sous forme de femmes lui apparaissent souvent, essayant de la persuader d'aller les voir pendant deux ou trois ans, et la battant lorsqu'elle refuse. A noter en particulier un de ces démons qui vient souvent, avec une voix féminine, dire aux époux que si jamais la femme accepte d'aller avec ces femmes-démons, elle serait liée à eux pour toujours. Ce démon a également prédit l'arrivée des autres démons et a dit que pour cela il serait sévèrement puni. Elle a également appelé la femme "sœur" et l'homme "frère" et a prétendu être la sœur de son mari, née des mêmes parents. Un jour, alors qu'elle était enfant et lui un peu plus âgé, à cause d'un incendie, elle est sortie de la maison de son père et laissée devant une autre pendant que ses parents s'occupaient du feu. Le feu était une illusion et disparut dès que les démons enlevèrent la petite fille qu'ils remplacèrent par un démon. Ce dernier, malade, ne mangeait que la tête des animaux et lorsqu'il mourut, il fut enterré comme s'il était la fille. Bien que la femme-démon jura au nom du Christ, de Marie et de tous les saints, Herbert ne sait pas si c'était pour une tromperie ou sincère. Herbert, ne pouvant raconter toutes les tortures endurées par la femme et son mari, en choisit quelques-unes. Un jour, des paysans passant devant la maison du couple entendent des voix de démons ; l'un d'eux, mû par l'imprudence plutôt que par la foi, prend une pierre et tente de frapper la source invisible de la voix ; il est frappé en retour par le démon et est blessé. Invitée à un mariage, une femme trouve chez elle des vêtements précieux, mais comme ils ne sont pas à elle, elle les met dans un coffre et part avec ses propres vêtements. Lors du banquet de mariage, elle est attaquée par un démon qui lui jette du fumier sur le visage et les vêtements, l'obligeant à rentrer chez elle où les précieux vêtements ont entre-temps disparu. Une autre fois, dans la cave, elle trouve une grosse somme d'argent ; avec son mari, ils décident de ne prendre qu'une seule pièce pour la donner en offrande ; quand la femme revient, il ne reste que l'argent pour le donner en offrande ; quand l'homme arrive, même cet argent a disparu. En sortant de la cave, ils trouvent un démon sous la forme d'une jeune et belle fille, qui lui ordonne de la suivre pour aller voir sa maîtresse. La femme retourne à la maison et sort avec son mari avec une faux et une hache, car la fille, transformée en une horrible vieille femme, commence à la battre. La femme se défend avec l'aide de son mari et alors que la vieille femme s'échappe, ils lui jettent la hache qui ouvre alors les pustules infectées de son dos. Après quelques jours, la démone revient, en pleurs et vêtue d'une robe sombre, pour reprocher à la femme d'avoir cassé trois côtes de sa maîtresse alors qu'elle s'était défendue quelques jours auparavant. Un 29 juin, jour de la fête des saints Pierre et Paul, les démons entrent dans la maison et battent la femme jusqu'à presque la tuer. Ils lui donnent jusqu'au 15 août, fête de l'Assomption de Marie, pour se plier à leur volonté. Si elle n'obéit pas, ils reviendront n'importe quand pour la tuer, ainsi que son mari et son fils. Terrifié, le couple se rend à Cologne avec leur prêtre pour parler à l'archevêque, qui, cependant, se trouve à ce moment-là en Italie avec l'empereur. Après avoir raconté leur histoire au doyen de la cathédrale, une prière publique est décidée et le couple rentre chez lui accompagné de deux saints hommes : le curé Eberard et un moine de Clairvaux. À leur arrivée, ils tentent de purifier la maison, mais les démons parviennent à éteindre la bougie (bénite le 2 février en la fête de la Purification de la Vierge) apportée par Eberard et le moine. Le démon, qui a appelé la femme "sœur", s'approche d'elle et lui annonce que cette nuit-là, les autres démons, furieux de son voyage à Cologne, viendront pour la punir. La femme demande donc au prêtre et au moine de rester; accompagnés de six autres paroissiens, ils passent la nuit dans la maison. Lorsque la lumière s'éteint, ils entendent tous la voix du démon qui s'adresse à son mari, l'appelant frère et annonçant l'arrivée des autres démons. Terrifiés, ils pensent tous à s'enfuir, mais le prêtre demande à l'esprit de leur dire s'il sera blessé ou non. Le démon répond que le mal ne sera fait qu'à ceux qui veulent défendre sa sœur, et que les démons qui arrivent sont des anges déchus et des âmes damnées de meurtriers, de parjures, d'adultères et de toutes sortes de méchants, y compris un grand hérétique qui vient de mourir. A l'arrivée des démons, le démon se détourne, car il est détesté d'eux pour avoir parlé à la femme. Une foule de démons arrive pour battre la femme, ignorant son mari qui tente de la protéger en s'interposant. Ils la battent jusqu'au lendemain matin et alors le couple quitte la maison pour en rejoindre une autre. Mais les anges de Satan suivent les âmes (car ils ne sont pas liés à des lieux) et ne cessent de les persécuter. Jusqu'ici, c'est le récit du moine de Clairvaux, qui a vu et entendu en partie l'histoire racontée, mais qui ne sait pas comment elle s'est déroulée. Herbert, quant à lui, a récemment appris que, sept ans après ces événements, la femme a surmonté cette persécution grâce à la miséricorde de Dieu et vit désormais en paix à Cologne. |
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TC0165 | TE018451 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 13, pp. 316-317 | L'évêque Séverin de Cologne apparaît après sa mort à un archidiacre, qui est surpris parce qu'il l'a toujours considéré comme un homme saint, mais le voit sous un nuage de feu d'où des gouttes enflammées tombent sur sa tête. Séverin explique qu'il est puni pour avoir interrompu les offices divins pour des choses terrestres. Pour montrer clairement combien il souffre (mais aussi combien il peut faire souffrir), il fait tomber des gouttes sur le bras de l'archidiacre : après lui avoir fait sentir la douleur, il le guérit. Le narrateur commente à quel point ceux qui aiment le monde terrestre ont tort, car même de légers péchés apportent de graves peines. |
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TC0165 | TE018322 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 70, pp. 146-147 | Ponce, abbé de Grandselve et de Clairvaux, devenu évêque de Clermont en Auvergne, raconte à Herbert diverses histoires sur le monastère de Grandselve. La première concerne un moine anonyme, maître des novices, qui le soir du Jeudi Saint, pendant l'Eucharistie, ressent une telle exultation qu'il souhaite mourir. Il demande au Christ, en se touchant la gorge avec un doigt, que plus jamais de nourriture ne passe. Après la prière, il perd immédiatement ses forces et meurt le jour de Pâques. Avant sa mort, Ponce (alors simple moine de Grandselve) demande au moine anonyme s'il ressent une quelconque douleur. Il demande également si, avec l'accord de Dieu, le moine consent à lui rendre visite après sa mort afin de lui décrire son état. Le moine répond immédiatement que la seule douleur qu'il ressent est située à l'endroit où il s'est touché la gorge avec le doigt. Quelques jours après sa mort, il réapparaît, brillant comme un cristal transparent. Il affirme ressentir un sentiment de béatitude, et que la seule tache que l'on voit sur un de ses pieds est due à une négligence commise au cours de sa vie. |
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TC0165 | TE018279 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 39, p. 78-79 | Un moine de Clairvaux, très malade, est en extase pendant la moitié d'une nuit ; il voit et entend beaucoup de choses qu'Herbert ne prend pas le temps de noter. Cette même nuit, un jeune moine décède, ayant souffert d'une longue et douloureuse maladie. Le premier moine pense que ses lamentations vont rapidement se transformer en un chant. Il sent alors une odeur très douce, accompagnée d'un sentiment agréable. Il voit ensuite le Christ descendre pour bénir le monastère. Lorsque la vision s'achève, le jeune frère meurt, réconforté par tous les moines; et lorsqu'un troisième moine est enterré, comme il le dit à Herbert, il voit un cercueil porté du tombeau au ciel. Le premier moine guérit, mais il continue à ressentir régulièrement cette douceur dans la prière, le chant ou d'autres activités. |
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