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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: honneur | honor | Ehre | honor | onore
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0004 | TE002740 | Jordanus de Pisis | Esempi : 108 | Avidité d’honneurs d’Alexandre. Pour obtenir de l’honneur, Alexandre s’abstient des plaisirs matériels. | |
TC0020 | TE003806 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 281 | Une femme en pleurs raconte au prêtre que sa fille est diffamée par un voisin car elle a repoussé ses avances; la jeune fille ne trouve plus aucun prétendant. |
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TC0034 | TE006328 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 115 | Quintus Fabius qui vient de vaincre un roi refuse de laisser s’agenouiller devant lui car il y a peu d’honneur à humilier son ennemi. | |
TC0129 | TE007375 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270a | Comme il se voyait entouré de nombreux honneurs, saint Bernard s’imaginait en plein rêve; en revanche, il prenait plaisir à cotoyer de simples frères, retrouvant alors sa vraie personnalité | |
TC0131 | TE007743 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 083, 1-27 | LES FILS QUI TIRERENT SUR LEUR PERE. 1/ Ici commence une pieuse fiction qui s’applique à Dieu. 2/ Il était un riche homme qui avait quatre enfants; et parmi les richesses qu’il possédait, il avait un arbre que chacun des enfants désirait avoir hors part. 3/ Et pour leur faire plaisir à tous, il le donna à chacun en particulier: Au premier il donna de cet arbre le haut et le bas, au second le vert et le sec, au troisième le bois tordu et le bois droit, au quatrième le bois mort et le bois vivant. 4/ Quand leur père fut mort, chacun prétendait avoir l’arbre parce qu’à chacun il en avait donné la totalité. 5/ Et par ordre d’un juge, ils lièrent le cadavre de leur père à l’arbre et il fut convenu et garanti que celui qui avec son arc tirerait le plus près du coeur du père hériterait de l’arbre. 6/ Les deux premiers en tirèrent assez près et les deux autres déclarèrent qu’ils aimaient encore mieux renoncer à l’arbre que tirer contre leur père. 7/ On sut ainsi qu’ils étaient ses vrais fils: ils eurent l’arbre, les deux autres ayant ainsi prouvé leur batardise. 8/ Ce riche homme représente Dieu 9/ qui est père de quatre sortes de gens et qui possède tous les biens qui sont sous le ciel et au-dessus; 10/ Il est propriétaire de l’arbre de cette vie présente et il le donne à qui il lui plaît. 11/ Et cet arbre, quatre sortes de gens dont il est père comptent bien l’avoir en plus des biens du ciel s’ils vivent correctement. 12/ Et il le donne à tous les quatre comme le riche homme avait fait pour ses enfants. 13/ De cet arbre les grands seigneurs ont le haut et le bas s’ils ne se conduisent pas bien. 14/ Car s’ils font bien leur métier de grands seigneurs, faisant droit à chacun et tort à personne, ils seront encore plus grands au paradis 15/ à condition de rendre à Dieu la gloire, la louange et l’honneur de leur rôle. 16/ Et s’ils ne le font pas, ils doivent craindre d’avoir en enfer, au lieu de cet honneur terrestre et provisoire, une vile et basse situation pour l’éternité: ainsi, ils auraient de l’arbre le haut et le bas. 17/ Les jeunes gens et les voluptueux ont de cet arbre le vert; mais ils ne peuvent le prendre en bonne justice, 18/ car on ne peut aller de délices en délices: ces gens cueillent leurs fruits avant qu’ils soient mûrs. 19/ S’ils ne changent pas de direction, s’ils ne renoncent pas à leurs plaisirs recherchés et transitoires pour l’amour de Dieu, ils auront de cet arbre le vert et le sec, car en enfer on trouve manque et sécheresse de tout bien. 20/ Les gens pauvres et bons que l’on écrase et que l’on chasse et qui manquent cruellement de certains biens, s’ils supportent sereinement pour l’amour de Dieu leurs peines, leur pauvreté et leurs manques, 21/ ont de cet arbre le tordu et le droit, car en supportant pour l’amour de Dieu les ennuis qui sont passagers on gagne le repos du ciel qui est éternel. 22/ Ceux qui, pour accomplir les commandements de Dieu et ses conseils, 23/ veulent pour son amour se soumettre à la règle de quelque ordre religieux, qui veulent user leur corps au service de Dieu et renoncer pour son amour aux agréments terrestres, 24/ ceux-là ont de l’arbre le mort et le vif puisque pour l’amour de Dieu ils se font mort à ce monde dans leur mode de vie et leurs vêtements pour rendre leurs âmes vivantes au ciel éternellement. 25/ C'est parce que Dieu voulait que ces quatre sortes de gens puissent être sauvés en usant comme il faut de l’arbre de notre vie présente qu’il voulut être attaché à l’arbre de la croix. 26/ Et ceux qui par divers péchés font mauvais usage de cet arbre, ils ressemblent à ceux qui tirèrent sur leur père et le blessèrent jusqu’au coeur; 27/ Ceux-là se montrent bâtards de l’héritage s’ils ne se convertissent par vrai repentir, car en ce faisant ils guériraient les plaies de leur père et celles qu’ils se sont faites à eux-mêmes. |
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TC0131 | TE008165 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 712, 1-18 | UN ERMITE VOIT SAINT BERNARD ENTRANT AU CIEL. 1/Un évêque de Londres trouvant un ermite dans une solitude lui demanda qui il était. 2/ Il répondit: "J'ai été doyen de la cathédrale de Londres; mais j'ai tout quitté et suis venu ici mener une vie de pénitence pour gagner les honneurs du ciel. 3/ - Hélas, mon père, dit l’évêque, quand vous étiez doyen j'étais votre chapelain 4/ et je le serai encore si nous voulez car je me dessaisirai en votre faveur: vous serez évêque et moi votre chapelain. 5/ - Je vise, dit l’ermite, à conquérir un honneur plus durable. 6/ - Au moins, dit l’évêque, je vous demande, si jamais vous mourez avant moi, de revenir me dire ce que vous aurez trouvé, si Dieu vous le permet. 7/ - Si Dieu le permet, dit l’ermite, je viendrai." 8/ Quand il eut encore vécu au désert vingt-cinq ans, il apparut à l’évêque en grande gloire et lui dit: 9/ "Je suis le pauvre que tu as vu au désert. - Ah, mon père, dit l’évêque, de par Dieu soyez le bienvenu. Qu'avez-vous trouvé dans l’autre monde? 10/- Grâce à Dieu, je suis du nombre des sauvés. - Hélas, dit l’évêque, vous avez déjà passé le ruisseau de la mort et nous autres sommes encore sur la rive; 11/ vous êtes en possession des avantages du paradis et nous en sommes encore à les attendre. 12/ Au moins, puisque vous êtes sauvé, apprenez-nous comment nous le serons. - Vous le serez tous si vous le voulez, répondit l’esprit: 13/ Dieu a créé tous les hommes pour qu’ils soient sauvés s’ils le veulent; mais ils ne le veulent pas tous. 14/ En même temps que moi il en est mort trente mille, sur lesquels nous ne sommes que cinq à être sauvés: trois au purgatoire et deux au paradis. 15/ Les deux qui sont au paradis, c'est un abbé de Bourgogne nommé Bernard de Clairvaux et moi. 16/ Dieu nous a fait à tous deux cette faveur de nous donner paradis sans purgatoire; les trois autres sont au purgatoire et les trente mille moins cinq sont en enfer." 17/ Là-dessus l’esprit quitta l’évêque en le recommandant à Dieu; et l’évêque demeura en larmes. 18/ Nous devons penser qu’il fit ensuite quelqu’effort pour être sauvé. |
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TC0131 | TE009312 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 328, 1-7 | LES PLACES D'HONNEUR A TABLE. 1/ Jésus nous dit: "Quand vous irez aux noces, asseyez-vous à la basse table. 2/ Car ce sera phus honorable pour vous si on vous en fait lever pour aller à la haute table que si on devait vous renvoyer de la haute à la basse table." 3/ Entendons que ceux qui se poussent autant qu’ils peuvent et s’élèvent en ce monde, 4/ ils se placent à la haute table; aussi doivent-ils craindre qu’on ne les fasse asseoir à la basse table en l’autre monde. 5/ Ne cherchons pas à nous élever en ce monde. Faisons nous humbles devant Dieu en reconnaissant notre fragilité. 6/ Et louons-le en rappelant tout le bien qu’il nous a fait. 7/ De cette basse table nous aurons nos chances d’aller à la haute table éternelle du ciel qui est préparée pour récompenser les humbles. | |
TC0134 | TE013974 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 292b | Les Macédoniens ne veulent pas d’une victoire malhonnête contre les Athéniens. | |
TC0134 | TE013975 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 292b-293a | Le vieux Marcus Regulus est captif des Carthaginois alors que les Romains tiennent en captivité de nombreux jeunes Carthaginois. Envoyé à Rome pour traiter de l’échange, sous le serment de revenir en cas d’échec; il retourne à Carthage où il est cruellement tué. | |
TC0134 | TE014016 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 66a | Les romains accordent aux vainqueurs trois honneurs et les font souffrir de trois insultes. | |
TC0137 | TE012881 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 396 | L’habit du philosophe. Un philosophe se rendit à dîner chez un prince avec un habit modeste; personne ne le remarqua ni ne lui adressa la parole. Alors le philosophe se changeant, revint richement vêtu et tous voulurent parler avec lui. Le philosophe embrassa alors ses vêtements qui lui avaient apporté tant d’honneurs. | |
TC0137 | TE012877 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 392 | On doit fuir la vanité et l’orgueil. Un moine qui habitait près de Constantinople fut visité par l’Empereur Théodose à cause de sa sainteté. Le moine resté seul commença à penser que la population le traiterait avec grands honneurs quand elle saurait qu’il avait été visité par l’empereur et il devint vite orgueilleux. Quand il en prit conscience, il s’enfuit dans le désert égyptien comme ermite. |
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TC0137 | TE012540 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 78 | La poule maltraitée pendant sa vie est appréciée après la mort alors que le faucon apprécié durant sa vie est maltraité après la mort. La poule pendant toute sa vie est maltraitée : elle n’a pas le droit d’entrer dans la maison et dans le cas contraire, elle en est chassée violemment. Au contraire, le faucon est gardé dans la maison avec tous les honneurs : on le place sur une barre et on lui donne à manger des bons morceaux de viande. Une fois morte, la poule est portée devant le chef de la maison avec tous les honneurs; à l’inverse, le faucon est jeté, une fois mort, avec les ordures. | |
TC0138 | TE019620 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 496 | Trois exécuteurs testamentaires se partagent un héritage. | |
TC0138 | TE020026 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 885 | Un prélat est convaincu par un sage de limiter ses ambitions temporelles. | |
TC0138 | TE014142 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 71 | Un roi supporte avec patience les injures de ses amis. |
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TC0139 | TE017530 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 276 p.181 du texte hébreu | Rabbi Zeira était assis devant la maison d'étude, et il refusa de se lever devant un homme qui avait été nommé à un poste élevé à cause de son argent. A Césarée, Rabbi Isaac ben Elazar agit de même et les rabbins lui donnèrent raison. | |
TC0139 | TE013186 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 25, pp.18-19 du texte hébreu | Nahum Hamadi, également surnommé Nahum-ich-Gamzu, avait l’habitude de dire " ceci est pour le mieux" chaque fois qu’il lui arrivait quelque chose en bien ou en mal. Les juifs ayant à envoyer leurs redevances à l’empereur, il fut choisi pour cette mission, car des miracles se produisaient toujours en sa présence. Pendant la nuit, il fut dévalisé et les brigands remplirent la cassette de terre (poussière ?). Lorsqu’il se présenta devant l’empereur, celui-ci crut que les juifs se moquaient de lui et ordonna de les mettre à mort, mais alors apparut le prophète Elie sous l’apparence d’un conseiller et suggéra qu’il s’agissait peut-être de la terre miraculeuse d’Abraham, qui se changeait en flèches quand on la lançait contre les ennemis. L’empereur l’essaya dans un siège qui durait depuis déjà trois ans, et il obtint la victoire. Nahum fut couvert de présents et d’honneurs. Rencontrant les brigands, il leur raconta les vertus de leur terre; ceux-ci détruisirent leur maison de fond en comble et en apportèrent à l’empereur une grande quantité de terre (poussière ?) mais rien n'arriva et ils furent exécutés. |
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TC0139 | TE013201 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 39, pp. 27-28 du texte hébreu | Histoire du grand-prêtre Schimon fils de Kimhit, qui se promena en compagnie d’un roi païen la veille de Yom Kippour, fut éclaboussé dans la rue et eut ses vêtements souillés, et ne put ainsi remplir son rôle de grand-prêtre; ce fut son frère Judas qui le remplaça dans son office. Ainsi leur mère vit deux de ses fils grands-prêtres le même jour. Cette femme avait sept fils qui furent tous grands-prêtres. Quand les sages lui demandèrent ce qu’elle avait fait pour mériter un tel honneur, elle répondit que les murs de sa maison n'avaient jamais vu un seul de ses cheveux (expression de sa modestie). | |
TC0139 | TE016397 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 212 p.140 du texte hébreu | Rabbi Shimon ben Rabbi oublia d’inviter Bar Kappara à un grand dîner. Ce dernier inscrivit sur sa porte ces mots:" Après la joie vient la mort." Rabbi Shimon l’invita à un autre dîner pour s’excuser, mais Bar Kappara retint l’attention des convives en ne cessant de raconter des fables, et ainsi tous les plats se refroidissaient et se gâtèrent Ce fut sa vengeance sur son hôte. Plus tard, les deux se réconcilièrent. | |
TC0139 | TE014192 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 78 ,p 52 du texte hébreu | Le roi Merodah était un adorateur du soleil. Lorsqu’à la demande du prophète Isaïe, le soleil fit sa course en arrière (Isaïe 39,1), il se réveilla, crut qu’ il avait dormi plus d’une journée et n’avait pu ainsi adorer le soleil du matin comme à son habitude. Furieux, il voulut tuer ses serviteurs, mais ceux-ci lui racontèrent le miracle arrivé au roi Hizkiya, à la demande du prophète Isaïe. Il envoya alors un message de félicitations au roi Hizkiya, mais ayant réalisé qu'il avait fait écrire le nom de Hizkiya avant celui de Dieu, il se leva, fit trois pas, rappela le messager et fit changer le contenu de la lettre. Parce qu ’il avait honoré Son nom, Dieu le récompensa en lui donnant trois descendants qui devinrent de grands rois. | |
TC0140 | TE013907 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XLII, 3. | Quand le Christ entra dans Jérusalem, toute la cité vint l’honorer. | |
TC0142 | TE018886 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 58 | Un jour, un chef de brigands enleva un moine cistercien, en espérant lui extorquer de l'argent. En route, le moine commença à questionner le brigand sur sa vie et finit par le persuader de jeûner un jour par semaine en l’honneur de la Vierge Marie et de ne rien faire de mal ce jour-là. Le brigand choisit le samedi, et le respecta toujours. Un samedi, il fut capturé, car il avait renoncé à se battre, puis fut décapité et enterré hors de la ville. Une nuit, les gardes virent des chandelles brûler sur sa tombe. Puis cinq matrones apparurent, exhumèrent le corps et le portèrent sur un brancard jusqu'à la porte de la ville. La plus belle d'entre elles – la Vierge Marie – ordonna aux gardes de dire à l’évêque que 'son chapelain' devait être enseveli dans l'église, ce que l’évêque fit, en honorant le brigand comme un martyr. |
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TC0157 | TE017357 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 97, p. 73, l. 22 – p. 74, l. 4 | L’illustre Fabrice résista à la corruption. Alors que Pyrrhus, roi d’Épire, était en guerre avec la République Romaine, il apprit que Fabrice était pauvre. Il lui promit le quart de son royaume s’il trahissait. Mais Fabrice resta probe et résista. Tout Chrétien avaricieux devrait avoir honte d’être moins vertueux que ce païen. | |
TC0157 | TE017355 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 96, p. 60, l. 8 – p. 60, l. 12 | Pierre Damien a connu un jour un homme qui est mort pour venger une atteinte à l’honneur de sa femme. Moins d’un an plus tard, elle se remaria. Les hommes, ainsi, négligent Dieu par amour de leur femme, mais découvrent ensuite qu’ils abandonnent par là leurs biens à des étrangers, voire à des ennemis. | |
TC0158 | TE016692 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 243 | Celui qui reconnaissait un homme pour son frère aîné.– Un sot honore un homme riche en l'appelant son frère aîné, mais il déclare qu'il n'agirait pas ainsi si cet homme était pauvre. | |
TC0159 | TE017664 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Une veuve, arrête Trajan, à cheval et s’apprêtant à partir en campagne, et lui demande de lui rendre justice pour son fils. Pressé, l’empereur lui dit qu’il la rendra à son retour. La femme le convainc de rendre justice immédiatement afin que la récompense d’un jugement digne retombe sur lui et non sur son successeur s’il venait à mourir au combat. Trajan accepte et rend justice. | |
TC0160 | TE017307 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°82 | Un sage philosophe a entendu dire plusieurs fois que l'on porte davantage d'honneur aux vêtements qu'aux personnes. Il décide de le vérifier par lui-même et de se vêtir d'un pauvre habit pour se rendre à la fête d'un grand prince où il a été maintes fois honoré en tant que philosophe. Lorsqu'il arrive à la porte, il est chassé brutalement. Il retourne chez lui pour se changer et s'habiller d'un bel habit. Arrivé à la fête, il veut entrer par la petite porte mais on lui ouvre la grande et on lui fait un très grand honneur. Lorsqu'il arrive dans la salle de fête, le prince se lève et le reçoit très honorablement. Le philosophe se met alors à baiser le manteau du prince, qui lui demande pourquoi il agit ainsi. Il explique alors que les éloges qu'il reçoit sont à l'image de ses vêtements et non de sa science. | |
TC0165 | TE018298 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 46, pp. 105-110 | Fastradus, abbé de Cambron, à la mort de Robert de Bruges, est élu abbé de Clairvaux. A l'annonce de l'élection, il s'enfuit et se rend à la chartreuse du Val Saint-Pierre où, ravi en extase, il a une vision de la Vierge qui lui confie son fils. La vision élimine toute résistance en lui. Une fois à Clairvaux, il brille par ses vertus, dont l'abstinence, qu'il cultivait déjà avant même d'entrer au monastère. Un jour, le vestimentaire de Clairvaux veut donner à Fastradus un vêtement légèrement meilleur que ceux qu'il porte habituellement. Fastradus lui reproche son geste, affirme qu'il veut être traité comme tous les autres moines, que son statut d'abbé ne signifie pas qu'il doit être privilégié. La grâce de l'Esprit Saint Paraclet rayonne sur son visage et, selon Herbert, une fois devenu abbé de Cîteaux il aurait fait encore plus, s'il n'avait pas été éloigné de Dieu par des moines indignes de sa vie très sainte. Pierre de Toulouse est frappé d'une vision miraculeuse : il s'agit d'un cortège composé du Christ et de milliers de saints descendant du ciel jusqu'à l'église de Clairvaux, où un splendide mausolée est en train d'être construit pour un très saint homme sur le point de mourir. Le lendemain, Pierre est triste et raconte sa vision à Herbert. Après une vingtaine de jours, la nouvelle de la mort de Fastradus parvient à Clairvaux : alors qu'il était à Paris avec le pape Alexandre, il est tombé malade et est mort au bout de cinq jours. La plainte est universelle, du pape au roi de France. La splendeur de sa mort confirme que la magnificence du mausolée était véritablement une prophétie de son décès. Herbert parle d'une autre vision, dont l'origine est pour lui incertaine. Un saint homme en Angleterre, le jour de la mort de saint Bernard, voit un ange gigantesque emporter une âme immense au ciel tout en manifestant une grande joie. Le même homme, le jour de la mort de Fastradus, voit l'ange amener au ciel une autre âme qui, bien que très grande elle aussi, ne peut être comparée à la précédente. Herbert conclut en disant qu'il a raconté ces quelques épisodes de la vie de Fastradus non pas en les considérant comme exhaustifs - cela aurait été au-delà de ses capacités - mais pour conserver sur papier ces épisodes que seuls lui ou quelques autres connaissaient. |
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TC0165 | TE018203 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 9, p. 33 | Un moine a une vision où l'on prépare des vêtements précieux à l'infirmerie de Clairvaux. À sa grande surprise, une voix lui explique qu'ils sont destinés à l'âme d'un moine cistercien qui se prépare au mariage. Mais comme l'âme est beaucoup moins belle que sa condition, elle aura besoin de ces beaux vêtements pour plaire à son nouveau mari. À ce moment, un moine est mort qui, bien que plein de bonne volonté, était paresseux et avait donc bien besoin que ses frères prient pour lui. |
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TC0165 | TE018405 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 152, pp. 272-275 | Herbert rapporte un récent miracle qui a eu lieu à Nantes, qu'il a lu à la fin d'un manuscrit et dont il se souvient du contenu, mais pas des mots. Deux clercs experts en littérature, aspirant à l'honneur et à l'argent, liés par l'amour charnel, deviennent prêtres la même année. Se plaignant de la brièveté de la vie, ils promettent de revenir dans les trente jours si l'un d'eux venait à mourir. L'un des deux meurt mais apparaît au-delà des termes établis, expliquant que la volonté divine ne peut être pliée par l'orgueil des hommes et que pour cela, et pour bien d'autres maux innombrables, il a été puni. Le vivant est surpris car il lui semble que le mort ne souffre pas, mais le mort confirme qu'il souffre et fait tomber trois gouttes de sueur sur le vivant, créant ainsi trois trous, un sur son front et deux sur ses joues, le faisant tellement souffrir qu'il en meurt presque. Le défunt lui dit alors qu'il ne mourra pas, mais qu'il peut comprendre combien il est douloureux d'être dans le feu éternel. Il sort un grand parchemin écrit des deux côtés. La personne vivante ne peut pas lire un des deux côtés, même si elle reconnaît les lettres, mais quand l'autre retourne le rouleau elle comprend le texte. Il s'agit d'une lettre dont la teneur (mais pas les mots) se trouve dans le manuscrit vu par Herbert. Dans cette lettre, Belzébuth salue et remercie les prélats qu'il considère comme ses alliées et en lesquelles il a pleinement confiance pour faire sortir d'innombrables âmes du chemin de la vérité par l'exemple de leur vie. La lettre se termine par la promesse d'une rémunération adéquate pour leurs efforts. Le vivant critique les prélats infidèles et demande au mort s'il peut faire quelque chose pour lui ou pour lui-même. Le défunt répond qu'il est trop tard pour lui, mais que les vivants peuvent encore se sauver et même vivre parmi les élus en abandonnant tout pour la vie religieuse. Après la fin de la vision, le vivant donne tous ses biens aux pauvres et entre au monastère de Sainte-Mélaine, à Rennes, où il guérit de ses brûlures (même si les cicatrices demeurent pour le restant de sa vie). Herbert commente en disant que les âmes des morts peuvent revenir pour aider les autres, même lorsqu'elles-mêmes ne peuvent plus recevoir d'aide. |
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TC0165 | TE018201 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 7, pp. 29-32 | Un convers de Clairvaux, célèbre pour sa douceur et son humilité, récitait un "Notre Père" chaque fois qu'il était sermonné par un confrère, et son exemple inspirait les autres. Un jour, alors qu'il traverse une forêt, il est attaqué et dépouillé par des voleurs. Il prie Dieu de pardonner leurs péchés ; les voleurs, en le voyant, sont pris de remords et lui rendent les biens volés. Le jour de sa mort, un moine d'un autre monastère, également saint et mourant, raconte à ses frères une vision qui vient de lui apparaître, dans laquelle le ciel se préparait à accueillir un saint de Clairvaux, avec le même soin qu'on réserve aux rois et aux empereurs. Un ange explique sa vision au moine, en lui disant qu'il doit l'annoncer à son réveil : il s'exécute, puis décède. Les moines, en comparant l'heure de la mort, ont identifié le saint de Clairvaux : c'est l'humble frère qui avait été volé. Saint Bernard, ayant entendu cette vision avec ses frères, s'étonne de leur émerveillement. Il affirme qu'il est certain que quiconque persévérant dans l'ordre cistercien avec humilité et obéissance reçoit automatiquement une gloire immortelle. |
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TC0165 | TE018198 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 4, pp. 13-20 | Avant d'entrer à Clairvaux, Guillaume a été un moine bénédictin à Saint-Aubain d'Angers, où il était tenu en grande estime par l'abbé et ses confrères. Avec certains d'entre eux, il a vécu pendant des années presque en ermite, dans une dépendance du monastère. Il mangeait très peu, grâce à l'aide de Dieu, et malgré une tentation forte. Un jour, un frère arrive et lui ordonne de manger de la viande en raison de sa faiblesse physique. Après un premier refus, il cède et mange un peu, pour ensuite le regretter amèrement. C'est alors qu'apparaît un homme vêtu de blanc scintillant, qui se présente comme un pèlerin venu lui rendre visite. Il lui reproche d'avoir cédé à la tentation et lui raconte l'histoire suivante. Une religieuse en Espagne, habituée à ne manger que du pain et de l'eau, cède à la tentation et lui demande de préparer de la viande. Avant de manger, elle prie Dieu de l'empêcher d'en manger si cela peut nuire à son âme. La viande se transforme en trois poussins de corneille, sans plumes. Lorsqu'il est confirmé qu'il n'y avait que trois petits morceaux de viande dans l'assiette, la religieuse jette les corbeaux dans la rivière ; et depuis ce jour ils n'ont pas cessé de flotter. Conforté par la vision, Guillaume accepte la pénitence et demande qui est le pèlerin, qui lui répond qu'il ne peut pas le dire ; il n'a pas besoin de nourriture humaine et sa seule préoccupation est la santé de Guillaume. Il le salue et disparaît sans laisser de trace, démontrant ainsi sa nature angélique, comme Guillaume le raconte à Herbert plus de vingt ans plus tard. En entrant à Clairvaux, attiré par la renommée de Saint Bernard, il a de nombreuses visions, mais n'en raconte que peu, à très peu d'auditeurs. Durant l'une d'elles, lorsqu'il chante les psaumes à prime, il voit saint Malachie, vêtu en évêque, le jour de l'anniversaire de sa mort. Il est accompagné par saint Bernard, également coiffé d'une mître mais ne portant pas la bague épiscopale, qui lui fait un grand honneur et observe avec attention Malachie, les moines de la communauté ainsi que l'autel. La vision s'achève sur la fin du psaume. Dans une autre vision, Guillaume demande à saint Bernard de lui révéler s'il sera sauvé. Bernard lui reproche de faire une trop grande demande, mais lui répond malgré tout, (mais Herbert ignore la réponse). Dans une troisième vision, alors qu'il est malade à l'infirmerie, Guillaume voit entrer un diable habillé en prostituée qui se déplace lascivement entre les lits des moines malades, jusqu'à s'arrêter devant le lit d'un jeune moine. Le diable dit au moine de le suivre et d'amener son compagnon, qui les attendrait dehors, alors il s'en va. Le lendemain, Guillaume raconte sa vision à l'abbé Robert, qui va parler au jeune moine, mais celui ci nie vouloir quitter l'ordre. Cependant après quelques jours, il quitte le monastère avec son compagnon ; au moment où Herbert écrit, il s'est installé dans un autre monastère. Guillaume a beaucoup d'autres visions qu'Herbert ne raconte pas pour ne pas ennuyer ses lecteurs. Il meurt dans la sainteté, comme il a vécu. |
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