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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: maison | house | Haus | casa | casa
65 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0010 | TE000937 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16482, Sermo D179, 2 | Il est plus difficile de dompter sa langue que des bêtes sauvages. Un chameau, à Crémone, a été capable d’écrire l’alphabet. Un serpent était si familier de la maison de son maître qu’il venait à table avec les autres animaux domestiques de la maison. Quand son petit mordit l’enfant de son maître, il le tua sous les yeux de celui-ci et refusa ensuite de venir dans la maison. | |
TC0010 | TE000865 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 99, 1 | Les riches qui ne s’occupent que d’acheter des maisons n'écoutent pas volontiers la parole de Dieu. Un riche qui avait passé sa vie à acheter des maisons tomba très malade. Quand sa fille vint lui proposer une bonne affaire, il sauta du lit. Mais quand elle lui dit qu’il d’agissait d’acheter la " maison Dieu ", il en mourut de tristesse. | |
TC0011 | TE003119 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 149b (1) | La Vierge Marie est comparée à la maison de Dieu qui comporte trois étages : le plus bas est son esprit, celui du milieu est son âme et le supérieur est son corps qui a conçu le Christ. | |
TC0011 | TE002879 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 13a (2) | Les quatre vertus cardinales (prudence, justice, tempérance, force) sont comparées aux quatre angles de la maison. | |
TC0011 | TE002972 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 66b | Dans l’âme, il y a trois maisons : la mémoire, l’intelligence et la volonté. | |
TC0020 | TE003734 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 209 | Un homme mutile sa chatte en lui brûlant la queue et en lui retirant sa fourrure, afin qu’elle reste à la maison au lieu de courir les mâles, de la même manière doit-on garder à la maison, la servante vêtue de hardes les plus affreuses. |
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TC0020 | TE003778 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 253 | Le chat sauvage a une belle peau, tandis que le chat domestique qui se couche près du feu se brûle la queue et les poils. | |
TC0020 | TE003831 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 306 | Ceux qui sont assez fous pour se soumettre aux tentations - plutôt que des les combattre - sont semblables au fou qui met le feu à sa maison pour se débarrasser des mouches. | |
TC0020 | TE003749 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 224 | Une dame bonne et pieuse reste parfois à la maison pour permettre à sa servante d’aller à l’église écouter la prédication. | |
TC0021 | TE004121 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 190 | Un ermite, qui pour aller voir saint Antoine avait voyagé avec des frères bavards les compare à des maisons sans porte. | |
TC0021 | TE004056 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 127 | La maison que les pauvres avaient bâtie au ciel pour l’évêque Troïle, donateur malgré lui, est rachetée par saint Jean l’Aumônier. | |
TC0028 | TE005045 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 44 §16, p. 676-677 | Saint Dominique convertit une femme hérétique qui l’a accueilli dans sa maison. | |
TC0030 | TE005374 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 51.1 | L’escargot porte sa maison. Il avance peu, par petites étapes. | |
TC0032 | TE005695 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 25 | Parabole du sage et du fou qui construisent leur maison. Un sage édifie sa maison sur des fondations solides. Les vents ne peuvent l’ébranler. Un fou édifie la sienne sur un marais, et elle s’écroule. | |
TC0032 | TE005697 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 27 | Un juif locataire d’une maison de chrétien y profane le crucifix. | |
TC0033 | TE006271 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 408 | CONVERSION D’UN JUIF AU CHRISTIANISME. Un juif, entendant la doctrine de Gamaliel selon laquelle on ne doit pas habiter une maison qui menace ruine, du fait de la chute de pierres, de bois, des serpents, et pensant qu’il s’agit de la Judée délaissée par Dieu, se convertit au christianisme. | |
TC0033 | TE005907 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 56 | APPROPRIATION D’UNE MAISON PAR UN ETUDIANT. Un clerc parisien place sur le seuil d’une maison repoussante l’inscription suivante: "Que personne ne pense que cette maison est habitable. Elle pue horriblement", afin que personne ne se l’approprie. | |
TC0033 | TE005862 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 11 | HESITATION DEVANT UN INCENDIE. Un homme riche avait une belle maison et une grange vide faite de paille. Un incendie éclata. Il délaissa sa maison pour sauver sa grange, perdit les deux et périt. | |
TC0106 | TE015802 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 64 | LA MAISON DE DÉDALE. Dédale se fit construire une maison dont on ne pouvait pas sortir. | |
TC0106 | TE015752 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 15 | HÉSITATION DEVANT UN INCENDIE. Un fou avait deux maisons, l’une remplie de richesses, l’autre pleine de paille. Un incendie éclate. Refusant de perdre la paille, il alla défendre la seconde, perdit tous ses biens et mourut. | |
TC0106 | TE016000 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 258 | LE BLAIREAU ET LE RENARD. — Le blaireau fuit son terrier, édifié avec beaucoup de soin, à cause des excréments que le renard y a laissés. | |
TC0129 | TE007353 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 265b | Saint Bernard était totalement aborbé par les choses spirituelles au point d’ignorer les choses matérielles comme la maison à quatre pans, les fenêtres d’une église et le lac de Lausanne. | |
TC0129 | TE007316 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 152a | Des démons rapportent qu’ils ne peuvent s’approcher des portes de la maison de saint Ambroise, car une barrière de feu l’entoure. | |
TC0131 | TE008542 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 415a, 1-4 | RATURES AU LIVRE DE VIE. 1/ Un pécheur vit dans une vision qu’un ange l’inscrivait au livre de vie devant Dieu. 2/ Mais le parchemin lui parut tout usé parce que ses péchés l’en avait plusieurs fois fait effacer et ses repentirs plusieurs fois réinscrire. Dès lors il se garda soigneusement de retomber dans le péché. 3/ Ceux qui se repentent sans se confesser ressemblent à la ménagère malpropre qui pousse derrière la porte les balayures de sa maison, au point que les gens doivent se boucher le nez à cause de l’odeur. 4/ Le plus sûr est de se repentir et confesser souvent. |
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TC0131 | TE008296 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 176, 1-10 | INVENTION DU DE A JOUER. 1 Le diable donna à un chevalier de Rome deux dés d’or pour l’y faire jouer avec ses compagnons. 2 Il lui expliqua les différents points: "Le premier point est mépris de Dieu le Tout-Puissant; le second point mépris de Dieu et de sa douce Vierge mère; 3 le trois est contre la sainte Trinité; le quatre contre les quatre évangélistes; 4 Le cinq contre les cinq plaies de Notre-Seigneur Jésus-Christ; le six contre les six jours où Dieu créa le monde. 5 C'est pour cela que je veux que tu y joues et que tu l’enseignes à tes compagnons", dit le diable au chevalier. Il obéit, et à ses propres dépens: car il fut tué en jouant et plus d’un l’a été depuis tout comme lui. 7 Quand une maison a été construite sur de mauvaises fondations, tout le bâtiment ne vaut guère. 8 De même on peut dire que les dés ne peuvent rien produire de bon, puisqu’ils viennent du diable. 9 On ne peut obtenir l’absolution pour les gains qu’on y fait (ni à nul autre jeu qui fasse sortir argent de bourse) 10 si on ne les restitue ou si on ne les donne aux pauvres. |
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TC0138 | TE019169 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 114 | Un philosophe jette des déchets dans la maison de son ami. Puis il explique que les déchets symbolisent de mauvaises paroles qu'on jette dans la maison (le cœur) par les fenêtres (les oreilles). | |
TC0138 | TE019390 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 334 | Le péché est la porte de l'enfer. | |
TC0138 | TE019849 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 707 | Les quatre maisons de Paix, Justice, Vérité et Miséricorde apparaissent à un étudiant. |
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TC0138 | TE019840 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 698 | Preuve par le feu de la malhonnêteté d'une marchande. | |
TC0138 | TE019883 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 741 | De la nécessité de dire l'office des morts tous les lundis. | |
TC0138 | TE019837 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 695 | Procès pour se débarrasser d'un parasite abusant de l’hospitalité d'un ami. | |
TC0138 | TE019605 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 481 | Vision de la récompense céleste destinée à un homme généreux. | |
TC0142 | TE018710 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 36 | Un clerc vagabond payé par un paysan, avait incendié deux fois la maison de son voisin. Le voisin obligea les gens qu'il tenait en suspicion à passer l’ordalie du fer brûlant. Tous furent épargnés. Il reconstruisit alors sa maison et fit suspendre le fer dans un coin. L’incendiaire le visita de nouveau et demanda à quoi servait le fer. On lui raconta l'ordalie, en disant qu'on pouvait fondre le fer et en fabriquer quelque chose. Le clerc vagabond toucha le fer et sa main fut brûlée. Accusé d’avoir provoqué l’incendie, il fut exécuté. | |
TC0142 | TE018706 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 32 | A Soest, un incendie détruisit complètement la maison d'un croisé, seule la partie de son vêtement sur laquelle se trouvait la croix fut épargnée. | |
TC0142 | TE018892 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 53 | Un marchand allemand en voyage en Terre Sainte vit un bras de Jean-Baptiste conservé dans l'Hôpital Saint-Jean. Sachant que le gardien des reliques avait une relation avec une prostituée, le marchand approcha la femme et lui promit une somme importante d'argent si elle persuadait son amant de vendre la relique. La femme réussit à le faire. Le marchand s’installa à Groningue et cacha la relique dans sa maison. La possession du bras de Jean-Baptiste favorisa ses affaires. Un jour, un grand incendie se déclara dans la ville. On avertit le marchand mais il ne se fit pas de souci, en disant qu'il avait un bon gardien. Son secret fut vite dévoilé et les citoyens s’emparèrent de la relique, la mirent en châsse et la déposèrent dans l’église. Pour protéger le bras précieux, ils construisirent une maisonnette en bois derrière l'autel, où le prêtre pouvait dormir. La première nuit la maisonnette bougea comme par un tremblement de terre, et la deuxième nuit le prêtre fut jeté dehors. Un riche citoyen de Groningue tomba malade et demanda d'apporter la relique dans sa maison. Il trouva le bras couvert de sang récent. Le prêtre, en effet, en avait coupé secrètement un morceau, mais n'avait pas pu l'emporter car ce morceau était devenu chaud comme un charbon. Orale : Haec [le prêtre] mihi ore suo retulit. |
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TC0142 | TE019043 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 54 | Un citoyen de Münster nommé Bernard dissipa son héritage dans des débauches et des beuveries. Il vendit sa maison à son beau-frère, mais dépensa rapidement tout l'argent. Tombé dans la misère, il retourna chez son beau-frère qui le laissa loger chez lui. Peu après, Bernard devint de plus en plus agressif. Il revendiqua sa maison, mais le beau-frère refusa. N'ayant pu l'obtenir par des menaces ni devant la justice, Bernard tua le beau-frère et se réfugia dans la cathédrale. Il refusait d’abord de sortir, mais finalement se laissa persuader, séduit par la promesse d'un bon vin vendu dans telle taverne. Comme il l’avoua plus tard, le plancher de l’église lui brûlait les pieds. Il fut arrêté, jugé et roué en place publique, sans un mot de repentir. L'heure de sa mort approchant, il dit avoir vu une multitude de démons se rassembler autour de lui. |
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TC0142 | TE019052 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 63 | Deux chevaliers nommés Gunther et Hugues habitaient à Stammheim avec leurs familles. Une nuit, une servante emmena les enfants de Gunther (lui-même absent à ce moment-là) dans la cour pour faire leur besoins. Du coup, elle vit une personne toute blanche regarder les enfants. Puis, l'apparition se tourna et alla vers la maison voisine de Hugues. Peu de temps après, les enfants de Gunther, leur mère et la servante moururent, Hugues et son fis les suivirent. |
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TC0142 | TE018775 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 20, 1 | Dans le village français de Quida habitait une jeune fille paralysée. Elle était très pieuse et recevait souvent des moines cisterciens dans sa maison (tout en prédisant exactement qui viendrait). Une fois, le jour de chapitre général des Cisterciens, elle vit une échelle magnifique dressée vers le ciel et le Christ au sommet regardant les moines. |
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TC0142 | TE018621 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 13 | Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, sentit sa mort approcher et vendit sa maison au profit des pauvres, car il doutait des exécuteurs testamentaires et voulait lui-même contrôler la dépense de la somme obtenue. Quand l'acheteur, lui aussi chanoine de Saint-André nommé Conrad, dit qu'il voulait bien disposer de la maison, Ensfried répondit tout simplement : « Mon cher Conrad, où dois-je aller ? Il me reste si peu de temps à vivre, attendez un peu ! » Conrad lui permit de rester dans la maison vendue. | |
TC0142 | TE018637 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 10, 1 | Engelbert, aveugle de naissance, menait une vie très simple et vertueuse. Quand il était encore jeune homme, il fut une fois logé dans la maison de sa riche tante. La nuit, il entendit les voleurs pénétrer dans la maison par le tunnel qu'ils avaient creusé sous le mur. Engelbert essaya de réveiller les serviteurs, sans succès. Il s'arma alors d’un bâton, se rua sur les voleurs, et les mit en fuite. Puis, il bloqua l’entrée du tunnel avec une échelle. Les voleurs, en se rendent compte qu'il était le seul éveillé, essayèrent de nouveau de pénétrer dans la maison. Engelbert le comprit par les mouvements de l’échelle. Il passa alors un bout de l’échelle sous un coffre lourd, et souleva l'autre bout. Quand les voleurs émergèrent du tunnel à mis-corps, il laissa l’échelle tomber et, en pressant la-dessus, les piégea. Les voleurs désespérés de s'en libérer, lui demandèrent grâce. Engelbert leur fit jurer de ne jamais faire de mal à lui et à ses proches, et les laissa partir. Le matin on se rendit compte que les serviteurs dormaient toujours. On visita la maison depuis le haut jusqu'en bas en quête des objets magiques et on trouva une échine d'un cadavre suspendue sous le toit. Une fois l’échine enlevée, les serviteurs se réveillèrent. Plusieurs années plus tard, les voleurs retrouvèrent Engelbert, confessèrent leurs péchés, et changèrent de vie. |
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TC0142 | TE018900 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 62 | Au temps de l’archevêque Adolphe, un grand incendie se déclara dans la ville de Cologne. Une femme qui fabriquait de la cervoise habitait près de l’église des saints Apôtres. Elle ferma sa maison et alla à l’église demander aux Apôtres de la protéger. Le feu épargna sa maison. | |
TC0146 | TE014269 | Petrus Alfonsi | Disciplina clericalis [Leone, 2010] : XXVII Exemplum de Maimundo servo | Un jeune homme demande à un vieil homme de lui raconter des anecdotes sur Maimundo, domestique jaloux, paresseux, idiot et bavard. Le vieil homme raconte que Maimundo était particulièrement paresseux, c'est pourquoi quand son maître lui demandait, par exemple, de fermer la porte, il la laissait ouverte alléguant comme excuse que le lendemain le maître aurait voulu qu’il l’ouvre de nouveau. Après quelques courtes anecdotes sur sa paresse légendaire, suit un récit sur la loquacité excessive du domestique : Maimundo raconte à son maître qui revenait du tribunal que sa petite chienne est morte. Quand le maître lui demande la cause du décès de l’animal, Maimundo évoque une série d’accidents qui étaient arrivés dans sa maison, dont la mort de la bête n’est que le dernier, et le moins tragique, des événements. En effet, il raconte que le mulet, effrayé par la chute mortelle du fils du maître du grenier, avait écrasé la petite chienne; puis sa femme, à cause de la douleur excessive, avait perdu la vie; ensuite, la domestique pour veiller sur le corps de la femme, avait oublié une bougie sur son lit, générant ainsi un terrible incendie qui avait reduit tout ce qui se trouvait dans la maison, et la maison elle-même, en cendre. Maimundo explique ensuite qu’il a échappé à la mort car, voyant la servante morte, il s’était enfui. Le récit se termine par le dialogue entre le maître et un ami qui essaie de le consoler. |
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TC0152 | TE015091 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : IV | Histoire d’un prudhomme, nommé Jean, hébergé par le Christ et Notre Dame. Un prudhomme fort pieux, nommé Jean, habitant l’évêché de Cambrai, possède une très belle image de la sainte Vierge et désire s’en procurer une autre. Il quitte sa maison et part pour une ville (Fontaine ?) où l’on fait les plus belles images de la sainte Vierge afin d’en acheter une. Il l’enveloppe dans un beau tissu et s’en retourne chez lui. Il rencontre alors un saint homme, Pierre, qui lui propose de le conduire dans un bonne maison. Jean accepte et se voit mener dans un très bel endroit où il est merveilleusement accueilli par un homme et une femme fort beaux. Une table magnifique est dressée, et le couple se montrent très doux et très gentil. Le repas terminé, l’hôte lui demande ce qu’il cache sous le tissu. Jean lui explique qu’il s’agit d’une image de Notre Dame. L’homme la contemple, loue la Vierge et lui répond que c’est une très bonne chose et qu’il en sera récompensé. Il demande alors à Pierre de conduire Jean dans sa chambre. Le lit était si beau qu’il n’osa se coucher dedans. Pierre le força à se coucher et le prudhomme dormit si bien que Pierre dut le réveiller le lendemain matin. A son réveil, Jean eut grande honte car il avait pour habitude de se lever la nuit afin de prier. Il remercie ses hôtes et l’homme lui donne un pain pour son voyage du retour. Il quitte le beau manoir en compagnie de Pierre et lui demande alors le nom de son hôte. Pierre lui répond qu’il a été hébergé par le Christ et sa mère, la Vierge Marie et que lui est saint Pierre l’apôtre. A ces mots, saint Pierre disparaît ainsi que la maison dans laquelle il avait été accueilli. Il se retrouve à côté de sa propre maison alors qu’il en était à XIV lieues. Il mangea le pain que son hôte lui avait donné et il fut si bien rassasié qu’il eut l’impression de ne plus jamais avoir le besoin de manger. Chaque nuit, saint Pierre lui apparaissait et lui disait de bien se souvenir de ses bons hôtes afin d’être délivré de la tentation. |
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TC0152 | TE015087 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : II | Histoire d’un père de famille libéré des démons par trois pauvres puis par la Vierge. Un très brave homme et fort honnête a pour habitude de recevoir chaque jour un pauvre en sa maison. La veille de la Toussaint, le prudhomme et sa famille offrent l’hospitalité à trois pauvres. Alors que l’homme s’était couché en excellente santé, on le retrouve le matin prostré sur le sol de sa chambre, rigide et froid comme une pierre. Il est alors baigné chaque jour afin de le réchauffer. Au bout de sept mois, l’homme se réveille mais pensant qu’il va bientôt mourir, convoque son fils ainsi qu’un prêtre auquel il rapporte son aventure, et demande à son fils d’imiter la dévotion paternelle. La nuit, il entendit une voix qui lui ordonna de se lever et qui le conduisit dans un champ d’une grandeur infinie où il fut laissé seul. Il entendit alors une multitude de diables pousser des cris des plus horribles et des plus effrayants, lui reprochant ses fautes et disant qu’il leur appartenait et qu’il ne pouvait s’échapper. Terrorisé, il tenta de fuir et vit devant lui une maison où il y avait deux portes. Il entra par la première et la ferma. Les diables arrivèrent et brisèrent la première porte. Il ne savait où aller. Á ce moment-là, il vit à ses côtés le premier pauvre qu’il avait recueilli la veille de la Toussaint. Ce dernier était là pour l’aider. Les démons brisèrent la deuxième porte et voulurent emporter le brave homme. Mais le deuxième pauvre apparut et le chassa les démons de cette porte. Ceux-ci escaladèrent la maison et en arrachèrent le toit. Vint alors le troisième pauvre qui, avec l’aide des deux autres, chassa les diables. L’homme en profita pour s’enfuir mais il entendit les diables le poursuivre. Il se retrouve au bord d’un fleuve très large et rempli de dragons et de serpents crachant du feu. Les démons lui crièrent d’entrer lui-même dans le fleuve sinon c?étaient eux-mêmes qui le jetteraient au milieu. Il aperçut alors un pont très haut et très étroit (à peine un demi-pied de large) qui paraissait atteindre le ciel. Poussé par la nécessité, il se mit à monter sur ce pont et s’éleva peu à peu, poursuivi par les démons. Arrivé au sommet, le pont disparut et l’homme se mit à pleurer ne sachant que faire, quant il vit de l’autre côté de l’eau, une dame très belle, grande jusqu’au ciel, qui lui dit être la Vierge Marie. Comme il avait récité à telle époque ? et elle lui indiqua ? chaque jour, à genoux, cinquante " Ave Maria" , elle désirait le sauver de ce mauvais pas et le ramener chez lui. Elle le prit par la main et le conduisit dans sa chambre. Resté tout nu et seul dans sa chambre, il s’écroula quasiment mort de peur. Il assura au prêtre et à son fils que son récit était vrai et encouragea ce dernier à accueillir les pauvres ainsi qu’a prier Notre Dame. |
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TC0152 | TE015102 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : VIII | Un riche homme a trois enfants, tous mariés, sauf le plus jeune. Il tombe malade et, croyant mourir, les convoque. Il demande à chacun ce qu’ils vont faire pour lui à sa mort. Le premier lui promet de construire une chapelle où l’on chantera chaque jour une messe pour le défunt père; le second, lui promet de fonder deux chapelles dans lesquelles l’on chantera tous les jours des messes pour l’âme du défunt et au milieu desquelles se trouvera une maison pour les pauvres qui prieront pour lui. Le troisième fils dit alors à son père qu’il pourra faire autant que ses deux frères. Le père, étonné, lui demande comment cela est possible, lui qui n’est ni marié ni riche. Le fils lui répond qu’il fera autant car ses deux frères ne tiendront pas leur promesse et ne feront rien de ce qu’ils ont dit : s’ils possèdent du blé, du vin, des fruits ou autre nourriture, ils préfèrent les laisser pourrir plutôt que de les donner à leurs voisins ou aux pauvres pour l’amour de Dieu. Pour ce troisième enfant, il est possible de garder des choses par raison, mais c'est commettre le péché d’avarice que de garder des choses pour les laisser pourrir au lieu de les donner à ceux qui en ont besoin. |
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TC0155 | TE016183 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 56 | En allant à Rome, saint Ambroise loge chez un homme riche, qui se dit vivre dans le bonheur. Ambroise se plonge dans la méditation et puis, soudain, se précipite pour quitter la maison. Après son départ, la terre s’ouvre et engloutit le riche et sa maison. | |
TC0158 | TE017026 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 484 | Le chien qui n'avait pas violé le code des chiens.– Un chien a été battu quoiqu'il n'ait pas contrevenu au code des chiens qui prescrit que lorsqu'un chien va dans une maison étrangère, sa queue doit rester hors de la porte. Il se plaint et fait condamner celui qui l'a battu à être nommé grand notable. | |
TC0158 | TE016842 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 368 | Le roi qui donne la même maison à deux rsis.– Un roi, ayant donné successivement la même maison à deux rsis, a agi sans justice; il est lapidé avec toute sa famille. | |
TC0158 | TE016671 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 224 | La vieille mère qui a perdu son fils.– Une mère est inconsolable de la mort de son fils; le Buddha lui promet de faire un sacrifice pour ramener ce fils à la vie, mais il faut, pour cela, que la mère lui apporte du feu pris dans une maison où il n'y a jamais eu de mort; la mère ne peut pas trouver une telle maison; elle comprend alors que l'impermanence est la loi pour tous les êtres vivants. |
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TC0158 | TE016549 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 119 | L'enfant qui construisit une maison en l'honneur de Revata.– Pour avoir édifié une petite cabane en l'honneur de Li-yue (Revata), un enfant renaît dans la condition de deva. | |
TC0158 | TE016940 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [A] | Le grand homme fort qui convertit une bande de brigands.– Un homme fort triomphe de cinq cents brigands et fonde une ville; les citoyens, par reconnaissance, lui accordent le droit de jambage; ce droit finit cependant par soulever la conscience populaire; une femme se met nue et urine en public en déclarant qu'elle n'y voit aucun mal puisque tous les habitants de la ville ne sont pas véritablement des hommes; cet incident déchaîne l'indignation de la foule qui fait périr l'homme fort en incendiant sa maison. L'homme fort renaît sous la forme d'un démon anthropophage auquel les gens de la ville doivent livrer une personne par jour; le sort étant venu à tomber sur le fils d'un notable, ce dernier intercède auprès du Buddha; le démon de la région déserte Atavikâ (K'ouang-ye) est converti, et de sa propre main (cheou), il place dans le bol du Buddha l'enfant qu'il devait dévorer; de là vient le nom de K'ouang-ye-cheou (en pâli Hatthâlavaka) qui fut donné à cet enfant. Dans une existence antérieure le démon avait été déjà converti par un homme qui, ayant tous ses membres et même sa tête, pris dans le corps du démon avait déclaré que son énergie n'était point abattue (cf. n° 89). |
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TC0158 | TE016750 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 300 | La vieille maison qu'on disait hantée.– Dans une maison hantée, un homme entre pour passer la nuit; un autre veut y pénétrer à son tour; ils se prennent réciproquement pour un démon et luttent l'un contre l'autre pendant toute la nuit. | |
TC0158 | TE016691 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 242 | Celui qui voulait installer son fils mort dans sa maison.– Un sot veut installer son fils mort dans sa maison; on l'en dissuade : pour transporter plus commodément le cadavre, il tue son second fils afin d'avoir un contrepoids à l'autre bout du bâton qu'il a placé sur son épaule. | |
TC0158 | TE016452 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 26 | Le Bodhisattva et le pou.– Le Bodhisattva ayant pris un pou qui lui causait des démangeaisons, le dépose sur un os d'animal dont le pou se nourrit pendant sept jours. Dans une existence ultérieure, le pou devient un maître de maison qui fait des offrandes pendant sept jours au Buddha et à plusieurs milliers de bhiksus. |
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TC0158 | TE017016 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 474 | La vieille femme qui construisit une demeure pour un bhiksu.– Une vieille femme construit de ses propres mains une habitation pour un religieux; elle renaît en qualité de devî et offre d'une manière miraculeuse un repas au Buddha et à l'assemblée des religieux. |
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TC0158 | TE016731 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 281 | L'esclave qui garde la porte.– L'esclave chargé de garder la porte de son maître et de surveiller l'âne, s'en va en mettant la porte sur le dos de l'âne. La maison est dévalisée. | |
TC0158 | TE016725 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 275 | Celui qui vit la maison bien badigeonnée d'un autre homme.– Un homme badigeonne sa maison avec du mortier mêlé à du riz, croyant mieux faire en employant du riz plutôt que de la balle de riz. | |
TC0160 | TE017243 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°60 | Un roi qui craignait Dieu et vivait en grande humilité, se fait construire une pauvre maison dans un cimetière et part y demeurer. Or, le roi Alexandre en entend parler. Il se rend dans la ville où séjourne le roi et il lui demande pourquoi il reste là. Le roi lui répond qu'il sait qu'il va mourir et que bientôt son corps ne restera pas dans son riche palais mais sera jeté au cimetière et mangé par les vers. C'est pour cela qu'il a fait faire sa maison dans un tel lieu. Il précise également que par ce biais il pense davantage à la mort que s'il demeurait dans les plaisances mondaines. Lorsque sa fin approche, des anges lui rendent visite et lui annoncent qu'ils sont là pour lui tenir compagnie jusqu'au jour de sa mort qui doit avoir lieu 3 jours après. Ils lui annoncent aussi qu'il recevra la couronne de victoire. Trois jours après cette vision, il est porté au paradis. |
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TC0160 | TE017311 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°86 | Un père donne à son fils, au moment de son mariage, tout ce qu'il possède sauf sa petite maison. Or, il devient pauvre et se rend dans la maison de son fils. Sa belle-fille le met à la porte et il retourne en sa pauvre maison. Il prend un écrin, le peint de couleurs et le remplit de pierres. Il demande à deux voisins de l'aider à porter cet écrin en sa chambre en sous-entendant qu'il contient des joyaux. Les voisins arrivent mais ne peuvent le porter. L'homme leur dit alors que son fils pense tout avoir mais que ce n'est pas le cas. Alors les voisins dirent au fils que son père possède encore un écrin rempli d'or et de joyaux. A ces mots, le fils demande à son père de venir en sa maison et lui promet d'être bien servi. A la mort du père, le fils retrouve l'écrin, plein de pierre. |
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TC0160 | TE017229 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°46 | Un prudhomme demande à un saint homme pourquoi il est toujours assailli de pensées quand il s'assied dans sa cellule. Le saint homme lui répond que s'il n'arrive pas à trouver le repos, il sera mis jusqu'au cou dans une maison pleine de vers afin de chasser ces pensées. | |
TC0162 | TE017783 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 32 | HISTOIRE DE LA FEMME APPARTENANT À LA MAISON DE L’ADJOINT PRINCIPAL AUX AFFAIRES CIVILES YORIKIYO.– Yorikiyo, blâmé par la princesse vestale, se retire dans son domaine de Kohata. Sa servante, Mikawa no Omoto, se retrouve alors libre, et retourne dans sa maison à la capitale. Mais un valet de Yorikiyo vient la chercher et lui demande de rejoindre urgemment son maître à Yamashina. La femme part aussitôt, en tenant son enfant de cinq ans dans les bras. Elle arrive, est accueillie chaleureusement par l’épouse de Yorikiyo avec qui elle travaille intensément pendant plusieurs jours. L’épouse demande à Mikawa no Omoto de se rendre à la maison de Kohata pour transmettre un message confidentiel à l’homme à tout faire qui garde leur maison. Elle accepte et part, en laissant son enfant à la garde de l’épouse de Yorikiyo. Arrivée à Kohata, s’attendant à trouver une maison silencieuse, elle reste ébahie en voyant là tous les gens de la maison qu’elle vient de quitter s’activer tels des abeilles dans une ruche. Les gens la saluent et lui demandent la raison de son long retard. Ils lui apprennent que leur maître a reçu le pardon de la princesse, et qu’un messager envoyé pour l’avertir ne l’a pas trouvée, elle qui, d’après ses voisins, est partie garder la résidence de son maître. Epouvantée, Mikawa no Omoto se souvient qu’elle a laissé son enfant là-bas. Escortée d’une troupe de serviteurs, elle s’y rend mais ne voit qu’une plaine couverte de hautes herbes. Elle trouve l’enfant en larmes au-milieu d’un buisson. A son retour, elle raconte son histoire, mais son maître ne la croit pas. Mais l’on dit que c’est certainement un tour de renard car cette femme n’aurait pas abandonné son enfant. | |
TC0162 | TE017758 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 31 | COMMENT LE CONSEILLER D’ÉTAT MIYOSHI NO KIYOTSURA EMMÉNAGE DANS SA NOUVELLE MAISON.– Le conseiller d’Etat du nom de Zen Saishô s’apprête à emménager dans une vieille maison délabrée que l’on dit hantée. N’écoutant pas les mises en garde de ses proches, il part dans sa nouvelle demeure à l’heure du coq (six heures du matin) en n’emportant qu’une fine natte. Il l’étale au milieu de la pièce principale et il fait allumer des lampes. Il renvoie tous ses serviteurs et leur demande de venir le rechercher le lendemain à l’aube. Saishô, resté seul, somnole assis, tourné vers le sud. Vers minuit, il entend des grattements et voit apparaître des visages. Il reste impassible et ceux-ci disparaissent. Puis une cinquantaine de petits êtres montés sur des chevaux passent l’un après l’autre dans la pièce. Saishô les observe sans bouger d’un pouce. Une femme ravissante entre alors à genoux. Mais Saishô ne se laisse pas troubler. Quand l’éventail de la femme lui échappe, il voit un nez éclatant de rouge et d’horribles crocs sortant de sa bouche. Resté imperturbable devant ce spectacle, il voit sous la pâle lueur de la lune de l’aube, un vieil homme sortir des buissons du jardin. Celui-ci tombe à genoux et se prosterne devant Saishô qui lui demande qui il est. Le vieillard lui dit qu’il vient humblement présenter sa plainte, car il trouve très regrettable de voir Saishô occuper cette maison qu’il habite lui-même depuis des années. Saishô se met en colère contre ce vieillard menaçant, et occupant ces lieux de force, dit qu’il a parfaitement le droit d’habiter ici. Le vieillard accepte d’aller s’installer ailleurs, et quand Saishô lui dit de rassembler sa famille et de partir, une cinquantaine de voix acquiescent en même temps que celle du vieillard. Au lever du jour, Saishô repart avec ses domestiques. Depuis, Saishô, homme intelligent et plein de sagesse, a remis la maison en état et il y vit dans la quiétude. |
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TC0163 | TE018075 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 13. | UN ASCÈTE DE L’AGU-I, DE PASSAGE À LA CAPITALE, RENCONTRE UN MOINE QUI VIT RETIRÉ.– Un ascète se rendant à la capitale trouve sur son chemin une nonne qui lui dit que quelqu’un veut le rencontrer. Elle le fait entrer dans une petite maison où loge un vieux moine. Celui-ci explique qu’il n’a pas d’ami de bien et demande à l’ascète de régler ses affaires après sa mort. Le moine lui cédera sa maison, misérable, mais bien tranquille, malgré le tapage émanant du bureau de police lorsqu’un coupable y subit la question. L’ascète, après ces confidences, s’engage auprès du moine et lui rend visite régulièrement pour le rassurer. Plus tard, avant et après le décès du moine, l’ascète prend soin de lui, et respecte ses dispositions. Puis l’ascète cède la maison à la religieuse qui lui dit avoir servi ce moine pendant des années sans connaître son nom, sans jamais voir personne lui rendre visite Elle ajoute qu’une personne inconnue apportait les vivres nécessaires pour eux deux à chaque saison. |
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TC0163 | TE018124 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 60. | UN HOMME PAUVRE QUI AIME LES PLANS D’ARCHITECTE.– Un vieil homme, privé par manque d’appui d’un poste de fonctionnaire, vit très pauvrement dans une chapelle délabrée. Il occupe son temps à quémander des papiers sur lesquels il dessine inlassablement les plans de la maison qu’il pourrait se construire. Cet homme, contrairement à d’autres, ne se donne pas le mal de bâtir la demeure qu’il projette. Son œuvre n’est qu’une feuille de papier, mais elle suffit à y loger son esprit. Ainsi « ceux qui, riches, continuent de nourrir des désirs, sont pauvres ; ceux qui, pauvres, ne désirent rien sont riches ». On dit qu’en Chine un maître de cithare garde son instrument dépourvu de cordes. Il assure que les mélodies lui reviennent quand il regarde sa cithare et qu’il se sent autant apaisé que s’il en jouait. | |
TC0165 | TE018399 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 146, pp. 263-264 | Étienne, un convers cistercien de Vauluisant près de Bourges, raconte une histoire à propos d'un homme roux, qu'il a vu sous un poirier alors qu'il vivait encore avec son père. Pensant qu'il s'agissait d'un pèlerin, le père laissa entrer l'homme dans sa maison, où il mangea et dormit avec les autres. Mais peu de temps après, il se leva et retourna sous le poirier, où Étienne et son père le retrouvèrent. Ils ne parvinrent pas à le convaincre de bouger. Ils le laissèrent alors à sa place, considérant qu'il devait être un sot. L'homme disparut sans laisser de trace lorsqu'un terrible éclair frappa et consumma l'arbre. |
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