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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: musique | music | Musik | música | musica
46 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001485 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 21 | En Brabant, un démon danse devant un joueur de flûte, au milieu d’un groupe de jeunes gens. Chassé par son maître, il meurt misérablement. | |
TC0001 | TE001452 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 41, 3 | En Brabant, le corps d’une religieuse en extase émet un curieux chant de louange sans paroles. | |
TC0001 | TE001373 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 14 | A Rome un clerc aveugle renonce aux études musicales frivoles; il est guéri en chantant Gaude Maria. | |
TC0003 | TE001565 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 9 (1) | Tout au long de sa vie, Servolus remercie Dieu pour sa maladie; à sa mort, son âme est accompagnée dans les cieux par une douce musique. | |
TC0004 | TE002844 | Jordanus de Pisis | Esempi : 193 (1) | Variété des arts. Une chanson nomme de nombreux arts, mais pas tous : comme la construction des orgues à Paris, l’intaille des pierres précieuses, puisque... | |
TC0011 | TE003020 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 87a (2) | Alors que Pythagore était au lit, il demande à un joueur de flûte de lui jouer les airs les plus doux pour le calmer des anxiétés du monde; moyen inapproprié selon saint Ambroise. | |
TC0020 | TE003657 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 132 | David est envoyé par Dieu afin d’extraire - grâce à la musique de sa harpe - l’âme du corps d’un pèlerin à l’agonie. | |
TC0020 | TE003839 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 314 | De peur de perdre sa vache, un homme lui attache une cloche autour du cou. On peut comparer cette vache à la femme qui mène une danse comme si elle avait une cloche diabolique au cou. Au son de la musique, le diable dit : " Je n’ai pas encore perdu ma vache" . | |
TC0022 | TE004216 | Robert de Gretham | Le Miroir ou les Evangiles des domnées [Aitken, 1922] : 17 | Un ermite, qui désirait ardemment voir comment l’âme d’un honnête homme et celle d’un pécheur se séparent d’avec leur corps, fut mené par un loup dans la chambre d’un frère qui était sur le point de mourir au milieu des plaintes de tous les habitants de la cité. juste au moment où il allait expirer on vit approcher de lui un diable, tenant à la main un croc de fer ardent, avec lequel il airacha l’âme du corps au mourant. Sortant du couvent, l’ermite rencontra sur la route un pèlerin, seul et défaillant. Les archanges saint Michel et saint Gabriel arrivèrent pour emporter l’âme du mourant, mais puisqu’elle ne voulait pas quitter sa demeure et que l’on avait reçu ordre de ne pas lui faire mal, on fit venir David avec sa harpe. Ravie par la musique divine, l’âme sortit à l’instant du corps et, s’étant posée sur la main de saint Michel, elle fut emportée dans le ciel. |
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TC0028 | TE005035 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 11 §14, p. 427 | Les anges ne peuvent porter au ciel l’âme d’un saint homme, aussi longtemps que David ne I'y a fait consentir par la mélodie de sa cithare. | |
TC0034 | TE006425 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 182 | Didon donne une réception magnifique en l’honneur du roi Enée avec vaiselle en or et argent, nourriture en abondance et troubadours. | |
TC0034 | TE006354 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 127 | David, une cithare à la main, danse comme un troubadour autour de l’arche. Sa femme Mikal le méprise car il le fait devant des serviteurs. Il répond qu’il n'a pas honte car il est troubadour de Dieu et s’humilie devant son Créateur. | |
TC0106 | TE016013 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 271 | LE ROI QUI NE RIAIT JAMAIS. — Un roi est critiqué par l’un de ses amis parce qu’il ne rit jamais. Il lui prépare alors en guise de réponse une chaise vermoulue installée sur une fournaise et surmontée d’une épée mal attachée. Il fit placer sur cette chaise son ami, entouré d’hommes en armes, et lui fit servir des plats délicieux, en compagnie de jongleurs. Comme l’ami n’arrive pas à se distraire dans cette situation, le roi lui explique que lui non plus ne peut se divertir, puisqu’il se sait cerné par ses péchés, l’adversité, l’enfer et la sentence divine. | |
TC0106 | TE015892 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 153 | LES TROMPES DE LA MORT. Un roi descend de son char pour embrasser deux pauvres hommes. Il ne montre aucune considération envers des princes puissants qui s’en trouvent fort offensés. Ce que lui rapporta son frère. Le roi envoie selon l’usage des sonneurs de trompe annoncer sa mort. Le frère attend la mort en tremblant. Le roi ordonne ensuite aux jongleurs de chanter; son frère pleure attendant la mort. Le roi le fait alors libérer lui disant que s’il craignait le juge terrestre, à plus forte raison lui-même devait craindre le juge céleste. |
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TC0124 | TE014677 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 2 [328] | Un homme trouva sa propre philosophie. Avant de se mettre au lit, il ordonnait qu’on lui jouât doucement de la flûte pour oublier ses soucis. Mais il perdait sa peine en désirant détruire les soucis terrestres par les choses mondaines. Celui qui, par le plaisir, cherche le remède, s’imprègne de boue. Ainsi devons-nous à chaque moment de la journée psalmodier et prier afin que le sommeil nous trouve en train de méditer des choses divines. Nous devons aussi tous les jours méditer le Symbole des apôtres et repenser le signe de croix dans notre coeur. Il faut avoir recours à ces choses-là lorsque nous avons peur et être belliqueux dans la bataille. | |
TC0124 | TE014819 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIX, 2 [464] | Henri, fils de l’empereur Conrad, reçut d’un clerc un pipeau en argent contre la promesse de faire de lui un évêque, quand il monterait sur le trône. Ce qui arriva. Henri tomba malade et perdit l’usage de la parole pendant trois jours. Convalescent, il déposa l’évêque Ascitus qu’il avait promu et raconta sa vision : les démons le tourmentaient et un beau jeune homme les mit en fuite. C’était saint Laurent pour lequel Henri avait restauré l’église. | |
TC0124 | TE014592 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVI, 4 [243] | Hugues de Cluny rapportait qu’il avait vu Jésus jouant de la cithare dans le ch?ur de Cluny et qu’une odeur merveilleuse se faisait sentir lorsqu’on chantait une antienne évangélique sur les premières places au ciel [Mt 20, 23; Mc 10, 40]. | |
TC0129 | TE007225 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 6b | Les anges ont emporté l’âme de saint Nicolas au ciel avec des chants de louange. | |
TC0131 | TE007923 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 291, 1-20 | L’ERMITE QUI VOULUT VOIR LA FIN DES BONS ET DES MECHANTS. 1 Un saint ermite demanda à Dieu de lui faire voir la fin des bons et des méchants. 2 La voix du ciel lui répondit: "Va dans la ville; tu trouveras là ce que tu demandes". 3 Arrivé en ville il trouva un pauvre étranger qui se mourait sous un banc; il se dit qu’il attendrait sa mort pour lui donner la sépulture. 4 Il vit près de lui deux anges, Michel et Gabriel. Gabriel dit: "Voilà longtemps que nous sommes ici et il ne meurt toujours pas". 5 Saint Michel répondit: "Il refuserait de mourir s’il pouvait, parce qu’il craint d’être damné". 6 Alors saint Michel dit à Dieu: "Père du ciel, que ferons-nous de ce malheureux? Faut-il l’attendre ou s’en aller? 7 La voix du Père répondit: "Attendez. Son âme redoute notre jugement. 8 Mais pour l’encourager je vais lui envoyer David avec sa harpe et les Ejouissants de Jérusalem. 9 Quand son âme entendra la musique, elle se dira que si elle était damnée on ne viendrait pas la chercher si joyeusement. 10 Elle aura donc l’espoir d’être sauvée. Elle sortira alors de son corps avec joie et vous l’emporterez." 11 Le saint ermite entendit la musique, si belle qu’il n'aurait su la décrire, pendant qu’on emportait l’âme de ce saint homme. 12 Alors la voix du ciel lui dit: "Voilà, tu as vu et entendu la mort des bons, car tous les bons ont le même genre de mort que celui-ci. Alors il l’ensevelit et le fit enterrer pieusement. 13 Il entra ensuite chez un riche qui avait mal vécu et se mourait; 14 il disait très dévotement: "Hé, Père du ciel, ayez pitié de moi! 15 Un diable lui répondit: "Tu cherches la clarté du jour quand le soleil est couché. 16 Quand le soleil était clair et haut, tu n'avais rien à faire de la lumière et tu la cherches maintenant qu’elle a disparu. 17 Quand tu étais en pleine prospérité, tu méprisais Dieu et ses commandements. Maintenant tu demandes grâce plus par crainte que par amour: tu n'obtiendras rien. 18 Car si tu avais demandé pardon par amour, tu l’aurais obtenu même à ton dernier soupir." Là dessus il l’étrangla. 19 La voix du ciel dit au saint ermite: "Voilà, tu as vu et entendu la mort des méchants, car tous les méchants ont le même genre de mort que celui-ci." 20 Dès lors le saint ermite se garda soigneusement jusqu’à ce qu’il rendit son âme à Dieu. |
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TC0131 | TE008907 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 772, 1-2 | LES ANGES EMPORTENT SAINT MARTIN AU CIEL. 1/ Saint Séverin, archevêque de Cologne, en allant à matines entendit les chants joyeux des anges qui portaient au ciel l’âme de saint Martin. 2/ Ils les fit entendre à ses compagnons. Or ils étaient à plus de deux cents lieues. | |
TC0131 | TE008055 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 467, 1-12 | L’ERMITE QUI FUT RAMENE AU MONDE. 1/ On va voir ici combien les tentations du diable sont dangereuses. 2/ Un moine demanda à son abbé la permission de vivre en ermitage; la Règle de saint Benoit le permettait, mais l’abbé le lui permit à regret. 3/ Dès son départ de l’abbaye, il vit un aigle qui lui montrait le chemin et le mena jusqu’au pied d’un bel arbre de la forêt. 4/ Le moine croyait que c'était saint Jean l’Evangéliste, parce qu’on le représente sous la forme d’un aigle; en fait, c'était un démon. 5/ Il resta là sept ans à vivre très saintement et les diables qui l’avaient amené là eurent bien peur qu’il soit sauvé malgré eux. 6/ Un diable donc se déguisa en messager et lui dit qu’il le cherchait depuis longtemps pour distribuer aux pauvres les biens de ses parents qui étaient morts en faisant de lui leur exécuteur testamentaire: 7/ Il fallait donc qu’il vienne pour distribuer ces richesses aux pauvres. Le moine ne voulait pas, disant que ce n'était pas le rôle d’un moine. 8/ Le diable répondit: "Vous pourrez toujours revenir dans votre ermitage. Mais ce serait une mauvaise action, un péché, si les pauvres perdaient à cause de vous leur aumône." 9/ Il fit si bien que l’ermite accepta. En arrivant à sa ville, il perdit son guide qui l’avait amené et il trouva ses parents bien vivants. 10/ Ceux-ci, qui l’avaient cru mort, invitèrent leurs amis et les musiciens. 11/ Ils firent une telle fête de son retour que les honneurs du monde l’aveuglèrent et qu’il fut damné. 12/ Ceux que le diable ne peut attraper par l’attrait du mal, dit saint Grégoire, il les attrape par l’attrait du bien. Et c'est ainsi qu’il tente les plus parfaits. |
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TC0138 | TE019800 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 658 | Saint Hildefonse récompensé par la Vierge. | |
TC0138 | TE014059 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 5 | Le diable chassé du monastère par le chant " Te Sanctum Dominum" fait l’éloge de l’abstinence. |
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TC0142 | TE018990 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 2 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, un moine-prêtre d'une vie exemplaire nommé Mayner, tomba malade. L’abbé le fit placer dans une maison séparée et mit quatre frères à sa disposition. Mayner dit que ses frères avaient certainement besoin de se reposer après les travaux du jour et les laissa partir. La nuit, les quatre frères retournèrent pour dire la prière nocturne et Mayner leur annonça que lors de leur absence il avait écouté une musique céleste d'une beauté inimaginable, puis avait vu les habitants du ciel accueillir un saint moine cistercien dont le nom resta inconnu. Certains, cependant, reprochèrent aux cisterciens d’être assez négligents dans les prières pour les morts et de garder leurs vieux vêtements après avoir reçu le vêtement de remplacement. Ayant raconté cette vision, Mayner mourut. Apparemment, le moine admis au ciel dans la vision, c’était lui. |
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TC0142 | TE017874 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 40, 4 | A Cologne, Sulpice Sévère vit l’âme de saint Martin entrer au ciel dans une musique angélique. | |
TC0142 | TE018631 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 7, 2 | Werinbold, le chanoine de l’église Saint-Géréon de Cologne, était un homme très simple et naïf. Un paysan malin qui faisait semblant de descendre de serfs du chanoine devint ainsi son intendant. Le paysan prit l'habitude de boire du vin, la nuit, avec les serviteurs de la maison, quand Werinbold dormait. Une fois, ils invitèrent un jongleur pour les divertir. Le chanoine entendit la musique et vint chercher d'où elle venait, mais l'intendant le persuada que c’était les chants des moines de l'abbaye Notre-Dame de Deutz. | |
TC0143 | TE014083 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 25 | Un prêtre de Bonn se suicida et sa maîtresse devint religieuse. Une nuit, alors qu’elle regardait par la fenêtre, elle vit un jeune homme marcher sur l’air. Elle pensa avec raison que c?était une illusion diabolique. Le démon entra alors dans sa cellule pour essayer de la séduire; la jeune femme fit un signe de croix, mais le démon ne s’enfuit pas. Il la vexait chaque nuit, sans que rien ne put l’aider. Un jour une religieuse du même couvent conseilla à la jeune femme de s’agenouiller devant le démon et de dire : " Ave Maria" . Elle le fit et le démon disparut en criant : " Que le diable fasse rentrer sa machoire à celui qui t’a enseigné cette prière !" . |
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TC0143 | TE014084 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 25 | Les astrologues affirment que beaucoup de démons ne peuvent pas supporter la musique. C’est ainsi qu’un philosophe chassa un démon du corps d’un possédé en jouant de la cithare - en outre, l’effet du nom de la Vierge Marie est beaucoup plus fort. L’esprit saint de Dieu s’est révèlé en Élisée au son de la musique et l’esprit mauvais s’est retiré de Saül grâce aux sons de la cithare. |
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TC0148 | TE015574 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1176 | LES ANGES APPARAISSENT À UN SAINT. — Dans un très grand couvent, alors que les frères avaient passé toute la nuit dans les louanges divines, apparurent à un saint des anges traversant le ch?ur avec de mélodieux instruments, qui louèrent Dieu avec eux. | |
TC0148 | TE015562 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1165 | LA PRIÈRE DE SAINTE CÉCILE. — Sainte Cécile, alors que les autres chantaient en s’accompagnant d’instruments, chantait pour Dieu seul en priant; elle poursuivait ses entretiens avec Dieu et ses prières jour et nuit. | |
TC0155 | TE016214 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 87A | Henri, fils de l’empereur Conrad, reçoit d’un clerc des flûtes en argent contre la promesse de faire de lui un évêque, quand il monterait sur le trône. Henri tombe grièvement malade et a une vision: les démons le torturent avec des flûtes crachant du feu. Un beau jeune homme les met en fuite. C'était saint Laurent pour lequel Henri a bâti une église. Convalescent, Henri dépose l’évêque. | |
TC0155 | TE016345 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 224 | Une moine a une vision de l’enfer: il voit un riche noble puni pour s’être adonné aux plaisirs de ce monde. Les diables lui font boire une boisson brûlante, écouter des trompettes crachant du feu, coucher dans un lit plein de serpents etc. | |
TC0158 | TE016738 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 288 | Le musicien qui faisait de la musique.– Le roi paye un musicien en faisant tinter les pièces de monnaie qu'il a promises. | |
TC0158 | TE016848 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 374 | L'épouse infidèle du faux Brahmadatta, l'oiseau aux ailes d'or et le fils de la kinnarî.– A la suite d'un naufrage, la femme d'un marchand aborde dans une île où elle est prise pour épouse par l'oiseau aux ailes d'or; elle met au monde deux fils, l'un qui est le fils du marchand, l'autre qui est le fils de l'oiseau; quand ils sont devenus grands, le second emporte le premier et le substitue au roi Brahmadatta sur le trône de Vârânasî. Le pseudo-Brahmadatta, constatant qu'une bergère est plus vertueuse que les femmes de son harem, prend pour épouse Miao-jong, fille de la bergère, et la donne pendant le jour à son frère l'oiseau aux ailes d'or qui l'emporte quotidiennement dans une île. Un homme s'unit à une kinnarî qui le retient dans une caverne. Chou-tsi, le fils né de cette union, réussit à déplacer le rocher qui fermait la caverne et à s'enfuir; la Kinnarî lui envoie une guitare merveilleuse qui, lorsqu'on touche la première corde, met en danse hommes et choses. Chou-tsi est jeté par un naufrage dans l'île où est gardée Miao-jong, il s'unit à elle. Grâce à un subterfuge de Miao-jong qui s'est chargée de pierres pour augmenter graduellement son poids, l'oiseau aux ailes d'or transporte sans s'en apercevoir Chou-tsi en même temps que Miao-jong à Vârânasî. Chou-tsi est frappé de cécité. Le pseudo-Brahmadatta s'apercevant que Chou-tsi est l'amant de Miao-jong, les chasse tous deux. Miao-jong sacrifie son mari aveugle pour suivre un chef de brigands. Elle est abandonnée par celui-ci après avoir été dépouillée de tout ce qu'elle possédait. Miao-jong raille le chacal qui a lâché sa proie pour tenter vainement de prendre un poisson. Le chacal se moque de Miao-jong et de son impudicité. Il consent cependant à la faire rentrer en grâce auprès du roi (cf. n° 108). |
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TC0159 | TE017646 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Un laïc demande dans quelle faculté, à Paris, on trouve le plus d’étudiants. Ce n’est ni en Arts, ni en Logique. Mais au contraire, en Musique où les étudiants râlent et grommèlent plutôt qu’ils n’étudient. | |
TC0160 | TE017286 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n° 61 | Un roi, qui a pour habitude d'organiser de belles fêtes, reste pourtant sombre et sans joie. Il ne rit plus depuis qu'il a connaissance de la puissance de Notre Seigneur, de sa passion et de l'état du monde. Un jour, une grande fête est organisée au royaume. Le roi, comme à l'accoutumée, quitte la fête après le dîner pour se réfugier dans son oratoire prier Dieu. Son frère fait alors tout le contraire du roi et encourage les invités à danser. Il précise qu'il ne tient pas compte de son frère le roi et que ce dernier est un papelard. Cette parole est rapportée au roi qui convoque son frère afin de lui demander pourquoi il a tenu de tels propos. Le frère avoue au roi la vérité et lui dit qu'il est trop jeune et trop beau pour ne pas profiter des plaisirs du monde et pour passer son temps à vivre en pénitences. Le roi propose à son frère de lui montrer l'état de sa vie. Il fait alors installer une chaise bien haute sur 2 étages avec au-dessus une lance en fer très aigüe et fort taillée, puis sur les côtés de la chaise 2 épées tranchantes. Le roi fait monter son frère sur la chaise et fait allumer un grand feu sous la chaise. Puis il fait monter un grand nombre de jeunes hommes sur une estrade près de son frère et leur ordonne de sonner du cor. Il s'adresse alors à son frère en lui demandant de danser et de prendre du plaisir au son du cor. Mais le frère lui répond qu'il n'a aucune envie de danser ni de s'amuser car il est assis sur une chaise périlleuse. Il supplie le roi de le faire descendre et ce qu'il fait immédiatement. Alors le roi explique à son frère que maintenant il a conscience de l'état de sa vie : chaque jour, il est en grand péril et il est assis sur la chaise de la fragilité humaine ; les épées représentent l'horreur de ses péchés qui l'accuseront et le feront mourir ; quant à la lance, c'est le jugement de Notre Seigneur et le feu symbolise l'enfer. A ces mots, le frère du roi décide de mener une vie sainte et de faire encore plus d'abstinences que le roi lui-même. | |
TC0161 | TE017741 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 45 | COMMENT UN HOMME DE LA GARDE PROCHE MEURT APRÈS AVOIR CHANTÉ UN CHANT DANS LA MONTAGNE EN LA PROVINCE DE HITACHI.– Un homme de la Garde Proche, préposé à la Récréation musicale des dieux, chante de manière merveilleuse. Un jour, il part pour un recrutement de lutteurs et, en traversant une montagne, il somnole sur son cheval et se met à chanter à plusieurs reprises le chant de Hitachi, province dans laquelle il se trouve. Il entend alors une voix effrayante sortie de la montagne disant que ce chant est charmant, et un claquement de mains. Interrogés, ses suivants disent qu’ils n’ont rien entendu. L’homme est pris soudain de malaises, et meurt dans la nuit. Il ne faut point chanter de semblables chants car le dieu de la montagne, charmé et ému, retient celui qui les chante. | |
TC0161 | TE017735 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIV, 23 | COMMENT MINAMOTO NO HIROMASA ASON EST ALLÉ CHEZ L'AVEUGLE D’ÔSAKA.– Minamoto no Hiromasa Ason, excelle à l’extrême, parmi ses multiples talents, en la voie musicale. Semimaru, un aveugle qui réside dans une cabane à la Barrière d’Ôsaka, ayant entendu, pendant des années, un prince pincer son luth, devient lui-même un très bon musicien. Hiromasa, très désireux d’entendre l’aveugle jouer, le convie à venir à la Capitale. Mais Semimaru lui répond avec quelques vers d’un poème sur l’accomplissement des choses. Hirosama ressent le désir très profond de rencontrer cet aveugle et se rend près de sa cabane chaque nuit pendant trois ans, espérant entendre l’aveugle jouer les deux airs très difficiles « La source qui s’écoule » et « Picorer contre l’arbre ». A la fin de ces trois ans, durant une très belle nuit, l’aveugle, ému par la touchante mélancolie des choses, chante et exprime son désir de partager son émotion avec quelqu’un. Hiromasa lui répond et se réjouit de le rencontrer enfin. Ils rentrent tous les deux dans la cabane, se parlent et l’aveugle enseigne oralement à Hiromasa la tradition des deux airs. C’est le début de la tradition des musiciens ambulants aveugles. | |
TC0161 | TE017700 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VI, 43 | COMMENT DONRAN DE CHINE A BRÛLÉ SES LIVRES CANONIQUES DES IMMORTELS ET VA RENAÎTRE DANS LA CONTRÉE BIENHEUREUSE.– Le moine Donran lit et étudie l’art des immortels. Il rencontre Bodai, un moine qui le convertit avec le Sûtra de la méditation et lui dit qu’avec cette méthode, on obtient la délivrance après la mort. Donran se repent et brûle ses Livres canoniques des Immortels. Quand il sent qu’il va mourir, il brûle de l’encens et répète le nom de Bouddha. Après sa mort, une musique venue de l’ouest retentit dans l’espace avant de disparaître. |
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TC0162 | TE017761 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXIV, 24 | COMMENT LE LUTH APPELÉ GENJÔ EST DÉROBÉ PAR UN DÉMON.– Le souverain Murakami est très contrarié, car le luth à la musique merveilleuse, qu’on appelle Genjô, a disparu. Or une nuit, un musicien prodige entend un bruit étrange dans le palais. Il reconnaît le son du Genjô. Il part, et guidé par la mélodie, il se retrouve à la porte du sud du palais. Là, au premier étage, quelqu’un pince les cordes du Genjô. Il se dit que ce n’est pas un homme qui joue ainsi, mais certainement un démon. Quand il demande qui joue là, la musique cesse, et le Genjô descend, suspendu à une corde. Effrayé, le musicien rapporte le luth au Palais et relate les faits au souverain, qui lui est très reconnaissant. Le genjô est transmis depuis de règne en règne, et se comporte en véritable être humain. | |
TC0163 | TE018101 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 37. | UN ÉPHÈBE DE MATSUMURO RÉALISE L’ÉTAT D’ÉVEILLÉ.– Un jeune novice de Matsumuro, malgré la désapprobation de son maître qui lui dit d’acquérir d’abord la science, passe ses journées à lire le sûtra du lotus. Le garçon lit le sûtra en cachette, et devant sa profonde ferveur, on cesse de le lui interdire. A l’âge de quatorze ou quinze ans le novice disparaît. Le maître le cherche partout, et, ne le trouvant pas, pense qu’il a été enlevé par un démon. Il pleure et lui rend les derniers devoirs. Des mois plus tard, un moine trouve dans la montagne le novice à la cime d’un arbre en train de réciter un sûtra. Le novice demande au moine de faire venir le maître auprès de lui. Celui-ci accourt aussitôt. Le novice lui dit que grâce à la récitation du sûtra, il est devenu un Immortel, et que malgré le désir profond de revoir son maître, il ne peut communiquer avec lui depuis qu’il a atteint cet état. Les lieux habités par les humains sont souillés, et c’est impossible pour lui de se rendre désormais auprès de son maître. Chacun verse des larmes, et après une longue conversation, le novice dit au maître qui s’apprête à partir qu’il doit jouer du luth à la réunion des Immortels qui aura lieu dans l’île de Chikubu. Il demande à son maître de lui prêter un luth. Celui-ci en apporte un, et ne trouvant personne, dépose l’instrument au pied de l’arbre. Le maître de la loi se rend sur l’île de Chikubu, et le jour de la réunion, il entend au loin une musique merveilleuse, résonnant dans les nuées. Le maître, très ému, entend la musique se rapprocher, puis le silence. Après un temps certain, il entend sur la galerie extérieure le bruit d’un objet qu’on pose. Au lever du jour, le maître trouve le luth. Il offre alors l’instrument imprégné d’un parfum suave à la divinité du lieu. Et ce luth se trouve encore sur l’île. |
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TC0163 | TE018146 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 80. | LE RÉVÉREND KAKUNÔ, QUI DEMEURE AUPRÈS DU TOMBEAU DU PRINCE, AIME LA MUSIQUE.– A) L’ascète Kakunô a un amour peu ordinaire pour la musique. Sa seule occupation est de fabriquer toutes sortes d’instruments avec des matériaux offerts par la nature (planche, crin de cheval, tige de bambou…). Tout en jouant de ces instruments, il se dit que le concert des Bodhisattvas et des saints doit être vraiment merveilleux. Si un enfant s’empare d’un de ses instruments pour jouer et le détruit, Kakunô se met en colère. Des années plus tard, quand l’ermite meurt, il entend résonner à ses oreilles le céleste concert. Son corps demeure longtemps indemne de toute dégradation, et tous les gens du voisinage viennent le vénérer, tel un Bouddha. Il disparaît le quarante-neuvième jour [période intermédiaire avant que soit fixé le sort posthume du défunt], et nul n’a connaissance de son destin. Pour ceux qui croient que la musique est une conduite qui conduit à la terre pure, elle devient en effet un moyen de Renaissance. B) Un saint homme très vertueux questionné sur ses pratiques dit qu’il s’applique à s’abstenir des mauvaises actions et à accomplir toutes les actions encouragées par le Bouddha. L’homme ajoute qu’il n’a aucune prétention sur son lieu de Renaissance, et c’est Le Bouddha qui le jugera et qui en décidera. Sa fin est merveilleuse : il meurt assis sur ses talons, les mains jointes immobiles durant plusieurs jours. C) Un ami de bien vient visiter un brillant docteur ès lettres chinoises qui agonise, et l’exhorte à invoquer le Bouddha. Mais l’homme, poète, est obsédé par les beautés du vent et de la lune et ne prête pas attention aux conseils de son ami. Alors celui-ci lui dit qu’un homme comme lui qui a composé tant de vers remarquables devrait laisser quelque pièce pour célébrer le paradis qui doit posséder encore plus de splendeurs que les plus beaux sites de notre monde ! L’homme voit en imagination aussi nettement qu’en réalité toutes les ressources du paradis. Il finit par prononcer l’invocation, et vit ses derniers moments comme il les a souhaités. Les amis de bien qui assistent les mourants doivent connaître à fond le cœur humain. D) La prêtresse de Yoshhida, mourante, fait venir le révérend Yakunin comme ami de bien. Celui-ci l’encourage à prononcer l’invocation au Bouddha. La dame récite plusieurs passages essentiels avec une expression de parfaite fermeté et connaît une fin merveilleuse qui attendrit tout son entourage. Mais le révérend, lui, s’est endormi pendant les prières et ne semble pas vouloir se retirer. C’est alors que la prêtresse revient à la vie. Durant quatre heures, elle ne montre plus l’expression qu’elle avait précédemment, et c’est toute languissante qu’elle rend son dernier soupir. Le révérend dit qu’elle vit là sa véritable fin. Un démon a accompli un de ses tours, déjoué par la vertu de ce saint homme. E) Un malade mourant fait venir un moine, ami de bien qui l’exhorte à prononcer l’invocation au Bouddha. Mais l’homme ne dit rien. Le moine, pensant que l’homme est sourd, récite l’invocation d’une voix forte à son oreille. Alors qu’il semble que tout soit fini, l’homme guérit. Il raconte plus tard que cette voix insupportable a résonné dans tous ses membres, et qu’il n’a pas eu la moindre pensée, fût-ce pour une Renaissance au paradis. |
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TC0163 | TE018136 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 70. | L’AMOUR DE L’ART QUI ANIME TOKIMITSU ET SHIGÉMITSU PARVIENT AUX OREILLES DE L’EMPEREUR.– Pendant que Tokimitsu, joueur d’orgue à bouche, fait une partie de go avec le maître de flûte Shigémitsu, tous deux entonnent l’air Katô- raku. Un émissaire du palais vient mander Tokimitsu pour une affaire urgente, mais ce dernier n’y prête aucune attention. A son retour, l’envoyé du palais rendant compte à l’empereur du comportement de Tokimitsu pense que celui-ci sera certainement sérieusement sermonné. Mais l’empereur trouve qu’aimer la musique à ce point, s’y adonner en oubliant tout, est une conduite digne d’un profond respect. L’empereur regrette que sa dignité royale l’empêche d’aller entendre ses deux musiciens. A méditer cette affaire, on voit que l’amour de l’art peut constituer un excellent moyen pour se déprendre des préoccupations de ce monde. | |
TC0163 | TE018137 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 71. | LA PRATIQUE DU RÉVÉREND HÔNICHI CONSISTE À DÉCLAMER DES POÈMES.– L’ascète Hônichi récite trois poèmes chaque jour : un à l’aurore, un au milieu du jour et un le soir pour contempler en esprit la fuite des jours. C’est une pratique bien curieuse, mais ces pratiques sont aussi diverses que les façons pour le cœur de s’exprimer. Un moine a pu renaître dans la "Terre Pure" en jetant des ponts sur les rivières, un autre en conduisant un bac à la perche. A plus forte raison la poésie aide à purifier son cœur, à contempler en esprit l’impermanence de ce monde. Même le fameux contrôleur monacal Éishin, alors qu’il trouvait les belles paroles des poèmes bien trompeuses, ému par la beauté d’un paysage sur un lac, finit par composer des poèmes. Le moine Rennyo, lui, récite très souvent des vers adressés à l’empereur écrits par l’impératrice mourante. Une autre fois il réussit à pénétrer en jouant de la flûte dans la résidence assiégée de l’empereur Sutoku. Il communique alors avec ce dernier en échangeant des poèmes. Quant à l’adjoint principal du gouverneur général, il entre chaque jour dans sa chapelle privée et joue du luth. | |
TC0163 | TE018135 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 69. | LE MAÎTRE DE LA LOI ÉISHÛ POSSÈDE L’ÉLÉGANCE DU CŒUR– Le maître de la loi Éishû est issu d’une famille pauvre, et possède l’élégance du cœur. Il passe tout son temps à jouer de la flûte. Les voisins, incommodés, finissent tous par partir. Mais malgré sa pauvreté, son comportement est approuvé par tous. Son lointain parent Yorikiyo [l’intendant du sanctuaire de Hachiman] le prend en pitié et lui propose son aide. Éishû répond qu’il y a une chose qu’il désire ardemment demander à l’intendant et qu’il va venir sans tarder. Yorikiyo regrette alors amèrement d’avoir manifesté de la sympathie pour cet individu qui de toute évidence va l’accabler de demandes. Éishû se présente devant l’intendant. Ce dernier est sûr que le maître de la loi convoite un domaine quand le moine lui dit que Yorikiyo possède de nombreuses terres dans Tsukushi. Mais ce qu’il sollicite, c’est que l’intendant lui fasse don d’une flûte en bambou chinois. Il ajoute que depuis des années, à cause de sa basse condition, il cherche vainement à acquérir pareil instrument. Yorikiyo est très ému par cette demande, et lui promet de lui offrir une flûte aussitôt. Mais il veut faire plus pour lui et lui propose de l’aider pour améliorer ses conditions de vie. Mais Éishû dit qu’il n’a besoin de rien. Il se satisfait de son vêtement et de la nourriture qui se présente à lui. Yorikiyo est émerveillé devant l’élégance du cœur de cet homme. Il lui offre une flûte, et, malgré les dires du moine, il se charge plus tard des besoins nécessaires d’Éishû. | |
TC0163 | TE018124 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 60. | UN HOMME PAUVRE QUI AIME LES PLANS D’ARCHITECTE.– Un vieil homme, privé par manque d’appui d’un poste de fonctionnaire, vit très pauvrement dans une chapelle délabrée. Il occupe son temps à quémander des papiers sur lesquels il dessine inlassablement les plans de la maison qu’il pourrait se construire. Cet homme, contrairement à d’autres, ne se donne pas le mal de bâtir la demeure qu’il projette. Son œuvre n’est qu’une feuille de papier, mais elle suffit à y loger son esprit. Ainsi « ceux qui, riches, continuent de nourrir des désirs, sont pauvres ; ceux qui, pauvres, ne désirent rien sont riches ». On dit qu’en Chine un maître de cithare garde son instrument dépourvu de cordes. Il assure que les mélodies lui reviennent quand il regarde sa cithare et qu’il se sent autant apaisé que s’il en jouait. |
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