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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: épouse | wife | Gattin | esposa | moglie
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0004 | TE002782 | Jordanus de Pisis | Esempi : 148 | L’argent jeté. Un homme est accusé d’avoir travaillé un dimanche. Sur les trois sous gagnés, l’un va à son fils pour ses vieux jours, l’autre à son père qui l’a nourri, le troisième est perdu en raison de la vanité de sa femme. | |
TC0011 | TE003176 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 204a | Le diable envoie un songe à la femme de Pilate annonçant les tribulations de son époux. | |
TC0012 | TE002664 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 28 | Un prêtre adultère se confesse auprès d’un palefrenier. |
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TC0020 | TE003647 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 122 | Un homme est persuadé par sa femme de ne pas assister à un sermon de Jacques de Vitry prêchant la croisade. Cependant, par curiosité, il passe la tête par la fenêtre et entend le prêche: des indulgences sont promises à ceux qui prendront la croix. Il saute alors par la fenêtre afin d’échapper à la vigilance de sa femme, et prend la croix. |
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TC0020 | TE003730 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 205 | Principale qualité du bon serviteur : pûreté de bouche, de mains et de reins. Un serviteur annonce avec ménagement à son maître les malheurs survenus durant son absence à Saint-Jacques-de-Compostelle, du plus insignifiant au plus grave. | |
TC0020 | TE003756 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 231 | Une femme enivre son mari au point qu’il semble mort; elle le confie au monastère voisin avec la promesse d’une grande partie de ses biens. Le lendemain, à son réveil, l’homme se retrouve tondu et en vêtement monastique et décide d’y rester afin de ne pas se voir accuser d’apostasie. | |
TC0020 | TE003755 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 230 | Pour tromper un mari jaloux, une femme adultère se laisse tomber dans la boue devant la maison de son amant : elle s’y retire pour se laver. | |
TC0020 | TE003769 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 244 | Le diable marie huit de ses neuf filles à huit sortes de pécheurs. Seule la neuvième, Luxure, est prostituée à tous. |
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TC0020 | TE003750 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 225 | Un paysan ivre bat sa femme avec le coutre de sa charrue caché dans un sac ; plaidant qu’il ne l’a frappée qu’avec un sac, il est acquitté par le juge. |
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TC0020 | TE003802 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 277 | Un homme et sa femme font la promesse de ne plus boire de vin, excepté les jours de marché, ou s’ils concluent une affaire. Après quelques jours d’abstinence, le mari vend à son épouse leur âne, et le lendemain, la femme revend l’âne au mari; ainsi, ils peuvent recommencer à boire du vin. |
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TC0020 | TE003751 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 226 | A cause de son haleine fétide et avinée, un homme ivre, ayant une relation sexuelle avec sa femme enceinte, provoque la mort de l’enfant qu’elle portait. |
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TC0020 | TE003786 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 261 | Un chevalier emmène avec lui un autre chevalier qu’il soupçonne de coucher avec sa femme et interroge un possédé. Celui-ci dénonce l’épouse mais est incapable de dire le nom de l’amant, qui est protégé par sa confession. |
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TC0020 | TE003547 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 22 | Par haine de son épouse, un mari se châtre, mais alors qu’il se mutile pour la punir, il ne fait du mal qu’à lui-même. |
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TC0020 | TE003784 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 259 | Un chevalier a dû reconquérir par les armes son épouse infidèle; comme elle l’abandonne une nouvelle fois, il la livre aux lépreux, c’est-à-dire aux démons. | |
TC0020 | TE003790 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 265 | Jacques de Vitry a été témoin d’une coutume populaire consistant à jeter du blé au visage de la mariée sortant de l’église, en criant " plentè, plentè" afin de lui assurer la fertilité. |
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TC0020 | TE003753 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 228 | Une femme curieuse et désobéissante met ses doigts dans un trou, dans lequel son mari a caché des clous pointus. Par ce stratagème, elle devient obéissante. |
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TC0020 | TE003632 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 107 | Une femme fait coudre un suaire pour son mari mourant. Se disputant sur la taille du suaire, l’épouse et la servante sont interrompues par le mari qui leur demande de le faire un peu court afin qu’il ne le salisse pas dans la boue (" pour ne le croter" ). | |
TC0020 | TE003752 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 227 | Désobéissant à son mari qui lui demande d’approcher de la table et de ses invités, une femme recule et finit par tomber à l’eau et se noyer. Son mari conseille qu’on la cherche en remontant le courant, tant elle était contrariante. | |
TC0020 | TE003746 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 221 | Un mari pouilleux, exaspéré par les reproches continuels de son épouse, lui plonge la tête sous l’eau pour la faire taire. Mais elle continue avec ses doigts de faire le geste de tuer les poux. | |
TC0020 | TE003763 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 238 | Une femme allaite son époux prisonnier condamné, par son seigneur, à mourir de faim. Celui-ci, apprenant le dévouement de cette femme, libère le mari. |
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TC0020 | TE003776 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 251 | Un mari trompé surprend sa femme au lit avec son amant. Son épouse court chercher l’aide d’une veille femme qui le persuade qu’il a vu double. | |
TC0020 | TE003762 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 237 | Un homme bat son épouse car elle ne cesse de le contredire. Pour se venger, la femme fait croire aux serviteurs d’un roi malade que son époux est un excellent médecin qui cache son talent et refuse de soigner à moins d’être battu. |
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TC0020 | TE003760 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 235 | Constamment interrogé par sa femme au sujet des secrets du sénat, son mari lui fait croire que les sénateurs envisagent d’instaurer la polygamie. Aussitôt, la femme se précipite au Sénat pour exiger la polyandrie. | |
TC0020 | TE003761 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 236 | Une femme désobéissante entre dans un four malgré l’interdiction de son époux parti en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle : le four s’écroule sur elle et lui brise les reins. |
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TC0021 | TE004064 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 135a | Saint Bernard délivre une épouse d’un diable incube. |
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TC0027 | TE004883 | Rhazes | La Médecine spirituelle [tr. Brague, 2003] : p. 136, chapitre 12 | La femme craignant de concevoir. Razi a entendu une femme intelligente dire qu’elle avait vu un jour une femme à ce point dévorée de douleur par la perte d’un enfant qu’elle se gardait d’approcher de son mari par peur de concevoir un enfant pour lequel elle s’affligerait autant qu’elle le faisait. | |
TC0029 | TE005214 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : J. Le dit du chevalier qui devint ermite, p. 86-92 | Préambule (v. 1-16). ~ Un riche chevalier de bonne famille se livre au brigan¬dage (v. 17-26). Sa femme, très pieuse, pleure sur sa mau¬vaise vie et essaie de le convertir (v. 27-34). Le chevalier, qui l’aime beaucoup, accepte enfin de se confesser (v. 35-48). Il se rend auprès du curé qui refuse de l’absoudre et qui l’envoie à un saint ermite (v. 49-54). Il se confesse à l’ermite; les deux hommes discutent sur la nature de la pénitence à accomplir; le pécheur finit par accepter de rester une nuit dans l’église pour prier (v. 55- 91). Les préparatifs (v. 92-95). Première tentation du diable qui arrive sous la forme de l’ermite et dit au pénitent que ses péchés sont pardonnés (v. 96-103). Deuxième tentation : le diable se travestit en serviteur qui annonce au pénitent que sa maison est en flammes (v. 104-24). Troisième tentation : les diables prennent la forme de l’épouse et de ses trois enfants ; la pseudo mère menace de les tuer si le père ne les suit pas, puis exécute la terrible menace (v. 125-46). Le chevalier reste inébranlable. Colère des diables qui ont échoué dans leur entreprise (v. 147- 51). L’ermite arrive le matin et rassure le chevalier sur le sort des siens (v. 152-60). Joie du chevalier qui décide de devenir ermite; l’épouse se joint à eux dans l’ermitage (v. 161 68). ~ Prière (v. 169 72) |
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TC0029 | TE005215 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : K. Le dit du cordouanier, p. 93-98 | Préambule (v. 1-18). ~ Un cordonnier a une femme très pieuse qui se rend tous les jours à l’église prier devant l’image de la Vierge (v. 19-28). Le diable, très mécontent de cet état des choses, fait croire au mari que sa femme le trompe avec le curé; le cordonnier la punit sévèrement (v. 29-52). Le diable revient et l’engage à tendre un piège à l’épouse pour voir si elle se rend à l’église chaque fois qu’il est absent; elle y va effectivement, et sur le conseil du diable, le mari la tue devant l’autel. Sur ce, il se pend, toujours avec l’aide de Satan qui espère obtenir son âme (v. 53-112). Mais Notre Dame ressuscite la bourgeoise qui sauve son mari à la dernière minute. Le diable s’enfuit bredouille (v. 113 30) ~ Conclusion (v. 137 48). Prière (v. 149 52). |
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TC0038 | TE006746 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 19 | Chaque année, l’épouse d’un usurier ne veut pas recevoir de cadeau de son mari car ils proviennent d’argent mal gagné. Elle lui demande de rendre les sommes qui viennent de l’usure et qu’ils vivent de sa dot. | |
TC0123 | TE007024 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 91 | Un chevalier criminel, qui n’acceptait aucune forme de pénitence, finit par consentir, sur les instances de sa femme, à aller trouver un prêtre. Mais celui-ci, voyant qu’il n’envisageait ni pèlerinage ni jeûne, lui déclara qu’il était perdu. Irrité, le chevalier le tua. Sa femme ne se résigna pas et l’envoya auprès de l’évêque. Ce dernier, après avoir hasardé en vain plusieurs propositions de pénitence, lui demanda enfin, comme par boutade, s’il serait seulement capable de passer une nuit en silence dans une église. Le chevalier prit la proposition très au sérieux, et l’évêque lui promit le salut s’il y parvenait. On enferma le pénitent dans une église. Une foule de démons se présenta à lui, sous l’apparence de ses serviteurs, et lui annoncèrent que ses ennemis avaient envahi ses terres. Comme il restait silencieux, ils reprirent leur véritable apparence et tentèrent de l’acculer au désespoir en lui faisant valoir que sa pénitence était insuffisante pour assurer son salut; puis ils se déchaînèrent contre lui, en vain. Une seconde fois, il se présentèrent sous l’aspect de marchands, qui lui offraient de grands biens pour racheter ses possessions. Enfin Satan lui-même apparut, se faisant passer pour l’évêque et le félicitant de son courage. Mais ne l’ayant pas vu tracer le signe de croix, le chevalier, méfiant, ne prononça pas une parole. Il fut enfin libéré au matin par l’évêque, accepta de faire pénitence et se convertit à la vie religieuse. |
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TC0123 | TE007042 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 134 | J’ai entendu puis lu le récit suivant : dans le diocèse de Troyes, un terrassier se trouva bloqué dans une caverne par un éboulement. Il y survécut pendant un an car Dieu lui fournissait sa subsistance : sa femme, qui le croyait mort, apportait des pains en offrande à l’autel pour le salut de son âme. Un an plus tard, d’autres ouvriers le découvrirent. Lorsqu’on lui demanda comment il avait survécu, il expliqua qu’à plusieurs reprises il avait trouvé un pain auprès de lui. En comparant le nombre, on comprit que c?étaient les pains que sa femme avait offerts. | |
TC0129 | TE007297 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 71b | Dans une noce, il y a trois personnages principaux : l’époux, l’épouse et le garçon d’honneur (paranymphus); ce dernier doit chanter le chant nuptial (epithalamium), l’époux doit préparer un banquet et l’épouse doit arborer une tenue de noce. | |
TC0129 | TE007463 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 363a | Le païen Sisinius devient aveugle en entrant, par curiosité, dans une église. Saint Clément le guérit à la demande de l’épouse chrétienne de Sisinius; ce dernier ordonne à ses esclaves de se saisir de Clément qui attachent à sa place une grande pierre convaincus d’avoir pris Clément. |
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TC0131 | TE009345 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 535, 1-10 | JACOB OBTIENT LA BENEDICTION. 1/ Isaac commanda à son fils Esaü d’aller lui chercher du gibier et à son retour il lui donnerait sa bénédiction. 2/ Quand sa femme l’entendit, elle lui prépara un chevreau comme elle savait qu’il aimait; 3/ Jacob couvrit son cou et ses bras de la peau de ce chevreau afin que, si Isaac le touchait, il puisse croire que c'était Esaü, qui était velu. 4/ Jacob dit à son père: "Je suis votre fils Esaü; je vous apporte du gibier." 5/ Isaac, après avoir tâté son cou et ses bras, lui dit: "Tu as la voix de Jacob, mais tu es mon fils Esaü." 6/ Il lui donna donc sa bénédiction, qui était à l’époque une chose très importante. 7/ C'est parce que Jacob était dévoué à sa mère et restait près d’elle plus souvent qu’Esaü qu’il obtint la bénédiction de son père. 8/ Comprenons que si nous évitons les interdictions et pratiquons les commandements de l’Eglise qui est notre mère, 9/ elle peut nous obtenir l’éternelle bénédiction de Dieu que nous ne pouvons obtenir sans elle. 10/ Ceux qui veulent avoir cette bénédiction sans observer les commandements de l’Eglise ressemblent à la bête qui veut courir sans pattes, à l’oiseau qui veut voler sans ailes. | |
TC0131 | TE008075 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 510, 1-4 | MIRACLE DE LA FARINE MULTIPLIEE. 1/ Une brave dame donna toute sa farine aux pauvres et trouva ensuite sa huche toute pleine. 2/ Quand son mari vit ce miracle, il adora Dieu avec sa femme 3/ et lui permit de donner autant qu’elle voudrait; et jusque là il fixait des limites pour éviter qu’elle ne donne trop. 4/ Cela se passa en Allemagne. | |
TC0131 | TE008082 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 523, 1-9 | UNE AUMONE FAIT PARDONNER UNE ORDALIE. 1/ Un empereur de Rome se croyait à tort trompé par son épouse. 2/ Pour en avoir le coeur net il la fit passer pieds nus à travers un feu. 3/ Et Dieu lui fit cette faveur que le feu ne brûla pas ses pieds ni sa robe plus que n'aurait fait la rosée d’une prairie. 4/ L’empereur, lui, pour ce péché méritait d’être damné. 5/ A sa mort plusieurs personnes entendirent les diables qui criaient dans l’air: 6/ "Cochon de saint Laurent! Aujourd’hui ce rôti nous a enlevé une noble proie: il nous a volé l’âme de l’empereur parce qu’il avait fait don à son église d’un méchant calice d’or. 7/ Ce don a salement fait pencher la balance en face de tous les péchés qu’il avait faits, et en particulier ses soupçons contre son épouse. 8/ On voit ici qu’il est sage de gagner l’amitié d’un saint: ils peuvent être très utiles dans les difficultés de la mort. 9/ Il est très important de donner aux pauvres et à l’Eglise, car Dieu tient compte de toute aumône faite par piété. |
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TC0131 | TE009375 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 656, 1-7 | LEGENDE DE S. GENGOUL. 1/ S. Gengoul de Varennes en Bassigny, dans le diocèse de Langres en Bourgogne, acheta à un citadin une source qu’il avait sur sa terre. 2/ Il la fit emporter par son écuyer sur un bâton, comme on pourrait porter un bloc de glace; et il l’emporta bien à trente lieues de là. 3/ La ville où il l’avait acheté s’appelle Fontaine, entre Troyes et Méry-sur-Seine. Il la mit dans son jardin et elle y est encore. 4/ Comme il doutait de sa femme, pour en avoir le coeur net il lui fit plonger son bras dans la fontaine; aussitôt son bras prit feu, montrant qu’elle était coupable. 5/ Quand ce saint chevalier fut retourné à Dieu, sa femme entendait dire que c'était un saint. 6/ Elle répliqua avec mépris: "Vraiment, il est aussi saint que mon cul pète." Et dès lors son cul ne cessa de péter jusqu’à sa mort; elle crépitait sans cesse comme une rainette. 7/ On appelle ce saint s. Gengoul de Toul en Lorraine. |
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TC0134 | TE014003 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 34a | Le philosophe Théophraste répond à la question de savoir si l’on doit épouser une femme belle ou laide. | |
TC0134 | TE014006 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p.34b | On demande au philosophe Théophraste si un sage doit se marier; il répond par l’affirmative seulement si l’épouse est de bonnes moeurs et honnête. | |
TC0134 | TE014005 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p.34a | Les paroles du philosophe Théophraste sur le choix difficile entre une épouse pauvre et calme, ou riche mais querelleuse. | |
TC0137 | TE012512 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 50 | Le vin, le signe de croix et la pendaison. Deux époux de Padoue pris par la mélancolie voulaient se donner la mort sans se l’avouer l’un à l’autre. Quand ils découvrent qu’ils souffrent pour le même motif, ils décident de se pendre. La femme avant de se suicider dit au mari de boire quatre coupes de vin des deux tonneaux qu’ils possédaient. Avant de boire il fait le signe de croix sur le vin et immédiatement la tentation s’arrête et ainsi que leur état mélancolique. |
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TC0137 | TE012554 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 92 | Les champignons vénéneux qui furent mangés par Bartholomé de Varignana de l’épiscopat de Bologne. Le médecin Bartholomé de Varignana près de Bologne mangea des champignons vénéneux et les médecins le déclarèrent perdu. Toutefois sa femme demanda à Bartholomé ce qu’elle devait faire pour le guérir; sur ses indications elle prépara un remède à base d’excrément de coq, de thériaque et d’eau chaude et guérit ainsi son mari. | |
TC0138 | TE019787 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 645 | Repentir d'une femme adultère obtenu par la prière de l'épouse trompée. | |
TC0138 | TE019236 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 181 | Tribulations de la chaste fille de l'empereur de Constantinople et d'un marchand toulousain. |
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TC0138 | TE019632 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 508 | Une femme économise sur le suaire de son époux. | |
TC0138 | TE019633 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 509 | Ruse de la femme d'un vigneron pour faire échapper son amant. | |
TC0138 | TE019592 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 467 | Une épousé détourne son mari de la tempérance imposée en pénitence. | |
TC0138 | TE019757 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 641 | Une jeune femme est envoyée à l’école des lièvres silencieux. | |
TC0138 | TE019637 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 513 | Gorgias de peut faire régner la concorde chez lui à cause des femmes. | |
TC0138 | TE019347 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 292 | Les parents d'un mourant s'apitoient plus sur leur sort que sur celui de l'agonisant. 2 exempla pour le prouver à une veuve éplorée. 1-Des moines pleurent la mort de leur âne car il portait toutes leurs charges. 2-Un chevalier à l'agonie entend sa famille s'apitoyer sur elle-même et non sur sa mort prochaine. Il change alors son testament et donne la moitié de ses biens aux pauvres. |
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TC0138 | TE019636 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 512 | Litiges de Socrate avec son épouse. | |
TC0138 | TE019634 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 510 | Ruse de la femme d'un pèlerin pour faire échapper son amant. | |
TC0138 | TE019609 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 485 | Inanité des aumônes sans amour. | |
TC0138 | TE019635 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 511 | L’époux ivrogne mis au couvent. | |
TC0138 | TE020164 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 742A | Une épouse réconforte son mari ruiné par le paroles de Job: Dieu a donné, Dieu a repris. | |
TC0138 | TE019652 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.6 | Le Livre des Sept Sages de Rome. L’épouse qui teste la patience de son mari [Tentamina]. | |
TC0138 | TE019653 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.8 | Le Livre des Sept Sages de Rome. Du chevalier qui aimait trop sa femme [Puteus]. | |
TC0138 | TE019848 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 706 | Exemples d'actes miséricordieux accomplis par des hommes méprisables: Paphnuce trouve son égal. |
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TC0138 | TE019243 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 188 | Vie exemplaire d'un couple de bergers révélée à des ermites. | |
TC0138 | TE019654 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.7 | Le Livre des Sept Sages de Rome. Le senateur qui vend sa femme au roi [Sescalcus]. | |
TC0138 | TE019643 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 519 | La femme qui entre dans le four contre les conseils de son époux. | |
TC0138 | TE019332 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 277 | Le chevalier qui voulait entendre la confession de sa femme. | |
TC0138 | TE019642 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 518 | La femme noyée recherchée en amont. | |
TC0138 | TE019656 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.10 | Le Livre des Sept Sages de Rome. Mésaventures de la pie espionne [Avis]. | |
TC0138 | TE019317 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 262 | Les révélations d'un démoniaque empêchées par la confession. |
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TC0138 | TE019512 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 410 | Un rêve terrifiant conduit un homme à se croiser. |
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TC0138 | TE019315 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 260 | La pénitence d'une dame miraculeusement cachée à son époux. |
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TC0138 | TE019885 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 742 | Le mari qui veut acheter une obole de sens pour sa femme. | |
TC0138 | TE019339 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 284 | Sage conseil sur l’inutilité de la vengeance. | |
TC0138 | TE019462 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 386 | Le signe de croix chasse la tentation de suicide. |
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TC0138 | TE019890 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 748 | La sainte Vierge prend la place d'une femme que son époux voulait livrer au diable. | |
TC0138 | TE020140 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 519A | Un mari détourne sa femme de l'ivrognerie. | |
TC0138 | TE019886 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 743 | Une épouse exemplaire convertit son voleur de mari. | |
TC0138 | TE019850 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 708 | L’épouse infidèle précipitée de la falaise. | |
TC0138 | TE019298 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 243 | Les révélations d'un démoniaque empêchées par la confession. | |
TC0138 | TE019758 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 615 | Une vieille médisante réussit à semer la discorde dans un couple uni. | |
TC0138 | TE019639 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 515 | Stratagème d'une « vetula » pour éveiller l'amour chez une femme vertueuse. |
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TC0138 | TE019161 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 105 | Une femme avare ne reçoit aucun suffrage de son mari. | |
TC0138 | TE019821 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 679 | Variante de la légende de Robert le Diable. |
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TC0138 | TE019982 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 841 | Délivrance miraculeuse d'un reclus après sept ans de pénitence. |
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TC0138 | TE019799 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 657 | Dilemme d'un prince pros entre son vœu de chasteté dédié à la Vierge Marie et la nécessité de se marier. |
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TC0138 | TE019588 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 463 | Variante de la fable du savetier et du financier. | |
TC0138 | TE019239 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 184 | L’épouse calomniée guérit les lépreux. |
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TC0138 | TE019991 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 850 | Le pèlerin ramené chez lui pour empêcher sa femme de se remarier. |
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TC0139 | TE013162 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 3, pp 5-6 du texte hébreu | L’empereur Hadrien impose à ses armées de l’adorer comme un dieu; il conquiert le Temple au bout de trois ans. Viennent trois philosophes argumenter avec lui et le convaincre de renoncer à exiger un culte divin. Chacun d’entre eux pose une autre condition à laquelle il ne peut évidemment répondre. Furieux, il se confie à sa femme qui lui conseille de tout d’abord rendre à Dieu le gage qu’il lui avait donné et dont il n'aura plus besoin, c'est-à-dire son âme. Vaincu, Hadrien renonce à ses exigences. | |
TC0139 | TE017674 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 296 p.191 du texte hébreu | Un non-juif demanda à Rabbi Kahana pourquoi une femme impure pouvait s'étendre près de son mari, alors que l'on sait que " le chaume attire le feu" . Il lui répondit qu'il ne fallait point craindre cela de la part des juifs, et Rish Lakish le soutient, en affirmant que même le plus futile des juifs est plein de pieuses actions comme les grains d'une grenade. Rabbi Zeïra ajoute que même les plus scélérats d'entre eux respectent certains commandements. | |
TC0142 | TE018897 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 59 | Dans la village de Holbach, un démon ayant pris l’apparence d’un pauvre fut accueilli dans la maison du chevalier Gérard, ayant une grande dévotion pour l’apôtre Thomas. Le diable, qui avait demandé de l’accueillir au nom de saint Thomas, disparut le jour suivant avec un bon manteau que le chevalier lui avait donné, sans doute pour provoquer la colère de Gérard contre l’apôtre : en vain ! Peu après, Gérard ayant décidé de partir en pèlerinage pour le pays de saint Thomas, coupa en deux son anneau d’or et en laissa la moitié à son épouse en lui disant de l’attendre cinq ans. Il lui fallut plusieurs années pour arriver dans la ville de saint Thomas. Pendant qu’il priait devant le tombeau, le démon voleur apparut et lui dit qu’il avait été puni pour ce vol, et qu’il devait le ramener d’urgence chez lui, car sa femme allait se remarier. Le démon le ramena d’Inde en Allemagne juste à temps. |
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TC0142 | TE019026 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 37 | À Strasbourg, un mari qui venait de mourir, revint à la vie pour restituer avec sa femme les richesses qu'ils avaient mal acquises. | |
TC0142 | TE018606 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 2 | Un noble châtelain volait souvent le bétail d’un monastère cistercien et méprisait toutes les réclamations. Une fois, il leur enleva presque tout le troupeau. Les moines se sentirent contraints d’entreprendre quelque chose, mais les frères savants et capables d’argumentation refusèrent d'y aller, désespérés de faire changer l'avis du tyran. Finalement, l’abbé envoya un moine simple en lui enjoignant de récupérer tout ce qu’il pourrait. Le chevalier reçut le moine à sa table, et celui-ci mangea de bon cœur la viande qui venait du bétail volé. Le chevalier lui demandant pourquoi il avait mangé de la viande interdite aux Cisterciens, le moine répéta les paroles de l’abbé. Le chevalier, craignant que la vengeance divine ne tombât sur lui pour avoir fait du mal à un homme si simple, consulta sa femme qui appuya sa décision de rendre le bétail au monastère. Plein de repentir, le chevalier demanda pardon et laissa le monastère en paix. |
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TC0142 | TE019082 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 23 | Un clerc nommé Everwach fut faussement accusé de détournement d'argent devant son maître, l’évêque d'Utrecht. Ayant perdu ses notices, il avait peur d’être mis en examen public, et conclut, par désespoir, un pacte avec le diable. Avec son aide, Everwach devint encore plus riche et puissant, tout en blasphémant contre Dieu. Quand Olivier, l’écolâtre de Cologne, arriva dans le diocèse d'Utrecht pour prêcher la croisade, Everwach s'opposa violemment à lui et voulut même le tuer. Armé d'un couteau, il suivit le prédicateur pendant trois jours, mais le troisième jour il mourut subitement et subit diverses tortures infernales. Dieu cependant eut pitié de lui, et Everwach retourna à la vie pour faire pénitence. Comme il avait péché contre la Croix, il devait racheter son péché dans la croisade. Il le fit d'une manière exemplaire, en faisant une pénitence sévère. Peu après son retour de la croisade, il tomba malade, atteint du feu sacré. Une nuit, il eut une révélation : pour se guérir il devait aller prier à l’église de Saint Nicolas. Il y alla et y fit quatorze prières, sans résultat. Désespéré, il invoqua saint Nicolas. A la quinzième prière, la maladie cessa. Everwach fit reconstruire l’église avec ses propres moyens et y servait, en habit monacal, avec sa femme. |
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TC0142 | TE018790 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 32 | Un jeune chevalier désirait la femme de son seigneur. Désespéré de vaincre la tentation, il vint voir un saint ermite pour lui demander conseil. L'ermite lui suggéra d'invoquer la Vierge Marie pendant un an, ce que le chevalier fit. Au bout d'un an, en sortant de l’église, il vit une dame d'une beauté extraordinaire. La dame lui demanda s'il la trouvait belle et si oui, s’il voulait l’épouser. Le chevalier déclara que oui, et la dame l’embrassa sur la bouche. Puis, elle ajouta: Les noces commencent bientôt et tel jour tu seras présenté à mon fils. Le chevalier comprit alors que c’était la Vierge Marie. Sa tentation cessa complètement. Le jour prédit, chevalier mourut sans ressentir la moindre douleur. |
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TC0142 | TE018581 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 37 | Au début de la guerre opposant Philippe de Souabe et Otton de Brunswick, un chevalier nommé Everchard tomba malade. Délirant, il ne supportait plus de voir sa femme. Le diable lui apparut et proposa de l'emporter loin de la maison et de la femme détestée, le chevalier y consentit. Le diable lui fit voir Rome et Jérusalem, puis le camp de Saladin. Tout au long de ce pèlerinage en esprit, le corps du chevalier restait chez lui inanimé. Le diable lui proposa ensuite de revenir. En route, ils aidèrent un des paysans d'Everchard à échapper à des brigands, puis ils virent Warlam, fils du prince Henri de Limbourg faire un pacte avec le roi Philippe, ce qui eut pour conséquences, comme le diable le prédît, des pillages et incendies dans la région de Bonn. Finalement, le diable restitua l'esprit du chevalier à son corps, et il se rétablit. |
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TC0142 | TE018726 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 52 | Dans le diocèse de Trèves, un homme fut bloqué au fond d'une mine d'argent suite à un éboulement. Son épouse, le croyant mort, fit célébrer une messe pour lui. Comme elle était pauvre et ne pouvait commander plusieurs messes, elle brûla un peu d’encens devant l'autel chaque jour pendant une année, en ne s’interrompant que trois jours. Après un an, quand la mine fut dégagée, on trouva le mineur qui raconta que tous les jours, sauf trois, il avait senti une odeur très suave qui l'avait tant comblé qu'il n'avait pas besoin de nourriture. Sa femme comprit alors qu’il avait été nourri par ses offrandes. | |
TC0142 | TE019028 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 39 | À Metz, un usurier mourant demanda à son épouse de l’enterrer avec sa bourse pleine d’argent. La femme le fit le plus discrètement possible, mais son secret fut bientôt découvert. Les gens ouvrirent la tombe et virent deux crapauds, l’un prenait les pièces dans la bourse, l’autre les enfonçait dans le cœur de l’usurier. Terrifiés, les pillards s'enfuirent. | |
TC0142 | TE018646 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 11 | Un chevalier s’était emparé de nombreux biens du monastère de Clairvaux. L’abbé Pierre le Borgne le rencontra devant le juge et accepta de renoncer à tous ces biens si le chevalier affirmait, en vérité, qu’ils lui appartenaient. Ainsi fut fait. Le chevalier, très content d'avoir gagné (quoique par un faux serment) raconta tout à son épouse. La femme qui redoutait la vengeance divine pour cette injure contre un saint homme, demanda au chevalier de restituer ce qu’il avait pris et demander pardon. |
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TC0142 | TE017943 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 17 | A Strasbourg, un hérétique, sauvé par la confession est ramené à l'hérésie par son. épouse. La marque brûlant de sa culpabilité réapparaît alors sur sa main et sur la main de la femme complice. Dénoncés, les deux sont condamnés au bûcher et réduits en cendres. | |
TC0142 | TE019012 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 24 | Un noble pèlerin arriva à Jérusalem. Prosterné devant le Saint Sépulcre, il pria Dieu de le laisser mourir en Terre Sainte. Un de ses compagnons l’entendit et lui demanda s'il ne se souciait pas de sa femme et ses enfants. Le pèlerin répondit que le salut de son âme était plus important. Sa prière fut exaucée et il mourut quelques jours après | |
TC0158 | TE016714 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 264 | L'homme qui voulut échanger le nez de sa femme contre celui d’une autre.– Une femme a un vilain nez; son mari coupe le nez d'une autre femme et veut le mettre à la place du sien. | |
TC0158 | TE016449 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 23 | La fille de l'ascète et de la biche et ses cent fils.– La fille de l'ascète et de la biche a été épousée par un roi; elle accouche de cent oeufs; ces oeufs sont placés dans une cruche qu'on jette dans le fleuve : recueillis par le roi du royaume d'aval, ils donnent naissance à cent fils; quand ceux-ci sont devenus grands, ils vont attaquer le royaume d'amont; pour les arrêter, leur mère presse ses seins d'où jaillissent des jets de lait qui tombent dans la bouche des cent fils. | |
TC0158 | TE017019 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 477 | La femme qui accouche de quatre objets.– Des époux ayant demandé un fils à un dieu, la femme accouche d'un boisseau de riz, d'une jarre d'ambroisie, d'un sac de joyaux, d'un bâton qui frappe tout seul. Le dieu leur démontre que ces quatre objets leur rendront tous les services qu'ils attendaient d'un fils. | |
TC0158 | TE016672 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 225 | L'épouse stérile qui tue le fils d'une concubine.– Une épouse stérile est jalouse d'une concubine qui a eu un fils; elle tue ce dernier en lui enfonçant subrepticement une aiguille dans le crâne. La concubine meurt de chagrin après avoir fait un vœu destiné à assurer sa vengeance; à sept reprises donc, elle renaît comme fille de l'épouse et meurt prématurément causant ainsi à sa mère un profond chagrin. Elle se transforme enfin en un serpent qui veut faire périr l'épouse; mais un çramana les réconcilie. |
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TC0158 | TE016985 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 443 | L'origine des Licchavis.– La femme du roi de Vârânasî a donné le jour à une boule de chair qui est recueillie par un ermite; un garçon et une fille en sortent; le religieux les nourrit en leur donnant à téter ses pouces. La postérité issue de ces deux enfants forme la population de Vaiçâlî. |
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TC0158 | TE016980 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 438 | La femme du brahmane et les fruits verts.– Un brahmane monté sur un arbre ne jette à sa femme que des fruits verts; comme elle s'en plaint, il l'invite à monter sur l'arbre et l'abandonne. Elle est sauvée par le roi qui fait d'elle son épouse. Entendant parler de l'habileté de la reine au jeu de dames, le brahmane, soupçonnant que la reine n'est autre que sa femme, vient jouer aux dames avec elle; il la reconnaît à son habileté au jeu et lui propose de reprendre la vie commune; mais elle se moque de lui. |
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TC0158 | TE017042 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 500 | Le sûtra du prince héritier Sudâna (Siu-ta-na).– Le roi Çibi possédait ving mille épouses, mais n'avait pas de fils. Lorsque enfin une de ses femmes eut un garçon, on le nomma Sudâna parce qu'à sa naissance le lait jaillit spontanément du sein des vingt mille épouses (sanscrit Sudhâna; vraisemblablement racine dhâ qui signifie «téter»). Dès son enfance, il se distingue par sa libéralité. Il épouse la fille d'un roi, Mâdrî, dont il a un fils et une fille. Voulant se conduire selon la pâramitâ de charité, il demande à son père toutes les richesses du trésor royal pour les offrir à son peuple. Son père les lui donne. Un roi rival demande l'éléphant blanc du roi. Le prince héritier l'accorde et encourt ainsi la colère de son père, qui l'exile dans la montagne T'an-t'o. Sa femme exige qu'il l'emmène avec leurs deux enfants. Ils partent au milieu des larmes du peuple. En route, il cède son cheval à un brahmane qui le lui demande et s'attelle lui-même à son char. II donne successivement ses vêtements, ceux de sa femme et de ses enfants à d'autres brahmanes. Après mille aventures ils arrivent dans la montagne où un religieux enseigne la Loi au prince héritier tandis que Mâdrî et les enfants cherchent leur nourriture dans les bois. Un brahmane vient un jour lui demander ses deux enfants; il les lui donne en l'absence de Mâdrî, qui, après avoir exprimé son désespoir, reconnaît qu'elle s'est engagée à ne s'opposer à aucun désir de son mari. Çakra, transformé en vieux brahmane qui a douze sortes de laideurs, vient demander au prince héritier de lui donner son épouse. Il y consent. Çakra reprend alors sa forme de roi des devas et promet au prince que ses enfants seront vendus dans son pays, qu'ils ne souffriront pas de privations et que lui et les siens reviendront dans le royaume d'où ils sont exilés. Les enfants sont vendus par le brahmane à leur grand-père et le vieux roi donne l'ordre d'aller chercher son fils, qui est reçu en grande pompe, et qui, après sa mort, devient le Buddha. |
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TC0158 | TE016955 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 419 [A] | L'épouse dépourvue de piété filiale, qui, voulant faire périr sa belle-mère, tua son mari.– Une femme persuade son mari de tuer la mère de celui-ci. Au moment de commettre le crime, l'homme est foudroyé; la mère rentre à la maison et sa bru, qui croit parler à son mari, lui demande si la mise à mort est chose faite. | |
TC0158 | TE016565 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 125 | Le ministre auquel on a prédit qu'il périrait par une arme de guerre.– On a prédit à un ministre qu'il périrait par une arme de guerre; il se tient donc sur ses gardes; mais, pendant son sommeil, sa femme qui veillait sur lui une épée à la main, s'endort; l'épée tombe sur lui et lui coupe la tête. | |
TC0158 | TE016439 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 14 | Le prince Sudàna.– Cf. vol. III, n° 5oo. Le sûtra du prince héritier Sudâna (Siu-ta-na).– Le roi Çibi possédait vingt mille épouses, mais n'avait pas de fils. Lorsque enfin une de ses femmes eut un garçon, on le nomma Sudâna parce qu'à sa naissance le lait jaillit spontanément du sein des vingt mille épouses (sanscrit Sudhâna; vraisemblablement racine dhâ qui signifie «téter»). Dès son enfance, il se distingue par sa libéralité. Il épouse la fille d'un roi, Mâdrî, dont il a un fils et une fille. Voulant se conduire selon la pâramitâ de charité, il demande à son père toutes les richesses du trésor royal pour les offrir à son peuple. Son père les lui donne. Un roi rival demande l'éléphant blanc du roi. Le prince héritier l'accorde et encourt ainsi la colère de son père, qui l'exile dans la montagne T'an-t'o. Sa femme exige qu'il l'emmène avec leurs deux enfants. Ils partent au milieu des larmes du peuple. En route, il cède son cheval à un brahmane qui le lui demande et s'attelle lui-même à son char. II donne successivement ses vêtements, ceux de sa femme et de ses enfants à d'autres brahmanes. Après mille aventures ils arrivent dans la montagne où un religieux enseigne la Loi au prince héritier tandis que Mâdrî et les enfants cherchent leur nourriture dans les bois. Un brahmane vient un jour lui demander ses deux enfants; il les lui donne en l'absence de Mâdrî, qui, après avoir exprimé son désespoir, reconnaît qu'elle s'est engagée à ne s'opposer à aucun désir de son mari. Çakra, transformé en vieux brahmane qui a douze sortes de laideurs, vient demander au prince héritier de lui donner son épouse. Il y consent. Çakra reprend alors sa forme de roi des devas et promet au prince que ses enfants seront vendus dans son pays, qu'ils ne souffriront pas de privations et que lui et les siens reviendront dans le royaume d'où ils sont exilés. Les enfants sont vendus par le brahmane à leur grand-père et le vieux roi donne l'ordre d'aller chercher son fils, qui est reçu en grande pompe, et qui, après sa mort, devient le Buddha. |
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TC0158 | TE016781 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 330 | L'amant imbécile.– Un homme avait des rapports adultères avec la femme d'un autre. Le mari se posta hors de la porte afin de le tuer. La femme s'en étant aperçu, dit à son amant : «Il n'y a que le mo-ni par lequel vous pourriez sortir.» Elle voulait engager cet homme à s'échapper par l'aqueduc, mais il crut qu'elle parlait des perles mo-ni (mani) et, n'en trouvant pas, il demeura et fut tué par le mari. |
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TC0158 | TE016757 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 307 | Celui qui, parce qu'il avait deux femmes, perdit ses deux yeux.– Un homme ayant épousé deux femmes, dès qu'il s'approchait de l'une, l'autre s'en irritait; il se coucha donc juste entre les deux; la pluie tomba par les fentes de son habitation sur chacun de ses yeux; n'osant se lever, il les perdit tous deux. | |
TC0158 | TE016682 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 233 | Le tisserand qui reçoit de sa femme une ensouple et un récipient.– Un tisserand qui part pour la guerre reçoit de sa femme une ensouple (cylindre de bois pour métier à tisser)et un récipient; de peur de mécontenter sa femme en perdant ces deux objets, il se bat avec la plus grande bravoure et le roi le récompense. | |
TC0158 | TE016537 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 107 | Le jeune homme qui vit l'épouse du roi séduite par un palefrenier.– Un homme fort beau qui a épousé une fille fort belle (thème des deux statues d'or) est mandé par le roi. Après avoir quitté sa maison, il y revient pour prendre des livres et surprend sa femme au moment où elle se livre à la débauche avec un étranger. L'émotion qu'il en ressent altère sa beauté ; pour lui permettre de se rétablir, on l'installe dans l'écurie du roi; il aperçoit pendant la nuit la reine qui vient de s'unir à un palefrenier. Constatant que toutes les femmes sont infidèles, son esprit se rassérène et il devient beau comme auparavant. Lui et le roi entrent en religion. | |
TC0158 | TE016906 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 403 [A] | La chatte et le coq.– La chatte demande au coq de la prendre pour femme; le coq, sur un arbre perché, reste insensible à ses flatteries (cf. n° 424). | |
TC0158 | TE017004 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 462 | L'homme entre deux âges.– L'homme entre deux âges devient chauve parce que sa vieille épouse lui arrache ses cheveux noirs, tandis que sa jeune épouse lui arrache ses cheveux blancs. Cet homme, dans une vie antérieure, avait été le chien qui meurt noyé parce qu'il ne peut se décider entre les deux chances égales qui l'attirent l'une vers une rive, l'autre vers l'autre rive. |
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TC0158 | TE016848 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 374 | L'épouse infidèle du faux Brahmadatta, l'oiseau aux ailes d'or et le fils de la kinnarî.– A la suite d'un naufrage, la femme d'un marchand aborde dans une île où elle est prise pour épouse par l'oiseau aux ailes d'or; elle met au monde deux fils, l'un qui est le fils du marchand, l'autre qui est le fils de l'oiseau; quand ils sont devenus grands, le second emporte le premier et le substitue au roi Brahmadatta sur le trône de Vârânasî. Le pseudo-Brahmadatta, constatant qu'une bergère est plus vertueuse que les femmes de son harem, prend pour épouse Miao-jong, fille de la bergère, et la donne pendant le jour à son frère l'oiseau aux ailes d'or qui l'emporte quotidiennement dans une île. Un homme s'unit à une kinnarî qui le retient dans une caverne. Chou-tsi, le fils né de cette union, réussit à déplacer le rocher qui fermait la caverne et à s'enfuir; la Kinnarî lui envoie une guitare merveilleuse qui, lorsqu'on touche la première corde, met en danse hommes et choses. Chou-tsi est jeté par un naufrage dans l'île où est gardée Miao-jong, il s'unit à elle. Grâce à un subterfuge de Miao-jong qui s'est chargée de pierres pour augmenter graduellement son poids, l'oiseau aux ailes d'or transporte sans s'en apercevoir Chou-tsi en même temps que Miao-jong à Vârânasî. Chou-tsi est frappé de cécité. Le pseudo-Brahmadatta s'apercevant que Chou-tsi est l'amant de Miao-jong, les chasse tous deux. Miao-jong sacrifie son mari aveugle pour suivre un chef de brigands. Elle est abandonnée par celui-ci après avoir été dépouillée de tout ce qu'elle possédait. Miao-jong raille le chacal qui a lâché sa proie pour tenter vainement de prendre un poisson. Le chacal se moque de Miao-jong et de son impudicité. Il consent cependant à la faire rentrer en grâce auprès du roi (cf. n° 108). |
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TC0158 | TE016874 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : hors numérotation [ 1er récit après le num. 399] | La légende de Râma.– Le roi Che-chö (Daçaratha) a eu de ses quatre épouses quatre fils nommés Lo-mo (Ràma), Lo-man (Laksmana), P’o-lo-t'o (Bharata) et «le tueur d'ennemis» (Çatrughna). La troisième épouse du roi profite d'une maladie du roi pour lui faire désigner P'o-lo-t'o comme successeur sur le trône. Lo-mo et Lo-man sont exilés pour une période de douze ans. Après être devenu roi, P'o-lo-t'o qui est un homme vertueux, voudrait céder le pouvoir à Lo-mo, mais celui-ci refuse de revenir avant que le terme de douze ans soit expiré. P'o-lo-t'o obtient du moins de lui ses sandales; il les place sur le trône royal, et, matin et soir, il se prosterne devant elles, exactement comme s'il était en présence de son frère aîné. Au bout de douze ans, Lo-mo el Lo-man reviennent dans leur patrie et P'o-lo-t'o s'empresse de céder le trône à Lo-mo. | |
TC0158 | TE016917 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 404 [F] | L'homme et la femme qui se vendent comme esclaves .– Un homme et sa femme décident de se vendre comme esclaves afin de pouvoir faire les frais d'un repas offert aux religieux. | |
TC0158 | TE016916 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 404 [E] | Le peintre accusé par sa femme et loué par le juge.– Un peintre qui a donné à des religieux les trente onces d'or qu'il a gagnées est accusé par sa femme et loué par le juge. | |
TC0161 | TE017740 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 24 | COMMENT L'ÉPOUSE D'UN HOMME, APRÈS QU'ELLE EST MORTE, REPREND SA FIGURE PREMIÈRE ET RENCONTRE SON ANCIEN MARI.– Un gouverneur nouvellement nommé propose à un pauvre servant de l’accompagner et de s’installer dans sa province. Celui-ci accepte et avant de partir, il quitte l’épouse avec laquelle il a habité et partagé sa pauvreté pendant des années. Il se marie avec une autre femme plus aisée. Peu à peu, il s’enrichit dans la province, mais soudain il éprouve l’envie de revoir son épouse d’avant. Après quelques années, la charge du gouverneur étant terminée, l’homme repart vers la capitale et décide de retourner vivre avec elle. Il trouve une maison affreusement délabrée, et se sent soudain très mélancolique. Il pénètre dans la maison et voit son épouse, seule, à l’endroit où elle se tenait jadis. Elle lui parle joyeusement et après de longues conversations, ils se couchent en s’étreignant dans leurs bras et s’endorment. Le matin, le soleil pénètre dans la pièce. L’homme se réveille en sursaut, et voit que celle qu’il étreint dans ses bras est un cadavre complètement desséché. Effrayé, il demande aux habitants de la maison voisine s’ils ont vu la femme d’à côté. Les voisins lui racontent que cette femme, ayant été quittée par son mari, est tombée malade et est morte de chagrin et qu’elle est restée là, car personne n’est venu l’enlever de la maison. L’homme, épouvanté, ne dit rien et s’en retourne. Ainsi l’âme de cette épouse est restée sur place pour rencontrer son mari et s’unir à lui. C’est pourquoi, en pareil cas, il faut s’informer pour éviter de se retrouver avec un fantôme ! |
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TC0161 | TE017734 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIV, 20 | L'ÉPOUSE D'UN HOMME ÉTANT DEVENUE UNE ÂME MAUVAISE, HISTOIRE D'UN MAÎTRE DU YIN ET DU YANG QUI ÉCARTE SA NUISANCE.– Une épouse abandonnée par son mari tombe malade et meurt de chagrin. N’ayant aucun proche, la femme n’est pas enterrée et ses voisins, épouvantés, voient son squelette portant toujours ses cheveux, aperçoivent une lumière bleue et entendent un bruit sourd. Le mari informé de cette affaire, fort effrayé, demande à un maître du Yin et du Yang de l’aider à échapper au danger de l’âme de son épouse. Le maître le conduit à la maison de sa femme et lui demande de monter sur elle comme sur un cheval et de tirer fortement en arrière les cheveux de la morte, et de ne point les lâcher. Le maître sort de la maison et prévient le mari que quelque chose d’effrayant va se produire pendant son absence, mais qu’il doit rester ainsi jusqu’à son retour. Alors vers minuit, la morte se lève, dit que c’est trop lourd et elle part. Plus tard, elle revient, reprend sa place, et cesse de faire du bruit. Le mari totalement effrayé et suivant l’enseignement du maître, n’a pas lâché les cheveux durant tout ce temps. Le maître du Yin et du Yang revient, pratique quelques gestes rituels et repart avec l’homme qui a vécu ensuite longtemps sans que rien ne lui arrive. |
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TC0161 | TE017731 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXII, 01 | COMMENT TAISHOKKAN REÇOIT LE PREMIER LE NOM DE FUJIWARA.– Iruka, fils du ministre âgé Soga no Emishi, joue au lancer de la balle au pied avec le prince Tenchi. Taishokkan, futur haut dignitaire de la Cour, se joint à eux. Quand le prince frappe la balle, son soulier quitte son pied et saute en l’air. Iruka, par moquerie, envoie d’un coup de pied ce soulier au dehors. Taishokkan rechausse le prince qui, très reconnaissant, pense que Taishokkan ressent une inclinaison pour lui. Ce sentiment réciproque rapproche les deux hommes. Par la suite, le prince annonce à Taishokkan qu’il a l’ intention de tuer Iruka qui est trop orgueilleux et récuse les ordres du souverain. Lors d’une assemblée officielle, Iruka décapite Taishokkan avec son épée. La tête de ce dernier bondit jusqu’à la loge impériale, et demande pourquoi il est tué, alors qu’ il n’a pas commis d’offense. La tête retombe sous les yeux effrayés de l’empereur-femme. Les suivants d’Iruka vont informer son père Soga no Emishi, qui, affligé, met le feu à sa maison et meurt brûlé avec les trésors d’Etat transmis depuis l’Auguste Epoque des dieux. Puis le prince devient empereur, nommant Taishokkan Grand Ministre de l’intérieur du palais, lui confie le gouvernement du pays et lui donne une de ses épouses déjà enceinte. Cette épouse accouche d’un enfant, puis d’un deuxième qui deviendront tous deux de hauts dignitaires. Le ministre Taishokkan tombe malade et meurt. L’empereur se déplace exceptionnellement pour lui faire cortège à la montagne des funérailles et publie un décret conférant au ministre le nom posthume de Taishokkan. (Son nom personnel étant Kamatari). |
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TC0161 | TE017724 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XIX, 06 | HISTOIRE D'UN HOMME QUI SORT DE LA FAMILLE POUR AVOIR VU UNE FEMELLE DE CANARD SAUVAGE VENUE AUPRÈS DE SON MÂLE MORT.– Après avoir accouché, l’épouse d’un serviteur pauvre souhaite se nourrir de viande. Son mari, ne pouvant acheter de cette nourriture, part avec son arc sur les bords d’un étang pour tirer sur un oiseau. Il tue un canard mâle et, très joyeux, retourne chez lui, et le suspend à une perche pour la nuit en attendant de le faire cuire pour sa femme le lendemain. Durant la nuit l’homme est réveillé par un bruit d’ailes. Il se lève et voit la femelle du canard à côté du canard mort. Éprouvant une grande pitié pour cette fidélité et cet amour de la femelle pour son mâle, l’homme réveille sa femme qui s’afflige à son tour, et refuse de manger cette chair. L’époux, ayant conçu l’esprit de la Voie suite à cette affaire, quitte sa famille et rentre dans un monastère où il devient un saint homme. |
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TC0161 | TE017727 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XX, 38 | COMMENT LE NOVICE D'ISHIKAWA, POUR LES ACTES MAUVAIS QU'IL A COMMIS, REÇOIT SA RETRIBUTION DÈS CETTE VIE PRÉSENTE.– Un novice marié à une femme du district d’Ishikawa est, malgré sa figure de moine, un menteur et un voleur. Il mendie pour voler des richesses, il coupe et brûle des colonnes d’un stûpa. Cependant, il tombe malade, et, fou de douleur, crie que le feu de l’enfer brûle son corps. C’est pourquoi les gens se gardent de commettre des péchés pour ne pas en recevoir une telle rétribution. |
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TC0161 | TE017748 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXX, 11 | COMMENT UN HOMME D'UNE NATURE QUI N’EST POINT VULGAIRE AYANT QUITTÉ SON ÉPOUSE REVIENT ENSUITE HABITER AVEC ELLE.– Un homme quitte son épouse attristée pour vivre avec une autre femme. Au cours d’un voyage, il fait envoyer à sa nouvelle épouse pour se distraire, une palourde et une algue qu’il a trouvées au bord d’un rivage. Mais le petit serviteur chargé de cette tâche, se trompe de maison, et apporte les objets à la première femme qui comprend que c’est une méprise. Mais elle fait mettre le coquillage et l’algue dans de l’eau pour qu’on puisse se divertir en les regardant. Quand l’homme regagne la maison de son épouse d’à présent, il lui demande si les objets sont toujours là. Celle-ci dit que si jamais elle les avait vus, elle aurait fait griller le coquillage pour le manger, ainsi que l’algue qu’elle aurait fait mariner. L’homme apprend qu’ils ont été portés à l’épouse d’avant et, furieux, demande au petit serviteur de lui rapporter les objets. L’épouse d’avant les emballe délicatement, en écrivant quelques vers avec de jolis jeux de mots. L’homme, touché par tant d’élégance et de délicatesse, quitte la maison de l’épouse d’à présent, et s’en retourne vivre avec celle d’avant. | |
TC0162 | TE017796 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXX, 14 | COMMENT L’ÉPOUSE D’UN HOMME SE TRANSFORME EN ARC, PUIS EN OISEAU BLANC, AVANT DE S’ENVOLER À TOUT JAMAIS.– Une nuit, pendant son sommeil, un homme endormi près de sa femme rêve qu’elle lui annonce qu’elle va partir très loin sans jamais le revoir, et elle lui demande de chérir un souvenir d’elle. Quand il se réveille sa femme n’est plus là. Il se lève, la cherche et découvre un arc posé sur l’oreiller. Sa femme ne revenant pas, et bien qu’il se demande si elle n’est pas un dieu-démon métamorphosée, il continue à l’aimer passionnément. Pensant que l’arc est le souvenir laissé par sa femme, il ne le quitte plus, et le chérit. Un mois plus tard, l’arc se transforme en oiseau blanc et s’envole. L‘homme suit sa course et voit l’oiseau arriver au pays de Kii et reprendre sa forme humaine. L’époux s’en retourne et compose un bien curieux poème. | |
TC0162 | TE017790 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXXI, 10 | COMMENT MAGARI NO TSUNEKATA, DE LA PROVINCE D’OWARI, VOIT SA FEMME EN RÊVE.– Tsunekata, un homme aisé de la province d’Owari, entretient des relations extraconjugales avec une femme qu’il aime profondément. Mais son épouse principale, contrariée et dévorée par la jalousie, le force à quitter cette femme. Plus tard, Tsunekata doit se rendre à la Capitale et avant son départ, prétextant un rendez-vous chez le gouverneur, il passe la nuit avec sa maîtresse. Durant son sommeil, il voit en rêve sa femme furieuse qui l’accable de reproches, et qui se jette sur la couche entre lui et son amante, en tentant de les arracher l’un à l’autre. Rentré chez lui, il ment à sa femme en disant qu’il est fatigué car il a dû régler beaucoup d’affaires chez le gouverneur. Il voit alors les cheveux de son épouse se dresser sur sa tête et retomber d’un coup. Celle-ci lui hurle qu’elle a filé en rêve chez sa maîtresse, et qu’elle l’a vu faire l’amour avec elle la nuit dernière. Elle raconte mot pour mot tout ce qu’a dit Tsunekata cette nuit là. Son mari, ahuri par ce récit, se garde bien de raconter son rêve à son épouse. Ainsi, cette femme deviendra certainement serpent dans sa prochaine vie, car le péché de jalousie est vraiment un péché abominable. |
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TC0162 | TE017770 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXIV, 20 | L’ÉPOUSE D’UN HOMME ÉTANT DEVENUE UNE ÂME MAUVAISE, HISTOIRE DU MAÎTRE DU YIN ET DU YANG QUI A EU RAISON DE SON INFLUENCE NÉFASTE.– Une épouse abandonnée par son mari tombe malade et meurt de chagrin. N’ayant aucun proche, la femme n’est pas enterrée et ses voisins, épouvantés, voient son squelette portant toujours ses cheveux, aperçoivent une lumière bleue et entendent un bruit sourd. Le mari informé de cette affaire, fort effrayé, demande à un maître du Yin et du Yang de l’aider à échapper au danger de l’âme de son épouse. Le maître le conduit à la maison de sa femme et lui demande de monter sur elle comme sur un cheval et de tirer fortement en arrière les cheveux de la morte, et de ne point les lâcher. Le maître sort de la maison et prévient le mari que quelque chose d’effrayant va se produire pendant son absence, mais qu’il doit rester ainsi jusqu’à son retour. Alors vers minuit, la morte se lève, dit que c’est trop lourd et elle part. Plus tard, elle revient, reprend sa place, et cesse de faire du bruit. Le mari totalement effrayé et suivant l’enseignement du maître, n’a pas lâché les cheveux durant tout ce temps. Le maître du Yin et du Yang revient, pratique quelques gestes rituels et repart avec l’homme qui a vécu ensuite longtemps sans que rien ne lui arrive. |
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TC0162 | TE017765 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 32 | COMMENT UN HOMME INVISIBLE, GRÂCE À L’AIDE DU KANNON DU TEMPLE DE ROKKAKU, REDEVIENT VISIBLE.– Un jeune servant se rend avec assiduité au temple de Rokkaku pour y prier. Une nuit, il rend visite à une connaissance, et, sur le chemin du retour, il voit une foule de gens avec des torches. Pensant avoir affaire au cortège d’un éminent personnage, il se dépêche de disparaître sous un pont. Jetant un regard furtif, il s’aperçoit que ces porteurs de torches ne sont pas des hommes, mais d’affreux démons. Effrayé, il attend sans bouger, mais un démon, sentant son odeur, le soulève et l’attrape. La troupe de démons, rassemblée, décident de le relâcher et quelques uns lui crachent dessus avant de disparaître. L’homme, très soulagé d’avoir été épargné, se sent malgré tout souffrant. Il rentre chez lui, impatient de tout raconter à sa femme. Mais une fois rentré, il se rend compte que ses proches ne le voient pas. Il comprend qu’il est devenu invisible à cause des crachats des démons. Sa famille, le croyant mort, pleure son absence. L’homme se retire au temple de Rokkaku où il supplie le Bodhisattva Kannon de lui rendre son apparence première. Là, il rêve qu’un moine lui conseille de partir le lendemain et de faire ce que lui dira la première personne qu’il rencontrera. Il part et se trouve face à face avec un bouvier, tirant un énorme bœuf, qui lui demande de le suivre. Le servant se réjouit en pensant qu’il est redevenu visible, et part avec le bouvier. Ils arrivent devant une immense porte fermée. Ils se glissent à travers une étroite fente du vantail dans une vaste résidence remplie de monde, et parviennent aux appartements intérieurs. Là, une noble demoiselle est couchée, malade. Le bouvier tend un petit maillet à l’homme et lui demande de lui taper sur la tête et les reins. La jeune fille secoue sa tête de douleur et ses parents pensent que sa fin est proche. Un exorciste est appelé et commence à réciter le Sûtra du Cœur. Le servant se sent ému et une onde glacée le parcourt. Le bouvier, voyant cela, détale vers la sortie. Dès que le moine commence à exorciser la malade, les habits du servant s’enflamment et l’homme redevient visible. Tous les gens présents dans la pièce voient apparaître un homme d’aspect misérable, assis au chevet de la jeune fille, et s’emparent de lui. Ils trouvent le récit de son histoire vraiment extraordinaire. Quant à la jeune fille, elle a été guérie au moment même où l’homme est redevenu visible. L’exorciste demande de relâcher le servant qui est innocent de toute faute et dit qu’il a reçu un bénéfice du Kannon. L’homme rentre chez lui et retrouve sa femme. Le bouvier, lui, était un suivant du dieu du mal qui avait pris possession de la demoiselle et la tourmentait. Miraculeusement, le servant et la demoiselle n’ont jamais été malades depuis. |
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TC0163 | TE018107 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 43. | GENBIN ATTACHE SES PENSÉES À L’ÉPOUSE D’UN GRAND CONSEILLER.– Le contrôleur monacal Genbin, considéré par tous comme un Bouddha, est frappé d’un mal inexplicable. Un grand conseiller qui a toujours eu grande confiance en Genbin, se rend à son chevet. Ce dernier lui avoue qu’il a perdu la tête depuis qu’il a aperçu la femme du conseiller. Celui-ci reproche à Genbin de ne pas lui en avoir parlé plus tôt, et il l’invite à venir chez lui pour arranger l’affaire. Le conseiller expose à sa femme ses intentions, et celle-ci accepte, malgré ses profondes réticences. Le contrôleur monacal se présente alors chez le conseiller, vêtu d’un somptueux habit monacal. Le conseiller introduit Genbin dans un lieu clos de paravents. L’épouse se trouve là, parée magnifiquement. Genbin reste deux heures à la contempler, en faisant claquer ses doigts à plusieurs reprises. Il quitte ensuite la maison sans avoir approché la femme, ce qui inspire grand respect au maître de maison. Sans doute Genbin a refréné sa passion par la contemplation de l’impur. Le corps humain est une machine faite d’os et de chair qui ressemble à une bâtisse pourrie. L’aspect des six viscères et des cinq organes ne diffèrent en rien à celui des replis d’un serpent venimeux. Seule la mince peau qui enveloppe l’ensemble cache toutes ces impuretés. Il ne sert à rien de se poudrer ou de se parfumer. Le moindre aliment délicat se change en ordure après une nuit. Quand notre âme nous quitte, notre dépouille jetée au lieu des sépultures va se boursoufler, pourrir et devenir un blanc squelette. Et ceux qui possèdent la compréhension tiennent en haine ce corps périssable. Il est dit que l’homme qui se perd dans les fugitifs attraits d’un être et en a le cœur troublé ressemble à ces insectes qui, aux lieux d’aisance, se complaisent sur les excréments. |
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TC0163 | TE018166 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 97. | UNE FEMME AU SERVICE DE LA PRINCESSE DE LA QUATRIÈME AVENUE DEVIENT UNE MENDIANTE POUR AVOIR PRONONCÉ UNE MALÉDICTION.– Voici ce qu'une vieille nonne mendiante raconte de sa vie. Servante chez la princesse de la quatrième avenue, elle entretient alors une liaison avec un homme qui est nommé gouverneur dans une province. Ce dernier lui propose de venir avec lui. Celle-ci fait ses adieux à la princesse et à tous ceux de sa maison. Tous la comblent de cadeaux d’adieu. Mais à l’heure du départ, aucune voiture ne se présente pour l’emmener. Elle apprend alors que l’homme est parti, accompagnée de son épouse qui avait feint jusque là de ne rien savoir, mais qui a soudain pesté contre l’intention de son époux de l’abandonner. La nonne explique que, honteuse de cette trahison, elle ne se montre plus au palais, accomplit dorénavant les purifications et entreprend cent nuits de pèlerinage nocturne à Kibuné [sanctuaire où la divinité est censée protéger les amants malheureux]. C’est là qu’elle implore la divinité de l’aider à décharger sa colère. Elle demande que le mal frappe la femme de son amant en échange de sa propre vie. Elle ajoute que si elle demeure saine et sauve par la suite, elle s’engage à mendier le reste de sa vie et à accepter de tomber en enfer dans sa prochaine vie. Un mois après l’arrivée du couple dans la province, l’épouse qui prend son bain aperçoit soudain à travers les vapeurs un être qui fait pendre du plafond une jambe longue d’un empan, revêtue d’une chaussette. Cette chose n’étant visible que d’elle seule, elle est frappée sur l’heure d’un mal sévère et meurt. La nonne se réjouit de cette mort, mais finit par être tourmentée par toutes sortes de contrariétés, des songes terribles et demeure dans un état misérable. Etant vieille à présent, la nonne regrette ses pensées coupables qui lui interdisent le salut en cette vie, mais ces regrets resteront stériles. |
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TC0163 | TE018167 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 98. | UN HOMME QUI A EU DES RAPPORTS AVEC SA FEMME SUR LE MONT KIBÛ, DEVIENT AVEUGLE DES ANNÉES PLUS TARD.– Au terme d’un pèlerinage au mont Kibû, un homme et son épouse se reposent dans le pavillon de prière. Ils s’assoupissent et quand l’homme s’éveille, encore embrumé par le sommeil et oubliant qu’il est en pèlerinage et non chez lui, a des rapports avec sa femme. Peu à peu le mari sort de son sommeil et estime sa conduite inqualifiable. Ne sachant que faire, lui et sa femme se retirent de la présence de l’auguste Kongôzô-ô [divinité ésotérique vénérée sur le Kibû souvent représentée sous forme d’une grande figure noire à l’expression irritée], vont à la rivière pour de minutieuses ablutions, se lamentent et vont demander pardon avant de repartir. Ils gardent cette affaire secrète et pendant des mois et des années, ils attendent la venue d’un châtiment. Mais rien ne se produit. Après quarante ans, un de leurs proches prépare son départ pour l’auguste pic pour se livrer à d’excessives austérités. Le mari qui est devenu un vieil homme lui dit que ce n’est certainement pas nécessaire, et il raconte l’acte qu’il a commis en présence de Kongôzô-ô. Il ajoute qu’il ne lui est rien arrivé depuis tout ce temps et que la question est simplement de dire les choses ou de les taire. Le proche du mari est effaré par la conduite déplorable de ce dernier. Le mari part se coucher après ces beaux discours et perd durant la nuit l’usage de ses yeux. La divinité, devant la stupidité de l’homme ordinaire et le sérieux de sa contrition lui avait pardonné ; mais la faute commise à été aggravée par la légèreté de l’époux devant la sollicitude des Bouddhas et la tentative de troubler la foi d’autrui. |
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TC0165 | TE018374 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 121, pp. 225-227 | Gérard, abbé d'Aulne, raconte à Herbert l'histoire du comte Philippe de Looz, mort quelques années plus tôt. Un jour, deux ans après sa mort, il apparaît à un de ses chevaliers sous l'apparence d'un voyageur. Reconnu par sa voix, Philippe dit qu'il est dans un lieu de souffrance. Il demande au chevalier de dire à sa femme de faire l'aumône, de prier et de construire l'hôpital pour les pauvres qu'il avait prévu de faire au cours de sa vie, mais plus grand et plus beau que ce qui était prévu. Peut-être espère-t-il ainsi obtenir la miséricorde divine. Pour prouver la vérité de la vision, il indique la somme d'argent qu'il avait prévu de dépenser pour dorer l'autel du Saint-Sépulcre, somme dont seule sa femme avait connaissance. Le chevalier parle à la comtesse et le jour prévu, il revient avec l'abbé de Villers et le chapelain. En entendant un bruit terrible, ils font le signe de croix. Philippe apparaît et leur dit de ne pas s'approcher à cause du feu qui le consume. Après avoir chevauché avec eux pendant quelque temps, Philippe, qui chevauchait jusqu'ici en ligne droite sans craindre les obstacles, disparaît soudainement, provoquant l'étonnement et la tristesse des autres. |
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TC0165 | TE018396 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 143, pp. 259-261 | Robert de Neufchâteau, près de Toul, est un usurier vicieux qui ne va jamais à l'église et évite les sacrements bien qu'on le dise chrétien. On le surnomme "Juif", puisqu'il se comporte comme eux en évitant les chrétiens. Chez lui, il a une petite cellule, comme une sorte de synagogue démoniaque, où l'on pense qu'il fait des sacrifices aux démons. Lorsqu'il tombe gravement malade, sa femme, une chrétienne fidèle, l'encourage à se confesser. Il lui dit qu'il s'est déjà confessé à quelqu'un qu'il ne veut pas nommer. Sa femme va à l'église pour appeler un prêtre, mais Robert, après avoir tenté en vain de l'arrêter et après l'avoir battue, s'enferme chez lui. Sur le chemin du retour, la femme entre par une fenêtre, mais découvre que la maison est remplie de démons. Terrifiée, elle s'enfuit, ainsi que les amis qui l'accompagnaient. Finalement, le prêtre arrive avec de l'eau bénite et ils trouvent Robert dans l'étable, pendu à une poutre. Le cadavre est caché à la hâte, loin de la ville. Herbert apprend que Robert avait été clerc dans sa jeunesse, mais qu'il avait ensuite délaissé la vie cléricale. |
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