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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: nuit | night | Nacht | noche | notte
121 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001543 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 6 | Un possédé reproche à un moine une pollution nocturne non confessée. | |
TC0001 | TE001443 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 40, 4 | Habacuc fut transporté miraculeusement par un ange. Un miracle analogue survint en Brabant. En 1213, un homme très saint désire se rendre en pèlerinage dans les lieux saints. Un ange lui apparaît et l’invite à le suivre. L’ange l’emporte avec lui et lui fait visiter tous les lieux de pèlerinage de France, d’Italie et de Terre-Sainte en une seule nuit. Il prend la croix, est fait duc de Terre-Sainte et montre à ses compagnons les chemins qu’il faut suivre. Pour fuir les honneurs de ses proches, il termine sa vie saintement, loin de son pays. |
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TC0001 | TE001333 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 22, 3 | Diogène autorise un voleur à lui prendre son argent pour dormir en paix. | |
TC0001 | TE001318 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 11, 3 | La nuit, un religieux ne se lève pas pour secourir son compagnon malade malgré un appel répété trois fois par une voix. A chaque fois réveillé, il ne remarque rien et trouve finalement son compagnon mort. | |
TC0001 | TE001190 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 14, 2 | A la mort d’un saint prêtre, en Brabant, une très grande lumière apparaît en pleine nuit. | |
TC0003 | TE001635 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 53(3) | La consécration chrétienne d’un temple païen est accompagnée de phénomènes diaboliques. |
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TC0004 | TE002710 | Jordanus de Pisis | Esempi : 81 (2) | Les limites des puissances diaboliques. Saint Antoine ne s’épouvante pas d’un squelette ranimé par le diable alors qu’il passe la nuit dans un tombeau. | |
TC0008 | TE002590 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 27 | Comment doit-on vivre ? Conseils d’un philosophe à ses disciples, quant à la règle de vie : travailler la nuit et dormir le jour, etc. | |
TC0012 | TE003401 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 3bis | Un homme riche a en abondance des biens terrestres; une nuit, une voix l’avertit de sa mort imminente et de la nécessité de se détacher de ses possessions. | |
TC0012 | TE002685 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 47 bis | Saint Dominique se prive de boire du vin pendant dix années pour convertir les hommes. Saint Pierre martyr se prive de sommeil pour étudier la Bible. |
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TC0020 | TE003737 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 212 | Saint Bernard met en fuite une femme qui s’était introduite dans sa chambre durant la nuit en criant " Aux voleurs, aux voleurs !" . Ainsi, Bernard échappe à la tentation. | |
TC0020 | TE003678 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 153 | Lors d’une guerre entre les oiseaux et les quadrupèdes, une chauve-souris prétend tantôt être un oiseau, tantôt une bête, selon le camp qui gagne. Alors, les oiseaux la plument et lui interdisent de voler, sauf la nuit. |
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TC0020 | TE003794 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 269 | Une vieille femme, persuadée par les démons qu’elle chevauchait des bêtes la nuit, prétendait pouvoir passer à travers les portes. Afin de lui démontrer sa folie, un prêtre l’enferme dans une église, la frappe avec une croix de bois et la met au défi de s’échapper. Ne parvenant pas à s’enfuir, le prêtre la guérit de sa fausse croyance. |
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TC0020 | TE003609 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 84 | Un homme entré en religion se plaint toute une nuit de dormir sans oreiller, alors que durant sa vie séculière il n’en utilisait pas. | |
TC0021 | TE004172 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 194 | Un prêtre qui a entendu toute la nuit une chanson de danse la dit à la messe au lieu de Dominus vobiscum. | |
TC0021 | TE004176 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 198 | La sépulture de Valentinus dans l’église Saint-Sirus de Milan est vidée par les diables. |
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TC0021 | TE004195 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 205b | Un chevalier, qui dans la nuit attendait une fille, prend dans ses bras sa chienne, qui le mord; quand la fille arrive, il la tue. | |
TC0021 | TE004181 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 203 | L’hôtesse qui rejoint son amant la nuit lui donne l’impression de tenir un crapaud. | |
TC0021 | TE004196 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 206b | A cause du péché de luxure d’une seule femme, des milliers d’hommes sont morts en une seule nuit. | |
TC0028 | TE005047 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 49 §3, p. 716 | Dans un temple, un juif est protégé par le signe de la croix des sévices que voulaient lui infliger les démons du fait de ses mauvaises actions. | |
TC0029 | TE005214 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : J. Le dit du chevalier qui devint ermite, p. 86-92 | Préambule (v. 1-16). ~ Un riche chevalier de bonne famille se livre au brigan¬dage (v. 17-26). Sa femme, très pieuse, pleure sur sa mau¬vaise vie et essaie de le convertir (v. 27-34). Le chevalier, qui l’aime beaucoup, accepte enfin de se confesser (v. 35-48). Il se rend auprès du curé qui refuse de l’absoudre et qui l’envoie à un saint ermite (v. 49-54). Il se confesse à l’ermite; les deux hommes discutent sur la nature de la pénitence à accomplir; le pécheur finit par accepter de rester une nuit dans l’église pour prier (v. 55- 91). Les préparatifs (v. 92-95). Première tentation du diable qui arrive sous la forme de l’ermite et dit au pénitent que ses péchés sont pardonnés (v. 96-103). Deuxième tentation : le diable se travestit en serviteur qui annonce au pénitent que sa maison est en flammes (v. 104-24). Troisième tentation : les diables prennent la forme de l’épouse et de ses trois enfants ; la pseudo mère menace de les tuer si le père ne les suit pas, puis exécute la terrible menace (v. 125-46). Le chevalier reste inébranlable. Colère des diables qui ont échoué dans leur entreprise (v. 147- 51). L’ermite arrive le matin et rassure le chevalier sur le sort des siens (v. 152-60). Joie du chevalier qui décide de devenir ermite; l’épouse se joint à eux dans l’ermitage (v. 161 68). ~ Prière (v. 169 72) |
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TC0031 | TE005490 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 32, col. 577 C | Un prêtre, qui s’était saoulé la nuit précédent une messe dominicale, célèbre l’eucharistie mais s’écroule au moment de la communion, frappé d’une crise d’épilepsie, et recrache le corps du Christ. |
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TC0031 | TE005517 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 19, col. 604 D - 605 A | Hucbertus, un moine de Sens luxurieux, a une nuit la vision de deux femmes. Il fuit dans l’église qu’il trouve pleine de femmes irréelles; l’une d’elles ordonne aux autres de le frapper. Il meurt quelques jours plus tard. | |
TC0033 | TE005966 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 114 | UNE MONIALE CHASTE MAIS QUERELLEUSE, BRULEE. Le gardien d’une église vit une moniale chaste mais querelleuse, insolente et bavarde, conduite, pendant la nuit devant l’autel et brûlée sur la moitié du corps. | |
TC0033 | TE006049 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 195 | LA TRIPLE TENTATION D’UN CHEVALIER DURANT SA PENITENCE. Un chevalier avide et méchant fut poussé par son épouse à se confesser auprès de son évêque. Mais l’accusé ne voulait ni aller à Rome ni recevoir une pénitence adéquate. L’évêque, confiant dans le Seigneur, lui demanda de passer, lui qui avait passé tant de nuits au service du diable, une nuit au service du Seigneur en veillant dans une église et en ne parlant à personne, sinon en prière à Dieu et à ses saints. Il prit cela pour une bonne affaire et accepta. Jusqu’au milieu de la nuit il pria devant le crucifix; Une grande lumière se fit et des hommes et des femmes entrèrent comme pour prier. Puis des marchands arrivèrent, envoyés par son épouse, dirent-ils, lui demandant de leur servir de guide contre argent. Devant son silence, ils se retirèrent indignés. Ils lui amenèrent un diable sous la forme de son épouse tenant leur enfant dans les bras; elle lui demanda de les aider. Et l’enfant l’approuvait. Devant son silence son épouse se mit à pleurer et à se lamenter. Les démons prirent alors la forme de l’évêque et de ses clercs. L’évêque lui demanda comment il allait. Le chevalier ne répondit pas mais se signa. Les démons se transformèrent d’horrible façon, frappèrent presque à mort le chevalier. Il appela à son aide le Christ et sa mère et les démons s’enfuirent. Le matin, il fut découvert comme mort par l’évêque. L’évêque refusa de lui donner une autre pénitence mais le chevalier resta dans un strict état de pénitence, préférant mourir que de retomber entre les main des démons. | |
TC0033 | TE005905 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 54 | UNE SOURCE FROIDE ET CHAUDE. En Ethiopie, selon saint Augustin, existe une source froide le jour et chaude la nuit. | |
TC0033 | TE006177 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 316 | UNE ARMEE REDUITE EN CENDRES. L’armée de Sennacherib est réduite en cendres par un ange du Seigneur en l’espace d’une nuit. | |
TC0033 | TE006163 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 302 | LA TREVE. Chrysaurius crie: "Trêve jusqu’au matin!" | |
TC0033 | TE005906 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 55 | UN FLEUVE FROID ET CHAUD. Selon Solin, il existe une source bouillante le jour et glacée la nuit. De même, il existe un fleuve dont les rives sont gelées et le milieu qui bout. | |
TC0036 | TE006667 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 29 | Un paysan, pauvre et dévot se lia d’amitié avec les moines chartreux. Ceux-ci, par affection pour lui, accueillirent ses deux fils pour leur fournir une éducation religieuse. Mais peu de temps après être arrivé, un des deux enfants décéda. L’autre fut alors confié à un chartreux, saint homme qui avait été le témoin d’une apparition céleste (II 29). L’homme et l’enfant devinrent très proches, comme père et fils dans la religion. Mais peu de temps après, cet enfant mourut à son tour au grand désespoir de son moine éducateur. Ce dernier très affecté ne cessait pas de prier pour le salut de son âme. Afin de réconforter son fidèle dans le désarroi et pour lui manifester son mérite ainsi que celui de son fils spirituel, Dieu accorda au moine chartreux le privilège d’une vision céleste. ~ Une nuit, alors que le moine, se consacrait à l’oraison en plein air, il vit une lumière déchirer le ciel et l’envelopper. De cette lumière, le saint homme aperçut son fils dans la religion, joyeux et rayonnant descendre du ciel jusqu’à lui. Celui-ci le rassura et le remercia pour ses suffrages qui lui avaient permis d’obtenir le salut. Le défunt lui assura que désormais il pourrait intercéder en sa faveur auprès de Dieu. Sur ce, l’enfant s’éloigna en faisant face à son maître, happé par la lumière céleste. |
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TC0036 | TE006628 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 16 | Le diable tente par tous les moyens de nuire au monastère de Cluny. Ainsi, un frère raconte à Pierre le Vénérable, alors abbé de Cluny, qu’il a été témoin d’une procession démoniaque. Une nuit, alors qu’il méditait des psaumes, le frère vit entrer dans la cella des novices un grand nombre de démons travestis en moines. Se cachant terrorisé sous sa couverture, le frère put ainsi observer les démons traverser le bâtiment des frères endormis sans pouvoir leur nuire et sortir par le bâtiment des latrines voisines. | |
TC0036 | TE006626 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 14 | Au monastère de Cluny, une nuit, un frère qui dormait à l’écart est le témoin d’une étrange scène. Un vautour immense apparait près de son lit. Ce démon est rapidement rejoint par ses deux confrères, les trois échangent des nouvelles sur leurs forfaits. Le premier explique ses vaines tentatives contre le monastère clunisien protégé par l’eau bénite, les signes de croix et les psaumes. En revanche, les deux autres ont réussi à provoquer un adultère entre un chevalier et la femme de son hôte ainsi qu’à faire forniquer un écolâtre avec un enfant. Apercevant alors le moine qui les observe, les démons tentent alors de s’attaquer à lui avec sa hache. Celui-ci parvient à l’éviter tandis que les démons disparaissent brusquement. Le lendemain, le moine relate ce dont il a été témoin à l’abbé du monastère qui envoie quelqu’un vérifier les dires des démons qui s’avèrent exacts. Ainsi, les démons peuvent servir les intentions divines en révélant aux hommes leurs méfaits. | |
TC0106 | TE015847 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 109 | UN FRÈRE PERSUADE UN DE SES COMPAGNONS DE DEVENIR DOMINICAIN. A Bologne, un dominicain rend visite à un étudiant très délicat qui refuse d’entrer en religion. Le frère ne prêche pas, mais lui demande de penser, au moment de se coucher dans son lit confortable, au lit qu’il aurait en enfer. Quelques temps plus tard l’étudiant entra chez les dominicains. | |
TC0123 | TE007034 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 102 | À Clairvaux, deux nuits de suite, le diable apparut à un moine, sous l’apparence d’une guenon qui se moquait des moines endormis à l’office des vigiles. |
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TC0123 | TE007024 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 91 | Un chevalier criminel, qui n’acceptait aucune forme de pénitence, finit par consentir, sur les instances de sa femme, à aller trouver un prêtre. Mais celui-ci, voyant qu’il n’envisageait ni pèlerinage ni jeûne, lui déclara qu’il était perdu. Irrité, le chevalier le tua. Sa femme ne se résigna pas et l’envoya auprès de l’évêque. Ce dernier, après avoir hasardé en vain plusieurs propositions de pénitence, lui demanda enfin, comme par boutade, s’il serait seulement capable de passer une nuit en silence dans une église. Le chevalier prit la proposition très au sérieux, et l’évêque lui promit le salut s’il y parvenait. On enferma le pénitent dans une église. Une foule de démons se présenta à lui, sous l’apparence de ses serviteurs, et lui annoncèrent que ses ennemis avaient envahi ses terres. Comme il restait silencieux, ils reprirent leur véritable apparence et tentèrent de l’acculer au désespoir en lui faisant valoir que sa pénitence était insuffisante pour assurer son salut; puis ils se déchaînèrent contre lui, en vain. Une seconde fois, il se présentèrent sous l’aspect de marchands, qui lui offraient de grands biens pour racheter ses possessions. Enfin Satan lui-même apparut, se faisant passer pour l’évêque et le félicitant de son courage. Mais ne l’ayant pas vu tracer le signe de croix, le chevalier, méfiant, ne prononça pas une parole. Il fut enfin libéré au matin par l’évêque, accepta de faire pénitence et se convertit à la vie religieuse. |
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TC0123 | TE007096 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 153 | On peut lire sur saint Dunstan le récit suivant : une nuit, Dunstan alla prier dans l’église des apôtres Pierre et Paul à Cantorbéry. Il entendit chanter, dans l’oratoire de la Vierge, l’antienne : Gaudent in celis anime sanctorum. S?approchant, il aperçut un ch?ur d’êtres vêtus de blanc, baignés d’une lumière éblouissante. Une autre nuit, il se rendait de nouveau à l’oratoire de la Vierge, lorsque celle-ci vint en personne à sa rencontre, entourée de nombreuses vierges chantant l’hymne : Cantemus Domino socie, cantemus honorem. | |
TC0124 | TE015094 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 9 [732] | Durant leurs prières nocturnes, saint Palémon voyait Pacôme encore novice tomber de sommeil. Il lui faisait transporter du sable d’un endroit à un autre pour le réveiller. | |
TC0124 | TE014584 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XV, 11 [235] | L’abba Arsène priait les mains tendues, des vêpres du samedi au lever du soleil le dimanche matin. L’abbé ordonna aux moines qui conversaient au réfectoire de se taire, car il savait que l’un d’entre eux était en prière. | |
TC0124 | TE015203 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 8 [832] | Un moine de Clairvaux se vit en songe sur le point de périr dans un lac et sauvé par le Christ marchant sur les flots. Une autre fois encore, alors qu’il recherchait désespérément un signe de la miséricorde divine, il tomba en extase pendant des vigiles et crut sentir sur sa tête comme un rasoir rapide et léger. Peut-être pourtant ne s’agissait-il que d’une somnolence. | |
TC0124 | TE015206 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 11 [835] | Saint Bernard ordonna à un frère mourant d’attendre les matines pour rendre l’âme, afin de ménager le court repos des moines. | |
TC0129 | TE007395 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 282b | Une personne passant la nuit dans l’église de Saint-Pierre voit une procession d’évêques menés par saint Grégoire. Demandant si Augustin en fait partie, saint Grégoire répond qu’il est dans un lieu plus haut. |
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TC0129 | TE007346 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 238a | L’ardeur de l’amour de Dieu de saint Dominique était tel qu’il séchait ses vêtements mouillés alors qu’il dormait dans l’église. | |
TC0129 | TE007416 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 347a | "La vie des hommes est comme un arbre dont les racines sont rongés par deux rats; l’un est blanc, l’autre noir, symbolisant le jour et la nuit." | |
TC0131 | TE007753 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 103, 1-10 | PRODIGES A LA MORT DE JESUS. 1/ Le jour où Jésus mourut sur la croix, il faisait beau temps et il de devait pas normalement y avoir d’éclipse de soleil. 2/ Et comme à l’heure de cette cruelle mort le soleil perdit sa clarté, les pierres se fendirent et les ténèbres s’étendirent sur la terre, 3/ quand le bon philosophe saint Denis d’Athènes vit ce prodige et que plusieurs maîtres lui demandaient ce qui pouvait s’être passé, 4/ il leur répondit: Ou bien les quatre éléments mentent, ou bien le dieu de la nature souffre. 5/ C'est alors qu’il fit faire un autel dans son oratoire, qu’il dédia au dieu inconnu. 6/ Et quand il avait pratiqué l’adoration des dieux à la façon d’alors, il venait faire ses dévotions à cet autel. 7/ Saint Paul, ou plutôt Dieu par son intermédiaire, le convertit quand il alla en Grèce et Dieu lui donna si grande connaissance de sa perfection que peu après il nous apporta en France la lumière de la foi. 8/ Nous devons bien ressentir en nous ce que Jésus sentit en lui pour nous, 9/ quand le soleil en perdit sa clarté, que les pierres se fendirent, que les sépulcres s’ouvrirent, que plusieurs morts ressuscitèrent, 10/ et que le bon saint Denis qui était païen fut converti par les prodiges qu’il vit. |
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TC0131 | TE007740 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 055, 1-3 | LE CERF QUI SE LAISSE PRENDRE. 1/ Si le cerf voulait courir, on aurait bien du mal à le prendre; mais il se laisse prendre en écoutant l’aboi des chiens. 2/ De même en écoutant les plaintes de ses amis retenus en enfer se laissa capturer Jésus-Christ. 3/ Tout comme on prend les les poissons la nuit facilement, ainsi il voulut être arrêté sans motif et il accepta tout par amour. | |
TC0131 | TE008077 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 512, 1-9 | UN DIABLE RECU EN GUISE DE PAUVRE. 1/ Il était un excellent homme qui pour l’amour de Dieu logeait chaque nuit un pauvre s’il en présentait un. 2/ Une nuit qu’il ne s’en était pas présenté, il sortit pour voir s’il n'en trouverait pas. 3/ Il en entendit un qui se plaignait sous un arbre dans la campagne; il l’apporta chez lui et le soigna de son mieux, car il paraissait gravement malade. 4/ En allant dormir, il lui donna de l’eau bénite comme il en donnait tous les soirs à tous les gens de sa maison. 5/ Aussitôt le malade s’enfuit, car c'était un diable qui voulait l’attraper. 6/ Bien longtemps plus tard, le bon homme entreprit un lointain voyage; il arriva qu’il fut mis en prison parce qu’on l’avait arrêté en compagnie de malfaiteurs. 7/ Un esprit lui dit qu’il le tirerait de prison à la condition qu’il ne se signe pas. Il accepta. 8/ Aussitôt l’esprit le rapporta en pleine nuit près de sa maison et lui dit qu’il était le diable qu’il avait autrefois hébergé sous l’aspect d’un pauvre. 9/ Dieu l’avait contraint à lui rendre le bien qu’il avait reçu sous l’aspect du pauvre, même si en fait c'était un piège du diable. |
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TC0131 | TE009051 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 067, 1-32 | DIEU IRRITE S’ETAIT CROISE LES BRAS... 1/ Ici commence une pieuse fiction qui met en scène Dieu lui-même. 2/ Quand Adam eut péché, Dieu avait quelque raison de nous montrer son mécontentement, 3/ en se croisant les bras comme cette image nous représente. 4/ Longtemps après parut un saint homme dévot et religieux: Ce fut Moïse qui par sa piété et ses prières sut si bien apaiser Dieu 5/ que par bonté il déplia vers lui son bras gauche qui signifie justice et droiture, en lui donnant loi au mont Sinaï 6/ pour gouverner et faire entrer le peuple d’Israël dans son obéissance s’il voulait renoncer à ses fautes et suivre les commandements contenus dans la loi. 7/ Longtemps après parut une noble demoiselle belle et douce, courtoise et sage et très bonne. 8/ Ce fut Amour qui contraignit Dieu à déplier son bras droit qui signifie en lui pitié et miséricorde. 9/ Dieu avait dès lors les deux bras étendus en indiquant qu’il voulait que ceux qui sans raison avaient pris l’initiative de le courroucer reviennent sans crainte faire la paix avec lui. 10/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise, qui est sa vraie épouse et amie, crie en son nom à tout le genre humain par quatre fois une parole que le Saint-Esprit par le Sage rappelle et cite: 11/ "Reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, ami". 12/ Pourquoi? Parce que j'ai les bras étendus pour t'embrasser. Reviens à moi, car j'ai la tête penchée pour te donner un baiser. 13/ Reviens à moi, car j'ai les mains ouvertes pour te faire des cadeaux. Reviens à moi, car j'ai le côté ouvert pour te cacher dans mon sein. 14/ Et pour que tu sois certain que je ne te refuserai rien que tu me demandes par amour, tu sais qu’en bourse percée il ne peut rien demeurer? 15/ C'est pour cela que j'ai les mains percées: en signifiant que je donne tout sans rien retenir. 16/ Et souviens-toi, tu sais que le jour du Jeudi saint je donnai mon précieux corps à tous mes disciples dans le saint sacrement de l’autel 17/ pour le distribuer comme il convient à tout le genre humain vivant en la foi de l’Eglise. 18/ Tu sais que cette nuit-là je me donnai pour être arrêté et battu vilement en plusieurs manières. 19/ Tu sais que je donnai mes vêtements et ensuite je me donnai pour être crucifié ignominieusement. 20/ Tu sais que la chose la plus précieuse sous le ciel après moi, je la donnai à saint Jean l’Evangeliste: 21/ c'était ma très douce vierge mère, dont l’excellence ne peut être mesurée au ciel ni sur terre. 22/ Tu sais qu’ensuite je me suis donné et j'ai remis mon esprit entre les mains de mon Père. 23/ Et ainsi, suspendu à la croix, j'avais tout donné sans rien retenir 24/ excepté un précieux bijou que l’on ne m'avait encore pas demandé: c'était le royaume de Paradis. 25/ Tu sais qu’à ma droite il y avait un brigand crucifié près de moi en juste châtiment de ses crimes. 26/ Et pour son repentir, parce qu’il me reconnut comme son créateur, 27/ quand il me pria d’avoir pitié de lui, je lui donnai ce fameux royaume de paradis que j'avais encore à donner. 28/ Tu peux bien voir et être certain que j'ai les mains percées, car je donne tout sans rien retenir. 29/ Voici pourquoi je t'ai dit de revenir à moi et que je te donnerais tout ce que tu me demanderas par amour: C'est que plus je donne, plus je possède; 30/ et j'ai encore plus à donner que tu ne saurais demander; 31/ et je désire encore plus te donner que jamais demandeur ne désira recevoir. 32/ Mais je te prie de te donner tout à moi et je me donnerai à toi. |
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TC0131 | TE008204 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 758, 5-39 | VISION AU COURS DE LA NUIT DE LA TOUSSAINT. 5/ La nuit où cette fête fut établie, un saint homme était en oraison et un ange porta son esprit au ciel. 6/ Il y vit douze prêtres dont l’un en habit d’évêque qui dit à Dieu: 7/ "Seigneur, tu ouvriras mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange". 8/ Vint ensuite une multitude de chevaliers qui firent tous la révérence au roi. 9/ Vint ensuite une multitude d’archevêques, d’évêques et d’abbés qui firent tous la révérence au roi. 10/ Vint ensuite une grande troupe de nobles dames couronnées qui firent toutes la révérence au roi. 11/ "Ah, seigneur, dit l’esprit que l’ange portait, qui est le misérable à qui Dieu montre tant de beaux secrets?" 12/ L’ange répondit: "Tu n’as encore rien vu." 13/ Il l’amena alors dans un lieu où il y avait des âmes qui étaient plongées dans le feu jusqu’aux chevilles des pieds, 14/ d’autres jusqu’aux genoux, d’autres jusqu’au nombril, d’autres jusqu’aux mamelles, d’autres jusqu’à la gorge, d’autres entièrement plongés. 15/ Il aperçut une échelle par laquelle ceux qui étaient purifiés par ce feu montaient au ciel. 16/ "Je vais te dire, dit l’ange, le sens de tout ce que tu as vu. 17/ Les douze prêtres que tu as vus au début, ce sont les douze apôtres (et celui que tu as vu en habit d’évêque, c'est saint Pierre), qui tous remercient Dieu d’avoir institué la fête de Tous Saints. 18/ Les chevaliers, ce sont les saints martyrs qui remercient Dieu de cette fête. 19/ Le groupe de prélats que tu as vus, ce sont les saints confesseurs, qui remercient également Dieu d’avoir institué cette fête. 20/ Ces dames que tu as vues, ce sont les saintes vierges, qui remercient Dieu de cette fête. 21/ C'est parce que tous ceux et toutes celles qui se retrouvent au ciel ont une grande joie en pensant qu’une fois tous les ans on fera mémoire d’eux dans toute l’Eglise. 22/ Ceux que tu as vus dans le feu jusqu’aux chevilles, ce sont les bonnes gens qui ont vécu saintement dans le monde ou en religion, 23/ mais à qui il restait quelque trace de faute à purifier: ils font là-bas le complément de leur pénitence. 24/ Ceux que tu y as vus enfoncés jusqu’aux genoux, c'est une catégorie de braves gens qui ont observé les commandements de l’Eglise 25/ et qui de plus ont accompli quelques bonnes actions; mais ils ont des péchés véniels: ils doivent s’en purifier par cette pénitence. 26/ Ceux qui y sont jusqu’au nombril ont accompli les commandements, 27/ ils ont cependant fait de gros péchés dont ils se sont confessés avec repentir; mais ils doivent en faire ici la pénitence. 28/ Ceux qui y sont jusqu’aux mamelles n'ont pas observé tous les commandements; 29/ ils ont engagé leur coeur dans les intrigues du monde qui les ont conduits à quelques grands péchés. 30/ Après repentir et confession, ils en font ici la pénitence. 31/ Ceux qui y sont jusqu’à la gorge n'ont guère observé les commandements et ils ont fait d’horribles péchés; 32/ ils ont cependant fait quelque bonne action qui leur a mérité de ne pas mourir sans repentir ni confession. 33/ Ils font ici leur pénitence et la feront un certain temps. 34/ Ceux qui y sont entièrement plongés ont été de grands pécheurs et n'ont guère fait de bien. 35/ Cependant ils ont demandé à Dieu sa pitié et se sont repentis. 36/ Dieu les a donc acceptés, mais ils feront ici longtemps leur pénitence. INSTITUTION DE LA COMMEMORATION DES DEFUNTS. 37/ Avec la permission de Dieu je t'ai montré et expliqué tout cela pour que tu le répètes au pape et que tu lui dises ce que Dieu lui commande: 38/ De même qu’il a institué la fête de Toussaint (ce qui est bien), qu’il fasse faire le lendemain la fête de ceux qui font leur pénitence en purgatoire." 39/ Alors le pape Boniface, quand le saint homme lui eut raconté sa vision, institua cette fête le lendemain de la Toussaint. | |
TC0131 | TE008214 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 056, 1-3 | LA PRISE D'UNE BALEINE, SOURCE DE PROSPERITE. 1/ Ceux qui pratiquent la pêche en mer prennent d’ordinaire les gros poissons la nuit. 2/ Mais, de jour comme de nuit, quand on capture une baleine, toute la région en profite. 3/ Et la prise extraordinaire que fut Jésus, qui fut faite le soir du Jeudi saint. | |
TC0131 | TE008028 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 409, 1-3 | LE PAON. 1/ Le paon crie pendant la nuit parce qu’il ne voit pas: il craint d’avoir perdu sa beauté. 2/ Nous devons comme lui avoir grand peur, chaque fois que nous sommes dans le péché, d’avoir perdu par nos péchés la beauté pour laquelle nous avons été créés. 3/ Quand le paon voit ses pieds, il abat sa roue. De même nous devons renoncer à tout orgueil en reconnaissant nos fragilités. | |
TC0131 | TE009272 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 105, 1-9 | APPARITION A MARIE. 1/ Jésus apparut d’abord à sa mère à l’aube de Pâques. 2/ Les évangélistes n'en ont pas parlé parce qu’il ne voulait pas que sa résurrection soit prouvée par le témoignage de sa mère. 3/ C'est donc par piété que nous devons croire à cette apparition, car elle n'est pas un dogme de foi. 4/ A l’office des Ténèbres, la coutume de l’Eglise veut qu’on éteigne successivement tous les cierges 5/ excepté une que l’on cache dans une armoire jusqu’à ce qu’on ait frappé sur les livres, après quoi on rallume autant de lampes et de cierges qu’on veut. 6/ C'est pour signifier que la nuit du Jeudi saint tous les apôtres et disciples abandonnèrent leur maître par crainte de mort. 7/ La lumière de la foi s’éteignit chez tous excepté la vierge Marie, en qui fut toujours la foi. 8/ Elle fut la vraie armoire en qui la lumière de la foi ne s’éteignit jamais, mais elle fut tout le temps qu’elle vécut sur la terre celle qui rendait courage aux apôtres. 9/ Car elle est la vraie lumière auprès de qui tous ceux qui ont perdu la lumière de la foi peuvent la retrouver. |
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TC0131 | TE008153 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 698, 1-3 | NOTRE-DAME EMBRASSE UN MOINE SUR LA BOUCHE. 1/ Notre-Dame apparut une nuit à un saint moine qui la pria de daigner lui permettre de lui baiser les pieds. 2/ Elle répondit: "A Dieu ne plaise que la bouche qui si souvent a célébré nos louanges, à mon fils et à moi, me baise les pieds." Et aussitôt elle l’embrassa sur la bouche. 3/ Le moine eut ainsi la meilleure raison d’avoir la plus grande joie qu’il ait eue en sa vie. | |
TC0131 | TE007823 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 195, 1-16 | L’HOMME POURSUIVI PAR LA LICORNE. 1 Un homme s’enfuyait devant une licorne qui le poursuivait. 2 Pour se protéger il monta sur un arbre et la licorne s’installa au pied de l’arbre pour attendre qu’il en descende. 3 De l’autre côté vint un dragon qui avait la gueule ouverte pour le dévorer. 4 Au pied de l’arbre vinrent deux bestioles, une blanche et une noire, qui rongent tant qu’elles peuvent la racine de l’arbre et qui l’auront bientôt coupée. 5 Et pendant que l’homme prisonnier sur l’arbre suçait une feuille à laquelle il trouvait un goût de miel, son arbre tomba et les deux bêtes le dévorèrent. 6 Nous sommes tous dans un tel péril. Car dès sa naissance l’enfant sort d’une situation peu confortable pour entrer dans un autre inconfort, car autant que sa mère il souffre de sa naissance. 7 La mort le pourchasse avec sa corne au front, qui signifie qu’elle n'épargne personne, jeune ou vieux, beau ou laid, tordu ou droit, riche ou pauvre, faible ou fort, qu’elle ne frappe de sa corne. 8 Et pour nous mettre hors d’atteinte, nous montons sur l’arbre de cette vie présente; et elle, sa corne prête, attend que nous descendions pour nous dévorer. 9 De l’autre côté se tient le diable, la gueule ouverte pour nous étrangler. 10 Le jour et la nuit rongent la racine de notre vie: ils l’auront bientôt coupée. 11 Et nous, oublieux de tous ces périls, nous suçons les feuilles de notre arbre, qui ont un goût de miel. 12 Ce sont les vins de qualité, la bonne nourriture, les lits moelleux, les beaux vêtements et tous les plaisirs qu’on peut trouver sur terre. 13 C'est ainsi que nous nous installons, nous écartons les soucis, nous nous reposons et nous dormons sans trop savoir sur quoi. 14 Notre arbre tombe; la mort nous frappe; et si le diable a quelque droit sur nous, il est sur place pour en profiter. 15 Nous sommes donc tous en aussi grand danger que celui qui monta sur l’arbre par crainte de la licorne et du dragon 16 et qui à la chute de son arbre fut dévoré par ces deux bêtes. |
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TC0133 | TE009422 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 9 | A Saint-Pierre-le-Vif de Sens, un laïc, nommé Héribert, avait l’habitude de dormir devant les reliques (sacrariis). Une nuit, il fut réveillé par les lumières des lampes et la présence des saints. Soudain, un homme lui apparut, lui demanda s’il connaissait le martyr Savinien et lui donna un coup violent. On le retrouva à demi-mort le lendemain matin et il mit une année à s’en remettre par la grâce des saints. |
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TC0133 | TE009418 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 5 | Une nuit, les frères du monastère Saint-Pierre-le-Vif de Sens se reposant au dortoir entendirent les voix de personnes, de tous âges et des deux sexes, pleurant et se lamentant. | |
TC0133 | TE009425 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 12 | Quatre voleurs désirant cambrioler la nuit le monastère Saint-Pierre-le-Vif de Sens s’y cachèrent; cependant survint une foule de saints moines dans le ch?ur durant quatre nuits. Découragés, ils quittèrent le monastère; pris par les juges, ils avouèrent tout cela. | |
TC0133 | TE009426 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 13 | A la fête de saint Pierre, lors des 3e calendes de juillet (29 juin), l’autel (de l’église Saint-Pierre-le-Vif de Sens) fut entouré de tissus précieux et d’ornements. La nuit suivante, le vent renversa la cire et le feu détruisit tous les tissus sauf ceux posés sur la table de marbre consacrée par Dieu et les anges. |
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TC0133 | TE009417 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 4 | Un frère religieux du monastère Saint-Pierre-le-Vif de Sens nommé Arnaud l’Ancien perdit les clés du lieu où étaient inhumés saint Savinien et ses compagnons. La nuit suivante, saint Savinien et ses compagnons lui apparaissent et lui remettent les clés perdues. | |
TC0133 | TE009414 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 1 | Les gardiens de l’église [de Sens] ont été témoins de manifestations diverses des saints de l’église et les ont rapportées à l’auteur Geoffroy de Courlon. Souvent la nuit, quand tous sont endormis, les gardiens sont réveillés terrorisés par les luminaires qui s’allument seuls et qui éclairent une foule immense, toute vêtue de blanc dans l’église (évêque, clercs, laïcs, enfants). | |
TC0133 | TE009429 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 16 | Durant la translation des saints martyrs Savinien et Potencien et de leurs compagnons, à l’autel majeur de Saint-Pierre (Saint-Pierre-le-Vif de Sens), organisée par le sire Wenilo, archevêque de Sens, au temps de l’abbé Anastase, en 847, les saints se levèrent de leurs sarcophages et une odeur très suave envahit le monastère durant quinze jours. La nuit même de la translation des voix angéliques résonnèrent et de nombreux malades guérirent durant toute la semaine suivante alors qu’une pluie bienfaisante arrosa toute la région. |
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TC0136 | TE009871 | anon. | Rothschild Canticles : 9 | Hébergé pour une nuit dans un château avec son compagnon, saint Bernard sent l’hôtesse se glisser plusieurs fois dans son lit. A chaque fois il crie « Au voleur ! » et la met en fuite. Le matin, son compagnon lui demande pourquoi il a crié sans raison et il répond qu’on a voulu lui voler son âme. |
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TC0137 | TE012699 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 214 | Le voleur anglais et le corps du Christ. Un malfaiteur d’Angleterre n’étant pas digne d’être inhumé dans un cimetière consacré, fut enseveli à un demi-mille de la cité. Celui-ci sortait la nuit de sa tombe et allait dans la ville, attaquant les habitants, hurlant et jettant des pierres. Les habitants firent appel à un clerc et lui promirent du froment s’il restait dans l’église près de la tombe du revenant et vérifiait si le mort sortait chaque nuit. Quand le malfaiteur sortit du tombeau, le clerc lui soustrait le cilice et s’enferma dans l’église, mais le mort, cherchant le cilice, commença à humer l’air comme un chien et arriva ainsi à la porte de l’église qu’il dégonda. Le clerc effrayé monta dans le grenier, suivi du mort, et de là, sur le clocher. Enfin, le clerc prit sur l’autel le ciboire et l’hostie. Le matin suivant le diable sortit du corps du malfaiteur qui tomba à terre, en putréfaction. |
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TC0137 | TE012779 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 294 | Un mort apparaît à un ami pour demander des suffrages. Un mort apparaît la nuit à un chevalier qui était couché au lit avec sa femme. Il lui demanda de prier pour lui parce que pour ses péchés il avait sur la poitrine le poids d’une montagne. Il lui annonça que lui aussi serait mort dans deux ans. | |
TC0137 | TE012627 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 142 | Alexandre en Inde. Un nuit en Inde, Alexandre le Grand fait allumer le feu tout autour de son camp pour se défendre contre les bêtes féroces. | |
TC0138 | TE019768 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 626 | Le charbonnier et la chasse infernale. |
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TC0138 | TE020039 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 900 | L'enfant qui s’arrête de crier pour reprendre des forces et recommencer. | |
TC0138 | TE014146 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 77 | Épisode de la vie de saint Basile: il libère un homme du pacte qu’il avait passé une nuit avec le diable dans le cimetière des juifs. |
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TC0138 | TE020220 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 935B | Des diables sous l'apparence des voisins viennent banqueter la nuit. | |
TC0138 | TE019361 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 306 | Combat allégorique de deux frères avec deux monstres. |
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TC0138 | TE020131 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 375A | Un saint qui interrompt sa méditation de la croix est tenté par le diable. | |
TC0139 | TE016107 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 181 p.127.du texte hébreu | Il y avait un aubergiste dont l’auberge se trouvait sur le bord de la route, et lorsque les voyageurs étaient surpris par la nuit, ils n’avaient d’autre choix que de s’ y arrêter. L’aubergiste leur demandait alors quelle était leur destination, les réveillait en pleine nuit pour partir, et une fois dehors, des brigands les attaquaient et partageaient avec lui le butin. Rabbi Meïr se retrouva ainsi dans cette auberge, mais quand l’aubergiste le réveilla pour partir, il lui dit qu’il attendait son frère " Ki Tov" qui n’était pas encore arrivé. La même scène se reproduisit jusqu’au matin. A ce moment, Rabbi Meïr lui dit que son frère était arrivé et qu’il pouvait se mettre en route. Son frère " Ki tov" était la lumière du matin, d’après le verset de la Genèse, " Et Dieu vit que la lumière était bonne" . -ki tov en hébreu- (Genèse,I,4) Ainsi Rabbi Meïr fut sauvé des brigands. | |
TC0140 | TE013719 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXX, 10. | Un usurier qui voulait remplir un coffre entier de florins fut étranglé par le diable pendant la nuit quand le coffre était presque rempli. | |
TC0140 | TE013493 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXXVIII, 4. | La nuit de Saint Bartholomé (Barthélemy) on danse, on boit et on fait d’autres choses pour exorciser le « mauvais maître » pour le reste de l’année. | |
TC0140 | TE013553 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), X, 1. | Deux jeunes époux passent dans la prière les deux premières nuits, en s’unissant seulement le troisième et le quatrième jour. | |
TC0140 | TE013838 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXVII, 1. | Un frère habitué à réciter complie se couche après une journée très fatigante, en oubliant de dire la prière, mais ne peut pas s’endormir jusqu’à ce qu’il se lève et la récite. |
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TC0140 | TE013808 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XX, 4. | Deux jeunes passent en prière les deux premières nuits en se donnant l’un à l’autre le troisième et le quatrième jour. |
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TC0142 | TE018570 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 28 | Albero, convers à Heisterbach, quand il était encore novice, veilla, une nuit dans la cour du cloître avec un autre convers, à cause des frayeurs de la nuit. Du coup, il vit une ombre en forme humaine près du lavabo. Croyant que c’était le moine Frederick, Albero s’approcha pour lui faire un signe d'aller dormir. Comme ce Frederick était dément, le novice s’écarta un peu et vit l'ombre devenir si grande qu'elle touchait le toit. A ce moment, sonna la cloche du dortoir. Albero entra dans la boulangerie du monastère, y vit du feu briller dans le four, et aussitôt tomba grièvement malade, sans doute, suite au choc d'avoir contemplé d'abord le feu ténébreux (l'ombre diabolique), puis le feu lumineux, qui étaient antagonistes. | |
TC0142 | TE018764 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 16, 2 | Le frère Christian de Himmerod, quand il était encore étudiant, fut logé une fois dans une maison inconnue. La nuit, il sortit pour faire ses besoins, n'ayant sur lui qu'un pantalon. Le diable sous la forme d’une femme nue sauta sur son dos et le chevaucha jusqu'au matin. | |
TC0142 | TE018604 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 55 | Un curé de Cologne nommé Michel gérait deux églises de campagne. La nuit du Vendredi Saint, obligé de voyager d'une église à l'autre sans serviteur, il prit avec lui une épée pour se protéger. Dans la forêt il rencontra le diable, qui lui fit peur et le pourchassa jusqu'au village. Quand le curé confia cette aventure à un moine d'Altenberg, celui-ci dit que, dans une situation pareille, un psaume aurait été plus efficace qu’une épée. | |
TC0142 | TE019052 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 63 | Deux chevaliers nommés Gunther et Hugues habitaient à Stammheim avec leurs familles. Une nuit, une servante emmena les enfants de Gunther (lui-même absent à ce moment-là) dans la cour pour faire leur besoins. Du coup, elle vit une personne toute blanche regarder les enfants. Puis, l'apparition se tourna et alla vers la maison voisine de Hugues. Peu de temps après, les enfants de Gunther, leur mère et la servante moururent, Hugues et son fis les suivirent. |
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TC0142 | TE018576 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 32 | Une femme assise devant sa maison attendait, une nuit, son mari ivrogne revenir de la taverne. Du coup, elle vit s'approcher deux hommes vêtus en blanc. L'un d'eux la serra contre lui. La femme cria et les hommes disparurent. Elle s'enfuit dans la maison, mais, dès qu'elle alluma la lumière, elle perdit la raison et mourut peu après. | |
TC0142 | TE018575 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 31 | Une matrone honnête passait, une nuit, par le village de Kunincskirgen, où elle rencontra une autre femme accompagnée par un valet, ou, plus précisément, par le diable sous la forme de ce valet. Le diable serra la main de la matrone. Elle lui ordonna de la laisser tranquille et le diable disparut. La matrone se sentit mal et le dit à l'autre femme qui nia que son valet était là. Suite à cette rencontre, la matrone tomba malade et mourut quelques jours plus tard. | |
TC0142 | TE018574 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 30 | Deux jeunes cavaliers se promenait, une nuit de la saint Jean, le long d'une rivière. L'un d'eux vit, sur la rive opposée, une figure féminine. Croyant qu’il s’agissait d’une sorcière, ils lui donnèrent la chasse, mais la figure ombrageuse était toujours devant eux. Ils comprirent alors que c’était le diable, ils firent alors un signe de croix, et la figure disparut. Suite à cette rencontre, les cavaliers et les chevaux tombèrent gravement malades. |
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TC0142 | TE018825 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 22, 1 | Une moniale cistercienne fut, tard le soir, enfermée dans l’église par le sacristain qui ne l'avait pas remarquée. Elle n'osa pas frapper à la porte et décida d'y passer la nuit. Une lumière vive émana alors des bras du crucifix et lui permit de lire les psaumes, comme s'il faisait jour. | |
TC0142 | TE019100 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 39 | Un moine cistercien entra – avec la permission de son abbé – au purgatoire de saint Patrice. Les démons venus de l’abîme essayèrent de lui faire enlever sa coule, mais le moine refusa. Toute la nuit, les démons l’importunaient, mais n'osaient pas le toucher. Le matin, on trouva le moine bien vivant dans l’endroit où on l'avait laissé. | |
TC0142 | TE017887 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 7 | Un certain Godescalc, usurier, qui a acheté une dispense pour ne pas partir en croisade insulte ceux qui allaient passer la mer. Au milieu de la nuit, le diable se présente avec deux chevaux noirs devant sa porte et lui fait parcourir les lieux des peines où, dit-il, il reviendrait. Trois jours après, l'usurier meurt, obstiné et désespéré, sans confession ni viatique. |
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TC0142 | TE018793 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 35 | Un jeune chevalier nommé Henri se fit moine à Himmerod. Au début, il avait du mal à supporter les vigiles nocturnes. Une nuit il s'évanouit et fut conduit à l'infirmerie. La Vierge Marie lui apparut et, en passant près de lui, le toucha avec son vêtement. Ainsi réconforté, Henri trouva désormais un grand plaisir à assister aux offices nocturnes |
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TC0142 | TE018838 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 34 | Au Te Deum laudamus chanté lors de l'office de la nuit de Pâques, un moine de Heisterbach fut étonné de sentir le parfum des aromates, puis il se dit: « С'est à cause de la présence des saintes femmes allant au tombeau ! » | |
TC0142 | TE018536 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 5, 5 | Hermann, prieur de l'abbaye cistercienne de Himmerod, vit, lors de la vigile nocturne, une lumière étrange et juste après un démon sous l’aspect d’un grand et horrible Éthiopien entrer et sortir du chœur de l’église. | |
TC0143 | TE014202 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 104, col. A [1] | Un moine cistercien vit, lors de la vigile nocturne, une lumière étrange et juste après un démon sous l’aspect d’un grand et horrible Ethiopien entrer et sortir du ch?ur de l’église. | |
TC0143 | TE014295 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 134, col. B | Une moniale cistercienne perdit une image du Sauveur (crucifix ?), ce qui l’affligea beaucoup. Une nuit, la voix du Christ lui dit : " Je suis dans le sac, sous le matelas de ton lit, au chevet"; elle se leva et le retrouva. | |
TC0148 | TE015618 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1220 | L’ABBA MACAIRE ET LES DEUX JEUNES GENS. — L’abba Macaire plaça deux jeunes gens venus du siècle dans une cellule. Il leur rendit visite et feignit de vouloir dormir dans leur cellule cette nuit-là. Chacun alla se coucher. Macaire pria le Christ de lui montrer leur oeuvre. Il vit une lumière descendre sur eux, mais eux ne la voyait pas. Il vit des démons volant comme des mouches et qui voulaient se poser sur les yeux et sur la bouche du plus jeune. Mais un ange le défendait avec un glaive de feu et une torche semblant sortir de sa bouche. Les démons ne pouvaient approcher du plus âgé, dont du feu semblait sortir de la bouche. Ils se couchèrent au petit matin. Macaire comprit que le plus jeune était sujet aux tentations alors que le premier était parfait. Il s’en alla, se recommandant à leurs prières. Quelques jours après le plus âgé mourut, suivi au bout de trois jours par son cadet. |
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TC0148 | TE015710 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1309 | UN PAUVRE RECONNAISSANT. — Des pauvres s’étaient réunis pour un repas donné dans une ville. Un père qui s’était levé dans la nuit pour prier entendit un pauvre couché sous sa natte ? il n’avait que celle-ci, et c?était l’hiver ? remercier le Christ: il pouvait se coucher dessous comme un empereur et beaucoup de prisonniers n’en avaient pas la même. | |
TC0148 | TE015488 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1094 | Alors que Marie d’Oignies se restaurait à une heure tardive, elle vit des anges et saint Jean l’Evangéliste monter et descendre à sa table. | |
TC0148 | TE015514 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1119 | LA VORACITÉ DE LA HYÈNE. — La hyène jeûne jusqu’au soir. La nuit, elle déterre les cadavres pour les dévorer. | |
TC0155 | TE016220 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 92 | Un chevalier criminel, voyant les gens se confesser auprès d’un prêtre renommé pour sa sainte vie, décide, lui aussi, d’aller confesser ses péchés. Le prêtre, après avoir proposé en vain plusieurs propositions de pénitence que le chevalier n'accepte pas, lui demande enfin s’il serait seulement capable de passer une nuit en silence dans une église. Le chevalier accepte la proposition et entre dans une église. Les démons ayant peur de perdre son âme, se rassemblent pour tenir un conseil. Pour faire sortir le chevalier de l’église, un démon se présente à lui sous l’apparence de sa sœur et lui annonce que ses ennemis ont envahi ses terres. Comme il refuse de sortir le diable s'en va. Un autre diable se présente alors sous l’apparence de sa femme et menace de se suicider et de tuer leurs enfants. Comme il refuse à nouveau de sortir, les diables font une illusion d’incendie et, sous l’aspect de gens du pays, le prient de sortir pour ne pas être condamné en tant que suicidé. Finalement, un diable se fait passer pour le prêtre et le félicite de son courage en l'invitant à sortir. Le chevalier refuse. Au matin il sort de l’église, ses péchés ayant été pardonnés. | |
TC0157 | TE017434 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 110, p. 244, l. 21 – p. 245, l. 3 | Mainardus, évêque de Silva Candida, rapporta que le pape Nicolas, celui qui est mort il y a trois ans, chaque jour, lavait les pieds de douze pauvres. S’il n’était pas en mesure de le faire dans la journée, il accomplissait cette bonne action la nuit. | |
TC0157 | TE017314 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 491, l. 12 – p. 491, l. 16 | À l’équinoxe, l’âne braie une fois par heure, le jour et la nuit, soit douze fois le jour et douze fois la nuit. Faculté étonnante. | |
TC0157 | TE017465 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 132, p. 444, l. 23 – p. 444, l. 30 | Samuel, lorsqu’il fut appelé au milieu de la nuit, accourut humblement. Comme cela se reproduisait, il aurait pu protester contre cette pratique : pourquoi appeler trois fois un étranger, tout en laissant dormir ses fils ? Mais il vint simplement et dit : « Me voici. Tu m’as appelé. » | |
TC0158 | TE016503 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 76 | Le prince héritier en contemplation et le nâga.– Le prince héritier entre dans la contemplation qui doit l'amener à la Bodhi; le nâga Mucilinda l'entoure de son corps pendant sept jours et sept nuits et se convertit. |
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TC0158 | TE016506 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 79 | L'ermite Nârada qui empêche le soleil de disparaître.– L'ermite Nârada a, par mégarde, marché sur la tête de son camarade l'ermite T'i-k'i-lo. Celui-ci déclare que, le lendemain, dès que le soleil se lèvera, il brisera la tête de Nârada en sept morceaux. Alors Nârada, pendant cinq jours, empêche le soleil de paraître, ce qui cause une telle perturbation que le roi en personne vient supplier l'ermite de rendre au pays la source de toute lumière. Sur la demande de T'i-k'i-lo, le roi engage Nârada à se couvrir la tête de boue. Le soleil reparaît; la tête de boue éclate en sept morceaux, mais Nârada lui-même n'a aucun mal; le peuple et son roi reçoivent les défenses. | |
TC0158 | TE016561 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 121 | Le brahmane qui porte en plein jour un flambeau.– Un brahmane parcourt la ville avec un flambeau en plein jour sous le prétexte que le royaume est plongé dans l'obscurité; un çramana le provoque à une discussion et réfute tous ses arguments. | |
TC0158 | TE016601 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 159 | L'artiste qui reçut une vache en échange de sa musique.– Un maître de maison promet une vache au musicien qui la lui demande à condition qu'il lui joue des airs de musique jour et nuit pendant un an. L'artiste ayant joué, sans discontinuer, pendant trois jours et trois nuits, le maître de maison, lassé de l'entendre, lui fait donner la vache. | |
TC0158 | TE016812 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 358 | Les singes qui veulent retirer la lune du puits.– Des singes veulent retirer la lune du puits afin que le monde ne soit pas plongé dans une profonde nuit. Ils s'accrochent les uns aux autres par leur queue, mais la branche qui les soutenait tous se rompt et ils tombent dans l'eau. | |
TC0158 | TE016750 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 300 | La vieille maison qu'on disait hantée.– Dans une maison hantée, un homme entre pour passer la nuit; un autre veut y pénétrer à son tour; ils se prennent réciproquement pour un démon et luttent l'un contre l'autre pendant toute la nuit. | |
TC0159 | TE017640 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Dans la province d’Egypte, un vieil homme, nommé Machete, avait reçu de Dieu la capacité de prier nuit et jour sans dormir. Si quelqu’un prononçait une parole vaine il tombait aussitôt endormi pour éviter la pollution causée par le poison de la parole. | |
TC0159 | TE017562 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Les personnes aux yeux clairs voient moins le jour et mieux la nuit que les autres. Elles tournent tous leurs sens vers les questions terrestres et sont comme la taupe. Sous terre, elle est sage mais à l’air libre elle agit sottement. Dès lors, les personnes aux yeux clairs sont faibles spirituellement mais sur les questions terrestres et temporelles, elles sont pleines de sagacité. | |
TC0160 | TE017306 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°81 | Une nuit, un homme ne peut pas dormir fortement gêné par les moustiques. Pour s'en délivré, il enflamme un buisson et le porte derrière sa maison pour les attirer et les brûler. Mais par ce geste, il brûle sa maison, les moustiques et lui-même. Plusieurs se conduisent ainsi : ils se brûlent par impatience au lieu de souffrir avec patience. | |
TC0161 | TE017735 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIV, 23 | COMMENT MINAMOTO NO HIROMASA ASON EST ALLÉ CHEZ L'AVEUGLE D’ÔSAKA.– Minamoto no Hiromasa Ason, excelle à l’extrême, parmi ses multiples talents, en la voie musicale. Semimaru, un aveugle qui réside dans une cabane à la Barrière d’Ôsaka, ayant entendu, pendant des années, un prince pincer son luth, devient lui-même un très bon musicien. Hiromasa, très désireux d’entendre l’aveugle jouer, le convie à venir à la Capitale. Mais Semimaru lui répond avec quelques vers d’un poème sur l’accomplissement des choses. Hirosama ressent le désir très profond de rencontrer cet aveugle et se rend près de sa cabane chaque nuit pendant trois ans, espérant entendre l’aveugle jouer les deux airs très difficiles « La source qui s’écoule » et « Picorer contre l’arbre ». A la fin de ces trois ans, durant une très belle nuit, l’aveugle, ému par la touchante mélancolie des choses, chante et exprime son désir de partager son émotion avec quelqu’un. Hiromasa lui répond et se réjouit de le rencontrer enfin. Ils rentrent tous les deux dans la cabane, se parlent et l’aveugle enseigne oralement à Hiromasa la tradition des deux airs. C’est le début de la tradition des musiciens ambulants aveugles. | |
TC0161 | TE017714 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XII, 08 | COMMENT ON CÉLÈBRE AU YAKUSHIJI L'ASSEMBLÉE DES DIX MILLE LAMPES.– Etatsu, moine du monastère Yakushiji , célèbre une assemblée de la Loi d’un jour lors d’une fête à laquelle tous les moines assistent, après avoir revêtu leurs vêtements de la Loi. La nuit, des lampes offertes par des donateurs et préparées par les moines sont allumées dans tout le monastère. Cette fête aura lieu chaque année à date fixe. Après la mort d’Etatsu, il y a toujours une lumière sur sa tombe la nuit de l’Assemblée des Dix mille lampes | |
TC0161 | TE017738 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 10 | COMMENT UNE CHOSE EST VENUE PRENDRE LES LAMPES À HUILE DE LA TERRASSE DU PALAIS DE BIENVEILLANCE ET LONGÉVITÉ.– Dans le palais du souverain d’Engi, une chose vient prendre les lampes à huile de la terrasse chaque nuit vers minuit. Surpris, le souverain se demande comment démasquer cette chose. Le censeur Kintada dit qu’il ne peut l’attraper, mais qu’il est capable de la faire apparaître. Durant la nuit, le censeur se tient caché dans l’ombre, contre une des portes latérales. Il entend un bruit de pas, et il voit les lampes à huile flotter dans l’air en direction de la porte du Palais Méridional. Le censeur se met à courir, et arrivé près de cette porte, il lève son pied et donne un coup avec force et quelque chose touche son pied douloureusement. La chose, tout en faisant déborder les lampes, part en courant dans la direction du sud. Le lendemain, le censeur, voyant l’ongle de son gros orteil ébréché sur lequel se trouve du sang, il retourne à l’endroit où il a donné son coup de pied et voit du sang qui coule en direction de la resserre du palais Méridional. Dans cette resserre, il voit du sang répandu en abondance, sans aucune présence. Depuis ce jour, le souverain accorde une grande admiration à Kintada qui s’est montré très courageux et les lampes à huile n’ont plus jamais été prises. |
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TC0161 | TE017706 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : X, 21 | COMMENT, AYANT INTERVERTI LES OREILLERS, UNE FEMME DE CHOAN EST TUÉE PAR UN ENNEMI AU LIEU DE SON MARI.– Un homme qui veut tuer son ennemi entre chez lui, et constatant son absence, menace sa femme de tuer son père, si elle ne dit pas où se trouve son mari. La femme convainc l’homme de revenir la nuit et lui indique sur quel oreiller reposera la tête de son mari. L’homme revient et croit tuer son ennemi. Mais il tue la femme qui avait changé de place dans le lit. L’homme est pris d’une grande pitié face à ce sacrifice et renonce pour toujours à ses sentiments d’hostilité. | |
TC0162 | TE017766 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVII, 42 | COMMENT BISHAMONTEN VAINC UN DÉMON À TÊTE DE VACHE POUR SAUVER UN MOINE QUI S’ARRÊTE DANS UN VIEUX TEMPLE DE LA PROVINCE DE TAJIMA.– Deux moines entrent dans un temple, ignorant qu’il est occupé par un démon depuis plus d’un siècle. L’un est jeune et croit fermement au Sûtra du Lotus, et l’autre est un vieil ascète. Pendant la nuit, une chose accompagnée d’une odeur pestilentielle, pareille au souffle de naseaux d’une vache, entre en perçant un trou dans le mur. Cette chose se jette sur le jeune moine qui récite avec ferveur le Sûtra du Lotus, puis le lâche et soulève avec ses griffes le vieil ascète et le dévore. Le jeune moine, épouvanté, se réfugie sur l’autel et embrasse le tronc d’un Bouddha, tout en implorant et récitant en son cœur le sûtra. Le démon s’approche de lui et s’effondre au pied de l’autel. Le moine, apeuré, pense que le démon l’épie dans le silence. Lorsque le jour se lève enfin, il s’aperçoit qu’il serre avec adoration le Bouddha Bishamonten. Au pied de l’autel gît un démon à tête de vache coupé en trois morceaux. Voyant sa pointe de lance couverte de sang, le moine comprend qu’il a été sauvé par Bishamonten. Ainsi le Sûtra du Lotus protège les fidèles de toute maladie ou de tout malheur. |
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TC0163 | TE018067 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 5. | LE RÉVÉREND ZÔGA, DU PIC DE TÔ, RENONCE AU MONDE ET ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Le révérend Zôga , promu à un brillant avenir grâce à ses hautes vertus, n’aspire secrètement qu’à renaître au paradis. Il prie pendant mille nuits et supplie à haute voix d’être possédé par l’esprit de la Voie. Au terme de ces nuits, le moine renonce à sa position. Lors d’une cérémonie, il ramasse les restes du banquet parmi les mendiants, puis s’enferme dans un ermitage pour pratiquer son ascèse. Ayant acquis une solide réputation, il est invité par l’impératrice qui désire entrer en religion. Mais Zôga ne fait que débiter des propos incohérents avant de s’en aller. Une autre fois, convié à une cérémonie en l’honneur du Bouddha, il ne fait que critiquer et n’accomplit aucun rite, sans doute pour se tenir à distance des gens et ne plus être sollicité. Une autre fois, juché sur une vache d’aspect misérable, et portant un saumon séché à sa ceinture, Zôga accompagne son maître monacal convié au palais de l’empereur. Les gens l’invectivent, mais le moine rétorque qu’étant le disciple de son maître monacal depuis son plus jeune âge, il est le seul à pouvoir le servir comme piqueur de bœuf. Il chantonne « La notoriété, quel embarras ! La mendicité, quel agrément ! » avant de s’éloigner. Sentant sa fin approcher, Zôga joue seul au jeu de go, jette les quartiers d’une selle sur ses épaules, et danse en imitant la danse des papillons. Il explique à ses disciples intrigués que ces deux choses lui étaient interdites quand il était enfant. Puis il compose un poème avant de rendre son dernier souffle. On peut qualifier le comportement de ce moine de pure folie, mais il est dicté par l’unique désir de se tenir à distance de ce monde. |
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TC0165 | TE018303 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 51, pp. 117-120 | Gérard, un moine de Farfa, en Toscane, a une vision dans laquelle il se voit déjà à Clairvaux, où il ira ensuite laver les mains des moines. Très dévoué, il pleure fréquemment et abondamment, surtout pendant la messe. Quiconque voit son visage est amené à penser à un ange. D'une grande modestie et d'une inlassable ferveur, il dissimule ses vertus. Jusqu'à près de quatre-vingt-dix ans, bien que malade, il insiste pour travailler dans les champs. Une nuit, déjà gravement malade, la lumière s'éteint, et le moine en charge de l'assister ne parvient pas à la rallumer. Lorsque Gérard se lève pour ses besoins, le moine se désole face à l'absence de lumière. Mais à ce moment-là, un feu apparaît soudainement, lui permettant d'allumer la lampe avant de disparaître immédiatement, sans produire aucune chaleur. Un autre jour, un novice nommé Julien voit un esprit impur errer dans le chœur, sous la forme d'une chèvre. L'esprit se moque de Julien et le menace, puis il cherche à en faire de même pour Gérard, mais ce dernier parvient à le faire disparaître. Alors qu'il est sur le point de mourir, il a une vision de saint Bernard qui le bénit. Après sa mort, il apparaît à un convers, Lorenzo, paré de vêtements légers et précieux, en signe de sa gloire éternelle. Il affirme regretter le fait que, par excès de précipitation, ses frères l'aient enterré avant son dernier souffle. |
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TC0165 | TE018365 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 112, pp. 213-215 | À Rome, après un déjeuner copieux, un jeune marié part s'amuser avec des amis. Pour plaisanter, il met la bague au doigt d'une statue, mais à son retour, il trouve le doigt courbé et ne peut pas retirer la bague. Pensant revenir le soir pour la récupérer, il rentre chez lui et se prépare à profiter des joies conjugales, lorsqu'il perçoit une sorte de brouillard entre lui et la mariée, puis une voix lui dit : "Dors avec moi, puisque tu m'as épousée aujourd'hui. Je suis Vénus, tu as mis la bague à mon doigt et je ne te la rendrai pas". Terrifié, le jeune homme ne dort pas de la nuit et ne peut pas coucher avec sa femme dans les jours qui suivent. Un magicien, Palumbo, expert en maléfices, est consulté afin de lui permettre de coucher avec sa femme. Une nuit, le jeune homme assiste à une procession nocturne au terme de laquelle un démon apparaît, auquel il remet une lettre. Le démon s'insurge contre Palumbo et lui tend l'anneau. Le jeune homme peut alors consommer son mariage, tandis que Palumbo comprend d'après les paroles du démon qu'il est proche de la mort. Il meurt en effet peu de temps après, s'étant confessé publiquement devant le pape, avec tous ses membres coupés. |
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TC0165 | TE018213 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 19, pp. 46-49 | Un moine de Clairvaux, encore vivant du temps d'Herbert, depuis déjà quarante ans au monastère, vierge et de grande sainteté, a la grâce particulière de pouvoir voir chaque fois qu'il lève les yeux des démons, monstrueux et nombreux. Une nuit, alors qu'il prie seul, il ressent une forte perturbation et voit une énorme foule de démons remplir la pièce, hurlant et le frappant. Il les renvoie avec le signe de la croix et en priant la Vierge. Le lendemain, les démons reviennent et cette fois, il en remarque un en particulier, assis à la fenêtre, ailé et menaçant. Ils disparaissent tous grâce à l'invocation du nom du Sauveur et au signe de croix. Une nuit, le moine voit une lampe suspendue dans les airs qui l'éclaire pendant qu'il prie ; il essaie de l'atteindre, mais elle s'éloigne toujours, pour revenir au même endroit lorsque le moine est de retour à son poste. Après un certain temps, la lampe disparaît pour ne plus jamais réapparaître. Herbert raconte une autre vision du moine, dans laquelle saint Augustin l'emmène voir les damnés et les âmes bénies, pour lui faire choisir où il veut aller après la mort. Suite à cette vision, le moine consacre toute sa dévotion au saint. Un jour, il tombe malade à l'infirmerie de l'abbaye de Noirlac, près de Bourges ; c'est alors qu'un moine meurt en l'absence des infirmiers. Son âme se détache de son corps et reste suspendue au dessus de lui comme un globe lumineux, jusqu'au retour de la communauté. Un autre jour, dans une paroisse, il voit le Christ sous la forme d'un enfant qui montre tout son dégoût pour le prêtre officiant, prouvant ainsi que la valeur du sacrement est indépendante des vertus du prêtre. |
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TC0165 | TE018383 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 130, pp. 240-241 | Charles, abbé du monastère cistercien de Staffarda, avant de devenir évêque de Turin, raconte à Herbert un miracle qui s'est produit dans la maison de son père. Un homme qui travaille pour le père de l'évêque tombe malade et décède. Dans la nuit, on entend un gémissement ; le père se précipite et trouve le mort ressuscité, se plaignant du prince de Clermont-Ferrand qui, rencontré après sa mort au sein d'une foule de damnés, a mis son armure brûlante sur ses épaules, laissant des traces visibles à son réveil. A partir de ce moment, guéri, l'homme vit une vie meilleure. |
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TC0165 | TE018445 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 8, pp. 310-312 | Un convers de Clairvaux est sur le point d'entrer au monastère au service du comte de Grandpré. Lors d'un voyage nocturne, il trouve deux démons qui combattent au même endroit où des chevaliers avaient organisé un tournoi la veille. Voyant que ce sont des démons, il fait le signe de la croix et s'enfuit. Ils le poursuivent et le rattrapent, il se jette à terre vers l'est avec son épée qui a la forme d'une croix. Grâce à ses prières, la foule des démons disparaît. Il saute sur son cheval et s'enfuit. Dès qu'il arrive à destination, le cheval meurt et l'homme tombe malade, affligé d'une fièvre qui dure plus de deux mois. Une autre fois, il veut enterrer secrètement le corps d'un de ses amis, qui avait été attrapé et pendu avec d'autres complices, après avoir commis un vol. Après avoir mis le cadavre sur le dos du cheval, il est saisi de terreur et après l'avoir jeté, il devient fou. Le cheval le ramène chez lui, où il tombe sur la tête et reste inconscient pendant cinq jours. Devenu convers à Clairvaux, il convainc son jeune frère de devenir moine. Incapable de supporter les tentations de la chair, le jeune frère veut quitter le monastère et tente de convaincre le convers, mais celui-ci reste ferme et tente de le dissuader. Le moine finit par mourir et, après avoir promis à son frère, lui apparaît en vision, montrant une souffrance immense et trop difficile à raconter. Quelques jours plus tard, alors que le convers se trouve à l'extérieur du monastère, il voit deux énormes esprits maléfiques, habillés en moines. Ils jettent à terre le moine décédé, qui ne parle pas, mais laisse tomber des gouttes de sueur sur le visage et les mains de son frère - celui ci en portera les cicatrices. Les démons reprennent l'âme du mort, et le convers raconte plus tard au narrateur que son frère, avec lui-même comme complice, avait commis un grave péché qu'il n'avait jamais confessé. |
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TC0165 | TE018336 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 84, pp. 166-168 | Un moine de Clairvaux, tourmenté par ses péchés, voit le Christ célébrer la messe et exhiber les larmes de Marie Madeleine contenues dans un calice, afin que chacun puisse voir combien il apprécie la contrition et la pénitence. Une nuit, le même moine rêve qu'il se trouve dans un lac très profond. C'est alors que le Christ arrive en marchant sur l'eau, et l'emmène dans une agréable prairie. Une autre fois, alors qu'il demande avec insistance un signe pour savoir s'il recevra le pardon divin, un rasoir tranchant lui donne en un clin d'œil une barbe et une tonsure. Peut-être que la coupure, écrit Herbert, est un indice du vice de somnolence dont il souffre. |
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TC0165 | TE018279 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 39, p. 78-79 | Un moine de Clairvaux, très malade, est en extase pendant la moitié d'une nuit ; il voit et entend beaucoup de choses qu'Herbert ne prend pas le temps de noter. Cette même nuit, un jeune moine décède, ayant souffert d'une longue et douloureuse maladie. Le premier moine pense que ses lamentations vont rapidement se transformer en un chant. Il sent alors une odeur très douce, accompagnée d'un sentiment agréable. Il voit ensuite le Christ descendre pour bénir le monastère. Lorsque la vision s'achève, le jeune frère meurt, réconforté par tous les moines; et lorsqu'un troisième moine est enterré, comme il le dit à Herbert, il voit un cercueil porté du tombeau au ciel. Le premier moine guérit, mais il continue à ressentir régulièrement cette douceur dans la prière, le chant ou d'autres activités. |
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