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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: violence | violence | Gewalt | violencia | violenza
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001416 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 51 | Une jeune fille raconte en confession à Thomas de Cantimpré qu’elle a frappé un prêtre qui voulait l’embrasser, et lui a fait saigner le nez. Il lui ordonne d’agir toujours de même pour protéger sa chasteté. Ce qui fait rire tous ceux qui étaient là. |
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TC0001 | TE001413 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 43 | Jean le Teutonique frappe une femme venue le tenter sur l’ordre de l’empereur Frédéric II. | |
TC0001 | TE001361 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 11 | En Teutonie, le fils du comte de Flankenberg se fait dominicain à la suite de conversations avec Jourdain de Saxe, contre l’avis de son entourage. Le père tente en vain de l’arracher au couvent. |
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TC0003 | TE001563 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 7(2) | Un ermite battu par un démoniaque, tend l’autre joue et permet alors de le repousser. | |
TC0003 | TE001602 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 31 | Un père qui a tué son fils et refusé de se confesser reçoit miraculeusement l’hostie dans sa bouche au moment de mourir. |
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TC0011 | TE003174 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 200a | Jésus pendant la Passion n'a pas tendu l’autre joue. | |
TC0012 | TE002669 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 33 | Un ermite orgueilleux est tenté par le diable déguisé en femme. | |
TC0020 | TE003750 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 225 | Un paysan ivre bat sa femme avec le coutre de sa charrue caché dans un sac ; plaidant qu’il ne l’a frappée qu’avec un sac, il est acquitté par le juge. |
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TC0020 | TE003747 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 222 | Une femme, réduite au silence par son mari qui lui a coupé la langue, continue d’affirmer avec ses doigts qu’un pré a été tondu et non pas fauché. Ainsi, font les moines quand ils doivent observer le silence. |
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TC0020 | TE003746 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 221 | Un mari pouilleux, exaspéré par les reproches continuels de son épouse, lui plonge la tête sous l’eau pour la faire taire. Mais elle continue avec ses doigts de faire le geste de tuer les poux. | |
TC0020 | TE003777 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 252 | Une épouse vertueuse fait battre sa servante et la fait jeter, par la fenêtre, dans une rivière pour sa mauvaise conduite (entremetteuse). |
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TC0020 | TE003762 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 237 | Un homme bat son épouse car elle ne cesse de le contredire. Pour se venger, la femme fait croire aux serviteurs d’un roi malade que son époux est un excellent médecin qui cache son talent et refuse de soigner à moins d’être battu. |
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TC0020 | TE003701 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 176 | Un usurier enterré dans un monastère sort de sa tombe pour tourmenter les moines et leur reprocher sa damnation. |
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TC0021 | TE004047 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 118 | Un chevalier qui est entré dans une église en armes, sa lance levée, est tué accidentellement par le fer de cette lance. | |
TC0021 | TE004046 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 117 | Des chevaliers qui sont entrés dans une église de manière violente ont tout pillé. Plus tard, le chef de ces hommes est enlevé alors qu’est célébré son mariage. Un autre de ces ribauds meurt également subitement; son corps est jeté hors du cimetière et de la ville. |
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TC0031 | TE005503 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 11, col. 557 D | Lucrèce, violée par le fils de Tarquin, dévoile le crime à son père et préfère se suicider, plutôt que d’encourir la honte. | |
TC0036 | TE006665 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 26 | A Cluny, Enguizo, un ancien chevalier devenu moine, a la vision en songe d’un ancien frère d’arme défunt. Le moine, ignorant la mort du chevalier est heureux de le voir et l’interroge sur son état. Le défunt lui révèle alors qu’il est mort lors de son pèlerinage à Jérusalem avec certains de ses compagnons. Enguizo l’interroge sur ses compagnons ainsi que sur sa situation dans l’au-delà. A cela, le chevalier répond que bien qu’ayant bénéficié de la miséricorde divine, son salut n’est pas entier. En effet, il ne s’est pas amendé d’un péché commis peu de temps avant son départ pour Jérusalem. En effet, il avait pourchassé et frappé un prêtre qui lui réclamait une dîme. Entendant cela le moine s’inquiète de son propre sort, mais son ami le rassure : après de dures souffrances il sera sauvé. A son réveil, le frère rapporte son rêve à l’abbé Pierre le Vénérable, qui l’autorise à se rendre dans la région d’origine du chevalier défunt, ainsi que dans celle où il avait péché. De nombreuses personnes ainsi que le prêtre bafoué confirment ce que lui-même ignorait avant que son ami ne lui apparaisse en songe. Les parents du défunt entendant ce récit sont émus et expient les fautes du chevalier. |
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TC0036 | TE006629 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 17 | Dans ce récit, Pierre le Vénérable, donne de multiples exemples de la façon dont les démons tentent de nuire aux moines du monastère de Cluny. Ainsi, un moine du nom d’Alger est victime de ces démons. Une nuit, alors qu’il dormait dans le bâtiment des novices, il entendit la cloche de l’appel à la louange nocturne, il se leva donc, mais trouva les portes de l’église closes. Il comprit qu’il avait été abusé par les démons. Comme Alger, d’autres moines sont victimes de ces harcèlements, les démons les réveillent en tirant leurs couvertures, se moquent d’eux aux latrines ou encore les rouent de coups. |
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TC0036 | TE006651 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 12 | Pierre le Vénérable expose dans ce bref récit les événements qui ont mené au dit schisme de Cluny. A la mort de l’abbé Hugues Ier (+1109), est nommé à sa succession l’abbé Pons de Mergueil. Après un premier temps d’abbatiat sobre et modeste, le nouvel abbé, commence à changer de conduite ce qui suscite une opposition grandissante chez les moines. L’affaire remonte jusqu’au pape Calixte II (+1124) : il décide de rencontrer l’abbé de Cluny qui renonce à sa charge et part pour Jérusalem avec l’intention de ne jamais revenir. Les frères clunisiens, à la demande du pape, désignent alors un nouvel abbé Hugues de Marcigny; mais il meurt cinq mois plus tard. Pierre le Vénérable est alors élu pour reprendre la tête de la congrégation et les premiers temps se passent au mieux. Mais en 1123, l’abbé déchu rentre en Italie et séjourne à Ravenne. De là, il reprend contact avec les moines qui lui sont restés fidèles et complote de reprendre sa place au sein du monastère. En l’absence du présent abbé, Pierre le Vénérable, qui se trouve à ce moment en Aquitaine, Pons investit et met à sac le monastère, imposant son autorité, pourchassant ceux qui lui résistent et semant la terreur dans les environs grâce à une armée de mercenaires. Le prieur Bernard et les moines fidèles à Pierre s’étaient réfugiés à l’extérieur du monastère livré à Satan. |
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TC0036 | TE006641 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 1 | Dans la ville de Mâcon vivait un seigneur tyrannique qui oppressait ses sujets et les églises des environs, allant même jusqu’à chasser les chanoines des églises et les moines des monastères. Mais un jour, alors qu’il est installé sur son trône entouré de ses chevaliers et de ses gens, un cavalier-démon entra dans la pièce, et le somma de le suivre dans l’instant. Contraint par une force invisible, le comte malfaisant ne put résister à l’ordre et suivit le cavalier jusqu’à la porte de son château. Là, le démon l’obligea à monter le cheval qui l’attendait devant la porte. C’est alors que tous ceux qui étaient présents virent le comte emporté dans les airs, hurlant de terreur à l’idée du châtiment qui l’attendait. Afin de garder en mémoire cet événement, les habitants de Mâcon ont par la suite muré la porte par laquelle le démon avait emporté le comte tyrannique. Mais plus tard, l’intendant du comte nommé Otger, qui était connu pour être aussi malfaisant que le comte, décida de faire rouvrir la porte mémorable. C’est alors que de nouveau, le cavalier-démon revint et emporta également l’intendant dans les airs puis le laissa retomber si bien qu’il se brisa le bras. Finalement, la porte fut définitivement murée. |
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TC0106 | TE015829 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 91 | ANTOINE ET LES DEMONS. Les coups infligés à Antoine par les démons surpassent les pires tourments humains. | |
TC0106 | TE015838 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 100 | LE CADAVRE D’UN USURIER QUITTE SON TOMBEAU. Un usurier, inhumé dans un cloître, sort la nuit de son tombeau, criant et frappant les moines, se retrouvant le matin hors du cimetière. Il est replacé dans son tombeau, mais le manège se renouvelle plusieurs fois. Sommé de dire comment les moines pourraient avoir la paix, il demande d’être chassé de sa sépulture. Ce qui est fait. | |
TC0106 | TE015913 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 174 | UNE CONVERSATION FUTILE. Des frères discutaient de choses futiles, quand l’un d’eux, nommé Coprès, se leva et, en se frappant la poitrine, se reprocha d’oublier patience et humilité pour ce genre d’occupation. | |
TC0106 | TE015823 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 85 | ENFANTS DE VIPÈRE. Les petits de la vipère rongent ses flancs pour sortir. | |
TC0124 | TE014498 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 26 [150] | Une sainte dame d’Alexandrie poussait la vertu de patience jusqu’à rechercher les tentations. Elle demanda à saint Athanase de lui donner la charge d’une veuve. On lui envoya une délicieuse petite vieille. La dame réclama auprès d’Athanase. Apprenant qu’on lui avait confié la plus gentille veuve, ce dernier lui fit envoyer la plus détestable, qui l’injuriait et même la frappait. La dame vint remercier saint Athanase. | |
TC0124 | TE014706 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 5 [355] | Un oblat du monastère fondé par saint Grégoire à Rome était revenu dans le monde et s’était marié. A l’article de la mort, il se fit porter dans son ancien monastère. Il se mit bientôt à hurler disant qu’il était horriblement battu par saint André et saint Grégoire en châtiment de son apostasie et pour avoir escroqué une pauvre veuve. Transporté à l’église Saint-André, il proclama que ces coups l’avaient purifié et mourut à l’heure qu’il avait indiquée. |
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TC0124 | TE014869 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLVII, 3 [513] | Vision d’un moine de Cluny : un diable en forme de vautour à bout de souffle se plaignait de ne rien pouvoir contre les moines protégés par leurs signes de croix, leur eau bénite et la récitation des psaumes; deux autres diables d’apparence humaine se vantèrent des péchés qu’ils avaient fait commettre à Châlon et à Tournus et reprochèrent au diable vautour son inertie, lui enjoignant de couper le pied du moine qui dépassait du lit contrairement à la Règle. Le moine rentra son pied et le coup de hache glissa à côté. | |
TC0124 | TE015025 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 22 [669] | Un tyran qui s’était moqué de saint Antoine et de sa lettre qui le menaçait de punition divine parce qu’il persécutait les chrétiens, mourut cinq jours plus tard jeté à terre et piétiné par un cheval. |
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TC0124 | TE014500 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 28 [152] | La patience de saint Bernard s’exerçait particulièrement dans l’adversité. Un chanoine régulier vint demander son admission à Clairvaux. Saint Bernard lui conseilla de rester dans son ordre. L’autre discuta, se fâcha et frappa Bernard qui interdit que l’on punisse ce sacrilège. | |
TC0124 | TE015033 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 3 [677] | Le corps d’Herculanus, évêque de Pérouse, décapité sur l’ordre du roi Totila, fut retrouvé intact. | |
TC0124 | TE014773 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 1 [418] | Saint Jérôme raconte avoir vu dans la basilique Saint-Pierre une des plus nobles dames de Rome, dont il garde le nom secret, donner une pièce d’argent à chaque pauvre, pour paraître plus pieuse. Une vieille femme voulut avoir une seconde pièce et, au lieu d’un denier, reçut un coup de poing. |
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TC0124 | TE014942 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LV, 3 [586] | Comme le pape Sabinien n’apportait aucun secours aux nécessiteux, son prédécesseur Grégoire lui apparut à trois reprises pour le lui reprocher. Puis, la quatrième fois, il accompagna ses reproches et ses menaces d’un coup sur la tête. Sabinien mourut peu après. | |
TC0124 | TE015042 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 11 [685] | Saint Benoît se rendait à l’oratoire Saint-Jean quand il vit venir le diable sous l’aspect d’un médecin monté sur un mulet, lequel interrogé dit qu’il allait donner la potion aux frères. L’homme de Dieu rentra précipitamment, trouva un vieux moine tourmenté par le démon, lui donna un soufflet qui mit en fuite l’esprit malin. | |
TC0124 | TE015122 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXV, 4 [752] | Durant son noviciat, un moine cistercien supportait difficilement qu’un sacristain, son voisin de ch?ur ne s’acquittât jamais de l’office. Un jour, en vision, il vit le Crucifié dire au négligent qu’il ne le supportait plus et le frapper à coups de pierres. Lui-même se prosterna et demanda grâce pour le sacristain. Mais le sacristain disparut. On l’aperçut longtemps après avec une prostituée. |
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TC0124 | TE014758 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIII, 1 [403] | Un chevalier avait l’habitude de dire le " Notre Père" pour les défunts dont il traversait le cimetière. Poursuivi par ses ennemis, il prit néanmoins le temps de dire cette prière et fut surpris de voir ses poursuivants prendre la fuite. Ceux-ci avaient pris peur devant une foule qui les attaquaient, des enfants avec des bâtons, des paysans avec des vouges, des femmes avec des quenouilles : c?étaient les morts du cimetière reconnaissants. | |
TC0124 | TE014994 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVIII, 1 [638] | A Rome, le peuple ayant lapidé le moine Thélématius (Thelomanus) qui lui reprochait son intérêt excessif pour les spectacles de gladiateurs, l’empereur Honorius supprima ces jeux. | |
TC0124 | TE014774 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 2 [419] | Deux oblats portant un pain à un solitaire trouvèrent un aspic. Le plus jeune le rapporta triomphant au monastère, mais l’abbé les fit battre tous les deux pour leur apprendre l’humilité. | |
TC0124 | TE015251 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 57 [870] | Un frère de Clairvaux, tenté par le retour dans le monde, eut dans la nuit la vision de saint Bernard (accompagné de saint Malachie) qui lui administra une volée de coups de bâton. A son réveil, il dut séjourner à l’infirmerie; il se confessa à son abbé et ne ressentit plus jamais l’envie de quitter le monastère. | |
TC0124 | TE014763 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIV, 3 [408] | Des fautes considérées comme légères trouvent au purgatoire la punition appropriée à chacune : par exemple, pour les paroles oiseuses, des coups sur le visage, etc. | |
TC0124 | TE014366 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 18 [28] | Richard, duc de Normandie, se rendait souvent en secret au monastère de Fécamp pour prier. Une nuit, le sacristain le prenant pour un intrus l’attrapa par les cheveux et lui administra des gifles et des coups de poing. Le duc endura tout cela en silence. Le lendemain, il porta plainte au chapitre et convoqua le sacristain au domaine d’Argence où il lui pardonna sa violence et lui donna ce domaine. Par humilité, le duc demanda à être inhumé devant la porte de l’église. | |
TC0124 | TE014552 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XIII, 1 [203] | Un frère qui avait désobéi à son prieur fut enlevé et battu par des démons durant la nuit, au point qu’il en resta infirme. | |
TC0124 | TE014383 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 35 [45] | En lui tendant l’autre joue, un ermite mit en fuite le démon qui l’avait frappé. | |
TC0124 | TE014553 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XIII, 2 [204] | Une nuit, un frère qui avait désobéi à son supérieur et était allé au dortoir fut entraîné et battu par deux démons. L’intervention de la Vierge le libéra. | |
TC0124 | TE014378 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 30 [40] | Leur fille étant la proie du démon, ses parents cherchèrent un ermite pour la guérir. Ils en trouvèrent un, venu au marché pour vendre ses corbeilles. Sous le prétexte d’en acheter, ils le menèrent chez eux. A peine entré, il reçut une gifle de la possédée, mais, tendant aussitôt l’autre joue, il força le démon hurlant à libérer la jeune fille. | |
TC0124 | TE014681 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 6 [332] | Craignant que saint Antoine ne lui échappe, le diable l’attaqua si violemment qu’il perdit connaissance. Il fut transporté comme mort dans une maison, mais, au milieu de la nuit, il demanda à être ramené à son ermitage. Là, il recommença à prier. Une multitude de démons l’assaillit. Il appela Dieu à son secours. Il vit alors s’ouvrir le ciel, les ténèbres et les démons disparaître et luire un rayon de soleil; il s’adressa alors à Jésus : « Où étais-tu ? » La voix répondit : « Ici, j’attendais de voir ton combat. Désormais, je ne cesserai de te secourir. » | |
TC0124 | TE014482 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 10 [134] | Irrité contre Libertinus le prieur (prévôt) du monastère, l’abbé de Fondi, faute de disposer d’une verge pour le frapper, utilisa un escabeau et lui abîma le visage. L’humble mansuétude de Libertinus provoqua un vif repentir de l’abbé. Pour justifier l’état de son visage aux yeux de tous, le prévôt prétendit qu’à cause de ses péchés, il était tombé contre le marchepied de l’escabeau. | |
TC0124 | TE014696 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 13 [347] | Tandis que les Normands dévastaient la région de Tours, ils découvrirent deux moines, mais ne purent savoir qui ils étaient ni ce qu’ils possédaient, car, en dépit des coups, ils ne purent les obliger à rompre le silence. | |
TC0124 | TE014682 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 7 [333] | Saint Hilarion supportait tous les jours une multitude de tentations. Des femmes nues dormaient avec lui. Quand il était affamé, des repas somptueux lui apparaissaient. Pendant ses prières, il était dérangé par un renard ou par un loup. Tandis qu’il psalmodiait, il vit un combat de gladiateurs, et l’un d’eux, presque mort, tombant à ses pieds, implora une sépulture. |
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TC0129 | TE007233 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 13b | Bien qu’elle soit jeune, sainte Lucie sait résister comme un homme aux injonctions de sa mère, aux flatteries de son époux, aux menaces du juge et aux injures des bourreaux. | |
TC0129 | TE007374 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 270a | La patience de saint Bernard. Frappé un jour par un homme, il demanda aux temoins de le laisser partir en paix. | |
TC0129 | TE007239 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 16b | Le Christ transforme en bienfaits tous les tourments subis par saint Thomas : la claque sur la joue se transforme en caresse, les lames rougies par le feu en source, etc. | |
TC0131 | TE008878 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 734, 1-10 | SAINT FRANCOIS D'ASSISE. 1/ Saint François venant de vendre les étoffes de son père, entra dans une vieille église. 2/ Une voix qui sortait du crucifix lui dit: "François, refais mon église." 3/ Et saint François jeta tout l’argent de la vente des étoffes de son père dans la cellule d’un reclus. 4/ Quand il retrouva son père, celui-ci, voyant qu’il ne lui rapportait pas l’argent, le reçut mal et voulut le mettre à la porte. 5/ Ils comparurent devant l’évêque. Saint François se dépouilla de tous ses habits, qu’il jeta à son père en disant: 6/ "Je renonce à tout ce que vous avez. Je peux bien dire maintenant que je n'ai pas d’autre père que Dieu, le Père du ciel." 7/ Son père voulut le frapper, mais l’évêque le protégea et lui donna des vêtements. 8/ Ensuite saint François devint si fervent et brûlant d’amour de Dieu, il inscrivit si parfaitement les souffrances de Notre-Seigneur en son coeur, 9/ qu’un séraphin lui apparut qui imprima en lui les cinq plaies, aux mains, aux pieds et au côté à cause de la grande part qu’il prenait aux souffrances de Notre-Seigneur. 10/ Il porta toute sa vie ces stigmates, qui saignaient souvent; et il fallait laver ses vêtements à cause de la plaie de son côté. |
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TC0131 | TE008937 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 057, 1-16 | JESUS SOUFFLETE. 1/ Un valet donna une gifle à Jésus devant Anne le grand-prêtre. 2/ Il lui répondit sans colère: Si j'ai mal parlé, remontre-le moi; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? 3/ Cette gifle fit plus souffrir Jésus que bien des tourments de sa passion; 4/ Car selon plusieurs théologiens le valet qui lui donna cette gifle fut celui qu’il avait guéri à la piscine Probatique d’une grave maladie qui l’avait tenu trente-huit ans. 5/ Cette gifle doit nous faire rougir, nous autres chrétiens, car il nous a accordé plus de bienfaits qu’à celui qui la lui donna; 6/ et nous savons bien qu’il est notre Seigneur et notre Dieu, ce que le valet ne savait pas; 7/ et cependant nous l’offensons chaque fois que nous péchons mortellement. 8/ Il a donc plus de raisons de se fâcher contre nous quand nous péchons que contre le valet qui lui donna cette gifle. 9/ Nous devons croire fermement qu’on ne pouvait lui faire du mal sans qu’il le permette. 10/ Pourquoi alors voulut-il recevoir cette gifle? Parce qu’il voulait fonder une nouvelle chevalerie: 11/ Celui qui adoube un chevalier lui donne une colée sans pour autant le haïr. Et généralement les bons chevaliers remportent la victoire sur leurs ennemis en se défendant.12/ Mais cette nouvelle chevalerie dont Jésus était le fondateur a de tout autres lois, car il voulait remporter la victoire sur ses ennemis en supportant les souffrances. 13/ Et nous aussi, en le suivant comme notre vrai maître et modèle, nous devons remporter nos victoires de cette façon. 14/ C'est pourquoi saint Grégoire dit qu’on n'est pas digne d’être compté parmi les chrétiens si on veut se venger sur terre de ses ennemis, si ce n'est pour récupérer un bien dérobé ou en appliquant une décision de justice si on est mandaté pour cela. 15/ Nous ne pouvons nous défendre mieux de nos ennemis ni en subir moins de dommage qu’en les supportant patiemment pour l’amour de Dieu: nous les vainquons ainsi sans coup férir. 16/ Ceux qui veulent se venger doivent craindre d’être un jour lourdement punis, car Dieu veut que nous rendions le bien pour le mal: c'est le moyen de vaincre n'importe qui. |
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TC0131 | TE008212 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 042, 1-9 | JESUS A L’ECOLE. 1/ On ne cessait d’insister auprès de Joseph et Notre-Dame pour qu’ils mettent leur fils à l’école. 2/ Mais ils savaient bien que personne ne pourrait rien lui apprendre; toutefois, pour avoir la paix, ils le placèrent chez un maître. 3/ Comme Jésus refusait de répéter après lui ce qu’il voulait, il lui donna une gifle. 4/ Et aussitôt le maître qui avait donné la gifle mourut subitement. 5/ Un autre maître dit à Notre-Dame et à Joseph de lui envoyer sans crainte leur fils et il lui enseignerait gentiment sans le frapper. Ils acceptèrent. 6/ Quand le noble enfant fut devant le maître, il prit une feuille de parchemin où il n'y avait rien d’écrit; et en lisant dedans, il disait beaucoup de belles choses. 7/ Alors le maître dit: Ah, très cher enfant, je suis assuré que le Saint-Esprit règne en vous; aussi je n'ai rien à vous apprendre. 8/ Jésus-Christ le divin enfant répondit: Pour ce que tu viens de dire, le maître qui est mort de m'avoir donné une gifle sera ressuscité. 9/ Et aussitôt il le fut. Aussi ne leur parla-t-on plus d’envoyer leur fils à l’école. |
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TC0131 | TE007831 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 203, 1-12 | ANGES ET DIABLES ECHANGENT DES COUPS. 1 Deux ermites prenaient leur repas ensemble. 2 Le maître des lieux dit: "Voilà un mauvais repas!" L’autre vit aussitôt un diable qui donnait une gifle à un ange. 3 Le lendemain ils mangèrent chez l’autre, qui dit: "Remercions Dieu de ses bienfaits, car nous ne les avons pas mérités." 4 A ces mots, son compagnon vit un ange qui donnait une gifle au diable. 5 Les deux ermites se communiquèrent leurs visions et décidèrent que pour la disette comme pour l’abondance ils remercieraient toujours Dieu. 6 Ainsi devons-nous tous faire. Car si un aubergiste faisait cadeau de son écot à un client, celui-ci ne saurait être assez grossier pour ne pas dire: "Merci, bel hôte!" 7 Et Dieu, de tous les biens dont il nous comble, ne retient pour lui que trois choses: Vengeance, Jugement et Gloire. 8 Il ne veut pas que nous nous vengions, car il nous vengera mieux que nous ne saurions le faire et personne d’autre que lui ne peut nous venger: 9 Car si quelqu’un me coupe le poing et que je lui coupe le sien, je n'en ai pas pour autant obtenu satisfaction puisque je ne retrouve pas le mien. 10 Nous ne devons juger personne, car nous ne voyons que par dehors et Dieu voit dedans et dehors. 11 Nous devons lui rapporter la gloire de tout le bien que nous faisons, car c'est Dieu qui le fait par nos mains et sans lui nous ne pouvons rien faire de bien. 12 Ce raisonnement nous a permis de voir que nous devons remercier Dieu pour toute chose. |
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TC0131 | TE008122 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 625, 4-8 | SAINT THOMAS ET LES PRETRES IGNORANTS. 4/ Dans un cas semblable il interdit à un prêtre de célébrer parce qu’il ne connaissait que la messe de Requiem. 5/ Mais comme il traversait un cimetière, les morts se levèrent menaçants, armés des outils des métiers qu’ils avaient exercés, et lui dirent: 6/ "Par Cassandre, vous avez eu tort de nous enlever notre chapelain qui priait pour nous." 7/ Saint Thomas leur répondit: "Laissez-moi aller et je vous le rendrai." 8/ Il rendit au prêtre la permission de célébrer et dès lors ces deux prêtres furent ses amis. |
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TC0133 | TE009422 | Gaufridus de Collone | Libellus super reliquiis sanctorum et sanctarum Sancti-Petri-Viri Senonensis : 9 | A Saint-Pierre-le-Vif de Sens, un laïc, nommé Héribert, avait l’habitude de dormir devant les reliques (sacrariis). Une nuit, il fut réveillé par les lumières des lampes et la présence des saints. Soudain, un homme lui apparut, lui demanda s’il connaissait le martyr Savinien et lui donna un coup violent. On le retrouva à demi-mort le lendemain matin et il mit une année à s’en remettre par la grâce des saints. |
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TC0134 | TE014018 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 69b | Alexandre le Grand est vaincu par les trois vices que sont la colère, la cupidité et la violence. | |
TC0134 | TE013951 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p .275b | Alexandre le Grand, vainqueur de tous les peuples, est vaincu par trois vices : colère, cupidité, violence. ~ | |
TC0137 | TE012835 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 350 | Maître Jourdain et le noble allemand. Pendant qu’il enseignait à Padoue, le dominicain Maître Jourdain reçut dans l’Ordre le jeune fils d’un noble allemand. Le père réclama à maître Jourdain son fils unique et menaça de le tuer si son fils ne lui était pas retourné. Un jour, le noble arriva au couvent et demanda à un frère qui était maître Jourdain; celui-ci lui répondit en faisant semblant d’être Maître Jourdain. Le noble, touché par Dieu, descendit de cheval et lui demanda pardon, pleurant et disant qu’avant de retourner en Allemagne il ferait un pélérinage en Terre Sainte. |
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TC0137 | TE012502 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 40 | Le pain de seigle et l’aumône. Un pauvre parie avec ses compagnons qu’il va réussir à obtenir l’aumône d’un riche nommé Pierre, avare et cruel. Quand il s’approche, Pierre lui jette un pain de seigle. Deux jours après Pierre meurt et le pain de seigle mis sur la balance du juge lui permet d’échapper à l’enfer. | |
TC0137 | TE012501 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 39 | La mort annoncée par un signe. Au monastère de Pontide quand un moine va mourir on entend pendant 15 jours des coups sur la table; dans ce cas tous les moines doivent se confesser. Un jour que tous les moines étaient arrivées à la fin du quinzième jour, des hommes armés entrèrent et tuèrent le prieur. | |
TC0137 | TE012732 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 247 | Une femme demande justice à un juge pour les violences subies de la part d’un jeune homme. Une femme demanda à un juge la justice pour la violence subie de la part d’un jeune homme que le juge condamna à payer une somme de dix marcs d’argent, puis dit au jeune d’aller les voler à la femme. Les hurlements de celle-ci font établir au juge que la femme avait été consentante dans le rapport sexuel parce qu’à cette occasion on n’avait pas entendu ses cris, comme pour le vol des deniers. | |
TC0137 | TE012725 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 240 | La Bienheureuse Vierge ne tolère pas qu’on lui fasse des injustices. Au monastère d’Urbino il était établi depuis trois ans qu’aux heures canoniques, chaque jour, on récite les offices en honneur de la Bienheureuse Vierge. Mais il se trouva un moine qui s’y opposa, disant qu’ils n’avaient pas besoin d’autres poids en plus à la règle de saint Benoît et il réussit à convaincre ses confrères. Commença alors une période de saccages et d’homicides au couvent jusqu’à ce que la Bienheureuse Vierge dise aux frères de reprendre l’habitude précédente et ainsi le couvent retrouva la paix. | |
TC0137 | TE012594 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 109 | Deux hommes et un chien marchaient sur la route. L’un des deux hommes se mit à exciter un serpent dans un trou d’arbre. Le serpent tenta d’attaquer l’homme mais le chien et le serpent se tuèrent l’un l’autre. | |
TC0138 | TE019757 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 641 | Une jeune femme est envoyée à l’école des lièvres silencieux. | |
TC0138 | TE020042 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 903 | L'enfant qui rappelle à son père de battre sa mère. | |
TC0139 | TE016072 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple155 pp.111-113 du texte hébreu | Dieu demanda au roi David si en punition des fautes commises à cause de lui (la destruction de Nov, la ville des prêtres, et la mort du roi Saül et de ses fils) il préférait tomber aux mains de l’ennemi ou rester sans progéniture. David préféra l’ennemi. Un jour qu’il chassait, Satan prit la forme d’un cerf et le dirigea vers les Philistins. Quand Yishbi le vit, il le reconnut et dit :" Voilà David qui a tué mon frère Goliath." Le géant le prit sous lui, s’assit dessus, et décida de finir son déjeuner avant de le tuer. Mais la terre s’ouvrit et laissa David s’enfoncer plus profondément pour qu’il ne soit pas étouffé. Abishai, le cousin de David se rendit compte que la mule de David était rétive et une colombe vint voler à sa rencontre. Il se dit alors que le roi était en danger et se mit à le chercher, mais ne le trouva pas. Il monta sur la mule de David qui l’emporta en un éclair sur une distance de 400 miles jusqu’aux Philistins. Lorsque Orpah, la mère de Yishbi, qui était en train de filer le vit arriver, elle tenta de le tuer avec son fuseau mais ne put y arriver. Sa servante s’y essaya aussi , mais tua Orpah à la place. Yishbi lança alors David en l’air à une hauteur de trois miles et prépara sa lance à la verticale pour qu’il retombe dessus et s’empale. Abishai prononça le nom de Dieu et David resta en l’air. Abishai pria alors Dieu et rattrapa David, puis ils s’enfuirent tous les deux, poursuivis par Yishbi. Arrivé à leur hauteur, Abishai lui cria :" Raconte à ta mère Orpah dans son tombeau que les deux petits ont tué le lion !" A ces mots, Yishbi perdit sa force et ils le tuèrent. Quand les Israëlites entendirent ce récit, ils décidèrent de ne plus laisser le roi David sortir seul du palais. |
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TC0139 | TE017535 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 278 p.182 du texte hébreu | Rabbi Yohanan ben Zakkai explique la différence entre un voleur et un brigand. Le brigand use ouvertement de violence et n'a peur de personne, le voleur se cache pour accomplir son forfait. Il a peur du propriétaire et agit en pensant qu'il ne le voit pas, mais il ne craint pas Dieu et pense qu'il ne le voit pas. Cela est donc plus grave qu'un acte de brigandage. Rabbi Meïr compare ceci à la différence entre un homme qui n'invite personne à sa fête et un autre qui invite tout le monde sauf le prince. C'est un acte bien plus répréhensible et insultant. | |
TC0140 | TE013455 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXVI, 8. | Dans une cité, pendant une courte période, on constate six meurtres à cause du jeu. | |
TC0140 | TE013784 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], X, 1. | Un homme frappe sa femme avec un sac qui semble vide; par conséquent cela apparaît comme une blague, mais il avait mis une bêche à l’intérieur du sac. | |
TC0140 | TE013418 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XIII, 2. | Un fils, auquel son père n'avait jamais reproché ses péchés, est condamné au gibet à cause de sa mauvaise vie. Sur le point de mourir, le garçon se rapproche de son père et lui arrache le nez avec les dents en lui reprochant de ne l’avoir jamais corrigé. |
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TC0140 | TE013397 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), V, 4. | Un fou est conduit de force devant le crucifix et contraint de l’adorer. Forcé de s’agenouiller, il affirme bien l’adorer mais ne pas croire en Jésus. | |
TC0140 | TE013795 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XV, 2. | Un homme va demander une faveur au podestat, mais en entendant le portier blasphémer, il le frappe de ses poings et pieds, et s’en va. Le podestat, comprenant la raison de son comportement, lui pardonne, et lui accorde la faveur qu’il venait demander. | |
TC0140 | TE013420 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XIII, 4. | En Corse un fils, très irrévérencieux envers son père, maltraite son géniteur, en le chassant de la maison. Après des années, son fils le frappe à son tour et le chasse de la maison, en l’abandonnant dans la rue, au même endroit où le père avait chassé le grand-père. Ainsi le petit-fils venge le grand-père. | |
TC0140 | TE013839 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXVII, 2. | Ghino de Tacco avait l’habitude de dire à ses hommes de ne pas marcher devant lui, parce qu’il pouvait être tenté de les tuer avec un coup de fauchard. | |
TC0140 | TE013636 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VII, 7. | Un homme qui prend femme a honte de son père, le bat et le chasse de la maison ; le père lui révèle alors qu’il avait fait la même chose à son propre père. |
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TC0140 | TE013637 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VII, 8. | Un fils bat son père de ses poings et de ses pieds, comme ce dernier l’avait fait à son propre père. | |
TC0140 | TE013794 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XV, 1. | Un jeune ayant blasphémé reçoit une claque et en se rendant compte de la gravité de son péché, il tend humblement l’autre joue. | |
TC0142 | TE018619 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 11 | A Cologne, une femme maltraitée par son mari lui vola une somme d'argent assez importante. Quand le mari l'en accusa, elle jeta l'argent dans la fosse d'aisance pour écarter les soupçons. Désolée, elle confessa tout à Ensfried, doyen de la collégiale Saint-André de Cologne. Il lui proposa d'en parler avec le mari, mais la femme ne l'osait pas, par peur d’être encore plus battue. Le doyen lui dit : « Si je pouvais récupérer de l'argent, voudrais-tu le donner aux pauvres ? » La femme consentit. Ensfried approcha alors le mari et lui demanda la permission de purger la fosse et de récupérer ce qu'il y trouverait. Le citoyen qui connaissait bien la sainteté d'Ensfried pensa que celui-ci avait eu une révélation quelconque, et donna son accord. Ensfrid fit purger la fosse, trouva de l'argent et le distribua en aumônes en quelques jours. |
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TC0142 | TE018623 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 15 | Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, entendit un jour les cris d'un jeune écolier que l’écolâtre de la même collégiale s'apprêtaient à fouetter. Ensfried entra d'un saut dans l’école et, en brandissant son bâton contre l’écolâtre, libéra l'enfant et s’écria : « Qu’est-ce que tu fais, tyran ? Ton devoir est enseigner les enfants, non de les tuer ! » | |
TC0148 | TE015578 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1180 | SAINT BENOÎT CORRIGE UN MOINE QU?UN PETIT NOIR ÉCARTAIT DE LA PRIÈRE. ? Un moine ne pouvait pas rester en prière avec les autres et était souvent réprimandé, mais en vain. Saint Benoît, prévenu, demanda à l’abbé Poncianus et au moine Maur de prier afin de voir le personnage qui entraînait le moine. Deux jours après, Maur, devenu abbé, vit qu’un petit noir tirait le moine par la frange de son vêtement. Benoît, après la prière, trouva le moine dehors et le frappa de son bâton. Le moine demeura alors immobile dans sa prière. |
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TC0148 | TE015331 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 939 | LA LÉGENDE DE ROBERT LE DIABLE. — L’épouse d’un comte n’avait pas de descendance et ne cessait de prier le Christ pour en avoir. Mais sans résultat. A la fin des fins, elle promit au diable de lui donner l’enfant s’il lui faisait en avoir un. Elle eut un fils que l’on nomma Robert. Plus il grandissait et plus il devenait méchant. Il commença par mordre les seins de ses nourrices, puis, devenu plus grand, il frappa d’autres gens. Il réduisait tous ceux qui lui tenaient tête, enlevait les vierges, et mêmes les épouses, et les violait; il tuait les hommes. Fait chevalier il n’en devint que plus méchant. Une fois, sa mère, que les plaintes à son sujet peinaient beaucoup, lui dit qu’on chercherait en vain à le rendre meilleur car elle voyait bien qu’il ne ferait jamais que le mal. Robert se jeta alors sur elle, l’épée à la main, lui disant que soit il la tuait, soit elle lui avouait pour quelle raison elle lui avait dit cela et le pourquoi de sa méchanceté. Sa mère, terrifiée, lui raconta comment elle l’avait donné au diable. Sur ces mots il alla à Rome, cherchant à se confesser au pape. Celui-ci l’ayant finalement l’envoya à un saint reclus qui au cours de sa messe demanda au Christ de lui faire connaître la pénitence à imposer, car ce qu’il avait entendu l’avait laissé perplexe. Il lui fut envoyé par une colombe un feuillet sur lequel se trouvait écrite la nature de la pénitence: ne plus parler sans la permission de l’ermite, se faire fou, supporter sans impatience les offenses des enfants et des autres gens, coucher avec les chiens, ne rien manger qui ne leur fut arraché. Robert accepta cette pénitence avec joie et promit de la mener à bien. Tondu comme le sont les fous par l’ermite, il se rendit à la capitale du royaume. Suivi par les enfants, il monta dans la grande salle au palais royal, se battit avec les chiens, arracha de leurs crocs ce qu’il leur était jeté; les courtisans leur lancèrent alors des os et d’autres choses pour le voir combattre avec les chiens. Le roi remarquant qu’il ne voulait manger que ce qui était jeté aux chiens, leur lança beaucoup de choses afin que celui qu’il croyait fou pût en manger. Robert refusait de coucher ailleurs qu’avec les chiens, sous l’escalier. Ses nuits s’y passaient en pleurs et en prière. Les Barbares avaient fait irruption dans le royaume et le dévastaient. Le roi et ses hommes marchèrent au combat. Alors que Robert s’apitoyait beaucoup sur son sort et priait pour lui, l’ange du Seigneur lui apparut, lui demandant de le suivre, d’accepter les armes envoyées par Dieu, d’aller porter secours à son seigneur et après avoir remporté la victoire, de remettre les armes là où il les avait prises. Il le mena près d’une fontaine, dans le jardin, lui remit de blanches armes frappées d’une croix rouge et le fit monter sur un cheval blanc. Volant vers le champ de bataille, il pénétra les rangs de l’ennemi, le mit en fuite et l’anéantit. Ayant remporté la victoire, il revint là d’où il était parti et déposa les armes et le cheval où l’ange le lui avait dit. Ce que vit la fille unique du roi, qui était muette, de la fenêtre de sa chambre. Le roi revint et demanda à ses hommes qui était ce chevalier aux blanches armes qui s’était ainsi comporté. Il fut introuvable. La fille désignait du doigt le fou, mais elle fut vivement réprimandée par son père. Les ennemis revinrent avec une armée plus forte. Robert, averti par l’ange, libéra le roi et son armée. Ce que voyant, le roi demanda à ses chevaliers de le capturer afin qu’il le promût aux plus grands honneurs. L’un des chevaliers, ne pouvant le capturer malgré tous ses efforts, planta sa lance dans la cuisse de Robert. Le fer resta dans la blessure. Robert déposa les armes près de la fontaine, enleva le fer, le jeta et mis de la mousse sur sa blessure. Ce que voyant, la fille du roi accourut et s’empara du fer de lance. Le roi dit que si le chevalier vainqueur se présentait, il lui donnerait sa fille en mariage et le ferait héritier de son royaume. Son sénéchal se blessa alors la cuisse et apporta le fer d’une lance. Le chevalier qui avait blessé Robert ne fut pas dupe mais n’osa rien dire. Le sénéchal devait épouser la jeune fille qui protestait, montrait le fou et repoussait le sénéchal. Son père la réprimandait vivement et voulait la contraindre au mariage. Dieu la guérit alors. Elle raconta à son père ce qu’elle avait vu, apporta le fer de lance que le chevalier reconnut pour sien. Arriva l’ermite qui avait imposé la pénitence, enjoignant à Robert de parler et de révéler la vérité, ce qu’il fit avec peine. Le roi voulut lui donner sa fille unique, renoncer à son royaume et le lui laisser. Les hommes de son père lui demandèrent d’être leur chef. Mais il refusa de répondre à leurs souhaits. Il quitta tout et partit avec l’ermite. |
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TC0148 | TE015643 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1243 | SAINT APPELLES FRAPPE LE DIABLE APRÈS SA PRIÈRE. — Saint Appelles, qui était forgeron, travaillait la nuit après la prière. Le diable vint le trouver. Le reconnaissant, il prit un fer chaud à pleine main, l’en frappa en pleine figure et le mit en fuite. Il prit l’habitude de tenir le fer chaud à pleine main. | |
TC0148 | TE015303 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 911 | LE DIABLE EST FOUETTÉ PAR LA DISCIPLINE QUE S?IMPOSAIT UN PRIEUR. — Un frère qui venait de rentrer dans l’Ordre demanda au Seigneur d’être puni tout de suite afin de ne point l’être dans le futur. Il fut saisi par le démon, mais les prières de ses frères le libérèrent. Il refit la même demande et fut encore saisi par le diable. Le prieur adjura ce dernier de sortir. Le diable refusa. Pressé de questions par le prieur, il avoua que c?était lui qui lui tenait les verges quand il recevait la discipline privée. Le prieur, reconnaissant que cela était vrai, lui demanda pourquoi il disait cela: ?Car, répondit le diable, je ne pouvais pas supporter les coups de ta fureur, qui m’affligeait fort.? | |
TC0148 | TE015573 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1175 | LA PRIÈRE DE SAINT JACQUES LE JUSTE [OU LE MINEUR] ET SA MORT. — Saint Jacques le Juste avait des cals aux genoux, comme les chameaux, à force de prier. Il fut précipité du haut du temple par les juifs. Se relevant sur les genoux, il priait pour eux. Il priait quand il fut lapidé. Quelqu’un le frappa d’une perche de moulin à foulon qui fit jaillir la cervelle. | |
TC0148 | TE015349 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 957 | LA TAXE SUR LES DÉFAUTS PHYSIQUES. — Un roi donna à un clerc le droit de percevoir des hommes affligés de tares physiques un denier par tare. Un boiteux se présenta et refusa de s’en acquitter. On le découvrit manchot puis borgne. Plus il refusait et plus on lui trouvait de défauts. Devant ce refus, le roi lui interdit l’entrée de la ville. Ses ministres, après l’avoir fait battre, le jetèrent dans un cachot. | |
TC0148 | TE015373 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 981 | LE FOU ET LE PRINCE FRATRICIDE. — Un chevalier riche, jeune et raffiné se mit à réfléchir sur la vanité du monde et comprit qu’il ne pourrait qu’avec difficulté, sinon jamais, être sauvé dans l’état où il se trouvait. Voulant pleurer ses péchés et obtenir ainsi le réconfort divin, il s’en vint à Constantinople. A son arrivée, il échangea ses vêtements contre ceux d’un pauvre charbonnier. Une fois en ville, il se fit ?fou?. Les enfants le frappaient et se moquaient de lui. La nuit, couché sur un tas de fumier, il veillait, en pleurs, et s’adonnait à la prière. Le jour venu, il revenait se livrer aux moqueries des enfants. Les deux fils de l’empereur étaient alors en lutte et le cadet tua l’aîné. Le prince, au comble de l’affliction, se rendit à Rome. Le pape le confia à son patriarche qui l’adressa à un ermite égyptien, qui l’envoya, lui, à l’autre bout du désert d’Egypte, à un autre ermite de très grand mérite. Dieu se révélait souvent à lui et le réconfortait; chaque jour, un pain céleste lui était envoyé. Informé de son arrivée, il courut à la rencontre du prince. L’ange apporta dès lors deux fois plus de pain. Tous deux se restaurèrent. Après qu’ils eurent prié, l’ermite, averti par une révélation divine, l’adressa au chevalier qui se faisait passer pour fou; il lui montra ce qu’il devait faire et lui indiqua qu’il trouverait le chevalier sur son tas de fumier. Il s’en vint en secret à Constantinople et alla à l’heure du premier sommeil au tas de fumier. Il vit celui qu’il cherchait se lever brusquement et partir pour Sainte-Sophie. Deux ch?urs qui chantaient les psaumes le précédaient. Ils ouvrirent l’église et lui préparèrent un siège pour prier. Le fou pria fort longtemps. On approchait de matines quand il se leva soudainement et se retira, accompagné des ch?urs qui refermèrent les portes et montèrent aux cieux. Il s’en revint à son tas de fumier. Le jeune homme le suivit et s’attacha à ses pas. Le fou crut tout d’abord qu’il s’agissait des enfants et cria qu’il ne faisait pas encore jour. Le prince lui apprit alors qui il était, la cause de sa venue, qui l’envoyait et ce qu’il avait vu. Le fou lui indiqua ce qu’il devait faire et lui enjoignit aussi, en le forçant à prêter serment, de ne jamais révéler à quiconque tant qu’il vivrait ce qui s’était passé. Devant les demandes du prince, le fou avoua qui il était. Comme l’empire, à la mort de son père faisait l’objet de nombreuses convoitises, faute d’héritiers, le prince le revendiqua, et l’obtint. Une fois empereur il voyait l’homme de Dieu conspué. Mais, tenu par son serment, il ne pouvait montrer qu’il le connaissait. Il pleurait même à chaudes larmes lors des repas ou quand il entendait les injures qu’on lançait au fou. Un jour, apprenant la mort du fou, il se précipita à toute allure là où se trouvait sa dépouille mortelle, Il pleura, le proclama son père et révéla tout ce que le fou avait fait. L’on trouva dans la main du fou une cédule où il était écrit qui il était, d’où il venait et pourquoi il s’était ainsi méprisé. L’empereur porta le lit funèbre et le fit ensevelir avec tous les honneur. Le Christ gratifia le fou de la gloire abondante des miracles. |
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TC0148 | TE015577 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1179 | LE DIABLE MONTRE À SAINTE JULIENNE COMMENT LES DÉMONS S?OPPOSENT À LA PRIÈRE. — Le diable apparut à sainte Julienne sous la forme d’un ange venu la soutenir. Comme elle hésitait, il lui fut révélé secrètement de s’emparer de lui, de l’attacher et de le frapper jusqu’à ce qu’il lui eût indiqué qui il était et quel était son office. Il lui apprit que le prince des démons envoyait des diables pour tenter les hommes et qu’ils étaient battus si ceux-ci ne faisaient pas leur volonté. Il dit également qu’il cherchait à enlever à ceux qui priaient le fruit de leur prière en leur envoyant des pensées et des images de la vie quotidienne ainsi que de ses soucis pour les distraire de la prière. | |
TC0150 | TE014456 | Frère Robert le Chartreux | Le Chastel Perilleux [Brisson, 1974] : [3] | Une très belle nonne s’arrache les yeux pour les envoyer au prince, fondateur de son monastère, qui avait pour projet de l’enlever par concupiscence. |
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TC0158 | TE016699 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 249 | L'homme en colère.– Un sot s'irrite et se livre à des voies de fait parce qu'on lui reproche de se mettre facilement en colère et d'agir avec précipitation. | |
TC0158 | TE016953 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 417 | Le fils impie.– Un fils frappe sa mère, des brigands lui coupent un bras. | |
TC0158 | TE016964 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 422 [C] | La servante et le bélier.– Une servante frappe un bélier avec un brandon; le bélier dont la toison a pris feu, incendie tous les endroits où il passe (cf. n° 387). | |
TC0158 | TE016813 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 359 | L'esclave qui donnait des coups de bâton à tort et à travers.– L'esclave A-mo-yeou se met à battre les gens à tort et à travers. La cause en est qu'il se trouve, à son insu, dans un endroit où il y a un trésor caché. | |
TC0159 | TE017625 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Socrate, ayant reçu un coup de poing, se contenta, dit-on, de remarquer « qu'il était fâcheux d'ignorer quand on devait sortir avec un casque ». | |
TC0159 | TE017560 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Un jeune moine dévoré par la tentation de la chair se voit testé par son abbé. Un coup monté est organisé contre lui. Ses frères le battent violemment puis ils l’accusent de les avoir frappés. Finalement, seul l’abbé prend sa défense. Un an plus tard, se sentant redevable à Dieu pour sa vie, il ne se soumet plus à la tentation de la chair. | |
TC0165 | TE018300 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 48, pp. 112-115 | Baudouin, seigneur du château de Guise (sur le territoire de Reims), est un homme violent et sans crainte de Dieu, dont la seule qualité est sa dévotion à Pierre, alors abbé d'Igny. Sentant la mort approcher, Baudouin obtient de sa femme la permission d'entrer à Igny, où il meurt avant de pouvoir devenir moine. Les moines ont des visions de lui, et Herbert en raconte quelques-unes, rapportées par Pierre lui-même après avoir été encouragé à le faire. La nuit de sa mort, Baudouin apparaît en vision à un moine, où il affirme avoir le soutien de saint Benoît, qui l'envoie à Pierre pour devenir moine. Cette même nuit, Pierre craint pour l'âme de Baudouin et prie pour lui auprès de tous les saints. Alors qu'il est sur le point de s'endormir, dans un état de demi-sommeil, Satan lui apparaît et l'assaille en lui demandant pourquoi il veut lui enlever Baudouin. Pierre lui ordonne de ne pas faire de mal à une âme confessée et pénitente, après quoi Satan disparaît. Pendant trente jours, tous les moines, et en particulier l'abbé, prient pour l'âme de Baudouin. Un jour, un abbé bénédictin arrive à Igny et, précédemment insulté par Baudouin, lui pardonne devant sa tombe. Baudouin apparaît cette même nuit à Pierre, reconnaissant, guéri de la lèpre et paré d'une cicatrice récente. Le vendredi de Pâques, au début de l'office de none, deux jeunes hommes baignés de lumière apparaissent et présentent à l'autel Baudouin vêtu de noir, en signe de pénitence. A partir de ce jour, il n'apparaît plus, signe de son absolution. |
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TC0165 | TE018411 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 159, pp. 283-285 | L'abbé de Fulda en Saxe (un monastère célèbre grâce au corps de saint Gall), s'assoit généralement à la droite de l'empereur. Un jour de Pentecôte, à Mayence, une querelle éclate entre le serviteur de l'abbé et celui de l'archevêque pour savoir qui doit s'asseoir à la droite de l'empereur Henri. La querelle dégénère et ils finissent par en venir aux mains, versant leur propre sang, jusqu'à l'arrivée de l'évêque et de l'abbé qui imposent la paix et nettoient l'église. On entend une voix qui prend la responsabilité de la querelle et l'empereur comprend qu'il s'agit du diable. Pour transformer un jour de guerre en un jour glorieux, il décide de donner aux pauvres toute la nourriture préparée pour ce jour. |
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TC0165 | TE018361 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 108, pp. 205-207 | Herbert apprend de l'abbé de Saint-Anastase, auquel il s'est secrètement confessé, l'existence de Balsamo, un moine cistercien du même monastère. Envoyé par saint Bernard à Clairvaux pour une commande, il souhaite rester dans ce monastère. À son retour à Saint-Anastase, il fait réciter une messe pour chaque moine de Clairvaux dont la mort est connue et douze autres messes par an, pour tous ceux dont la mort n'a pas été signalée. Très dévoué, pendant huit ans, il récite quotidiennement le psautier en entier et, au moins une fois, s'est flagellé. À l'approche du jour de sa mort, qu'il ne connaît pas, il retourne à Clairvaux pour demander à l'abbé de désigner le nouvel abbé de Saint-Anastase, dont le siège est actuellement vacant. À Clairvaux, il assiste aux funérailles d'un des moines et, pris d'un désir de mourir sur place, il prie Dieu d'exaucer son souhait. Il est immédiatement pris d'une forte fièvre. Le lendemain soir, il a une vision de Dieu, de Notre-Dame et de saint Bernard avec de nombreux saints. Pris dans la vision qui lui donne l'impression d'être parmi eux, il meurt le dixième jour. On se souvient aussi de Balsamo, pour l'époque où, alors qu'il était en route pour rencontrer le pape Alexandre III, il fut capturé par les partisans de l'antipape Octavien, qui le firent tomber de sa mule et le mirent en prison. L'un des ravisseurs tenta alors de monter sur la mule, mais l'animal inoffensif refusa d'être monté ou de bouger, comme s'il se battait pour son maître. Après avoir tout essayé (y compris de frapper l'animal), les partisans du schisme se rendirent compte qu'ils étaient confrontés à un miracle. Ils libérèrent Balsamo et lui ordonnèrent de monter sur la mule qui le reconnut, et sous les yeux de tous redevint obéissante. |
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TC0165 | TE018360 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 107, pp. 204-205 | Henri de Murca, abbé de Fontaines, raconte une histoire qui s'est passée à Paris. Un jeune juif, ami d'un clerc, pense à se convertir, mais sa famille s'y oppose et essaye de l'empêcher de voir son ami clerc. Il tombe gravement malade. Regrettant de ne pas avoir été baptisé, il demande à voir son ami au moins une dernière fois, mais sans succès. Une idée lui venant, il demande de l'eau à boire. Une fois l'eau arrivée, il l'utilise pour se baptiser et renoncer à la religion juive ; sa famille réagit en le battant à mort et en le traînant au loin, comme un chien mort. Les chrétiens le considèrent comme un confesseur et un martyr pour le Christ. |
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TC0165 | TE018358 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 105, pp. 193-196 | Sven, évêque de Viborg, et son frère Eskilo, un homme cruel et violent, sont issus d'une famille très noble. Sven, afin de sauver son frère, lui propose de faire un pèlerinage à Jérusalem. Eskilo accepte mais seulement si Sven l'accompagne. Ils partent ensemble et visitent le Saint-Sépulcre et les lieux saints, pour finalement arriver à un monastère près de Jérusalem appelé Pater noster, où se trouve une modeste petite église portant ce nom car, dit-on, le Christ y a enseigné cette prière. Les deux frères sont touchés par cette visite, et Eskilo, inquiet de retomber dans le vice à son retour, prie Dieu de l'appeler à lui immédiatement. Lorsqu'il a fini de prier, il n'a que le temps de communier et de saluer son frère avant de mourir. Sven demande la même grâce au Seigneur et ainsi, le même jour, ils meurent tous les deux et sont enterrés là. La petite église est ensuite reconstruite plus belle et plus grande grâce aux dons faits pour les deux frères. Un oncle d'Eskilo, évêque de Lund, inspiré par eux, abandonne les honneurs et entre à Clairvaux où il vit longtemps dans la pauvreté et l'humilité. |
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TC0165 | TE018403 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 150, pp. 269-270 | Un matin, un moine de Saint-Remi à Reims récite le psautier, quand il voit un moine d'apparence misérable et difforme, nu jusqu'aux reins, poursuivi et mis en pièces par deux terribles chiens noirs. Après avoir fait le signe de croix, il lui demande qui il est ; l'autre lui répond qu'il était le prévôt du même monastère mais que, pour ses péchés, il est poursuivi par des chiens à travers les montagnes et les vallées. Il supplie ses frères de lui venir en aide. L'abbé, après avoir entendu un récit de la vision, fait réciter des prières par la communauté. L'homme réapparaît en disant que grâce à la miséricorde divine et aux supplications de ses frères, il n'a plus qu'un seul des deux chiens à sa poursuite. |
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TC0165 | TE018371 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 118, pp. 221-222 | Walker, prieur de Great Malvern, dans le Worcestershire, raconte un événement qui s'est produit à Fulda quinze ans plus tôt. Après une grande mortalité, beaucoup d'aumônes et de prières sont offertes à Fulda, mais au fil du temps, elles ont tendance à diminuer. En particulier, le cellérier les réduit en les ridiculisant. Une nuit, se réveillant pour ses besoins, il voit au chapitre l'abbé et tous ceux qui sont morts cette année-là qui lui font des reproches, le fouettent selon la coutume monastique et lui ordonnent de rembourser ce qu'il a pris, afin de donner un exemple et de corriger ceux qu'il a corrompus. Les récents fléaux et sa mort proche montrent que cette vision était vraie. |
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TC0165 | TE018380 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 127, p. 237 | À Saint-Symphorien-sur-Coise, près de Lyon, une jeune femme noble frappée par des maléfices tombe gravement malade et le médecin, après lui avoir donné des médicaments et chanté des chants mystérieux, lui mord le bras, si bien qu'une tumeur apparait. Quelques jours plus tard, des aiguilles de fer commencent à sortir de sa tumeur. L'abbé de Bonnevaux, qui se trouve par hasard dans cette région, fait célébrer une messe et, faisant le signe de croix sur sa tumeur, ordonne et obtient qu'aucune aiguille ne sorte plus, après que dix-sept en aient été extraites. Mais lorsque l'abbé part, des aiguilles de bois commencent à sortir de son bras, jusqu'à ce que l'archevêque Pierre de Tarentaise et l'abbé lui-même arrivent et ordonnent qu'aucune aiguille de bois ne sorte. A partir de ce moment, la femme est complètement guérie. |
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TC0165 | TE018395 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 142, pp. 258-259 | Rodrick, surnommé Géhenne, est un chevalier pervers, qui meurt tué par des ennemis. N'ayant pas reçu les derniers sacrements et ne s'étant pas confessé, il est enterré au cimetière de Lizy-sur-Ourcq. Quelques jours plus tard, des amis veulent le transporter vers un lieu plus honorable, mais ils ne le trouvent pas, bien que la tombe soit intacte. Ils se disent que les princes des ténèbres l'ont emmené. À partir de ce jour, Rodrick commence à apparaître dans de nombreux endroits et à de nombreuses personnes : par exemple à un certain Drogo, prieur à Nanteuil, et à un soldat qui manque de devenir fou de terreur en le voyant. Après avoir raconté la vision à son seigneur, le soldat meurt sept jours plus tard. Beaucoup d'autres fuient en voyant Rodrick, certains deviennent fous, d'autres sont fouettés. Parfois la vision les fait mourir sur le champ. |
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TC0165 | TE018396 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 143, pp. 259-261 | Robert de Neufchâteau, près de Toul, est un usurier vicieux qui ne va jamais à l'église et évite les sacrements bien qu'on le dise chrétien. On le surnomme "Juif", puisqu'il se comporte comme eux en évitant les chrétiens. Chez lui, il a une petite cellule, comme une sorte de synagogue démoniaque, où l'on pense qu'il fait des sacrifices aux démons. Lorsqu'il tombe gravement malade, sa femme, une chrétienne fidèle, l'encourage à se confesser. Il lui dit qu'il s'est déjà confessé à quelqu'un qu'il ne veut pas nommer. Sa femme va à l'église pour appeler un prêtre, mais Robert, après avoir tenté en vain de l'arrêter et après l'avoir battue, s'enferme chez lui. Sur le chemin du retour, la femme entre par une fenêtre, mais découvre que la maison est remplie de démons. Terrifiée, elle s'enfuit, ainsi que les amis qui l'accompagnaient. Finalement, le prêtre arrive avec de l'eau bénite et ils trouvent Robert dans l'étable, pendu à une poutre. Le cadavre est caché à la hâte, loin de la ville. Herbert apprend que Robert avait été clerc dans sa jeunesse, mais qu'il avait ensuite délaissé la vie cléricale. |
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TC0165 | TE018421 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 165, pp. 290-297 | Un moine de Clairvaux, qui fut en partie témoin oculaire des faits, raconte que dans une ville proche de Cologne, une femme a été tourmentée pendant neuf ans par des démons. Un soir, la femme et son mari entendent une voix qui leur ordonne de fermer les yeux pour ne pas voir les jeux des démons. Ils obéissent terrifiés et entendent les sons d'une foule de démons jouant et criant alors qu'ils sortent de la cave voisine pour entrer chez eux. Une fois, en rentrant chez eux, les démons trouvent un histrion avec sa femme, que les mauvais esprits ont forcé à sauter et à danser, battant et insultant la femme à cause de ses vêtements indécents. Des démons sous forme de femmes lui apparaissent souvent, essayant de la persuader d'aller les voir pendant deux ou trois ans, et la battant lorsqu'elle refuse. A noter en particulier un de ces démons qui vient souvent, avec une voix féminine, dire aux époux que si jamais la femme accepte d'aller avec ces femmes-démons, elle serait liée à eux pour toujours. Ce démon a également prédit l'arrivée des autres démons et a dit que pour cela il serait sévèrement puni. Elle a également appelé la femme "sœur" et l'homme "frère" et a prétendu être la sœur de son mari, née des mêmes parents. Un jour, alors qu'elle était enfant et lui un peu plus âgé, à cause d'un incendie, elle est sortie de la maison de son père et laissée devant une autre pendant que ses parents s'occupaient du feu. Le feu était une illusion et disparut dès que les démons enlevèrent la petite fille qu'ils remplacèrent par un démon. Ce dernier, malade, ne mangeait que la tête des animaux et lorsqu'il mourut, il fut enterré comme s'il était la fille. Bien que la femme-démon jura au nom du Christ, de Marie et de tous les saints, Herbert ne sait pas si c'était pour une tromperie ou sincère. Herbert, ne pouvant raconter toutes les tortures endurées par la femme et son mari, en choisit quelques-unes. Un jour, des paysans passant devant la maison du couple entendent des voix de démons ; l'un d'eux, mû par l'imprudence plutôt que par la foi, prend une pierre et tente de frapper la source invisible de la voix ; il est frappé en retour par le démon et est blessé. Invitée à un mariage, une femme trouve chez elle des vêtements précieux, mais comme ils ne sont pas à elle, elle les met dans un coffre et part avec ses propres vêtements. Lors du banquet de mariage, elle est attaquée par un démon qui lui jette du fumier sur le visage et les vêtements, l'obligeant à rentrer chez elle où les précieux vêtements ont entre-temps disparu. Une autre fois, dans la cave, elle trouve une grosse somme d'argent ; avec son mari, ils décident de ne prendre qu'une seule pièce pour la donner en offrande ; quand la femme revient, il ne reste que l'argent pour le donner en offrande ; quand l'homme arrive, même cet argent a disparu. En sortant de la cave, ils trouvent un démon sous la forme d'une jeune et belle fille, qui lui ordonne de la suivre pour aller voir sa maîtresse. La femme retourne à la maison et sort avec son mari avec une faux et une hache, car la fille, transformée en une horrible vieille femme, commence à la battre. La femme se défend avec l'aide de son mari et alors que la vieille femme s'échappe, ils lui jettent la hache qui ouvre alors les pustules infectées de son dos. Après quelques jours, la démone revient, en pleurs et vêtue d'une robe sombre, pour reprocher à la femme d'avoir cassé trois côtes de sa maîtresse alors qu'elle s'était défendue quelques jours auparavant. Un 29 juin, jour de la fête des saints Pierre et Paul, les démons entrent dans la maison et battent la femme jusqu'à presque la tuer. Ils lui donnent jusqu'au 15 août, fête de l'Assomption de Marie, pour se plier à leur volonté. Si elle n'obéit pas, ils reviendront n'importe quand pour la tuer, ainsi que son mari et son fils. Terrifié, le couple se rend à Cologne avec leur prêtre pour parler à l'archevêque, qui, cependant, se trouve à ce moment-là en Italie avec l'empereur. Après avoir raconté leur histoire au doyen de la cathédrale, une prière publique est décidée et le couple rentre chez lui accompagné de deux saints hommes : le curé Eberard et un moine de Clairvaux. À leur arrivée, ils tentent de purifier la maison, mais les démons parviennent à éteindre la bougie (bénite le 2 février en la fête de la Purification de la Vierge) apportée par Eberard et le moine. Le démon, qui a appelé la femme "sœur", s'approche d'elle et lui annonce que cette nuit-là, les autres démons, furieux de son voyage à Cologne, viendront pour la punir. La femme demande donc au prêtre et au moine de rester; accompagnés de six autres paroissiens, ils passent la nuit dans la maison. Lorsque la lumière s'éteint, ils entendent tous la voix du démon qui s'adresse à son mari, l'appelant frère et annonçant l'arrivée des autres démons. Terrifiés, ils pensent tous à s'enfuir, mais le prêtre demande à l'esprit de leur dire s'il sera blessé ou non. Le démon répond que le mal ne sera fait qu'à ceux qui veulent défendre sa sœur, et que les démons qui arrivent sont des anges déchus et des âmes damnées de meurtriers, de parjures, d'adultères et de toutes sortes de méchants, y compris un grand hérétique qui vient de mourir. A l'arrivée des démons, le démon se détourne, car il est détesté d'eux pour avoir parlé à la femme. Une foule de démons arrive pour battre la femme, ignorant son mari qui tente de la protéger en s'interposant. Ils la battent jusqu'au lendemain matin et alors le couple quitte la maison pour en rejoindre une autre. Mais les anges de Satan suivent les âmes (car ils ne sont pas liés à des lieux) et ne cessent de les persécuter. Jusqu'ici, c'est le récit du moine de Clairvaux, qui a vu et entendu en partie l'histoire racontée, mais qui ne sait pas comment elle s'est déroulée. Herbert, quant à lui, a récemment appris que, sept ans après ces événements, la femme a surmonté cette persécution grâce à la miséricorde de Dieu et vit désormais en paix à Cologne. |
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