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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: ingratitude | ingratitude | Undankbarkeit | ingratitud | ingratitudine
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001293 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 7, 4 | Une oie rôtie est cachée à l’arrivée du père tombé en pauvreté et devient crapaud sur le visage du fils ingrat. Il se confesse à l’évêque d’un diocèse normand qui lui ordonne de raconter sa mésaventure dans toutes les cités épiscopales de France. Après plusieurs années, il est libéré du crapaud grâce aux prières de saints hommes. |
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TC0003 | TE001605 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 34(1) | Une veuve maudit ses propres fils. Ils viennent sur le tombeau de saint Etienne où ils sont libérés de cette malédiction. |
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TC0003 | TE001610 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 38 | Le fils d’un paysan feint de ne pas reconnaître son père quand ce dernier vient lui demander son aide. Le père l’abandonne à son destin. | |
TC0011 | TE003140 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 167a | Un homme avait quatre marcs d’or : son premier lui est volé, il donne le deuxième à un ingrat, il place le troisième dans de mauvaises affaires et jette le quatrième dans les latrines. | |
TC0020 | TE003685 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 160 | Un homme héberge et réchauffe une couleuvre en hiver, afin qu’elle ne meure pas de froid. Après avoir été soignée, la couleuvre mord son bienfaiteur. |
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TC0020 | TE003686 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 161 | Quand ses petits ont grandi, la chienne refuse de quitter le logis qu’on lui avait prêté pour mettre bas. | |
TC0020 | TE003541 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 16 | Les prêtres amateurs de banquets sont comme l’âne du lépreux engraissé grâce aux aumônes que reçoit son maître (16a). ~ Clergé et laïcs sont comme les deux soeurs Olla et Ooliba (prostituées) de la prophétie d’Ezéchiel (16b). |
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TC0020 | TE003813 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 288 | Un fils ingrat fait vivre son père dans une étable ne lui laissant qu’une mauvaise couverture. Indigné par le traitement réservé à son grand-père, le petit-fils demande à son père de lui acheter une couverture dont il le couvrira lorsqu’il sera vieux. |
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TC0020 | TE003816 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 291 | Un fils ingrat refuse d’offrir du vin à son père, usant de mauvaises excuses pour chaque tonneau en sa possession. | |
TC0020 | TE003661 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 136 | Une grue retire un os de la gorge d’un loup, mais ne reçoit aucune récompense en échange de son service. | |
TC0020 | TE003662 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 137 | De nombreux chevaliers reçoivent des services (tornees) de leurs hommes mais ne leur donnent pas de pain en échange. | |
TC0020 | TE003738 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 213 | Une belette demande à l’homme qui l’emploie pour chasser les souris de la laisser partir. L’homme refuse car l’intention première de la belette était de manger son pain. En effet, on juge les actions des hommes à l’aune de leurs intentions. | |
TC0029 | TE005222 | Jehan de Saint-Quentin | Dits de Jehan de Saint-Quentin [Olsen, 1978] : R. Le dit de Merlin Mellot, p. 141-149 | Préambule (v. 1-4). ~ Deux pauvres bûcherons mènent une vie misérable; l’un d’eux a même une grande famille à nourrir (v. 15-27). Celui-ci est resté un jour seul dans le bois, se lamentant sur son sort malheureux (v. 28-40). Une voix: c'est Merlin Mellot qui lui exprime des sentiments de pitié et lui dit d’aller chercher un grand trésor caché dans la cour de sa propre maison (v. 41-61). Le bûcheron trouve la fortune annoncée, et tout d’un coup il a de nombreux amis (v. 62-83). Au bout d’un an, il retourne dans le bois demander au "seigneur Merlin" de devenir prévôt; son voeu est réalisé. Malgré le conseil de la voix, il méprise les pauvres et se fait remarquer par sa dureté de coeur (v. 84-108). Encore une année passe, et il retourne demander à "sire Merlin" que son fils soit évêque de Blanqueberque; sa demande est satisfaite (v. 109-24). De nouveau il retourne demander à "Merlin" que sa fille épouse le fils du grand prévôt d’Aquilée; le voeu est réalisé (v. 125-36). Comblé, il décide de ne plus aller au bois, mais sa femme exige qu’il prenne au moins congé de la voix. Il s’y rend à cheval avec deux écuyers et s’adresse à la voix (qui a dû se réfugier dans un arbre) en l’appelant orgueilleusement "Mellot" tout court (v. 137-60). Merlin Mellot lui annonce qu’il sera précipité de nouveau dans la misère ainsi qu’il l’a mérité (v. 161-76). Peu à peu il est dépouillé de ses biens, et son fils et sa fille meurent (v. 177¬208). Le vilain bûcheron finit par se retrouver dans la même situation qu’au début du récit (v. 209-12). ~ Conclusion (v. 213-24) |
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TC0030 | TE005381 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 56,1 | Une souris est tombée dans une cuve pleine de vin. Un chat l’en délivre, sur la promesse d’accourir, à l’avenir, à son appel. Plus tard, le chat appelle la souris. Celle-ci refuse d’obéir, alléguant qu’elle était ivre quand elle fit la promesse. |
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TC0030 | TE005382 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 56,2 | Un abbé capture une puce. Il veut la tuer. La puce réclame le droit de dire une dernière confession. L’abbé accepte. Il ouvre sa main et la puce disparaît. | |
TC0030 | TE005383 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 57 | Un homme voit sa maison brûler. Il promet à Dieu de donner son blé aux pauvres, si l’incendie s’éteint. Une fois l’incendie éteint, l’ingrat garde son blé pour lui. | |
TC0030 | TE005320 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 2 | Le loup demande à la cigogne de lui retirer un os coincé dans sa gorge. La cigogne s’exécute mais n'est pas récompensée. | |
TC0030 | TE005372 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 49 | Un renard prie un marin de lui faire traverser une rivière. Pour toute rémunération, il mouille sa queue et en gifle le marin. Celui-ci s’estime bien mal remunéré. | |
TC0033 | TE005971 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 119 | UN EMPEREUR QUI L’EST DEVENU PAR MAGIE. Un nécromant mit à l’épreuve son disciple, qui disait lui vouloir beaucoup de bien, en le soumettant à un enchantement qui faisait de lui l’empereur de Constantinople. Des messagers puis des soldats vinrent l’enlever pour le faire empereur et lui prêter hommage de ses terres. Comme un grand nombre des territoires qui lui échurent n’avaient point de seigneurs, son maître lui demanda l’une de ses terres. Son disciple feignit de ne pas le connaître. Le maître répliqua qu’il était celui qui lui avait donné tous ces biens et qu’il les lui retirait. L’enchantement cessa et il se retrouva pauvre comme auparavant. Ainsi le Christ fait-il aux riches. |
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TC0033 | TE006099 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 245 | L’ERMITE ET LE TAILLEUR DE PIERRES. Un ermite, Eulolyus (Euloge), venu à la ville pour y vendre des paniers, ne trouva pas à se loger et s’abrita dans un coin. La nuit venue, un homme portant une lanterne s’approcha de lui et lui offre l’hospitalité, lui disant qu’il était tailleur de pierres et qu’il partageait son gain en trois parties; pour lui et sa famille, en aumônes, à l’hospitalité pour les religieux. Sur le chemin du retour, l’ermite demanda à Dieu de donner la richesse au tailleur et se porta garant de sa bonne utilisation. Le matin, ayant à démolir un vieux mur, le tailleur découvrit une cavité pleine d’or. Il s’enfuit à Constantinople, obtint la faveur de l’empereur, devint son gouverneur et opprima les pauvres. L’ermite fut rappelé à Dieu pour être jugé; il avait à répondre des méfaits du tailleur. La Vierge obtint qu’il fût envoyé à Constantinople pour qu’il le fît revenir dans le droit chemin. Il ne put lui parler et fut battu par ses serviteurs. Rappelé de nouveau à Dieu, la Vierge obtint qu’il fût libéré de sa caution. L’empereur mourut; un autre lui succèda et voulut s’emparer du gouverneur qui s’enfuit, revint à son lieu d’origine et retourna à ses habituelles oeuvres de piété. L’ermite revint dans la cité avec l’un de ses disciples et priait dans le même renfoncement. Le tailleur de pierres vint avec sa lanterne et l’accueillit comme la première fois, à sa grande joie. |
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TC0033 | TE006014 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 160 | LE CHIEN INGRAT. Les amis de la fortune et du monde sont semblables au chien qui remue la queue en signe d’amour devant le pèlerin qui tient à table un os dans la main. Dès qu’il a les mains vides, le chien l’ignore. | |
TC0033 | TE006015 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 161 | LE ROI LEAR ET SES FILLES. Leyr (Lear), roi de Bretagne, demanda à sa première fille si elle l’aimait; elle dit qu’elle l’aimait par dessus tout. Il la maria et lui donna une grande part de son royaume. Il fit de même pour la deuxième. La troisième lui dit que ce qu’il possèdait était la mesure de sa valeur et de son amour pour lui. Le roi indigné l’aima moins que les autres et s’occupa moins d’elle, jurant qu’il ne lui donnerait rien de sa terre. Un roi de France l’épousa toutefois, pour ses moeurs et sa beauté. Les ennemis arrivèrent et il laissa sa terre à ses deux filles et à leurs maris, qui lui promirent de s’occuper de lui. Spolié de sa terre, rejeté par ses deux premières filles, il fut accueilli par la troisième et son époux. Il récupéra ses biens, en deshérita les deux premières filles et les laissa à la troisième. | |
TC0037 | TE006719 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 37 | L’homme au crapaud. Un mauvais fils traite son père tombé dans la pauvreté comme un mendiant. A l’instigation du diable et de sa femme, il refuse de partager avec lui un chapon, qu’ils dissimulent. Le père est chassé sans ménagements. En guise de chapon il trouve un énorme crapaud qui lui saute au visage et dont il ne peut plus se libérer. | |
TC0037 | TE006694 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 12 | Un jeune homme, étudiant à Bologne, apprend le décès de son père qui lui laisse un héritage important. Revenu chez lui à Parme il commence à mener grand train, sans plus se soucier de prier pour le salut de l’âme du mort, pas même un Ave Maria. |
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TC0037 | TE006720 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 38 | Une fille ingrate qui injuriait sa mère vient à mourir. Elle apparaît tous les jours sept fois, aux heures canoniques, avec un serpent dans la bouche qui lui dévore la langue. Au bout de sept années la vision disparaît. |
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TC0106 | TE015832 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 94 | UN EMPEREUR QUI L’EST DEVENU PAR MAGIE. Un nécromant met à l’épreuve son disciple, qui dit lui vouloir beaucoup de bien, en le soumettant à un enchantement qui fait de lui l’empereur de Constantinople. Comme il lui demande l’une de ses terres, son disciple feint de ne pas le connaître. L’enchantement cesse et il se retrouve pauvre comme auparavant. | |
TC0124 | TE014485 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 13 [137] | Un mendiant mécontent des dix pièces de cuivre reçues en aumône injuria saint Jean l’Aumônier qui, pensant à sa propre ingratitude envers Dieu, commanda qu’on lui donne autant qu’il voulait. | |
TC0130 | TE007582 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1357-1366 | Un chien devenu vieux est rejeté par son maître. | |
TC0130 | TE007581 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1348-1353 | En hiver, un homme recueille chez lui une couleuvre à moitié morte, la réchauffe et lui donne à manger. Quand vient l’été, le reptile se gonfle de venin qu’il jette dans toute la maison. | |
TC0130 | TE007566 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 252-256 | Un loup promet la richesse à celui qui lui retirera un os qu’il a en travers de la gorge. La grue le lui enlève avec son long bec mais le loup refuse de donner ce qu’il a promis en disant que déjà il lui laisse la vie sauve. | |
TC0131 | TE007811 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 183, 1-6 | FABLE DU LOUP ET DE LA GRUE. 1 Fable: Un loup pria une grue de lui extraire l’os qu’il avait dans la gorge et il la paierait largement.. 2 Quand elle lui eut retiré, elle demanda son salaire. Le loup lui répondit: " Eh, sale créature! 3 N'ai-je pas déjà été bien généreux quand je vous ai laissé mettre votre tête dans ma bouche sans vous mordre?" 4 Cela signifie que la gentillesse que l’on fait à un méchant est du temps perdu. 5 La plus grande gentillesse que sache faire un méchant, c'est quand il s’abstient de faire tort à son bienfaiteur. 6 Il ne connaît pas d’autre moyen de rendre le bien qu’on lui fait. | |
TC0131 | TE008019 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 382, 1-21 | LES DIABLES ENVOYES DANS LES POURCEAUX. 1/ Jésus chassa d’un homme une légion de diables, ce qui fait six mille six cent soixante-six. 2/ Cet homme n'en était d’ailleurs ni plus à l’étroit, ni plus lourd, car un être spirituel n'occupe pas d’espace. 3/ Les diables demandèrent alors: "Seigneur, maintenant que par ta puissance tu nous as chassés de cet homme, nous te demandons la permission d’entrer dans ce troupeau de porcs. 4/ Il le leur permit. Et aussitôt ils entrèrent dans un troupeau de porcs qui étaient dans le désert et les conduisirent se noyer dans un lac. 5/ Entendons que les diables entrent ainsi dans tous ceux qui mènent la vie des pourceaux: c'est pour les conduire se noyer en enfer. 6/ Parmi toutes les particularités des pourceaux, il n'y en a pas de bonnes : 7/ Quand il mange du fruit sous un arbre, il n'est jamais assez clairvoyant pour regarder au-dessus de lui d’où lui viennent ces fruits. 8/ Tous ceux qui ne louent ni ne remercient Dieu ni ne lui ont de reconnaissance pour aucun bien qu’il leur fasse agissent comme eux: en de tels pourceaux règnent les diables. 9/ Le porc a le groin si sale qu’il lui suffit de toucher une belle toile blanche pour la salir, tant son groin est sale. 10/ Ont ainsi le groin sale ceux qui parlent grossièrement de saletés et d’histoires lestes entre hommes et femmes 11/ ils font de mal bien et de bien mal en rabaissant les bonnes paroles et en applaudissant les mauvaises; en de tels pourceaux règnent les diables. 12/ Une autre particularité du pourceau, c'est qu’il ne se lave jamais à moins qu’il ait trop chaud; quoi qu’il en soit, il a une telle façon de se laver qu’il n'en sort pas plus propre: il est peut-être même plus sale. 13/ C'est ainsi que se lavent ceux qui ne veulent se confesser de leurs péchés que s’ils y sont forcés, une fois par an, et bien souvent sans piété: 14/ S’ils ne se confessent sincèrement et entièrement sans rien omettre sciemment, ils en reviennent plus sales qu’ils n'y sont allés; ils se lavent donc comme des pourceaux et en tels pourceaux règne le diable. 15/ Une autre particularité du pourceau, c'est qu’il est loyal envers ses compagnons: il les aide à se défendre contre les chiens et les loups. 16/ Mais s’il avait cent bonnes pommes, il n'en donnerait pas une à ses compagnons. 17/ C'est ainsi que font les grands seigneurs et tous les gentilshommes: 18/ ils sont tout prêts à aider leurs parents ou leurs amis à se venger de ceux qui leur ont manqué en paroles ou en actes: ils abattront leurs maisons, ils détruiront leurs biens temporels. 19/ Mais si leurs pauvres amis sont en grande pauvreté, ils le supportent allègrement; ils montrent ainsi qu’ils ont la même charité que les pourceaux 20/ qui défendent bien leurs compagnons des chiens et des loups, mais ne les laissent pas manger avec eux. 21/ Chez de telles gents règnent les diables comme chez les pourceaux. |
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TC0136 | TE009872 | anon. | Rothschild Canticles : 10 | A l’inverse du loup qui préfère être affamé, mais libre, le chien bien nourri supporte sa chaîne. De même le chapelain préfère sa concubine à sa paroisse, qu’il délaisse. Mais cela fait, sa concubine le quitte car elle ne restait avec lui que par amour des revenus de l’église. |
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TC0137 | TE012880 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 395 | Le nécromant et le disciple. Un nécromant avait un disciple et celui-ci faisait sans cesse l’éloge de son maître. Celui-ci alors voulut mettre à l’épreuve le jeune : grâce à un enchantement, il transforma l’élève en empereur. On annonça que beaucoup de charges de prestige étaient vacantes dans son empire et le maître demanda une de ces charges, mais l’élève fit semblant de ne pas le reconnaître. Le maître fit cesser subitement l’enchantement. | |
TC0137 | TE012514 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 52 | La vigne brulée parce que son mérite n’était pas réconnu de Dieu. Un chevalier se vante d’avoir une vigne très belle, sans en attribuer le mérite à Dieu, mais plutôt à l’argent qu’il y avait investi; à son retour il la trouve brûlée. | |
TC0138 | TE019631 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 507 | Le serpent réchauffé. | |
TC0138 | TE019579 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 454 | Le fils cadet plus loyal que l’aîné reçoit l’héritage paternel. | |
TC0138 | TE019678 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 536 | La fille ingrate damnée. | |
TC0138 | TE019324 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 268 | Le confesseur malhonnête foudroyé. |
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TC0138 | TE019284 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 229 | Un paralytique coléreux servi 40 ans par un frère |
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TC0138 | TE019125 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 72 | L’élève d'un nécromancien promettait à son maître une grande récompense s'il lui procurait la richesse. Pour prouver sa bonne foi, le maître lui fit croire par magie qu'il était empereur et lui réclama de tenir sa promesse. L’élevé refusa de le reconnaître. Alors, le nécromancien le ramena à son état premier. |
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TC0138 | TE019676 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 534 | L'homme au crapaud. | |
TC0138 | TE019677 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 535 | Le fils qui met de côté du drap pour la vieillesse de son père. | |
TC0140 | TE013635 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VII, 6. | Un fils, très irrévérencieux envers son père, maltraite son géniteur, en le chassant de la maison. Quelques années plus tard, il a lui-même des fils et l’un d’eux le frappe et le chasse de la maison, en l’abandonnant dans la rue, au même endroit où le père avait laissé le grand-père. Le petit-fils vengeat ainsi son grand-père. | |
TC0140 | TE013634 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VII, 5. | En voyant son père préparer pour le grand-père une auge dans laquelle on donne la nourriture aux porcs, un jeune homme lui dit qu’il le traitera de la même manière quand il sera vieux. | |
TC0140 | TE013636 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VII, 7. | Un homme qui prend femme a honte de son père, le bat et le chasse de la maison ; le père lui révèle alors qu’il avait fait la même chose à son propre père. |
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TC0142 | TE018658 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 22 | Un jeune homme de Moselle, nommé Henri, persuada sa mère veuve de lui céder ses possessions ; ceci fait, il la chassa de la maison. Un soir, quand la famille d’Henri était à table en train de manger du poulet, la mère désespérée frappa à la porte. Henri ordonna à un domestique de cacher un plat avec de la nourriture, jusqu’à ce que ’le Diable soit parti’. Une fois la mère partie, le domestique retrouva dans le plat un serpent au lieu du poulet. Henri, qui voulait voir lui-même le serpent, se pencha sur le plat, mais le serpent se jeta autour de son cou tant et si bien qu’on ne réussit pas à le défaire du serpent : si on le touchait, le serpent serrait le cou de sa victime. C’est ainsi qu’Henri fut obligé de vivre avec le serpent et de le nourrir car, affamé, il menaçait toujours de l’étrangler. Dans l’espoir d’obtenir sa libération, Henri, accompagné de sa mère, visita divers sanctuaires et plusieurs personnes le virent. | |
TC0142 | TE017975 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 42 | Une riche matrone confesse à un jeune prêtre qu’elle avait élevé et promu, d’énormes péchés. Celui-ci tente de la séduire, mais comme elle le repousse, il révèle sa confession. |
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TC0142 | TE018660 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 24 | Un chanoine de Saint-André de Cologne décrocha un voleur que l'on venait de pendre. A l’arrivée dans un village voisin, le voleur ingrat accusa son libérateur de lui avoir volé son cheval. Les villageois conduisirent le chanoine, sans lui faire un procès, au même gibet. Heureusement, ceux qui avaient pendu le voleur, arrivèrent à temps et le reconnurent. Le chanoine fut ainsi sauvé et le voleur exécuté. | |
TC0142 | TE018781 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 22, | Otton, un noble prévôt de Xanten, souffrait de la fièvre et d'une fistule dans les parties génitales. Il ne voulait pas, par honte, montrer la fistule aux médecins. En revanche, il priait beaucoup la Vierge Marie. Quand sa condition devint critique, le malade vit à côté de son lit la Vierge Marie qui disait à Jésus : » Cher fils, donne-moi cet enfant ! » Jésus consenti, et la fièvre d'Otton cessa. Ayant toujours la fistule, il continua à prier la Vierge et commanda plusieurs messes à son honneur. La fistule s'ouvrit et Otton fut complètement guéri. Il en parla quelque temps après à Walter, jadis son maître, qui se fit moine cistercien. Walter demanda si Otton avait renoncé à ses péchés (qu'il connaissait), et celui-ci dit que non, ingrat de la grâce octroyée par la Vierge. |
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TC0142 | TE017943 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : III, 17 | A Strasbourg, un hérétique, sauvé par la confession est ramené à l'hérésie par son. épouse. La marque brûlant de sa culpabilité réapparaît alors sur sa main et sur la main de la femme complice. Dénoncés, les deux sont condamnés au bûcher et réduits en cendres. | |
TC0143 | TE014303 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 141, col. A-B | Henri, un chevalier de Moselle, persuada sa mère veuve de lui céder ses possessions; ceci fait, il la chassa de la maison. Un soir, quand la famille d’Henri était à table en train de manger du poulet, la mère désespérée frappa à la porte. Henry ordonna à un domestique de cacher une écuelle avec de la nourriture, jusqu’a ce que ’le Diable ne soit parti’. Une fois la mère partie, le domestique retrouva dans l’écuelle un serpent au lieu du poulet. Henri, qui voulait voir lui-même le serpent, se pencha sur l’écuelle, mais le serpent se jeta à son cou tant et si bien qu’on ne réussit pas à le défaire du serpent : si on le touchait, le serpent serrait le cou de sa victime. C’est ainsi qu’Henri fut obligé de vivre avec le serpent et de le nourrir car, affamé, il menaçait toujours de l’étrangler. Dans l’espoir d’obtenir sa libération, Henri accompagné de sa mère, sont montrés en spectacle (" prebens spectaculum" ) de sanctuaire en sancturaire. | |
TC0148 | TE015542 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1147 | UN PÈLERIN PUNIT SON FILS INGRAT. — Un homme (avant de partir en pèlerinage) dota richement son fils et sa femme, tout en conservant en secret les trésors les plus considérables. De retour, son fils refusa de partager quoi que ce fût et de lui donner un bout de pain de froment ou ordinaire, acceptant tout juste de lui offrir du pain pour chien ou de la bouillie de son destinée aux porcs. Son père le priva de ses trésors cachés. | |
TC0148 | TE015543 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1148 | UN ROI PUNIT SON FILS INGRAT. — Un roi, possesseur d’une cité inexpugnable avait deux fils dont l’aîné, héritier présomptif du royaume, fut capturé par les Sarrasins. Son père le délivra, lui donna beaucoup d’argent et une grande partie des territoires du cadet. Les Sarrasins attaquèrent alors les territoires du roi qui fit appel à l’aîné. Ce dernier méprisa ses appels et se moqua de son frère cadet, pauvre et sans grandes ressources, venu cependant porter secours à son père. En dépit de toutes les objurgations, l’aîné refusa de venir. Son père, vainqueur des ennemis, le déshérita et le mit en prison. | |
TC0148 | TE015707 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1306 | UN OISEAU DE PROIE TROP NOURRI PAR SON MAÎTRE REFUSE DE VENIR SUR SA MAIN. | |
TC0148 | TE015706 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1305 | L’ÂNE DU LÉPREUX. — L’âne du lépreux, plus il est gras, plus il est rebelle. | |
TC0155 | TE016195 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 68 | Une oie rôtie est cachée à l’arrivée du père tombé en pauvreté et devient crapaud sur le visage du fils ingrat. Il se confesse à l’évêque qui lui ordonne de raconter partout sa mésaventure et de se proposer lui-même en exemple de châtiment divin. Après plusieurs années de cette pénitence il est libéré du crapaud. | |
TC0158 | TE016489 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 62 | Le roi-perroquet qui feint d'être mort.– Un roi-perroquet, assis sur un bâton de bambou tenu par deux autres perroquets, se tenait toujours sur ce véhicule et, par groupe de cinq cents, les autres lui apportaient leurs offrandes. Pour éprouver la sincérité de leur affection, il feint un jour d'être mort. Ses sujets l'abandonnent aussitôt et se choisissent un autre roi. Comprenant la vanité de tout attachement, il s'envole dans la solitude. |
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TC0158 | TE016476 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 49 | Les animaux reconnaissants et l'homme ingrat.– Un religieux sauve un chasseur, un corbeau et un serpent qui sont tombés dans un gouffre. Le corbeau vole une pierre précieuse sur la tête de la reine et l'apporte au religieux; celui-ci en fait don au chasseur qui le dénonce: le religieux est sauvé par l'intervention du serpent qui lui fournit un remède grâce auquel il guérit le fils du roi piqué par le serpent. |
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TC0158 | TE016474 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 47 | L'homme tombé dans un ravin qui, sauvé par un singe, le tue pour le manger.– Un singe a sauvé, au péril de sa vie, un homme qui était tombé au fond d'un ravin; épuisé de fatigue, il s'endort; l'homme le tue pour satisfaire son appétit. | |
TC0158 | TE016886 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [K] | Le pays d'où l'on rejette les vieillards.– Le pays d'où l'on rejette les vieillards est sauvé par un vieillard qui résout quatre énigmes (cf. n° 4oo). | |
TC0158 | TE016776 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 325 | Celui qui avait trouvé une mangouste d'or.– Un homme trouve une mangouste d'or qui se transforme en un serpent venimeux; il met le serpent dans son sein et celui-ci est de nouveau changé en or. Un sot qui assistait à cette métamorphose, mit un autre serpent dans son sein, fut piqué et en perdit la vie. |
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TC0158 | TE016953 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 417 | Le fils impie.– Un fils frappe sa mère, des brigands lui coupent un bras. | |
TC0158 | TE016994 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 452 | Les corbeaux évincés par le paon.– Le pays de Po-tchö-li admire et sert les corbeaux; mais quand un paon lui est apporté, il reporte sur ce dernier ses hommages. | |
TC0158 | TE016968 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 426 | Le socque du futur Çâkyamuni.– Cinq ermites, qui sont des futurs Buddhas, se font servir par l'un d'entre eux qui est le futur Çâkyamuni; ce dernier est chassé par ses quatre compagnons pour leur avoir apporté à manger trop tard; il laisse tomber dans l'eau un de ses socques précieux; il meurt et il est enterré avec l'autre socque à son pied. Il renaît dans la condition de fils de magicien qui s'occupe de magie noire, puis devient inopinément roi. En cette dernière qualité, il traite en égal le brahmane qui lui a prédit sa grandeur future; le brahmane, devenu arrogant, est chassé; il trouve le socque précieux qui était autrefois tombée dans l'eau et le rapporte au roi pour rentrer en grâce; il reçoit l'ordre de retrouver l'autre socque; il rencontre les quatre ermites qui lui indiquent l'endroit où a été enterré le cinquième ermite et prend le socque qui était resté au pied de ce dernier. |
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TC0158 | TE016457 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 31 | La femme adultère et le Bodhisattva.– Le Bodhisattva et ses deux frères aînés étant pressés par la faim, les deux aînés tuent leur femme pour la manger. Le Bodhisattva refuse de faire périr la sienne et la sauve. Plus tard celle-ci tente de précipiter son mari dans un ravin et s'unit à un boiteux. Le Bodhisattva, sauvé miraculeusement, devient roi. Son ancienne femme emportant avec elle le boiteux vient lui demander l'aumône. Reconnue, elle est chassée hors du royaume par la reine, et la trace de ses pas est balayée (cf. n° 12 et t. 111, p. 21-22). |
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TC0158 | TE016495 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 68 | Le roi qui accapare tout l'or de son royaume.– Un roi accapare tout l'or de son royaume, car il veut en avoir le plus possible pour racheter ses fautes après sa mort. Pour être assuré que personne de ses sujets ne détient plus d'or, il promet sa fille en mariage à qui lui en apportera. Afin d'obtenir la fille, un jeune homme va reprendre dans la bouche de son père défunt la pièce d'or qu'on y avait mise au moment de l'enterrement. Le roi comprend alors qu'il est impossible de faire aucun cadeau au dieu des enfers et que seule la vertu assure le bonheur dans les existences futures. |
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TC0158 | TE016904 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [N] | La grande tortue et les cinq cents marchands.– La grande tortue est tuée par les cinq cents marchands à qui elle a sauvé la vie, et ces marchands eux-mêmes sont mis à mort par des éléphants (cf. n° 434). |
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TC0158 | TE016451 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 25 | Les animaux reconnaissants et l’homme ingrat.– Une tortue sauvée de la mort par le Bodhisattva le prévient qu'une inondation va survenir. Le Bodhisattva monte sur un bateau et sauve un serpent, un renard et un homme. Le renard reconnaissant lui donne un trésor caché, mais l'homme le dénonce comme ayant pris cet or en violant une tombe. Le Bodhisattva jeté en prison est sauvé par le serpent qui lui remet une médecine capable de guérir le fils du roi, piqué par le serpent (cf. n° 49). |
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TC0158 | TE017029 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 487 | L'oie sauvage aux plumes d'or.– Un homme est né, après sa mort, sous la forme d'une oie sauvage qui a des plumes d'or; par compassion pour son ancienne famille il revient chaque jour auprès d'elle et lui abandonne une de ses plumes d'or. Par cupidité, les gens de sa famille se saisissent de lui et lui arrachent toutes ses plumes d'or, mais leur calcul a été mauvais, car ce sont des plumes ordinaires qui repoussent à la place des anciennes. |
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TC0158 | TE016478 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 51 | Le tigre qui a avalé un os et le passereau qui le lui retire de la gorge.– Après avoir délivré le tigre d'un os qui s'était mis en travers de sa gorge, le passereau l'engage à ne plus tuer d'êtres vivants : le tigre lui répond qu'il a bien de la chance d'avoir pu s'échapper de sa gueule. | |
TC0158 | TE016485 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 58 | Le cerf bienfaisant, le corbeau serviable et l'homme ingrat.– Un cerf a sauvé un homme qui se noyait et demande pour unique récompense à l'homme, qui lui offre d'être son esclave, qu'il ne signale pas sa présence dans la région. La femme du roi, ayant vu ce cerf en songe, désire avoir sa peau et ses cornes pour s'en faire un vêtement et une parure. En échange d'une préfecture, d'un vase d'or et d'un vase d'argent, l'homme qui avait été sauvé par le cerf le trahit et devient aussitôt lépreux. Un corbeau pique l'oreille du cerf qui n'entend pas venir le roi, prêt à le tuer. Le cerf demande qu'on l'épargne un instant et fait le récit du sauvetage. Le roi, ému, interdit la chasse au cerf dans son royaume et sa femme meurt de rage en apprenant sa magnanimité. |
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TC0160 | TE017197 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°14 | Un empereur qui l’est devenu par magie. Un nécromant met à l’épreuve son disciple, qui dit lui vouloir beaucoup de bien, en le soumettant à un enchantement qui fait de lui l’empereur de Constantinople. Comme il lui demande l’une de ses terres, son disciple feint de ne pas le connaître. L’enchantement cesse et il se retrouve pauvre comme auparavant. | |
TC0161 | TE017712 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XI, 25 | COMMENT KÔBO-DAISHI COMMENCE DE CONSTRUIRE LE MONT KÔYA.– Kôbo-daishi, le Grand Maître de la Propagation de la Loi, à l’aube de sa vieillesse, part en quête de la Grotte merveilleuse de la concentration d’extase, indiquée par la masse à trois pointes que Kôbo-daishi a lancée dans l’espace. Il rencontre deux divinités : un chasseur avec ses deux chiens qui lui dit connaître le lieu, puis, près d’une rivière, le roi de la montagne qui l’emmène à l’endroit où se trouve la masse à trois pointes et la Grotte merveilleuse. Le Grand Maître donne ses monastères, construit des maisons, des sanctuaires et des stûpas, dont un très grand, dans les montagnes, ainsi qu’un lieu pour l’entrée en concentration. Il prend la pose des jambes croisées et entre en concentration. On ouvre régulièrement la Grotte pour le raser et changer son vêtement. Puis on arrête de le faire. Un recteur monacal venu en pèlerinage à la Grotte entre et voit apparaître le Grand-Maître. Il lui coupe les cheveux, renfile les grains de son rosaire, et l’habille d’un vêtement purifié, puis repart très triste. Depuis, lors des nombreux pèlerinages (interdits aux femmes), la porte de la Grotte s’entrouvre d’elle-même et des bruits retentissent dans la montagne gardée par les deux divinités. |
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TC0163 | TE018170 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 101. | UN SAINT HOMME QUI A RELÂCHÉ UNE CARPE PROMISE À UNE OFFRANDE FAIT L’OBJET DE VIFS REPROCHES EN SONGE.–Un ascète qui traverse le lac d’Ômi voit un homme emportant dans sa barque une grosse carpe. Ému par le poisson encore vivant et agité de soubresauts, l’ascète échange son vêtement contre la carpe qu’il remet à l’eau. Alors qu’il pense s’être conduit de façon fort méritoire, il voit en songe durant cette nuit-là un vieillard vêtu de blanc qui lui dit être la carpe qu’il a relâchée le matin même. Il ajoute que la conduite de l’ascète a été déplorable. Le vieillard explique à l’ascète déconcerté qu’il vivait au fond de ce lac avec ce corps écailleux depuis de nombreuses années et qu’il attendait la délivrance. Or il était sur le point d’être apporté comme offrande au sanctuaire de Kamo et allait enfin échapper à ses souffrances. Il reproche à l’ascète d’avoir voulu faire le malin et de prolonger sa condition de bête infligée en rétribution de ses actes passés. |
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TC0163 | TE018164 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 95. | DEUX MORTS [DE LA MÈRE D’UN GUERRIER ET DE L’ADMINISTRATEUR D’UN MONASTÈRE] SURVENUES A LA SUITE DE VIVES DOULEURS MORALES.– A) Un guerrier qui a réussi dans le monde, méprise sa mère, ne lui témoigne aucune piété filiale. Il lui reprend, sur les conseils de sa belle-mère, un domaine qu’il lui avait donné et sur lequel elle vivait pour le céder à quelqu’un d’autre. La mère refuse de croire tous ceux de son entourage qui la préviennent de cette décision. Mais le régisseur du domaine lui lit l’arrêté. Le coup est si violent pour la mère qu’elle en perd la parole. Elle demeure immobile, comme égarée, et elle expire sur place. Sans doute est-elle consumée à cet instant par de mauvaises pensées. Et le guerrier, objet présumé de ses pensées, ne tarde pas à mourir à son tour. B) Quand la pagode du Hosshô-ji à neuf étages est frappée par la foudre et réduite en cendres, l’administrateur du monastère ne peut supporter sa douleur. Il perd ses esprits et trépasse. Voici comment le cœur s’éveille par l’expérience du bien et du mal. |
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TC0163 | TE018133 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 67. | LA FILLE DE SAIGYÔ QUITTE LE MONDE.– Avant de quitter le monde, le moine Saigyô donne sa fille à son frère cadet et lui demande de veiller sur elle. Quelques années plus tard, le moine, ayant à faire près de la capitale, vient observer discrètement la fillette et est ému à la vue de sa fille habillée d’une vilaine robe et jouant dans la cour de la maison du frère cadet avec quelques garnements. Mais celle-ci est effrayée lorsqu’elle aperçoit le moine et se réfugie dans la maison. Bien plus tard Dame Renzei, fille du seigneur de la neuvième avenue, propose à la mère de la fillette de l’adopter. Celle-ci accepte et Saigyô est rassuré de savoir sa fille entourée de tendres soins. A l’âge de quinze ou seize ans, la jeune fille devient chambrière au service d’un gouverneur, époux d’une sœur cadette de la mère adoptive. Saigyô se rend secrètement dans une maison proche de la résidence du gouverneur et fait mander sa fille. La jeune fille juge la demande du messager suspecte, mais, curieuse de rencontrer son père, elle quitte la résidence et suit le messager jusqu’au lieu de rendez-vous. Là, émue par l’aspect misérable du moine, elle vide son cœur et s’entretient avec lui. En voyant sa fille aussi belle et épanouie, il lui demande de l’écouter. Il dit qu’il l’a choyée dès sa naissance et a toujours espéré pour elle de la voir entrer au service d’une impératrice ou à quelque personne de naissance princière. Il ne pensait pas la voir ainsi préposée à l’entretien dans une maison de deuxième ordre. Alors il souhaite maintenant que sa fille devienne nonne, qu’elle s’établisse près de sa mère, et qu’elle se consacre au service du Bouddha. La fille de Saigyô réfléchit longuement, puis accepte. Elle n’informe personne de sa décision et la veille de son départ, elle dit qu’elle veut se laver les cheveux. Dame Renzei s’étonne mais pense que celle-ci prépare sans doute un pèlerinage, et la laisse faire. Le lendemain la fille du moine prétexte une affaire urgente chez sa nourrice. Dame Renzei fait préparer une voiture pour l’y conduire. Au moment d’y prendre place la fille du moine revient sur ses pas et regarde intensément le visage de la Dame avant de partir. Sans nouvelle depuis plusieurs jours, la Dame finit par apprendre la vérité par la nourrice. Elle verse des larmes de dépit car elle a toujours traité cette enfant comme sa propre fille. Mais elle est malgré tout attendrie quand elle se rappelle que la jeune fille est revenue la dévisager longuement avant de partir. Sans doute avait-elle le cœur serré de cette séparation. La jeune fille se fait nonne et rejoint sa mère qui a déjà renoncé au monde et elle pratique l’ascèse avec elle. Par la suite Dame Renzei pratique la voie de façon admirable en peignant quotidiennement. On dit qu’elle a réalisé une image du Bouddha, figure qui apparaît dans le ciel quand la vie de la Dame touche à sa fin. |
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