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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: enseignement | teaching | Lehre | enseñanza | insegnamento
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0003 | TE001629 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 51 | Alexandre le Grand dit que le don doit correspondre à la possibilité du donateur et non pas aux mérites du bénéficiaire. | |
TC0004 | TE002700 | Jordanus de Pisis | Esempi : 72 | Le saint père et la vertu du silence. Sur son lit de mort, après être demeuré silencieux aux demandes répétées de quelques disciples de leur laisser un enseignement, un saint père répond qu’en se taisant il enseignait davantage qu’en parlant. | |
TC0019 | TE003416 | Humbertus de Romanis | Liber de eruditione praedicatorum [Berthier, 1888-1889] : V, 22 | Des frères avec quelques laïcs vinrent voir l’abé Félix pour lui demander une parole d’édification. Ils restèrent longtemps, mais il dit: "Frères, il n'y a pas actuellement de parole." Quand en effet viennent voir les anciens les hommes qui refusent de faire ce qu’ils entendent, Dieu enlève la grâce aux anciens, et ils ne trouvent pas de parole. | |
TC0020 | TE003569 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 44 | Fable du crabe à qui l’on demande pourquoi il marche à reculons. Il répond que ce sont ses parents qui lui ont enseigné à marcher ainsi. |
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TC0020 | TE003553 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 28 | Le rossignol capturé par l’oiseleur échange sa liberté contre trois conseils : ne cherche jamais à obtenir ce que tu ne peux avoir, ne t’afflige jamais des choses perdues que tu ne peux récupérer et ne fais jamais confiance aux paroles qu’il ne faut pas croire. |
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TC0020 | TE003599 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 74 | Un ange enseigne le travail manuel à Antoine pour ne pas être troublé par ses pensées. | |
TC0031 | TE005498 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 29, col. 612 C | Une mère, enfermée dans une caverne sombre, raconte à son fils, né dans ce cachot, les réalités extérieures. Mais ce dernier ne pourra pas saisir sans expérience leur aspect réel. De la même manière, les douces réalités terrestres ont été créées par Dieu pour évoquer à l’Homme les réalités célestes | |
TC0034 | TE006460 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 97 et p. 217 | Octavien fait enseigner à ses filles comment filer et coudre pour ne pas qu’elles restent oisives et que le diable ne jette pas son dévolu sur elles. | |
TC0106 | TE015751 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 14 | LES DEUX CORDONNIERS. Saint Jean l’Aumônier raconte que de deux cordonniers, l’un, bon artisan et sans lourdes charges de famille, était pauvre, alors que l’autre, moins bon artisan et ayant la charge d’une nombreuse famille, était riche. Le premier objectant au second qu’il était impossible qu’il fût prospère alors que lui-même, meilleur artisan, ne l’était pas, celui-ci, s’estimant heureux, proposa à son compagnon de lui révéler la source de sa richesse. Il le conduisit à l’église où, après avoir entendu matines et messes, il lui enjoignit de se rendre à son atelier pour travailler. Au terme de plusieurs nuits passées ainsi, il lui dit qu’il lui a fait connaître le trésor royal source de sa prospérité, en priant et en écoutant l’office divin. Il lui conseilla de faire de même. |
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TC0106 | TE015929 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 188 | LA CRAINTE DE DIEU. — Un frère demande à un abba pourquoi il n’éprouve pas de crainte envers Dieu. L’abba lui explique qu’il doit toujours se mettre en garde contre lui-même et penser au Jugement dernier. Ainsi il trouvera la crainte de Dieu. | |
TC0106 | TE015915 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 176 | SAINT BERNARD DANS LES ÉCOLES DE LOGIQUE. Un jour, dans une école de logique, saint Bernard explique que Dieu accepte la transgression à la loi mais qu’elle conduit à la damnation. | |
TC0106 | TE015928 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 187 | LA CRAINTE DU JUGE. — L’abba Ammon dit que les hommes doivent se considérer comme des brigands en prison qui craignent sans arrêt l’arrivée du juge et se lamentent sur leurs fautes. | |
TC0106 | TE015903 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 164 | LE DIABLE PRÉDICATEUR. Alors qu’un dominicain prêche dans une ville de Toscane, le démon prend la parole par la bouche d’un possédé qui se trouvait là. Il raconte beaucoup d’histoires concernant sa chute et celle de l’homme, comment Dieu a envoyé un grand nombre de prophètes, son fils, les apôtres, les docteurs, des frères Prêcheurs et Mineurs. Puis il dit qu’il est le diable et quitte à grand fracas le corps du possédé, emportant avec lui une partie de la maison. |
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TC0106 | TE015938 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 197 | EPITAPHE DE PIERRE LE MANGEUR. — Pierre le Mangeur choisit cet épitaphe : « J’étais Pierre que cette pierre commande, et moi qu’on nommait Mangeur, maintenant je suis ici mangé; vivant j’ai enseigné, mort, je ne cesse d’enseigner, pour que celui qui me voit en cendres apprenne ceci : celui-ci fut ce que nous sommes, et nous serons un jour ce qu’il est. » | |
TC0106 | TE015923 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 182b | IMAGINER LE JUGEMENT DERNIER. — L’abba Evagre dit qu’imaginer le Jugement dernier permet de mettre dans la mémoire des pécheurs la confusion qu’ils éprouveraient en présence de Dieu, du Christ, des anges, des puissants et de tous les hommes. | |
TC0106 | TE015919 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 180 | TROIS SORTES DE CRAINTE. L’abba Helyas énumère trois sortes de crainte au moment de la mort : la séparation de l’âme et du corps; l’arrivée devant le Juge; la sentence. | |
TC0124 | TE015143 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIX, 5 [773] | Machétès l’ancien enseignait à ne juger personne. Il avait lui-même blâmé ses frères pour trois motifs : se faire enlever les amygdales, avoir une couverture dans sa cellule, et bénir de l’huile pour des laïcs. Il disait qu’il avait encouru lui-même ces trois reproches, ce qui lui avait prouvé qu’un moine se trouve parfois dans des situations qu’il blâmait chez les autres. | |
TC0124 | TE015142 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIX, 4 [772] | L’anachorète Timothée avait conseillé à un abbé de chasser un frère négligent. Aussitôt il fut lui-même tenté parce qu’il avait désespéré son frère en proie à la tentation. | |
TC0124 | TE014909 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 4 [553] | Dans l’église de Sainte-Walburge où étaient conservées les reliques de la sainte, les miracles qui s’y produisaient cessèrent quelques temps alors que le reliquaire était resté sur le maître-autel. La sainte apparut pour expliquer que ce lieu est réservé à la célébration de l’eucharistie. | |
TC0124 | TE015197 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 2 [826b] | Saint Bernard, racontant à ses frères la vision d’un moine mourant sur l’accueil triomphal qui se préparait dans l’Au-delà, pour un pieux convers, leur reproche leur étonnement, preuve de leur manque de foi. | |
TC0124 | TE014896 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 5 [540] | Saint Antoine écouta l’Évangile du riche à qui l’on dit : « Va et vends tout... », et le mit aussitôt en pratique. | |
TC0124 | TE015141 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIX, 3 [771] | Parole de l’abba Jean : « Nous nous sommes débarrassés d’une petite charge, qui était de nous juger nous-mêmes, mais nous en avons pris une énorme, qui est de juger les autres. » | |
TC0124 | TE014908 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 3 [552] | Saint Ambroise, après lui avoir accordé l’absolution, recommanda à Théodose de ne pas s’asseoir dans le chancel, un lieu uniquement réservé aux prêtres. Théodose observant cette règle à Constantinople, Nectaire l’évêque lui en demanda la raison, il répondit qu’il avait appris de la bouche de saint Ambroise la différence entre un empereur et un prêtre. | |
TC0124 | TE015145 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXX, 2 [775] | Abba Arsène, quand il était un grand de ce monde, avait prié Dieu de lui montrer le chemin du salut. Une voix lui avait dit: « Fuis la compagnie des gens et tu seras sauvé. » Quand il fut moine, il entendit encore cette voix: « Fuis, tais-toi, sois en paix. Ce sont les trois moyens d’éviter le péché. » | |
TC0124 | TE014676 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 1 [327] | Isidore disait qu’il y avait quarante ans qu’il sentait une certaine défaillance spirituelle mais qu’il n’avait cédé ni à la concupiscence ni à la folie. | |
TC0124 | TE014689 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 6 [340] | Un frère interrogea l’abba Sisoès : « Je désire garder mon coeur. » L’abba lui répondit : « Comment serait-ce possible si notre langue garde la porte fermée ? ». | |
TC0124 | TE015178 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXVI], 2 [808] | Un certain frère Christian entra chez les Cisterciens, à l’abbaye de l’Aumône. Les diables essayèrent de l’en détourner. Une voix divine lui enseigna un verset du psaume 53 dont il se servit comme d’un bouclier. Les démons prétendirent que c?étaient eux qui le lui avaient appris. Simple et illettré, Christian interrogea des clercs et, par la grâce de Dieu, connut tout le psaume. Une voix du ciel dit au frère Christian que les moines qui étudiaient après l’office étaient les martyrs de Dieu. La même année, une foule de démons ayant entouré le monastère au point de couvrir l’espace de la terre au ciel et Christian se demandant comment s’en sortir, une voix céleste lui dit : « Seule l’humilité s’évadera des filets diaboliques. » Peu après, dissipant les cohortes des diables, Marie, reine des anges, vint au secours de ses moines. | |
TC0124 | TE014927 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LII, 12 [571] | L’abba Pastor disait que celui qui ne fait pas ce qu’il enseigne est ~ comparable à un puits; celui-ci lave et désaltère ses utilisateurs, mais il est ~ incapable de se nettoyer lui-même. ~ | |
TC0124 | TE015152 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXX, 9 [782] | Un frère demanda conseil à un ancien pour son salut, il lui répondit : « Fuis le monde et garde le silence. » | |
TC0124 | TE014891 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIX, 4 [535] | Saint Ambroise était si occupé par ses taches pastorales, que saint Augustin ne pouvait pas l’approcher. Dans le peu de temps qu’il lui restait il nourrissait son corps par des aliments et son esprit par des lectures. | |
TC0124 | TE015190 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 4 [820] | En Angleterre, une pauvre veuve fit apprendre les lettres à son fils. Celui-ci se révéla très doué. A la Purification, il chantait admirablement le Gaude Maria Virgo dans les rues de la ville pour gagner de l’argent. Mais un jour, il fut tué par un juif mis en colère par le verset : « Que le malheureux juif rougisse », et son corps fut jeté dans une fosse cachée dans la maison du meurtrier. Sa mère le chercha dans toute la ville, et quand elle entra dans le quartier juif, le chant de l’enfant se fit entendre. On le retrouva sain et sauf dans sa fosse avec une cicatrice au cou, sauvé par l’intervention de Marie. | |
TC0124 | TE015134 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVIII, 1 [764] | Parole de l’abba Daniel : « Mieux se porte le corps, plus l’âme se dessèche, et vice versa. » | |
TC0124 | TE015108 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 16 [739] | Le moine, dit saint Macaire, doit jeûner comme s’il devait vivre encore cent ans; il doit veiller sur son âme comme s’il devait mourir aujourd?hui. | |
TC0124 | TE015096 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 11 [734] | Un frère interrogea un ancien sur ce qu’il pouvait faire de mieux : désirer une âme sans tourments et garder son coeur. | |
TC0124 | TE015135 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVIII, 2 [765] | Quelqu’un demanda à l’abba Paésios : « Que faire pour mon âme insensible qui ignore la crainte de Dieu ? » Celui-ci lui répondit : « Vis avec un compagnon qui le craigne et tu apprendras à le craindre. » | |
TC0124 | TE015137 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVIII, 4 [767] | Saint Anselme de Cantorbéry assurait que s’il devait choisir entre l’horreur du péché et la douleur de l’enfer, il choisirait l’enfer. | |
TC0124 | TE014837 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIII, 6 [481] | Un sénateur entra en religion, mais garda quelques biens. Saint Basile lui dit : « Tu n’es plus sénateur, mais tu n’es pas non plus moine. » | |
TC0124 | TE015090 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 6 [729] | Un chevalier qui s’était fait ermite et dont la femme était devenue religieuse pensait à s’organiser une vie érémitique en compagnie de sa femme. Saint Martin s’y opposa en lui demandant si, dans la vie militaire, on admettait des femmes en première ligne. L’autre comprit et se rendit à l’argument. |
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TC0124 | TE014749 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXI, 5 [394] | Le fils d’un homme puissant entra dans un monastère cistercien contre lequel le père multiplia les attaques. Le jeune moine fut envoyé auprès de ce dernier pour tenter d’obtenir un accord. Arrivant près de chez lui, il aperçut deux démons sur le clocher de l’église; il obtint gain de cause auprès de son père et prit le chemin du retour pour s’éloigner de « Sodome » ; mais en approchant du monastère, il vit une multitude de démons et rebroussa chemin. Inquiet de son absence, l’abbé se rendit auprès de lui et le moine lui raconta ses visions. L’abbé lui expliqua que le nombre des démons dépendait de la sainteté du lieu : il en fallait peu dans le siècle et beaucoup près d’un monastère. | |
TC0124 | TE014761 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIV, 1 [406] | Un ange montra à saint Fursy quatre feux : celui du mensonge, celui de la cupidité, celui de la querelle et celui de l’impiété. | |
TC0124 | TE015051 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 6 [694] | Un mage qui s’était mis au service de Julien l’Apostat invoqua les démons. En les voyant, Julien saisi de terreur fit le signe de croix sur son front, et les démons disparurent. Comme il s’étonnait, le mage affirma que leur fuite était due à l’horreur et non à la crainte, et Julien eut désormais ce signe en haine. | |
TC0124 | TE015115 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 23 [746] | Un abbé se plaignit de ses élèves à saint Anselme : « On a beau les battre sans cesse, ils ont tous les vices. » ? « Mais, dit saint Anselme, en grandissant ? » ? « Ils restent stupides et frustes. » ? « C’est décourageant en effet ! » ? « On n’y peut rien, mais ce n’est pas faute de les réprimer. » ? « Réprimer !, dit saint Anselme, si on faisait pousser un jeune arbre limité de toutes parts dans un espace étroit, que trouverait-on en le libérant? » ? « Certainement, il serait stérile et tout tordu. » ? « De même pour eux, dit saint Anselme, les punitions ne suffisent pas : il faut y joindre affection et sollicitude pour les amener à s’épanouir. » |
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TC0124 | TE015128 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXV, 10 [758] | Saint Cassien à ses débuts au désert dit à l’abba Moïse qu’il éprouvait une grave désaffection dont il ne se délivrerait qu’en allant voir l’abba Paul. Celui-ci lui dit : « Tu ne t?es pas libéré, mais au contraire tu as capitulé. » | |
TC0124 | TE014785 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 13 [430] | Trois paroles de sainte Synclétique : « La vertu est semblable à un trésor qu’il ne faut pas révéler; l’âme devant les louanges est comme cire devant le feu; on ne peut être plante et semence, avoir la gloire ici-bas et dans le ciel. » | |
TC0124 | TE014382 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 34 [44] | L’abba Sisoès dit à un frère qui se vantait d’avoir toujours l’esprit tendu vers Dieu, qu’il était préférable de se considérer comme inférieur à toute créature. | |
TC0124 | TE014745 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXI, 2 [391] | Un ancien a dit : « La vertu que j’ai vue dans le baptême, je l’ai vue dans le moine quand il prend l’habit monastique. » | |
TC0124 | TE014786 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 14 [431] | Lors d’une fête, un moine proclama qu’il ne mangeait rien de cuit. Un vieux moine lui fit ce reproche : « Tu aurais mieux fait de manger seul dans ta cellule, plutôt que de crier devant les autres. » | |
TC0124 | TE015107 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 15 [738] | Parole d’ancien : « N?aie pas de relations avec les gens du monde, ni d’amitié avec une femme, ni de confiance durable envers un enfant. » | |
TC0124 | TE015098 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 3 [736] | Un chasseur s’indignait de voir l’abba Antoine prendre une récréation avec ses moines. Antoine l’invita à tendre son arc, à le tendre encore et encore. L’autre dit qu’il allait se briser si on le tendait davantage. « De même, dit Antoine, dans la vie spirituelle. » | |
TC0124 | TE015073 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 19 [716] | Vision d’un moine de Cluny du nom de Gérard : tandis qu’il chantait la messe, il vit le corps du Seigneur sous la forme d’un enfant, à côté de l’autel une femme qui couvait des yeux l’enfant et près d’elle un homme de l’ordre angélique qui dit : « Pourquoi t?étonner ? Cet enfant gouverne le ciel et la terre. » | |
TC0124 | TE014595 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVII, 4 [247] | L’abba Ammon conseilla à un frère d’imiter les malfaiteurs dans leur prison. | |
TC0124 | TE014781 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 9 [426] | L’abbé Zénon a dit : « Ne t?assieds jamais avec un homme important. » | |
TC0124 | TE015138 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVIII, 5 [768] | Saint Martin s’était attaché les pieds avec une chaîne pour limiter ses mouvements. Saint Benoît lui dit de choisir plutôt la chaîne du Christ que la chaîne de fer. Martin se débarrassa donc de la chaîne de fer, mais il limita lui-même son mouvement au parcours auparavant délimité par la chaîne. | |
TC0124 | TE015064 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 10 [707] | Saint Pacôme recommanda aux boulangers de méditer tandis qu’ils faisaient cuire les pains destinés à l’offrande. | |
TC0124 | TE015065 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 11 [708] | Saint Grégoire retira le corps du Seigneur qu’il s’apprêtait à donner à une femme parce que celle-ci avait ri de l’aspect du pain. L’ayant posé sur l’autel et ayant prié, saint Grégoire le trouva sous la forme d’un doigt ensanglanté qu’il montra au peuple. Il fit une autre prière et le doigt redevint un morceau de pain que la femme prit pour la communion. | |
TC0124 | TE015139 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIX, 1 [769] | L’abba Pior, entendant juger sévèrement un frère coupable, mit un gros sac de sable sur son dos et un petit sac devant lui. Il expliqua : « Je mets mes gros péchés sur mon dos pour ne pas les voir et les pleurer. Je préfère contempler les petits péchés de ce frère. » | |
TC0124 | TE014902 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 11 [546] | Parole d’un Père : « A force de s’écouler sur une pierre, l’eau finit par la perforer, de même la dureté du coeur est amollie par la parole de Dieu. » | |
TC0124 | TE014900 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 9 [544] | Parole de l’abba Palladius : le dégoût de l’étude est le début de l’abandon de Dieu. | |
TC0124 | TE015175 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXV, 2 [805] | Un jour, saint Bernard dit à ses moines qu’il avait vu l’ange du Seigneur encenser ceux qui ne dormaient pas pendant l’office. | |
TC0124 | TE014684 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXV, 1 [335] | Pambo qui voulait apprendre les psaumes s’arrêta au premier verset du psaume 38, et ne voulut pas entendre le deuxième, disant qu’il voulait accomplir par les actes le premier verset. Son maître le blâmant parce qu’il venait rarement chez lui, Pambo répondit qu’il n’avait pas encore accompli le premier verset. | |
TC0124 | TE014849 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIV, 11 [493] | Sainte Synclétique a dit que la pauvreté volontaire façonne les âmes comme les foulons blanchissent les bonnes étoffes en les malaxant et en les piétinant. | |
TC0124 | TE014901 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 10 [545] | Question de l’abba Abraham à l’abba Arès: « Pourquoi donner à tous les moines un fardeau léger et un lourd à ce moine ? » L’abba répondit : « Les autres frères partent comme ils viennent, ce frère-là est venu entendre la parole. » | |
TC0124 | TE014905 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 14 [549] | Un vieillard nommé Machétès disait aussi que le diable était l’instigateur des paroles oiseuses et l’ennemi des paroles spirituelles. Cela se voyait à plusieurs indices : quand il parlait aux frères de choses spirituelles, il les voyait s’endormir, et il les réveillait par des histoires vaines, qu’ils oubliaient à leur réveil. | |
TC0124 | TE014656 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 5 [307] | D'après la légende, le jeune Valentinien invita chez lui une vierge. Au début, il ne voulut pas la regarder et décida de la renvoyer à cause du mouvement de sa concupiscence. Après, il la garda pour enseigner aux jeunes gens comment maîtriser le désir du corps qui appartient au Seigneur. |
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TC0124 | TE014898 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 7 [542] | Des moines demandèrent à l’abba Félix des paroles édifiantes; il refusa d’en proférer car elles n’étaient pas mises en pratique. | |
TC0130 | TE007558 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 82-88 | Le lion malade demande au loup de partager la viande d’un taureau pour le repas. Celui-ci donne les viscères, plus facile à digérer, au lion, réservant la viande pour lui et ses compagnons. Le lion lui donne un coup à la tête et lui arrache le cuir chevelu. Ensuite, la renarde distribue la viande et fait le contraire. Elle a compris la leçon sur la tête du loup. | |
TC0131 | TE007786 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 158, 1-13 | LE MAUVAIS RICHE. 1 On voit ici le riche de l’Evangile, qui était juste possesseur de ses richesses, mais qui fut damné parce qu’il n'avait pas voulu donner au pauvre Lazare des miettes de sa table et qu’il était trop esclave de ses aises. 2 Le mendiant trouva plus de compassion auprès de ses chiens qui lui léchaient ses plaies qu’auprès de leur maître. C'est pourquoi celui-ci à sa mort alla en enfer. 3 Quand il fut en enfer il vit le pauvre au sein du père Abraham. Il pria le père Abraham de lui envoyer par le mendiant une goutte d’eau pour rafraîchir sa langue, car il était tout brûlant. 4 Le père Abraham (qui représente ici Dieu le Tout-Puissant qui est notre père à tous) lui répondit: 5 "Fils, souviens-toi que le mendiant a eu sur terre pauvreté et misères tandis que tu avais richesse et agréments. Aussi est-il juste qu’il ait repos et toi peine." 6 Le riche lui répondit: "Dis au moins à mes cinq frères de ne pas mener une vie qui les amènerait ici." 7 Le père Abraham répondit: "Ils ont Moïse et les prophètes: Qu'ils les croient s’ils veulent." 8 Cela signifie que personne d’entre nous n'a d’excuse s’il ne fait pas son salut, car nous avons les prédicateurs et l’enseignement de la théologie. 9 Le riche avait donné à ses frères le mauvais exemple: aussi ne voulait-il pas qu’ils viennent en enfer, sachant bien que son châtiment en serait accru (ce n'était pas par charité). 10 Cela signifie que si quelqu’un donne un mauvais exemple qui en conduise d’autres à la damnation, son châtiment en grandira en proportion du nombre de ceux qui se seront damnés à cause de lui. 11 Et inversement, plus on aura mené de gens au paradis par son exemple et par son enseignement, plus on verra grandir sa gloire au ciel. 12 Car pour les hérésiarques qui font encore se damner les gens, leur châtiment continue de s’accroître avec le nombre de leurs victimes. 13 Et de même s’accroît au ciel la gloire de ceux dont l’enseignement en a mené d’autres au salut. |
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TC0131 | TE008677 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 581, 1-13 | LA PRISON CORPORELLE S’ECROULE. 1/ Un évêque demandait à une bonne dame lépreuse comment elle allait. 2/ Elle répondit qu’elle allait mieux que jamais. 3/ L’évêque lui dit: "Chère amie, c'est péché de mentir et la théologie enseigne que mentir sciemment tue l’âme. 4/ Comment pouvez-vous dire sans mentir que vous allez mieux que jamais, alors que vous êtes malade comme je le vois? 5/ -Ah, monseigneur, dit la bonne dame, vous allez voir que je n'ai pas l’intention de vous tromper. 6/ Si un prisonnier était dans une prison dont il aurait promis de ne sortir que si la prison s’écroulait, 7/ je sais bien qu’il devrait souhaiter qu’elle s’écroule une pierre après l’autre, car il serait ainsi libéré. 8/ De la même façon moi je vous dis: Je sais que ma pauvre âme est prisonnière dans cette pauvre enveloppe de terre. 9/ Je suis certaine que de cette prison elle ne peut sortir si mon pauvre corps ne se défait. Et j'ai une maladie telle que les os de mes pieds et de mes mains se défont. 10/ C'est parce que mon corps se défait que je vous ai dit que je vais mieux que jamais, 11/ parce que bientôt, s’il plaît à Dieu, mon âme sera libérée." 12/ L’évêque goûta fort cette réponse et la fit mettre par écrit, si bien que nous l’avons recopiée, car la réponse était belle et pieuse. 13/ Et peuvent aussi en faire leur profit ceux qui pieusement la retiennent. |
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TC0131 | TE008893 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 751, 1-2 | SAINT JUDE BAPTISE ABGAR. 1/ Jésus envoya saint Jude, son cousin et apôtre, visiter ce roi, qui sitôt qu’il lr vit lui témoigna beaucoup de respect. 2/ Saint Jude lui enseigna la foi au roi et à toute la cité, les convertit et les baptisa. | |
TC0131 | TE008919 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 017, 1-4 | MARIE REINE DES ANGES. 1/ La petite Marie était si mignonne que pour les qualités que Dieu lui avait données la maîtresse avait un faible pour elle; 2/ comme on lui confiait toujours les plus beaux travaux, une compagne dit, inspirée sans le savoir: 3/ "On dirait que c'est la reine des anges; on lui confie toujours les plus beaux travaux". 4/ Un ange fut dépêché pour lui répondre: "Tu l’as dit: c'est bien la reine des anges". | |
TC0131 | TE008922 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 029, 1-7 | LA CIRCONCISION. 1/ De même que la pierre angulaire est à la fois le bout du pignon et le début de l’arêtier, 2/ ainsi Notre-Seigneur Jésus-Christ paracheva la loi des juifs quand il voulut être circoncis huit jours après sa naissance; 3/ et il marqua le début de la foi de baptême quand il reçut le baptême de saint Jean-Baptiste après vingt-neuf ans et huit jours. 4/ Personne ne devait recevoir la circoncision s’il n'était pas souillé du péché originel; 5/ mais il voulut la recevoir en nous donnant l’exemple: car aucun humain ne peut vivre si saintement dans son corps mortel 6/ qu’il ne doive pas se considérer comme pécheur devant Dieu et devant les hommes. 7/ Tout ce qu’il a dit et fait était toujours destiné à notre instruction. | |
TC0131 | TE009079 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 301, 1-8 | LA PECHE MIRACULEUSE. 1/ Notre-Seigneur trouva Simon et André qui à la pêche ne pouvaient prendre aucun poisson. 2/ Jésus leur dit: "Jetez votre filet à droite et vous en prendrez". 3/ Ils le firent et prirent tant de poisson qu’il durent appeler à l’aide leurs compagnons. 4/ Alors saint Pierre (qui s’appelait alors Simon) dit à Jésus: "Eloigne-toi de moi, car je suis un pécheur". 5/ Jésus leur dit: "Suivez-moi. Vous étiez pêcheurs de poissons et je vous ferai pêcheurs d’hommes". 6/ On peut entendre ici que tout comme il y a plusieurs sortes de pêcheurs, il y a plusieurs sortes de prêcheurs : 7/ Celui qui convertit un homme en le tirant du péché, il est pêcheur à la ligne, car il en a pêché un. 8/ Celui qui par son enseignement arrache un homme à un grand péché, il est pêcheur au creux, car il le tire d’enfer. | |
TC0131 | TE009308 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 317, 1-6 | PARABOLE DES TALENTS. 1/ Celui qui transforme ses cinq talents en dix, c'est celui qui par les cinq sens que Dieu lui a donnés mène au ciel cinq ou six personnes. 2/ Celui qui en blâmant le mal et en louant le bien en sauve deux ou trois, c'est celui qui transforme ses deux talents en quatre. 3/ Mais celui qui met toute son intelligence et son coeur dans les choses de la terre sans chercher le profit d’autrui 4/ (car s’il est riche, peu lui importe si quelqu’un est pauvre; s’il mange à sa faim, peu lui importe si quelqu’un a faim) 5/ Celui-là enfouit son talent en terre et Jésus le condamne. 6/ Personne ne peut être sauvé si en plus de son avantage il ne désire celui d’autrui. | |
TC0131 | TE009055 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 076, 1-10 | UN GRAND PERSONNAGE MIT SON FILS A L’ECOLE. 1/ Ici commence une pieuse fiction qui s’applique à Dieu le Père. 2/ Un homme riche mit son fils à l’école. 3/ Il y apprit si bien qu’en peu de temps il devint maître et enseigna à ses élèves : aussi son père lui confia sa charge de juge. 4/ Quand le divin Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme fut né de sa vierge mère, Dieu son vrai Père le mit à l’école de pauvreté. 5/ Il y apprit si bien qu’en peu de temps il en devint le meilleur maître; 6/ et au bout de trente-deux ans et demi il l’enseigna à ses élèves comme maître en chaire, 7/ quand il dit sur la croix: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" 8/ Et c'est une des raisons pour lesquelles son Père du ciel lui a confié son siège de juge. 9/Et c'est pourquoi il siègera comme juge, à titre de Fils du Dieu tout-puissant vrai Dieu et vrai homme, vêtu de notre humanité, 10/ montrant les traces de ses cruelles plaies, en jugeant les douze tribus d’Israel qu’il a rachetées à ses propres dépens. | |
TC0131 | TE009306 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 313, 1-9 | CE QUE DIEU PREFERE DE TROIS CHOSES. 1/ Un saint ermite demanda à Dieu de lui indiquer ce qu’il préférait de trois choses: 2/ Avoir compassion de ses souffrances, méditer la joie de paradis, ou apprendre à quelqu’un comment sauver son âme. 3/ La voix de Dieu lui répondit: "Celui qui cultive la compassion de mes souffrances, il éprouve tristesse et douleur 4/ pour les péchés qui m'ont tant fait souffrir: j'exaucerai tous ses bons désirs. 5/ Celui qui pense à la joie de paradis, son coeur y est déjà. En récompense de la fréquente méditation qu’il en fait, je lui préparerai un noble domicile et je lui en donnerai la possession. 6/ Mais celui qui aime enseigner à son frère comment sauver son âme, celui-ci me ressemble: il se donne pour l’amour de moi à mes créatures comme je me suis moi-même donné. 7/ Et puisqu’il est ainsi disposé que pour l’amour de moi il se donne, je me donnerai éternellement à lui durant l’éternité". Voilà ce que répondit la voix du ciel au saint ermite. 8/ Il eut dès lors plus d’ardeur qu’auparavant à enseigner à ses frères l’amour de Dieu. 9/ Et il avait bien raison, car c'est une des choses qui plaise le plus à Dieu, après son amour, que l’enseignement du salut. | |
TC0131 | TE007841 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 213, 1-17 | LE ROSSIGNOL ET L’OISELEUR. FABLE. 1 Un homme captura un rossignol. 2 Le rossignol lui dit: " Assurément, cher ami, tu n'as pas beaucoup gagné à me prendre. 3 Mais en me relâchant, tu peux bien gagner; car si tu veux me relâcher, je t'enseignerai trois maximes de sagesse." Il accepta. 4 " Je t'enseigne qu’il ne faut pas te défaire d’une chose pour la regretter ensuite. 5 Je t'enseigne qu’il ne faut pas chercher à atteindre une chose impossible. 6 Je t'enseigne qu’il ne faut pas croire une chose contraire à la raison." Il le laissa donc aller. 7 Le rossignol lui dit alors: "Eh! que tu as été sot de me laisser partir! 8 Car j'ai entre mes deux petites ailes une pierre précieuse aussi grosse qu’un oeuf d’autruche: Tu en aurais été riche à perpétuité." 9 Quand le brave homme l’entendit ainsi parler, il se mit à lui courir après pour le reprendre. 10 Alors le rossignol lui dit: "Eh! malheureux, tu as bien oublié mes trois maximes de sagesse. 11 Je t'avais enseigné de ne pas chercher à atteindre une chose impossible; or tu veux m'attraper et tu n'y arriveras jamais. 13 je t'avais enseigné à ne pas croire une chose absurde: 14 Comment peux-tu croire que je pourrais cacher un oeuf d’autruche alors que je ne suis pas en tout aussi gros qu’une noix?" 15 Cette fable est racontée pour les païens qui croient des choses absurdes, car ils adorent leurs idoles qu’ils ont faites de leurs propres mains 16 et qui n'ont ni yeux, ni oreilles, ni bouche, ni mains, ni pieds, ni aucune sensibilité. 17 Mais il n'en est pas de même pour nos saintes images, car nous ne les faisons que pour nous souvenir de ceux qu’elles représentent et sous le nom de qui elles sont faites. |
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TC0131 | TE009307 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 314, 1-9 | LE LIT DE CONSCIENCE. 1/ Un abbé disait à ses moines au chapitre la veille de la Pentecôte: 2/ "Celui qui fera bien son lit, Notre-Seigneur viendra se coucher avec lui". Bien sûr, le lit dont il parlait, c'était la conscience. 3/ Un jeune moine sans malice prit au pied de la lettre ce qu’il avait entendu et s’en alla au dortoir faire son lit du mieux qu’il put. 4/ Et la nuit suivante Jésus sous l’aspect d’un enfant vint coucher avec lui. 5/ En conséquence le jeune moine ne se leva pas pour l’office de Matines et le lendemain le père abbé lui demanda pourquoi il n'y avait pas été. 6/ Il répondit: "Par Dieu, messire, parce je vous ai entendu hier prêcher que si quelqu’un faisait bien son lit Dieu viendrait coucher avec lui. 7/ Et comme j'ai fait le mien du mieux que je pouvais, Dieu a couché toute la nuit avec moi; 8/ aussi je n'ai pas osé le laisser tout seul, pour qu’il n'ait pas peur. Voilà pourquoi je ne suis pas allé à Matines. Telle fut la réponse du jeune moine au père abbé. 9/ L’abbé raconta au chapitre ce que le jeune moine lui avait dit; toute la communauté en remercia Dieu. | |
TC0131 | TE008184 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 762, 1-7 | SAINT MARTIN HONORE UN PRETRE AVANT LE ROI. 1/ Saint Martin était à la cour d’un roi. On lui offrit à boire. 2/ Après avoir bu, il en offrit à son chapelain avent d’en offrir au roi, pour montrer que les prêtres méritent plus d’honneur que tous les autres hommes. 3/ Car le moins digne prêtre sur cette terre mérite plus d’égards que le plus digne personnage de ce monde s’il n'est pas prêtre. 4/ Aussi ils manquent de clairvoyance ceux qui emploient des prêtres pour porter leurs clés ou pour administrer leurs biens matériels, ce qui ne convient pas à l’état de prêtre. 5/ Ils ne sont faits que pour le service de Dieu. Le travail qui leur convient le mieux en dehors de la messe, c'est d’entendre les confessions, d’instruire les enfants et de les éduquer à aimer et servir Dieu. 6/ Si quelqu’un leur fait faire autre chose, il commet un péché et leur en fait commettre, sauf toutefois les religieux qui assurent eux-mêmes la gestion de leur temporel: 7/ car, s’ils sont saintes gens, tout ce qu’ils font leur convient et constitue l’occupation de chaque religieux. |
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TC0131 | TE007739 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 048, 1-7 | ABEL TUE PAR CAIN. 1/ Dès les débuts de l’humanité fut annoncée la mort de Jésus: 2/ lorsque Caïn tua son frère pour les qualités qu’il avait, cela annonçait que Jésus serait ainsi traité par Judas son frère à cause de ses qualités. 3/ Extraordinaire fut la mort de Jésus: car si un homme voulait se faire mettre à mort, il lui suffirait de commettre un grand crime et il y parviendrait tout de suite. 4/ Mais Jésus venait du ciel sur la terre pour mourir et cependant il ne faisait aucune oeuvre ou déclaration sinon de sainteté et de perfection. 5/ C'est pourquoi il fallait que quelqu’un se charge du crime de le mettre à mort: car si quelqu’un avait eu pour lui de la haine, il aurait été forcé de l’aimer en voyant ses actions et en entendant ses paroles. 6/ Et cependant en montrant qu’ils n'avaient que faire de son enseignement, ils avaient voulu le lapider; mais personne ne pouvait lui faire de mal sans sa permission. 7/ Et il ne se mêla plus à la foule jusqu’à l’approche de sa Passion. |
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TC0131 | TE009100 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 463, 1-14 | UNE PRIERE POUR L’ELEVATION DE LA MESSE. 1/ Un clerc avait une telle dévotion aux mystères joyeux du rosaire qu’il disait son chapelet en regardant le corps de Jésus à l’élévation. 2/ Jésus, sous les traits de l’enfant que la statue portait, lui adressa ces mots: 3/ "Mon ami, tu aimes saluer ma mère et cela lui fait plaisir. Mais pourquoi ne me salues-tu pas, moi, comme ma mère?" 4/ Quand le clerc l’eut entendu parler ainsi, il il se mit à pleurer de dévotion et en pleurant il répondit: 5/ "Seigneur, je ne demande qu’à vous saluer si je savais comment vous voulez qu’on vous salue; mais je ne le sais pas." 6/ L’enfant Jésus de la statue répondit: "Je vais te l’apprendre." 7/ Il lui donna alors par écrit ces cinq versets, qui commencent ainsi: 8/ Je te salue, Jésus-Christ, parole du Père, fils de la Vierge, agneau de Dieu, salut du monde, victime sacrée, Verbe incarné, fontaine de pitié. 9/ Je te salue, Jésus-Christ, louange des anges, gloire des saints, vision de paix, divinité toute entière, homme véritable, fleur et fruit de la Vierge mère. 10/ Je te salue, Jésus-Christ, splendeur du Père, prince de paix, porte du ciel, pain vivant, fruit de virginité, enveloppe de la divinité. 11/ Je te salue, Jésus-Christ, lumière du ciel, roi du monde, notre joie, pain des anges, joie de nos coeurs, roi et époux des vierges. 12/ Je te salue, Jésus-Christ, route douce, vraie vérité, notre promesse, somme de charité, fontaine d’amour, paix douce, vrai repos, vie éternelle. 13/ Voilà comment tu me salueras chaque fois qu’il te plaira de me saluer." C'est ce que dit Jésus à ce clerc en lui donnant ces cinq versets. 14/ Nous pouvons tous le saluer ainsi si nous les savons, ou bien nous pouvons les apprendre. |
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TC0131 | TE007983 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 350, 1-9 | LE DIABLE CAPTIF DANS UN ANNEAU. 1/ Un clerc étranger demeurait à Paris. 2/ Par magie il tenait un diable captif dans la pierre d’un anneau; et ce diable lui donnait toutes les nouvelles de son pays. 3/ Un de ses compagnons le lui acheta, mais une fois acheté il ne voulait plus parler. 4/ Le vendeur lui dit qu’il fallait le porter à la campagne. 5/ Quand il l’y eut porté il lui demanda pourquoi il ne pouvait parler à Paris. 6/ Il répondit: "Il se fait tant de bien à Paris avec la théologie qu’on y enseigne et qu’on y étudie, 7/ qui provoque dans le monde la louange et l’exaltation du nom de Dieu et la honte et le mépris du nôtre, 8/ que je ne puis rendre aucune réponse à Paris, car c'est la première des villes de sous le ciel". 9/ C'est pourquoi le clerc aima mieux Paris qu’auparavant. | |
TC0131 | TE007982 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 349, 1-6 | ALAIN DE LILLE CONVERS. 1/ Un clerc demanda à un berger pourquoi il regardait vers le haut et vers le bas. 2/ Le berger, qui avait devant lui un crapaud, répondit: "Sire, je regarde cette très laide bête et en la considérant je remercie Dieu de ne m'avoir pas fait aussi laid qu’elle. 3/ Car s’il avait voulu, il m'aurait fait tel; mais il m'a fait si noble créature faite à son image et à sa ressemblance. 4/ Si bien qu’en regardant cette très laide bête j'ai une bonne raison de remercier Dieu et je suis incapable de le remercier autant que j'en ai de motifs". 5/ Le clerc répondit: "Je viens de Paris, où j'ai dépensé l’argent de mon père; j'ai entendu enseigner les plus grands maîtres, j'ai lu les plus savants livres. 6/ Mais je n'ai jamais lu ni entendu de bouche humaine rien qui me soit allé si près du coeur". |
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TC0131 | TE007969 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 337 | LES TROIS LIVRES DU FRERE CONVERS. 1/ Trois chevaliers, des ,laïcs sans aucune instruction, dont l’un était vieux et les deux autres jeunes, entrèrent dans une abbaye cistercienne pour entendre la messe. 2/ Le plus vieux se mit à pleurer devant un autel et les deux jeunes lui demandèrent pourquoi il pleurait. 3/ Il répondit : "Je pleure pour tout le temps que j'ai perdu dans les vanités de ce monde; pour le regagner, je veux devenir convers de cette abbaye". 4/ Les deux autres lui dirent: "Si vous vous faites convers, nous le serons avec vous". 5/ Le jour-même, ils prirent l’habit de convers et y passèrent l’année. 6/ Vers la fin de cette année, les deux jeunes dirent à l’ancien qu’ils feraient mieux de sortir de l’abbaye, parce que, comme ils n'étaient pas clercs (= ne sachant pas lire), ils avaient l’impression d’y perdre leur temps. 7/ L’ancien répondit: "Je ne m'en irai pas faute de savoir lire; car depuis que je suis entré céans j'ai appris à lire trois livres: 8/ il y en a un écrit en lettres noires, un autre en lettres rouges et le troisième en lettres d’or. 9/ J'étudie d’abord celui aux lettres noires, puis celui aux lettres rouges et enfin celui aux lettres d’or. 10/ Mon livre en lettres noires, ce sont mes horribles péchés et la très mauvaire vie que j'ai menée, 11/ et la mort d’enfer qui m'était destinée si je ne m'étais repenti de mes péchés. 12/ Quand je regarde sur ce livre j'éprouve tant de haine pour le péché que personne ne pourrait me faire rentrer dans le monde pour renouveler les péchés 13/ que Dieu dans sa douce bonté m'a pardonnés par le sacrement de confession. 14/ Quand j'ai étudié un bon bout de temps sur ce livre, je passe à mon livre aux lettres rouges. 15/ J'y considère la courtoisie de mon doux Dieu Jésus-Christ qui a voulu répandre son précieux sang pour laver mes douloureux péchés si généreusement 16/ que si j'avais dans mes yeux deux fontaines de larmes pour pleurer sans cesse de compassion sur les souffrances qu’il voulut endurer pour moi, ces larmes ne me suffiraient pas. 17/ Quand je considère ce livre, j'y trouve la marque d’un tel amour 18/ et un tel engagement entre mon Dieu et moi, puisqu’avec son sang il a lavé mes péchés, 19/ que je suis bien affligé en moi-même d’être si tard entré en religion. 20/ Si bien que personne ne pourrait me faire sortir de cet état de religion, ce qui me priverait de pouvoir étudier ce bienheureux livre. 21/ Ensuite, pour me réjouir et récréer, je regarde dans mon livre aux lettres d’or. 22/ Je pense à cette assemblée éternelle du ciel qui ne demande qu’à recevoir les pécheurs repentants, 23/ cette assemblée où tous sont rassasiés de tout ce qu’ils peuvent désirer ou souhaiter 24/ et le seront éternellement en regardant le miroir de la sainte Trinité. 25/ Quand je considère ce livre, tous les plaisirs du monde, toutes les richesses, tout ce qu’il y a sous le ciel me semble n'être que du fumier par comparaison avec les biens de là-haut. 26/ Si bien qu’avec ces trois livres je veux faire mon salut et cette science-là me suffit. 27/ Vous partirez si voul le voulez, mais quant à moi, je ne partirai pas". 28/ "Ah, dirent les deux autres chevaliers, qu’irions-nous chercher dans le monde? Assurément nous demeurerons avec vous et avec ces trois livres nous ferons notre salut". 29/ Les trois chevaliers restèrent à l’abbaye sans savoir lire. 30/ Ils firent leur salut en méditant sur ces trois livres; nous pouvons tous faire notre salut de la même façon. 31/ Car personne, si savant soit-il par ailleurs, ne peut se sauver sans avoir ces trois livres inscrits dans son coeur; leur connaissance est indispensable à quiconque veut être sauvé. 32/ Personne sans avoir conscience de ses péchés, sans avoir compassion des souffrances de Notre-Seigneur, sans avoir une ferme espérance des biens du ciel, 33/ personne, dis-je, sans ces trois choses ne peut faire son salut, excepté les petits enfants qui ne savent pas, faute d’âge et de raison. |
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TC0131 | TE009389 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604a, 1-61 | 1/ Ensuite le prêtre commence le Credo, qui rassemble tous les articles de notre foi 2/ et dont le contenu doit être connu par tous les chrétiens mieux que tout autre texte dont on parle dans l’Eglise, 3/ car il contient les principaux points de notre foi, ce que nous devons nécessairement croire et sans quoi nous ne pouvons être sauvés. 4/ Et puisque ce livre est en français et que tous ceux qui le liront ne comprennent pas le latin, 5/ ils pourront en noter ici le contenu, qui est conforme à l’enseignement que Notre-Seigneur nous a transmis par ses disciples. 6/Je crois en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, 7/ et en Jésus-Christ son Fils notre seigneur, qui est une même chose avec le Père; 8/ qui fut conçu du Saint-Esprit et saintement né de Marie sa vierge-mère; 9/ qui souffrit sous Ponce-Pilate juqu’à être crucifié, mort et enseveli; qui descendit aux enfers et ressuscita de la mort le troisième jour; 10/ qui monta au ciel, siège à la droite de Dieu le Père tout-puissant et reviendra juger les vivants et les morts. 11/ Je crois au Saint-Esprit, en la sainte Eglise et en toute la compagnie des saints, 12/ en la rémission des péchés, en la résurrection de la chair et en la vie éternelle. 13/ Il faut que chacun connaisse et croie fermement ces derniers articles. 14/ Bien sûr nous croyons tous et devons croire à Dieu en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit, trois en personnes et un en divinité, 15/ mais nous devons croire aussi que tout ce qu’on chante ou qu’on lit dans l’Eglise et tous ses commandements, 16/ tout cela est l’oeuvre du Saint-Esprit et qu’il n'y a pas un mot de la théologie reconnue par l’Eglise qui ne soit pure vérité. 17/ Nous devons aussi croire fermement que tous ceux que l’Eglise déclare saints et saintes sont bien au ciel. 18/ Nous devons aussi croire fermement que tous les péchés dont nous nous confessons avec repentir, pleurant se les avoir faits et résolus à les éviter de toutes nos forces à l’avenir, 19/ dès quele prêtre nous en absout, Dieu nous les pardonne, si bien qu’ils cesseront de nous valoir l’enfer, 20/ si nombreux qu’ils soient, si laids, si énormes, si répugnants, si honteux qu’ils soient; 21/ il nous en reste à faire la pénitence ici ou en purgatoire, ou ici et là; mais les indulgences, les pénitences, les larmes et les bonnes prières en effacent une partie et parfois le tout. 22/ Nous devons aussi croire en la résurrection de la chair, en telle manière que ce même corps que nous avons, même s’il est pourri ou brûlé ou noyé en mer, Dieu nous le rendra au Jugement. 23/ Car ce n'est pas aussi extraordinaire de changer une chose en une autre que de tout créer à partir de rien. 24/ Si un charpentier sait bien édifier une grande salle, il saurait certainement construire une petite maison. 25/ Par conséquent, puisque Dieu a créé de rien le monde entier, il nous refera bien au Jugement, à partir de la cendre que nos corps seront devenus, des corps vivants et rénovés; 26/ car étant capable de grandes choses, il peut en faire des moindres. 27/ Que personne ne mette en doute ces articles de la foi: 28/ Si quelqu’un les croyait tous sauf un seul, il en serait damné aussi éternellement que s’il n'en croyait aucun. |
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TC0134 | TE014042 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 154a | Charlemagne demande à Alcuin de compiler un livre sur la Sainte Trinité pour éliminer les erreurs et enseigner la doctrine catholique. ~ | |
TC0137 | TE012835 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 350 | Maître Jourdain et le noble allemand. Pendant qu’il enseignait à Padoue, le dominicain Maître Jourdain reçut dans l’Ordre le jeune fils d’un noble allemand. Le père réclama à maître Jourdain son fils unique et menaça de le tuer si son fils ne lui était pas retourné. Un jour, le noble arriva au couvent et demanda à un frère qui était maître Jourdain; celui-ci lui répondit en faisant semblant d’être Maître Jourdain. Le noble, touché par Dieu, descendit de cheval et lui demanda pardon, pleurant et disant qu’avant de retourner en Allemagne il ferait un pélérinage en Terre Sainte. |
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TC0137 | TE012825 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 340 | L’unité fait la force. Saladin rappela à ses fils comment après sa mort il doivent gouverner ensemble parce que c'est seulement de cette manière qu’ils seront invincibles, car les branches ne peuvent pas être cassées si elles restent unies. | |
TC0137 | TE012824 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 339 | L’homme au moment de la mort n’emporte aucun biens temporels sauf son suaire abîmé. Saladin fit porter son suaire dans son royaume et fit dire qu’il n’était pas intéressé par les richesses de son royaume, mais seulement par son suaire. | |
TC0137 | TE012881 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 396 | L’habit du philosophe. Un philosophe se rendit à dîner chez un prince avec un habit modeste; personne ne le remarqua ni ne lui adressa la parole. Alors le philosophe se changeant, revint richement vêtu et tous voulurent parler avec lui. Le philosophe embrassa alors ses vêtements qui lui avaient apporté tant d’honneurs. | |
TC0137 | TE012856 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 371 | Le jeune moine qui ne réussissait pas à lire. Un jeune moine ne réussissait pas à lire et était désespéré. Alors l’abbé lui ordonna de couper un arbre avec une hache et c'est seulement au troisième coup que l’arbre tomba. L’abbé dit au jeune moine que de la même manière il devait persévérer dans ses efforts pour apprendre à lire. | |
TC0137 | TE012733 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 248 | "L’homme qui avait enseigné à son cheval de se mettre à genoux. Un homme avait enseigné à son cheval à se mettre à genoux quand il disait "Plions les genoux" et à se lever quand il disait "Lève toi". Quand il voyait un moine ou un clerc qui voulait acheter son cheval, cet homme le faisait tomber dans les flaques de boue de la place." | |
TC0137 | TE012791 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 306 | Les prières des confrères libèrent un frère du purgatoire. Un prieur des frères prêcheurs prit dans l’Ordre un jeune et lui enseigna la logique et tous les bons enseignements. Mais celui-ci tomba malade et comme il était à l’agonie, le prieur lui demanda de lui apparaîre après sa mort. Le jeune homme apparut tout en flammes au prieur dans l’église après les matines ; il lui dit qu’il était en purgatoire et lui demanda des suffrages pour son âme. Alors le prieur rassembla tous ses frères pour dire la messe pour les morts durant laquelle le prieur pleurait avec une vraie compassion pour le sort du jeune. La nuit suivante, le jeune homme apparut au prieur, avec quarante hommes et femmes entourés d’une lumière brillante, le remercia pour ce qu’il avait fait car, grâce à lui, il était en train d’aller au paradis. |
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TC0138 | TE014065 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 10 | Un saint homme explique à un novice comment vaincre les tentations. |
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TC0138 | TE014104 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 28 | Le monastère des goliards où chacune des neuf chambres représente un vice. |
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TC0138 | TE020145 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 589A | Une pieuse femme enseigne à l'enfant Jésus l'Ave Maria. | |
TC0138 | TE019894 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 753 | Aristote fait pour Alexandre l'apologie pour la paix. | |
TC0138 | TE014143 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 73 | Le duel entre le maître d’arme et son élève ingrat. Le vieux maître demande à son élève de le laisser gagner, celui-ci refuse, espérant tirer de la gloire d’une victoire. Grâce à une ruse, le maître l’emporte. |
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TC0139 | TE016048 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 132 p.91 du texte hébreu | Quand Rabbi Yossi fut sur son lit de mort, les sages vinrent lui rendre visite et le trouvèrent en train de pleurer. Ils lui dirent : " Pourquoi pleures-tu ? Tu as étudié la Torah toute ta vie et enseigné à de nombreux disciples. Mais tu n’as pas beaucoup participé à la vie de la cour de justice rabbinique." Rabbi Yossi leur expliqua que justement il se lamentait pour cette raison, car il n’avait pas pris sur lui une partie du fardeau du peuple et donc négligé ainsi son devoir. Rabbi Yossi compara le peuple d’Israël à un bateau et chacun de ses membres à une des poutres qui le soutiennent. Tout l’équilibre du bateau repose sur chacune des poutres séparément mais si l’une d’elles n’est pas assez solide, tout le bateau peut couler. | |
TC0139 | TE016103 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 179 p.127.du texte hébreu | Rabbi Patra avait beaucoup de patience et répétait à un éléve particulièrement rétif 400 fois la même chose jusqu’à qu’il le sache. Un jour, il fut appelé au dehors pour accomplir une bonne action, et quand il revint, l’élève ne savait toujours pas sa leçon. Il avait été distrait par l’absence de son maître. Rabbi Patra recommença donc du début et répéta la leçon 400 fois. Une voix venue du ciel lui demanda s’il préférait 400 années de vie en plus ou bien la promesse du paradis pour lui et les siens. Il demanda immédiatement la deuxième récompense, mais Dieu lui accorda les deux. | |
TC0139 | TE014229 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 94 pp.62-63 du texte hébreu. | Rabbi Eléazar ben Schimon était un homme doué d’une force extraordinaire. Il avait l’habitude de faire traverser le fleuve aux gens en les portant sur les épaules. Un jour le prophète Elie, déguisé en vieil homme lui demanda de trouver pour lui une bête de somme. Eléazar lui dit :" Je peux te transporter jusqu’au bout du monde, quel besoin as-tu d’une bête de somme ? Et il le prit sur ses épaules à travers monts et vallées jusqu’au bout du monde. A la fin, il ne put plus supporter son poids et ils s’arrêtèrent pour se reposer sous un arbre. Le prophète Elie lui dit alors :" Tu possèdes un telle beauté et une telle force, pourquoi ne la donnes-tu pas à Dieu ton père ?" Eléazar répondit :" Qui serait prêt à m’enseigner la Torah? " Et Elie lui enseigna la Torah pendant treize ans. Une fois instruit, il fut incapable de supporter même le poids de son manteau. | |
TC0139 | TE013191 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 30, pp 22-23 du texte hébreu | Un non-juif vint trouver Schamaï le sage et lui demanda combien il y avait de lois. Il lui répondit qu’il y en avait deux, une écrite et une orale. Le goy dit qu’il acceptait de croire à la loi écrite mais pas à la loi orale. Schamaï, furieux, le chassa, et il vint trouver Hillel le sage et lui posa la même question et reçut la même réponse. Lorsqu’il dit à Hillel qu’il ne croyait pas à la loi orale, celui-ci le pria de s’asseoir et de l’écouter. Il lui enseigna les deux premières lettres de l’alphabet, aleph et beth. Le lendemain, il lui enseigna que aleph était beth et beth était aleph, et le goy lui fit remarquer qu’il lui avait dit le contraire la veille. Hillel lui demanda d’où il pouvait savoir ce qui était aleph et ce qui était beth. Et le goy lui répondit : " je crois à ce que tu m'as enseigné" . Alors Hillel lui dit : " De la même manière que tu as cru à ce que je t'ai dit, crois, mon fils, à la loi orale." | |
TC0139 | TE016422 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 236 pp.155-156 du texte hébreu | Rabbi Joshua racontait qu'il avait reçu une leçon d'une femme, d'une jeune fille et d'un jeune garçon. Invité à dîner chez une veuve, il engloutit tout ce qu'on lui présenta. Alors elle lui apporta un troisième plat très salé de façon à ce qu'il laisse de la nourriture pour les autres. Un autre jour, il marchait sur un sentier au milieu d'un champ et une jeune fille lui dit que ce sentier était devenu sentier à force d'avoir été piétiné par des voleurs comme lui. Il demanda à une autre jeune fille de lui donner de l'eau . Elle lui en apporta pour lui ainsi que pour son âne. Il la compara à notre mère Rebecca, mais elle lui répondit que lui ne pouvait se comparer à Eliezer. Lorsqu'il demanda à un jeune garçon le meilleur chemin pour aller à la ville, il lui dit qu'il y avait une route longue qui était courte et une courte qui était longue. Celle qui était courte passait par des vignes et des champs pierreux difficiles à traverser, et l'autre était facile mais faisait tout le tour. Rabbi Joshua embrassa le jeune garçon en se félicitant de l'intelligence des fils d'Israël. Il rencontre un petit garçon avec un objet couvert et qui refuse de le dévoiler. |
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TC0139 | TE014190 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 76 ,p 51 du texte hébreu | Récit du martyre et de la mort de deux fameux sages, Rabbi Shimon ben Gamliel et Rabbi Ishmael ben Elisha. Ce dernier réconforte le premier, et chacun demande à mourir avant l’autre. Après la mort de Rabbi Shimon ben Gamliel, Rabbi Ishmael ben Elisha prend la tête de ce dernier entre ses mains et pleure sur cette bouche qui ne pourra plus dire de paroles de sagesse et enseigner la Torah. Puis il est lui-même exécuté. | |
TC0139 | TE016681 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 258 pp.170-171 du texte hébreu | Rabbi Akiba osa suivre son maître Rabbi Joshua jusque dans ses toilettes pour apprendre de lui les usages qui n'offensent pas la pudeur. | |
TC0139 | TE016642 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 256 p.170 du texte hébreu | L'empereur romain envoya deux astrologues à Rabbi Gamliel pour qu'ils étudient la loi juive et lui fassent un rapport. Ils furent émerveillés par son enseignement, en dehors de points légaux mineurs. | |
TC0139 | TE016042 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 126 pp.86-7 du texte hébreu | Cet exemple raconte la mort de Rabbi Eliezer le Grand. C’était un vendredi soir et le Shabatt avait déjà commencé.Ses disciples, venus à lui malgré son excommunication s’assirent non loin de lui et lui posèrent des questions de droit rabbinique sur la pureté.Il prédit à tous la manière dont ils mourraient et particulièrement à Rabbi Akiba, son plus proche disciple. En pleurant parce qu’à cause de son exclusion, il n’avait pu enseigner tout son savoir sur la Torah, il leur dit" Si toutes les mers se transformaient en encre, et tous les roseaux en plumes, et tous les hommes en scribes, tout cela ne suffirait pas à transcrire tout ce que j’ai appris et enseigné." Il mourut en prononçant le mot " pur" . |
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TC0139 | TE016043 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 127 pp.87-88 du texte hébreu | Lorsque Rabbi Eliezer tomba malade et fut proche de sa fin, quatre sages vinrent le réconforter. L’un lui dit qu’il leur était plus cher que la pluie qui fait pousser les récoltes dans ce monde-ci, puisque son enseignement les enrichissait à la fois dans ce monde et dans le prochain, les deux autres évoquèrent de même le soleil et les parents de chaque homme, qui tous ne sont en aucun cas comparables à l’enseignement de Rabbi Eliezer. Rabbi Akiba, lui, lui dit juste que la souffrance est une bonne chose. Rabbi Eliezer fut d’accord avec lui, parce que la souffrance engendre le repentir, et donna en exemple le roi Menasche. |
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TC0140 | TE013481 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXXIV, 1. | Un prêtre de campagne, ayant parmi ses paroissiens un riche usurier qui ne savait ni lire ni écrire et ne se confessait jamais, commença à avoir de la compassion pour lui. En l’approchant, après quelques résistances, il réussit à le convaincre d’aller à l’église et de se confesser. A cette occasion, le prêtre découvrit que l’usurier ne connaissait pas le « Pater Noster ». Le prêtre s’offrit à le lui enseigner, et pour cela il envoya vingt pauvres à l’usurier pour acheter des graines à crédit, et à chacun d’entre eux, il dit de donner comme nom une partie du « Pater Noster ». De cette manière, l’usurier retenant leurs noms, apprit la prière même sans s’en rendre compte. |
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TC0140 | TE013419 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XIII, 3. | On demande au crabe pourquoi il marche à l’envers; celui-ci répond qu’il suit l’enseignement de son père. | |
TC0140 | TE013543 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), VI, 3. | On demande à un pécheur surpris en flagrant délit qui lui avait enseigné à accomplir ces méfaits; il accuse le diable qui apporte un démentit, soulignant au contraire qu’il a appris ce péché du pécheur. | |
TC0143 | TE014081 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 24 | Une religieuse qui adorait particulièrement la Vierge Marie se blessa au genou à force de génuflexions. La Vierge lui apparut dans une vision et la guérit en appliquant de l’onguent sur l’endroit blessé. Les autres religieuses, sentant l’odeur miraculeuse de l’onguent, la réveillèrent. La religieuse guérie ne leur dit rien, se rendormit et eut une seconde vision de la vierge Marie lui montrant qu’elle pouvait à nouveau prier à genoux; elle lui conseille en plus de dire chaque jour la séquence " Ave, Dei genitrix" . |
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TC0148 | TE015590 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1192 | L’ABBA EVAGRE DIT COMMENT PRIER. ? On demanda à l’abba Evagre comment il fallait prier. Il répondit qu’il n’était point besoin de beaucoup parler mais de lever fréquemment les mains vers le Christ et de dire : " Seigneur comme tu le veux et tu le sais, prends pitié !" Si le combat s’installe dans l’âme, de dire : " Seigneur, au secours !" Il sait ce qu’il faut et nous fait miséricorde. | |
TC0148 | TE015584 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1186 | L’ODEUR DES MAUVAISES PENSÉES. — Un Père dit : " De même que celui qui passe devant une taverne et sent l’odeur de viande rôtie, s’il ne veut pas entrer et manger, passe son chemin, chassant ainsi l’odeur, toi, si tu sens l’odeur des mauvaises pensées, tourne-toi vers la prière, en disant : ?Seigneur, aide-moi?, et tu seras récompensé en les fuyant." | |
TC0148 | TE015368 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 976 | PAROLE DE SAINTE SYNCLÉTIQUE SUR LE FEU DIVIN. — Sainte Synclétique dit qu’au commencement il y a une lutte et ensuite une joie ineffable. Comme ceux qui veulent allumer un feu et pleurent, et par ce moyen obtiennent ce qu’ils veulent, ainsi faut-il allumer le feu divin avec des larmes et des peines. | |
TC0148 | TE015579 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1181 | UN CHEVALIER OBTIENT PAR RUSE LE CHEVAL DE SON FRÈRE. — Un évêque refusait de donner son excellent cheval à son frère qui était chevalier, mais le lui prêta pour trois jours. Le chevalier s’informa du fait que le prélat disait souvent ses heures, et ?Dieu à mon aide ?quand il était à cheval. Il le monta une journée en le labourant de ses éperons, tout en prononçant ces mêmes mots. Au bout de trois jours, le cheval, à ces mots, ne pouvait être retenu. L’évêque, devant l’impétuosité de sa monture, la donna alors au chevalier. | |
TC0148 | TE015518 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1123 | LES TROIS PENSÉES DE L’ABBA LONGIN. — L’abba Longin interrogea l’abba Lucius, en disant: ?J?ai trois pensées. L’une est de partir en pèlerinage. ?Il lui répondit: ?Si tu ne domines pas ta langue, tu ne seras pas un pèlerin, où que tu ailles. Mais si tu la domines ici même, tu seras un pèlerin. — L’abba Longin dit: ?L’autre pensée est de jeûner deux ans. ?Lucius répondit: ?Ton jeûne ne sera pas accepté à moins que tu t?abstiennes de tes pensées mauvaises. — : ?La troisième est de fuir les hommes. —Lucius répondit: ?Si tu n’as pas corrigé ta vie en vivant avec les autres, tu ne pourras, étant solitaire, te corriger. — | |
TC0148 | TE015519 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1124 | L’HUMILITÉ D’HÉRACLIUS. — L’empereur Heraclius voulait entrer en grand apparat dans Jérusalem et s’en vit interdire l’entrée. Un ange lui expliqua que le Christ y était entré sur une mule. L’empereur comprit la leçon et entra pieds nus, et en larmes. | |
TC0148 | TE015297 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 905 | L’ABBA POEMEN DÉFINIT LA PÉNITENCE. — A quelqu’un qui lui demandait ce qu’était la pénitence, l’abba Poemen répondit qu’elle consistait à renoncer au mal et à ne plus pécher. Une voix crie toujours aux hommes de faire pénitence le jour même, de peur d’une mort subite. | |
TC0148 | TE015452 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1058 | Saint Augustin, une fois converti, s’adonnait aux jeûnes et à la prière tout en écrivant des livres et en instruisant les ignorants. | |
TC0148 | TE015474 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1080 | L’ANACHORÈTE SOIGNÉ PAR UNE BICHE. — Un anachorète fuyant au désert et qui n’avait rien à manger trouva des herbes douces mais si nocives et laxatives que ses intestins en furent retournés. Après sept jours de jeûne, une biche lui apporta un bouquet d’herbes non nocives et lui apprit à distinguer les bonnes des mauvaises. | |
TC0148 | TE015376 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 984 | PAROLE DE L’ABBA PASTOR SUR LES PLEURS. — L’abba Pastor répondit à un frère qui lui demandait ce qu’avait fait Abraham en arrivant en terre promise, qu’il avait acheté un tombeau puis avait reçu la terre en héritage. Ainsi fallait-il faire. Le vieillard, interrogé, ajouta que le tombeau était le lieu des pleurs: celui qui veut obtenir un héritage doit d’abord pleurer et se lamenter. | |
TC0148 | TE015614 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1216 | LA MÉMOIRE DÉFAILLANTE D’UN VIEILLARD. — Un frère rendit visite à un vieillard et l’entendit comme s’il se disputait avec quelqu’un. Il entra et ne vit personne. Le vieillard, à son interrogation, répondit qu’il se battait avec ses pensées. Il avait en effet confié à sa mémoire quatorze ouvrages, mais aucun de leurs mots ne lui revenait à l’esprit en prière, sauf un qu’il avait entendu dehors. Il avait oublié tous les autres. | |
TC0157 | TE017320 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 493, l. 11 – p. 493, l. 19 | Le faucon maintient son territoire en paix et ne pille qu’au-delà de ses frontières. Quand le petit grandit, il le porte hors de ces terres afin qu’il chasse par lui-même et y apprenne les dangers de la chasse. | |
TC0157 | TE017081 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 47, p. 44, l. 14 – p. 44, l. 26 et p. 50, l. 25 – p. 51, l. 2 | Si les prêtres sont ignorants, ils leur arrivera la même chose qu’aux prêtres établis en Samarie par le roi Assyrien : faute de connaître la Loi, ils furent dévorés par les lions. Le Seigneur envoya des lions parmi eux pour dévorer ceux qui ne savaient pas l’honorer. Or, Pierre dit que le diable rôde comme un lion cherchant quelqu’un à dévorer. Les prêtres qui célèbrent le service divin dans l’ignorance courent donc un grand risque. Le Roi d’Assyrie, alors, envoya un prêtre pour instruire ceux de Samarie. Ce prêtre, à Bethel, leur enseigna comment ils devaient vénérer Dieu. Ainsi, il est important que quelqu’un, dans la maison de Dieu (=Beth-El), puisse instruire les autres. | |
TC0158 | TE016529 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 99 | Comment la sagesse est révélée à un moine et à ses hôtes.– Un moine qui ne se sent pas capable de donner à un mari et à sa femme les enseignements qu'ils lui demandent s'écrie : « 0 souffrance !» Ce seul mot suffit à leur révéler à tous trois la sagesse. | |
TC0158 | TE017018 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 476 | L'homme qui invoqua le Buddha aux enfers.– Un homme a appris de sa femme à invoquer le Buddha toutes les fois qu'il heurte une sonnette suspendue à la porte. A sa mort, quand il va dans les enfers, il entend la fourche du démon heurter la chaudière où il est précipité et, par habitude, il invoque le Buddha; il est ainsi sauvé. | |
TC0158 | TE016921 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 405 | Le don offert au Buddha par les cinq frères.– Quatre frères, voyant que leur plus jeune frère a obtenu des avantages considérables (des moissons de céréales d'or) pour avoir donné un bol de riz au Buddha vont lui présenter leurs offrandes; chacun d'eux reçoit l'enseignement d'une phrase qui en elle-même n'a pas un sens complet; mais en rapprochant ces quatre phrases, ils obtiennent la stance qui résume la doctrine bouddhique sur les samskâras. |
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TC0158 | TE017023 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 481 | Le respect des aînés.– L'éléphant se rappelle le temps où un arbre banyan, aujourd'hui gigantesque, n'atteignait que son ventre; le singe se rappelle le temps où se tenant debout par terre, il put manger le sommet de l'arbre, le faisan se rappelle le temps où il laissa échapper de son bec une graine qui donna naissance à cet arbre. L'âge respectif des trois animaux étant ainsi déterminé, le faisan grimpe sur le singe qui monte sur l'éléphant; ce groupe enseigne aux hommes à pratiquer le respect des aînés. | |
TC0158 | TE016922 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 406 | Le perceur de perles, les deux frères désunis et le cadavre changé en or.– Le çramana Mi-le (Maitreya) se revêt d'un vêtement en fils d'or qui a été tissé par Mahâprajâpatî, la nourrice du Buddha. Il reçoit de la nourriture d'un perceur de perles qui, en écoutant ses enseignements, néglige son métier et perd une somme importante. Mais le gain que cet artisan a obtenu, en entendant l'explication de la Loi, est infiniment plus considérable; pour le prouver, Aniruddha raconte une histoire des temps passés. Deux frères se sont désunis malgré le conseil contraire que leur avait donné leur père mourant. Après diverses vicissitudes, le frère aîné devient Pratyeka Buddha. Le frère cadet lui fait l'aumône sans le reconnaître; pour cette raison, il est récompensé d'une singulière façon, grâce à un cadavre qui se mue en or. |
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TC0158 | TE016512 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 85 | Sûtra de A-li-nien-mi sur la brièveté de la vie humaine.– A l'époque où la durée de la vie humaine est de vingt-quatre mille années, le Bodhisattva A-li-nien-mi (Aranemi) discourt sur la brièveté de la vie humaine; ses enseignements sont confirmés par le Buddha qui était A-h-nien-mi dans une existence antérieure. | |
TC0158 | TE016978 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 436 | Le jeune homme converti par sa mère.– Un jeune homme qui se conduisait mal est converti par sa mère qui lui enseigne à pratiquer l'affabilité. Devenu ministre du roi, il réconcilie ce dernier avec un autre roi. |
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TC0158 | TE016567 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 127 | Le chasseur auquel le Buddha refuse d'expliquer les livres saints.– Le Buddha refuse des enseignements à un chasseur de peur de frapper d'effroi cet homme qui est, malgré les apparences, un bodhisattva. | |
TC0158 | TE016943 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [D] | Les cinq cents oies sauvages.– Cinq cents oies sauvages qui ont crié à l'unisson du ton sur lequel le Buddha a expliqué la Loi, renaissent en qualité de devas et deviennent srotâpannas. |
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TC0158 | TE017042 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 500 | Le sûtra du prince héritier Sudâna (Siu-ta-na).– Le roi Çibi possédait ving mille épouses, mais n'avait pas de fils. Lorsque enfin une de ses femmes eut un garçon, on le nomma Sudâna parce qu'à sa naissance le lait jaillit spontanément du sein des vingt mille épouses (sanscrit Sudhâna; vraisemblablement racine dhâ qui signifie «téter»). Dès son enfance, il se distingue par sa libéralité. Il épouse la fille d'un roi, Mâdrî, dont il a un fils et une fille. Voulant se conduire selon la pâramitâ de charité, il demande à son père toutes les richesses du trésor royal pour les offrir à son peuple. Son père les lui donne. Un roi rival demande l'éléphant blanc du roi. Le prince héritier l'accorde et encourt ainsi la colère de son père, qui l'exile dans la montagne T'an-t'o. Sa femme exige qu'il l'emmène avec leurs deux enfants. Ils partent au milieu des larmes du peuple. En route, il cède son cheval à un brahmane qui le lui demande et s'attelle lui-même à son char. II donne successivement ses vêtements, ceux de sa femme et de ses enfants à d'autres brahmanes. Après mille aventures ils arrivent dans la montagne où un religieux enseigne la Loi au prince héritier tandis que Mâdrî et les enfants cherchent leur nourriture dans les bois. Un brahmane vient un jour lui demander ses deux enfants; il les lui donne en l'absence de Mâdrî, qui, après avoir exprimé son désespoir, reconnaît qu'elle s'est engagée à ne s'opposer à aucun désir de son mari. Çakra, transformé en vieux brahmane qui a douze sortes de laideurs, vient demander au prince héritier de lui donner son épouse. Il y consent. Çakra reprend alors sa forme de roi des devas et promet au prince que ses enfants seront vendus dans son pays, qu'ils ne souffriront pas de privations et que lui et les siens reviendront dans le royaume d'où ils sont exilés. Les enfants sont vendus par le brahmane à leur grand-père et le vieux roi donne l'ordre d'aller chercher son fils, qui est reçu en grande pompe, et qui, après sa mort, devient le Buddha. |
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TC0158 | TE016954 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 418 | Entretiens du roi Ménandre et de Nâgasena.– Le roi Ménandre veut s'entretenir avec le bhiksu Nâgasena; il lui envoie un vase de lait fermenté, plein jusqu'au bord, voulant signifier par là : «Ma sagesse est complète; qui pourrait y rien ajouter ?» Nâgasena renvoie le vase en enfonçant dans le lait fermenté cinq cents aiguilles. Alors le roi le fait venir et l'interroge sur la manière d'obtenir la sagesse, sur l'impermanence, sur la persistance de l'individualité après la mort, sur la raison pour laquelle le soleil nous chauffe moins en hiver qu'en été. |
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TC0158 | TE016439 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 14 | Le prince Sudàna.– Cf. vol. III, n° 5oo. Le sûtra du prince héritier Sudâna (Siu-ta-na).– Le roi Çibi possédait vingt mille épouses, mais n'avait pas de fils. Lorsque enfin une de ses femmes eut un garçon, on le nomma Sudâna parce qu'à sa naissance le lait jaillit spontanément du sein des vingt mille épouses (sanscrit Sudhâna; vraisemblablement racine dhâ qui signifie «téter»). Dès son enfance, il se distingue par sa libéralité. Il épouse la fille d'un roi, Mâdrî, dont il a un fils et une fille. Voulant se conduire selon la pâramitâ de charité, il demande à son père toutes les richesses du trésor royal pour les offrir à son peuple. Son père les lui donne. Un roi rival demande l'éléphant blanc du roi. Le prince héritier l'accorde et encourt ainsi la colère de son père, qui l'exile dans la montagne T'an-t'o. Sa femme exige qu'il l'emmène avec leurs deux enfants. Ils partent au milieu des larmes du peuple. En route, il cède son cheval à un brahmane qui le lui demande et s'attelle lui-même à son char. II donne successivement ses vêtements, ceux de sa femme et de ses enfants à d'autres brahmanes. Après mille aventures ils arrivent dans la montagne où un religieux enseigne la Loi au prince héritier tandis que Mâdrî et les enfants cherchent leur nourriture dans les bois. Un brahmane vient un jour lui demander ses deux enfants; il les lui donne en l'absence de Mâdrî, qui, après avoir exprimé son désespoir, reconnaît qu'elle s'est engagée à ne s'opposer à aucun désir de son mari. Çakra, transformé en vieux brahmane qui a douze sortes de laideurs, vient demander au prince héritier de lui donner son épouse. Il y consent. Çakra reprend alors sa forme de roi des devas et promet au prince que ses enfants seront vendus dans son pays, qu'ils ne souffriront pas de privations et que lui et les siens reviendront dans le royaume d'où ils sont exilés. Les enfants sont vendus par le brahmane à leur grand-père et le vieux roi donne l'ordre d'aller chercher son fils, qui est reçu en grande pompe, et qui, après sa mort, devient le Buddha. |
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TC0158 | TE016607 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 165 | Un arhat qui expose à son frère cadet la théorie de l’impermanence .– Un arhat donne ses enseignements à son frère cadet; celui-ci se laisse convaincre au moment de mourir, mais dans son existence ultérieure, alors qu'il n'est encore qu'un tout jeune enfant, il s'irrite contre sa nourrice qui l'a lâché par inadvertance; à cause de ce sentiment de haine, il est précipité dans les enfers. |
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TC0158 | TE016971 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 429 | L'étudiant et l'ermite.– Les disciples d'un sage ermite se prêtent les uns aux autres une aide réciproque; seul un jeune étudiant ne pense qu'à lui. Aussi, quand il tombe malade, il ne se trouve personne pour le soigner. L'ermite vient le voir et lui enseigne que, dans la vie en communauté, chacun doit traiter son upâdhyâya comme son père et ses condisciples comme ses frères. |
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TC0158 | TE016959 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 420 [A] | Le roi Yeou-t'o-sien (Udasena).– Udasena, roi de Roruka, ayant reconnu que sa femme doit bientôt mourir, l'autorise à écouter les enseignements de la nonne Çailâ et à entrer en religion. Après sa mort, la reine devient une devî; elle vient, en cette qualité, rendre visite à son ancien époux qui se convertit à son tour et abdique la dignité royale. Son fils, Râjasena, lui succède, et fait périr son père dont il craint le retour. Comme il a des remords de son action, ses ministres cherchent à le persuader qu'il n'y a pas d'arhats, en faisant passer à ses yeux deux chats pour les véritables représentants des arhats défunts Tisya et Upatisya. Le roi, devenu tout à fait incrédule, fait recouvrir de terre le vénérable Kâtyâyana. Destruction de Roruka sous une pluie de terre. Kâtyâyana se réfugie à Pâtaliputra où il est reçu par un notable qui doit son heureuse prédestination au fait que, dans une existence antérieure où il était un chien, il a invité par ses aboiements des Pratyeka Buddhas à venir dîner. |
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TC0158 | TE016973 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 431 | Le petit éléphant et l'anachorète.– Un ascète a pris en affection singulière un petit éléphant. Pour lui faire comprendre la vanité des attachements de ce monde, Çakra lui apparaît sous la forme d'un éléphant mort; puis, quand l'ascète a donné libre cours à son chagrin, Çakra reprend sa véritable forme et lui enseigne qu'on ne doit pas pleurer les morts. |
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TC0158 | TE016814 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 360 | L'esclave devenu brahmane.– Un esclave fugitif se fait passer pour un brahmane et épouse la fille d'un savant docteur. Mais son ancien maître le reconnaît et enseigne à la femme du faux brahmane une gâthâ qui mettra instantanément son mari à la raison quand il se plaindra de la nourriture qu'on lui donne. |
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TC0158 | TE016482 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 55 | Le Bodhisattva enfonce une aiguille dans chaque pore de sa peau.– Pour être admis à entendre une stance résumant les enseignements du Buddha, le Bodhisattva consent à enfoncer une aiguille dans chacun des trous de sa peau où il y a un poil. | |
TC0159 | TE017622 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Socrate se jugeait mauvais pédagogue mais il se fit riche de savoirs pour les questions concernant l’enseignement. | |
TC0159 | TE017631 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Socrate dit que personne n’est assez riche pour enseigner sauf s’il croit qu’il est pauvre et a besoin d’apprendre. | |
TC0160 | TE017307 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°82 | Un sage philosophe a entendu dire plusieurs fois que l'on porte davantage d'honneur aux vêtements qu'aux personnes. Il décide de le vérifier par lui-même et de se vêtir d'un pauvre habit pour se rendre à la fête d'un grand prince où il a été maintes fois honoré en tant que philosophe. Lorsqu'il arrive à la porte, il est chassé brutalement. Il retourne chez lui pour se changer et s'habiller d'un bel habit. Arrivé à la fête, il veut entrer par la petite porte mais on lui ouvre la grande et on lui fait un très grand honneur. Lorsqu'il arrive dans la salle de fête, le prince se lève et le reçoit très honorablement. Le philosophe se met alors à baiser le manteau du prince, qui lui demande pourquoi il agit ainsi. Il explique alors que les éloges qu'il reçoit sont à l'image de ses vêtements et non de sa science. | |
TC0161 | TE017709 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XI, 10 | COMMENT DENGYO-DAISHI EST PASSÉ À LA CHINE ET RENTRE EN TRANSMETTANT LA SECTE DU TENDAI.– Le moine ermite Dengyô-daishi voit surgir dans des cendres d’encens une relique de Bouddha, et un vase en or dans lequel il met la relique qu’il adore jour et nuit. Il décide de fonder à cet endroit un monastère pour y propager la Loi de la Secte du Tendai. Il se rend en Chine pour étudier les textes de la Loi et y est reconnu comme celui digne de les propager dans son pays. De retour au Japon, il se rend en pèlerinage au temple d’Usa où il demande la protection du Grand Bodhisattva pour réaliser ses vœux : construire un monastère, y installer des moines pour propager la Parole sainte, et façonner une statue du Bouddha Yakushi pour guérir tous les êtres. Une voix merveilleuse et divine répond à Dengyô- daishi en lui accordant sa protection et en lui donnant une robe violette qu’il devra porter quand il façonnera la statue. Après l’accomplissement de ces tâches, lors d’un autre pèlerinage, un nuage violet s’élève de la montagne et recouvre la cour dans laquelle Dengyô- daishi explique un sûtra. Et c’est ainsi que la Secte du Tendai est devenue prospère. |
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TC0161 | TE017735 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXIV, 23 | COMMENT MINAMOTO NO HIROMASA ASON EST ALLÉ CHEZ L'AVEUGLE D’ÔSAKA.– Minamoto no Hiromasa Ason, excelle à l’extrême, parmi ses multiples talents, en la voie musicale. Semimaru, un aveugle qui réside dans une cabane à la Barrière d’Ôsaka, ayant entendu, pendant des années, un prince pincer son luth, devient lui-même un très bon musicien. Hiromasa, très désireux d’entendre l’aveugle jouer, le convie à venir à la Capitale. Mais Semimaru lui répond avec quelques vers d’un poème sur l’accomplissement des choses. Hirosama ressent le désir très profond de rencontrer cet aveugle et se rend près de sa cabane chaque nuit pendant trois ans, espérant entendre l’aveugle jouer les deux airs très difficiles « La source qui s’écoule » et « Picorer contre l’arbre ». A la fin de ces trois ans, durant une très belle nuit, l’aveugle, ému par la touchante mélancolie des choses, chante et exprime son désir de partager son émotion avec quelqu’un. Hiromasa lui répond et se réjouit de le rencontrer enfin. Ils rentrent tous les deux dans la cabane, se parlent et l’aveugle enseigne oralement à Hiromasa la tradition des deux airs. C’est le début de la tradition des musiciens ambulants aveugles. | |
TC0161 | TE017719 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XV, 39 | COMMENT LA NONNE, MÈRE DU CONTRÔLEUR MONACAL GENSHIN, S'EN VA RENAÎTRE DANS LA CONTRÉE BIENHEUREUSE.– Le contrôleur monacal Genshin reçoit des offrandes après avoir enseigné à l’impératrice de Sanjô les Huit Leçons sur le Lotus de la Loi. Il envoie ces offrandes à sa mère qui lui répond qu’elle ne l’a pas élevé pour qu’il soit brillant et célèbre, mais pour qu’il devienne un saint ermite avant sa mort et la secourt durant sa vie pour son existence ultérieure. Genshin répond qu’il n’a pas l’intention de devenir célèbre et commence une vie de réclusion dans la montagne. Il écrit à sa mère, entrée elle-même en religion, qu’il ne sortira de sa réclusion qu’à sa demande. Après neuf ans passés dans la montagne, il éprouve brusquement la nostalgie de sa mère et décide, malgré la promesse faite à sa mère, de partir à sa rencontre. En chemin Genshin rencontre un homme portant une lettre qui lui est adressée par sa mère. Celle-ci lui demande de venir rapidement la voir, car elle sent sa fin toute proche. Genshin arrive auprès de sa mère mourante, très étonnée de le voir venir si vite. Elle lui dit que c’est grâce à l’engagement profond et touchant qui les lie que cette rencontre a pu avoir lieu. Après avoir récité le nembutsu (répétition de l’hommage au Bouddha), elle meurt et s’en va renaître dans la Contrée Bienheureuse. |
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TC0161 | TE017713 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XI, 28 | COMMENT CHISHÔ-DAISHI COMMENCE D' ÉTABLIR SON ÉCOLE AU MII¬-DERA.– Chishô-daishi , moine très vénéré, Grand Maître, désirant établir une Ecole pour transmettre la Loi bouddhique, s’arrête dans un monastère dans lequel se trouvent une grande statue du Bouddha futur et un puits. Un moine explique au Grand Maître que le puits se nomme Mii, « les Trois Puits » Chishô-daishi rencontre un très vieux moine qui ne se nourrit que de poissons, dont les arêtes et les écailles éparpillées au sol, laissent planer une odeur nauséabonde. Interrogé, le vieux moine explique qu’il se tient là depuis cent soixante ans et qu’il n’y a que Chishô-daishi, Grand Maître, digne de maintenir ce monastère après lui. Eploré, le vieux moine s’en retourne. Un homme très distingué survient et annonce au Grand Maître qu’il est le protecteur de la Loi du Bouddha et qu’il lui donne toute sa confiance pour la transmettre. Chishô-daishi apprend que cet homme est un dieu et retourne dans l’habitation du vieux moine où flotte à présent une odeur très parfumée. Les restes des poissons sont devenus d’éclatantes tiges de lotus bouillies. Le Grand Maître apprend que ce vieux moine apparaît dans les rêves comme le Bouddha futur. Chishô-daishi établit son Ecole dans ce monastère avec de nombreux disciples, enseigne et propage la Loi du Bouddha. |
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TC0163 | TE018077 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 15. | JAKUSHIN, LE SECRÉTAIRE DU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES DE LA COUR ENTRÉ DANS LA VOIE.– 1) Le secrétaire des affaires de la cour, Jakushin, désire entrer dans la Voie du Bouddha et se montre très compatissant. Il remet sa propre ceinture à une femme qui pleure pour avoir égaré une ceinture garnie de pierres précieuses destinée à son maître. Puis Jakushin emprunte une ceinture à quelqu’un pour remplir son office de secrétaire lors de la séance à la cour. 2) Un jour, il se rend au palais, monté sur un cheval. Il s’arrête pour vénérer chaque pagode, chapelle ou stèle. Il laisse son cheval paître à sa guise, si bien que le soir arrive. Le valet de Jakushin est excédé et fouette brutalement l’animal. Jakushin pousse des cris et se lamente : un lien l’unit certainement à ce cheval qui a pu être son père ou sa mère dans une existence antérieure. On comprend alors pourquoi on peut lire dans les notes du secrétaire : « Mon corps hante la ville, mais mon cœur s’est retiré du monde ». 3) Quand Jakushin prend de l’âge, il se rase la tête et va étudier les écritures sur le mont Yokawa. Là, il rencontre le révérend Zôga qui accepte de le former. A la lecture des premiers mots du Maka shikan (« La grande somme de quiétude et de contemplations »), le secrétaire éclate en sanglots. Le maître Zôga pensant que son élève ne peut avoir déjà pénétré le sens profond du texte est furieux et lui décoche un coup de poing. Jakushin se retire, mais demande de nouveau au maître de lui expliquer les écritures. Mais il éclate de nouveau en sanglots, et se fait encore malmener par Zôga. Quelques jours plus tard, il renouvelle sa demande auprès du maître, et se met encore à pleurer, et plus fort que jamais, lors de la lecture des écritures. Alors le révérend a lui aussi les larmes aux yeux devant la vénération de son élève. Il lui dispense ensuite sereinement son enseignement. Jakushin parvient à un haut degré de vertu, Quand il accomplit sa Renaissance, c’est le seigneur de la chapelle entré en religion qui assure la cérémonie de lecture de l’oraison chantée et qui donne cent mille pièces de chanvre blanchi au soleil. |
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TC0163 | TE018171 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 102. | UN MOINE QUI VIENT DE LA MONTAGNE PERD CONSCIENCE DEVANT LE SANCTUAIRE DE KAAI.– Un moine qui descend de la montagne voit trois jeunes garçons qui discutent vivement devant le sanctuaire de Tadasu. Interrogés par le moine, les garçons expliquent qu’ils ne sont pas d’accord sur le nom du sûtra que les gens commencent par lire à haute voix devant le dieu. Le premier garçon dit que c’est « le sûtra véridique », le deuxième « le sûtra profond » et le dernier « le sûtra divin ». Le moine s’en amuse et dit qu’ils se trompent tous car il s’agit du « sûtra du cœur ». Le moine quitte les jeunes gens qui se séparent et après avoir parcouru quelques mètres, il a un étourdissement et tombe au milieu de la grève. Il voit alors en songe un homme de noble prestance qui dit ne pas avoir toléré sa conduite. En effet chaque garçon avait de bonnes raisons pour parler ainsi. Dire « le sûtra véridique » n’est pas incorrect car ce sûtra transmet la loi véritable ; dire « le sûtra profond » n’est pas non plus incorrect, car sa doctrine repose sur un principe profond ; dire « le sûtra divin » n’est pas faux car les divinités ont pour lui une prédilection. L’homme reproche au moine d’avoir interrompu la discussion entre les garçons. En effet il se plaisait à les entendre débattre de ces questions. Après avoir vu le dieu lui parler ainsi, le moine inondé de sueur se relève. |
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TC0163 | TE018142 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 76. | LE RECTEUR MONACAL ÉISHIN SE PRÉSENTE AU RÉVÉREND KÛYA.– Le contrôleur monacal Éishin rend visite au vertueux révérend Kûya. Éishin demande au vieil homme comment accomplir sa Renaissance. Ce dernier répond que si l’on tient en dégoût ce monde souillé et que l’on aspire du fond du cœur à la terre pure, même si on est dépourvu de sagesse et de pratique vertueuse, on peut accomplir sa Renaissance. Éishin, trouvant ce jugement très fin verse des larmes et par la suite garde toujours en tête cet enseignement et donne la primauté au rejet du monde souillé et à la quête de la terre pure. | |
TC0163 | TE018178 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 105. | LE ROI DE LA MONTAGNE PARLE PAR LA BOUCHE D’UNE NONNE.– Entendant une vieille nonne possédée par la grande divinité de Hiyoshi et prononçant toutes sortes d’oracles, un moine scandalisé l’interpelle et la met à l’épreuve. Il lui demande quelle pratique il doit mettre en œuvre pour s’assurer d’aller renaître au paradis. La nonne, malgré la conduite détestable du moine, accepte de l’instruire. Elle lui conseille l’ascèse, la foi et les exercices assidus pour accumuler les mérites. Et s’il croit en elle, elle lui dira les deux choses qu’il faut garder par-devers soi. Après réflexion, le moine, pénétré de respect, demande à entendre l’oracle pour acquérir une foi profonde. Alors la nonne l’instruit : les deux choses essentielles sont la compassion et la simplicité du cœur. Sans elles il est extrêmement difficile d’accomplir sa Renaissance. Le moine se lamente devant la difficulté de la tâche. L’oracle lui répond que l’essentiel est la simplicité du cœur, même si sa compassion est imparfaite. Le moine verse des larmes et, depuis, accomplit un pèlerinage chaque année au sanctuaire de Hiyoshi. |
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TC0163 | TE018144 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 78. | FIDÉLITÉS DIVERSES AU SUTRA DU LOTUS.– A) Le général en second Masamichi lit assidûment le sûtra du lotus depuis sa jeunesse. Cependant, au service de la cour, il commet à contrecœur quantité d’actes mauvais mais ne cesse de réciter un verset du sûtra du lotus. Plus tard il est écrit que Masamichi dans ses derniers instants de vie, après avoir entonné ce verset, voit apparaître toutes sortes de signes fastes et qu’il a sans aucun doute accompli sa Renaissance. Le haut dignitaire Michimasa est incrédule et dit qu’un homme comme Masamichi qui a passé son existence à tuer des êtres vivants, à suivre égoïstement son chemin n’a pu accomplir sa Renaissance. Quelques années plus tard, le dignitaire, lors d’un sermon entend une nonne raconter qu’alors qu’elle pensait que sa pauvreté l’empêchait d’accomplir des actes en vue de sa Renaissance, elle a vu en songe un moine qui lui dit qu’une personne qui invoque le Bouddha d’un cœur pur ne manque pas de renaître au paradis. Ce moine dit aussi que récemment le général en second Masamichi a accompli sa Renaissance grâce à son cœur pur et sa foi dans le sûtra du lotus. Après avoir entendu le récit de la nonne, Michmasa ajoute foi alors à ce qu’on lui avait dit. B) On raconte aussi qu’un certain Seng Yan, maître de la Loi dans un pays de Chine nommé Bing [Shanxi], entreprend de lire mille fois le sûtra du lotus pour parvenir à la Renaissance. A la centième lecture, durant la nuit il sent en songe qu’il est pourvu d’ailes et qu’il peut voler. En effet, les mots du sûtra se sont assemblés pour former des ailes. Alors Seng Yan, espérant voler jusqu’au paradis prend son envol et se pose à destination au pied d’une allée bordée d’arbres ornés de joyaux. Les mots qui ont poussé sur son corps comme des plumes se muent en plus de soixante-neuf mille bouddhas rayonnants [comme le nombre de mots dans le sûtra du lotus], qui se rangent tous autour du bouddha Amida. Celui-ci explique à Seng Yan, très ému, qu’il doit retourner dans le monde d’en bas pour terminer ses mille lectures, et instruire la foule des vivants. Après ces paroles, les bouddhas redeviennent des ailes, et Seng Yan s’en retourne. Lorsqu’il se réveille de ce songe, il adore ces bouddhas en se prosternant, et éveille son cœur en effectuant la lecture du sûtra. C) Le maître en méditation Hui Chao, profondément attaché au sûtra du lotus, prend à son service un jeune moine qui se révèle doué d’une capacité remarquable pour deviner les pensées et les sentiments des autres. Mais quand Hui Chao décide de ne plus lire le sûtra du lotus, mais de réciter les formules véridiques, composées de peu de mots, le moine disparaît subitement. Hui Chao qui se désole de son absence voit en rêve le moine qui lui dit être en réalité le Bodhisattva Jizô. Ce dernier dit à Hui Chao qu’il a admiré sa ferveur à se consacrer au sûtra du lotus, mais qu’il l’a quitté, fort déçu de le voir s’appliquer dorénavant aux formules véridiques. En réalité, l’erreur qu’il lui reproche n’est pas dans le contenu des formules véridiques, mais c’est de rejeter une pratique à laquelle il consacrait ses efforts. D) Un moine dévoyé et père de nombreux enfants ne manque pas, dès qu’un petit se trouve en âge de parler, de lui apprendre les titres des chapitres du sûtra du lotus. Puis il lui apprend à lire à haute voix un chapitre, voire un rouleau. A ceux qui le questionnent, le moine dit qu’enseigner ce sûtra, c’est l’intention originelle de la venue du Bouddha en ce monde. Ainsi permet-il à ses enfants de nouer un lien, s’il arrive qu’ils meurent en bas âge. On n’a pas le sentiment qu’il soit difficile de renaître avec la condition d’être humain, mais en vérité l’expression « renaître dans cette condition pour avoir parfaitement observé les commandements [l’interdiction du meurtre, du vol, de la fornication, du mensonge et de la consommation d’alcool] » en montre toute la difficulté. Et c’est bien grâce à la diffusion de ce sûtra que l’humanité n’a pas disparu. |
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TC0163 | TE018069 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 7. | A) LE RÉVÉREND KYÔKAI D'ODAWARA BRISE SON POT À EAU. B) LE MAÎTRE INSTRUCTEUR YÔHAN DU SONSHÔ COUPE SON ARBRE .– A) Le révérend Kyôkai quitte son monastère pour s’installer sur le mont Kôya. Un jour, alors qu’il se recueille, il s’aperçoit qu’il a oublié son pot à eau sur le sol de la galerie extérieure. Très attaché à cet objet, il craint que quelqu’un ne le lui dérobe. Mais trouvant cette inquiétude absurde qui l’empêche de s’absorber entièrement dans ses prières, il brise le pot. B) Ainsi le maître instructeur Yôhan du Sonshô, plante un magnifique prunier rouge qu’il affectionne tout particulièrement. Un jour, durant l’absence de ses disciples, il demande à un moinillon de lui apporter une hache, et il coupe alors le prunier au ras du sol, et le couvre de sable, ne laissant aucune trace de son arbre. Aux questions de ses disciples, il répond que son attachement était absurde. |
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TC0163 | TE018078 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 16. | LE SAINT HOMME DU MIKAWA, SADAMOTO SE REND EN CHINE ET Y ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Le docteur de la Voie des lettres Sadamoto est nommé gouverneur du Mikawa. Il abandonne son épouse et emmène dans sa province une nouvelle femme. Mais celle-ci tombe malade et meurt. Ivre de douleur Sadamoto n’abandonne pas la dépouille de la femme, et observe ce qu’elle devient au fil des jours. Et c’est ainsi qu’il éveille son cœur. Puis il coupe ses cheveux et parcourt le pays en mendiant. Il retourne chez son ancienne femme et lui demande l’aumône. A sa vue, sa femme pleine de ressentiment lui dit qu’elle a tant souffert qu’elle a toujours souhaité le voir dans cet état. Mais Sadamoto répond que c’est certainement grâce à elle qu’il deviendra un éveillé. Il la remercie et repart, tout joyeux. Puis il devient le disciple du secrétaire du département de la cour. Ensuite il monte à Yokawa où il est instruit par le recteur monacal Genshin. Pour finir, il se rend en Chine où il obtient le titre de Grand Maître. Lorsqu’il accomplit se Renaissance, il entend la musique qui accompagne la venue de Bouddha et compose alors un poème en chinois et un autre en Japonais. |
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TC0163 | TE018091 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 29. | GENDAYÛ, DU PAYS DE SANUKI, ÉVEILLE SOUDAINEMENT SON CŒUR ET ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Gendayû égorge les êtres vivants et cause la perte des humains, inspirant une immense terreur autour de lui. Revenant de la chasse, il passe devant une maison où l’on célèbre l’installation d’une effigie du Bouddha. Trouvant cette cérémonie amusante, il met pied à terre, enjambe le dos des fidèles agenouillés, s’installe près du célébrant et lui demande ce que signifie son homélie. Effrayé, le moine cesse son prêche, et lui explique que le serment d’Amida [le Bouddha sauveur] est digne de confiance, lui décrit les joies du paradis et les souffrances de ce monde, et tout le reste. Gendayû dit qu’il aimerait bien devenir moine et qu’il ignore le chemin pour se rendre dans la contrée où réside le Bouddha. Il demande si le Bouddha lui répondra s’il l’appelle de toutes ses forces. Le moine répond que s’il éveille profondément son cœur, il obtiendra sans nul doute sa réponse. Gendayû demande alors d’être fait moine sur le champ. Mais son serviteur lui suggère de rentrer chez lui pour régler ses affaires avant de se retirer du monde. Gendayû est furieux et le menace de son sabre. Tous sont épouvantés. Mais Gendayû se glisse à genoux devant le célébrant et exige d’avoir le crane rasé immédiatement, menaçant le moine à son tour. Le moine obtempère et fait de lui un moine. Vêtu d’un froc et d’une étole, Gendayû prend le chemin de l’ouest en criant « Hommage au Bouddha Amida ». Tous ceux qui l’entendent sont très émus. Cheminant au fil des jours Gendayû arrive dans un monastère de montagne. Un des moines, suspicieux, est très touché par le récit de ce voyageur, et lui offre un peu de riz séché. Mais Gendayû dit qu’il n’a pas envie de se nourrir et que sa seule pensée est de marcher à travers monts, forêts, lacs et rivières jusqu’à ce que le Bouddha daigne lui répondre. Il reprend sa marche vers l’ouest, suivi par un moine qui le trouve installé sur un rocher à la pointe d’un éperon montagneux dominant la mer. Gendayû explique au moine que c’est ici que le Bouddha répond à ceux qui l’invoquent. En effet, à ses appels, l’auguste voix résonne légèrement du côté de la mer. Gendayû demande au moine de partir et de revenir dans sept jours, pour voir ce qu’il est devenu. Sept jours plus tard le moine, accompagné de nombreux confrères, trouvent Gendayû dans la même position, assis, paumes jointes tourné vers l’ouest, les yeux fermés. Sur la pointe de sa langue a poussé une fleur de lotus bleue. Les moines lui rendent hommage, détachent la fleur et l’offrent au gouverneur du pays qui la donne ensuite au seigneur d’Uji. Même si on n’accumule pas de mérites, on accomplit sa Renaissance quand on met toute sa confiance dans le Bouddha au plus profond de son cœur. |
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TC0165 | TE018418 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 162, pp. 287-288 | D'un homme qui a souvent été enlevé par des démons. Ponce raconte l'histoire d'un paysan de la région de Narbonne qui était tombé amoureux de la femme d'un autre paysan. Un jour, dans la rue, il rencontre un esprit impur sous la forme d'un magicien qui lui dit qu'il peut l'aider, s'il accepte de le servir en tout. Le paysan accepta, accomplit l'adultère, et à partir de ce jour, il fut souvent enlevé par les démons, parfois plusieurs jours de suite. Personne ne savait où il était allé. Un moine du monastère cistercien voisin de Fontfroide l'a approché pour l'aider, l'a emmené à l'église et lui a rendu la raison avant de le laisser sortir. Cependant et après un long moment, l'homme a de nouveau été enlevé et on ne sait plus rien de lui. |
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