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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: blessure | injury | Wunde | herida | ferita
68 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0003 | TE001601 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 30(3) | Un préteur qui avait contraint un autre à se parjurer, se voit convoqué en vision à un tribunal et battu. A son réveil, il est couvert de plaies. | |
TC0004 | TE002812 | Jordanus de Pisis | Esempi : 169 | Les véritables plaies de l’homme qui délire. Un homme en délire imagine être la cible d’un archer; la force de suggestion cause de véritables blessures. De même les stigmates de saint François dans la méditation du Christ. | |
TC0020 | TE003718 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 193 | Un maréchal-ferrant avait l’habitude de blesser en secret les pieds des chevaux des pèlerins et des gens de passage; puis il les faisait racheter par un intermédiaire pour une modique somme quand ils ne pouvaient plus marcher. Une fois guéris, il les revendait plus cher. chaque denier malhonnêtement acquis lui sera compté en enfer. | |
TC0020 | TE003568 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 43 | Il existe une coutume pendant les jours de fête où l’on place un cochon parmi des aveugles. En essayant de tuer le cochon, les aveugles se frappent et se tuent les uns les autres. |
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TC0020 | TE003715 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 190 | Une mouche se moque d’un homme chauve qu’elle pique plusieurs fois; il la tue d’un seul coup. | |
TC0032 | TE005696 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 26 | Un fou voulait s’envoler. Il tomba et il se blessa. À ceux qui lui reprochaient d’avoir eu une telle idée, il répliqua: "Vous ne me faites pas les bons reproches. Ce n'est pas en volant que j'ai eu mal, mais en tombant". | |
TC0033 | TE006257 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 394 | UN CHEVALIER DEPOUILLE ET BLESSE PAR SEPT HERAUTS. Un chevalier, alors que les autres se battaient dans un tournoi, s’éloigna pour dormir sous un arbre. Sept hérauts se concertèrent pour lui voler ses armes et ses vêtements. L’un lui vola les éperons et l’épée, le second le haubert, le troisième le bouclier, le quatrième le cheval, le cinquième la lance, le sixième les pantalons, la ceinture et la chemise, le septième le casque. Comme il ne se réveillait pas, il le blessèrent à mort. | |
TC0034 | TE006374 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 142 | Un homme se met en colère contre un lion qu’il a élevé, l’insulte et lui donne un coup d’épée. Le lion s’en va dans la montagne panser ses plaies. Un jour, il se retrouve face à son ancien maître et lui dit qu’il ne le tuera pas mais ne retournera pas vivre avec lui car il souffre toujours de la blessure de ses paroles. | |
TC0035 | TE006592 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 11, n° 48 | Un chevalier, blessé par une flèche à la tête, demande à ses amis de ne pas l’extraire, pour qu’il puisse ainsi apparaître devant Dieu le jour du Jugement Dernier. | |
TC0035 | TE006484 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 4, n° 3 | Un adolescent, trouvant l’austérité de Clairvaux difficile à supporter, est sur le point de céder à la tentation, lorsque le Christ lui apparaît, et l’en détourne, en lui proposant de tremper son pain dur dans ses blessures. | |
TC0037 | TE006708 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 26 | Alors qu’il combattait contre Jérusalem, le roi Antiochus, blasphémant contre Dieu qui soutenait les juifs, avait juré de détruire la ville. Il tombe de cheval et se blesse gravement à la tête. Ses blessures envahies par les vers et une odeur nauséabonde écartent tout le monde de lui. Ce qui fait qu’il finit misérablement sa vie pour avoir défié la puissance divine. |
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TC0106 | TE015890 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 151 | ANTIPATER ACCUSÉ D’INFIDÉLITÉ AUX ROMAINS. Antipater, accusé d’infidélité aux Romains, montre à César toutes les blessures qu’il a reçues pour les Romains. | |
TC0106 | TE015943 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 202 | BLESSURE D’ALEXANDRE. — Alexandre, blessé par une flèche, montre sa nature humaine, même si tous l’appellent fils de Jupiter. | |
TC0124 | TE014482 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 10 [134] | Irrité contre Libertinus le prieur (prévôt) du monastère, l’abbé de Fondi, faute de disposer d’une verge pour le frapper, utilisa un escabeau et lui abîma le visage. L’humble mansuétude de Libertinus provoqua un vif repentir de l’abbé. Pour justifier l’état de son visage aux yeux de tous, le prévôt prétendit qu’à cause de ses péchés, il était tombé contre le marchepied de l’escabeau. | |
TC0129 | TE007301 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 105a | "Le cerf, lorsqu’il se sent vieillir, boit le venin d’un serpent puis se jette dans une source pour s’y régénérer. Blessé par une flèche, il consomme une plante aromatique qui le soigne et stimule son coeur; de la même manière, sa femelle en consomme également pour l’aider à mettre bas." | |
TC0129 | TE007270 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 36b | De même que la couronne royale brille dans toutes les directions, de même les couronnes des martyrs sont d’autant plus brillantes que le martyr a reçu plus de blessures. | |
TC0131 | TE007745 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 084, 1-7 | LE PELICAN. 1/ Il arrive que lorsque le pélican revient vers ses petits, ils l’attaquent et aussitôt il les étrangle. 2/ Ensuite il se perce le côté pour les ressusciter avec son sang; et ils lui rapportent à manger jusqu’à ce qu’il soit guéri. 3/ Au moment où Adam pécha, il se mit en guerre avec Dieu. 4/ Justice le blessa mortellement et Notre-Seigneur Jésus-Christ en répandant son sang sur la croix le ressuscita 5/ et nous avec lui qui étions mort à cause de lui. 6/ C'est pourquoi nous tous ensemble et individuellement devons regretter sa mort jusqu’au Jugement. 7/ Et ainsi nous le nourrirons comme les petits pélicans nourrissent leur père. |
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TC0131 | TE008846 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 633, 1-12 | MARTYRE DE SAINT VINCENT. 1/ Saint Vincent fut rôti et grillé pour la foi, comme saint Laurent son cousin. 2/ Il fut mis en prison et on lui bombardait ses blessures avec des mottes de terre et des débris de poterie. 3/ Mais le doux Jésus-Christ lui apparut dans sa prison et lui guérit ses plaies. 4/ Quand ses tourmenteurs virent qu’il n'était pas mort, ils le couchèrent sur un blanc lit pour qu’il reprenne des forces 5/ jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une autre façon de le tourmenter. 6/ Mais le bon saint Vincent agit selon le nom qu’il portait: il les vainquit dans toutes leurs attaques. 7/ Tout comme le champion est vainqueur de son adversaire en le chassant hors des lices et en y demeurant, 8/ de même le bon Vincent demeura dans les lices et entre les bornes de la foi et ils en demeurèrent à l’extérieur. 9/ Ainsi il rendit son âme à Dieu par le martyre comme son vrai champion. 10/ Ses bourreaux jetèrent son corps tout nu aux ordures par mépris; mais Dieu voulut qu’un loup et un corbeau le gardent pour en écarter bêtes et oiseaux. 11/ Saint Vincent apparut à un chrétien et à une chrétienne 12/ pour leur dire de lui donner une sépulture. Ce qu’ils firent pieusement. |
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TC0131 | TE008025 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 404, 1-10 | UN DEMONIAQUE REVELE UNE CONFESSION. 1/ Un homme se confessa parce qu’on lui avait dit qu’un diable qui parlait par la bouche d’un possédé ne savait plus reconnaître ceux qui s’étaient confessés. 2/ Mais cela n'empêcha nullement le diable de le reconnaître. 3/ Alors, sur le conseil de son curé à qui il raconta sa déconvenue, il se confessa avec grand repentir. 4/ Après quoi il retourna se présenter au démoniaque, qui ne le reconnut pas du tout 5/ et déclara tout haut qu’il était honnête homme. Avant qu’il se soit confessé avec repentir il avait répété tout ce dont il s’était confessé. 6/ Nous pouvons retenir que confession sans repentir ne vaut rien; au contraire repentir sans confession est valable si on a l’intention de se confesser. 7/ Et cependant il est dangereux de trop attendre: car si on a une blessure mortelle avec l’intention de la montrer aux médecins, si on attend trop, une plus grave maladie peut s’y mettre. 8/ C'est à dire que si quelqu’un se repent de ses péchés sans se confesser, le diable a un plus grand pouvoir de le faire retomber en péché que s’il s’était confessé. 9/ La meilleure solution et la plus sûre est de se repentir souvent et de se confesser chaque fois qu’on se repent. 10/ Car la confession obtient la grâce de fuir et de haïr le péché. | |
TC0131 | TE008251 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 094, 1-11 | EXEMPLE DU PARCHEMINIER. 1/ Si le parcheminier perçait son parchemin, il ne pourrait le vendre, il devrait en faire cadeau. 2/ Bien que Jésus sût toute chose, il laissa croire qu’il ne savait pas faire le parchemin. 3/ Car il fut maltraité et étiré sur la croix à la façon dont le parcheminier étire son parchemin, mais il ne lui resta pas de peau sans blessure. 4/ Il y eut un jour un saint homme qui priait pour savoir le nombre de ses plaies. 5/ Une voix du ciel lui dit: Calcule le nombre de jours qu’il y a dans quinze ans: tu en sauras le nombre. Cela fait cinq mille quatre cent soisante-dix. 6/ Il semblait donc bien qu’il ne savait pas faire le parchemin. 7/ Il voulut être étiré sur la croix comme pour être mis en vente, 8/ mais il fut tellement rompu, percé, déchiré que personne ne voulut ni ne veut encore l’acheter. 9/ Et comme on ne veut pas l’acheter, il est prêt à se donner à tous ceux qui veulent le recevoir, 10/ car il a bien plus à donner que nous n'oserions demander 11/ et il est plus désireux de se donner à nous que nous de le recevoir. |
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TC0131 | TE008668 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 566, 1-6 | UNE JOURNEE HEUREUSE SANS AUCUNE TRISTESSE. 1/ Un riche avait entendu dire que personne ne peut avoir une journée heureuse sans aucune tristesse. 2/ Il refusa de le croire et fit danser toute une journée des gens devant lui de façon à avoir une journée heureuse sans aucune tristesse. 3/ Mais vers le soir une grosse mouche qui volait par là lui creva un oeil. 4/ Il eut ainsi à ses dépens la preuve que ce qu’il avait entendu dire était vrai, car il n'eut pas sa journée heureuse sans tristesse. 5/ Nous pouvons ainsi voir que les joies du monde sont vaines et transitoires. 6/ On peut dire que celui qui y met sa confiance est un fou, que celui qui compte dessus est un nigaud. | |
TC0131 | TE008092 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 562, 1-5 | SAINT GILLES ET CHARLEMAGNE. 1/ Un des veneurs du roi Charlemagne blessa à la cuisse saint Gilles à travers une biche qui cherchait asile auprès de lui pour échapper à ce veneur. 2/ Quand le roi le sut, il en fut contristé et voulait le faire guérir par ses médecins. 3/ Mais le saint homme refusa; il préféra supporter sa blessure sans se plaindre jusqu’à ce qu’elle soit guérie. 4/ Depuis lors le roi le tint en grande amitié, ce qui lui fut profitable quand, à la prière du saint homme, Dieu lui pardonna un péché qu’il gardait sur la conscience et dont il se confessa à lui. 5/ C'est en son honneur que le roi fonda son abbaye de Provence qui s’appelle toujours Saint-Gilles, à six lieues d’Avignon. |
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TC0131 | TE008903 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 766, 1-4 | LE DIABLE REPAND DES POIS SUR L’ESCALIER. 1/ Le diable répandit des pois sur l’escalier par où saint Martin venait à matines. 2/ En tombant il se brisa une côte. Mais Notre-Dame la lui guérit avec une pommade miraculeuse. 3/ Comme preuve de son intervention elle laissa sa boîte, que l’on garde encore respectueusement à la cathédrale de Tours. 4/ On la montre aux pélerins qui par piété demandent à la voir. |
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TC0134 | TE012922 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 115b | Antipater, père du roi Hérode le Grand, accusé de trahison, montre à César les cicatrices des blessures reçues au service du peuple romain. César le pardonne. | |
TC0134 | TE013956 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 275b | Tibère ne remplace pas volontiers ses juges. Il s’en justifie en racontant qu’il a entendu parler d’un homme assailli par des mouches; un voisin compatissant voulut l’en débarrasser, mais le blessé le lui reprocha violemment : il préférait des mouches déjà repues de son sang aux nouvelles mouches affamées qui ne manqueraient pas de leur succéder. | |
TC0138 | TE019369 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 315 | Le démon se venge de la contrition d'un mourant sur un possédé. |
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TC0138 | TE019144 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 100.1 | 12 sages démontrent la sottise de l'avarice. 1. Un fou se blesse en léchant des épines. | |
TC0138 | TE019812 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 670 | La statue de la Vierge mutilée et jetée dans un puits. |
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TC0138 | TE019331 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 276 | Un moine devenu voleur obtient les suffrages de son oncle évêque par son repentir final. |
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TC0138 | TE019454 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 378 | Juifs convertis par les miracles d'un crucifix. | |
TC0138 | TE019188 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 133 | Le blessé et le mouches. | |
TC0138 | TE019229 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 174 | Un pèlerin blessé est soigné par la Charité et ses compagnes. | |
TC0139 | TE013177 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 16, pp.14-15 du texte hébreu | Une matrone romaine demande à Rabbi Joshua à quoi s’occupe le Créateur depuis la Création. Celui-ci lui répond : " Il assortit les couples." La matrone, pensant qu’elle peut faire aussi bien que Dieu, rassemble mille esclaves de chaque sexe et les marie entre eux. Le lendemain, ils reviennent l’un avec la tête fracturée, l’autre avec l'oeil blessé, le troisième avec la jambe cassée, etc... La matrone admet que Dieu sait s’y prendre mieux qu’elle. Rabbi Joshua lui raconte également que Dieu construit des échelles, les uns montant et devenant riches, les autres descendant et devenant pauvres. | |
TC0140 | TE013453 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXVI, 6. | Un joueur, désespéré d’avoir perdu au jeu ses biens, invoque le diable ; pendant une garde nocturne, deux fois un griffon le frappe, mais dans les deux cas l’homme réussit à le chasser, en priant Dieu et enfin en se confessant à un prêtre; toutefois, à cause de la gravité d’une plaie il meurt. |
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TC0142 | TE018765 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 16, 3 | Le frère Christian de Himmerod, quand il vivait encore dans le monde, devint chapelain du comte de Loots. Un jour, le fils du comte revêtit une peau d'ours pour faire peur à Christian qu'il savait être simple et timide. Christian paniqua et le frappa de toutes ses forces avec un couteau. Malgré la gravité de la blessure, le jeune homme se remit et tout finit bien. | |
TC0142 | TE019090 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 31 | Un abbé cistercien échappait autant qu'il pouvait aux travaux manuels. Après sa mort, il apparut, comme il l’avait promis auparavant, à un moine qui lui était proche. Au-dessus de la ceinture, le corps de l’abbé était blanc et intact, mais ses jambes étaient noires et couvertes d’ulcères. Il demanda de prier pour lui, et fut libéré du purgatoire quelque temps après. |
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TC0142 | TE018004 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 19 | Jésus crucifié, apparaissant à un cellerier fâché contre son prieur lui interdit d'embrasser ses blessures. | |
TC0142 | TE018815 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 14 | Tenté de se retirer dans un ermitage, un moine de Himmerod eut la vision d'un homme d'un aspect vénérable qui tenait un crucifix et touchait avec son doigt les plaies du Christ. Le moine comprit que chaque bon moine soignait ainsi les plaies du Seigneur. La tentation cessa. | |
TC0142 | TE018745 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 70 | Un serpent guérit la blessure infectée d'un soldat en lui suçant le pus. Le serpent se prit d’affection pour l'homme qu'il avait sauvé, l'animal ne voulait plus le quitter et le suivait partout, même dans son lit. D'abord réticent à faire du mal à son guérisseur, le soldat finalement céda à l’exaspération et tua le serpent. | |
TC0142 | TE018584 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 40 | Un curé, pour plaire à ses paroissiens fréquentait les tavernes et participait aux jeux séculiers. Une grande amitié le liait à un chevalier. Le diable, afin de tourner cette amitié en haine, prit, une nuit, l'aspect du curé et vint voir son ami le chevalier. Il persuada le chevalier de sortir d’urgence avec lui. Le chevalier sauta du lit, le suivit pieds nus et se retrouva dans un champ plein de broussailles. Le chevalier pria son ami de s’arrêter, en vain. Irrité, le chevalier frappa le curé et lui blessa la tête. Le matin, le vrai curé se blessa la tête en se cognant contre le haut de la porte. Accusé par le chevalier de l’avoir fait marcher dans les broussailles, le curé nia tout, mais la blessure de la tête persuada les paroissiens qu'il était coupable, et il fut chassé. | |
TC0142 | TE018816 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 15 | La sœur Christine de Wlaberberg vit dans une vision le crucifié et un vieillard qui soignait ses plaies. | |
TC0142 | TE018972 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 49 | Sur ordre de l’empereur Frédéric [Barberousse] un chevalier pillard et voleur fut pendu. Trois jours après, un de ses parents, passant près du gibet, le trouva encore vivant. Dieu avait eu pitié de lui en raison de sa dévotion : il disait quotidiennement trois prières avec le Notre Père pour la sainte Trinité, la salutation angélique, cinq prières pour les cinq blessures du Christ, et un Notre Père pour son ange gardien. Il se confessa à un prêtre, communia et mourut en paix. |
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TC0142 | TE018999 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 11 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, il y avait un convers nommé Mengoz, un homme très simple et pieux. Une fois, il fut gravement blessé à la jambe. Son abbé qui était sur le point de partir pour le chapitre général à Cîteaux, lui défendit de mourir avant son retour. Quand il revint, l’abbé apprit que Mengoz venait de mourir. Il rappela toutefois au mort son ordre et aussitôt Mengoz revint à la vie. Il dit être au paradis où un siège d'or était préparé pour lui. Cependant, un saint prieur de Himmerod, qui était mort quelque temps avant, lui reprocha sa désobéissance et l’obligea à revenir sur terre pour parler à l’abbé. Mengoz raconta tout ce qu'il avait vu au ciel et s’endormit en paix. |
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TC0142 | TE018742 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 67 | Dans le ville de Kerpen du diocèse de Cologne, un certain homme nommé Thierry tua un crapaud. Peu de temps après il vit le crapaud le poursuivre. Plusieurs fois Thierry le tua, et même le brûla, mais il ne pouvait pas s'en débarrasser. Il comprit que le crapaud voulait se venger et qu'il ne le laisserait jamais en paix. Thierry lui permit alors de le mordre à la hanche. Il excisa tout de suite l'endroit avec la blessure et jeta la chair découpée par terre. La blessure enfla de la grosseur d’un poing, puis creva. Ainsi Thierry fut libéré de son persécuteur. | |
TC0142 | TE017882 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : II, 2 | Le neveu cistercien d'un évêque devint apostat et bandit. Blessé mortellement dans un combat il confessa ses péchés, mais le prêtre, terrifié, ne savait quelle pénitence lui donner. Le mourant se choisit alors, avec une grande contrition de cœur, deux mille ans de purgatoire comme pénitence. L’évêque averti de sa mort, fit dire durant deux années consécutives des messes pour son salut ; le défunt lui apparut et lui annonca qu’il est sauvé. |
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TC0142 | TE018874 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 48 | Une religieuse qui avait une dévotion particulière pour la Vierge Marie se blessa au genou à force de génuflexions. La Vierge lui apparut dans une vision et la guérit en appliquant de l’onguent sur l’endroit blessé. Les autres religieuses, sentant l’odeur miraculeuse de l’onguent, la réveillèrent. La religieuse guérie ne leur dit rien, se rendormit et eut une seconde vision de la Vierge Marie lui montrant qu’elle pouvait à nouveau prier à genoux ; elle lui conseilla en plus de dire chaque jour la séquence « Ave, Dei genitrix » | |
TC0142 | TE019010 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 22 | En Frise, un homme fut attaqué et gravement blessé par ses ennemis. Ils le crurent mort et partirent. Encore vivant, il fut recueilli par un convers cistercien qui lui procura les derniers sacrements, et il mourut en paix. | |
TC0142 | TE018867 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 43 | Deux hommes jouaient aux dés. L’un d’eux, perdant, se mit à blasphémer. « Tu ne sais pas blasphémer » dit son compagnon, en blasphémant encore plus horriblement Dieu vivant puis sa mère. Aussitôt, on entendit une voix du ciel : « Je supporte qu'on m'adresse des injures à moi, mais pas à ma mère ». Le blasphémateur, frappé invisiblement d’une blessure visible, expira, écumant sur la table de jeu. |
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TC0148 | TE015704 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1303 | LE LION RECONNAISSANT. — Un homme qui avait extrait des épines de la patte d’un lion est sauvé de la mort par ce dernier. | |
TC0148 | TE015573 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1175 | LA PRIÈRE DE SAINT JACQUES LE JUSTE [OU LE MINEUR] ET SA MORT. — Saint Jacques le Juste avait des cals aux genoux, comme les chameaux, à force de prier. Il fut précipité du haut du temple par les juifs. Se relevant sur les genoux, il priait pour eux. Il priait quand il fut lapidé. Quelqu’un le frappa d’une perche de moulin à foulon qui fit jaillir la cervelle. | |
TC0155 | TE016128 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 4 | Lors d’un combat, Robert de Bretagne est blessé par une épée empoisonnée. La blessure ne guérit pas et les médecins déclarent qu’il faut aspirer le poison de la plaie, mais que ce serait au risque de sa propre vie. Malgré les protestations de Robert, sa femme aspire le poison. | |
TC0157 | TE017395 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 109, p. 219, l. 5 – p. 220, l. 3 | Un jeune homme fraîchement installé à l’ermitage, sur ordre de Pierre Damien, se rend à Ravenne, afin d’y récupérer ses quelques affaires personnelles. Il en profite pour aller chez le forgeron se faire poser des entraves de fer. Et à son retour, il convainc Pierre Damien de le laisser porter ces liens pour sa mortification secrète. Mais comme petit à petit, il en subit des blessures, cela commence à se savoir, dans et hors du monastère. Or, il ne recherchait pas la renommée, mais la discrétion. Il hésite donc. Alors, Dieu vient à son aide : après deux rêves dans lesquels ses liens de fer étaient défaits par Dieu, effectivement, le jour de la fête des apôtres Simon et Jude, pendant l’office de nuit, deux liens se brisent, l’un en deux morceaux, et l’autre en trois. Les autres liens deviennent si flexibles et doux, comme de l’étoffe, qu’ils ne le restreignent plus. Il est ainsi libéré par Dieu de ses chaînes. |
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TC0157 | TE017321 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 493, l. 20 – p. 494, l. 5 | Quand le petit de l’ours naît, il n’a pas de forme. C’est l’ours qui le façonne, comme un potier, à l’image de son espèce. Il sait aussi se servir de plantes (mulléine, flomus) afin de guérir ses blessures. | |
TC0157 | TE017501 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 161, p. 139, l. 12 – p. 139, l. 31 | Pierre de Burgos raconta cette histoire. Dans la région de Pilonicum, il y avait un artisan forgeron, qui ne fabriquait pas d’objets domestiques ou de travail, mais toujours des armes de guerre. Un jour, il fut blessé légèrement à la poitrine, et, le temps de la guérison, resta dans le lit d’un autre. Puis, se sentant mieux, et comme sa femme avait envoyé un cheval pour le chercher, il se leva. Mais il se produisit alors qu’il laissa derrière lui, sans en sentir de douleur, son bras et son épaule. C’était sans doute la juste sentence de Dieu pour un bras qui avait fabriqué tant d’armes létales. | |
TC0157 | TE017128 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 69, p. 305, l. 15 – p. 306, l. 8 | L’histoire des Romains rapporte que les Goths demandèrent à l’empereur Valens († 378) de leur envoyer des évêques. Mais celui-ci envoya des évêques ariens, et fut donc responsable de mener dans l’erreur ces peuples ignorants. Le jugement de Dieu le punit : lorsque les Goths furent chassés de leurs territoires par les Huns, et réinstallés par Valens au Sud du Danube, par jugement de Dieu ils se soulevèrent et l’emportèrent sur l’armée de Valens dans un bain de sang. Lorsque Valens apprit cela, il quitta Antioche et rassembla une grande armée contre les Goths. Dans une repentance tardive, il envoya chercher les évêques exilés. Puis il s’en fut au combat, et perdit. L’empereur lui-même fut blessé par une flèche, tomba de son cheval, et fut mené par un soldat dans une petite cabane. Quand les Goths le trouvèrent, il était brûlé à mort. Ainsi, il fut brûlé par le même feu qui avait par sa faute brûlé d’hérésie le peuple des Goths. |
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TC0158 | TE016930 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [C] | Le Buddha blessé au pied.– Le Buddha blessé au pied est guéri par la formule que prononce Daçabala Kâçyapa en attestant que le Buddha n'a ni haine ni offense. | |
TC0158 | TE016713 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 263 | Guérison de plaies faites par un coup de fouet.– Un sot ayant appris que le crottin de cheval cicatrisait les plaies, se fait fustiger afin d'éprouver l'efficacité du remède (cf. n° 178). | |
TC0158 | TE016622 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 178 | Le paysan battu et le crottin de cheval.– Un paysan ayant vu un homme qui avait subi la peine du fouet s'enduire de crottin de cheval, pour que ses blessures guérissent plus facilement, croit avoir acquis une recette merveilleuse, et, pour en éprouver l'efficacité, se fait donner deux cents coups de fouet par son esclave, puis il enduit ses blessures de crottin de cheval. | |
TC0158 | TE016768 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 317 | Celui qui fut mordu par un ours.– Un père et son fils marchent de compagnie. Le fils, devançant son père, pénètre dans une forêt où il est blessé par un ours. Son père qui le voit revenir ainsi maltraité, pénètre dans la forêt et se dispose à tuer un ascète, parce que son fils lui a dépeint son agresseur comme étant «une sorte d'animal dont les poils sont touffus et longs». Le fils rectifie à temps l'erreur du père. | |
TC0158 | TE016803 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 349 | Les deux perroquets et le singe.– Deux perroquets du roi se voient négligés parce qu'un jeune singe les a supplantés dans la faveur de leur maître; à l'un des perroquets qui s'afflige l'autre répond que cette situation ne durera pas; le singe devient en effet laid et méchant en grandissant; il griffe le fils du roi et on le met à mort. |
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TC0159 | TE017567 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Le Christ a été crucifié pour tous. Contempler les blessures du Christ par la pensée permet de se conformer à la souffrance du Christ. De la même manière, si un meurtrier se trouve confronté à sa victime ou s’il la regarde, du sang coulera immédiatement des blessures de cette dernière. | |
TC0165 | TE018387 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 134, pp. 247-248 | Gérard, un temps abbé de Clairvaux, raconte à Herbert un miracle dont a été témoin le chapelain de l'évêque de Cahors, qui en a ensuite parlé à Gérard. Dans cette région, un homme blasphème après avoir presque tout perdu au jeu de dés. Un autre homme le critique, lui dit qu'il ne peut ni jouer ni blasphémer, et pour le prouver, il commence par blasphémer à propos de toutes les parties du corps du Christ, puis à propos de celles de la Vierge Marie. A ce moment-là, il est immédiatement puni : il ressent une forte douleur, comme s'il était transpercé d'une épée, puis il meurt. On découvre une blessure dans son dos comme si il avait été frappé avec une immense hache qui aurait transpercé son foie et ses poumons. Un de ses amis, ayant entendu parler de l'événement, court le voir. Mais c'est alors que dans la rue, il a la vision du blasphémateur qui lui dit qu'il est déjà mort et que si Dieu peut supporter les insultes contre lui-même, celles contre sa mère seront immédiatement punies. |
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TC0165 | TE018421 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 165, pp. 290-297 | Un moine de Clairvaux, qui fut en partie témoin oculaire des faits, raconte que dans une ville proche de Cologne, une femme a été tourmentée pendant neuf ans par des démons. Un soir, la femme et son mari entendent une voix qui leur ordonne de fermer les yeux pour ne pas voir les jeux des démons. Ils obéissent terrifiés et entendent les sons d'une foule de démons jouant et criant alors qu'ils sortent de la cave voisine pour entrer chez eux. Une fois, en rentrant chez eux, les démons trouvent un histrion avec sa femme, que les mauvais esprits ont forcé à sauter et à danser, battant et insultant la femme à cause de ses vêtements indécents. Des démons sous forme de femmes lui apparaissent souvent, essayant de la persuader d'aller les voir pendant deux ou trois ans, et la battant lorsqu'elle refuse. A noter en particulier un de ces démons qui vient souvent, avec une voix féminine, dire aux époux que si jamais la femme accepte d'aller avec ces femmes-démons, elle serait liée à eux pour toujours. Ce démon a également prédit l'arrivée des autres démons et a dit que pour cela il serait sévèrement puni. Elle a également appelé la femme "sœur" et l'homme "frère" et a prétendu être la sœur de son mari, née des mêmes parents. Un jour, alors qu'elle était enfant et lui un peu plus âgé, à cause d'un incendie, elle est sortie de la maison de son père et laissée devant une autre pendant que ses parents s'occupaient du feu. Le feu était une illusion et disparut dès que les démons enlevèrent la petite fille qu'ils remplacèrent par un démon. Ce dernier, malade, ne mangeait que la tête des animaux et lorsqu'il mourut, il fut enterré comme s'il était la fille. Bien que la femme-démon jura au nom du Christ, de Marie et de tous les saints, Herbert ne sait pas si c'était pour une tromperie ou sincère. Herbert, ne pouvant raconter toutes les tortures endurées par la femme et son mari, en choisit quelques-unes. Un jour, des paysans passant devant la maison du couple entendent des voix de démons ; l'un d'eux, mû par l'imprudence plutôt que par la foi, prend une pierre et tente de frapper la source invisible de la voix ; il est frappé en retour par le démon et est blessé. Invitée à un mariage, une femme trouve chez elle des vêtements précieux, mais comme ils ne sont pas à elle, elle les met dans un coffre et part avec ses propres vêtements. Lors du banquet de mariage, elle est attaquée par un démon qui lui jette du fumier sur le visage et les vêtements, l'obligeant à rentrer chez elle où les précieux vêtements ont entre-temps disparu. Une autre fois, dans la cave, elle trouve une grosse somme d'argent ; avec son mari, ils décident de ne prendre qu'une seule pièce pour la donner en offrande ; quand la femme revient, il ne reste que l'argent pour le donner en offrande ; quand l'homme arrive, même cet argent a disparu. En sortant de la cave, ils trouvent un démon sous la forme d'une jeune et belle fille, qui lui ordonne de la suivre pour aller voir sa maîtresse. La femme retourne à la maison et sort avec son mari avec une faux et une hache, car la fille, transformée en une horrible vieille femme, commence à la battre. La femme se défend avec l'aide de son mari et alors que la vieille femme s'échappe, ils lui jettent la hache qui ouvre alors les pustules infectées de son dos. Après quelques jours, la démone revient, en pleurs et vêtue d'une robe sombre, pour reprocher à la femme d'avoir cassé trois côtes de sa maîtresse alors qu'elle s'était défendue quelques jours auparavant. Un 29 juin, jour de la fête des saints Pierre et Paul, les démons entrent dans la maison et battent la femme jusqu'à presque la tuer. Ils lui donnent jusqu'au 15 août, fête de l'Assomption de Marie, pour se plier à leur volonté. Si elle n'obéit pas, ils reviendront n'importe quand pour la tuer, ainsi que son mari et son fils. Terrifié, le couple se rend à Cologne avec leur prêtre pour parler à l'archevêque, qui, cependant, se trouve à ce moment-là en Italie avec l'empereur. Après avoir raconté leur histoire au doyen de la cathédrale, une prière publique est décidée et le couple rentre chez lui accompagné de deux saints hommes : le curé Eberard et un moine de Clairvaux. À leur arrivée, ils tentent de purifier la maison, mais les démons parviennent à éteindre la bougie (bénite le 2 février en la fête de la Purification de la Vierge) apportée par Eberard et le moine. Le démon, qui a appelé la femme "sœur", s'approche d'elle et lui annonce que cette nuit-là, les autres démons, furieux de son voyage à Cologne, viendront pour la punir. La femme demande donc au prêtre et au moine de rester; accompagnés de six autres paroissiens, ils passent la nuit dans la maison. Lorsque la lumière s'éteint, ils entendent tous la voix du démon qui s'adresse à son mari, l'appelant frère et annonçant l'arrivée des autres démons. Terrifiés, ils pensent tous à s'enfuir, mais le prêtre demande à l'esprit de leur dire s'il sera blessé ou non. Le démon répond que le mal ne sera fait qu'à ceux qui veulent défendre sa sœur, et que les démons qui arrivent sont des anges déchus et des âmes damnées de meurtriers, de parjures, d'adultères et de toutes sortes de méchants, y compris un grand hérétique qui vient de mourir. A l'arrivée des démons, le démon se détourne, car il est détesté d'eux pour avoir parlé à la femme. Une foule de démons arrive pour battre la femme, ignorant son mari qui tente de la protéger en s'interposant. Ils la battent jusqu'au lendemain matin et alors le couple quitte la maison pour en rejoindre une autre. Mais les anges de Satan suivent les âmes (car ils ne sont pas liés à des lieux) et ne cessent de les persécuter. Jusqu'ici, c'est le récit du moine de Clairvaux, qui a vu et entendu en partie l'histoire racontée, mais qui ne sait pas comment elle s'est déroulée. Herbert, quant à lui, a récemment appris que, sept ans après ces événements, la femme a surmonté cette persécution grâce à la miséricorde de Dieu et vit désormais en paix à Cologne. |
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TC0165 | TE018240 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 33, pp. 64-66 | Herbert rapporte une histoire racontée par Ælred de Rievaulx dans un de ses sermons. Dans un monastère de l'ordre des Gilbertines, une religieuse (qui vit peut-être encore au temps d'Ælred) a une vision dans laquelle une lumière lui communique la vérité divine. Secouée par ses sœurs, elle reprend ses esprits et raconte sa vision. D'autres religieuses ont la même expérience. L'une d'entre elles, cependant, non convaincue de l'origine divine des visions, a également peur d'oublier les personnes qui lui sont chères. Encouragée à croire aux visions, elle demande aux sœurs de prier pour elle et pour savoir si les visions viennent vraiment de Dieu. Le vendredi saint, elle a une vision dans laquelle la lumière divine se transforme en une vision du Christ sur la croix, doté de cinq blessures sanglantes; il la regarde avec douceur. |
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TC0165 | TE018282 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 42, pp. 81-85 | Un adolescent allemand de 14 ans s'arrête à Clairvaux, sur la route de Paris. Son professeur, dès qu'il voit le lieu et les moines, décide d'entrer dans l'ordre cistercien et l'invite à faire de même. Mais le jeune homme, hostile aux Cisterciens (et qui prie même Dieu de ne jamais lui donner envie d'entrer dans cet ordre), s'obstine à refuser. Cette nuit-là, il fait un rêve dans lequel on lui dit qu'il mourra s'il va à Paris ; le lendemain, il fait un autre rêve dans lequel il se trouve plongé dans laboue d'un puits, avec saint Jean et un autre saint qui lui apparaît sous la forme de saint Bernard et de Gérard, le portier du monastère. Le jeune homme leur promet de devenir moine. Il est libéré du puits et le lendemain il est accueilli par Saint Bernard dans l'ordre, où il reste, malgré le fait que son maître (ayant changé d'avis) tente de l'en détourner. Un confrère voit le Christ descendre de la croix pour embrasser l'adolescent, et raconte sa vision à Herbert. Une autre fois, le jeune garçon rêve qu'il entre dans une pièce où se trouve le Christ crucifié avec sa mère et saint Jean sur le côté. L'odeur de cette pièce l'accompagne pendant trois jours. Un jour, il entend l'harmonie des voix angéliques, ce qui le comble de bonheur pendant longtemps, même après que le son ait disparu de ses oreilles. Un jour de Pâques, alors que la résurrection est célébrée dans le chœur, il a une vision du Christ lui montrant ses mains percées de clous, sur lesquelles il pleure de joie, ne sachant pas que la vision lui est réservée. Dans sa vision la plus importante, un jour de Pentecôte, il voit la Trinité, mais il ne peut l'expliquer avec des mots. Après 26 ans à Clairvaux, le moine décède. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'Herbert peut divulguer les visions que le moine lui a racontées. |
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TC0165 | TE018335 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 83, pp. 164-166 | Alquirius, un moine de Clairvaux, mène une vie sobre et frugale. Expert en médecine, il se consacre à tous mais peu à lui même, bien que de santé précaire. Il guérit les blessures les plus infectées et les plus nauséabondes, faisant tout pour le Christ, qui vient lui rendre visite et l'encourager en secret. Un jour, il a une vision dans laquelle le Christ, souffrant et blessé, semble être descendu de la croix et avoir séché son sang avec des morceaux de tissu qu'Alquirius avait recueillis. Au moment de mourir, l'abbé Ponce lui rend visite. En le voyant si serein, bien que malade et face à la mort, il lui demande s'il a eu une révélation. Alquirius en effet, juste avant l'arrivée de l'abbé, a vu le Christ qui lui a dit que ses péchés étaient effacés et lui a fait embrasser ses propres blessures. C'est pourquoi il n'a pas peur et sait qu'il va mourir le lendemain, le jour de la Saint-Martin. | |
TC0165 | TE018445 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 8, pp. 310-312 | Un convers de Clairvaux est sur le point d'entrer au monastère au service du comte de Grandpré. Lors d'un voyage nocturne, il trouve deux démons qui combattent au même endroit où des chevaliers avaient organisé un tournoi la veille. Voyant que ce sont des démons, il fait le signe de la croix et s'enfuit. Ils le poursuivent et le rattrapent, il se jette à terre vers l'est avec son épée qui a la forme d'une croix. Grâce à ses prières, la foule des démons disparaît. Il saute sur son cheval et s'enfuit. Dès qu'il arrive à destination, le cheval meurt et l'homme tombe malade, affligé d'une fièvre qui dure plus de deux mois. Une autre fois, il veut enterrer secrètement le corps d'un de ses amis, qui avait été attrapé et pendu avec d'autres complices, après avoir commis un vol. Après avoir mis le cadavre sur le dos du cheval, il est saisi de terreur et après l'avoir jeté, il devient fou. Le cheval le ramène chez lui, où il tombe sur la tête et reste inconscient pendant cinq jours. Devenu convers à Clairvaux, il convainc son jeune frère de devenir moine. Incapable de supporter les tentations de la chair, le jeune frère veut quitter le monastère et tente de convaincre le convers, mais celui-ci reste ferme et tente de le dissuader. Le moine finit par mourir et, après avoir promis à son frère, lui apparaît en vision, montrant une souffrance immense et trop difficile à raconter. Quelques jours plus tard, alors que le convers se trouve à l'extérieur du monastère, il voit deux énormes esprits maléfiques, habillés en moines. Ils jettent à terre le moine décédé, qui ne parle pas, mais laisse tomber des gouttes de sueur sur le visage et les mains de son frère - celui ci en portera les cicatrices. Les démons reprennent l'âme du mort, et le convers raconte plus tard au narrateur que son frère, avec lui-même comme complice, avait commis un grave péché qu'il n'avait jamais confessé. |
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TC0165 | TE018318 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 66, pp. 140-142 | La veille de sa mort, le roi Guillaume a une vision dans laquelle il saigne d'une blessure. Un moine du continent raconte à Robert, fils d'Aimon, un rêve dans lequel le roi est écrasé par le crucifix. Guillaume oblige le moine à lui donner cent sous, en se moquant de lui et en disant que le rêve lui est venu du désir de gagner de l'argent. Malgré les avertissements de ses amis, le roi, après un repas copieux, part à la chasse avec Walter Tyrel de Flandre. Avisant un cerf, Walter bande son arc. Mais le soleil l'aveugle, et c'est Guillaume qu'il atteint avec sa flèche. Il meurt sur le coup. Voyant le roi mort, Walter prend la fuite sans être poursuivi. Le corps de Guillaume est enterré à Winchester, sous la tour de la cathédrale, dont l'effondrement quelques années plus tard est attribué à ses péchés. Ces évènements se produisent en 1100, la treizième année de son règne, et c'est au cours de ces années que naît l'ordre cistercien. |
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Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
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