ThEMA
Thesaurus Exemplorum
Thesaurus Exemplorum
Medii Aevi
- HomeAccueilStartseiteHomePágina principal
- CollectionsRecueilsSammlungenRaccolteColecciónes
- Source textsTextesOriginaltextTesto originaleTexto original
- KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves
- SearchChercherSuchenCercaBuscar
- AboutÀ proposÜberA propositoAcerca de
- DownloadsTéléchargementsDownloadsDownloadsDescargas
- Log inSe connecterAnmeldenAccessoIniciar sesión
KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: cri | cry | Schrei | grito | grido
106 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
---|---|---|---|---|---|
TC0011 | TE002862 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 3b (4) | Quand elle trouve ses oeufs écrasés, l’autruche se lamente à grands cris. De même, le pécheur doit pleurer, gémir, lorsque les démons écrasent ses mérites. | |
TC0020 | TE003737 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 212 | Saint Bernard met en fuite une femme qui s’était introduite dans sa chambre durant la nuit en criant " Aux voleurs, aux voleurs !" . Ainsi, Bernard échappe à la tentation. | |
TC0020 | TE003583 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 58 | Un noble chevalier veut enlever une moniale. Son abbesse la cache alors dans un lieu secret du monastère. Le chevalier, la cherchant partout, ne trouve pas la moniale. Tandis que, fatigué de chercher, il commence à partir, la jeune fille sort de sa cachette et lui crie " coucou !" à l’instar de ce que font les enfants lorsqu’ils jouent entre eux. Il la viole et s’en va en riant de la misérable. | |
TC0020 | TE003790 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 265 | Jacques de Vitry a été témoin d’une coutume populaire consistant à jeter du blé au visage de la mariée sortant de l’église, en criant " plentè, plentè" afin de lui assurer la fertilité. |
|
TC0021 | TE004113 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 182 | Saint Maclou (Macutus) fait bêler une chèvre dans le ventre d’un voleur parjure. | |
TC0021 | TE004176 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 198 | La sépulture de Valentinus dans l’église Saint-Sirus de Milan est vidée par les diables. |
|
TC0021 | TE004185 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 207 | Un garçon sur le point de pécher prend l’aspect du diable jusqu’à ce qu’il se soit confessé. |
|
TC0021 | TE004023 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 95 | Un monstre diabolique attaque un pécheur sur la route; quand il crie à haute voix ses péchés, un mur grandit, qui le met à l’abri. | |
TC0021 | TE004123 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 192 | Des femmes qui dansent se sont fait un mannequin de paille; quand elles veulent qu’il chante, c'est le diable qui se fait entendre avec un cri si horrible que certaines femmes meurent de peur. |
|
TC0030 | TE005370 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 47 | Un chien se soulage sur du jonc. Il s’y pique. Il va aboyer plus loin. Le jonc se réjouit de voir le chien s’éloigner. | |
TC0031 | TE005514 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 34, col. 579 A | Un prêtre, revenant directement de la chasse, dit une messe et commence à crier comme après ses chiens au moment de la consécration. | |
TC0032 | TE005707 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 37 | Saint Bernard préserve sa virginité en se jetant dans un étang d’eau froide, en s’éloignant de la jeune fille couchée à côté de lui, et en criant trois fois dans la même nuit "haro" pour échapper à son hôtesse trop entreprenante. |
|
TC0033 | TE006277 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 414 | L’AMOUR PATERNEL. Un père de famille, dit-on, avaient deux fils, qui furent jetés en pleine mer à cause d’un forfait qu’ils avaient commis. Les voyant se débattre ainsi dans les flots, n’oubliant pas ses sentiments paternels, il monta sur une petite embarcation et leur tendit la main, à grand renforts de cris et de pleurs, s’efforçant de les tirer du danger. L’un tendit la main à son père et regagna le bateau. L’autre méprisa la main de son père et, pensant qu’il ne courait aucun danger, jouait avec l’écume de la mer; il fut recouvert subitement par l’eau, coula et mourut. Ainsi le Christ venant au monde, les bras étendus sur la croix, veut libérer ceux qui se noient. Ceux qui acceptent et s’attachent à lui et à sa croix sont libérés du danger. Ceux qui le méprisent sont vaniteux et sombrent tout de suite. | |
TC0033 | TE005870 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 19 | LA PRIERE TROUBLEE PAR UN ANE. Quelqu’un pense plus à son âne qu’à lui-même. |
|
TC0033 | TE006161 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 300 | LA HATE DES AMIS. Au moment de mourir un homme riche vit ses amis se précipiter vers ses coffres et ses habits. Il leur cria de se hâter, comme à la fin des foires. | |
TC0033 | TE006163 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 302 | LA TREVE. Chrysaurius crie: "Trêve jusqu’au matin!" | |
TC0033 | TE005863 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 12 | VOYAGE DANS L’AU-DELA D’UN PERE DE FAMILLE. Un père de famille considéré comme mort se leva, partagea ses biens et devint ermite. Il fit pénitence alternativement dans un fleuve glacé et dans de l’eau très chaude. Interrogé sur les raisons de cette attitude, il raconta son voyage dans l’au-delà. Un guide éclatant le conduisit dans une immense vallée dont les versants étaient couverts d’âmes torturées alternativement par le feu et le gel. Il le mena ensuite dans les ténèbres et disparut. Il vit des globes de feu surgir d’un grand trou. En sortaient des hommes en feu tels des escarbilles; il sentit une puanteur insoutenable; il entendit des pleurs et des cris et vit des démons très noirs tenant des tenailles et des fourches de feu qui voulaient les capturer et les jeter dans l’abîme de feu. Son guide apparut au milieu des ténèbres comme une étoile et empêcha les démons de le toucher, car le Juge avait ordonné qu’il revînt dans son corps pour faire, s’il le voulait, pénitence. |
|
TC0033 | TE006010 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 156 | UN CHEVALIER IRLANDAIS PUNI AU PURGATOIRE DE SAINT PATRICK DE DIVERSES FAÇONS. Un chevalier irlandais, coupable d’énormes péchés, demanda à son évêque comme pénitence d’entrer dans le purgatoire de saint Patrick. L’évêque l’envoya à l’abbé qui tenait les clés de cette caverne. L’abbé le dissuada de faire cette pénitence. Il lui ordonna de jeûner, de prier et de se confesser durant quinze jours. Il entra, trouva une maison en forme de cloître où il y avait un pré. Quinze hommes de l’abbaye arrivèrent et lui demandèrent de renoncer à son projet, ce qu’il refusa. Il lui dirent de ne pas croire aux propositions des démons et d’invoquer dans chaque tourment le nom de Jésus-Christ et sa croix. Il entendit les cris et le bruit des démons. Il les voyait en nombre et d’un horrible aspect. Ils lui demandèrent de s’en revenir, ce qu’il refusa. Ils le dénudèrent et le supplicièrent par le feu. Il invoqua le nom de Jésus, fit le signe de la croix. Ils le menèrent à travers des ténèbres horribles. Un vent très chaud et très violent parut le transpercer. Conduit vers l’orient, il entendit des pleurs. Il vit un champ tout de feu. Il vit une multitude de personnes enchaînées, semblant mordre la terre de leurs dents et demander grâce. Les démons le conduisirent dans un second champ où il vit des gens renversés sur le dos, être la proie de serpents leur courant sur le ventre, les bras la tête et la poitrine, et de crapauds horribles semblant leur enlever les entrailles de leurs dents. Les démons le conduisirent dans un troisième champ où hommes et femmes étaient percés de clous ardents. La douleur les empêchait de crier ou de pleurer. Le chevalier parvint dans un quatrième champ où les uns étaient suspendus par des chaînes de fer ou de soufre, les autres par des crochets de fer fixés dans leurs mains, leur tête, leurs ongles, leurs yeux et autres membres. Les uns brûlaient, les autres avaient très froid. Il vit des démons torturer quelques uns de ses compagnons: leurs cris et leurs pleurs ne pouvaient être décrits. Puis il fut mené dans un lieu où il vit une roue de feu tournant tellement vite qu’elle semblait un globe de feu. Des hommes y étaient accrochés par des crochets de fer. Il arriva à une maison dont on ne pouvait voir la fin, pleine de cuves rondes emplies de métal en ébullition et d’hommes hurlants. Les uns avaient un pied dans le métal brûlant, d’autres en avaient deux, d’autres y étaient plongés jusqu’aux genoux, ou jusqu’au ventre, ou à la poitrine, ou au cou, ou aux yeux. Il fut ensuite conduit à une montagne où il vit en nombre infini des hommes sur leurs doigts de pied, attendant la mort et tremblant. Un vent glacial les poussait dans un fleuve puant et très froid. Le chevalier fut torturé mais s’en échappa en évoquant le nom du Christ. Puis il fut conduit vers un puits d’où montaient et descendaient des hommes brûlants à la façon d’étincelles. Les démons y jetèrent le chevalier, disant qu’ils le jetaient dans l’enfer. Le chevalier prononça le nom du Seigneur et fut rejeté du puits. Deux démons le conduisirent à un fleuve de soufre et de feu sous lequel se trouvaient, disaient-ils, l’enfer. Sur ce fleuve était jeté un pont étroit et glissant. Il invoqua le nom du Seigneur et put s’avancer. Il parvint à traverser le fleuve, qui paraissait plein de serpents et de dragons, et se trouva devant un pré très beau, fort odorant et magnifiquement fleuri. Puis il vit une ville très belle aux murs faits de pierres précieuses, dont la porte exhalait une odeur admirable. Des hommes vinrent à sa rencontre et l’accompagnèrent au centre de la ville. Une lumière magnifique descendit du ciel. Ils dirent qu’au dessus, dans le ciel, se trouvait le paradis terrestre. Certains y montaient et y restaient. Mais il dut retourner par les mêmes chemins par où il était venu. Il dit préférer mourir. Il n’eut toutefois rien à craindre. Il s’en revint et les démons ne le touchèrent pas. Il retrouva le matin du second jour ceux qui l’avaient introduit en procession. Il leur rapporta ce qu’il avait vu, revint vers son évêque, prit la croix, partit en croisade et vécut en état de pénitence. |
|
TC0033 | TE005885 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 34 | L’ORGUEIL DU PAON. Le paon est fier de la beauté de sa queue mais pousse un cri horrible en voyant la laideur de ses pattes. | |
TC0033 | TE006142 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 281 | UN CAUCHEMAR. Le pécheur est semblable à un homme qui a rêvé que son adversaire tenait dans la main un bâton auquel il s’accrochait, et que cet adversaire voulait le précipiter dans l’abîme. Réveillé par ses propres cris, le dormeur est délivré de ce danger imaginaire. | |
TC0033 | TE006033 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 179 | APPARITION DE SAINT SEVERIN. Saint Séverin, archevêque de Cologne, apparut après sa mort à son archidiacre qui avait entendu avec lui les voix de saint Martin lors de sa mort. Il avait au-dessus de lui une nuée d’où tombaient des gouttes de feu. Il apprit à l’archidiacre qu’il avait négligé, lui et ses serviteurs, de réciter, comme il se doit, les heures. A la question de savoir si la peine était dure, une goutte lui tomba sur le bras, le brûlant jusqu’à l’os. A ses cris, le saint lui montra quel était son pouvoir auprès de Dieu, en le guérissant d’un signe de croix. | |
TC0033 | TE006233 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 370bis | DIEU NOURRIT LES JEUNES CORBEAUX. Les parents des jeunes corbeaux négligent de les nourrir jusqu’à ce qu’ils soient noirs. Devant leurs cris, Dieu les nourrit. | |
TC0033 | TE006136 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 275 | LE CENTROCOTA. La mort est semblable à l’animal nommé centrocota qui court très vite, a un corps d’âne, une croupe de cerf, un poitrail et des pattes de lion, des pieds de cheval, une immense corne bifide, une gueule immense fendue jusqu’aux oreilles, des cris presque humains. | |
TC0033 | TE006095 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 241 | UN EVEQUE MIS EN ACCUSATION DEVANT LE PAPE. Le diable apparut à un évêque malade et lui transmit une convocation du pape afin qu’il rendît compte de son administration. Mis en présence du pape, le diable requit contre lui successivement au sujet de son office de prieur clunisien, puis d’abbé cistercien et enfin d’évêque. Incapable de se défendre, l’évêque demanda à comparaître un autre jour, disant qu’il n’avait pu se préparer. Un jour ultime lui fut fixé, fort proche, où un jugement sans appel serait prononcé. En proie à l’angoisse, il se lamentait avec force et ses proches accoururent à ses cris. Le jour suivant, le diable lui apparut de nouveau, le pressant de venir rendre compte de son sacerdoce devant le juge suprême. Criant qu’il n’est pas encore prêt, terrifié et harcelé par le diable, il sortit de son lit malgré son entourage, demandant une trêve, heurta de la tête, dans sa fuite, une colonne, tomba et mourut. |
|
TC0033 | TE005950 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 99 | LE DIABLE SOUS FORME DE BETES FEROCES, CONFONDU. Dace (Datius), évêque de Milan, se trouvait à Corinthe dans une maison peuplée de démons, où, la nuit, il entendait rugissements de lions, bêlements de troupeaux, sifflements de serpents, braiments d’ânes, cris de porcs et de souris. Il interpella vertement le diable qui se retira, comme honteux. | |
TC0033 | TE006040 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 186 | UN PERE DE FAMILLE LIBERE DES DEMONS PAR TROIS PAUVRES PUIS PAR LA VIERGE. Un très brave homme et fort honnête, dont Etienne de Bourbon a bien connu le nom, la maison et la famille, lui dit que ce qu’il rapportait - la Vierge libère ses fidèles du purgatoire - était arrivé à son père. Alors que son père s’était couché en excellente santé, on le trouva le matin prostré sur le sol de sa chambre, rigide et froid comme une pierre. On tenta pendant presque un mois de le ranimer par des bains chauds: ces soins firent que sa chaleur première s’en revint presque complètement. Mais comme, bien que toujours en vie, il souffrait beaucoup et était sur le point de succomber, il fit venir son fils ainsi qu’un prêtre auquel il rapporta ces choses, demandant à son fils d’imiter la dévotion paternelle. Il dit en effet que la nuit précédente, quand on l’avait trouvé nu dans sa chambre et quasiment mort, une voix lui était parvenue, lui disant de se lever et l’appelant par son nom. Quelqu’un qu’il ne connaissait pas le conduisit dans un champ d’une grandeur infinie, à ce qu’il lui semblait, où il le laissa seul. Il entendit alors une multitude infinie d’esprits les plus noirs et les plus horribles, poussant les cris les plus atroces, lui reprochant ses fautes et disant qu’il leur appartenait et ne pourrait plus leur échapper. Terrorisé, il cherchait à s’enfuir, quand il vit devant lui une maison où il y avait deux portes. Il entra par la première et la ferma. Les démons, rejoints par une multitude d’autres, la brisèrent. Ce père de famille avait l’habitude de recevoir chaque jour dans sa maison un pauvre. Or, peu de temps auparavant, la veille de la Toussaint, il avait rencontré en chemin un pauvre qui lui avait demandé l’hospitalité: il lui avait dit de venir. Un autre miséreux avait demandé la même chose à sa femme, qui lui avait dit aussi de venir. Un troisième enfin avait demandé l’hospitalité pour la nuit à ses gens, qui la lui avaient accordée. Et le soir, tous trois s’en vinrent. Alors que dans cette maison l’homme était dans la plus grande affliction, ne sachant où se tourner et comment s’échapper, et que la présence et la violence des démons le faisaient hurler de terreur, un jeune homme se tint tout à coup près de lui et lui dit de ne pas avoir peur. Il garderait cette porte et le protègerait contre ces démons. Il était l’un de ceux qu’il avait accueilli, la veille de la Toussaint. Il verrouilla la porte et se battit contre les démons, les mettant en fuite. Les démons tentèrent de fracasser l’autre porte et s’apprêtaient à enlever l’homme quand apparut un autre jeune homme, qui avoua être le second hôte; et il chassa les démons de cette porte. Ceux-ci escaladèrent la maison et en arrachèrent le toit, voulant ensuite descendre pour se saisir de l’homme, quand survint le troisième. A eux trois ils chassèrent les démons. L’homme s’en revint. Alors qu’il passait par le champ, il entendit les démons qui, en nombre infini, se précipitaient sur lui en vociférant atrocement. Il s’enfuit et se retrouva au bord d’un fleuve très large et repoussant: il était plein de soufre, d’affreuses bêtes, de dragons et de serpents qui crachaient du feu. Ils lui criaient d’entrer dans le fleuve sinon c'étaient eux-mêmes qui le jetteraient au milieu. Il aperçut alors un pont très haut et très étroit - d’à peine un demi-pied de large - qui paraissait atteindre le ciel. Poussé par la nécessité, il se mit à monter sur ce pont et s’éleva peu à peu. Les démons le poursuivaient, mais difficilement et non sans chutes. Après être arrivé au sommet, le pont disparut. Il pleurait, ne sachant que faire, quand il vit d’un autre côté de l’eau, une dame très belle, grande jusqu’au ciel, qui lui dit être sainte Marie: comme il avait récité à telle époque - et elle le lui indiqua -, chaque jour, à genoux, cinquante Ave Maria, elle désirait le sauver de ce mauvais pas et le ramener chez lui. Elle le prit par la main, le ramena dans sa chambre, lui conseillant de mieux se comporter à l’avenir. Resté nu et seul dans sa chambre, il s’écroula, quasiment mort de terreur. Celui-ci, à l’article de la mort, assura devant son curé à son fils que tout était vrai, au péril de son âme, l’encourageant à accueillir les pauvres ainsi qu’à saluer et prier la sainte Vierge. Le fils savait bien que l’on avait découvert son père tout nu, mais en ignorait la cause. |
|
TC0033 | TE006253 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 390 | LES ELEPHANTS SOLIDAIRES. L’éléphant qui tombe ne peut se relever de lui-même. Ses compagnons l’aident à se relever et barrissent avec lui s’ils n’y parviennent pas. | |
TC0035 | TE006509 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 6. n° 27 | Saint Bernard est confronté à la tentation par son hôtesse qui vient le séduire pendant la nuit à plusieurs reprises. Il la repousse en criant : " Au voleur ! Au voleur !" | |
TC0037 | TE006690 | Roberto Caracciolo | Roberto Caracciolo, Quaresimale in volgare : 8 | Grégoire le Grand, raconte dans ses Dialogues, que l’on entend s’échapper du cratère en feu de l’Etna, des voix qui s’élèvent juqu’au ciel pour implorer la miséricorde divine et le secours des parents. |
|
TC0038 | TE006763 | Vincent Ferrier | Sermones castellanos [Cátedra, 1994] : 36 | Deux femmes sont violées, mais l’une crie et se défend mais l’autre pas. Seule la première sera pardonnée. | |
TC0106 | TE015817 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 79 | VISION DU DIABLE. Une nuit, un religieux est frappé d’horreur et pousse des cris atroces. Le lendemain il explique au prieur qu’il a vu le diable. Cette vision était pour lui si horrible qu’il aurait préféré entrer dans un four. | |
TC0106 | TE015801 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 63 | LE GROGNEMENT DES PORCS EN ENFER. Quelqu’un, au début de l’ordre cistercien, y entra. Son père et sa mère lui apparurent pour le dissuader de le quitter, ce qu’il était tenté de faire. La troisième fois, il avoua à sa mère ne pouvoir supporter la dureté de l’ordre. Pour le mettre à l’épreuve des tourments de l’enfer, sa mère lui fit entendre d’abominables cris de porcs. Puis elle lui fit écouter un chant d’une douceur inouïe comme signe des joies du ciel. Il décida donc de persévérer et de rester dans l’ordre. | |
TC0106 | TE015810 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 72 | VOIX DE FEMMES DEPUIS L’ENFER. Un homme conduit en enfer entendit des voix de femmes se lamentant de l’épaisseur des ténèbres. | |
TC0106 | TE015838 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 100 | LE CADAVRE D’UN USURIER QUITTE SON TOMBEAU. Un usurier, inhumé dans un cloître, sort la nuit de son tombeau, criant et frappant les moines, se retrouvant le matin hors du cimetière. Il est replacé dans son tombeau, mais le manège se renouvelle plusieurs fois. Sommé de dire comment les moines pourraient avoir la paix, il demande d’être chassé de sa sépulture. Ce qui est fait. | |
TC0106 | TE015864 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 126 | PÉNITENCE D’UN MOINE. — Un moine meurt avant que son abbé n’ait pu lui donner l’absolution. Il apparaît à l’abbé le jour de ses funérailles et lui demande quelle pénitence il devra subir. L’abbé lui dit qu’il restera au purgatoire jusqu’à son inhumation. A ces mots le moine se met à hurler d’effroi. | |
TC0106 | TE015904 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 165 | UN ÉVÊQUE MIS EN ACCUSATION DEVANT LE PAPE. Le diable transmet à un évêque malade une convocation du pape afin qu’il rende compte de son administration. Mis en présence du pape, le diable requiert contre lui. Incapable de se défendre, l’évêque demande à comparaître un autre jour. Il s’éveille en proie à l’angoisse, sa famille accourt en entendant ses cris. Le jour suivant, le diable lui apparaît de nouveau, le pressant de venir rendre compte de son sacerdoce devant le juge suprême. Criant qu’il n’est pas encore prêt, terrifié et harcelé par le diable, il sort de son lit et meurt en heurtant une colonne. | |
TC0106 | TE015935 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 194 | LE SUAIRE DE SALADIN. — Saladin, près de mourir, se fit apporter son suaire en faisant crier que c?était la seule chose qu’il emporterait avec lui. | |
TC0106 | TE015834 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 96 | LE CADAVRE D’UN MAUVAIS HOMME BRÛLE. La femme d’un mauvais homme inhumé dans l’église de saint Janvier de Rome, fait ouvrir le tombeau de son mari qu’on entendait crier : « Je brûle, je brûle », et ne trouve que les vêtements intacts de son mari, le corps ayant disparu. | |
TC0106 | TE015833 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 95 | LES PLEURS D’UN DAMNÉ. Un moine de Clairvaux raconta qu’un religieux en prières avait entendu des plaintes et des pleurs de l’âme d’un pécheur damné regrettant de ne pas avoir mis à profit le temps de la pénitence. | |
TC0124 | TE015023 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 20 [667] | A Mâcon, un jour de fête religieuse alors qu’une foule de chevaliers se pressait dans son palais, le comte vit venir à lui un cavalier inconnu qui lui commanda de le suivre. Il trouva un cheval tout prêt à la porte du palais, fut entraîné dans les airs par une course effrénée malgré ses cris et devint le compagnon éternel des démons. Horrifiés, les gens bouchèrent la porte par laquelle il était sorti. Lorsque plus tard Otergus (Otgerius), prévôt du comte Guillaume, voulut la rouvrir avec l’aide d’ouvriers, à peine avait-il enlevé quelques pierres qu’il fut saisi par le diable et rejeté peu après, contusionné et le bras cassé : quoiqu’à un moindre degré que le comte de Mâcon, lui aussi persécutait l’Église. | |
TC0124 | TE015022 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 19 [666] | A Bologne, deux compères s’apprêtaient à manger un coq découpé, couvert de poivre et de sauce. Comme par plaisanterie, ils disaient que ni saint Pierre ni même le Christ ne pourraient le ressusciter, la volaille sauta couverte de plumes, chanta et, agitant les ailes, répandit la sauce sur les convives. La sauce leur donna la lèpre qui se transmit à toute leur descendance. |
|
TC0124 | TE014706 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVII, 5 [355] | Un oblat du monastère fondé par saint Grégoire à Rome était revenu dans le monde et s’était marié. A l’article de la mort, il se fit porter dans son ancien monastère. Il se mit bientôt à hurler disant qu’il était horriblement battu par saint André et saint Grégoire en châtiment de son apostasie et pour avoir escroqué une pauvre veuve. Transporté à l’église Saint-André, il proclama que ces coups l’avaient purifié et mourut à l’heure qu’il avait indiquée. |
|
TC0124 | TE014510 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 4 [160] | Une nonne qui avait mangé avidement une laitue sans avoir fait le signe de croix tomba, terrassée par le diable. On fit chercher le père Equitius. Lorsque celui-ci arriva au monastère, le diable cria que la nonne l’avait mordu, car il était assis sur la laitue. | |
TC0124 | TE014673 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 22 [324] | Saint Bernard et ses compagnons furent hébergés chez une femme. Dans la nuit, celle-ci tenta par trois fois de s’introduire dans le lit du saint qui cria « Au voleur ! » Le lendemain, il expliqua à ses frères que l’hôtesse avait cherché à lui voler sa chasteté. | |
TC0124 | TE014854 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLV, 2 [498] | Saint Benoît finit par renvoyer un moine qui voulait quitter le monastère. Il sortit, mais rencontra aussitôt un dragon prêt à le dévorer. Il appela à l’aide : personne ne vit de dragon. Le fugitif revint au monastère. | |
TC0124 | TE014893 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : L, 2 [537] | Sermon de saint Jérôme contre le bruit pendant la prière : celui des grenouilles s’arrête, mais pas celui des hommes. | |
TC0124 | TE014662 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 11 [313] | Un frère aperçut le petit four de saint Martin plein de charbon et, après avoir approché un petit siège, se chauffa les parties nues. En l’apercevant, Martin cria au scandale et le frère se confessa. | |
TC0124 | TE015041 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 10 [684] | L’invocation du nom de saint Martin mit fin aux aboiements d’un chien. | |
TC0124 | TE014826 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLI, 2 [470] | Un ermite hypocrite légua à sa famille les richesses qu’il avait accumulées pour nourrir les pauvres. Dieu, ému par la clameur des affamés, envoya le plus mauvais des anges Nabal de Carmelo dire à ce nouveau Crésus : « Insensé, cette nuit-même tu mourras. » | |
TC0124 | TE014575 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XV, 3 [227] | Un religieux de retour de Jérusalem apprit que l’on pouvait entendre les pleurs des âmes en peine dans un volcan de Sicile et que leurs souffrances étaient atténuées par les prières des moines de Cluny. C’est pour cette raison que saint Odilon institua la commémoration des défunts qu’il fixa au lendemain de la Toussaint. |
|
TC0124 | TE014974 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVI, 4 [618] | Une nuit, saint Hilarion entendit des bruits de toute nature (vagissements d’enfant, plaintes féminines, rugissements de lion...) qui cessèrent dès qu’il clama le nom de Jésus. | |
TC0124 | TE014786 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 14 [431] | Lors d’une fête, un moine proclama qu’il ne mangeait rien de cuit. Un vieux moine lui fit ce reproche : « Tu aurais mieux fait de manger seul dans ta cellule, plutôt que de crier devant les autres. » | |
TC0124 | TE014580 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XV, 7 [231] | Un homme vénérable du nom d’Isaac passa trois jours à prier dans une église. Poussé par l’esprit d’orgueil, un des gardiens le traita d’imposteur et, possédé par le diable, se mit à crier : « Isaac me chasse ! » | |
TC0124 | TE014378 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 30 [40] | Leur fille étant la proie du démon, ses parents cherchèrent un ermite pour la guérir. Ils en trouvèrent un, venu au marché pour vendre ses corbeilles. Sous le prétexte d’en acheter, ils le menèrent chez eux. A peine entré, il reçut une gifle de la possédée, mais, tendant aussitôt l’autre joue, il força le démon hurlant à libérer la jeune fille. | |
TC0124 | TE014811 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 16 [456] | Une femme qui avait amassé beaucoup d’argent sous le couvert de la religion mourut. Sur le témoignage de sa servante, on trouva l’argent enterré dans la cellule et l’évêque le fit jeter sur le corps dans la tombe. Pendant trois jours et trois nuits, on entendit des hurlements. On ouvrit la tombe : l’or fondu coulait dans la bouche de la femme. Des prières firent cesser les hurlements. | |
TC0124 | TE014915 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 10 [559] | La nuit précédant la dédicace de l’église Saint-Pierre de Cologne, un concert de gémissements s’éleva : les démons se lamentaient de perdre un territoire qu’ils détenaient depuis longtemps. | |
TC0124 | TE014911 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 6 [555] | Suétone rapporte que Néron n’osait pas assister aux Mystères d’Éleusis parce que le héraut en écartait les gens indignes. | |
TC0124 | TE014910 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 5 [554] | Un dimanche, un prêtre qui revenait de la chasse osa célébrer la messe et, au moment de la consécration, il se mit à crier comme il avait l’habitude de vociférer après les chiens. | |
TC0129 | TE007229 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 9b | L’âme de saint Nicolas, grâce à la protection angélique, n'a pas connu la crainte. | |
TC0131 | TE008311 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 210, 1-10 | VISION MYSTERIEUSE D'UN ECUYER. 1 Les oeuvres et les miracles de Dieu dépassent les limites de notre entendement. 2 Un écuyer se vit en songe traverser un cimetière. 3 Il trouva deux chandeliers qui brûlaient devant deux corps mis en bières. 4 Jugeant qu’ils ne servaient là à rien, il les prit et les mit dans son bagage. 5 L’un de ces morts le poursuivit; quand il passa sous un gibet, un pendu le retint par la tête entre ses jambes et le mort qui le suivait lui donna un coup de couteau dans le coeur. 6 Quand son hôte l’entendit crier, il alla lui demander ce qu’il avait. 7 Il lui raconta tout son rêve sincèrement et devant le prêtre à qui il se confessa. 8 On trouva le couteau dans sa plaie et les chandeliers dans son bagage et on les alluma devant son corps après sa mort. 9 Tout cela se produisit à Cantorbéry, en Angleterre. Les chandeliers y sont encore conservés à l’abbaye saint Thomas et on les montre aux pélerins. 10 Dieu a montré par ce miracle et par d’autres que sa puissance dépasse notre intelligence. |
|
TC0131 | TE008930 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 046, 1-20 | LE TRIOMPHE DES RAMEAUX. 1/ Quand les deux disciples amenèrent l’ânesse et l’ânon, Jésus monta d’abord sur l’ânon; 2/ mais il en descendit parce qu’il ruait. Il savait bien avant de monter qu’il allait ruer; 3/ mais cela voulait dire qu’il se donnerait aux bons comme aux méchants, comme le soleil qui ne refuse à personne sa lumière. 4/ Qu'il soit monté d’abord sur l’ânon, cela signifiait que sous ce Nouveau Testament qui est le nôtre et qu’il instaurait 5/ il donnerait son précieux corps dans l’eucharistie à Pâques en premier aux jeunes gens. 6/ Mais quand ceux qui l’ont reçu retombent dans les péchés dont par repentir et confession ils s’étaient débarrassés, ils désarçonnent Notre-Seigneur, comme l’ânon qui ruait. 7/ Ensuite il monta sur l’ânesse et fit mettre les manteaux de ses disciples derrière lui; et elle le porta avec dignité; 8/ cette ânesse représente ceux qui s’appliquent à garder les commandements de l’Eglise. 9/ Les manteaux de ses disciples placés derrière lui signifiaient que par sa Passion qu’il commençait ici 10/ il voulait rendre au genre humain la robe d’innocence qu’Adam avait perdue pour lui et pour nous. 11/ Alors il regarda les petites gens de Jérusalem qui tous acclamaient son arrivée, et en regardant Jérusalem il dit en pleurant: 12/ Cité, si tu savais à quoi tu en es, tu pleurerais! Il disait cela pour le triste sort qui attendait Jérusalem. 13/ Bien que les petites gens de Jérusalem lui aient fait grande fête en étendant leurs manteaux sous ses pas, et en portant des branches d’oliviers devant lui, 14/ ils lui furent cependant si hostiles avant la fin du jour que personne, pauvre ni riche, ne l’invita et qu’il s’en retourna à Béthanie chez Marthe et Marie. 15/ Les rameaux d’olivier que les enfants et les petites gens tenaient en main représentent un sceptre de roi, car nous sommes tous faits pour devenir rois au ciel. 16/ Les manteaux qu’ils déposaient signifiaient que nous devons tous déposer le manteau de nos péchés pour l’amour de Dieu chaque fois que nous voulons le recevoir corporellement ou spirituellement. 17/ Sainte Eglise observe cette bonne coutume tous les ans au jour de Paques Fleuries. 18/ Car quiconque se conduit selon la sagesse, il est roi, et c'est la plus haute royauté dessous le ciel de se bien gouverner soi-même. 19/ Celui qui ne s’est pas confessé pendant le carême n'a pas le droit de porter ces rameaux, 20/ car nous devons être nous aussi fleuris et renouvelés pour accueillir Notre-Seigneur. |
|
TC0131 | TE009051 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 067, 1-32 | DIEU IRRITE S’ETAIT CROISE LES BRAS... 1/ Ici commence une pieuse fiction qui met en scène Dieu lui-même. 2/ Quand Adam eut péché, Dieu avait quelque raison de nous montrer son mécontentement, 3/ en se croisant les bras comme cette image nous représente. 4/ Longtemps après parut un saint homme dévot et religieux: Ce fut Moïse qui par sa piété et ses prières sut si bien apaiser Dieu 5/ que par bonté il déplia vers lui son bras gauche qui signifie justice et droiture, en lui donnant loi au mont Sinaï 6/ pour gouverner et faire entrer le peuple d’Israël dans son obéissance s’il voulait renoncer à ses fautes et suivre les commandements contenus dans la loi. 7/ Longtemps après parut une noble demoiselle belle et douce, courtoise et sage et très bonne. 8/ Ce fut Amour qui contraignit Dieu à déplier son bras droit qui signifie en lui pitié et miséricorde. 9/ Dieu avait dès lors les deux bras étendus en indiquant qu’il voulait que ceux qui sans raison avaient pris l’initiative de le courroucer reviennent sans crainte faire la paix avec lui. 10/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise, qui est sa vraie épouse et amie, crie en son nom à tout le genre humain par quatre fois une parole que le Saint-Esprit par le Sage rappelle et cite: 11/ "Reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, ami". 12/ Pourquoi? Parce que j'ai les bras étendus pour t'embrasser. Reviens à moi, car j'ai la tête penchée pour te donner un baiser. 13/ Reviens à moi, car j'ai les mains ouvertes pour te faire des cadeaux. Reviens à moi, car j'ai le côté ouvert pour te cacher dans mon sein. 14/ Et pour que tu sois certain que je ne te refuserai rien que tu me demandes par amour, tu sais qu’en bourse percée il ne peut rien demeurer? 15/ C'est pour cela que j'ai les mains percées: en signifiant que je donne tout sans rien retenir. 16/ Et souviens-toi, tu sais que le jour du Jeudi saint je donnai mon précieux corps à tous mes disciples dans le saint sacrement de l’autel 17/ pour le distribuer comme il convient à tout le genre humain vivant en la foi de l’Eglise. 18/ Tu sais que cette nuit-là je me donnai pour être arrêté et battu vilement en plusieurs manières. 19/ Tu sais que je donnai mes vêtements et ensuite je me donnai pour être crucifié ignominieusement. 20/ Tu sais que la chose la plus précieuse sous le ciel après moi, je la donnai à saint Jean l’Evangeliste: 21/ c'était ma très douce vierge mère, dont l’excellence ne peut être mesurée au ciel ni sur terre. 22/ Tu sais qu’ensuite je me suis donné et j'ai remis mon esprit entre les mains de mon Père. 23/ Et ainsi, suspendu à la croix, j'avais tout donné sans rien retenir 24/ excepté un précieux bijou que l’on ne m'avait encore pas demandé: c'était le royaume de Paradis. 25/ Tu sais qu’à ma droite il y avait un brigand crucifié près de moi en juste châtiment de ses crimes. 26/ Et pour son repentir, parce qu’il me reconnut comme son créateur, 27/ quand il me pria d’avoir pitié de lui, je lui donnai ce fameux royaume de paradis que j'avais encore à donner. 28/ Tu peux bien voir et être certain que j'ai les mains percées, car je donne tout sans rien retenir. 29/ Voici pourquoi je t'ai dit de revenir à moi et que je te donnerais tout ce que tu me demanderas par amour: C'est que plus je donne, plus je possède; 30/ et j'ai encore plus à donner que tu ne saurais demander; 31/ et je désire encore plus te donner que jamais demandeur ne désira recevoir. 32/ Mais je te prie de te donner tout à moi et je me donnerai à toi. |
|
TC0131 | TE008158 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 705, 4-6 | JEUNESSE DE SAINT BERNARD. 4/ Quand saint Bernard fut né et devenu un grand jeune homme, une hôtesse voulut coucher avec lui. 5/ Par trois fois il cria la nuit: "Au voleur !". Ses compagnons lui demandèrent ce qu’il avait eu. 6/ "C'était des brigands ou brigandes qui voulaient me voler mon trésor." | |
TC0131 | TE008941 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 060, 1-12 | JESUS EST CONDAMNE A MORT. 1/ Il crièrent tous ensemble (à Pilate): Si tu ne le crucifies pas, nous le dirons à César. 2/ En entendant ces mots, il eut peur et leur dit: Jugez-le donc selon votre loi, je m'en lave les mains. 3/ On faisait déjà alors de mauvais jugements par crainte, mais c'est là pour Pilate une mauvaise excuse. 4/ Ils lui chargèrent alors la croix sur ses divines épaules. 5/ Il se tourna vers les filles de Jérusalem qui pleuraient et il leur dit: 6/ Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants. 7/ Il disait cela pour le malheur qui allait accabler Jérusalem. 8/ S’il voulut porter sa croix, c'est pour nous dire que personne ne doit prendre la croix de pénitence sans la prendre sur sa nuque. 9/ C'est à dire que n'importe quelle pénitence doit être entreprise pour l’amour de lui qui fit trente-deux ans pénitence pour l’amour de nous: 10/ Celui qui entreprend une pénitence de cette façon, il prend la croix sur la nuque de Jésus, qui la lui porte en partie. 11/ C'est pourquoi il avait dit bien avant sa Passion: Mon joug est doux et mon fardeau léger. 12/ En effet, il aide à porter les fardeaux dont on se charge pour l’amour de lui. |
|
TC0131 | TE008565 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 470, 1-7 | L’ANGE QUI FIT TAIRE UNE PRIERE MENTALE. 1/ Un saint homme priait et un ange lui dit de se taire. Il répondit: "Mais je ne disais rien." 2/ "Oh si, dit l’ange: ta pensée crie plus fort devant Dieu que le son d’une trompette devant les hommes." 3/ Le saint homme répondit: "Que soit donc éternellement aimé et loué de tout le monde le Seigneur qui comprend si bien la pensée de ses serviteurs." 4/ Dès lors il eut encore plus de confiance en la prière mentale. 5/ Car la prière mentale sans parole est merveilleusement efficace, mais les formules de prière qu’on dit sans y penser sont de peu de profit. 6/ Isaïe disait aux Juifs: "Ce peuple honore Dieu des lèvres, mais son coeur est éloigné de lui." 7/ Cela veut dire qu’une prière, si bonne soit-elle, n'est pas très utile si elle n'est dite d’un coeur pur et avec piété. | |
TC0131 | TE009299 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 305, 1-9 | LA FILLE DE LA CANANEENNE. 1/ La bonne Cananéenne criait après Jésus: "Seigneur, ma fille a le diable au corps". 2/ Quand elle eut crié plusieurs fois, ses disciples lui dirent: "Eh, Seigneur, écoutez cette femme". 3/ Il répondit: "Je ne suis venu que pour les brebis d’Israel en perdition. 4/ Le pain que les petits enfants doivent manger, ce n'est pas bien de le donner aux chiens". 5/ La brave dame lui répondit: " Ah, Seigneur, c'est bien vrai que ce n'est pas bien de donner aux chiens le pain des petits enfants. 6/ Mais quand un riche est à sa table, les petits chiens ramassent les miettes, ce qui leur permet de vivre". 7/ "Femme, dit Jésus, ta foi est grande: qu’il te soit fait comme tu veux". Et aussitôt sa fille fut guérie. 8/ Nous pouvons comprendre que Dieu devrait trouver une grande foi, une foi parfaite en nous qui tous devons le connaître et l’aimer, 9/ lui qui a trouvé une si grande foi en une femme étrangère. | |
TC0131 | TE007773 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 145, 1-6 | MIRACLE DU BOUGRE AU BUCHER. 1/ On voulait brûler un hérétique en Lombardie, mais on ne pouvait allumer le feu de son bûcher /2 parce que les diables ne voulaient pas le laisser brûler pour qu’il puisse continuer à faire du tort. 3/ Et aussitôt qu’un cordelier y apporta le corps de Notre-Seigneur, le feu qui ne voulait pas prendre jusque-là s’alluma. 4/ L’hérétique se mit à crier aux diables: Qu'est-ce? mes amis, allez-vous me laisser brûler de la sorte? 5/ Les diables, entendus de tous ceux qui étaient là, répondirent: 6/ Nous ne pouvons plus te défendre, car le Tout-Puissant y est venu. | |
TC0131 | TE008252 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 096, 1-8 | LE LION RESSUSCITE SES LIONCEAUX. 1/ Quand la lionne veut faire ses petits, elle vomit un morceau de viande et elle monte la garde auprès de lui pendant trois jours. 2/ Au bout de trois jours, selon la volonté de Dieu, le rugissement du lion en fait un lionceau vivant. 3/ Cela figure la résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ. 4/ Car de cette façon son corps resta trois jours humainement mort et couché dans le sépulcre, 5/ gardé par notre mère sainte Eglise qui était dans le coeur de ceux qui l’y déposèrent pieusement; 6/ et au bout de trois jours le puissant lion Dieu le Père ressuscita son cher Fils à l’insu des trois soldats qui le gardaient. 7/ Le troisième jour il apparut cinq fois selon l’Evangile, vraiment ressuscité. 8/ C'est pourquoi le prêtre se retourne cinq fois vers l’assistance selon le rite prescrit par l’Eglise. |
|
TC0131 | TE008125 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 630, 1-24 | SAINT SYLVESTRE CONVERTIT CONSTANTIN. 1/ L’empereur Constantin avait fait prendre une grande quantité de petits enfants pour les tuer sur le conseil de ses médecins 2/ qui disaient qu’en se baignant dans leur sang il retrouverait la santé. 3/ En entendant crier les mères de ces enfants, il dit: "Il est inadmissible que tant de gens meurent pour ma santé." 4/ Il fit donner de l’argent à ces femmes et on leur rendit leurs enfants indemnes. 5/ La nuit suivante il vit saint Pierre et saint Paul lui dire de suivre l’enseignement du pape Sylvestre et il serait guéri. 6/ Il convoqua donc le pape Sylvestre qui demeurait à l’extérieur de Rome comme interdit de séjour, se cachant dans des cavernes avec quelques disciples. 7/ Saint Sylvestre croyait que c'était pour le tuer, mais c'était pour lui raconter sa vision. 8/ Dieu par saint Sylvestre le guérit: il était bien décidé à devenir chrétien quand madame sa mère, sainte Hélène, reviendrait de Jérusalem. 9/ Quand elle revint, elle ramena douze juifs avec elle et dit à son fils qu’elle était devenue juive; et il lui dit qu’il voulait devenir chrétien. 10/ On fit donc discuter saint Sylvestre contre les juifs en leur donnant comme arbitres de savants païens. 11/ Saint Sylvestre commença par discuter de leur loi, mais ils refusèrent: ils voulaient qu’il parle de sa propre loi. 12/ Saint Sylvestre demanda aux arbitres si un chambion pouvait vaincre son adversaire avec ses propres armes. Ils répondirent que oui. 13/ "Ce sera donc, dit saint Sylvestre, plus noble vicyoire pour moi si je puis les vaincre avec leur loi que si je les vainquais avec la mienne." 14/ Et il les vainquit avec leur loi tous l’un après l’autre, si bien qu’ils ne savaient plus quoi lui répondre, sans cependant se reconnaître vaincus. 15/ Il y en avait un qui était magicien, qui demanda qu’on lui amène un taureau: il lui souffla dans l’oreille et aussitôt le taureau fut mort. 16/ Saint Sylvestre leur dit: "Vous êtes témoins qu’il a touché à ce taureau: c'est cela qui l’a fait mourir. 17/ Il demanda alors aux arbitres si c'était plus habile de tuer ou de ressusciter. Ils répondirent tous: ressusciter. 18/ Alors il dit à haute voix: "Et moi m'adressant à ce taureau sans même le toucher, de par Notre-Seigneur Dieu Jésus-Christ, qui pour racheter le genre humain voulut être crucifié entre deux brigands, je lui commande de se lever." Aussitôt le taureau se leva. 19/ Alors sainte Hélène dit qu’elle ne voulait plus être juive, mais chrétienne; 20/ et l’empereur aussi et les arbitres païens aussi, et tous les juifs que sainte Hélène avait amenés avec elle; saint Sylvestre les baptisa tous. 21/ C'est alors que Constantin donna à l’Eglise les exemptions et les grandes richesses qu’elle a encore. 22/ Ce jour-là plusieurs personnes entendirent une voix dans les airs qui disait: "Aujourd’hui le poison est descendu dans l’Eglise." 23/ Cette voix avait bien raison: certains empirent en devenant riches et tel fait son salut en étant pauvre, qui se damnerait s’il était riche. 24/ Cela ne veut pas dire que les richesses soient un mal par elles-mêmes, mais elles sont pernicieuses pour ceux qui n'en font pas bon usage. |
|
TC0131 | TE008082 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 523, 1-9 | UNE AUMONE FAIT PARDONNER UNE ORDALIE. 1/ Un empereur de Rome se croyait à tort trompé par son épouse. 2/ Pour en avoir le coeur net il la fit passer pieds nus à travers un feu. 3/ Et Dieu lui fit cette faveur que le feu ne brûla pas ses pieds ni sa robe plus que n'aurait fait la rosée d’une prairie. 4/ L’empereur, lui, pour ce péché méritait d’être damné. 5/ A sa mort plusieurs personnes entendirent les diables qui criaient dans l’air: 6/ "Cochon de saint Laurent! Aujourd’hui ce rôti nous a enlevé une noble proie: il nous a volé l’âme de l’empereur parce qu’il avait fait don à son église d’un méchant calice d’or. 7/ Ce don a salement fait pencher la balance en face de tous les péchés qu’il avait faits, et en particulier ses soupçons contre son épouse. 8/ On voit ici qu’il est sage de gagner l’amitié d’un saint: ils peuvent être très utiles dans les difficultés de la mort. 9/ Il est très important de donner aux pauvres et à l’Eglise, car Dieu tient compte de toute aumône faite par piété. |
|
TC0131 | TE008137 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 663, 1-7 | DECOLLATION DE SAINT PAUL. 1/ Saint Paul emprunta le voile de tête d’une brave dame nommée Plautille 2/ pour se bander les yeux à sa décollation et ne pas voir venir le coup de la mort. 3/ Sitôt qu’on lui eut coupé la tête, il en jaillit un jet de sang qui signifiait qu’il était martyr 4/ et un jet de lait qui signifiait qu’il était resté vierge malgré beaucoup de tentations. 5/ Sa tête fit trois bonds en criant trois fois Jésus et fit jaillir trois sources qu’on voit encore à Rome. 6/ Il rapporta alors à Plautille son voile de tête taché en plusieurs endroits de son précieux sang. 7/ Plusieurs personnes se convertirent à qui elle l’avait montré en leur racontant comment saint Paul le lui avait rapporté. |
|
TC0134 | TE013047 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 236b | Les lépreux crient pour obtenir la guérison et pour la proclamer. ~ ~ | |
TC0134 | TE013048 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 236b | Moïse crie vers Dieu, et Dieu noie Pharaon et son armée car à nos clameurs, Dieu tue l’armée du diable. | |
TC0136 | TE009871 | anon. | Rothschild Canticles : 9 | Hébergé pour une nuit dans un château avec son compagnon, saint Bernard sent l’hôtesse se glisser plusieurs fois dans son lit. A chaque fois il crie « Au voleur ! » et la met en fuite. Le matin, son compagnon lui demande pourquoi il a crié sans raison et il répond qu’on a voulu lui voler son âme. |
|
TC0136 | TE009873 | anon. | Rothschild Canticles : 11 | Un homme châtie sa femme qui s’obstinait à le traiter de pouilleux, en la jetant dans un fleuve. Alors qu’elle se noie et ne peut plus crier, elle fait avec ses doigts signe qu’elle est en train de mourir. |
|
TC0137 | TE012732 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 247 | Une femme demande justice à un juge pour les violences subies de la part d’un jeune homme. Une femme demanda à un juge la justice pour la violence subie de la part d’un jeune homme que le juge condamna à payer une somme de dix marcs d’argent, puis dit au jeune d’aller les voler à la femme. Les hurlements de celle-ci font établir au juge que la femme avait été consentante dans le rapport sexuel parce qu’à cette occasion on n’avait pas entendu ses cris, comme pour le vol des deniers. | |
TC0138 | TE020039 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 900 | L'enfant qui s’arrête de crier pour reprendre des forces et recommencer. | |
TC0138 | TE014142 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 71 | Un roi supporte avec patience les injures de ses amis. |
|
TC0138 | TE014146 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 77 | Épisode de la vie de saint Basile: il libère un homme du pacte qu’il avait passé une nuit avec le diable dans le cimetière des juifs. |
|
TC0140 | TE013653 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), X, 10. | Un soldat de Fiorenzuola qui blasphémait toujours quand il jouait aux cartes fut emporté par le diable, mais il fut sauvé par d’autres soldats alertés par ses cris; peu de temps après, les diables le déshabillèrent et l’enlevèrent en l’air. | |
TC0140 | TE013722 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXX, 13. | Un usurier sur le point de mourir fut visité par un frère qui l’amena à se repentir; celui-ci meurt en embrassant son argent qu’il avait mis dans un bassinet en exclamant : « ô mon argent ! » | |
TC0140 | TE013828 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Bernardino da Siena, Prediche volgari sul Campo di Siena 1427 [ed. Delcorno, 1989], XXIII, 5. | Un paysan, pendant qu’il sarclait son champ est effrayé par le bruit d’une mouche qui était entrée dans un tonnelet. Il lui semble d’entendre le bruit d’une trompe de guerre et court à la maison en criant que les ennemis arrivent. | |
TC0140 | TE013559 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XI, 5. | Une femme commence à hurler à cause de douleurs dans le coeur; peu de temps après, elle meurt : des vers sortent de son nez et de sa bouche. On découvre trop tard que ces vers lui avaient rongé le coeur. |
|
TC0140 | TE013765 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XLI, 1. | Les âmes du Purgatoire se trouvent en Sicile où on entend même leurs cris. | |
TC0142 | TE019030 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 41 | Une usurière mourante vit une multitude de corbeaux qui venait chercher son âme. Elle mourut en poussant des cris affreux. La nuit suivante les démons élevèrent son corps jusqu’en haut du toit et le laissèrent tomber près de la porte. Les lumières s’éteignirent et les gens qui étaient présents s'enfuirent, saisis d'horreur. | |
TC0142 | TE019079 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 20 | Dans le diocèse de Mayence, la concubine d’un prêtre, mourante, demanda avec insistance qu’on l’enterre avec des chaussures neuves et bien solides. La nuit suivante la lune brillait, un chevalier et son serviteur qui étaient en voyage entendirent des hurlements. Puis ils virent une femme accourir, portant lesdites chaussures et appelant à l’aide. Le chevalier descendit du cheval, serra la femme contre lui et traça un cercle autour d'eux. Ils entendirent des aboiements, des sonneries de cors. La femme, en panique, essaya d’échapper, mais le chevalier enroula ses tresses autour de son bras, et brandit son épée. Le chausseur approchant, la femme se débattit encore plus fort et s’échappa, laissant aux mains du chevalier ses cheveux. Le chasseur infernal la rattrapa, la jeta sur son cheval, et disparut. Au matin, le chevalier entra dans la ville, montra les cheveux et raconta tout : on ouvrit la tombe, et on constata que la morte n’avait plus de cheveux. |
|
TC0142 | TE019076 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 17 | Un prêtre vit un soir un tournoi de revenants qui criaient le nom de Gautier de Milene, un fameux tournoyeur, mort récemment. | |
TC0143 | TE014304 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 141, col. B - p. 142, col. A | Théobalde, un usurier parisien repenti, s’adressa à Maurice de Sully, évêque de la ville, afin d’obtenir un conseil pour éviter le châtiment divin. L’évêque lui conseilla de donner de l’argent pour la construction d’un monastère. L’usurier, n’étant pas content de ce conseil, alla chez Pierre le Chantre qui lui conseilla de restituer d’abord tout argent prêté ; l’usurier le fit puis retourna chez Pierre qui lui permit alors de donner l’aumône. |
|
TC0143 | TE014294 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 134, col. A-B | Une recluse se plaint à maître Jean de Xanten d’avoir perdu la foi. Jean lui répondit que Dieu était apparemment tombé dans un trou, et qu’elle devait faire chaque jour le tour de sa cellule en criant : " Dieu, où es-tu ?" Lors d’une nouvelle visite de Jean, la femme remercia ce dernier de son conseil car elle avait effectivement retrouvé Dieu. | |
TC0143 | TE014279 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 75 col. A | Un saint, dont la tache était de chasser les oiseaux des arbres, répétait chaque jour : " Allez-vous en, les oiseaux des arbres et les mauvaises pensées du coeur." | |
TC0148 | TE015356 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 964 | DES PÉCHÉS MIS PAR ÉCRIT SONT EFFACÉS. — Une veuve bien consciente d’un grave péché de jeunesse inscrivit toutes ses fautes sur un feuillet en gardant le plus énorme pour la fin. Elle donna cet écrit scellé à Basile et lui demanda de prier pour effacer ses péchés. Après qu’il eut prié toute la nuit, elle les trouva effacés à l’exception du plus énorme. Basile l’envoya alors au saint homme Ephrem: il obtiendrait pour elle le pardon désiré. Ephrem la renvoya à Basile: il avait obtenu le pardon pour les autres péchés, il pourrait l’obtenir pour celui-ci. Elle devait se hâter pour le trouver encore en vie. Elle arrivait en ville qu’on portait le saint au tombeau. Criant et invoquant l’aide du saint, elle se jeta sur le cercueil. Un clerc ramassa le feuillet, voulut le lire et le trouva tout effacé. La veuve raconta la vérité et rendit grâce à Dieu. |
|
TC0148 | TE015587 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1189 | LES PRIÈRES DE SAINT BARTHÉLEMY BRÛLENT LE DIABLE. ? Alors que saint Barthélemy entrait dans le temple des idoles, le diable cria par la bouche d’un possédé : " Apôtre de Dieu, tes prières me brûlent." Et l’apôtre : " Tais-toi et sors immédiatement !" Le diable sortit et l’homme fut guéri. | |
TC0148 | TE015593 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1195 | DES MOINES FONT CHANTER À LEUR PLACE DES ENFANTS. — Dans un prieuré, les moines avaient veillé en buvant et en racontant des histoires. Ils se rendirent aux matines, commencèrent à s’endormir et obligèrent quelques enfants à psalmodier à leur place. L’un des enfants vit que tous dormaient et demanda à ses compagnons de se taire. Après avoir joué un certain temps, l’un d’eux cria : " Bénissons le Seigneur" . Les moines se réveillèrent et se mirent à clamer avec eux : " Grâces à Dieu" . Chaque dormeur crut que les autres avaient dit cela avec les enfants. Croyant que les matines avaient été dites, les moines allèrent se coucher. |
|
TC0148 | TE015297 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 905 | L’ABBA POEMEN DÉFINIT LA PÉNITENCE. — A quelqu’un qui lui demandait ce qu’était la pénitence, l’abba Poemen répondit qu’elle consistait à renoncer au mal et à ne plus pécher. Une voix crie toujours aux hommes de faire pénitence le jour même, de peur d’une mort subite. | |
TC0148 | TE015326 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 934 | UN MOINE REPENTI REPOUSSE LES DÉMONS. — Un moine était retourné au siècle et s’était plongé dans tous les vices. S'étant repenti, il s’enferma dans un tombeau où les démons le tentèrent, de façon invisible puis visible, en lui promettant richesses, courtisanes et autres choses. Il resta immobile, en pleurs. Les démons crièrent qu’il les avait vaincus. | |
TC0148 | TE015312 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 920 | LE PÉNITENT DANS LES CATACOMBES. — Un homme de haute condition, en état de péché mortel, alla voir le pape pour le lui confesser. Ne pouvant lui parler librement, il se mit à crier: ?Pitié, mon Père!? Le pape lui demanda la cause de ses pleurs. Il répondit qu’il était mort. Le pape lui dit en matière de plaisanterie qu’il n’avait qu’à aller chez les morts. Prenant cela comme une pénitence, il se retira dans les catacombes, se livrant le jour à la prière et aux larmes et sortant la nuit pour voler dans un jardin sa nourriture. Le propriétaire du potager l’ayant surpris, il avoua la vérité. Le pape jugea alors qu’il devait vivre parmi les vivants. | |
TC0148 | TE015688 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1287 | UN ÉCOLIER IMITE LES CRIS DE PARIS. — Un écolier pauvre venu de Paris aidait un prêtre à dire sa messe. Le prêtre corrompait à ce point les versets des heures que l’écolier n’y comprenait rien et n’entendait que le son des mots. Il se mit à répondre comme crient à Paris les rapiéceurs de vieux vêtements et les marchands d’oublies, à la satisfaction du prêtre. | |
TC0148 | TE015411 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1018 | LE CLUNISIEN PERSÉCUTÉ PAR UN CHEVAL. — Un chevalier entra dans l’ordre clunisien. Alors qu’il était gravement malade, il lui sembla que durant tout le carême un cheval lui piétinait le visage de ses sabots de derrière. Il ne cessait de crier: ?Eloigne de moi ce cheval qui ainsi me piétine et me tue!? A la fin du carême vint l’abbé qui lui conseilla de se confesser. Ce qu’il fit, mais sans soin, interrompant la confession par des cris, et laissant sciemment des choses de côté. Ainsi, il ne trouva pas le repos. Mais quelqu’un lui apparut à la tête du lit, ayant en main un livre sur lequel étaient inscrits tous ses péchés, qui lui dit: ?Tu les vois bien tous: alors, soit tu les dis tous ici, soit c'est moi qui les dirai ailleurs. ?Bouleversé par ces mots, il fit appeler l’abbé auquel il se confessa sans oublier un péché et fut libéré du diable, et du danger que couraient son corps et son âme. |
|
TC0148 | TE015564 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1167 | LA PRIÈRE DE SAINT DOMINIQUE. — Saint Dominique, à Bologne, après avoir passé la plus grande partie de la nuit en prière, montait sur des barrières d’osier, près du lit d’un frère. Ce dernier entendait des cris et des rugissements. Ne se couchant pas assez tard et ne se levant pas assez tôt pour le trouver, il s’enquit auprès d’un frère pour savoir ce que cela pouvait être. Il lui répondit qu’il s’agissait de saint Dominique qui venait prendre un peu de repos. | |
TC0148 | TE015373 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 981 | LE FOU ET LE PRINCE FRATRICIDE. — Un chevalier riche, jeune et raffiné se mit à réfléchir sur la vanité du monde et comprit qu’il ne pourrait qu’avec difficulté, sinon jamais, être sauvé dans l’état où il se trouvait. Voulant pleurer ses péchés et obtenir ainsi le réconfort divin, il s’en vint à Constantinople. A son arrivée, il échangea ses vêtements contre ceux d’un pauvre charbonnier. Une fois en ville, il se fit ?fou?. Les enfants le frappaient et se moquaient de lui. La nuit, couché sur un tas de fumier, il veillait, en pleurs, et s’adonnait à la prière. Le jour venu, il revenait se livrer aux moqueries des enfants. Les deux fils de l’empereur étaient alors en lutte et le cadet tua l’aîné. Le prince, au comble de l’affliction, se rendit à Rome. Le pape le confia à son patriarche qui l’adressa à un ermite égyptien, qui l’envoya, lui, à l’autre bout du désert d’Egypte, à un autre ermite de très grand mérite. Dieu se révélait souvent à lui et le réconfortait; chaque jour, un pain céleste lui était envoyé. Informé de son arrivée, il courut à la rencontre du prince. L’ange apporta dès lors deux fois plus de pain. Tous deux se restaurèrent. Après qu’ils eurent prié, l’ermite, averti par une révélation divine, l’adressa au chevalier qui se faisait passer pour fou; il lui montra ce qu’il devait faire et lui indiqua qu’il trouverait le chevalier sur son tas de fumier. Il s’en vint en secret à Constantinople et alla à l’heure du premier sommeil au tas de fumier. Il vit celui qu’il cherchait se lever brusquement et partir pour Sainte-Sophie. Deux ch?urs qui chantaient les psaumes le précédaient. Ils ouvrirent l’église et lui préparèrent un siège pour prier. Le fou pria fort longtemps. On approchait de matines quand il se leva soudainement et se retira, accompagné des ch?urs qui refermèrent les portes et montèrent aux cieux. Il s’en revint à son tas de fumier. Le jeune homme le suivit et s’attacha à ses pas. Le fou crut tout d’abord qu’il s’agissait des enfants et cria qu’il ne faisait pas encore jour. Le prince lui apprit alors qui il était, la cause de sa venue, qui l’envoyait et ce qu’il avait vu. Le fou lui indiqua ce qu’il devait faire et lui enjoignit aussi, en le forçant à prêter serment, de ne jamais révéler à quiconque tant qu’il vivrait ce qui s’était passé. Devant les demandes du prince, le fou avoua qui il était. Comme l’empire, à la mort de son père faisait l’objet de nombreuses convoitises, faute d’héritiers, le prince le revendiqua, et l’obtint. Une fois empereur il voyait l’homme de Dieu conspué. Mais, tenu par son serment, il ne pouvait montrer qu’il le connaissait. Il pleurait même à chaudes larmes lors des repas ou quand il entendait les injures qu’on lançait au fou. Un jour, apprenant la mort du fou, il se précipita à toute allure là où se trouvait sa dépouille mortelle, Il pleura, le proclama son père et révéla tout ce que le fou avait fait. L’on trouva dans la main du fou une cédule où il était écrit qui il était, d’où il venait et pourquoi il s’était ainsi méprisé. L’empereur porta le lit funèbre et le fit ensevelir avec tous les honneur. Le Christ gratifia le fou de la gloire abondante des miracles. |
|
TC0150 | TE014457 | Frère Robert le Chartreux | Le Chastel Perilleux [Brisson, 1974] : [4] | Un noble chevalier convoite une très belle moniale et désire l’enlever. Son abbesse la cache alors dans un lieu secret du monastère où le chevalier ne peut la trouver. Fatigué de chercher, il s’apprête à partir, quand la jeune fille sort de sa cachette et lui crie " coucou !" à l’image de ce que font les enfants lorsqu’ils jouent à cache-cache. Il la déshonore et l’abandonne. | |
TC0158 | TE016943 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [D] | Les cinq cents oies sauvages.– Cinq cents oies sauvages qui ont crié à l'unisson du ton sur lequel le Buddha a expliqué la Loi, renaissent en qualité de devas et deviennent srotâpannas. |
|
TC0158 | TE017007 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 465 | Les trois prodiges.– Un jeune homme, en allant chercher sa fiancée, rencontre trois prodiges : filet d'eau coulant dans un crâne sans le remplir, fruits parlant, chiens qui aboient dans le ventre de leur mère. Explication des prodiges par la jeune fille. |
|
TC0158 | TE016733 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 283 | Le pauvre homme qui imite le cri du canard.– Le voleur imitant le cri du canard a le tort de répondre : « Je suis un canard» au gardien demandant qui est dans l'étang du roi. | |
TC0165 | TE018364 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 111, pp. 210-213 | Au temps du du roi Edward le confesseur, il y a à Berkeley une femme qui s'adonne au vice. Elle a un corbeau qu'elle aime beaucoup. Un jour, elle entend la voix de l'oiseau, et l'interprète comme un mauvais présage. À ce moment, un messager entre et lui annonce la mort de son fils et de toute sa famille. Sentant venir sa propre mort, elle fait venir ses deux autres enfants, l'un moine et l'autre nonne, leur demandant d'essayer de sauver au moins son corps, en le gardant, avec certaines procédures, à l'église pendant trois jours. Les deux premières nuits, des démons brisent les chaînes de son tombeau. La troisième nuit, à l'aube, le monastère est ébranlé : un démon brise les portes et ordonne à la femme de quitter son tombeau. Face à sa résistance, il brise les dernières chaînes et la traîne hors de l'église, où un superbe cheval noir l'emmène. On peut l'entendre crier sur quatre miles. Grégoire raconte une histoire similaire d'un homme dans le quatrième livre de ses Dialogues. Un autre exemple est ce que l'on raconte de Charles Martel en France. Célèbre pour sa force et pour avoir arrêté les Sarrasins, après avoir été enterré à Saint-Denis, les démons le traînent hors de la chapelle en guise de punition pour avoir dépouillé tous les monastères afin de payer ses soldats. Son corps n'est jamais retrouvé et le miracle est révélé par l'évêque d'Orléans. |
|
TC0165 | TE018325 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 73, p. 149 | Roger, abbé du monastère de Grandselve, parle à Ponce du moine Bernard, son voisin de chœur qui, bien que jeune et vigoureux, est paresseux et négligent. Un jour, alors que le chef de chœur le réprimande plus fortement que d'habitude, Bernard se lève et part dans le dortoir. Lorsqu'il entre dans les latrines, il voit un grand groupe de démons crier et hurler pour l'attraper et il s'évanouit de peur ; il est emmené à l'infirmerie. A partir de ce jour, il change d'attitude. Un novice du monastère entend lui aussi les cris des démons. |
|
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0