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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: ambition | ambition | Ehrgeiz | ambición | ambizione
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001166 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 1, 4 | Des rivalités d’ambitieux font finalement élire un saint évêque : Maurice, humble archidiacre de Troyes. Cette élection avait été annoncée en vision à une recluse. | |
TC0008 | TE002569 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 12 | Le géant Archichacos affronta le géant Caloarcha. Ce dernier, soutenu par Dieu, remporta la victoire et devint le roi et l’empereur du monde. Deux rebelles (l’un aiguillonné par l’ambition et l’avarice, le second par la haine) furent tués. Un magicien (du nom d’Antitheos) voulut s’emparer du pouvoir mais fut tué par l’empereur. |
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TC0030 | TE005342 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 23,1 | Galter cherche le bonheur. Il rencontre une femme très belle. Elle l’accueille et lui montre son lit, occupé par un lion, un loup et des vers. Galter poursuit alors sa route. A deux reprises, on lui propose d’être roi ou seigneur, mais toujours avec les bêtes menaçantes. Enfin, un vieillard lui montre une échelle. En l’empruntant, Galter doit trouver ce qu’il cherche. |
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TC0030 | TE005319 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 1 | La tortue veut voler dans les airs. L’aigle l’élève dans les airs puis la laisse choir. | |
TC0030 | TE005323 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 5 | L’orfraie brise les os de ses proies pour en manger la moelle. Il les élève dans le ciel et les laisse retomber pour qu’ils se brisent. | |
TC0030 | TE005362 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 39 | Voulant imiter le faucon et l’aigle, le milan emporte cinq perdrix à la fois. Il les perd toutes. | |
TC0105 | TE012946 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 14 | En Allemagne, vit un évêque de grande renommée. Tout le monde l’aime car sa piété est très grande : il prie nuit et jour et adore servir et honorer la Vierge Marie. Il fait convertir l’Angleterre et sait apaiser la guerre. Mais un riche diacre de l’église, veut prendre sa place. Il pense alors avancer sa mort sans que le peuple ne le sache. Comme il ne peut ni l’empoisonner, ni le tuer d’un coup d’épée, il entasse des pierres sur la porte que l’évêque emprunte tous les matins, en espérant que l’une d’elles lui tombe sur la tête. Le lendemain matin, au moment où l’évêque passe, une pierre se déloge et lui fend le crâne. L’archidiacre et deux enfant accourent et concluent qu’une pierre est male mise. Tout le monde le pleure. L’évêque est enterré dignement et l’archidiacre prend sa place. On organise une grande fête en son honneur. Au cours du repas, un prince qui le sert, a une vision : il voit la Vierge Marie avec la tête de l’évêque qui vient de les quitter. Elle demande alors au prince de venger ce dernier en tuant l’archidiacre, ce que le prince fait immédiatement. |
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TC0123 | TE007006 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 73 | Un moine défunt apparut à un sacristain et lui demanda des prières d’intercession, car il était soumis à de dures peines pour avoir trop désiré la dignité de diacre. Pour preuve de sa bonne volonté, il indiqua au sacristain où trouver un psautier perdu. Le sacristain ne s’étant pas acquitté de sa mission, il lui apparut de nouveau, et lui remit le psautier. Le lendemain, le sacristain raconta tout au prieur, qui fit dire des prières pour le défunt. |
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TC0124 | TE014466 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 11 [118] | Saint Augustin évitait les cités qui pouvaient le garder comme évêque, s’estimant indigne d’accepter le gouvernement d’une église, lui qui n’était même pas digne d’y être un simple rameur. | |
TC0124 | TE014472 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 17 [124] | Se trouvant évêque de deux diocèses, saint Malachie les sépara et sacra un nouvel évêque dans le siège principal. Belle leçon pour ceux qui chicanaient un village de leur juridiction ! | |
TC0124 | TE014470 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 15 [122] | Ammonius se coupa l’oreille gauche pour devenir inapte à l’épiscopat. Comme son évêque voulait néanmoins l’y forcer, il menaça de se couper la langue. | |
TC0124 | TE014471 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 16 [123] | Saint Anselme, archevêque de Cantorbéry, disait souvent qu’il eût préféré le sort d’un enfant sous la férule d’un maître dans un monastère que présider une assemblée comme primat d’Angleterre. | |
TC0124 | TE014465 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 10 [117] | Pour éviter un honneur, maître Anselme dit qu’il était fils d’un diacre, marié avant son diaconat. | |
TC0124 | TE014449 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 4 [111] | Saint Grégoire de Naziance, devenu patriarche de Constantinople par charité, abandonna cette fonction pour éviter les querelles et retourna dans sa propre église. | |
TC0124 | TE014448 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 3 [110] | Valentinien reçut l’empire comme le centuple promis par le Seigneur. | |
TC0124 | TE014452 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 7 [114] | L’archevêque Théodore critiquant la manière dont l’évêque Ceadda avait été consacré, celui-ci se montra prêt à la soumission, acceptant volontiers de quitter son siège. Théodore l’y maintint et l’ordonna suivant les règles. | |
TC0124 | TE014446 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 1 [108] | L’empereur Pertinax refusa que son fils fût nommé « césar » et sa femme « augusta », étant lui-même empereur malgré lui. | |
TC0124 | TE014453 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 8 [115] | Élu évêque de Lindisfarne, saint Cuthbert ne voulait pas quitter son monastère. Le roi vint l’y chercher avec tout un cortège et lui arracha son consentement. | |
TC0124 | TE014451 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 6 [113] | Le roi des Anglais avait choisi Vichar (Vighear) comme archevêque. Sur le chemin de Rome, celui-ci mourut avec ses compagnons. Le pape choisit l’abbé Adrien qui résidait près de Naples comme archevêque d’Angleterre. Mais celui-ci se jugeant indigne proposa un moine voisin, André; celui-ci se récusa à cause de sa faible santé. Adrien porta son choix sur Théodore, un moine lettré natif de Tarse en Cilicie et obtint du pape sa consécration à condition de l’accompagner en Angleterre. | |
TC0124 | TE014450 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 5 [112] | Le moine Ammonius qui vint à Rome avec Athanase ne s’intéressa qu’à la basilique Saint-Pierre et Saint-Paul. Il se coupa l’oreille pour échapper à la charge épiscopale. | |
TC0124 | TE014454 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 9 [116] | Un ange révéla à un ermite qu’il prenait plus de plaisir à caresser son chat que saint Grégoire à être pape. | |
TC0124 | TE014468 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 13 [120] | Geoffroy de Péronne, prieur de Clairvaux, refusa l’épiscopat de Tournai, auquel le destinaient le pape Eugène et saint Bernard. Après sa mort, il apparut pour dire qu’il était sauvé, mais que d’après la sainte Trinité s’il avait été évêque, il aurait été damné. | |
TC0124 | TE014469 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 14 [121] | Un roi de Thrace très puissant nommé Denis proposa à un courtisan de goûter les délices du pouvoir royal. Il lui fit préparer un pont étroit sur une fosse, un trône sur ce pont, et une épée suspendue par un fil au-dessus de sa tête et l’invita à faire bonne chère devant une table chargée de mets délicats. | |
TC0124 | TE014441 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VII, 1 [103] | Le consul Vortigern, consul des Gewissei éleva à la royauté le moine Constant et le couronna lui-même, espérant ainsi prendre lui-même le pouvoir. | |
TC0124 | TE014443 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VII, 3 [105] | Tourmenté par le diable devant le roi et les grands du royaume, Charles, fils du roi des Germains Louis, avoua qu’il conspirait contre son père. | |
TC0124 | TE014442 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VII, 2 [104] | Sur le conseil d’un juif qui lui prédisait un règne de quarante ans, un roi sarrasin promulgua un édit contre les images de Dieu et des saints et mourut peu après. | |
TC0131 | TE007973 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 341, 1-13 | LE PACTE DIABOLIQUE DE MOUFLE. 1/ Un diable dit à un clerc tout découragé qu’il ferait de lui un grand personnage 2/ à condition qu’il lui donne son âme quand il entrerait dans une ville qui s’appellerait Moufle. 3/ Il accepta parce qu’il pensait bien l’éviter. 4/ Le diable lui dit de demander à un certain abbé, qu’il lui nomma, de le recevoir comme moine, et il le ferait recevoir. Ce qui fut fait. 5/ Il se conduisit si bien qu’il devint abbé de son abbaye et il gagna à Rome un procès pour le chapitre de Reims contre l’archevêque. 6/ A la mort de l’archevêque, les chanoines le nommèrent archevêque à cause du procès qu’il leur avait gagné. 7/ Quand il fut archevêque, il alla faire les visites que doit faire un archevêque; et il tomba malade à Gand en Flandre, sa ville natale. 8/ Alors le diable vint, qui lui dit: "Allons, bel ami, il te faut venir; je suis venu te chercher, parce que tu m'appartiens". 9/ Il répondit: "S’il plaît à Dieu, mon ami, je ne le suis pas. Je sais bien que je devais t'appartenir quand j'entrerais dans une ville qui s’appellerait Moufle". 10/ Le diable lui dit: "Où es-tu donc? -Je suis à Gand. 11/ - Eh, pauvret, dit le diable, quelle différence y a-t-il entre Gand et Moufle?" 12/ Alors, il se confessa et échappa ainsi à son pouvoir: le diable qui croyait l’attraper se trouva lui-même attrapé grâce au puissant sacrement de confession, 13/ il ne réussit pas à faire de l’archevêque ce qu’il voulait. |
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TC0131 | TE008563 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 468, 1-12 | LE DIABLE DEBONNAIRE. 1/ Un diable apparut à un ermite sous un bel aspect et lui dit: 2/ "Cher ami, que Dieu soit avec toi. Sache que je suis un diable de l’enfer. 3/ Et bien que nous soyons tous malfaisant, je suis l’un des moins malfaisants: je ne puis m'empêcher d’aimer les bons; et parce que tu es bon, j'ai de l’amitié pour toi. 4/ Je te recommande de te méfier de tous mes compagnons car ils te haïssent à mort. 5/ J'ai décidé que tu serais évêque: cela te permettra de faire davantage de bien. Car même si je ne puis faire le bien, j'aime ceux qui le font; c'est pour cette raison qu’on m'appelle le Débonnaire." 6/ Malgré une certaine défiance, l’ermite accepta d’être évêque. 7/ Quand il fut évêque, il mangeait un jour à la table d’un abbé. Son diable lui dit: "Je vais souffler les chandelles et tu me tendras sous la table la coupe qui est devant l’abbé, car mes compagnons me la réclament." 8/ Quand les chandelles furent rallumées, on mit l’évêque en prison parce qu’on l’avait trouvé avec la coupe en mains. 9/ Le diable alla le visiter en prison et l’évêque lui demanda: "Pourquoi ne me pris-tu pas la coupe quand je te la tendais sous la table?" 10/ Il répondit: "Sans doute, bel ami, nous ne buvons pas avec des coupes d’or en enfer; mais je voulais te faire cette honte. 11/ Je suis un des plus habiles maîtres de l’enfer, mais je ne puis atteindre ton âme, ce qui me chagrine beaucoup." 12/ Quand le saint homme fut libéré de la prison, il retourna dans son ermitage; il avait appris à ses dépens à connaître les pièges du diable. |
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TC0131 | TE009312 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 328, 1-7 | LES PLACES D'HONNEUR A TABLE. 1/ Jésus nous dit: "Quand vous irez aux noces, asseyez-vous à la basse table. 2/ Car ce sera phus honorable pour vous si on vous en fait lever pour aller à la haute table que si on devait vous renvoyer de la haute à la basse table." 3/ Entendons que ceux qui se poussent autant qu’ils peuvent et s’élèvent en ce monde, 4/ ils se placent à la haute table; aussi doivent-ils craindre qu’on ne les fasse asseoir à la basse table en l’autre monde. 5/ Ne cherchons pas à nous élever en ce monde. Faisons nous humbles devant Dieu en reconnaissant notre fragilité. 6/ Et louons-le en rappelant tout le bien qu’il nous a fait. 7/ De cette basse table nous aurons nos chances d’aller à la haute table éternelle du ciel qui est préparée pour récompenser les humbles. | |
TC0137 | TE012868 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 383 | Un homme tue un évêque pour devenir lui-même évêque. Un archidiacre voulant devenir évêque tua l’évêque en charge en mettant une pierre au-dessus de la porte par laquelle il passait pour aller prier la Vierge. Le nouvel évêque fit un banquet et un prince présent vit la Vierge avec les saints, les anges et l’évêque assassiné: la Vierge demandait au Christ de punir l’assassin. Le prince raconta sa vision et vit l’évêque usurpateur mourir subitement devant lui. |
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TC0137 | TE012867 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 382 | L’ambition conduit l’homme à faire des pactes avec le diable. Le pape Sylvestre II, quand il était encore moine, fit un pacte avec le diable pour pouvoir devenir puissant. Il devint d’abord maître de l’empereur Otton et de Robert de France, puis fut fait archevêque de Ravenne et enfin pape, mais à la fin il fit pénitence, ce qui le sauva. | |
TC0138 | TE014128 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 52 | Réflexion d’Alexandre sur les revers de l’ambition | |
TC0138 | TE014129 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 53 | Un sage rappelle à Alexandre qu’il n’est qu’un homme |
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TC0138 | TE019380 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 325 | Les ambitions d'un écolier brisées par la mort. | |
TC0138 | TE019120 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 58 | Conversion d'un ambitieux (Théophile) qui avait conclut un pacte avec le diable. | |
TC0138 | TE014201 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 57 | Mort subite d’un évêque assassin de son prédécesseur: En Teutonie, un archidiacre, convoitant le siège épiscopal, tua son évêque en plaçant une pierre au-dessus de la porte que l’évêque empruntait pour aller prier la vierge. Il obtint le siège épiscopal. Au cours du banquet de réception, la vierge apparait avec la tête sanguinolente de l’ancien évêque. A cette vision, l’usurpateur meurt sur le coup. |
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TC0138 | TE014130 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 54 | Les angoisses de l’ambitieux esclave de son vice | |
TC0138 | TE014131 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 55 | Le parlement des arbres | |
TC0138 | TE014133 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 59 | Un moine refuse un évêché pour éviter la damnation | |
TC0138 | TE014132 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 56 | Conversion et salut d’un pape voué au diable (légende de Gerbert). |
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TC0142 | TE017996 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 10 | A l'époque où Olivier, écolâtre de Cologne prêchait la croisade en Flandre, il vint voir un de nos moines nommé Bernard. C'est alors qu'un prêtre nommé Sigerus, bel homme portant un cape de croisé, doué d'une grande éloquence, approche Bernard pour lui offrir une pierre précieuse qui porterait chance et obtenir la permission de prêcher. Bernard refuse son offre, mais promet d'en parler avec Olivier, écolâtre de Cologne, à la tête de la campagne. Sigerus obtient la permission de prêcher, mais le lendemain, juste après le sermon donné par Bernard, le diable s'empare de lui et le fait mourir après cinq jours de blasphèmes. Son désir de prêcher n'était pas mu par la dévotion mais par l'ambition. | |
TC0157 | TE017497 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 157, p. 80, l. 20 – p. 83, l. 28 | Jean de Marsica, qui avait été archiprêtre de l’église et est devenu un moine du Mont-Cassin, raconte cette histoire à Pierre Damien, la veille de l’écriture de cette lettre (1069 ou 1071). Albéric briguait l’épiscopat. Il prétendait être célibataire, alors qu’il vivait avec une femme de peu d’honneur. Lors de la visite de l’empereur Otton Ier, il fit déguiser cette femme en moniale, mais ensuite, il la reprit comme concubine. Ils eurent même un fils, Guinisius, qu’Albéric plaça plus tard sur le siège épiscopal pour lui succéder. Mais comme le père avait été habitué au pouvoir, il conçut le projet diabolique d’acheter à de mauvais moines la place d’abbé au Mont-Cassin. Il paya cent pièces d’or de Pavie, et en envoya en pré-payement 60 pièces à la ville de Saint-Germain, aux hommes de main. Il devait payer le reste quand on lui remettrait les yeux de l’abbé, ainsi rendu aveugle, donc impropre au service. Mais quand les agresseurs eurent aveuglé l’abbé, et alors qu’ils étaient en chemin pour recevoir leur rétribution, ils apprirent qu’Albéric était mort, et ce à l’heure même où l’abbé avait perdu la vue. |
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TC0157 | TE017444 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 117, p. 323, l. 16 – p. 324, l. 8 | Hugo de Parme († 1040-1045) était très ambitieux dans ses études. Il acquit un astrolabe d’argent. Comme il voulait être évêque, il prit la charge de chapelain pour l’empereur Conrad, acceptant les promesses de celui-ci quant à sa carrière future. Alors qu’il revenait de la cour, il fut attaqué par des brigands : un prêtre allemand et un laïc voulurent voler ses chevaux. Alors qu’il tentait de les défendre, Hugo de Parme fut tué. Il comprit alors que tout ce à quoi il avait aspiré n’était que vanité. | |
TC0157 | TE017466 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 132, p. 446, l. 22 – p. 447, l. 6 | Dans le monastère de (San Appolinaire) in Classe, le même monastère où réside le destinataire de cette lettre (son neveu Marinus), mais du temps où Pierre Damien y était, il y avait un moine qui fut nommé assistant prieur. Il était ambitieux et mit tous ses efforts à devenir abbé. Il intriguait, trompait... jusqu’à ce qu’il tombe malade. Mourant, dans un état de délire, il disait : voilà, on va me donner le bâton d’abbé, je vais commander le monastère, j’aurai gagné. Il laissa les frères très dubitatifs sur son salut à venir. | |
TC0159 | TE017582 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Une araignée pend à une poutre en s’éviscérant complètement, extrayant de ses entrailles la fibre pour tisser sa toile inutile. De la même manière, le cupide ou l’ambitieux se pend mentalement à l’honneur qu’il meurt d’envie d’avoir et il déroule ses fils en diverses directions, attiré par divers désirs. Il tisse une toile inutile lorsqu’il se consacre entièrement à un état transitoire car il n’atteindra peut-être jamais son but ou celui-ci ne lui appartiendra pas longtemps. Il s’éviscère d’autant plus quand, consumé par ses différentes idées, il affaiblit la force de son âme. L’ambitieux qui poursuit les honneurs peut donc se dire que ses années sont comme une araignée. | |
TC0163 | TE018099 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 35. | LE MAÎTRE EN DISCIPLINE SHÔKÛ EST DÉVORÉ D'AMBITION.– Quand l’administrateur du monastère meurt, le vieux maître en discipline Shôkû, qui s’est retiré depuis longtemps, dit aux disciples qu’il désire se porter candidat pour occuper le poste vacant. Les disciples tentent de le dissuader, au vu de son grand âge. Ils ajoutent que les gens ont pensé qu’il avait quitté ses anciennes charges pour réaliser un beau projet et vont être fort déçus de le voir briguer ce poste. Mais Shôkû n’est nullement convaincu par les vives remontrances et les multiples arguments des disciples. Ceux-ci tiennent conseil et décident de faire peur à Shôkû en lui racontant un songe. Quelques jours plus tard, un disciple vient voir Shôkû et lui raconte son rêve. Une troupe de démons terrifiants répare un énorme chaudron dans la cour. Questionnés, les démons répondent que c’est pour le maître en discipline qui dirige cette communauté. Le disciple qui assure avoir eu cette vision, demande à Shôkû quel grave péché il a pu commettre. Pensant que le maître va être terrifié par ses propos, le disciple voit alors un très large sourire fendre sa bouche jusqu’aux oreilles. Shôkû dit au disciple que son vœu va donc sûrement se réaliser. Qu’il se réjouisse ainsi à soixante-dix ans de ce rêve montre la profondeur de sa cupidité, malgré son érudition. Aucune comparaison avec ce vieillard ignare du récit précédent qui obtient la compréhension subite d’éveillé solitaire. | |
TC0163 | TE018148 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 82. | UN MOINE DU MII-DÉRA VOIT EN SONGE LA PAUVRETÉ QUI EST SON LOT.– Un moine très pauvre décide de quitter le monastère du Mii-déra où il n’a aucune soutien, et de tenter son destin ailleurs. Alors qu’il se repose avant son départ, il voit en songe un jeune garçon à l’air souffreteux et mélancolique chaussé de bottillons de paille et prêt à partir. Questionné par le moine, le garçon répond qu’il demeure ici depuis des années, qu’il n’a jamais quitté le moine et qu’il va faire route avec lui. Il ajoute que ceux qui le voient l’appellent « le jeune dénuement de rétribution ». A ces mots le moine s’éveille et décide alors de demeurer dans le monastère, se repentant de la légèreté de sa conduite. |
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TC0163 | TE018168 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 99. | SHÔBON ET ÉICHÔ QUITTENT LA MONTAGNE POUR ALLER VIVRE DANS LA CAPITALE DU SUD.– L’abbé Shôbon et le contrôleur monacal Eichô passent de longues années à étudier dans le monastère du mont Hiei. Puis ils partent pour Nara. Shôbon pense qu’il a plus de chance de devenir célèbre au temple de Todai-ji qui est peu fréquenté, et il conseille, de façon quelque peu hypocrite, à son ami de se séparer de lui et de se rendre au temple Kôfuku-ji qui fourmille de monde. Tous deux sont des clercs distingués mais Eichô qui a un cœur droit progresse rapidement et devient contrôleur monacal alors que Shôbon n’affiche aucun succès. Malgré sa grande érudition, Shôbon se comporte comme un fourbe. Il possède un coffret rempli de fragments de textes essentiels des Ecritures qu’il découpe dans des manuscrits empruntés. Son érudition ne lui rapporte rien et il finit par perdre la vue et à sa mort il manifeste des signes patents de ses nombreux péchés. Eichô, lui, reclus dans le sanctuaire de Kasuga, voit à maintes reprises en songe la divinité. Mais celle-ci se montre toujours de dos. Eichô la questionne et la divinité répond qu’elle ne peut se tourner vers lui car il ne prie pas pour sa propre vie future. En effet, les Bouddhas ne jugent sans doute pas conformes à leur dessein les prières que l’on fait uniquement pour la vie présente. |
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TC0163 | TE018123 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 59. | DIVERSES RÉFLEXIONS SUR LA CONDITION HUMAINE.– A) Après les propos de trois mendiants sur un certain Ômi, un moine se sent misérable et honteux en pensant que les Bouddhas et les Bodhisattvas doivent trouver la conduite des hommes bien légère. B) Un homme passe la nuit dans un logis tenu par un vieil homme perclus de douleurs. Pris de pitié pour le vieillard, il lui conseille de se retirer du monde et d’invoquer Bouddha avant de mourir. Mais le vieillard répond qu’il désire occuper le poste de notable quand celui qui l’occupe actuellement, âgé de trois ans de plus que lui, sera mort. Voilà bien une conduite profondément coupable et digne de pitié. Les espérances que nourrissent en ce monde les grands comme les humbles témoignent d’une même attitude. C) Lors d’un conflit guerrier, un homme, personnage de haut rang, est capturé et emmené brutalement pour être décapité. Et dans cette situation pitoyable et désespérée, les badauds sont peinés de voir l’homme faire soudain un écart pour éviter de mettre le pied sur des ronces. D) Et voici ce que répond, Zennin, illustre moine du célèbre monastère Mii-Déra, à ceux qui le félicitent, quand il est promu au titre le plus élevé dans la hiérarchie ecclésiastique : « Dans une vie antérieure, j’ai occupé le rang de roi dans les six cieux du monde du désir et dans les quatre cieux de méditation. Comment un rang obtenu dans ce minuscule pays perdu aurait-il de quoi me plaire ? ». De façon générale, l’homme ordinaire ignore ce qu’est sa propre condition dans ce qu’elle a de bas et de vulgaire. |
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TC0163 | TE018133 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 67. | LA FILLE DE SAIGYÔ QUITTE LE MONDE.– Avant de quitter le monde, le moine Saigyô donne sa fille à son frère cadet et lui demande de veiller sur elle. Quelques années plus tard, le moine, ayant à faire près de la capitale, vient observer discrètement la fillette et est ému à la vue de sa fille habillée d’une vilaine robe et jouant dans la cour de la maison du frère cadet avec quelques garnements. Mais celle-ci est effrayée lorsqu’elle aperçoit le moine et se réfugie dans la maison. Bien plus tard Dame Renzei, fille du seigneur de la neuvième avenue, propose à la mère de la fillette de l’adopter. Celle-ci accepte et Saigyô est rassuré de savoir sa fille entourée de tendres soins. A l’âge de quinze ou seize ans, la jeune fille devient chambrière au service d’un gouverneur, époux d’une sœur cadette de la mère adoptive. Saigyô se rend secrètement dans une maison proche de la résidence du gouverneur et fait mander sa fille. La jeune fille juge la demande du messager suspecte, mais, curieuse de rencontrer son père, elle quitte la résidence et suit le messager jusqu’au lieu de rendez-vous. Là, émue par l’aspect misérable du moine, elle vide son cœur et s’entretient avec lui. En voyant sa fille aussi belle et épanouie, il lui demande de l’écouter. Il dit qu’il l’a choyée dès sa naissance et a toujours espéré pour elle de la voir entrer au service d’une impératrice ou à quelque personne de naissance princière. Il ne pensait pas la voir ainsi préposée à l’entretien dans une maison de deuxième ordre. Alors il souhaite maintenant que sa fille devienne nonne, qu’elle s’établisse près de sa mère, et qu’elle se consacre au service du Bouddha. La fille de Saigyô réfléchit longuement, puis accepte. Elle n’informe personne de sa décision et la veille de son départ, elle dit qu’elle veut se laver les cheveux. Dame Renzei s’étonne mais pense que celle-ci prépare sans doute un pèlerinage, et la laisse faire. Le lendemain la fille du moine prétexte une affaire urgente chez sa nourrice. Dame Renzei fait préparer une voiture pour l’y conduire. Au moment d’y prendre place la fille du moine revient sur ses pas et regarde intensément le visage de la Dame avant de partir. Sans nouvelle depuis plusieurs jours, la Dame finit par apprendre la vérité par la nourrice. Elle verse des larmes de dépit car elle a toujours traité cette enfant comme sa propre fille. Mais elle est malgré tout attendrie quand elle se rappelle que la jeune fille est revenue la dévisager longuement avant de partir. Sans doute avait-elle le cœur serré de cette séparation. La jeune fille se fait nonne et rejoint sa mère qui a déjà renoncé au monde et elle pratique l’ascèse avec elle. Par la suite Dame Renzei pratique la voie de façon admirable en peignant quotidiennement. On dit qu’elle a réalisé une image du Bouddha, figure qui apparaît dans le ciel quand la vie de la Dame touche à sa fin. |
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