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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: repas | meal | Mahl | comida | pasto
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001533 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 54, 11 | Deux dominicains, compagnons de Henri de Cologne, sont en voyage. Se trouvant dans une région fort déserte, ils se demandent où ils pourront déjeuner. Un ange leur apparaît et leur annonce le déroulement de leur journée et leur prochain repas. |
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TC0001 | TE001295 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 9, 2 | La nourriture d’un jeune homme paresseux se transforme, ce que lui seul voit, en serpents jusqu’à ce qu’il change sa vie. | |
TC0001 | TE001247 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 45 | Jourdain de Saxe, quittant le pape, est logé le soir même chez un pauvre, qui ne peut le nourrir. | |
TC0003 | TE001593 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 25(3) | Alors qu’ils mangent un poulet, deux compagnons blasphèment le Christ. Le poulet revenu à la vie les asperge de soupe qui les rend lépreux. | |
TC0007 | TE002615 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 15 | Un vieux sage, veuf, romain, épouse une jeune fille. Il ne la contente pas sexuellement. Elle veut prendre un amant. La mère de la jeune fille lui conseille de le mettre à l’épreuve. Elle abat son arbre préféré, tue sa chienne adorée et sème le trouble lors d’un repas. Pour qu’elle ne recommence pas, il la fait saigner quasiment à mort. Elle promet de rester fidèle. |
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TC0020 | TE003682 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 157 | Fable du rat des villes et du rat des champs. L’homme doit donc quitter Babylone où le plus fort opprime le plus faible. | |
TC0020 | TE003655 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 130 | Le diable s’empare d’une moniale qui avait mangé une laitue sans faire le signe de croix. | |
TC0020 | TE003690 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 165 | Un renard convie une cigogne à un repas et lui sert de la nourriture liquide ; la cigogne retourne l’invitation et sert la nourriture dans un vase. | |
TC0020 | TE003638 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 113 | A chaque fois qu’il mange, un homme sage demande à son serviteur de lui rappeler qu’il va mourir. |
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TC0021 | TE004087 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 156 | Un ermite tenté par le diable de rompre le jeûne retarde peu à peu l’heure de son repas. Le diable disparaît sous la forme d’une fumée. | |
TC0030 | TE005358 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 37 | Le lion invite des animaux à un banquet. Par égard pour le chat, on met rats et souris au menu. Le chat s’en délecte mais les autres animaux dédaignent le banquet. | |
TC0031 | TE005519 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre III, chapitre 20, col. 605 A - B | Un moine demande de la viande à son hôte, mais pressé de manger, il s’étouffe avec un morceau de viande trop chaud. | |
TC0033 | TE006260 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 397 | LE FOU ET LE FAUCON. Un fou mangea le faucon de son maître dont il avait entendu vanter la qualité et déclara n’avoir rien trouvé de plus amer. | |
TC0034 | TE006425 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 182 | Didon donne une réception magnifique en l’honneur du roi Enée avec vaiselle en or et argent, nourriture en abondance et troubadours. | |
TC0105 | TE012968 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 10 | Saint Ambroise, évêque de Milan, en allant à Rome avec sa suite, loge en Toscane, chez un homme riche et orgueilleux, qui se vante sans cesse de vivre en « deduiz et en festes ». Lorsqu’il apprend que cet homme n’a de toute sa vie connu aucune adversité, Ambroise s’empresse de quitter la maison, prévoyant que Dieu châtierait l’impie et que celui-ci subirait le même sort que le mauvais riche dont parle l’évangile (Luc, XVI, 19 et ss.). En effet, après son départ, la terre s’ouvre et engloutit le riche homme et sa maison. | |
TC0105 | TE012946 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 14 | En Allemagne, vit un évêque de grande renommée. Tout le monde l’aime car sa piété est très grande : il prie nuit et jour et adore servir et honorer la Vierge Marie. Il fait convertir l’Angleterre et sait apaiser la guerre. Mais un riche diacre de l’église, veut prendre sa place. Il pense alors avancer sa mort sans que le peuple ne le sache. Comme il ne peut ni l’empoisonner, ni le tuer d’un coup d’épée, il entasse des pierres sur la porte que l’évêque emprunte tous les matins, en espérant que l’une d’elles lui tombe sur la tête. Le lendemain matin, au moment où l’évêque passe, une pierre se déloge et lui fend le crâne. L’archidiacre et deux enfant accourent et concluent qu’une pierre est male mise. Tout le monde le pleure. L’évêque est enterré dignement et l’archidiacre prend sa place. On organise une grande fête en son honneur. Au cours du repas, un prince qui le sert, a une vision : il voit la Vierge Marie avec la tête de l’évêque qui vient de les quitter. Elle demande alors au prince de venger ce dernier en tuant l’archidiacre, ce que le prince fait immédiatement. |
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TC0123 | TE006945 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 14 | Un convive s’ajouta aux douze pèlerins que saint Grégoire avait invités pour un repas. Seul le pape le remarqua, car il était invisible aux yeux de son intendant. L’homme paraissait tantôt jeune, tantôt vieux. À la fin du repas, après le départ des pèlerins, Grégoire le retint, l’interrogea, et l’invité inconnu lui révéla qu’il était l’ange envoyé par Dieu pour veiller sur lui. Il lui apprit également qu’il était déjà venu le visiter jadis dans son monastère à Rome (’ad Clivum Scauri’), sous les traits d’un naufragé à qui il avait donné joyeusement tout l’argent qu’il venait de recevoir de sa mère, sainte Sylvie. De ce jour, Dieu l’avait choisi pour être pape. |
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TC0124 | TE014507 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XI, 2 [158] | Un moine du monastère d’Autun (Duorense) demanda à son hôte de faire cuire rapidement de la viande à la broche. Mais, pressé de manger, il en retira un morceau, le jeta sur les braises, puis l’absorba brûlant et en mourut. | |
TC0124 | TE014658 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 7 [309] | Au festin de son père, un adolescent ne doit pas se vanter insolemment de ses amours avec des femmes publiques. |
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TC0124 | TE015022 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 19 [666] | A Bologne, deux compères s’apprêtaient à manger un coq découpé, couvert de poivre et de sauce. Comme par plaisanterie, ils disaient que ni saint Pierre ni même le Christ ne pourraient le ressusciter, la volaille sauta couverte de plumes, chanta et, agitant les ailes, répandit la sauce sur les convives. La sauce leur donna la lèpre qui se transmit à toute leur descendance. |
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TC0124 | TE014715 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXVIII, 3 [364] | Saint Polycarpe, averti en songe qu’il serait brûlé, invita ses bourreaux à sa table et les traita largement pendant que lui-même se consacrait à la prière. | |
TC0124 | TE014373 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 25 [35] | Un frère rendu malade par une abstinence excessive se mit à tousser au point de cracher à table. Un des frères mangea ses excrétions afin de lui faire prendre conscience de ses excès. | |
TC0124 | TE014368 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 20 [30] | Le corbeau qui, depuis soixante ans, descendait chaque jour porteur d’un demi pain pour Paul en apporta un entier quand Antoine vint séjourner chez l’ermite. Les deux hommes faisant assaut de politesse, le jour passa avant qu’ils ne partagent le don céleste. A son retour, Antoine exprima devant deux frères une grande vénération pour Paul, qu’il situe au paradis et le compare aux abbas Jean et Elie, situés, eux, au désert. Il professe une grande humilité envers lui-même. | |
TC0124 | TE014624 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XIX, 4 [276] | Ceolred (Chelredum) roi débauché et ennemi des clercs mourut subitement pendant qu’il festoyait avec sa cour. | |
TC0124 | TE014584 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XV, 11 [235] | L’abba Arsène priait les mains tendues, des vêpres du samedi au lever du soleil le dimanche matin. L’abbé ordonna aux moines qui conversaient au réfectoire de se taire, car il savait que l’un d’entre eux était en prière. | |
TC0124 | TE014743 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXX, 3 [389] | L’évêque Dusinus avait organisé un banquet le mercredi des Cendres : il fut frappé de paralysie. | |
TC0124 | TE014531 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 14 [182] | Le jour de Pâques, saint Pacôme avait fait pour saint Palémon un plat assaisonné d’huile et de sel. Saint Palémon le refusa et mangea comme à l’accoutumée du pain et du sel. | |
TC0130 | TE007583 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 1370-1385 | Le rat des champs (Guadalfajara) est invité par le rat des villes (Monferrado). Leur repas est interrompu par la maîtresse de maison. Le rat des champs préfère retourner à la campagne où le repas est plus frugal mais où l’on ne craint pas de perdre la vie. | |
TC0130 | TE007580 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 893-903 | Lors d’une fête, l’âne étourdit tous les animaux. Le lion le fait ramener et le tue. Il demande ensuite au loup de l’apprêter pour le repas, ce dernier mange le coeur et les oreilles et prétend que l’âne est dépourvu de ces organes à la naissance, s’il les avait, il ne serait pas retourné chez le lion. | |
TC0130 | TE007561 | Juan Ruiz | Libro de buen amor [Cátedra, 1992] : strophes 174-178 | Un voleur offre un pain à un chien pour que celui-ci le laisse pénétrer dans la maison pour voler. Le chien n'accepte pas pour ne pas perdre son pain de tous les jours et par fidélité. | |
TC0131 | TE008476 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 353, 1-4 | L’ERMITE QUI S’ESSAYAIT A DANSER. 1/ Un saint ermite essayait s’il saurait encore danser comme il faisait en sa jeunesse. 2/ Il vit un diable qui lui remuait sa purée sur le feu et lui demanda pourquoi il faisait cela. 3/ Il répondit : "Un service en revaut un autre : Tu fais mon service et je fais le tien. Je remue ta purée pour qu’elle ne brûle pas; 4/ car il t'aurait fallu arrêter de danser pour la remuer et je ne voulais pas te déranger". | |
TC0131 | TE008932 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 050, 1-6 | LA CENE. 1/ Saint Jean l’Evangéliste dormit au giron de Jésus le soir du Jeudi Saint à la Cène; 2/ et là lui furent révélés les saints secrets du ciel pendant qu’il dormait sur sa poitrine. 3/ A ce repas Jésus mangea de l’agneau rôti avec ses disciples comme il était prescrit dans l’Ancien Testament, 4/ où cet agneau avait été prévu dès l’origine pour figurer son précieux corps. Après quoi il institua le saint sacrement de l’autel. 5/ Comprenons que, de même que le soir est la fin du jour, ce précieux Testament institué au soir durera jusqu’à la fin du monde. 6/ Et si quelqu’un le reçoit indignement, il reçoit son jugement. |
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TC0131 | TE009390 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 604b, 1-67 | 1/ Notre Père, qui es au ciel, que ton nom soit sanctifié. Quand les empereurs au temps jadis n'avaient pas de fils, ils choisissaient un enfant qui leur plaisait 2/ et l’adoptaient pour qu’il soit leur héritier, comme un fils; on appelait ce garçon le fils adoptif de l’empereur. De la même façon Dieu nous adopte tous pour être les héritiers de ses biens. 3/ C'est pourquoi nous disons tous ensemble "Notre Père qui es au ciel", car personne ne peut vraiment dire "Mon Père du ciel" si ce n'est son bienheureux fils Jésus-Christ, la seconde personne de la Trinité. 4/ Quand Jésus naquit de sa vierge mère, il fut appelé Jésus, c'est à dire Sauveur. 5/ Quand il fut baptisé par saint Jean Baptiste dans l’eau du Jourdain à l’âge de vingt-neuf ans et treize jours, il fut alors appelé Jésus-Christ, c'est à dire Doux Sauveur. 6/ Quand nous sommes baptisés en recevant le nom de chrétien, nous avons son nom greffé et estampillé sur nous, 7/ comme ferait un bailli qui attacherait son sceau à une lettre pour l’authentifier. C'est pourquoi nous disons: "Que ton nom soit sanctifié." 8/ Cela signifie que dans l’avenir il veuille par sa grâce sanctifier au ciel son nom que nous portons, 9/ et que lui-même soit par nous pour l’éternité loué et magnifié, car il a notre nom et nous avons le sien. 10/ Si un pauvre homme invitait son seigneur à souper et qu’il le reçoive dans une maison sale, pleine de fumier, ce serait une honte pour lui et un affront pour son seigneur. 11/ Quand nous disons "Que ton règne vienne", nous pouvons le comprendre comme une invitation à venir loger dans nos pauvres coeurs. 12/ Si nous sommes en péché mortel quand nous disons cela, c'est une honte pour nous et un grand affront pour lui si nous voulons loger un si grand roi dans un lieu si sale. 13/ En disant "Que ton règne vienne" nous demandons que les sièges du ciel soit regarnis par nous; et si nous sommes en péché mortel nous parlons contre nous, 14/ car il peut nous répondre: "De qui vais-je les remplir? Je voulais les remplir avec vous, mais vous préférez remplir ceux d’enfer. 15/Donc si nous voulons dire ou faire une chose qui nous soit profitable, soyons sans péché mortel; 16/ car autrement nous perdons notre temps, nous nous moquons de Dieu et nous n'obtiendrons pas ce que nous lui demandons. 17/ Ensuite, nous disons: "Que ta volonté soit faite, sur la terre comme elle l’est au ciel". 18/ Si nous sommes en péché mortel, il peut nous répondre: "Vous vous moquez de moi, car tous ceux du ciel font ma volonté et vous me faites la guerre, vous êtes mes ennemis par vos péchés. 19/ Vous dites que ma volonté soit faite et vous faites tout pour la défaire en demeurant dans vos péchés qui me déplaisent. 20/ Et ainsi vous me faites la guerre, vous venez vers moi le couteau tiré alors que vous savez bien que rien ne me déplaît autant que le péché mortel, et nous dites que ma volonté soit faite! 21/ Il est donc évident que nous sommes mal placés pour demander cela quand nous sommes en péché mortel. 22/ Ensuite nous disons:"Donne-nous notre pain chaque jour." Par ces mots nous demandons quatre sortes de pain: 23/ D'abord nous demandons le pain de sa douce parole qui nourrit les âmes; 24/ deuxièmement nous demandons le pain de son précieux corps qui s’appelle pain de vie et qui l’est; 25/ troisièmement, nous lui demandons le pain éternel, qui est la vue de sa beauté qui est indispensable à la vie des anges; 26/ enfin nous lui demandons le pain matériel qui nourrit nos corps; mais tant que nous serons en péché mortel, nous pouvons toujours demander, nous n'obtiendrons rien. 27/ Ensuite nous lui demandons de nous libérer de nos dettes comme nous en libérons nos débiteurs. 28/ Si nous haïssons le fils du roi et que le roi le sache, comment oserons-nous espérer qu’il nous face une grâce ou une faveur? 29/ Si un homme nous a tué notre père et nous a brisé bras et jambes, il est cependant fils de Dieu et Dieu l’aime mieux que jamais sa vierge mère ne l’aima. 30/ Et la nature de l’amour veut que je dois haïr en partie tout ce que mon ami hait et aimer entièrement tout ce que mon ami aime. 31/ Donc si nous avons de la haine pour nos frères, nous ne pouvons parfaitement aimer notre père puisque nous haïssons son enfant. 32/ Il faut donc que pour son amour nous pardonnions le tort qu’on nous a fait, si nous voulons qu’il nous pardonne le tort que nous lui avons fait. 33/ Car il est écrit: "Je me servirai pour vous de la même mesure dont vous vous serez servis pour moi." 34/ Et si je ne veux pas faire de mal à mon ennemi et veux bien qu’un autre lui en fasse, Dieu ne me fera pas faire de mal par ses anges; 35/ mais si les diables me font du mal, Dieu le supportera sans trop de peine, car il me pardonnera de la même façon que j'aurai pardonné. 36/ Ensuite nous disons: "Ne nous conduis pas à la tentation". Si nous allons aux fêtes ou dans les mauvaises compagnies ou dans des lieux mal famés dont nous rapportons les péchés prévisibles, il peut nous répondre: 37/ "Pourquoi me priez-vous de ne pas vous conduire à la tentation, alors que vous y allez en connaissance de cause le plus que vous pouvez et en m'oubliant? 38/ Nous pouvons voir ainsi que cette demande est contre nous. 39/ Quand nous disons "Délivre-nous du mal" et que parfois nous restons dans le péché d’une année sur l’autre, il peut nous répondre: 40/ "Je vous ai faits sans vous, mais ne croyez pas que je vous sauverai sans vous: 41/ Je vous ai fait la première faveur sans votre aide, mais je ne ferai pas la seconde. 42/ Repentez-vous et confessez-vous; par votre confession je vous délivrerai de vos péchés." 43/ Nous pouvons donc comprendre que nous disons inutilement "Délivre nous du mal" si nous ne nous repentons et confessons de nos péchés. |
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TC0131 | TE007790 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 162, 1-7 | LES TROIS MOINES QUI BANQUETAIENT. 1 Trois moines bénédictins après avoir festoyé entre eux s’endormirent un jour d’été dans une chambre fermée. 2 L’un d’eux rêva qu’il voyait des moines de plusieurs ordres religieux 3 et que le saint fondateur de leur ordre leur plongeait la main par la bouche jusqu’en l’estomac; et s’il y trouvait des nourritures raffinées, il leur faisait couper la tête. 4 Il vit ainsi couper la tête à plusieurs et à ses deux amis. "Moines ne doivent manger que fèves", disaient les saints. 5 Il pria alors saint François de le tirer de ce mauvais pas et il se ferait franciscain; et saint François accepta. 6 Aussitôt il s’éveilla et se souvint de sa vision. Il constata que ses deux amis avaient la tête coupée, bien que la chambre fût fermée de l’intérieur. 7 Cet événement se produisit en l’archevêché de Lyon. Et le moine qui avait eu cette vision se fit franciscain. |
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TC0131 | TE008666 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 561, 1-7 | SAINT AMBROISE FUIT UN HOMME TROP HEUREUX. 1/ Saint Ambroise refusa de manger chez un homme riche qui l’avait invité: 2/ Cet homme lui avait dit qu’il n'avait jamais eu d’adversités et que ses problèmes se résolvaient d’eux-mêmes à son avantage. 3/ Lorsque saint Ambroise fut sorti de la maison, la foudre y tomba et détruisit tout. 4/ Et saint Ambroise dit: "Dieu n'avait rien dans cette maison." 5/ Dieu ne donne pas une grande marque d’amour à ceux à qui il n'envoie jamais d’épreuves. 6/ Les épreuves, ce sont les cadeaux que Dieu offre à ses amis en ce monde 7/ pour leur éviter les peines du purgatoire et pour qu’ils aient plus de mérite au ciel. | |
TC0131 | TE007810 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 182, 1-6 | FABLE DE LA TRUIE INTERROGEANT LE RENARD. 1 Fable: Un renard rencontra une truie qui lui demanda d’où il venait. 2 Il répondit: "Je viens de la cour de Dan Noble le roi qui tenait cour. Il nous a magnifiquement traités, avec un repas de très haute qualité. 3 - Hélas, dit la truie, je regrette bien de n'y avoir pas été. Y avait-il du son? 4 - Hé, Dieu, dit le renard, que tu es une bête vulgaire! Tu aurais aussi bien pu imaginer des plats de qualité, mais il a fallu que tu réclames du son! " 5 Ceux qui entendent parler de bien et de délicatesse et y répondent par des grossièretés, on peut bien dire qu’ils sont du niveau du pourceau et de la truie. 6 Car le son convient mieux au groin d’une truie que les paroles grossières à une bouche d’homme ou de femme. | |
TC0131 | TE007797 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 169, 1-6 | FABLE DE LA PIERRE D'OR. 1 Quatre garçons trouvèrent une pierre d’or. Ils décidèrent qu’ils la partageraient quand ils auraient déjeuné. 2 Deux d’entre eux gardèrent la pierre et les deux autres allèrent acheter du pain, mais ils empoisonnèrent celui de leurs compagnons qui était resté afin d’avoir pour eux toute la pierre. 3 Ceux qui gardaient la pierre décidèrent de tuer leurs compagnons afin d’avoir toute la pierre. 4 Après les avoir tués, ils mangèrent le pain empoisonné et moururent. Ainsi moururent les quatre garçons et la pierre demeura intacte. 5 Cela signifie que les richesses de la terre provoquent la mort de ceux qui ne savant pas en faire bon usage. 6 Car cent hommes peuvent bien se damner pour un héritage tandis que le capital reste inaltéré: C'est la pierre d’or qui reste immobile. | |
TC0131 | TE009397 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 618, 1-3 | S. JEAN RESSUSCITE DRUSIENNE. 1/ Quand s. Jean revint d’exil, Dieu ressuscita à sa prière une sienne amie qui était morte, qui s’appelait Drusienne. 2/ Il lui dit d’aller préparer à manger et elle le fit. 3/ Ils mangèrent ensemble et elle vécut encore longtemps. | |
TC0131 | TE009279 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 113, 1-12 | THOMAS L’INCREDULE. 1/ Jésus apparut le jour de Pâques à ses disciples, toutes portes closes, 2/ montrant ainsi que murs ni fermetures ne peuvent arrêter un corps glorieux. 3/ Il se tint debout parmi eux en disant: La paix soit à vous. 4/ En montrant qu’il était vraiment ressuscité, il mangea et but avec eux au cours d’une apparition 5/ où Thomas était absent. Ensuite Jésus les quitta. 6/ Quand saint Thomas fut revenu, ils lui dirent: Thomas, nous avons vu Notre-Seigneur. 7/ Il répondit: Je ne le croirai jamais si je ne vois ses mains et ses pieds et la plaie de son côté. 8/ Aussitôt revint Jésus comme précédemment disant: La paix soit à vous. 9/ Alors il appela Thomas et lui dit: Thomas, je ne veux pas que tu sois mécréant. Voici mes mains et mes pieds et la plaie de mon côté; mets-y ton doigt. 10/ Alors le bon Thomas lui dit plein de piété en mettant son doigt: Mon seigneur et mon Dieu! 11/ -Thomas, dit Notre-Seigneur, tu as cru parce que tu m'as vu. Que bénis soient tous ceux qui croiront sans m'avoir vu. 12/ Et béni soit le bon saint Thomas, puisqu’il nous a valu cette belle bénédiction. |
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TC0131 | TE009058 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 111, 1-5 | LES DISCIPLES D'EMMAUS. 1/ Jésus apparut aux deux voyageurs parce qu’ils parlaient de sa mort et de sa résurrection. 2/ Il voulut montrer par là qu’il est avec tous ceux qui le louent en méditant et en parlant de lui et de sa bonté. 3/ Pendant qu’il était avec eux, il leur exposa quantité de belles choses de l’Ancien Testament et du Nouveau. 4/ Et vers le soir ils le prièrent de prendre gîte avec eux pour la nuit, et il accepta. 5/ Et comme il avait coutume de rompre le pain, ils le reconnurent quand ils le lui virent rompre, parce que le pain qu’il rompait était taillé comme au couteau. |
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TC0131 | TE008436 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 266, 1-7 | GAD LE PROPHETE QUI ROMPIT SON JEUNE. 1 Le prophète Gad revenait d’un lieu ou Dieu l’avait envoyé; 2 un faux prophète l’invita à manger avec lui. 3 Il répondit : "Non merci, car Dieu m'a défendu de manger avant de rentrer chez moi." 4 Le faux prophète lui dit : "Je suis moi aussi prophète comme toi et Dieu te fait dire de manger avec moi." 5 Gad crut que c'était vrai. Il mangea donc avec lui et après le repas il fut étranglé par un lion à la sortie de la maison 6 pour avoir désobéi à Dieu en croyant la parole d’un homme. 7 De la même façon se font un tort plus grave ceux qui se laissent entraîner par leurs amis à violer les jeûnes et les autres commandements de Dieu. | |
TC0131 | TE009289 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 150, 1-6 | LE BANQUET DU PHARAON. 1/ Le roi Pharaon fit un grand banquet en l’honneur de Jacob et de tous ses enfants par amour pour Joseph. 2/ Si nous suivons avec amour l’enseignement de Jésus (dont Joseph était une figure 3/ car il est venu faire la volonté de son Père du ciel comme Joseph exécutait les ordres de Pharaon), 4/ le Père du ciel nous fera asseoir à son banquet éternel, là où on n'a plus rien à désirer, 5/ c'est à dire en sa précieuse compagnie, là où l’on ne vit que se son doux regard: 6/ car en le regardant on a jusqu’à la perfection tout ce qu’on peut désirer. | |
TC0131 | TE008468 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 333, 1-4 | SAINT LOUIS ET LE LEPREUX DE ROYAUMONT. 1/ Le bon roi saint Louis mangea avec un moine lépreux à l’abbaye de Royaumont-sur-Oise. 2/ Et par humilité il voulut manger avec lui en particulier, seul à seul; or c'était le lépreux le plus atteint que l’on connût dans tout le pays. 3/ Nous devons être certains que cette vertu d’humilité que saint Louis avait plaisait beaucoup à Dieu, surtout chez un roi: 4/ Car il y a pas mal de pauvres gens qui se seraient peu souciés de donner cette preuve d’humilité. | |
TC0131 | TE007831 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 203, 1-12 | ANGES ET DIABLES ECHANGENT DES COUPS. 1 Deux ermites prenaient leur repas ensemble. 2 Le maître des lieux dit: "Voilà un mauvais repas!" L’autre vit aussitôt un diable qui donnait une gifle à un ange. 3 Le lendemain ils mangèrent chez l’autre, qui dit: "Remercions Dieu de ses bienfaits, car nous ne les avons pas mérités." 4 A ces mots, son compagnon vit un ange qui donnait une gifle au diable. 5 Les deux ermites se communiquèrent leurs visions et décidèrent que pour la disette comme pour l’abondance ils remercieraient toujours Dieu. 6 Ainsi devons-nous tous faire. Car si un aubergiste faisait cadeau de son écot à un client, celui-ci ne saurait être assez grossier pour ne pas dire: "Merci, bel hôte!" 7 Et Dieu, de tous les biens dont il nous comble, ne retient pour lui que trois choses: Vengeance, Jugement et Gloire. 8 Il ne veut pas que nous nous vengions, car il nous vengera mieux que nous ne saurions le faire et personne d’autre que lui ne peut nous venger: 9 Car si quelqu’un me coupe le poing et que je lui coupe le sien, je n'en ai pas pour autant obtenu satisfaction puisque je ne retrouve pas le mien. 10 Nous ne devons juger personne, car nous ne voyons que par dehors et Dieu voit dedans et dehors. 11 Nous devons lui rapporter la gloire de tout le bien que nous faisons, car c'est Dieu qui le fait par nos mains et sans lui nous ne pouvons rien faire de bien. 12 Ce raisonnement nous a permis de voir que nous devons remercier Dieu pour toute chose. |
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TC0131 | TE008295 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 175, 1-6 | L’AVEUGLE, SON FILS ET SON CHIEN. 1 Un preudomme aveugle pensait donner à son fils des mets de sa table, et en fait c'était son chien Charmet qui le volait. 2 Le fils dit : "Père, ne m'envoyez plus rien par Charmet, car tout ce que vous lui confiez pour moi, il le mange sans rien me donner." 3 C'est ainsi que des braves gens envoient leurs aumônes à leurs amis qui sont en purgatoire par de mauvais exécuteurs : 4 Les aumônes dans leurs mains sont comme la nourriture dans la gueule de Charmet. 5 Si j'envoie ce que je dois par un messager infidèle, je ne m'en suis pas pour autant acquitté. 6 De même si les mauvais exécuteurs ne font pas ce qu’ils doivent, ils ne délivrent pas les âmes et ils se nuisent à eux-mêmes, car ils devront demeurer en purgatoire d’autant plus longtemps. |
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TC0137 | TE012766 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 281 | Les artifices de la nécromancie. Un nécromant de Tolède déploie devant les frères prêcheurs les artifices de son art: il fait sortir de la terre des garçons et des filles qui chantent, dansent et leur portent des plats et des boissons très raffinés provenant de tous les coins du monde. | |
TC0137 | TE012616 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 131 | "Saint Thomas d’Aquin. Saint Thomas d’Aquin étant à table avec le roi de France saint Louis et le Maître de l’Ordre des prêcheurs Jean de Verceil, frappa avec la main sur la table et renversa toute la vaisselle en criant "c'est résolu !". Le roi s’étonnant de ce qui s’était passé demanda des explications et saint Thomas d’Aquin dit qu’il était en train de raisonner en lui-même; quand Dieu lui avait donné la reponse à son problème il avait fait ce geste." |
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TC0137 | TE012763 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 278 | Les pets. Un soldat fit un pet et mourut. Conseillé par les médecins, l’Empereur Claudius fit une loi selon laquelle tous, et en tous les endroits, puissent péter sans que cela fut considéré comme un acte irrespectueux. Dans une région au-delà de la Pologne où les habitants sont des païens, il est d’usage de faire des grands banquets au cours desquels des serviteurs portent des plats d’argent avec de l’encens. Alors, quand les invités pétent, les serviteurs courrent pour parfumer le lieu avec l’encens. À la fin du banquet ils ont beaucoup à faire. | |
TC0137 | TE012588 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 103 | Le miel et l’ours. L’ours invité à un banquet ne peut plus s’arrêter de manger des plats préparés avec du miel; les autres animaux le tirent par la queue afin de l’arrêter. Ainsi les martyrs préfèrent perdre leur vie plutôt que se séparer de la douceur de Dieu. | |
TC0137 | TE012614 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 129 | Le banquet des voyous fait à Vicence. Certains voyous ont fait en hiver un banquet sur une place de Vincence, seulement vêtus d’une chemise, sans chaussures et tenant les pieds dans l’eau froide; les autres servaient et tenaient les mouches à distance. Les gens curieux leur donnèrent de l’argent de sorte qu’ils purent se nourrir abondamment. |
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TC0137 | TE012471 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 9 | Le philosophe Taurus et son père. Le philosophe Taurus reçoit la visite de son père et l’asseoit à table à la place d’honneur. Le père veut se dérober, mais le philosophe lui explique qu’un fils, même s’il est devenu un personnage important, doit toujours dans la vie privée honorer son père. | |
TC0137 | TE012868 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 383 | Un homme tue un évêque pour devenir lui-même évêque. Un archidiacre voulant devenir évêque tua l’évêque en charge en mettant une pierre au-dessus de la porte par laquelle il passait pour aller prier la Vierge. Le nouvel évêque fit un banquet et un prince présent vit la Vierge avec les saints, les anges et l’évêque assassiné: la Vierge demandait au Christ de punir l’assassin. Le prince raconta sa vision et vit l’évêque usurpateur mourir subitement devant lui. |
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TC0137 | TE012881 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 396 | L’habit du philosophe. Un philosophe se rendit à dîner chez un prince avec un habit modeste; personne ne le remarqua ni ne lui adressa la parole. Alors le philosophe se changeant, revint richement vêtu et tous voulurent parler avec lui. Le philosophe embrassa alors ses vêtements qui lui avaient apporté tant d’honneurs. | |
TC0137 | TE012473 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 11 | Le partage de l’anguille. Deux français cherchent à tromper un lombard dans le partage d’une anguille, mais finissent par être à leur tour trompés par le lombard qui réussit à avoir la meilleure part. | |
TC0137 | TE012474 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 12 | Le partage d’une oie selon la logique. Un père demande à son fils étudiant à Bologne de diviser une oie selon la logique. Le fils donne la tête au père, qui est le chef de la famille, les pattes aux frères, parce qu’ils doivent soutenir la maison, le cou à la mère qui est la personne la plus unie au père, les ailes aux soeurs parce qu’elles sont destinées à quitter la maison, et garde pour lui tout le corps de l’animal. | |
TC0137 | TE012716 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 231 | Le manque de charité à l’égard des hôtes. L’évêque de Novare était en voyage en Allemagne avec un évêque de la région, mais ils ne trouvèrent pas l’hospitalité pour manger quelque chose. Voyant un vol de grues, l’évêque de Novare pria Dieu pour qu’il les aide ; aussitôt, une grue tomba morte à ses pieds. |
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TC0137 | TE012529 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 67 | Le moine qui, par naïveté, mange de la viande et fait du bien à son monastère. Un moine se rend chez un châtelain qui à l’habitude de voler les bêtes du monastère. Désireux de récupérer autant que possible du butin, le moine est invité à la table du chatelain; ce dernier lui demandant pourquoi il a mangé de la viande, le moine répond qu’ainsi il a recupéré au moins une partie des bêtes volées. | |
TC0137 | TE012493 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 31 | Un aveugle ne veut pas payer pour la lumière parce qu’il ne voit pas. Un aveugle se joint à des marchands, mais au moment de partager le coût d’un dîner, refuse de donner sa part pour la lumière, de laquelle il dit n’avoir pas profité. | |
TC0137 | TE012532 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 70 | L’homme qui porta au cou pendant trente ans un serpent à cause d’un chapon. Un homme chassa sa mère de la maison en refusant de lui donner un chapon, qu’il cacha dans un panier. Quand il voulut reprendre le chapon, il trouva à sa place un serpent qui, s’enlaçant à son cou, y resta trente ans. | |
TC0137 | TE012495 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 33 | La coupe du poète Primas. Le poète Primas est reçu à la cour papale seulement après avoir présenté une coupe d’argent. Après le déjeuner, le pape lui demande de réciter une poésie et il compose des vers dans lesquels il se moque de son avarice. | |
TC0137 | TE012482 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 20 | Un cuisinier promu abbé. Un roi fait couper la main à son cuisinier qui a préparé un banquet qui ne l’a pas satisfait. Le cuisinier entre en monastère et devient abbé; après quelque temps il a l’occasion d’offrir un dîner au roi, et se fait reconnaître. | |
TC0137 | TE012723 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 238 | Les déjeuners imposés par la règle plaisent à Dieu. Le dimanche avant Noël deux frères du monastère de Classe, un jeune et un vieux, se mirent à table mais le jeune observa le déjeuner habituel avec pain et eau, tandis que le vieux mangea tout ce qui lui plaisait. La nuit de Noël pendant que tous les frères réunis fêtaient la Nativité, le vieux frère était entouré seulement par ses proches qui pleuraient sa mort. | |
TC0137 | TE012483 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 21 | L’anneau extrait du doigt après le dîner. Le comte de Zara ne réussit pas à enlever un anneau, mais un esclave le lui enlève sans difficulté après le repas, quand le doigt est devenu plus souple. | |
TC0137 | TE012497 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 35 | Les amphores de vin qui viennent seules à la table du Grand Khan. Les savants du Grand Khan font bouger les amphores de vin jusqu’à sa table sans que personne ne les touche. | |
TC0137 | TE012619 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 134 | La vie des riches est dangereuse. Un diable fait s’asseoir Denis, qui avait obtenu des grands, honneurs et richesses, sur un trône en or et lui fait préparer un dîner plein de tous les délices possibles. Il lui place également une épée liée à un crin de cheval sur la tête. Denis ne bougea pas, ayant peur de l’épée. Le diable expliqua alors à Denis que telle était la vie du diable, vie que Denis avait crue meilleure. | |
TC0137 | TE012625 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 140 | La tête de l’anguille. Un frère dénonça au chapitre l’un de ses confrères parce que celui-ci leurs servait à manger seulement des têtes d’anguille et gardait pour lui tout le corps; le frère alors porta à table seulement les têtes d’anguille. | |
TC0137 | TE012624 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 139 | L’anguille écorchée. Un oiseau doué de parole qui avait vu deux serviteurs d’un seigneur mangeant une anguille donnée à leur patron raconte au seigneur ce qui s’était passé. Les serviteurs, punis par le seigneur, arrachent les plumes de la tête de l’oiseau en disant qu’ils le dépouillaient à cause de l’anguille. L’oiseau ainsi traité resta triste et sans manger durant plusieurs jours, jusqu’à ce qu’il vit d’une fenêtre deux religieux avec la tête rasée qui étaient près de la maison. Alors l’oiseau très content demanda aux deux frères si eux aussi avaient mangé de l’anguille. |
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TC0137 | TE012556 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 94 | La pomme d’or qui devait appartenir à la plus belle. Les déesses grecques de la richesse, de la sagesse et de la beauté se réunirent pour un banquet; la déesse de la discorde, n’étant pas invitée, donna une pomme d’or sur laquelle était inscrite une phrase précisant que la pomme était déstinée à la plus belle. Après en avoir débattu, les trois déesses se tournèrent vers Zeus pour qu’il décide; celui-ci laissa au fils de Priam le soin de choisir. Chaque déesse promit de lui donner le meilleur de ses pouvoirs afin d’être élue. Pâris decida de donner la pomme à la déesse de la beauté et celle-ci, en échange, lui donna Hélène comme épouse. Et ainsi commença la guerre de Troie. |
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TC0137 | TE012609 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 124 | La couronne de roses. Le roi de France était à table avec ses fils et avec Jean de Vercelle, Maître de l’Ordre des Frères Prêcheurs; le roi posa une couronne de roses qu’il avait sur sa tête sur celle de Jean de Vercelle. À son tour, celui-ci, après l’avoir gardée un moment, la passa au fils aîné du roi, en expliquant qu’il la lui avait passée en respectant la hiérarchie, sans offenser aucune des personnes présentes. | |
TC0137 | TE012621 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 136 | Quelle est la chose la plus forte au monde. Le roi Darius organisa un dîner avec les princes de Perse, d’Inde et d’Ethiopie et demanda quelle était la chose la plus forte au monde : le roi, le vin ou les femmes ? Zorobabel déclara que c?était les femmes. | |
TC0138 | TE014102 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 25 | L’héritage confié au fils le plus paresseux. |
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TC0138 | TE014201 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 57 | Mort subite d’un évêque assassin de son prédécesseur: En Teutonie, un archidiacre, convoitant le siège épiscopal, tua son évêque en plaçant une pierre au-dessus de la porte que l’évêque empruntait pour aller prier la vierge. Il obtint le siège épiscopal. Au cours du banquet de réception, la vierge apparait avec la tête sanguinolente de l’ancien évêque. A cette vision, l’usurpateur meurt sur le coup. |
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TC0138 | TE020166 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 750A | Vision des pensées des ermites à table. | |
TC0138 | TE019429 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 373 | Le sabbat interrompu par le signe de croix. |
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TC0139 | TE016074 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 158 pp.114-115 du texte hébreu | Au temps des persécutions, un patron d’auberge servait de la viande cachère et de la viande non-cachère pour ne pas se faire repérer comme juif. Il reconnaissait les juifs au fait qu’ils se lavaient les mains avant le repas et leur servait alors la viande cachère. Un jour, un homme demanda à manger sans se laver les mains et à son habitude, le patron servit du porc. Lorsque le client demanda l’addition il fut surpris du prix élevé et demanda pourquoi un prix si élevé pour de la viande de boeuf. Le patron lui répondit:" Mais je vous ai servi du porc !" Le client, épouvanté, lui dit à voix basse:" Mais je suis juif !" Ce à quoi le patron rétorqua:" Comment pouvais-je le savoir ? Vous ne vous êtes pas lavé les mains !" . | |
TC0139 | TE016075 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 159 p.115 du texte hébreu | Un homme ne se lavait pas scrupuleusement les mains après le repas. Un autre, ayant observé les traces de son repas sur ses mains quand il se trouvait au marché, alla voir sa femme et lui demanda de la part de son mari de lui remettre une bague d’une grande valeur. Pour prouver ses dires, il lui énuméra ce que son mari et elle avaient mangé à leur dernier repas. Convaincue, la femme lui remit la bague. Lorsque le mari rentra du marché, elle lui raconta ce qui s’était passé et il la tua dans sa colère. | |
TC0139 | TE016428 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 238 p.157 du texte hébreu | Un homme avait invité tous les sages au mariage de son fils. Pendant la fête ce dernier parti chercher du vin, se fit mordre par un serpent et mourut. Le père qui le découvrit ne voulut pas assombrir le repas de fête et n'annonça la nouvelle de sa mort qu'à la fin du repas, au moment de la bénédiction, afin d'éviter qu'on ne prononce une bénédiction sur le mariage en vain. | |
TC0139 | TE014228 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 93 p.62 du texte hébreu. | Rabbi Eléazar rendit un jour visite à Rabbi Joseph ben Laquania ; celui-ci fut stupéfait par la quantité de nourriture qu’il ingurgitait. | |
TC0139 | TE016413 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 227 p.148 du texte hébreu | Un homme vint demander à Rabba la charité en lui expliquant qu’il ne mangeait que de la bonne viande et du vin bien qu’il soit pauvre car Dieu les lui envoyait. Alors Rabba refusa de le nourrir. Mais par coïncidence, son neveu venait lui rendre visite et était accueilli par un bon repas, et le pauvre put en profiter. | |
TC0139 | TE017679 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 297 p.191 du texte hébreu | Les deux fils de Rabbi Hiya étaient assis à la table de Rabbi Yehuda Hanassi, président du Sanhedrin, et comme ils étaient intimidés devant lui, il leur donna du vin à boire. Grisés par le vin, ils osèrent dire à Rabbi Yehuda que le Messie n'arriverait qu'après que les maisons princières de Babylone et du Nassi seraient arrivées à leur fin, donnant leur interprétation à un verset d'Isaïe. (8,14) Rabbi Yehuda Hanassi fut blessé par ces mots et les leur reprocha mais Rabbi Hiya intervint et les excusa en disant qu'ils étaient ivres et donc ne contrôlaient pas leurs paroles. | |
TC0139 | TE016412 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 226 p.148 du texte hébreu | Un homme qui avait l’habitude de se nourrir de viande et de bon vin devint pauvre et vint demander de l’aide à Rabbi Nehemiah. Ce dernier l’invita à partager son repas qui se composait de lentilles. Mais l’homme ne put supporter ce régime et mourut. | |
TC0139 | TE016557 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 246 pp 163-164 du texte hébreu | Après que le roi Salomon ait été déchu de son trône, il devait mendier sa nourriture. Un de ses amis se prosterna devant lui et le reçut superbement mais lui rappela les hauts faits de son règne, et le roi fut très malheureux. Le lendemain un autre de ses amis l'invita, mais celui-ci était pauvre et ne lui donna que des légumes comme nourriture. Pendant le repas, il encouragea Salomon et lui rappela que Dieu avait promis de ne pas abandonner la maison de David et qu'il lui pardonnerait. Et le roi fut heureux et rasséréné. | |
TC0139 | TE016397 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 212 p.140 du texte hébreu | Rabbi Shimon ben Rabbi oublia d’inviter Bar Kappara à un grand dîner. Ce dernier inscrivit sur sa porte ces mots:" Après la joie vient la mort." Rabbi Shimon l’invita à un autre dîner pour s’excuser, mais Bar Kappara retint l’attention des convives en ne cessant de raconter des fables, et ainsi tous les plats se refroidissaient et se gâtèrent Ce fut sa vengeance sur son hôte. Plus tard, les deux se réconcilièrent. | |
TC0139 | TE014227 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 92 p.62 du texte hébreu | Rabbi Eléazar était doué d’une immense force et d’un immense appétit. Un jour, alors qu’il avalait un énorme repas, des âniers se moquèrent de lui. Il souleva leurs ânes et les mit dans son grenier. Quand ils s’excusèrent, ils les souleva de nouveau pour les remettre à terre, mais cette fois deux par deux. | |
TC0139 | TE014334 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 120 pp.81-82 du texte hébreu | Rabbi Yehuda invita Antoninus à un repas de Shabatt et lui servit des plats froids qu’il trouva délicieux. Il l’invita également un jour de semaine et lui servit des plats chauds qu’il trouva beaucoup moins à son goût. Il lui demanda quel était l’ingrédient qui manquait, et Rabbi Yehuda lui répondit que c’était le goût du Shabatt qui manquait. | |
TC0139 | TE016693 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 259 p.171 du texte hébreu | La femme de Hillel avait préparé un grand repas pour ses invités, mais un pauvre se présenta à sa porte en demandant de l'aide pour marier sa fille. Elle lui donna tout le repas et recommença à en préparer un autre. Cela fit attendre Hillel et ses invités très longtemps, mais lorsqu'elle lui présenta enfin le repas, il ne s'impatienta pas et lui demanda poliment les raisons de ce retard. Ayant entendu le récit de ce qui s'était passé, il la félicita et lui dit que ses actes étaient dictés par l'amour de la Torah.Il ne faut être ni coléreux ni impatient. | |
TC0139 | TE016136 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 199 p:134.du texte hébreu | Rabbi Yoshua, Rabbi Gamliel, et Rabbi Tsadok étaient assis ensemble à table. Rabbi Gamliel (qui était le président de l’assemblée des Sages) voulut servir Rabbi Tsadok, mais celui-ci refusa. Mais Rabbi Yoshua accepta car il dit: " Abraham servit les anges venus lui rendre visite" , et Rabbi Tsadok ajouta : " Dieu nous sert lui aussi, il nous procure de la nourriture tous les jours." | |
TC0140 | TE013686 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XIX, 3. | Un seigneur demanda six aides pour une battue de chasse; à l’heure du repas, il partaga un chapon en sept parts, ne retenant pour lui que la tête. Un de ses aides la lui prend et la jette à son chien, disant que celui-ci n'avait rien à manger. | |
TC0142 | TE018612 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 4, | Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, reçut une fois des moines à dîner. N'ayant pas de légumes ni poisson, il leurs fit faire un plat de viande et le présenta comme un turbot. Un moine trouva une oreille de porc dans son écuelle et le signala à Ensfried. Celui-ci, feignant l'indignation, répondit que les moines ne devaient pas être si curieux, et que les turbots avaient, effectivement, des oreilles. | |
TC0142 | TE018607 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 3 | Christian, doyen de Bonn, invita Hermann, abbé de Himmerod, à dîner chez lui. Comme tous les plats contenaient de la viande, Christian ordonna à un serviteur d'enlever les morceaux de lard des pois destinés à l’abbé. L’abbé se mit simplement à les manger, mais un moine qui l'accompagnait lui montra les traces de lard. L’abbé renvoya son plat. Puis, sur le chemin de retour, il dit au moine : « Si tu ne m'avais pas montré des traces de lard dans nos pois, j'aurais pu, comme ignorant, bien manger sans commettre de péché ! » | |
TC0142 | TE018614 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 6 | Arnold, futur archevêque de Cologne, invita Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, à dîner chez lui un jour de fête. Ensfried refusa sous prétexte d'avoir des invités plus importants. Après la messe, Godefroid, lui aussi chanoine à Saint-André, vit Ensfrid accompagner plusieurs pauvres et malades, aveugles et boiteux, et les aider malgré son âge avancé et sa santé fragile. Godefroid le signala à Arnold: le deux furent beaucoup instruits par cet exemple. | |
TC0142 | TE018617 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 9 | Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, invita son voisin Lambert avec sa femme pour un dîner. Les invités attendirent longtemps qu'on leur apporte le plat principal, mais en vain : il n'y avait que du pain sur la table. Lambert qui connaissait bien la générosité exceptionnelle d'Ensfried envers les pauvres demanda à un serviteur s'ils avaient encore quelque chose à manger. Le serviteur répondit qu'au dernier moment Ensfried avait tout envoyé aux pauvres. Lambert fit alors apporter de la nourriture de sa maison. | |
TC0142 | TE018608 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 4 | Daniel, prieur de Heisterbach, dîna une fois à l'abbaye bénédictine de Siegburg. On lui servit des beignets cuits avec du lard. Daniel refusa le plat, mais n'eut pas le cœur d'avertir son compagnon frère Gottschalk qui les mangeait sans méfiance. Quand Gottschalk demanda au prieur pourquoi il avait refusé des beignets aussi bons, celui-ci révéla qu'ils avaient été cuits dans le lard, puis ajouta que le moine n'avait pas péché, car il ne le savait pas. |
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TC0142 | TE018860 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 38, 8 | On demanda un jour à Walter de Birbech, moine à Himmerod, à quoi il pensait à table, car [laïc avant sa conversion] il ne comprenait pas ce qu'on lisait au réfectoire en latin. Walter répondit qu'il faisait sa propre lecture mentale, en contemplant les mystères de la vie du Christ. En le faisant, il versait toujours d'abondantes larmes. | |
TC0142 | TE018929 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 94 | Une moniale cistercienne ne reçut pas, une fois, sa ration d'une journée. Il endura avec une patience exemplaire cette épreuve et ne se plaignit pas. Dieu lui envoya alors des aliments invisibles qui la comblèrent de bonheur. | |
TC0142 | TE018509 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 89,2 | Lors du repas à l'occasion de la prise de voile par une certaine matrone, un prévôt augustinien, à qui son abbé avait défendu de manger de la viande, en vola un morceau à son voisin. Le morceau se bloqua dans son gorge et l'aurait certainement étouffé si un moine cistercien, présent au banquet, ne lui avait donné un coup de poing. | |
TC0142 | TE018522 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 98, 4 | Everchard, curé de l’église Saint-Jacques de Cologne de sainte vie, fit asseoir près de lui à sa table un mendiant si répugnant que l'autre mendiant refusa de manger avec lui. | |
TC0152 | TE015091 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : IV | Histoire d’un prudhomme, nommé Jean, hébergé par le Christ et Notre Dame. Un prudhomme fort pieux, nommé Jean, habitant l’évêché de Cambrai, possède une très belle image de la sainte Vierge et désire s’en procurer une autre. Il quitte sa maison et part pour une ville (Fontaine ?) où l’on fait les plus belles images de la sainte Vierge afin d’en acheter une. Il l’enveloppe dans un beau tissu et s’en retourne chez lui. Il rencontre alors un saint homme, Pierre, qui lui propose de le conduire dans un bonne maison. Jean accepte et se voit mener dans un très bel endroit où il est merveilleusement accueilli par un homme et une femme fort beaux. Une table magnifique est dressée, et le couple se montrent très doux et très gentil. Le repas terminé, l’hôte lui demande ce qu’il cache sous le tissu. Jean lui explique qu’il s’agit d’une image de Notre Dame. L’homme la contemple, loue la Vierge et lui répond que c’est une très bonne chose et qu’il en sera récompensé. Il demande alors à Pierre de conduire Jean dans sa chambre. Le lit était si beau qu’il n’osa se coucher dedans. Pierre le força à se coucher et le prudhomme dormit si bien que Pierre dut le réveiller le lendemain matin. A son réveil, Jean eut grande honte car il avait pour habitude de se lever la nuit afin de prier. Il remercie ses hôtes et l’homme lui donne un pain pour son voyage du retour. Il quitte le beau manoir en compagnie de Pierre et lui demande alors le nom de son hôte. Pierre lui répond qu’il a été hébergé par le Christ et sa mère, la Vierge Marie et que lui est saint Pierre l’apôtre. A ces mots, saint Pierre disparaît ainsi que la maison dans laquelle il avait été accueilli. Il se retrouve à côté de sa propre maison alors qu’il en était à XIV lieues. Il mangea le pain que son hôte lui avait donné et il fut si bien rassasié qu’il eut l’impression de ne plus jamais avoir le besoin de manger. Chaque nuit, saint Pierre lui apparaissait et lui disait de bien se souvenir de ses bons hôtes afin d’être délivré de la tentation. |
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TC0152 | TE015101 | anon. | Paris, BnF, nouv. acq. fr. 4464 [transc. A. Sulpice] : VII | Un saint ermite est si dévoué envers le Christ que tous les jours les anges et ce dernier lui parlent. Un jour, où il prie le Christ, il demande s’il existe un autre ermite comme lui. Le Christ lui répond qu’il y a en ville un boucher qui est tout son pareil et il lui donne son nom. Aussitôt, l’ermite décide de rencontrer son compagnon. Lorsqu’il arrive chez le boucher, il lui demande l’hospitalité ce que le boucher lui offre immédiatement. Il est l’heure de dîner et l’on met la table. L’ermite est ébahi de voir autant de mets, lui qui ne mange que des herbes, de l’eau et du pain. Il se demande comment son hôte, qui a une femme, une belle maison et des richesses, peut lui ressembler, alors qu’il est tout seul comme un chien. Au moment de s’asseoir pour dîner, le boucher se met une serviette autour du cou, prend le plus beau morceau de viande, rentre dans une pièce et ferme la porte derrière lui. Un peu plus tard, il sort de la pièce et vient s’asseoir à table. L’ermite ne mange que du pain et de l’eau, comme à son habitude, tandis que le boucher se nourrit de bonnes viandes et boit de bons vins. L’ermite se demande intérieurement comment ce boucher, si gras et si à son aise, peut lui ressembler, lui qui est si maigre et qui n’a que la peau sur les os. Au moment de partir, il explique au boucher la raison de sa venue et lui demande quels biens il peut faire pour être aimé de Dieu. Le boucher lui répond qu’il s’occupe chaque jour de son père qui est si vieux qu’il ne peut quitter son lit, et ce depuis dix ans. Le boucher en prend soin comme un enfant : avant de dîner, il lui donne le repas, lui coupe ses morceaux, lui met dans la bouche; lorsqu’il veut faire ses nécessités, il porte son père dans les champs puis le recouche; il fait lui-même son lit de peur qu’il ne soit mal fait. Et chaque jour, son père le bénit. L’ermite, fier d’être comparé à un tel homme aussi bon et aussi généreux, retourne en son ermitage. |
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TC0157 | TE017433 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 110, p. 243, l. 17 – p. 244, l. 8 | Godefroy, duc et margrave, rapporta ce fait d'histoire. L’Empereur Charlemagne fit la guerre quinze fois au roi des Saxons, qui était encore païen. Charlemagne perdit quinze fois. Mais plus tard, il gagna trois batailles et fit emprisonner le roi des Saxons. Un jour que l’Empereur Charlemagne dînait splendidement, tandis que le pauvre qu’il nourrissait était assis par terre dans un coin, le roi des Saxons lui fit remarquer que si les pauvres étaient la figure du Christ, celui-ci était bien mal traité par l'empereur. Charlemagne fut heureux d’être ainsi corrigé par celui qui n’avait pas encore appris la foi. | |
TC0157 | TE017454 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 119, p. 382, l. 21 – p. 384, l. 2 | Pierre Damien fait ce récit pour la consolation de son ami Pierre, qui fut autrefois citoyen de Capoue, et est maintenant entré en religion. Un enfant de cinq ans, fils du noble Ubald, qui vécut un temps à l’ermitage, devint lui-même moine. Une nuit, l’enfant se leva, ou peut-être fut transporté. Il fut retrouvé couché à côté du boulanger. Or, le boulanger fut très surpris, car toutes les issues étaient closes. Les frères ne purent comprendre comment l’enfant était entré. Les apôtres avaient été délivrés de leur prison par un ange, mais les anges avaient dû ouvrir les portes. Or, dans le cas de l’enfant, elles étaient restes fermées. L’enfant, interrogé, dit que des hommes étaient venus le chercher, et l’avaient invité à manger à un fabuleux dîner. Ils l’avaient emmené au château au-dessus du monastère, et placé même au-dessus de la cloche voisine de la basilique. Ainsi, les enfants sont aussi sujets aux illusions du malin. | |
TC0157 | TE017508 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 168, p. 241, l. 1 – p. 241, l. 13 | Albuinus, évêque de Paris, avait jeûné durant sept mois et deux jours. C’était alors un samedi, et un sanglier était prévu à dîner. Son appétit l’emporta, et il décida de repousser le jeûne à une autre semaine. Il satisfit sa gourmandise. Mais le samedi suivant, il mourut. La punition correspondait évidemment au péché. | |
TC0157 | TE017452 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 119, p. 374, l. 9 – p. 375, l. 15 | Ce récit fut rapporté par un diacre. Dans la région de Bologne, deux amis, l’un parrain de l’autre, prenaient le repas ensemble. Le parrain découpa le coquelet qui leur était servi et l’assaisonna, de sorte qu’on ne reconnaissait plus l’animal et l’autre lui dit : dans cet état, même Saint Pierre ne pourrait plus reconstituer le coq. Le premier renchérit : même le Christ ne le pourrait pas. Alors, le coq ressuscita, avec plumes, bec, et se leva. De plus, ils furent châtiés pour le blasphème : ils devinrent lépreux, ainsi que leur descendance. Ils furent faits aussi esclaves au service de l’église Saint-Pierre-Apôtre, à Bologne, où ils doivent produire des récipients en bois. Ils sont ainsi doublement punis, et le coq, qui accusa Pierre autrefois, est maintenant un témoignage de sa toute-puissance dans le ciel. |
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TC0157 | TE017449 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 118, p. 340, l. 8 – p. 340, l. 19 | Il faut jeûner la veille de la fête de Saint Barthélémy, mais certains ne le font pas. Il y a peu, un abbé voyageait avec ses compagnons, en bonne santé, et ils arrivèrent cette veille de fête à l’ermitage. Ils avaient déjeuné, et espéraient dîner avec les moines. Mais le jour suivant, pour leur punition, ils furent contraints par Dieu de jeûner : ils partirent en négligeant de petit déjeuner, et par la suite, ne purent trouver nulle part une goutte de vin, ni au couvent de moniales où ils firent halte, ni dans la maison des laïcs. Ainsi furent-ils contraints d’effectuer le jour de la fête le jeûne qu’ils n’avaient pas accompli la veille. | |
TC0157 | TE017517 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 170, p. 253, l. 14 – p. 254, l. 17 | Richard prieur du monastère [de Saint-Barthélémy à Camporeggiano], fit ce récit. Huit pauvres hommes revenaient de pèlerinage à Jérusalem et, comme ils n’avaient rien à manger, ils jeûnèrent toute une semaine. Ils devinrent très faibles. Alors qu’ils allaient défaillir, un chien apparut, portant du pain dans un tissu. Ils le prirent et le mangèrent, et finirent ainsi leur voyage de huit jours sans s’arrêter. Plus tard, alors qu’ils souffraient encore de la faim, trois Agaréniens (Sarrasins?) vinrent marcher avec eux, ils portaient chacun une miche de pain. Quand vint l’heure du repas, deux d’entre eux mangèrent seuls leurs pains, mais le troisième partagea le sien en neuf morceaux pour nourrir les Chrétiens. Plus tard, ils furent attaqués par des lions, qui se dirigèrent clairement vers ceux qui avaient mangé leur pain tous seuls, sans partager. Ces deux hommes furent dévorés. Ceux qui avaient mangé seuls comme des bêtes furent dévorés seuls par des bêtes. Plus tard, ils trouvèrent sur la grève un énorme poisson. Comme des cavaliers approchaient, ils creusèrent le sable pour le cacher. Mais les cavaliers remarquèrent la terre fraîchement retournée et, curieux, voulurent ôter la terre – mais ils ne virent qu’un homme mort. Après le départ des cavaliers, la providence divine leur permit de faire un bon repas. | |
TC0157 | TE017100 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 173, l. 11 – p. 174, l. 12 | Hildebrand, destinataire de cette lettre, rapporta récemment cette histoire, qu’il convient de consigner pour mémoire. Elle lui avait été transmise par l’évêque de Novara. Lorsque ce dernier visita un certain évêque dans les régions germaniques, arriva l’heure du dîner. Or, il n’y avait pas de quoi préparer un repas adéquat. L’évêque était de plus en plus ennuyé, il s’agitait, et ne savait que faire. Soudain, un groupe de grues passa dans le ciel, bien ordonné en forme de V. Ferme et résolu, l’évêque dit avec foi : « Seigneur, qu’une de ces oies tombe au sol afin que, par ta grâce, ton serviteur puisse donner l’hospitalité. » Dieu entendit immédiatement sa prière. Dans le même instant, une grue tomba au sol. Ainsi, la foi fut récompensée. Hildebrand attesta que cet homme n’était pas le plus méritant spirituellement. Ce ne sont donc pas les mérites de sa vie, mais bien sa foi qui a été récompensée. |
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TC0157 | TE017401 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 110, p. 242, l. 14 – p. 142, l. 22 | L’abbé Hugues de Cluny relata ce fait. L’évêque Fulcrane, de Gaule, fit servir un repas suffisant à tous les pauvres qui partageaient sa table, mais seul, devant eux, et sans partager, il mangeait de la viande de porc de haute qualité. | |
TC0158 | TE016648 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 201 | La vieille qui offre ses pois aux religieux.– Une pauvre vieille veut offrir quelques pois au moment où le roi a invité les religieux à un repas; les portiers ne la laissent pas entrer : cependant ces pois tombent miraculeusement dans les plats des religieux; son humble offrande a plus de mérite que celle du roi. | |
TC0158 | TE017028 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 486 | Le chacal dévoré par le lion.– Quand le chacal qui mangeait les reliefs du repas du lion est devenu gras, le lion le dévore. | |
TC0159 | TE017565 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Un père de famille avait apprivoisé un serpent si bien qu’il venait chaque matin à la table familiale quémander de la nourriture avant de retourner dans son terrier. Lorsque le serpent eut deux petits, il les amena également chaque matin à table jusqu’au jour où l’un d’eux mordit le fils du père de famille. Alors qu’on le tuait pour punir son ingratitude, la mère serpent et son autre petit disparurent conscients de leur faute. |
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TC0165 | TE018402 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 149, pp. 266-269 | Des religieux racontent à Herbert qu'une nuit, en Angleterre, des hommes ont marché la nuit sur des chemins inconnus et ont entendu des bruits évoquant l'approche de personnes et de chiens. Craignant d'être en présence d'esprits maléfiques, ils prennent peur et se cachent près d'un grand feu à proximité pour les observer. Un jeune homme nu, grand, blond et d'apparence noble arrive sur les lieux. Son corps est couvert de griffures, il est haletant après avoir couru. Il s'arrête un instant pour demander à Dieu quand il aura pitié de lui, puis s'enfuit aussi vite qu'un oiseau. Cependant des diables arrivent et, plus rapides que des aigles, se jettent sur le fugitif qu'ils capturent et brûlent sur le bûcher. Une fois ses boyaux retirés et donnés aux chiens, le reste du corps est cuit, démembré puis mangé, y compris les os, au cours d'un festin infernal qui dure jusqu'au chant du coq ; à cet instant, les démons disparaissent tous. Les hommes racontent ce qu'ils ont vu. La personne n'est pas identifiée, mais on pense que c'est quelqu'un qui, dans la vie, a trop passé de temps à la chasse. Comme chacun est puni pour la façon dont il a péché, sa punition est d'être une proie de chasse. Sa prière, toutefois, est le signe qu'il obtiendra enfin le pardon. |
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TC0165 | TE018399 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 146, pp. 263-264 | Étienne, un convers cistercien de Vauluisant près de Bourges, raconte une histoire à propos d'un homme roux, qu'il a vu sous un poirier alors qu'il vivait encore avec son père. Pensant qu'il s'agissait d'un pèlerin, le père laissa entrer l'homme dans sa maison, où il mangea et dormit avec les autres. Mais peu de temps après, il se leva et retourna sous le poirier, où Étienne et son père le retrouvèrent. Ils ne parvinrent pas à le convaincre de bouger. Ils le laissèrent alors à sa place, considérant qu'il devait être un sot. L'homme disparut sans laisser de trace lorsqu'un terrible éclair frappa et consumma l'arbre. | |
TC0165 | TE018369 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 116, pp. 218-219 | Lors d'un repas de Pâques, le roi Edmond a une vision des sept dormants d'Éphèse dans le ciel. Il les voit s'orienter vers la gauche, après deux siècles à droite, signe d'un malheur à venir. La vision le fait sourire et un comte, un abbé et un prêtre lui demandent de la raconter. A Constantinople, l'empereur vérifie la véracité de la vision et communique le résultat à l'évêque d’Éphèse. C'est alors que débutent une série d'invasions de villes chrétiennes au Moyen-Orient, confirmant ainsi la prophétie. |
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