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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: inhumation | inhumation | Begräbnis | inhumación | inumazione
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001541 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 4 | Lors de la dédicace d’une église, un musicien qui avait fait des chansons obcènes et mené des danses, meurt foudroyé. Son cadavre est inhumé, mais est rejeté miraculeusement du cimetière la nuit suivante. |
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TC0001 | TE001487 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 23 | Dans un village, une âme du purgatoire apparaît à un frère précheur pour lui demander de consacrer son sermon du lendemain à l’interdiciton des jeux pendant les veillées funèbres. | |
TC0001 | TE001483 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 49, 17 | La pieuse femme, d’un chasseur négligeant la messe, accouche d’un enfant prématuré possédant une tête de chien de chasse. Devant ce prodige, le chasseur se repent et fait pénitence. | |
TC0001 | TE001517 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 21 | Un jeune luxurieux est amené à la confession par un prêtre lors de sa maladie mortelle. Après sa mort, sa mère prolonge sa pénitence par des jeûnes durant cinq ans. Lorsqu’un dimanche, le prêtre meurt, le fils apparaît à sa mère le jeudi suivant pour lui annoncer qu’ils vont, lui et le prêtre, tout deux au paradis. |
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TC0001 | TE001402 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 30, 20-21 | Un prêtre et une religieuse meurent unis au lit, comme on ne peut les séparer ils sont inhumés ensemble au grand scandale de tous. | |
TC0001 | TE001374 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 15 | Le moine Josbertus récite quotidiennement cinq psaumes en l’honneur du nom de Marie : Magnificat, Ad Dominum, Retribue, In convertendo, Ad te levavi. En 1186, à sa mort, cinq roses portant les textes des psaumes, sortent de sa bouche, de ses oreilles et de ses yeux. L’évêque de Bourges constate le miracle et organise ses funérailles. |
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TC0001 | TE001368 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 9 | Un arbre d’une espèce inconnue sort de la tombe d’un moine qui ne savait que l’Ave Maria : sur chaque feuille est écrit les premiers mots de l’Ave Maria, seule prière que ce moine connaissait. | |
TC0001 | TE001312 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 27 | Des maîtres parisiens (Chrétien de Beauvais, Laurent l’Anglais) regrettent d’avoir persécuté les dominicains. A l’heure de mourir, ils demandent à être enterrés dans leurs couvents. |
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TC0010 | TE000921 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 202, 2 | Les péchés commis en secret doivent être confessés. La dame qui avait fait beaucoup d’aumônes et dont l’évêque avait décidé d’ensevelir la dépouille mortelle près du maître-autel, apparaît à l’évêque pour lui révéler la raison du vacarme dans l’église : elle n'a pas voulu confesser un péché commis dans son enfance. | |
TC0010 | TE000829 | Raoul de Châteauroux | Recueil de reportations de 300 sermons d'auteurs divers : Paris, BnF lat. 16481, Sermo 32, 3 | La grande dame ne voulait pas perdre sa réputation en confessant un péché honteux qu’elle avait commis. A sa mort, l’évêque fit ensevelir son corps devant l’autel. La nuit suivante, le vacarme des démons alarma les sacristains, qui firent venir l’évêque. Le corps fut alors rejeté hors de l’église. | |
TC0020 | TE003722 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 197 | Un prêtre cupide refuse à un jeune homme d’enterrer le corps de sa mère sans être rémunéré. Le fils met alors le cadavre dans un sac et l’apporte au prêtre, prétendant qu’il s’agit d’un sac rempli de pelotes de fils à tisser. En ouvrant le sac, les jambes de la mère se déplient et le prêtre reçoit un coup. Terrorisé, il accepte d’enterrer le corps. |
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TC0020 | TE003701 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 176 | Un usurier enterré dans un monastère sort de sa tombe pour tourmenter les moines et leur reprocher sa damnation. |
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TC0021 | TE003967 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 40 | Marie fait réintégrer au cimetière un clerc qui récitait souvent l’Ave Maria et qu’on avait enterré aux champs. |
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TC0030 | TE005343 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 23,2 | Un seigneur rencontre des moines qui enterrent un usurier. Il leur réclame l’argent de l’usurier. Il laisse le corps aux vers, et l’âme au diable. |
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TC0030 | TE005369 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 46 | A la mort du loup, le lion convoque les animaux à son enterrement. Tous les animaux y font la fête et se régalent des biens du défunt. | |
TC0106 | TE015963 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 221 | CONVERSION D’UN PIRATE. — Des pirates, pris dans une tempête, font le v?u de confesser leurs crimes s’ils sauvent leur vie. Se confessant à un ermite, le chef des pirates reçoit l’injonction de se rendre auprès du pape; il tue l’ermite. Il fait de même à l’endroit d’un autre confesseur. Un troisième, le traitant avec douceur, lui enjoint, chaque fois que quelqu’un mourra d’aider à le mettre en terre, de penser à ce qu’avait été la mort et à ce qu’il adviendrait de lui. Ce faisant, le pirate se réfugie dans la solitude où il accomplit une très dure pénitence. |
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TC0106 | TE015838 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 100 | LE CADAVRE D’UN USURIER QUITTE SON TOMBEAU. Un usurier, inhumé dans un cloître, sort la nuit de son tombeau, criant et frappant les moines, se retrouvant le matin hors du cimetière. Il est replacé dans son tombeau, mais le manège se renouvelle plusieurs fois. Sommé de dire comment les moines pourraient avoir la paix, il demande d’être chassé de sa sépulture. Ce qui est fait. | |
TC0106 | TE015877 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 139 | LE MOINE PROPRIÉTAIRE LIBÉRÉ PAR DES MESSES. Le moine Justus qui avait caché trois pièces d’or, est enterré dans la fosse à fumier. Grégoire fait célébrer la messe pour lui ; puis Justus apparaît et dit qu’il est à présent libéré. | |
TC0106 | TE015853 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 115 | UN MOINE VOIT L’ENFER QUI LUI EST OUVERT. Un moine de mauvaises moeurs, mais excellent artisan, était toléré dans son couvent. Pris d’une maladie soudaine, il appela ses frères, disant qu’il voyait s’ouvrir l’enfer avec en son centre le diable accompagné de Caïphe, de Judas, de Pilate et de ceux qui avaient crucifié le Christ. Incité à la pénitence, il dit ne rien pouvoir contre le jugement de Dieu prononcé contre lui, si bien que, enseveli loin des autres moines, personne n’osa faire appel aux suffrages de l’Eglise. |
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TC0106 | TE015837 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 99 | LE CADAVRE D’UN DÉBAUCHÉ EMPORTÉ LOIN DE L’ÉGLISE. Valentin de Milan avait mené une vie de débauche. Deux esprits très noirs l’emportèrent de l’église où il était inhumé. | |
TC0106 | TE015836 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 98 | MORT D’UN ÉVÊQUE SIMONIAQUE. Valérien avait mené une vie de débauche. Malgré cela, il se fit inhumer dans l’église, grâce à l’argent qu’il offrit à l’évêque de Brescia. Cet évêque mourut peu après. | |
TC0106 | TE015834 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 96 | LE CADAVRE D’UN MAUVAIS HOMME BRÛLE. La femme d’un mauvais homme inhumé dans l’église de saint Janvier de Rome, fait ouvrir le tombeau de son mari qu’on entendait crier : « Je brûle, je brûle », et ne trouve que les vêtements intacts de son mari, le corps ayant disparu. | |
TC0124 | TE014667 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 16 [318] | Un jeune sénateur d’Auvergne marié à une jeune fille accepta de respecter durant toute leur vie son désir de rester vierge. A sa mort, il la rendit intacte à Dieu et mourut peu de temps après. Par miracle, leurs deux tombeaux se rejoignirent, cependant pas tout à fait afin de manifester leur chasteté. Depuis, cet endroit est appelé le lieu des deux amants. | |
TC0124 | TE015192 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 6 [822] | Un prêtre qui desservait deux paroisses devait traverser un bois pour aller de l’une à l’autre. Un jour, il se trouva en face d’un brigand, lequel lui demanda qui il était. Il répondit qu’il était un serviteur de Dieu. Frappé par cette formule, le brigand songea que lui était un serviteur du diable et décida de se convertir. Il vint donc trouver le prêtre. Or, celui-ci avait une concubine. Bouleversé par la conversion du brigand, il décida lui aussi de changer de vie. Tous les deux entrèrent dans un monastère cistercien : l’un convers, l’autre moine; ils y moururent le même jour et furent enterrés dans la même tombe. | |
TC0124 | TE015024 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 21 [668] | A Montdidier, un prévôt, infâme oppresseur de pauvres, mourut. Lorsqu’on voulut le mettre dans le tombeau préparé, garni de fleurs et de plantes aromatiques, on aperçut au fond une multitude de vers appelés crapauds. Un nouveau tombeau fut préparé, mais, de nouveau, le fond fourmillait de crapauds quand le cadavre fut approché. La même scène se répéta plusieurs fois. Sans espoir d’éviter le jugement de Dieu, le cadavre fut finalement jeté dans une fosse et immédiatement dévoré par les vers. | |
TC0124 | TE014799 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 4 [444] | Un voleur fut tué par ses deux hôtes qu’il avait attaqués. Ils l’emportèrent à l’église afin de l’enterrer. Pendant la messe, un bruit terrible se produisit et l’autel sembla être coupé en deux. Terrifiés, le prêtre et tous les assistants s’enfuirent. | |
TC0124 | TE015054 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 9 [697] | Alain, sergent de l’évêque de Beauvais, avait l’habitude de raconter que, lors d’un combat contre les païens, l’évêque de Bethléem revêtu de blanc porta comme d’habitude la sainte Croix devant l’armée des chrétiens. Tout d’abord, les flèches l’épargnèrent. Cependant, quelques jours auparavant, il avait succombé au péché de la chair. Or, durant le combat, la crainte s’insinua en lui et il se fit apporter une cuirasse qu’il endossa sous son vêtement blanc. Peu après, une flèche l’atteignit au plus profond et le tua. Le roi, averti, ordonna de le priver de sépulture chrétienne. | |
TC0124 | TE014809 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 14 [454] | Une femme voulut être enterrée dans une chemise qu’elle avait faite elle-même. | |
TC0124 | TE014834 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLIII, 3 [478] | Un moine économe laissa en mourant cent sous qu’il avait gardés de son travail de tissage. Les moines délibèrent sur cet argent. Les Pères, dont Macaire, Pambo et Isidore, décidèrent de l’enterrer honteusement avec cet argent. A la suite de cette décision, le fait de garder seulement un sou fut considéré comme un crime. | |
TC0124 | TE015056 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 2 [699] | Un chevalier blessé sur le champ de bataille fut fait prisonnier. Guéri mais chargé de chaînes, on constata que celles-ci tombaient d’elles-mêmes. Le prisonnier avait un frère prêtre et abbé qui le croyant mort avait trouvé sur le lieu du combat un cadavre lui ressemblant, lui avait donné une sépulture et disait des messes pour lui. A ces messes correspondait la chute des chaînes. Le chevalier fut vendu à Londres à un Frison puis, s’étant rendu en Cantie (Kent), il reçut du roi le prix de sa rançon. |
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TC0124 | TE014615 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 15 [267] | Un prêtre nommé Euloge priait pour les âmes des morts. Il mourut et fut enterré avec les pauvres dans la maison des chanoines. Leur sacristain vit les morts prier Dieu pour lui. Dès lors, moines clunisiens et chanoines réguliers se disputèrent le corps qui, par jugement, resta aux chanoines. | |
TC0124 | TE014366 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 18 [28] | Richard, duc de Normandie, se rendait souvent en secret au monastère de Fécamp pour prier. Une nuit, le sacristain le prenant pour un intrus l’attrapa par les cheveux et lui administra des gifles et des coups de poing. Le duc endura tout cela en silence. Le lendemain, il porta plainte au chapitre et convoqua le sacristain au domaine d’Argence où il lui pardonna sa violence et lui donna ce domaine. Par humilité, le duc demanda à être inhumé devant la porte de l’église. | |
TC0124 | TE014753 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXII, 4 [398] | En Angleterre, un mauvais chevalier était entré dans l’ordre cistercien durant ses derniers moments. Le lendemain de son enterrement, il apparut à son compagnon qui avait cru devoir quitter le monastère pour lui dire que lui-même avait été sauvé de la mort éternelle grâce à son engagement dans la famille cistercienne et pour lui conseiller d’en faire autant. |
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TC0124 | TE014801 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 6 [446] | L’évêque de Brescia avait accepté d’ensevelir dans son église moyennant finances le patrice Valérien qui, sa vie durant, s’était montré léger et luxurieux. Saint Faustin apparut au gardien afin qu’il avertisse l’évêque qu’il disposait de trente jours pour expulser ce corps. Le gardien n’osa pas raconter sa vision à l’évêque qui mourut subitement le trentième jour. | |
TC0124 | TE014396 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 1 [58] | Comme le pape Sixte avait été mis en cause par un certain Bassus, Valentinien réunit un synode de cinquante-six évêques qui innocenta le pape et condamna Bassus, sans prévoir de le priver du viatique dans ses derniers moments. Mais Valentinien et sa mère Placidia aggravèrent la condamnation. Cependant, quand Bassus mourut moins de trois mois plus tard, Sixte l’ensevelit à Saint-Pierre de ses propres mains. | |
TC0124 | TE014581 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XV, 8 [232] | Saint Antoine vit les anges emporter au ciel l’âme de saint Paul ermite qu’il trouva mort en oraison; deux lions vinrent creuser sa tombe. |
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TC0124 | TE014811 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVIII, 16 [456] | Une femme qui avait amassé beaucoup d’argent sous le couvert de la religion mourut. Sur le témoignage de sa servante, on trouva l’argent enterré dans la cellule et l’évêque le fit jeter sur le corps dans la tombe. Pendant trois jours et trois nuits, on entendit des hurlements. On ouvrit la tombe : l’or fondu coulait dans la bouche de la femme. Des prières firent cesser les hurlements. | |
TC0124 | TE015266 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 72 [881e] | Après sa mort, le moine Gérard de Farfa apparut étincelant de gloire au convers Laurent, regrettant toutefois que les frères l’aient enseveli avant son dernier soupir. | |
TC0124 | TE014541 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 24 [192] | Des anciens découvrirent dans une grotte une vierge fort âgée. Interrogée, elle leur apprit qu’elle y vivait seule depuis trente-huit ans et que s’ils l’avaient trouvée, c'est que Dieu les y avait envoyés pour l’enterrer. Après avoir prononcé ces mots, elle mourut. | |
TC0124 | TE015016 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIX, 13 [660] | Alors que l’Angleterre subissait souvent des incursions ennemies, les récoltes se montrèrent d’une abondance extraordinaire. Cette richesse fut cause de luxure, de crimes, de cruautés et de mensonges, non seulement de la part des laïcs, mais aussi de la part de leurs pasteurs. Une peste meurtrière frappa ces gens au point que les vivants ne suffisaient pas à enterrer les morts. Cette punition ne suffit pas. Les Saxons, sollicités pour repousser les incursions ennemies, se retournèrent contre les Bretons. | |
TC0124 | TE014939 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LIV, 8 [583] | Saint Bernard gardait les yeux secs lors des funérailles d’un parent particulièrement cher, mais versait des larmes lorsqu’il enterrait un étranger, car l’affection ne devait pas l’emporter sur la foi. | |
TC0124 | TE014682 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXIV, 7 [333] | Saint Hilarion supportait tous les jours une multitude de tentations. Des femmes nues dormaient avec lui. Quand il était affamé, des repas somptueux lui apparaissaient. Pendant ses prières, il était dérangé par un renard ou par un loup. Tandis qu’il psalmodiait, il vit un combat de gladiateurs, et l’un d’eux, presque mort, tombant à ses pieds, implora une sépulture. |
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TC0124 | TE014641 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 11 [293] | La belle et aristocratique Sophie obtint de faire construire son tombeau dans le monastère de Saint-Christophore, elle décéda peu après et y fut enterrée. Mais une odeur épouvantable se répandit dans le cloître, peut-être pour éloigner les moines de la tentation. | |
TC0124 | TE015238 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 43 [863e] | Fastrède mourut à Paris où il s’était rendu pour rencontrer le pape Alexandre III qui lui donna les derniers sacrements; le roi de France Louis VII et le pape participèrent au deuil. Le corps fut ramené et enterré à Cîteaux. | |
TC0129 | TE007421 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 352a | Un roi pa?en à qui l’on annonce la mort de son fils ne montre aucune marque de tristesse et continue le sacrifice qu’il faisait, déclarant qu’il avait mis au monde un être mortel. |
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TC0129 | TE007266 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 34a | "Le corps de saint Etienne est enterré à Rome près de celui de saint Laurent, à la suite de plusieurs miracles. Les voix des anges se font entendre dans le ciel pour réclamer ce lieu d’inhumation; le démon déclare par la bouche de la fille de l’empereur Théodose qu’il s’en ira quand le corps d’Etienne arrivera à Rome." |
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TC0131 | TE008846 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 633, 1-12 | MARTYRE DE SAINT VINCENT. 1/ Saint Vincent fut rôti et grillé pour la foi, comme saint Laurent son cousin. 2/ Il fut mis en prison et on lui bombardait ses blessures avec des mottes de terre et des débris de poterie. 3/ Mais le doux Jésus-Christ lui apparut dans sa prison et lui guérit ses plaies. 4/ Quand ses tourmenteurs virent qu’il n'était pas mort, ils le couchèrent sur un blanc lit pour qu’il reprenne des forces 5/ jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une autre façon de le tourmenter. 6/ Mais le bon saint Vincent agit selon le nom qu’il portait: il les vainquit dans toutes leurs attaques. 7/ Tout comme le champion est vainqueur de son adversaire en le chassant hors des lices et en y demeurant, 8/ de même le bon Vincent demeura dans les lices et entre les bornes de la foi et ils en demeurèrent à l’extérieur. 9/ Ainsi il rendit son âme à Dieu par le martyre comme son vrai champion. 10/ Ses bourreaux jetèrent son corps tout nu aux ordures par mépris; mais Dieu voulut qu’un loup et un corbeau le gardent pour en écarter bêtes et oiseaux. 11/ Saint Vincent apparut à un chrétien et à une chrétienne 12/ pour leur dire de lui donner une sépulture. Ce qu’ils firent pieusement. |
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TC0131 | TE008188 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 774, 1-5 | SAINT AMBROISE AUX FUNERAILLES DE SAINT MARTIN. 1/ Saint Ambroise évêque de Milan célébrait la messe dans sa cathédrale. 2/ Après les Versets de l’Alleluia, le diacre s’agenouilla pour recevoir sa bénédiction et le tira par la manche parce qu’il sommeillait. 3/ Saint Ambroise lui dit: "Tu m'as bousculé: j'étais en train d’officier à l’enterrement de l’archevêque de Tours. Tu m'as tellement bousculé que j'y ai oublié mes gants." 4/ Pour savoir ce qu’il en était, on y envoya un messager qui les rapporta avec des preuves certaines que saint Ambroise disait la vérité. 5/ Dieu montrait là que saint Ambroise et saint Martin étaient ses amis, puisqu’il accomplissait par deux de telles merveilles. |
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TC0131 | TE008161 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 708, 1-10 | SAINT BERNARD ET LE MOINE APOSTAT. 1/ Saint Bernard reçut l’hospitalité chez un curé. 2/ Le lendemain quand il partit, un gamin de quinze ans qui était fils du prêtre lui indiqua le chemin par signes, car il était muet. 3/ Saint Bernard lui dit de saluer son maître. Il répondit: "Volontiers." 4/ Quand le prêtre entendit son fils parler, il rattrapa saint Bernard et lui avoua qu’il était un de ses moines. 5/ Saint Bernard fit demi-tour et le confessa; et le curé lui demanda de lui redonner l’habit religieux. Saint Bernard répondit: "Je t'emmènerai avec moi quand je reviendrai et si tu meurs je te considère comme moine." 6/ Quand saint Bernard s’en fut allé, le curé récupéra en pleurant le temps qu’il avait perdu dans le péché; et il mourut rapidement. 7/ On l’enterra dans sa chasuble de curé, le calice à la main. 8/ Quand saint Bernard revint, il le fit exhumer et il le trouva vêtu de l’habit de moine dans sa tombe. 9/ Saint Bernard déclara: "Celui-ci est moine de Clairvaux. Au Jugement je le présenterai comme moine devant la face de Dieu. Recouvrez-le." 10/ On voit ici qu’au Jugement on verra de quel état (religieux ou séculier) aura été chaque élu et chaque damné. |
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TC0131 | TE008190 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 779, 1-14 | MARTYRE DE SAINTE CATHERINE. 1/ Sainte Catherine fut mise entre les roues. 2/ Mais Dieu les empêcha de lui faire du mal: il foudroya les roues et les bourreaux. 3/ On la mit en prison; Dieu par ses paroles convertit la reine et Porphyre son grand écuyer. 4/ Quand le roi l’apprit il fit décapiter la reine, Porphyre, et tous les principaux personnages de la cour. 5/ Tous ainsi baptisés dans leur sang rendirent saintement leur âme à Dieu par le martyre. 6/ Et sainte Catherine était toujours avec eux, qui les prêchait. 7/ Le roi la condamna à être décapitée. Elle pria Dieu d’être bon envers ceux qui auraient dévotion pour elle : une voix du ciel l’en assura aussitôt. 8/ Elle rendit ainsi saintement son âme à Dieu par le martyre. 9/ Elle fut ensevelie par les anges, qui portèrent son saint corps au mont Sinaï, à vingt jours de marche du lieu où elle fut décapitée. On y trouve un couvent de moines. 10/ Son corps produit de l’huile comme saint Nicolas de Bari; toutes les lampes du couvent en sont alimentées et on en soigne les malades; de pieux pèlerins peuvent même en rapporter. 11/ Nous devrions apprendre à régner comme elle régna, car elle fut reine sur la terre et elle règne maintenant au ciel pour l’éternité. 12/ Les théologiens disent que si Dieu voulut qu’elle soit portée au mont Sinaï, 13/ c'est parce que c'est là que fut donnée la première loi à Moïse pour soumettre le peuple d’Israël à Dieu en évitant ce qu’il défendant et en faisant ce qu’il commandait. 14/ Il faut féliciter sainte Catherine qui par fidélité à Dieu a souffert un dur martyre en défendant la valeur de l’Ancien Testament et du Nouveau joints ensemble et a converti plusieurs personnes à la foi chrétienne. |
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TC0131 | TE008142 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 679, 1-13 | SAINT FRONT ENTERRE SAINTE MARTHE. 1/ Saint Front chantait sa messe dans la cité de Périgueux dont il était évêque. 2/ Notre-Seigneur lui dit à l’oreille de venir en Avignon enterrer Marthe son hôtesse. 3/ Après le graduel, le diacre s’agenouilla devant l’évêque pour recevoir sa bénédiction. 4/ Le saint évêque lui dit: "Tu me presses trop. J'étais en Avignon, où je disais la messe d’enterrement de Marthe, l’hôtesse de Notre-Seigneur. Et tu m'as fait revenir si vite que j'y ai laissé mes gants." 5/ On envoya quelqu’un les reprendre et demander qui avait officié à l’enterrement de Marthe. 6/ On lui répondit que c'était l’évêque de Périgueux. 7/ "Mais nous ne savons pas ce qu’il est devenu après l’office: il était si pressé qu’il a oublié ses gants. 8/ - Je suis justement son messager qui suis venu les chercher." On lui en donna un et on garda l’autre comme preuve. 9/ Il le rapporta au saint évêque de Périgueux, où fut ainsi connu le miracle. 10/ Dieu nous montre ici que nous ne devons pas douter qu’il soit partout sans se déplacer, 11/ puisque dans leur vie sur la terre il permet à ses serviteurs d’être présents en même temps en deux endroits éloignés l’un de l’autre. 12/ Aussi il est fou celui qui doute d’une chose que Dieu ait faite ou qu’il fasse ou nous fera faire dans l’avenir. 13/ Car il peut tout faire, mais nous ne pouvons tout comprendre. | |
TC0131 | TE009301 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 307, 1-8 | QUITTER PERE ET MERE. 1/ Un jeune homme que Jésus avait converti lui dit: 2/ "Sire, je vous suivrai quand j'aurai enseveli mon père." Jésus lui répondit: "Suis-moi. Laisse les morts ensevelir les morts". 3/ Comprenons que nous devons quitter tout ce qui est imparfait pour ce qui est plus parfait. 4/ Car s’il n'y a qu’une porte dans une maison et que notre père ou notre mère se mette en travers de cette porte pour nous empêcher d’aller à Dieu, 5/ nous devons sans hésiter leur passer sur la gorge pour aller à Dieu si nous n'y pouvons aller autrement. 6/ Car il a dit lui-même: "Celui qui n'abandonnera pas père et mère, soeurs et frères, femme et enfants et son champ et sa propre volonté pour faire la mienne, il ne sera pas mon disciple." 7/ Sans doute peut-on être son disciple sans quitter tout cela; 8/ mais personne ne peut l’être s’il ne l’aime et ne le sert de tout son coeur par dessus toutes choses. | |
TC0131 | TE008141 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 677, 1-7 | LES SEPT DORMANTS D'EPHESE. 1/ Sept enfants qui s’enfuyaient de la cité d’Ephèse, parce qu’à cette époque on y mettait à mort les chrétiens, s’endormirent dans une caverne en dehors de la cité. 2/ Ils se réveillèrent quand ils eurent dormi trois cent soixante-douze ans, croyant n'avoir dormi qu’une nuit. 3/ L’un d’entre eux alla acheter du pain s’émerveilla de voir des calvaires dans la ville et un agencement des maisons différent. 4/ Et le marchand de pain refusa son argent. Et comme il posait des questions étonnantes, on le conduisit devant l’évêque, 5/ qui, venu avec lui jusqu’à la caverne, y trouva les saints enfants. Dès qu’il leur eut parlé, ils moururent saintement et il les enterra avec respect. 6/ Ce miracle se produisit dans la cité d’Ephèse pour détruire plusieurs erreurs qu’on y professait; 7/ car certains ne croyaient pas à la résurrection générale. | |
TC0131 | TE009276 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 109, 1-6 | JESUS DELIVRE JOSEPH D’ARIMATHIE. 1/ Jésus ressuscité tira de sa prison Joseph d’Arimathie 2/ que les juifs avaient enfermé pour l’avoir descendu de la croix. 3/ Il lui montra le sépulcre où il l’avait enseveli et le laissa dans sa maison à Arimathie. 4/ Et la prison d’où il l’avait tiré demeura bien fermée. 5/ Joseph répéta aux docteurs de la loi toutes les merveilles qu’il avait vues à propos de Jésus. 6/ Mais jamais pour autant ils ne voulurent renoncer à leurs erreurs. | |
TC0131 | TE008859 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 672, 1-10 | MARTYRE ET SEPULTURE DE SAINT JACQUES. 1/ Quelque temps après, saint Jacques fut condamné à mort et traîné brutalement pour être martyrisé. 2/ Pendant qu’on le traînait il baptisa un homme. Sa Légende dit que dans toute sa vie il ne convertit que trois personnes. 3/ On lui coupa la tête et il rendit saintement son âme à Dieu par le martyre. 4/ Ensuite ses disciples l’emportèrent avec eux dans une barque sur la mer. 5/ Et sans autre pilotage que celui de Dieu ils arrivèrent dans le pays de la reine Louve à qui ils demandèrent un emplacement pour mettre en terre le corps du saint apôtre. 6/ Pour se moquer d’eux elle leur dit de prendre deux taureaux sauvages dans un désert qu’elle leur indiqua. 7/ Ils se laissèrent prendre sans plus de difficulté que s’ils avaient passé toute leur vie sous le joug; et ils menèrent le saint corps tout droit dans son palais. 8/ Quand la reine vit le miracle, elle se convertit et tout le pays avec elle. 9/ Ces gens qui n'avaient pas voulu recevoir saint Jacques ni se convertir en l’entendant, 10/ Dieu les convertit par les grands miracles qu’il faisait autour de son corps. |
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TC0131 | TE008911 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 780, 1-12 | SAINTE CATHERINE AUX FUNERAILLES D'UNE VIERGE. 1/ Deux ermites étaient assis sous un arbre en pleine campagne et l’un d’eux dormait. 2/ Celui qui était éveillé vit un groupe de dames couronnées et leur demanda qui elles étaient. 3/ Sainte Catherine, qui semblait être la maîtresse du groupe, lui répondit: "Voici Notre-Dame qui vient: tu le lui demanderas." 4/ Notre-Dame répondit à sa question: "Dans le village que voici une fille est morte, qui pour l’amour de mon fils et de moi a refusé de se marier. 5/ Sainte Catherine et ses compagnes y sont allées pour la réconforter; moi je les suis; et vous deux vous viendrez derrière pour mettre le corps en terre." 6/ L’ermite qui dormait avait eu la vision de tout ce que son compagnon éveillé avait vu. 7/ L’ermite réveilla son compagnon et tous deux allèrent enterrer pieusement cette sainte fille; l’un d’eux chanta la messe devant la famille de la défunte. 8/ Si elle avait été l’épouse d’un honnête homme, elle aurait pu être sauvée, mais je me demande si Notre-Dame y serait venue avec un tel respect. 9/ Celle qui se marie pour l’amour de Dieu fait bien; mais celle qui pour son amour s’abstient de se marier fait mieux: car en refusant le mari elle épouse Dieu. 10/ Quiconque abandonne tout pour Dieu, il n'abandonne rien et il choisit tout: car le monde n'est rien et Dieu est tout. 11/ Par conséquent quiconque laisse le monde entier, qui n'est rien, il choisit Dieu, qui est le bien total: il prend en refusant et il a tout pour rien. 12/ Il a son coeur rempli de celui qui le créa pour le remplir. |
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TC0131 | TE008044 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 440, 1-6 | L’ANE DU CIMETIERE. 1/ Un homme riche était mort excommunié. 2/ Ses amis demandaient au curé de l’accepter au cimetière; le curé n'osant le faire leur dit: 3/ "Mettez-le sur cet âne qui passe toutes ses journées à manger les chardons du cimetière: 4/ et là où il l’aura porté nous l’enterrerons; nous pourrons ainsi jurer qu’aucun de nous ne l’y aura apporté." 5/ Mais l’âne, qui venait habituellement au cimetière pour y manger les chardons, quand il eut sur son dos le corps de l’excommunié, par la volonté de Dieu le porta tout droit au gibet. 6/ Il montrait ainsi que certaines personnes sont enterrées au cimetière qui devraient être au gibet et d’autres sont au gibet qui auraient leur place au cimetière. | |
TC0131 | TE007799 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 171, 1-6 | LE CRUCIFIX QUI SE BOUCHA LES OREILLES. 1 Un évêque était venu assister à l’enterrement d’un riche personnage. 2 Dès le début de la messe, le crucifix se boucha les oreilles. 3 L’évêque demanda au curé quel comportement avait le mort. 4 Le curé répondit: "Il n'aimait pas entendre parler de Dieu quand il était vivant. 5 - Et Dieu ne veut pas entendre parler de lui maintenant qu’il est mort", répondit l’évêque. Et il le fit enterrer aux champs. 6 Il fit bien, car ne sont pas dignes de dormir au cimetière les corps dont les âmes sont en enfer. |
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TC0131 | TE008875 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 724, 1-8 | SEPULTURE DE SAINT COME ET DE SAINT DAMIEN. 1/ Saint Côme dit à saint Damien qu’il ne partagerait pas avec lui son tombeau à sa mort 2/ parce qu’il avait accepté un petit cadeau d’une femme que Dieu avait par lui guérie d’une maladie. 3/ Quand ces deux saints frères furent morts, Dieu par une bête appelée chameau fit dire aux gens qui voulaient les mettre en terre 4/ de les placer dans le même tombeau, car il avait apaisé leur dissentiment. 5/ Nous pouvons voir ici que Dieu n'a guère de reconnaissance aux avocats, aux médecins ni aux chirurgiens 6/ qui vendent si cher les connaissances que Dieu leur a données. 7/ Je crains même que certains n'en soient lourdement punis dans l’autre monde. 8/ Car les choses qui sont données à bas prix doivent être redonnées à bas prix. | |
TC0137 | TE012758 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 273 | Le moine doit mourir avec son habit. Un moine, qui au moment de la mort n’avait pas mis la cuculle, apparaît à son abbé et lui revèle que saint Benoît refuse de l’accueillir jusqu’à ce que, retourné dans son corps, il mette son habit complet. | |
TC0137 | TE012819 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 334 | Le fantôme de l’usurier. Un usurier mourut et fut enterré au cimetière de Pomposa. Mais le mort créait la confusion et effrayait les moines. L’abbé demanda à un brigand de Cadigoro d’emporter le corps de l’usurier; en échange il abrogerait son bannissement. Pendant le transport dans la barque, le mort se leva et lutta avec le brigand. Le jour suivant, les moines ne crurent pas le récit jusqu’à ce qu’il constatent la disparition du cadavre de l’usurier. |
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TC0137 | TE012762 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 277 | Un curé malade tué par le diable. En France un curé très fameux tomba malade et ne voulait pas suivre les conseils donnés pour le salut de son âme par des frères prêcheurs et mineurs. Soudain un serviteur fit irruption dans la salle, le prit dans ses bras et le jeta sur le toit avec un vacarme semblable à celui d’un tremblement de terre. Le serviteur disparut et le plébain fut retrouvé mort. Les parents et les frères décidèrent de l’ensevelir sans rien dire pour ne pas nuire à sa réputation. | |
TC0137 | TE012840 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 355 | La mort de Maître Jourdain. Maître Jourdain mourut sur un bateau pendant le voyage en Terre Sainte; des frères de Saint-Jean-d?Acre allèrent en barque prendre son corps et ceux des deux autres frères et les enterrèrent dans l’église des prêcheurs à Ancône. | |
TC0137 | TE012699 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 214 | Le voleur anglais et le corps du Christ. Un malfaiteur d’Angleterre n’étant pas digne d’être inhumé dans un cimetière consacré, fut enseveli à un demi-mille de la cité. Celui-ci sortait la nuit de sa tombe et allait dans la ville, attaquant les habitants, hurlant et jettant des pierres. Les habitants firent appel à un clerc et lui promirent du froment s’il restait dans l’église près de la tombe du revenant et vérifiait si le mort sortait chaque nuit. Quand le malfaiteur sortit du tombeau, le clerc lui soustrait le cilice et s’enferma dans l’église, mais le mort, cherchant le cilice, commença à humer l’air comme un chien et arriva ainsi à la porte de l’église qu’il dégonda. Le clerc effrayé monta dans le grenier, suivi du mort, et de là, sur le clocher. Enfin, le clerc prit sur l’autel le ciboire et l’hostie. Le matin suivant le diable sortit du corps du malfaiteur qui tomba à terre, en putréfaction. |
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TC0137 | TE012677 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 192 | Un homme enterré grâce à sa barbe. Dans une ville, la tradition exigeait de n’enterrer personne avant de savoir ce qu’elle avait fait de bon dans la vie. D’un mort déjà décédé depuis deux jours on ne savait pas ce qu’il avait fait de bon, mais le barbier déclara qu’il avait une bonne barbe à raser et pour cette raison il fut enterré. | |
TC0137 | TE012486 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 24 | Le poète Simonide enterre un cadavre. Le poète Simonide enterre un cadavre trouvé sur la plage; dans une vision il reçoit l’avertissement de ne pas monter sur un navire qui effectivement fait naufrage. | |
TC0137 | TE012724 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 239 | La mort terrible d’un frère. Un frère nommé Maure du monastère d’Urbino tomba petit à petit malade et un frère lui dit de confesser tous ses péchés, mais celui-ci dit qu’il n’en avait pas. Il demandait l’extrême-onction mais l’abbé la lui refusa. Un frère se fit dire alors quel était son péché et comprit qu’il aurait fallu quinze ans de pénitence pour se purger. Subitement il prit l’hostie des mains du prêtre et mourut en exhalant son âme et de la bile par sa bouche et continua ainsi jusqu’à ce qu’il fut enseveli. |
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TC0137 | TE012801 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 316 | Le mot d’esprit de l’ermite. Un avocat de Cesène tombe malade; avant de mourir, il est visité par un ami ermite qui lui conseille de se confesser et de restituer tout ce qu’il avait obtenu par l’usure, mais l’avocat refuse. Après sa mort, il est enterré dans le jardin du couvent des frères mineurs. L’ermite passe voir les proches du défunt immédiatement après l’enterrement et avec un mot d’esprit fait rire toutes les dames présentes. Peu après, arrive frère Jean de Cesène pour prêcher, mais il ne réussit pas parce que chaque fois qu’il ouvre la bouche, toutes les femmes se mettent à rire, se rappellant le mot de l’ermite. |
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TC0137 | TE012784 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 299 | Frère François, saint homme pauvre de l’Ordre des prêcheurs de Bologne. Pendant que frère François de Bologne se trouvait à Imola ou à Cesena, se présenta à lui un confère de Bologne lui disant qu’il était mort, que son corps se trouvait dans l’église à Bologne, qu’il n’avait pas souffert les peines du purgatoire mais que son âme ne pourrait monter au ciel qu’une fois le corps enseveli. Aussitôt le frère disparut parce que son corps était en train d’être enseveli. Ensuite, frère François demanda des nouvelles de ce frère au couvent de Bologne et on lui dit qu’il venait à peine de mourir. |
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TC0137 | TE012814 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 329 | La peur de la mort mène certains hommes vers le bien. Quand le corps d’un comte fut exhumé on trouva un crapaud sur son visage et des vers et des serpents qui le dévoraient. Tous s’enfuirent effrayés et le fils du comte après avoir vu l’état du mort se fit pauvre, vivant des aumônes jusqu’à ce qu’il arrive à Rome où il vécut comme charbonnier. Quand il mourut toutes les cloches de Rome sonnèrent pour lui parce qu’il était désormais considéré comme bienheureux. |
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TC0137 | TE012810 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 325 | Les inhumations ne doivent pas être faites dans l’église sans discernement. Le noble Valérien, bien qu’il soit pécheur, obtient de l’évêque, avec de l’argent, d’être enterré dans l’église. La nuit de l’enterrement, l’esprit du Bienheureux Faustin auquel l’église était dédiée dit à l’évêque d’enterrer le corps de Valérien en déhors de l’église sinon il sera mort dans trente jours. L’évêque n’en fit rien et mourut après trente jours. Pendant la nuit, le corps de Valérien fut emporté hors de l’église. |
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TC0137 | TE012794 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 309 | Le corps d’un pêcheur finit en enfer ensemble avec son âme. Un frère Mineur, devenu évêque de Porto Gruaro, s’adonna à la luxure. Malade et sur le point de mourir, il refusa de se confesser et fut enseveli dans le couvent des frères Mineurs. Le sacristain, voyant toujours des corbeaux venir picorer sur son tombeau, fit ouvrir la tombe dans laquelle on ne trouva aucune trace du corps. On pensa que l’âme et le corps du mort se trouvaient en enfer. |
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TC0137 | TE012813 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 328 | La pensée de la mort est profitable aux hommes qui ont une charge. Il était d’usage que le jour du couronnement de l’empereur de Constantinople de lui présenter trois ou quatre types différents de marbre pour son tombeau. Il en était de même pour le pape à qui on présentait de l’étoupe, qui était brûlée pour montrer à quel point la gloire du monde passe rapidement. | |
TC0138 | TE019370 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 314 | La contrition d'un ex-cistercien permet sa réintégration posthume dans l'ordre. |
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TC0139 | TE016099 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 175 pp.124-125.du texte hébreu | Les laboureurs de Rabbi Nahman ben Yitshak déblayaient un monticule de terre de son champ, lorsqu’un homme surgit de dessous la terre. Ils coururent l’annoncer à Rabbi Nahman. Ce dernier demanda à l’homme d’où il venait et il répondit:" De l’autre monde. Est-ce que le jour de la Résurrection est arrivé?" Rabbi Nahman répondit par la négative et lui demanda comment il se faisait qu’il ne soit pas réduit en poussière après avoir été enterré tout ce temps. L’homme répondit qu’il n’avait jamais envié son prochain, jamais parlé à la synagogue ou à la maison d’étude et c’est pourquoi il avait été préservé. Il exigeait d’être réenterré au même endroit pour attendre le jour de la Résurrection des morts. Rabbi Nahman exécuta son souhait immédiatement, mais se tourmenta toute la journée pour avoir dérangé le repos de ce juste. Dans la nuit, le juste lui apparut en rêve reposant dans un nouveau cercueil et rayonnant de joie, et Rabbi Nahman comprit qu’il était pardonné. |
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TC0140 | TE013522 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), LII, 1. | Pendant que son maître était absent, un chien nommé Bonin, défend le fils de la maison contre un gros serpent en le tuant. De retour, le maître voyant le chien taché de sang et le berceau du fils renversé, pense que le chien a tué le nouveau-né. Comprenant la situation, il honore l’animal en l’enterrant sur la place et en faisant écrire sur la pierre tombale le nom de Boniphore. Plus tard, celui-ci accomplit des miracles et les habitants du lieu l’honorent comme un saint. |
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TC0148 | TE015356 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 964 | DES PÉCHÉS MIS PAR ÉCRIT SONT EFFACÉS. — Une veuve bien consciente d’un grave péché de jeunesse inscrivit toutes ses fautes sur un feuillet en gardant le plus énorme pour la fin. Elle donna cet écrit scellé à Basile et lui demanda de prier pour effacer ses péchés. Après qu’il eut prié toute la nuit, elle les trouva effacés à l’exception du plus énorme. Basile l’envoya alors au saint homme Ephrem: il obtiendrait pour elle le pardon désiré. Ephrem la renvoya à Basile: il avait obtenu le pardon pour les autres péchés, il pourrait l’obtenir pour celui-ci. Elle devait se hâter pour le trouver encore en vie. Elle arrivait en ville qu’on portait le saint au tombeau. Criant et invoquant l’aide du saint, elle se jeta sur le cercueil. Un clerc ramassa le feuillet, voulut le lire et le trouva tout effacé. La veuve raconta la vérité et rendit grâce à Dieu. |
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TC0148 | TE015683 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1282 | L’UTILITÉ DES MESSES ANNIVERSAIRES. — Jean l’Aumônier rapportait qu’un homme fait prisonnier par les Perses fut enfermé dans une prison appelée L’Oubli. Certains qui avaient pu s’échapper dirent à ses parents, à Chypre, qu’ils l’avaient enterré de leurs mains ? c?était quelqu’un qui lui ressemblait ? et indiquèrent le jour de sa mort. Ses parents firent dire trois fois par an, à l’Epiphanie, le jour de Pâques et à l’Ascension, et ce, pendant trois ans. De retour, il dit que ces jours-là un homme brillant comme le soleil venait défaire ses liens. Il allait, libre, toute la journée, et personne ne le reconnaissait. Le lendemain il était de nouveau prisonnier. | |
TC0148 | TE015669 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1268 | SAINT ANTOINE TROUVE PAUL EN PRIÈRE, MORT. — Saint Antoine, par révélation divine, était parvenu jusqu’à Paul. Ce dernier lui dit qu’il était envoyé par le Christ pour donner une sépulture à son corps, et lui demanda, afin de mourir en paix, d’aller lui chercher le manteau qu’Anastase, patriarche d’Alexandrie, lui avait donné. Antoine s’en revenait quand il vit l’âme de Paul monter au ciel, entre les anges, les prophètes et les apôtres. Il trouva Paul en prière. Le croyant en vie, il pria avec lui. Mais il était mort. Il l’ensevelit avec l’aide de deux lions. | |
TC0148 | TE015520 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1125 | LE PÈLERIN SOUTENU PAR SAINT JACQUES. — Trente Lorrains avaient décidé et juré de ne jamais se séparer, lors de leur pèlerinage à Saint-Jacques. L’un des pèlerins tomba malade. A cause de lui, le chemin qui aurait pu être fait en cinq jours le fut en quinze. Ils finirent par abandonner le malade. Tous sauf un qui n’avait pas prêter serment. Il accompagna le malade suivant sa volonté jusqu’au pied du mont Saint-Michel. La maladie empirant, il le conduisit sur la montagne où le malade mourut. Terrifié le pèlerin se mit à prier et à pleurer. Saint Jacques arriva alors sous l’apparence d’un pèlerin, à cheval, et lui demanda la cause de ses pleurs. Le pèlerin la lui révéla. Saint Jacques lui demanda de lui confier le corps du défunt et de monter en croupe. Ils allèrent, faisant en une nuit ce qu’il aurait fait en douze jours, jusqu’à Montjoie qui se trouvait à une demie lieue de Saint-Jacques. Là, saint Jacques les mit a terre et ordonna au pèlerin de dire aux chanoines de la part de saint Jacques de venir ensevelir le mort et de dire à ses compagnons que, pour avoir manqué à leur promesse, leur pèlerinage n’avait aucune valeur. Le pèlerin accomplit ses ordres et ses compagnons reçurent une pénitence de l’archevêque du lieu. |
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TC0148 | TE015373 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 981 | LE FOU ET LE PRINCE FRATRICIDE. — Un chevalier riche, jeune et raffiné se mit à réfléchir sur la vanité du monde et comprit qu’il ne pourrait qu’avec difficulté, sinon jamais, être sauvé dans l’état où il se trouvait. Voulant pleurer ses péchés et obtenir ainsi le réconfort divin, il s’en vint à Constantinople. A son arrivée, il échangea ses vêtements contre ceux d’un pauvre charbonnier. Une fois en ville, il se fit ?fou?. Les enfants le frappaient et se moquaient de lui. La nuit, couché sur un tas de fumier, il veillait, en pleurs, et s’adonnait à la prière. Le jour venu, il revenait se livrer aux moqueries des enfants. Les deux fils de l’empereur étaient alors en lutte et le cadet tua l’aîné. Le prince, au comble de l’affliction, se rendit à Rome. Le pape le confia à son patriarche qui l’adressa à un ermite égyptien, qui l’envoya, lui, à l’autre bout du désert d’Egypte, à un autre ermite de très grand mérite. Dieu se révélait souvent à lui et le réconfortait; chaque jour, un pain céleste lui était envoyé. Informé de son arrivée, il courut à la rencontre du prince. L’ange apporta dès lors deux fois plus de pain. Tous deux se restaurèrent. Après qu’ils eurent prié, l’ermite, averti par une révélation divine, l’adressa au chevalier qui se faisait passer pour fou; il lui montra ce qu’il devait faire et lui indiqua qu’il trouverait le chevalier sur son tas de fumier. Il s’en vint en secret à Constantinople et alla à l’heure du premier sommeil au tas de fumier. Il vit celui qu’il cherchait se lever brusquement et partir pour Sainte-Sophie. Deux ch?urs qui chantaient les psaumes le précédaient. Ils ouvrirent l’église et lui préparèrent un siège pour prier. Le fou pria fort longtemps. On approchait de matines quand il se leva soudainement et se retira, accompagné des ch?urs qui refermèrent les portes et montèrent aux cieux. Il s’en revint à son tas de fumier. Le jeune homme le suivit et s’attacha à ses pas. Le fou crut tout d’abord qu’il s’agissait des enfants et cria qu’il ne faisait pas encore jour. Le prince lui apprit alors qui il était, la cause de sa venue, qui l’envoyait et ce qu’il avait vu. Le fou lui indiqua ce qu’il devait faire et lui enjoignit aussi, en le forçant à prêter serment, de ne jamais révéler à quiconque tant qu’il vivrait ce qui s’était passé. Devant les demandes du prince, le fou avoua qui il était. Comme l’empire, à la mort de son père faisait l’objet de nombreuses convoitises, faute d’héritiers, le prince le revendiqua, et l’obtint. Une fois empereur il voyait l’homme de Dieu conspué. Mais, tenu par son serment, il ne pouvait montrer qu’il le connaissait. Il pleurait même à chaudes larmes lors des repas ou quand il entendait les injures qu’on lançait au fou. Un jour, apprenant la mort du fou, il se précipita à toute allure là où se trouvait sa dépouille mortelle, Il pleura, le proclama son père et révéla tout ce que le fou avait fait. L’on trouva dans la main du fou une cédule où il était écrit qui il était, d’où il venait et pourquoi il s’était ainsi méprisé. L’empereur porta le lit funèbre et le fit ensevelir avec tous les honneur. Le Christ gratifia le fou de la gloire abondante des miracles. |
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TC0163 | TE018125 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 61. | GONSÔ PREND EN PITIÉ ÉIKÔ.– Eikô, un vieux moine pauvre, a installé sa mère dans le monastère et assure difficilement sa subsistance. Quand il reçoit sa part de riz, il la divise en quatre portions : une pour sa mère, une pour un mendiant, une pour son petit domestique et enfin une pour lui. Un jour son voisin Gonsô entend le petit domestique sangloter. Celui-ci dit à Gonsô que son maître Eikô vient de mourir et qu’il ne sait comment procéder aux funérailles. D’autre part il s’inquiète du sort de la mère du défunt. Gonsô, pris de pitié, lui promet de s’occuper avec lui des funérailles, et de prendre sur sa ration de riz pour nourrir la mère d’Eikô. Ainsi dans la nuit Gonsô et le garçon procèdent à l’inhumation du défunt dans la montagne. Quant à la vieille dame, elle continue de recevoir sa nourriture comme auparavant, sans jamais apprendre qu’elle a perdu un fils. Mais un jour, alors que le domestique lui livre sa nourriture tardivement, il ne peut retenir ses sanglots devant les plaintes de la vieille femme, et il lui avoue toute la vérité. A ces mots la femme, effondrée, dit que son attente de voir son fils venir lui rendre visite a donc été vaine, et dans l’instant elle expire. Gonsô procède à son inhumation dans un temple de montagne et se dépense sans compter pour toutes les cérémonies de célébration. Plus tard Gonsô, ce personnage remarquable, a été nommé à titre posthume, recteur monacal. |
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