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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: décapitation | decapitation | Enthauptung | decapitación | decapitazione
52 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001497 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 51, 5 | En Teutonie, un criminel demande à son juge de sursoir à son exécution et de le faire démembrer par son jeune cousin en guise de pénitence. | |
TC0001 | TE001382 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 29, 24 | Un brigand qui jeûnait en l’honneur de la Vierge tous les mercredis et samedis est pris et décapité. Sa tête réclame à la Vierge une confession. Confessé et absous par un prêtre de la ville voisine, il meurt. |
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TC0011 | TE002932 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 49b (3) | La reine Thamaris envoie à Cyrus la tête coupée d’un roi dans une outre de sang, pour que Cyrus assouvisse sa soif de sang. | |
TC0011 | TE003071 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 119b (1) | Lorsque le diable entend le nom de la Vierge, la salutation angélique et la louange mariale, il ressent la même douleur qu’Holopherne décapité par Judith. | |
TC0028 | TE005043 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 40 §16-17, p. 653-654 | Un marchand qui devait s’embarquer à Pise pour ses affaires en est empêché par un accident de cheval qui lui brise la jambe. Son épouse, qui avait fait chanter une messe à son intention, se répand en récriminations, jusqu’à ce qu’elle apprenne I'arraisonnement du bateau par les Sarrasins, auquel le marchand a ainsi échappé. |
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TC0033 | TE006183 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 322 | PUNITION PAR LA FOUDRE. Le père de sainte Barbara (Barbe) qui l’avait décapitée, fut frappé par la foudre. | |
TC0033 | TE006192 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 331 | BOURREAUX FRAPPES PAR LA FOUDRE. Les persécuteurs de saint Georges furent frappés par la foudre et engloutis par la terre. Dacien et ses complices, qui revenaient de la décollation du saint, furent dévorés par le feu céleste. | |
TC0033 | TE006186 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 325 | MORT DE LAMPADIUS. Un trait de feu transperça l’épaule droite de Lampadius alors qu’il décapitait saint Thimothée et saint Apollinaire. Le diable le tua. | |
TC0105 | TE012943 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 12 | Au temps du roi Robert de France, l’empereur Othon III règne sur Rome. Il est mariée à une jeune femme, très belle, qu’il aime fortement. Elle lui montre amour et obéissance et personne ne peut en dire du mal. Or un jour, elle tombe follement amoureuse d’un beau comte, déjà marié. Elle tente de lutter contre cet amour mais chaque jour passé, le ravive davantage. Le comte, de son côté, fait comme si de rien n’était. Mais la femme de l’empereur finit par avouer son amour au comte. Ce dernier, ne sait que faire ni que dire, et préfère quitter la cour pour retourner en son pays. Personne ne comprend pourquoi et la femme de l’empereur est très attristée et très en colère. L’empereur s’inquiète alors de l’état de sa femme. Ne pouvant répondre à son angoisse, elle lui dit ceci : « tost le sarez, / Se Dieu plaist, ou perte y arez ». L’empereur, qui l’aime de tout son coeur, n’ose la forcer à parler de peur que son état s’aggrave. Fort troublé par les paroles de sa femme, il ne peut s’empêcher de la faire parler. Sa femme accuse alors le comte d’avoir eu un mauvais comportement avec elle. Pour se venger, l’empereur, fait venir le comte et commande qu’il soit décapité. Le comte accepte sa mort, fait preuve d’une grande humilité, se confesse et remercie Dieu. Tout le monde le pleure. La comtesse prend son corps et sa tête et les emporte dans sa contrée. L’empereur promet alors de défendre les veuves et les orphelins. Á ces mots, la comtesse loue Dieu et se rend devant l’empereur, portant la tête de son mari sous son bras. Elle accuse l’empereur d’homicide et demande à être brûlée : si le « fer ardant » ne lui fait rien, c'est que Dieu la protège et qu’elle détient la vérité :. Tout le monde loue ce miracle. L’empereur Othon III doit tout quitter et donner tout ce qu’il possède. Sa femme est brûlée. | |
TC0105 | TE012961 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 27 | Le pape Jean, qui envie Formose, cardinal à Rome et évêque de Portes, le met en prison et lui fait promettre qu’il ne reviendra jamais à Rome. Formose ne proteste pas et souffre tout en patience. Il ne séjourne plus à Rome mais retourne en son pays où il est honoré. Le pape Jean meurt et son successeur, Marin, rappelle Formose. Mais Marin meurt peu de temps après et Formose devient pape. Il ordonne alors de nombreuses choses et dirige beaucoup d’églises. Il fait Etienne archevêque de Mayence. Lorsque Formose meurt, ce dernier prend sa place et rappelle les ordres de Jean : il enlève à Formose son habit papal, lui coupe deux doigts de la main droite et l’enterre avec les citoyens. Etienne meurt et laisse place à Théodore qui approuve Formose mais décède trop vite pour le rétablir. Un autre pape, Jean, lui succède et lorsqu’il trouve de cruelles sentences contre Formose, les fait brûler. A sa mort, il est remplacé par le pape Serge qui s’oppose à Formose. Il le retire de sa sépulture et lui fait couper la tête. Sa tête est jetée dans le Tibre. Un soir, le pape Serge reçoit une mauvaise nouvelle. Les pécheurs, qui sont au Tibre, la ramassent dans leur filet avec les poissons. Ils l’apportent au Saint Père qui condamne Serge. | |
TC0123 | TE007102 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 159 | Thomas, archevêque de Cantorbéry, quittait le monastère de Pontigny pour regagner son archevêché, lorsque l’abbé le vit pleurer. Après lui avoir fait jurer le secret, saint Thomas lui expliqua qu’il avait vu en rêve les hommes du roi lui couper la tête. Au roi qui lui ordonnait de rentrer dans son archevêché, il déclara qu’il connaissait la mort qui l’attendait. Après son martyre, l’abbé de Pontigny raconta cet épisode. |
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TC0124 | TE014659 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 8 [310] | Une femme fut injustement accusée d’adultère. Son prétendu amant fut décapité. Quant à elle, après de terribles tortures, le bourreau ne parvint pas à la décapiter. Un second bourreau la jeta à terre et on la tint pour morte. Ensevelie, elle se réveilla et fut soignée par un médecin. Elle raconta tout à l’empereur et obtint la liberté. |
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TC0124 | TE015033 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXI, 3 [677] | Le corps d’Herculanus, évêque de Pérouse, décapité sur l’ordre du roi Totila, fut retrouvé intact. | |
TC0124 | TE014400 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IV, 5 [62] | Saint Alban fut converti par la foi d’un clerc poursuivi, auquel il avait donné asile. Il se laissa arrêter à sa place, fut martyrisé et décapité. En même temps que sa tête tombait à terre, les yeux du bourreau suivirent le même chemin. |
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TC0124 | TE015001 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LVIII, 8 [645] | Lors de la première croisade, Bohémond après trois citations vaines força le comte de Saint-Gilles à rendre à des marchands ce qu’il leur avait volé en le menaçant de lui couper le cou. | |
TC0129 | TE007389 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 273b | Martyre de saint Barthélemy. Il fut crucifié, écorché et décapité en restant toujours fidèle à l’amour de Dieu. |
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TC0131 | TE008844 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 631, 1-12 | MARTYRE DE SAINTE AGNES. 1/ Sainte Agnès fut conduite au bordel parce qu’elle ne voulait pas épouser le fils du prévôt de Rome. 2/ En effet, comme elle s’appelait Agnès, qui signifie petite agnelle, épouse de l’agneau, elle ne voulait pour mari que le doux Jésus-Christ qui est appelé agneau dans l’Ecriture. 3/ On la mit toute nue, mais Dieu la vêtit de ses cheveux comme l’agneau est vêtu de sa laine. 4/ Quand le fils du prévôt voulut s’approcher d’elle, un diable l’étrangla. 5/ Mais Dieu le ressuscita à sa prière; là elle se montra bonne et juste en priant pour celui à cause de qui on la martyrisait. 6/ Alors le prévôt lui fit couper la tête. Ainsi rendit-elle son âme à Dieu par le martyre. 7/ Après sa mort, apparaissant avec plusieurs autres vierges couronnées, elle leur dit: 8/ "Ne pleurez plus à mon sujet, car je suis en l’heureuse compagnie de Dieu et je ne saurais vous dire les biens éternels que je possède en cette glorieuse compagnie." 9/ La bonne sainte Agnès les quitta alors et retourna au ciel avec ses compagnes, 10/ laissant dans la joie son père et sa mère qui jusque là étaient dans la tristesse. 11/ Ils répétèrent à leurs amis qu’ils avaient vu leur fille couronnée, accompagnée d’un groupe de dames également couronnées. 12/ Elle avait avec elle un agneau qui la conduisait; et c'était Notre-Seigneur qui sous la forme d’un agneau lui tenait compagnie. |
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TC0131 | TE007790 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 162, 1-7 | LES TROIS MOINES QUI BANQUETAIENT. 1 Trois moines bénédictins après avoir festoyé entre eux s’endormirent un jour d’été dans une chambre fermée. 2 L’un d’eux rêva qu’il voyait des moines de plusieurs ordres religieux 3 et que le saint fondateur de leur ordre leur plongeait la main par la bouche jusqu’en l’estomac; et s’il y trouvait des nourritures raffinées, il leur faisait couper la tête. 4 Il vit ainsi couper la tête à plusieurs et à ses deux amis. "Moines ne doivent manger que fèves", disaient les saints. 5 Il pria alors saint François de le tirer de ce mauvais pas et il se ferait franciscain; et saint François accepta. 6 Aussitôt il s’éveilla et se souvint de sa vision. Il constata que ses deux amis avaient la tête coupée, bien que la chambre fût fermée de l’intérieur. 7 Cet événement se produisit en l’archevêché de Lyon. Et le moine qui avait eu cette vision se fit franciscain. |
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TC0131 | TE008896 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 756, 1-3 | MARTYRE DE SAINT QUENTIN. 1/ Saint Quentin fut décapité pour la foi chrétienne; on vit sortir de son corps le Saint-Esprit sous la forme d’une colombe. 2/ C'est ainsi qu’il rendit son âme à Dieu par le martyre. Jamais de toute sa vie il ne se donna pour noble, alors qu’il l’était. 3/ Il disait que la noblesse suprême était de servir le Roi qui de tous ses vrais serviteurs fait des rois qui règneront éternellement avec lui. | |
TC0131 | TE008880 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 736, 1-11 | SAINT DENIS L’AREOPAGITE, EVEQUE DE PARIS. 1/ Saint Paul demanda à saint Denis d’Athènes pourquoi il avait deux autels dans son oratoire. 2/ Il répondit: "Il y en a un que j'ai fait quand le soleil perdit sa clarté et que les pierres se fendirent; je l’ai dédié au dieu inconnu. 3/ Alors saint Paul lui enseigna la foi chrétienne. Il le baptisa, lui, sa femme et toute sa maisonnée. 4/ Saint Paul l’envoya alors là où habitait Notre-Dame; saint Jean l’Evangéliste la lui montra par une fenêtre. 5/ Saint Denis dit: "J'ai failli m'égarer: car si je n'avais pas su que c'était là une créature, j'aurais pensé que c'était le créateur. 6/ Il la trouva si belle, si gracieuse, si merveilleuse en regard, en contenance et en toutes choses 7/ que pas un instant par la suite il ne cessa de s’en trouver plus fervent, plus brûlant d’amour de Dieu, plus fort contre le péché et plus solide dans la foi chrétienne. 8/ Il s’en vint alors à Rome, puis de Rome à Paris, où il prêcha la foi chrétienne. 9/ Il fut mis en prison, où Jésus lui apparut et lui donna la communion. 10/ Peu de temps après il fut tiré de prison et martyrisé; on lui coupa la tête. 11/ Il fut gardé par les anges jusqu’à ce qu’il ait rendu son âme à Dieu par le martyre. |
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TC0131 | TE007734 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 010, 1-4 | JUDITH TUE HOLOPHERNE. 1/ La belle Judith enivra Holopherne et le tua pendant son sommeil parce qu’il voulait détruire Jérusalem; et elle suspendit sa tête sur la muraille de la cité. 2/ Quand ses soldats virent cela, ils se débandèrent. 3/ C'est ainsi que nous fûmes délivrés d’enfer par la vierge Marie que figurait Judith: 4/ Les diables perdirent leur pouvoir par elle et par son fils; et nous fûmes délivrés d’enfer tout comme ceux de Jérusalem furent délivrés d’Holopherne par la belle Judith. | |
TC0131 | TE008190 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 779, 1-14 | MARTYRE DE SAINTE CATHERINE. 1/ Sainte Catherine fut mise entre les roues. 2/ Mais Dieu les empêcha de lui faire du mal: il foudroya les roues et les bourreaux. 3/ On la mit en prison; Dieu par ses paroles convertit la reine et Porphyre son grand écuyer. 4/ Quand le roi l’apprit il fit décapiter la reine, Porphyre, et tous les principaux personnages de la cour. 5/ Tous ainsi baptisés dans leur sang rendirent saintement leur âme à Dieu par le martyre. 6/ Et sainte Catherine était toujours avec eux, qui les prêchait. 7/ Le roi la condamna à être décapitée. Elle pria Dieu d’être bon envers ceux qui auraient dévotion pour elle : une voix du ciel l’en assura aussitôt. 8/ Elle rendit ainsi saintement son âme à Dieu par le martyre. 9/ Elle fut ensevelie par les anges, qui portèrent son saint corps au mont Sinaï, à vingt jours de marche du lieu où elle fut décapitée. On y trouve un couvent de moines. 10/ Son corps produit de l’huile comme saint Nicolas de Bari; toutes les lampes du couvent en sont alimentées et on en soigne les malades; de pieux pèlerins peuvent même en rapporter. 11/ Nous devrions apprendre à régner comme elle régna, car elle fut reine sur la terre et elle règne maintenant au ciel pour l’éternité. 12/ Les théologiens disent que si Dieu voulut qu’elle soit portée au mont Sinaï, 13/ c'est parce que c'est là que fut donnée la première loi à Moïse pour soumettre le peuple d’Israël à Dieu en évitant ce qu’il défendant et en faisant ce qu’il commandait. 14/ Il faut féliciter sainte Catherine qui par fidélité à Dieu a souffert un dur martyre en défendant la valeur de l’Ancien Testament et du Nouveau joints ensemble et a converti plusieurs personnes à la foi chrétienne. |
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TC0131 | TE008169 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 717, 1-8 | DECOLLATION DE SAINT JEAN BAPTISTE. 1/ Hérode et la femme de son frère complotèrent pour faire discrètement mourir saint Jean-Baptiste qui blâmait leurs relations coupables. 2/ C'est pour cela qu’ils firent danser la fille devant eux et sur le conseil de la dame, elle demanda la tête de saint Jean. 3/ La femme n'aurait jamais osé faire une telle demande si elle avait su que cela devait vivement déplaire à Hérode. 4/ Et lui, s’il avait vraiment été si chagriné qu’il voulait le paraître, ne l’aurait pas fait mourir, quoi que la fille ait demandé: c'était un coup minutieusement monté. 5/ Hérode ne pouvait faire cadeau à personne de la tête de saint Jean; et un serment contre Dieu n'engage personne. Hérode fit un plus grand péché en tenant sa parole qu’il n'aurait pu faire en se parjurant. 6/ Ainsi le bon Baptiste eut la tête coupée par loyauté. 7/ Ensuite ils incinérèrent son corps et firent disparaître sa tête, de peur qu’il ne s’y produise des miracles 8/ et qu’on les accuse de l’avoir fait mourir sans motif. | |
TC0131 | TE008681 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 586, 1-4 | LE FRERE QUI FUT MARTYR D'INTENTION. 1/ Un frère dominicain était aux mains des païens. 2/ Il ne put s’empêcher de rire, tant il avait de joie, quand on lui fit mettre sa tête sur le billot pour la lui couper. 3/ Alors le chef dit: "Pour contrarier son désir d’être martyr, on ne la lui coupera pas aujourd’hui." 4/ C'est ainsi qu’il fut libéré, ce qui le contrista beaucoup; mais il fut martyr d’intention; il s’appelait frère Gilles Mauroy. | |
TC0131 | TE008859 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 672, 1-10 | MARTYRE ET SEPULTURE DE SAINT JACQUES. 1/ Quelque temps après, saint Jacques fut condamné à mort et traîné brutalement pour être martyrisé. 2/ Pendant qu’on le traînait il baptisa un homme. Sa Légende dit que dans toute sa vie il ne convertit que trois personnes. 3/ On lui coupa la tête et il rendit saintement son âme à Dieu par le martyre. 4/ Ensuite ses disciples l’emportèrent avec eux dans une barque sur la mer. 5/ Et sans autre pilotage que celui de Dieu ils arrivèrent dans le pays de la reine Louve à qui ils demandèrent un emplacement pour mettre en terre le corps du saint apôtre. 6/ Pour se moquer d’eux elle leur dit de prendre deux taureaux sauvages dans un désert qu’elle leur indiqua. 7/ Ils se laissèrent prendre sans plus de difficulté que s’ils avaient passé toute leur vie sous le joug; et ils menèrent le saint corps tout droit dans son palais. 8/ Quand la reine vit le miracle, elle se convertit et tout le pays avec elle. 9/ Ces gens qui n'avaient pas voulu recevoir saint Jacques ni se convertir en l’entendant, 10/ Dieu les convertit par les grands miracles qu’il faisait autour de son corps. |
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TC0131 | TE008874 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 723, 1-7 | MARTYRE DE SAINT MATTHIEU. 1/ Un riche personnage demanda à saint Matthieu de lui faire avoir une noble dame qui était de ses disciples. 2/ Saint Matthieu lui répondit: "Tu viendras à mon sermon et elle y sera aussi: tu entendras ce que j'en dirai." 3/ L’autre crut que son affaire était conclue. Mais saint Matthieu dit dans son sermon: 4/ "Ce serait laid si un pauvre homme détournait l’épouse d’un roi; mais ce serait encore plus laid de détourner l’épouse de Dieu. 5/ Car il n'y a pas plus noble état que de garder pour Dieu sa virginité." 6/ Après l’avoir entendu parler ainsi, le riche personnage lui coupa la tête près du grand autel de sa cathédrale, pendant qu’il était en prière après avoir chanté sa messe. 7/ Ainsi Monseigneur saint Matthieu rendit saintement son âme à Dieu par le martyre pour avoir fait l’éloge de la virginité. | |
TC0131 | TE009377 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 658, 1-2 | MARTYRE DE S. BARNABE. 1/ Saint Barnabé obtint la guérison d’un aveugle et fut ensuite décapité pour sa foi. 2/ Il rendit ainsi son âme à Dieu par le martyre. | |
TC0131 | TE008137 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 663, 1-7 | DECOLLATION DE SAINT PAUL. 1/ Saint Paul emprunta le voile de tête d’une brave dame nommée Plautille 2/ pour se bander les yeux à sa décollation et ne pas voir venir le coup de la mort. 3/ Sitôt qu’on lui eut coupé la tête, il en jaillit un jet de sang qui signifiait qu’il était martyr 4/ et un jet de lait qui signifiait qu’il était resté vierge malgré beaucoup de tentations. 5/ Sa tête fit trois bonds en criant trois fois Jésus et fit jaillir trois sources qu’on voit encore à Rome. 6/ Il rapporta alors à Plautille son voile de tête taché en plusieurs endroits de son précieux sang. 7/ Plusieurs personnes se convertirent à qui elle l’avait montré en leur racontant comment saint Paul le lui avait rapporté. |
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TC0134 | TE013238 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 253b | La reine Thamaris fait couper la tête du roi à Cyrus et la fait placer dans une outre de sang, pour que Cyrus assouvisse sa soif de sang. | |
TC0137 | TE012478 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 16 | Certaines pierres ont la vertu de protéger contre la mort ceux qui les portent sur eux. Certains condamnés à mort ne peuvent pas être décapités à cause d’une pierre magique qu’ils ont aux bras insérée sous la peau et qui les garde contre tous les maux; finalement ils sont tués avec des bâtons et les pierres sont extraites de leur corps. | |
TC0138 | TE019418 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 362 | Une hostie est retrouvée dans la tête d'un Chrétien décapité. |
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TC0138 | TE020132 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 391A | La tête tranchée d'un croisé prêche aux Chrétiens d'Antioche la résistance. | |
TC0138 | TE019830 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 688 | Le prince des voleurs sauvé de la damnation grâce à son habitude de jeûne en l'honneur de la Vierge. |
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TC0140 | TE013523 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), LIV, 1. | Semei porte injure au roi David et après, même s’il est pardonné, il insulte Salomon, mais comme il récidive Salomon lui fait couper la tête. | |
TC0140 | TE013752 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXIX, 2. | Hérode fit tuer et décapiter saint Jean Baptiste pour ne pas rompre la promesse qu’il avait faite à Hérodiade. | |
TC0142 | TE018886 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 58 | Un jour, un chef de brigands enleva un moine cistercien, en espérant lui extorquer de l'argent. En route, le moine commença à questionner le brigand sur sa vie et finit par le persuader de jeûner un jour par semaine en l’honneur de la Vierge Marie et de ne rien faire de mal ce jour-là. Le brigand choisit le samedi, et le respecta toujours. Un samedi, il fut capturé, car il avait renoncé à se battre, puis fut décapité et enterré hors de la ville. Une nuit, les gardes virent des chandelles brûler sur sa tombe. Puis cinq matrones apparurent, exhumèrent le corps et le portèrent sur un brancard jusqu'à la porte de la ville. La plus belle d'entre elles – la Vierge Marie – ordonna aux gardes de dire à l’évêque que 'son chapelain' devait être enseveli dans l'église, ce que l’évêque fit, en honorant le brigand comme un martyr. |
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TC0142 | TE018885 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 57 | Un chevalier noble, mais scélérat, fut capturé par ses ennemis. Sachant que la mort était imminente, il demanda qu’on lui accorde un délai pour se confesser. On lui refusa. Le chevalier confia alors son âme au Fils de la Vierge, et fut décapité. A cette époque-là, il y avait un possédé pas loin. On lui demanda si le diable se réjouissait d'avoir reçu l’âme d'un tel tyran. « Mais non, dit le possédé, il nous échappa grâce à cette seule parole ! » |
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TC0142 | TE019011 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 23 | Un croisé, après avoir combattu une année complète en Terre Sainte, pensait revenir chez lui. Un jour il vit l'âme d'un compagnon tué voler vers le ciel sous la forme d'une colombe. Il se dit alors que revenir chez lui, ce serait revenir à ses péchés et risquer son salut. Il resta et fut un jour tué dans un combat. Les sarrasins lui coupèrent la tête en guise de précieux trophée, et les chrétiens récupérèrent son corps, puis construisirent une église sur son tombeau. |
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TC0148 | TE015630 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1231 | LA PRIÈRE SAUVE DU FEU SEPT FEMMES. — Sept chrétiennes qui avaient recueilli le sang de saint Blaise furent arrêtées. Le gouverneur fit préparer d’une part une fournaise, sept tuniques de fer rougi et des peignes de fer, et d’autre part sept chemises de lin. L’une d’elles jeta ces dernières dans la fournaise. Rejetant les idoles, elles furent lacérées par les pointes de fer. Du lait jaillit au lieu de sang et leur chair devint resplendissante. Jetées dans le feu, elles prièrent et il s’éteignit. Elles furent finalement décapitées. Le fils de l’une d’elles, les voyant courir au martyre, les accompagna. |
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TC0148 | TE015533 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1138 | LA TÊTE COUPÉE D’UN CROISÉ SEMBLE RIRE. — Les Sarrasins retenaient prisonnier un chevalier chrétien alors que les croisés les assiégeaient. Les Sarrasins lui promirent liberté et richesses s’il conseillait aux croisés de lever le siège et leur disait que la ville était bien protégée et abondait en vivres. En cas de refus, il mourrait. Il cria le contraire. Sa tête fut tranchée et les Sarrasins l’envoyèrent dans le camp des croisés. Elle semblait rire montrant par là que le chevalier était mort dans la plus grande félicité. | |
TC0148 | TE015672 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1271 | LE MARTYRE DE SAINT ALBAN. — Alban, alors païen, reçut chez lui un diacre qui priait jour et nuit et dont il suivit l’exemple. Le prince, apprenant cela, convoqua le diacre. Alban prit sa place. Il reçut la palme et la couronne du martyre en étant décapité. Ses yeux tombèrent à terre en même temps que ceux de son bourreau. | |
TC0155 | TE016312 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 190 | Udo, un écolier peu intelligent, se fait souvent punir par ses maîtres. Un jour il s’endort, en priant, à l’église et la Vierge lui apparaît en songe. Elle lui promet le don de l’intelligence et lui annonce qu’il deviendra archevêque de Magdebourg. Dès ce moment il surpasse ses condisciples, et, peu d’années après, il est élu archevêque. Mais il néglige les devoirs de sa charge et se livre à toutes les débauches. C'est en vain que Dieu l’avertit d’amender sa vie. Alors, une nuit, le Christ, la Vierge, les saints et les saintes du Paradis s’assemblent dans la cathédrale de Magdebourg. Saint Maurice traîne devant ce tribunal le mauvais archevêque et lui tranche la tête. |
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TC0157 | TE017379 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 104, p. 154, l. 10 – p. 154, l. 22 | Hannibal, à Cannes, fut victorieux sur Paul Émile et l’armée romaine, et rapporta beaucoup d’or à Carthage. Il prit tant de villes italiennes que les citoyens romains désespérèrent et émigrèrent. Mais plus tard, son frère Mago fut capturé par Scipion, et son autre frère, Hasdrubal, fut décapité. Lui-même dut fuir et s’empoisonna pour mettre fin à ses jours. |
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TC0157 | TE017250 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 80, p. 414, l. 33 – p. 415, l. 18 | L’histoire raconte qu’un artisan, à l’époque de Tibère, inventa une substance qui rendait le verre malléable, mais solide comme du métal si on voulait le briser. Admis à la cour, il offrit un gobelet de ce verre à l’Empereur. Pris de colère, celui-ci jeta l’objet au sol, mais il ne se brisa pas. L’artisan prit un marteau dans sa poche, et répara le gobelet qui s’était seulement déformé. L’Empereur demanda si qui que ce soit d’autre connaissait le secret de ce matériau. L’artisan jura que non. L’Empereur ordonna qu’on le décapite : si un tel matériau devait se répandre, l’or-même perdrait toute sa valeur. Ainsi, la colère rend nos vertus aussi fragiles que le verre. | |
TC0158 | TE016853 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 379 | Le rusé voleur.– Il coupe la tête de son oncle, qui a commis un vol avec lui, pour qu'on ne le reconnaisse pas; il fait les funérailles de son oncle sans jamais se laisser prendre; il possède la fille du roi. Cinq ans plus tard, l'enfant né de la fille du roi reconnaît son père; le voleur est donc découvert, mais on lui pardonne. |
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TC0158 | TE016773 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 322 | Le père qui prend les pendeloques des oreilles de son fils.– Un père, voyageant avec son fils, rencontre des brigands; craignant que ceux-ci ne prennent les pendeloques d'or attachées aux oreilles de son fils, il tire ces oreilles avec ses mains; comme elles ne cèdent pas, il coupe la tête de son fils, et les brigands étant partis, il veut la remettre sur les épaules du décapité. |
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TC0159 | TE017641 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Après le siège de Syracuse, Marcellus, voulu sauver la vie d’Archimède, car il tirait de sa vie épargnée autant de gloire que pour avoir pris la ville protégée par les inventions du philosophe. Cependant, un soldat, pénétrant dans la tente d’Archimède pour la piller lui trancha la tête. Ce dernier, pour sauvegarder les diagrammes qu’il avait tracé au sol et de crainte de devoir s’arrêter dans son travail, n’avait pas révélé son nom. Une même activité garantit la vie et l’enlève. | |
TC0161 | TE017731 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXII, 01 | COMMENT TAISHOKKAN REÇOIT LE PREMIER LE NOM DE FUJIWARA.– Iruka, fils du ministre âgé Soga no Emishi, joue au lancer de la balle au pied avec le prince Tenchi. Taishokkan, futur haut dignitaire de la Cour, se joint à eux. Quand le prince frappe la balle, son soulier quitte son pied et saute en l’air. Iruka, par moquerie, envoie d’un coup de pied ce soulier au dehors. Taishokkan rechausse le prince qui, très reconnaissant, pense que Taishokkan ressent une inclinaison pour lui. Ce sentiment réciproque rapproche les deux hommes. Par la suite, le prince annonce à Taishokkan qu’il a l’ intention de tuer Iruka qui est trop orgueilleux et récuse les ordres du souverain. Lors d’une assemblée officielle, Iruka décapite Taishokkan avec son épée. La tête de ce dernier bondit jusqu’à la loge impériale, et demande pourquoi il est tué, alors qu’ il n’a pas commis d’offense. La tête retombe sous les yeux effrayés de l’empereur-femme. Les suivants d’Iruka vont informer son père Soga no Emishi, qui, affligé, met le feu à sa maison et meurt brûlé avec les trésors d’Etat transmis depuis l’Auguste Epoque des dieux. Puis le prince devient empereur, nommant Taishokkan Grand Ministre de l’intérieur du palais, lui confie le gouvernement du pays et lui donne une de ses épouses déjà enceinte. Cette épouse accouche d’un enfant, puis d’un deuxième qui deviendront tous deux de hauts dignitaires. Le ministre Taishokkan tombe malade et meurt. L’empereur se déplace exceptionnellement pour lui faire cortège à la montagne des funérailles et publie un décret conférant au ministre le nom posthume de Taishokkan. (Son nom personnel étant Kamatari). |
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TC0161 | TE017739 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 13 | COMMENT UN DÉMON DU PONT D'AGI EN LA PROVINCE D’ ÔMI A DÉVORÉ UN HOMME.– Des jeunes gens de la province d’Ômi jouent, mangent, boivent et se racontent des histoires du passé et du présent. L’un d’eux dit que personne ne franchit plus le pont d’Agi. Un garçon, sûr de lui, pensant que cette histoire n’est pas vraie, dit qu’il passera le pont s’il est monté sur le premier alezan de la résidence du gouverneur. Les jeunes gens, très excités par ce défi, se querellent bruyamment. Le gouverneur, demande la cause de ces vociférations, et dit qu’il est vain de se quereller pour cette affaire, mais qu’il accepte de donner son cheval. Le garçon, effrayé tout à coup, mais harcelé par les autres, ne peut renoncer. Arrivé au pont, loin de toute habitation et de présence humaine, il s’avance jusqu’au milieu de pont. Là, il voit une femme, et pensant qu’il s’agit d’un démon, il ferme les yeux pour ne pas être tenté de prendre cette femme avec lui, et traverse le pont à vive allure. La femme, se disant abandonnée, le supplie de l’emmener vers un lieu habité, mais le garçon, comprenant qu’il s’agit d’un démon, s’enfuit au galop sur sa monture, en priant le Bodhisattva Kannon de le secourir. Le démon essaie de s’accrocher à la croupe huilé du cheval, mais il glisse et ne peut la saisir. En se retournant, le garçon aperçoit le démon, un géant qui n’a qu’un seul œil, trois doigts à chaque main avec des ongles très longs, et inspirant un immense effroi. Le garçon arrive dans un village habité, et le démon lui dit, avant de disparaître subitement, qu’ils se retrouveront un jour. Le jeune homme revient à la résidence du gouverneur, qui, anxieux, le questionne, et il raconte toute son aventure. Le gouverneur lui dit qu’il a vraiment failli mourir en vain, pour une affaire dénuée de tout profit. Le garçon rentre chez lui, et tous ses proches sont effrayés par cette histoire. Suite à des manifestations surnaturelles se produisant, un maître du Yin et du Yang interrogé répond qu’il faut être très vigilant, et observer tous les rituels de protection. Cependant, son frère, accompagné de quelques gens, de retour après être parti avec leur mère dans une autre province, frappe à la porte du garçon et lui demande l’hospitalité. Mais le garçon, étant en état de rigoureuse observance, ne peut pas ouvrir sa maison. Son frère lui annonce la mort de leur mère, alors, le garçon, affligé, fait entrer son frère cadet. L’épouse du garçon, derrière les stores, écoutent les deux frères parler, et, tout à coup, elle les voit se battre dans un grand tintamarre. Son mari lui demande de lui donner son sabre, mais elle refuse. Alors le frère cadet coupe la tête du garçon d’un coup de dents. Puis, au moment de partir, et avant de disparaître, il salue la femme qui reconnaît le visage du démon décrit par son époux. Les chevaux et les gens qui l’accompagnaient sont devenus un amas d’os et de têtes. L’épouse du garçon a voulu se montrer trop intelligente, et c’est folie de perdre la vie pour s’être querellé sans raison ! |
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TC0162 | TE017755 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 13 | COMMENT UN DÉMON DU PONT D'AGI EN LA PROVINCE D’ ÔMI DÉVORE UN HOMME.– Des jeunes gens de la province d’Ômi jouent, mangent, boivent et se racontent des histoires du passé et du présent. L’un d’eux dit que personne ne franchit plus le pont d’Agi. Un garçon, sûr de lui, pensant que cette histoire n’est pas vraie, dit qu’il passera le pont s’il est monté sur le premier alezan de la résidence du gouverneur. Les jeunes gens, très excités par ce défi, se querellent bruyamment. Le gouverneur, demande la cause de ces vociférations, et dit qu’il est vain de se quereller pour cette affaire, mais qu’il accepte de donner son cheval. Le garçon, effrayé tout à coup, mais harcelé par les autres, ne peut renoncer. Arrivé au pont, loin de toute habitation et de présence humaine, il s’avance jusqu’au milieu de pont. Là, il voit une femme, et pensant qu’il s’agit d’un démon, il ferme les yeux pour ne pas être tenté de prendre cette femme avec lui, et traverse le pont à vive allure. La femme, se disant abandonnée, le supplie de l’emmener vers un lieu habité, mais le garçon, comprenant qu’il s’agit d’un démon, s’enfuit au galop sur sa monture, en priant le Bodhisattva Kannon de le secourir. Le démon essaie de s’accrocher à la croupe huilé du cheval, mais il glisse et ne peut la saisir. En se retournant, le garçon aperçoit le démon, un géant qui n’a qu’un seul œil, trois doigts à chaque main avec des ongles très longs, et inspirant un immense effroi. Le garçon arrive dans un village habité, et le démon lui dit, avant de disparaître subitement, qu’ils se retrouveront un jour. Le jeune homme revient à la résidence du gouverneur, qui, anxieux, le questionne, et il raconte toute son aventure. Le gouverneur lui dit qu’il a vraiment failli mourir en vain, pour une affaire dénuée de tout profit. Le garçon rentre chez lui, et tous ses proches sont effrayés par cette histoire. Suite à des manifestations surnaturelles se produisant, un maître du Yin et du Yang interrogé répond qu’il faut être très vigilant, et observer tous les rituels de protection. Cependant, son frère, accompagné de quelques gens, de retour après être parti avec leur mère dans une autre province, frappe à la porte du garçon et lui demande l’hospitalité. Mais le garçon, étant en état de rigoureuse observance, ne peut pas ouvrir sa maison. Son frère lui annonce la mort de leur mère, alors, le garçon, affligé, fait entrer son frère cadet. L’épouse du garçon, derrière les stores, écoutent les deux frères parler, et, tout à coup, elle les voit se battre dans un grand tintamarre. Son mari lui demande de lui donner son sabre, mais elle refuse. Alors le frère cadet coupe la tête du garçon d’un coup de dents. Puis, au moment de partir, et avant de disparaître, il salue la femme qui reconnaît le visage du démon décrit par son époux. Les chevaux et les gens qui l’accompagnaient sont devenus un amas d’os et de têtes. L’épouse du garçon a voulu se montrer trop intelligente, et c’est folie de perdre la vie pour s’être querellé sans raison ! |
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TC0163 | TE018123 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 59. | DIVERSES RÉFLEXIONS SUR LA CONDITION HUMAINE.– A) Après les propos de trois mendiants sur un certain Ômi, un moine se sent misérable et honteux en pensant que les Bouddhas et les Bodhisattvas doivent trouver la conduite des hommes bien légère. B) Un homme passe la nuit dans un logis tenu par un vieil homme perclus de douleurs. Pris de pitié pour le vieillard, il lui conseille de se retirer du monde et d’invoquer Bouddha avant de mourir. Mais le vieillard répond qu’il désire occuper le poste de notable quand celui qui l’occupe actuellement, âgé de trois ans de plus que lui, sera mort. Voilà bien une conduite profondément coupable et digne de pitié. Les espérances que nourrissent en ce monde les grands comme les humbles témoignent d’une même attitude. C) Lors d’un conflit guerrier, un homme, personnage de haut rang, est capturé et emmené brutalement pour être décapité. Et dans cette situation pitoyable et désespérée, les badauds sont peinés de voir l’homme faire soudain un écart pour éviter de mettre le pied sur des ronces. D) Et voici ce que répond, Zennin, illustre moine du célèbre monastère Mii-Déra, à ceux qui le félicitent, quand il est promu au titre le plus élevé dans la hiérarchie ecclésiastique : « Dans une vie antérieure, j’ai occupé le rang de roi dans les six cieux du monde du désir et dans les quatre cieux de méditation. Comment un rang obtenu dans ce minuscule pays perdu aurait-il de quoi me plaire ? ». De façon générale, l’homme ordinaire ignore ce qu’est sa propre condition dans ce qu’elle a de bas et de vulgaire. |
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TC0165 | TE018350 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 97, pp. 181-182 | Herbert raconte une histoire récente, célèbre en Espagne. Une jeune fille, fille d'un riche Sarrasin, veut devenir chrétienne et convainc un chevalier chrétien de l'emmener pour l'épouser après sa conversion, en lui offrant la moitié de ses biens. Le chevalier accepte. Ils partent avec un enfant qui lui est fidèle et s'arrêtent dans un verger près d'une commanderie des templiers, ne pouvant y entrer à une heure tardive. Après avoir mangé, le chevalier, poussé par la luxure, veut coucher avec la femme, qui lui fait des reproches en lui rappelant qu'elle n'est pas baptisée. Sa résistance irrite le chevalier qui la décapite et jette le cadavre au feu. Mais Dieu le punit immédiatement en laissant sortir d'une grotte un dragon qui le dévore. L'enfant, terrifié, s'enfuit et raconte aux Templiers ce qui s'est passé le matin suivant. Ils recueillent les restes de la femme et l'enterrent avec vénération à la manière d'une martyre. Le pape Alexandre juge qu'elle est bel et bien une martyre, baptisée de son propre sang. |
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