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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: mendiant | beggar | Bettler | mendicante | mendicante
92 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001421 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 31, 4 | Un saint prêtre mourant veut entendre en confession un mendiant qui fut frappé d’une mort subite peu de temps après. | |
TC0008 | TE002593 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 29B | Suite de la parabole 29. Le marchand de noix ne vend qu’aux enfants qui paient immédiatement; il en donne quelques unes à des mendiants qui rendent grâces pour les noix reçues. Les autres acheteurs puissants ou nobles exigent des autres marchands des crédits (avec le but de ne point payer). | |
TC0020 | TE003642 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 117 | Un homme mendie auprès de son frère moine, celui-ci l’invite à s’adresser à un autre frère entré dans un cloître, car il est mort au monde et ne peut plus rien lui donner. | |
TC0020 | TE003637 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 112 | Un aveugle et un paralysé sont guéris par saint Martin contre leur volonté. |
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TC0020 | TE003602 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 77 | Deux hommes mendient. L’un d’eux, humble, quête avec une petite bourse qui se remplit de céréales; tandis que l’autre, vaniteux, quête avec un sac et ne reçoit rien. | |
TC0021 | TE004073 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 142 | Un franciscain (cordelier) en prêchant la confiance en Dieu et le mépris des démons arrête une épidémie. | |
TC0021 | TE004005 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 78 | Un mendiant qui souffrait de la goutte en est guéri quand il reçoit le baptême. | |
TC0123 | TE007098 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 155 | Un homme riche et célèbre de la métropole de Lyon donna tous ses biens aux pauvres. Il fut réduit à la pauvreté au point de devoir mendier sa nourriture. À ses concitoyens qui s’étonnaient et s’effrayaient de ce changement, il répondit que s’ils avaient vu comme lui les tourments à venir, ils agiraient de même, mais que, puisqu’ils refusaient de les craindre, ils les connaîtraient. | |
TC0134 | TE013015 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 202b | Un mauvais riche demande en enfer une goutte d’eau pour refraichir sa langue, mais ne l’obtient pas. | |
TC0137 | TE012876 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 391 | Le pauvre humble s’enrichit; l’orgueilleux ne reçoit rien. Deux pauvres demandaient l’aumône, mais pendant que l’un d’eux demandait humblement quelque chose à manger et s’enrichissait, l’autre demandait l’aumône avec orgueil, montrant un sac de dimension énorme pour y mettre de la nourriture, ce qui faisait fuir les gens effrayés. | |
TC0138 | TE019235 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 180 | Les mésaventures de la chaste fille du comte de Poitou. |
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TC0138 | TE020138 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 478A | Le mendiant qui a revendue l'habit reçu était le Christ. | |
TC0138 | TE019237 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 183 | Vertu exemplaire de Macidiana mère de saint Clément. | |
TC0138 | TE019280 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 255 | Un naufragé abuse de la compassion d'un frère. | |
TC0138 | TE020120 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 120A | Un sénéchal prend un mendiant comme parrain de son fils. | |
TC0139 | TE016055 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 139 pp.98-100 du texte hébreu | Rabbi Reuven était un homme pieux, mais un jour en arrivant à la synagogue pour la prière du matin, il trouva un pauvre assis à sa place et le chassa en l’humiliant. Le pauvre se réfugia à l’entrée et pleura. Une larme atteingnit le trône céleste, et Dieu ordonna de prendre l’âme de Rabbi Reuven. L’ange de la mort se présenta et reprocha à Reuven son méfait. Ce dernier se reconnut coupable, mais l’ange de la mort voulait l’âme de son fils, qu’il avait attendu pendant de longues années. Le père supplia de lui accorder un délai de 30 jours, pendant lesquels il préparerait et célébrerait le mariage de son fils. L’ange accepta. Le soir des festivités, sur le conseil du prophète Elie qui lui avait dévoilé la vérité, le fils fit grand honneur à un mendiant, qui n’était autre que l’ange de la mort. Mais ce dernier exigea son dû. Le père supplia de prendre sa vie à la place de celle de son fils, mais à la vue de l’ange, il prit peur et s’enfuit. Ainsi fit la mère. Seule la mariée n’eut pas peur de l’ange et proposa sa propre vie en échange de celle du marié. Elle tint bon devant l’aspect terrifiant de l’ange , il fut pris de compassion pour elle, et une larme tomba des yeux de l’ange. Dieu en voyant cela, accepta de changer le décret et ajouta aux mariés 70 ans de vie. |
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TC0142 | TE018868 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 44 | Une dame injuria une vieille statue de la Vierge, en disant : « Qu'est-ce que cette vieillerie fait ici ? » Quelques jours après, son fils la chassa de chez lui et la dame fut réduite à la mendicité. | |
TC0142 | TE018611 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 3 | En route vers l’église Saint-Géréon, Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, fut approché par un mendiant. N'ayant pas de moyens pour l'aider, Ensfrid dénoua les cordons de son pantalon et le laissa tomber par terre. A Saint-Géréon, quand Ensfrid se plaça devant le feu pour se réchauffer, il ne souleva pas, comme d'habitude, son manteau. Son neveu nommé Frédérique le remarqua et fit avouer à Ensfried à contre-cœur qu'il n'avait pas, en effet, de pantalon. Voici comment cette histoire devint connue de tous. | |
TC0142 | TE018833 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 29 | Un mendiant qui voulait voir Henri, le comte de Louvain, fut fortement battu par un chambellan du comte. Un frère convers cistercien qui le vit, compatit avec le mendiant jusqu'aux larmes. La nuit suivante, le convers vit en songe Jésus le remercier pour avoir compati quand le chambellan l'avait agressé. |
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TC0142 | TE018615 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 7 | A l'occasion du jour de la saint Brunon, l'évêque de Cologne, un banquet pour les ecclésiastiques fut organisé dans le réfectoire de l’abbaye Saint-Pantaléon, fondée par ledit Brunon. Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André, y vint accompagné par des mendiants et refusa d'entrer sans eux. | |
TC0142 | TE018625 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 17 | Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, rencontra un jour l’abbesse de Sainte-Ursule escortée par un groupe frivole de clercs, de jeunes dames et de servantes très bavards. Le doyen, au contraire, était suivi par des mendiants. Enflammé par le zèle de la discipline, Ensfried lui fit remarquer que, en tant qu’abbesse, elle devrait plutôt être suivie, comme lui, par des pauvres et non pas par des jongleurs. La femme rougit et n'osa pas de contredire. | |
TC0142 | TE018757 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 10 | Deux mendiants furent admis à l'hôpital Notre-Dame à Paris. La Vierge Marie apparut à un religieux de la maison pour lui dire que ces deux étaient en danger, les démons les cernaient en cherchant à leur faire du mal. Le religieux réussit à persuader les deux de se confesser. Ils moururent en paix. |
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TC0142 | TE018912 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 77 | Maître Jean, doyen de la cathédrale Aix-la-Chapelle, tomba malade. Son état s'aggrava. Au seuil de la mort, il vit saint Martin, saint Gothard de Hildesheim et saint Bernward de Hildesheim apparaître près de son lit. En leur présence, le mourant fut pesé sur une balance. Il apparut qu'il pesait trop peu à cause de ses péchés. Les saints mirent alors sur sa poitrine un enfant mendiant que Jean avait aidé. Son poids s'augmenta. Ainsi sauvé, il commença à se remettre. |
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TC0142 | TE018522 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 98, 4 | Everchard, curé de l’église Saint-Jacques de Cologne de sainte vie, fit asseoir près de lui à sa table un mendiant si répugnant que l'autre mendiant refusa de manger avec lui. | |
TC0155 | TE016169 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 41 | Un faux malade demande du pain en aumône. Une fois il s’endort et quelqu’un lui pose sur la poitrine un morceau de pain trouvé dans son sac. Le faux malade commence à s’étouffer. Réveillé, il dit qu’il se sentait comme si sa poitrine était écrasée sous un poids énorme. | |
TC0158 | TE016890 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [O] | Le bhiksu calomnié.– Le bhiksu, calomnié par une bhiksuni, se consume lui-même en entrant dans le Samâdhi de l'éclat du feu. | |
TC0158 | TE016674 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 227 | L'oiseau qui renaît sous forme de deva.– Un oiseau est atteint par la flèche d'un chasseur au moment où il écoutait un çramana qui récitait les livres saints; il renaît en qualité de deva. |
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TC0158 | TE016926 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 407 [D] | Les sept libéralités.– Les sept libéralités sont : 1° la libéralité de la bonne vue par laquelle un homme regarde avec bienveillance son père et sa mère, ses maîtres et ses aînés, les çramanas et les brahmanes; 2° la libéralité de l'air avenant qui consiste a avoir l'air avenant envers ces mêmes personnes; 3° la libéralité du langage aimable; 4° la libéralité des attitudes prévenantes; 5° la libéralité des sentiments généreux; 6° la libéralité qui consiste à offrir des lits et des sièges pour s'asseoir; 7° la libéralité qui consiste à laisser libre accès dans la maison où l'on habite. |
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TC0158 | TE017027 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 485 | Le chien méchant dont un çramana conquit l'affection. – Un chien méchant a de l'affection pour un çramana; il renaît dans la condition humaine et entre en religion à l'âge de dix-sept ans. |
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TC0158 | TE016893 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [B] | La fille qui se vante de devoir à ses actes antérieurs tout ce qui lui arrive d'heureux.– Une fille du roi Prasenajit se vante de devoir son bonheur à ses actes antérieurs. Irrité, son père la marie à un mendiant qui se rend avec elle à l'endroit où vivaient autrefois ses parents. La terre se creuse et un trésor apparaît (cf. n° 95). |
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TC0158 | TE016918 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 404 [G] | Trois récits sur un même thème.– Un arhat, un roi et un bhiksu voient leur vie se prolonger parce qu'ils ont respectivement sauvé des fourmis, restauré un vieux stûpa et bouché avec de la boue un trou dans le mur d'un monastère bouddhique. |
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TC0158 | TE016500 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 73 | Sûtra du (Bodhisattva qui), ayant allumé une lampe, reçut une prédiction.– Un vieux bhiksu, qui entretient une lampe allumée en l'honneur du Buddha, deviendra plus tard Dîpamkara Buddha. Une femme qui a procuré l'huile à ce bhiksu se jette du haut d'une tour pour abandonner son corps de femme et devient aussitôt un homme; elle reçoit alors la prédiction qu'elle sera plus tard un Buddha. |
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TC0158 | TE016528 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 98 | L'homme qui devient arhat en récompense d'un don.– Pour avoir donné un fruit à un bhiksu (mendiant) malade, un homme renaît en qualité de deva et finit par devenir arhat. |
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TC0158 | TE016672 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 225 | L'épouse stérile qui tue le fils d'une concubine.– Une épouse stérile est jalouse d'une concubine qui a eu un fils; elle tue ce dernier en lui enfonçant subrepticement une aiguille dans le crâne. La concubine meurt de chagrin après avoir fait un vœu destiné à assurer sa vengeance; à sept reprises donc, elle renaît comme fille de l'épouse et meurt prématurément causant ainsi à sa mère un profond chagrin. Elle se transforme enfin en un serpent qui veut faire périr l'épouse; mais un çramana les réconcilie. |
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TC0158 | TE016935 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [H] | L’arhat Tche-ye-to explique à deux bhiksus les tourments du samsâra.– Dans le samsâra, Tche-ye-to a souffert du froid et du feu. | |
TC0158 | TE017035 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 493 | Conversion du frère cadet du roi Açoka.– Après avoir constaté que les ascètes eux-mêmes sont encore accessibles au désir sexuel, le frère cadet du roi Açoka tient en suspicion les çramanas qui ne pratiquent pas les austérités. Pour lui faire comprendre son erreur, Açoka le condamne à être mis à mort au bout de sept jours; pendant ces sept jours il met à sa disposition toutes les jouissances sensuelles, mais le prince n'y prend aucun plaisir; c'est de la même manière que les çramanas, ayant sans cesse présents devant les yeux les tourments des existences futures, ne prêtent aucune attention aux plaisirs de l'existence présente. Convaincu par cette expérience, le frère cadet du roi Açoka devient çramana. |
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TC0158 | TE017009 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 467 | Les pierres, la terre et l'eau changées en or.– Pour avoir donné une pièce d'or à un çramana, trois hommes ont le privilège, dans une existence ultérieure, que les pierres, la terre et l'eau se changent pour eux en or; quand le roi veut s'emparer de cet or, il se mue de nouveau en pierres, en terre et en eau. |
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TC0158 | TE016498 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 71 | Sûtra de Maitreya ayant un corps de femme.– Çakra, qui n'est autre que le Bodhisattva, explique à une femme pourquoi les bizarreries des transmigrations ont provoqué son rire à plusieurs reprises. Lui-même n'est pas reconnu par cette femme lorsqu'il se présente à elle sous la forme, non plus d'un marchand, mais d'un miséreux. |
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TC0158 | TE016922 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 406 | Le perceur de perles, les deux frères désunis et le cadavre changé en or.– Le çramana Mi-le (Maitreya) se revêt d'un vêtement en fils d'or qui a été tissé par Mahâprajâpatî, la nourrice du Buddha. Il reçoit de la nourriture d'un perceur de perles qui, en écoutant ses enseignements, néglige son métier et perd une somme importante. Mais le gain que cet artisan a obtenu, en entendant l'explication de la Loi, est infiniment plus considérable; pour le prouver, Aniruddha raconte une histoire des temps passés. Deux frères se sont désunis malgré le conseil contraire que leur avait donné leur père mourant. Après diverses vicissitudes, le frère aîné devient Pratyeka Buddha. Le frère cadet lui fait l'aumône sans le reconnaître; pour cette raison, il est récompensé d'une singulière façon, grâce à un cadavre qui se mue en or. |
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TC0158 | TE016617 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 173 | Le pauvre homme métamorphosé en géant.– Un pauvre homme qui traversait un fleuve en transportant du bois est emporté par le courant, perd son bois et échappe à grand' peine à la mort. A ce moment, un Pratyeka Buddha, sous la forme d'un çramana, lui demande de la nourriture qui lui est aussitôt accordée. En récompense, le pauvre homme obtient, dans une vie ultérieure, un corps si grand que, lorsqu'il est dans la mer, l'eau vient à ses genoux et que son corps dépasse le volcan Sumeru. Doit-on s'étonner alors si le Buddha remplit l'espace par son Corps de la Loi (dharmakâya ) ? |
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TC0158 | TE016561 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 121 | Le brahmane qui porte en plein jour un flambeau.– Un brahmane parcourt la ville avec un flambeau en plein jour sous le prétexte que le royaume est plongé dans l'obscurité; un çramana le provoque à une discussion et réfute tous ses arguments. | |
TC0158 | TE016602 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 160 | Le bhiksu qui croyait pouvoir réintégrer la communauté avec l'aide d'un démon.– Un bhiksu, chassé d'une communauté, rencontre un démon qui, lui aussi, avait été renvoyé par le roi des devas Vaiçramana. Il offre au bhiksu de lui rendre sa renommée en le portant à travers les airs à la condition qu'ils partagent ensemble les offrandes que le moine recevra. Le démon étant invisible, les villageois voient le bhiksu seul dans les airs et, croyant qu'il a reçu la sagesse, ils l'installent dans le temple, d'où il avait été chassé, et lui apportent des offrandes. Mais, un jour, le démon rencontrant des satellites du roi Vaiçramana eut grand'peur et laissa tomber le bhiksu qui mourut. |
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TC0158 | TE016600 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 158 | La foi n'est rien sans les oeuvres, ni les oeuvres sans la foi.– Deux frères sont devenus çramanas. L'aîné est un contemplatif qui n'aime pas à faire des libéralités; le cadet est généreux, mais enfreint volontiers les défenses. Dans une vie ultérieure, l'un, en qualité de bhiksu, est obligé d'aller de lieu en lieu mendier sa nourriture; l'autre, sous forme d'éléphant, reçoit tout ce dont il a besoin. Le bhiksu vient expliquer les causes de ces transformations à l'éléphant qui, très attristé, refuse de boire et manger. Le roi, qui est informé de cette conversation, fait venir le bhiksu qui raconte ces faits et lui donne l'intelligence des préceptes religieux. |
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TC0158 | TE016576 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 136 | Le bhiksu doit se soumettre aux observances.– Pour avoir manqué aux convenances en urinant debout, un çramana est blâmé. La supériorité de la religion bouddhique est prouvée par le fait qu'on ne saurait rien passer à ceux qui la représentent. | |
TC0158 | TE016562 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 122 | Le bhiksu qui se montre coquet avant de mourir.– Un bhiksu se montre coquet avant de mourir; c'est parce qu'il a été femme dans une vie antérieure. | |
TC0158 | TE016946 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 411[B] | Le roi Canda Pradyota et les cruches pleines d'or.– Le roi Canda trouve un chat d'or et des cruches pleines d'or par groupes de trois; c'est, dit Kâtyâyana, pour récompenser le roi d'avoir donné trois pièces de monnaie à un bhiksu dans une existence antérieure. | |
TC0158 | TE016588 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 147 | La pudeur du çramana.– Un çramana agit avec pudeur, même quand il est seul. | |
TC0158 | TE016942 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [C] | Conversion de cinq cents Nirgranthas et de cinq cents marchands.– Cinq cents Nirgranthas, désespérés de ce que le Buddha a triomphé de leur maître, veulent se tuer; ils sont convertis. Un marchand jette à la mer ses joyaux pour sauver ses compagnons en péril de faire naufrage; ses joyaux lui sont rendus par un dieu de la mer; il en fait des largesses, entre en religion et ses compagnons suivent son exemple. |
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TC0158 | TE016957 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 419 [C] | Le vieux bhiksu devenu arhat.– Un vieux bhiksu atteint successivement aux quatre degrés de sainteté parce que de jeunes moines s'amusent à le brimer. | |
TC0158 | TE016572 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 132 | Le çramana et le barbier.– Récompenses assurées à un barbier qui a souhaité avoir un cœur pur comme celui du religieux qu'il vient de raser. | |
TC0158 | TE016564 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 124 | Le çramana accusé, à tort, d'avoir volé un bœuf.– Un çramana est accusé, à tort, d'avoir volé un bœuf; il est jeté en prison, mais délivré par son disciple, lequel punit la ville en l'ensevelissant sous une pluie de sable. |
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TC0158 | TE016570 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 130 | Le singe tué par un bhiksu pour avoir déchiré sa robe.– Un singe qui avait coutume de manger les restes du repas d'un bhiksu déchire la robe de ce dernier un jour qu'il a oublié de lui laisser de la nourriture. Le bhiksu le frappe et le tue. Il est désormais prescrit aux bhiksus de laisser toujours quelques restes après avoir mangé. | |
TC0158 | TE016799 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 345 | L'éléphant qui imite les bons et les mauvais exemples.– Un éléphant royal qui est chargé de tuer les criminels voit les bhiksus observer la discipline et les entend réciter les livres saints; il refuse alors de faire périr un coupable qu'on lui envoie; mais l'éléphant est placé dans un endroit où il voit et entend ce qui se passe dans des maisons de jeu, des boucheries et des prisons; il redevient méchant et tue aussitôt le criminel qu'on lui remet. |
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TC0158 | TE016954 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 418 | Entretiens du roi Ménandre et de Nâgasena.– Le roi Ménandre veut s'entretenir avec le bhiksu Nâgasena; il lui envoie un vase de lait fermenté, plein jusqu'au bord, voulant signifier par là : «Ma sagesse est complète; qui pourrait y rien ajouter ?» Nâgasena renvoie le vase en enfonçant dans le lait fermenté cinq cents aiguilles. Alors le roi le fait venir et l'interroge sur la manière d'obtenir la sagesse, sur l'impermanence, sur la persistance de l'individualité après la mort, sur la raison pour laquelle le soleil nous chauffe moins en hiver qu'en été. |
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TC0158 | TE016434 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 9 | Le çramana qui veut vider la mer avec sa calebasse. – P'ou-che (Libéralité universelle) s'est fait çramana pour convertir le monde. Il arrive dans un royaume où un homme de grande famille, lui offre sa fille en mariage. Puis, au delà des mers, il atteint successivement une ville d'argent où il reste une saison et où il reçoit une perle qui éclaire à 40 li à la ronde, puis une ville d'or où il reste deux saisons et où il reçoit une perle qui éclaire à 80 li à la ronde, enfin une ville de vaidûrya où il reste trois saisons et où il reçoit une perle qui éclaire à 160 li à la ronde. A son retour, les nâgas, jaloux de ses perles, les font tomber dans la mer. Il ne se décourage pas et entreprend d'épuiser avec une calebasse l'eau de la mer : puisqu'il a pour lui l'éternité des existences futures auxquelles il sera appelé, il parviendra tôt ou tard à vider entièrement la mer. Les nâgas effrayés lui rendent ses perles (cf. n° 351). |
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TC0158 | TE016965 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 423 | La courtisane et le bhiksu, le singe et la tortue.– La courtisane qui a accueilli avec bienveillance un bhiksu le chasse lorsqu'elle s'aperçoit qu'il est épris d'elle. Dans une existence antérieure, le singe (la courtisane) a repoussé avec indignation les propositions éhontées de la tortue (le bhiksu). |
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TC0158 | TE016958 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 419 [D] | Le vieux bhiksu ignorant et la femme qui entre en méditation.– Un vieux bhiksu ignorant garde le silence quand une femme lui demande d'expliquer la Loi; la femme, qui a fermé les yeux pour le mieux entendre, atteint, par la force de sa méditation, au premier degré de sainteté. |
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TC0158 | TE016582 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 141 | Le roi devenu çramana.– Un roi qui s'est fait çramana s'émerveille de la félicité dont il jouit depuis qu'il a quitté le trône. | |
TC0158 | TE016988 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 446 | Le chien qui renaît dans la condition de fille du roi des Parthes.– Un chien est devenu l'ami d'un çramana; il renaît dans la condition de fille du roi des Parthes; cette fille épouse l'ambassadeur du roi des Yue-tche et persuade à son mari de favoriser la religion bouddhique. | |
TC0158 | TE016627 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 183 | Les çramanas dépouillés.– Des voleurs viennent dépouiller de leurs vêtements et de leurs bols cinq cents çramanas. | |
TC0158 | TE016587 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 146 | Les transformations d'un démon qui veut éprouver un çramana.– Un démon se présente à un religieux d'abord sans tête, ensuite sans corps, ensuite sans pieds ni mains; le religieux ne se laisse pas troubler et déclare que la tête, le corps et les membres ne sont que des causes de souffrance ou de péché. |
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TC0158 | TE016913 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 404 [B] | Les trois devis et les deux devas.– Deux servantes et une mendiante, un notable et un marchand renaissent en qualité de devis ou de devas pour avoir accompli des œuvres pies. |
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TC0158 | TE016522 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 92 | La rançon du çramana.– Un çramana, retenu prisonnier par le roi et employé comme chanteur à sa cour, est délivré par un upâsaka qui paie pour sa rançon trente millions de pièces de monnaie. Mais l'upâsaka n'a fait ainsi qu'acquitter, avec les intérêts accumulés, une dette de trois pièces de monnaie qu'il avait contractée dans une existence antérieure. | |
TC0158 | TE016534 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 104 | Le çramana qui se laisse séduire par une femme.– Un çramana se laisse séduire par une femme; son disciple se trouve alors plus avancé que lui dans la sainteté et peut aller miraculeusement chercher l'ambroisie au pied du volcan Sumeru. |
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TC0158 | TE016520 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 91 | La femme qui ne peut être vêtue. – Une femme ne peut être vêtue parce que dans une existence antérieure elle s'est opposée à ce qu'on donnât des vêtements à un çramana. | |
TC0158 | TE016535 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 105 | La femme du roi Açoka convertie par un jeune çramana.– Le roi Açoka est irrité contre un jeune moine qui a regardé la reine avec trop d'insistance. On excuse le religieux en disant que celui-ci a regardé la reine parce qu'il voyait à l'avance qu'elle allait bientôt mourir et entrer dans les enfers. | |
TC0158 | TE016509 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 82 | –Résumé : Sûtra du Bodhisattva qui éloigne par son intelligence une femme-démon.– Le Bodhisattva, voulant se soustraire à la fascination de la beauté féminine, s'engage à l'étranger chez un laboureur. Au bout, de cinq ans, il épouse la fille adoptive de celui-ci; mais, convaincu que la beauté est une flamme et l'homme un papillon destiné à s'y brûler, il s'enfuit secrètement. Il passe la nuit dans un relais où une femme l'invite à demeurer avec elle; il s'enfuit de nouveau. Dans une troisième habitation, il vit le même spectacle; alors il arrache en lui « la tige du désir» et devient çramana. |
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TC0158 | TE016469 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 42 | Le Bodhisattva supporte avec patience les injures.– Le Bodhisattva est un pauvre hère qui se retire dans un cimetière où on l'insulte; son seul désir est de sauver ces méchants. | |
TC0158 | TE016657 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 210 | Le çrâmanera qui, en quêtant, doit obtenir dix boisseaux de riz.– Un çrâmanera doit obtenir, en quêtant, dix boisseaux de riz en un jour et alors son maître lui enseigne une gâthâ. La quête doit durer quatre-vingt-dix jours. Un bienfaiteur lui donne d'un coup les neuf cents boisseaux de riz qu'il aurait recueillis en quêtant; il peut alors se consacrer à l'étude des gâthâs et en apprend quatorze cents en trois mois. |
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TC0158 | TE016531 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 101 | Le çramana qui maîtrise le démon.– Un çramana empêche un yaksa de le dévorer en lui montrant combien distantes l'une de l'autre seront leurs conditions respectives dans une existence ultérieure. | |
TC0158 | TE016525 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 95 | L'horoscope de Fille-lune.– La fille d'un roi qui était si belle qu'on l'avait surnommée «Fille-lune» se vante de devoir tout ce qui lui arrive d'heureux à son propre karma , et non à son père. Irrité, celui-ci la chasse après l'avoir mariée à un mendiant. Le mari et sa femme arrivent dans un royaume dont le roi vient de mourir. Leur horoscope étant bon, on leur offre la royauté. Le père de la femme étant allé rendre hommage au nouveau roi, trouve, à sa grande stupéfaction, que la reine n'est autre que sa propre fille; il reconnaît qu'elle avait raison d'attribuer son heureuse chance à l'effet de ses actes antérieurs. | |
TC0158 | TE016915 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 404 [D] | La mendiante qui devient reine.– Une mendiante, pour avoir fait don de deux pièces de monnaie, devient reine. | |
TC0158 | TE017014 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 472 | La femme enceinte qui souhaite que son fils devienne çramana.– Une femme enceinte souhaite que son fils devienne çramana. Quand l'enfant est né, le Buddha fait en sa faveur divers prodiges et l'enfant devient moine. | |
TC0158 | TE016452 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 26 | Le Bodhisattva et le pou.– Le Bodhisattva ayant pris un pou qui lui causait des démangeaisons, le dépose sur un os d'animal dont le pou se nourrit pendant sept jours. Dans une existence ultérieure, le pou devient un maître de maison qui fait des offrandes pendant sept jours au Buddha et à plusieurs milliers de bhiksus. |
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TC0158 | TE017016 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 474 | La vieille femme qui construisit une demeure pour un bhiksu.– Une vieille femme construit de ses propres mains une habitation pour un religieux; elle renaît en qualité de devî et offre d'une manière miraculeuse un repas au Buddha et à l'assemblée des religieux. |
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TC0158 | TE016532 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 102 | L'homme qui enfouit des joyaux.– Un homme compare l'acte de nourrir le Buddha et les bhiksus à l'acte d'enfouir des joyaux. | |
TC0158 | TE016447 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 22 | L'homme riche, le rat mort et le mendiant.– Un richard donne, à cinq reprises, de grosses sommes d'argent à un débauché, qui les dilapide : à la cinquième fois, il lui adresse des reproches en lui disant qu'il suffirait à un homme intelligent d'un rat mort pour faire fortune. Un mendiant entend ce propos; il ramasse le rat mort, le fait cuire, le vend, et graduellement parvient à une grande opulence. | |
TC0160 | TE017237 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°54 | Un prudhomme donne naissance à une fille et la confie à un ami avant d'entrer en religion. Mais très vite sa fille lui manque et l'abbé propose de faire venir son enfant auprès de lui. Il la déguise alors en garçon afin qu'elle soit acceptée par la communauté et la fait appeler Frère Marin. Un jour, il demeure chez un riche homme nommé Pandos dont la fille est enceinte d'un chevalier qui a pris la fuite. N'osant l'avouer, elle accuse Frère Marin d'être le père. L'abbé convoque alors Frère Marin et ce dernier lui répond : " Beau père, j'ai péché. J'en ferai pénitence et vous prierai pour moi" . Frère Marin est alors battu et passe 3 ans devant la porte de l'abbaye en mendiant. La jeune fille abandonne l'enfant à Frère Marin et ils restent ainsi 2 ans en vivant d'aumônes. Les frères de l'abbaye, pris de pitié, demandent à l'abbé de les accueillir. A la mort de Marin, les frères découvrent que c'est une femme. Honteux, les frères enterrent la sainte derrière l'autel. Pour la délivrer du diable, l'abbé reconnaît qu'elle n'est pas coupable du péché dont elle était accusée. |
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TC0161 | TE017691 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : I, 31 | COMMENT LE NOTABLE SHUDATSU A CONSTRUIT LE MONASTÈRE DU GI-ON.– Le notable indien Shudatsu devient pauvre pour la septième fois de sa vie. Pour ne pas mourir de faim il vend un boisseau de bois et rapporte du riz que sa femme met à cuire. Des disciples du Bouddha viennent mendier leur nourriture. L’épouse offre son riz aux deux disciples, et prend la résolution de garder le riz restant pour elle et son époux, pour continuer à vivre .Le Bouddha Shaka se présente à son tour et l’épouse emplie de joie lui offre le riz qui reste. Au retour de son époux, grâce à la générosité de sa femme, les greniers de sa maison se remplissent miraculeusement de trésors. Shudatsu décide alors de fonder une demeure pour la Communauté des moines et d’y faire offrande chaque jour .Il couvre d’or la place d’un magnifique site cédé par un prince. Il installe le Bouddha, des Bodhisattva et les cinq cents disciples dans cette merveilleuse demeure appelée le monastère de Gi-on. |
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TC0161 | TE017728 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XX, 40 | COMMENT GISHÔ-IN, POUR N'AVOIR PAS RECONNU UN HOMME DE MÉTAMORPHOSE, SE VOIT RENDRE UNE OFFRANDE ET EST EN PROIE AU REMORDS.– Le moine Gishô-in, cheminant sur son cheval pendant l’ l’hiver, trouve un mendiant transi de froid allongé sur le sol. Ayant pitié de lui, du haut de sa monture, il jette sur le mendiant un des ses vêtements. L’homme se redresse et renvoie le vêtement dans le visage de Gishô-in en disant que pour faire une telle offrande, on doit descendre de cheval et offrir en saluant, puis il disparaît. Le moine pense que ce mendiant est un homme de métamorphose [homme résultant de la métamorphose d’un Bouddha, d’un Bodhisattva ou d’un dieu], est rempli d’affliction et de remords et comprend qu’il faut témoigner du respect même aux mendiants ordinaires. |
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TC0163 | TE018088 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 26. | DU VIEILLARD « PLUS ENCORE » EN PAYS D'ÔMI.– Un vieil homme, mendiant en pays d’Ômi, ne sait que dire « plus encore ». Tous le surnomment « le vieux plus encore » et éprouvent de la compassion à son égard. Or un ascète du pays de Yamato, lors d’une vision, voit que le vieil homme accomplit sa Renaissance. L’ascète s’installe dans la hutte de branchages du mendiant et espère entendre pendant la nuit les exercices pratiqués par le vieillard. Mais le mendiant n’en pratique aucun, et à l’ascète qui le questionne, il répond que sa seule pratique, c’est le « plus encore », ces mots qu’il ne cesse de répéter. Quand il a faim, il se représente des démons affamés, et il se dit qu’ils souffrent plus encore. Ayant trop froid ou trop chaud, il imagine ce que sont l’enfer glacé et l’enfer brûlant. Sa crainte de tomber dans l’une des voies mauvaises s’accroît chaque fois qu’il éprouve de la souffrance. Quand il rencontre des plaisirs de ce monde, mets délicieux, couleur ravissante, chant magnifique, parfum suave, il ne s’y abandonne pas, et pense que le paradis doit être plus merveilleux encore. Le moine, très ému par ces propos s’en va. |
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TC0163 | TE018139 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 73. | UNE NONNE MENDIANTE FAIT À UN TEMPLE L’OFFRANDE DE LA CHEMISE QU’ELLE A REÇUE.– Une vieille nonne mendiante se présente devant la cellule de retraite d’une dame nouvellement nommée au service du palais. Les gens se moquent de ses haillons. La dame offre à la vieille femme des fruits qu’elle dévore aussitôt et avant son départ lui donne une chemise. Alors qu’on croit la nonne partie, on découvre qu’elle est allée dans la salle du temple vouée aux offrandes pour y déposer la chemise et rédiger un poème. | |
TC0163 | TE018065 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 3. | LE CHAPELAIN BYÔDÔ QUITTE LA MONTAGNE ET SE REND EN UN AUTRE PAYS.– L’éminent chapelain Byôdô , après avoir pris conscience de l’inutilité de sa vie entravée par le souci de la gloire, le profit et le soin de son corps, décide subitement de quitter la montagne où il réside, pour ne jamais revenir. Il chemine au hasard, et arrive dans la province d’Iyo, dans laquelle il vit en quémandant sa nourriture. Là, on le surnomme « le mendiant du porte à porte ». Sur la montagne, les moines s’étonnent de l’absence de leur chapelain et, le pensant mort, ils procèdent aux rites funéraires. Le nouveau gouverneur s’installe dans le pays d’Iyo, et y charge du culte le maître instructeur Jôjin, un ancien disciple du chapelain. Un jour, « le mendiant du porte à porte » entre dans la cour de la résidence du gouverneur et subit les rires moqueurs des enfants et les insultes des gens rassemblés là. Pris de pitié, le maître instructeur Jôjin le fait venir près de lui, et malgré l’apparence inhumaine et déguenillée du mendiant, il reconnaît son ancien maître. Très ému, il aide le chapelain à se hisser sur la galerie, et tous les gens sont émus à sa vue. Le chapelain répond brièvement et s’en retourne. Jôjin part à sa recherche, fait fouiller toute la forêt mais ne trouve aucune trace de son maître. Bien plus tard, un forestier trouve le chapelain mort, assis les mains jointes, tourné vers l’ouest. Pénétré de respect, le maître instructeur accomplit les rites. Ceux qui ont éveillé leur cœur quittent les lieux où ils ont vécu, loin de la gloire et du profit. |
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TC0163 | TE018104 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 40. | LE MAÎTRE EN DISCIPLINE ÉISHIN PREND EN PITIÉ UN MENDIANT.– Lors d’un pèlerinage, le maître en discipline Éishin, alors qu’il franchit un pont, entend des sanglots épouvantables provenant du lit de la rivière. Pris de pitié, il demande à qui il a affaire. L’homme lui répond qu’il est estropié, et que depuis son infirmité, tous se sont détournés de lui, sauf un autre infirme qui l’a hébergé en échange d’un travail éreintant. Il ajoute qu’il préfère vivre de mendicité. S’il se trouve là, c’est que des douleurs terribles le tenaillent durant la nuit, et qu’il est venu rafraîchir ses pieds pour se soulager. Le mendiant se demande quel crime odieux il a dû commettre dans des vies antérieures pour être affligé d’une telle rétribution. Il dit aussi qu’il médite sur un commentaire du sûtra du lotus, sur le vicié et le juste, qu’il a étudié autrefois sur la montagne. Et il ne peut réprimer ses cris et ses sanglots, suite à cette sentence qu’il juge digne de respect et de confiance. Éishin est pris d’une grande pitié, répond au mendiant qu’ils sont confrères, car tous deux sont de la montagne, et il lui donne sa cotte. Puis il lui explique le sens de la sentence : « Le vicié n’est autre que le juste » avant de le quitter. |
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TC0163 | TE018072 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 10. | A)UN SAINT HOMME DU TENNÔ-JI ET B)UN MENDIANT CACHENT LEURS VERTUS.– A) Un pauvre ascète, vêtu de haillons, vagabonde, moqué par les enfants qu’il croise sur son chemin. Il débite des propos insensés, tel un fou. Une nuit, il demande l’asile à un éminent clerc qui accepte de l’accueillir. Pendant la nuit, l’ascète demande au clerc d’éclaircir quelques questions qui l’embarrassent depuis bien des années. Le clerc, émerveillé, découvre un homme très instruit sur les subtilités du dogme de l’école du Tendai. L’homme, satisfait des réponses du clerc, s’en va au point du jour. Le clerc conte cette rencontre aux gens du voisinage qui vénèrent dorénavant l’ascète. Sans doute agacé d’avoir été percé à jour l’ascète finit par disparaître, et on raconte qu’on l’a trouvé des années plus tard au pied d’un grand arbre, les paumes jointes, assis sur ses talons et les yeux fermés à tout jamais. B) Un mendiant vêtu de haillons, se nourrissant à l’occasion de chair de poisson ou de poulet, passe aux yeux de tous pour un idiot. Mais il emprunte régulièrement pour quelques jours des Ecritures et des commentaires à un saint moine. Il meurt sur la digue, tourné vers l’ouest, les paumes jointes et bien droit sur ses talons. Ces personnages sont des êtres supérieurs tournés vers l’autre vie, cachant leurs mérites loin de la société des hommes. |
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TC0163 | TE018067 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 5. | LE RÉVÉREND ZÔGA, DU PIC DE TÔ, RENONCE AU MONDE ET ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Le révérend Zôga , promu à un brillant avenir grâce à ses hautes vertus, n’aspire secrètement qu’à renaître au paradis. Il prie pendant mille nuits et supplie à haute voix d’être possédé par l’esprit de la Voie. Au terme de ces nuits, le moine renonce à sa position. Lors d’une cérémonie, il ramasse les restes du banquet parmi les mendiants, puis s’enferme dans un ermitage pour pratiquer son ascèse. Ayant acquis une solide réputation, il est invité par l’impératrice qui désire entrer en religion. Mais Zôga ne fait que débiter des propos incohérents avant de s’en aller. Une autre fois, convié à une cérémonie en l’honneur du Bouddha, il ne fait que critiquer et n’accomplit aucun rite, sans doute pour se tenir à distance des gens et ne plus être sollicité. Une autre fois, juché sur une vache d’aspect misérable, et portant un saumon séché à sa ceinture, Zôga accompagne son maître monacal convié au palais de l’empereur. Les gens l’invectivent, mais le moine rétorque qu’étant le disciple de son maître monacal depuis son plus jeune âge, il est le seul à pouvoir le servir comme piqueur de bœuf. Il chantonne « La notoriété, quel embarras ! La mendicité, quel agrément ! » avant de s’éloigner. Sentant sa fin approcher, Zôga joue seul au jeu de go, jette les quartiers d’une selle sur ses épaules, et danse en imitant la danse des papillons. Il explique à ses disciples intrigués que ces deux choses lui étaient interdites quand il était enfant. Puis il compose un poème avant de rendre son dernier souffle. On peut qualifier le comportement de ce moine de pure folie, mais il est dicté par l’unique désir de se tenir à distance de ce monde. |
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TC0163 | TE018173 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 24. | UN VIEILLARD DU PAYS DE SRĀVASTĪ N’ACTUALISE PAS LES MÉRITES ACQUIS EN UNE VIE ANTÉRIEURE .– Alors que Shaka [[e Bouddha historique], accompagné de son disciple Ānanda , se trouve au pays de Srāvastī, il croise un vieillard et sa femme. Tous deux ont des cheveux blancs, sont ridés, décrépis, très amaigris et peinent à trouver leur souffle. Le Bouddha dit alors à son disciple que ce vieillard a accumulé de grands mérites dans une vie antérieure et qu’il aurait pu devenir un notable et même un saint s’il avait pratiqué. Mais, faute d’avoir aspiré au salut, ce vieil homme est réduit à présent à un état misérable. Il aura vécu pour rien dans cette condition humaine si difficile à obtenir. Shaka ajoute que rien ne le distingue de ce vieux mendiant, lui qui vit dans l’indolence, sans pratiquer l’ascèse alors même qu’il a rencontré le Sûtra du lotus, et a été instruit du vœu compatissant du Bouddha Amida. |
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TC0163 | TE018158 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 89. | LE RÉVÉREND TOKIRYÔ TIENT CACHÉS SES MÉRITES.– Un ascète est surnommé Tokiryô car il mendie de maison en maison sans faire aucune lecture de sûtra ou invoquer le nom de Bouddha, mais en disant seulement à chaque fois « Tokiryô » [Des vivres !]. Un fonctionnaire du gouvernement provincial, touché et intrigué par la condition de cet ascète, le suit furtivement. Il pénètre dans une montagne et trouve un sanctuaire au fond d’un ravin escarpé. Il se cache et à la tombée du jour entend l’ascète se livrer à la confession de ses péchés puis au milieu de la nuit, il l’entend réciter le sûtra du lotus avec une très grande dignité. Au lever du jour Tokiryô découvre la présence du fonctionnaire et se désole d’avoir été découvert, lui qui désire tenir cachés tous ses désirs et s’échapper de la roue des existences au fond de ce ravin. Il ajoute que désormais le fonctionnaire doit renoncer à sa vie car il est devenu son ennemi. L’homme, tremblant d’effroi, dit qu’il a éveillé sa foi devant les vertus de l’ascète et jure que jamais il ne soufflera mot à quiconque de ce qu’il a vu. L’ascète accepte alors de le laisser repartir chez lui. Dès lors l’homme visite secrètement Tokiryô qui ne se rend plus au bourg. L’ascète accomplit sa Renaissance et c’est en présence du fonctionnaire qu’il vit ses derniers instants tout à fait admirables. |
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TC0163 | TE018123 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 59. | DIVERSES RÉFLEXIONS SUR LA CONDITION HUMAINE.– A) Après les propos de trois mendiants sur un certain Ômi, un moine se sent misérable et honteux en pensant que les Bouddhas et les Bodhisattvas doivent trouver la conduite des hommes bien légère. B) Un homme passe la nuit dans un logis tenu par un vieil homme perclus de douleurs. Pris de pitié pour le vieillard, il lui conseille de se retirer du monde et d’invoquer Bouddha avant de mourir. Mais le vieillard répond qu’il désire occuper le poste de notable quand celui qui l’occupe actuellement, âgé de trois ans de plus que lui, sera mort. Voilà bien une conduite profondément coupable et digne de pitié. Les espérances que nourrissent en ce monde les grands comme les humbles témoignent d’une même attitude. C) Lors d’un conflit guerrier, un homme, personnage de haut rang, est capturé et emmené brutalement pour être décapité. Et dans cette situation pitoyable et désespérée, les badauds sont peinés de voir l’homme faire soudain un écart pour éviter de mettre le pied sur des ronces. D) Et voici ce que répond, Zennin, illustre moine du célèbre monastère Mii-Déra, à ceux qui le félicitent, quand il est promu au titre le plus élevé dans la hiérarchie ecclésiastique : « Dans une vie antérieure, j’ai occupé le rang de roi dans les six cieux du monde du désir et dans les quatre cieux de méditation. Comment un rang obtenu dans ce minuscule pays perdu aurait-il de quoi me plaire ? ». De façon générale, l’homme ordinaire ignore ce qu’est sa propre condition dans ce qu’elle a de bas et de vulgaire. |
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TC0163 | TE018082 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 20. | SHINJÔ-BÔ DEVIENT, POUR UN TEMPS, DÉMON-DES-MONTAGNES.– Le moine Shinjô-bô, disciple du recteur du monastère de Toba, désirant se retirer du monde des hommes, demande à son maître d’intercéder en sa faveur pour occuper un poste vacant de moine adepte de la concentration au monastère de Hosshô-Ji, à Kyoto. Le recteur accepte et le moine passe ses jours à invoquer Bouddha. Dans l’ermitage voisin de Shinjô-bô vit le moine Éisen-bô qui distribue de la nourriture à des lépreux matin et soir. Shinjô-bô, lui, nourrit les mendiants. Ces deux détenteurs de l’esprit de la Voie vivent séparés par une simple haie, et chacun reste de son côté. Apprenant que le recteur est très souffrant, Shinjô-bô lui rend visite. Au recteur qui dit vivre leur dernière rencontre avant de quitter ce monde, le moine, ému de compassion, répond qu’il le retrouvera dans l’autre monde où il continuera de le servir. Shinjô-bô s’en retourne et peu de temps après, le recteur s’éteint. Quelques années plus tard, Éisen-bô, le voisin de Shinjô-bô, est souffrant, et trépasse de façon merveilleuse, suscitant l’admiration de tous. Deux ans plus tard, Shinjô-bô, frappé par un mal étrange qui le rend fou, succombe à son tour. Sa vieille mère est très attristée et finit par être possédée elle aussi par un esprit. De sa bouche sortent les mots de son fils défunt. Il explique qu’il a passé un contrat avec son recteur monacal, ce qui l’a entraîné dans la condition de démon-des-montagnes. Il ajoute que cette condition dure six ans, et qu’il la quittera l’an prochain pour gagner enfin le paradis. Il demande à tous de prier pour lui et n’ayant pas survécu à sa mère, il se lamente de ne pas avoir pu être pour elle un ami de bien et de n’avoir pu prier pour son salut après sa mort. Au contraire, parti avant elle, il devait la conduire au paradis, mais au lieu de cela, au vu de sa condition actuelle, il en est réduit à la tourmenter. La vieille mère éclate en sanglots, bâille, et revient à son état ordinaire. Puis elle écrit des textes sacrés dont elle fait offrande à son fils. L’hiver venu, la parole de Shinjô-bô sort à nouveau de la bouche de la vieille femme. Le moine exprime sa joie d’avoir bénéficié des prières pour son salut dans l’autre monde. A l’aurore, il obtiendra enfin la délivrance. Pour preuve, il demande à tous de sentir la puanteur de son corps infect. Sur ces mots la mère retient son souffle, puis l’expulse, libérant une odeur nauséabonde qui emplit la maison. A l’aurore, la voix assure avoir régénéré ce corps impur et être arrivé au paradis. La mère de Shinjô-bô souffle et une haleine embaumée d’un parfum suave se répand dans la maison. Il faut absolument se garder de promettre à quiconque de le suivre, si haut que soient les mérites dus à son austérité ! |
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TC0163 | TE018078 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 16. | LE SAINT HOMME DU MIKAWA, SADAMOTO SE REND EN CHINE ET Y ACCOMPLIT SA RENAISSANCE.– Le docteur de la Voie des lettres Sadamoto est nommé gouverneur du Mikawa. Il abandonne son épouse et emmène dans sa province une nouvelle femme. Mais celle-ci tombe malade et meurt. Ivre de douleur Sadamoto n’abandonne pas la dépouille de la femme, et observe ce qu’elle devient au fil des jours. Et c’est ainsi qu’il éveille son cœur. Puis il coupe ses cheveux et parcourt le pays en mendiant. Il retourne chez son ancienne femme et lui demande l’aumône. A sa vue, sa femme pleine de ressentiment lui dit qu’elle a tant souffert qu’elle a toujours souhaité le voir dans cet état. Mais Sadamoto répond que c’est certainement grâce à elle qu’il deviendra un éveillé. Il la remercie et repart, tout joyeux. Puis il devient le disciple du secrétaire du département de la cour. Ensuite il monte à Yokawa où il est instruit par le recteur monacal Genshin. Pour finir, il se rend en Chine où il obtient le titre de Grand Maître. Lorsqu’il accomplit se Renaissance, il entend la musique qui accompagne la venue de Bouddha et compose alors un poème en chinois et un autre en Japonais. |
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TC0166 | TE018440 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 34, 1-4 | Tous les jours, Lazare vient mendier auprès d'un riche homme qui vit luxueusement et mange à profusion. Personne ne donne à manger au mendiant. Lorsque Lazare meurt, il est porté auprès d'Abraham par les anges. Le riche meurt également et se retrouve en enfer. Il supplie Abraham de lui envoyer Lazare, le bout du doigt mouillé, pour rafraîchir sa langue et apaiser ses souffrances. Abraham refuse car le riche homme n'a jamais donné à manger à Lazare. L'homme tourmenté demande alors à Abraham d'envoyer Lazare prévenir ses proches afin qu'ils ne soient pas soumis aux mêmes tourments que lui. |
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