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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: prédiction | prediction | Vorsagen | predicción | predizione
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001547 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 61 | Une nuit dans une forêt, un diable sous l’apparence d’une moniale prédit longue vie à un chevalier de Westphalie. Pour cette raison, il tarde à se confesser sur son lit de mort, jusqu’à ce que son frère réussisse à le convaincre que cette prédiction était une ruse diabolique. Il meurt alors chrétiennement. | |
TC0001 | TE001489 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 50, 4-6 | En Brabant, Elisabeth de Wans, mariée contre son gré, demeura vierge pendant un an par la protection du crucifix qui la suit en permanence. Cette femme devenue moniale dans le monastère cistercien d’Aywières, connaît l’avenir de chacun des hommes après une vision qu’elle eut au paradis lors d’une ascension mystique. |
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TC0001 | TE001533 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 54, 11 | Deux dominicains, compagnons de Henri de Cologne, sont en voyage. Se trouvant dans une région fort déserte, ils se demandent où ils pourront déjeuner. Un ange leur apparaît et leur annonce le déroulement de leur journée et leur prochain repas. |
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TC0001 | TE001459 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 43, 7 | Un prêtre rêvant qu’il célébrait la messe, voit en songe le calice se remplir tout seul et déborder. Ce signe est annonciateur de sa mort prochaine qui survient la nuit suivante. | |
TC0001 | TE001458 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 43, 6 | Le médecin du père de la duchesse Alaïsse de Brabant lui prédit l’état de ses enfants à naître. | |
TC0001 | TE001457 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 43, 5 | Un médecin annonce la mort prochaine d’une chanteuse pourtant jeune et belle. | |
TC0001 | TE001315 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 10, 34 | Un maître ennemi des frères mendiants, devenu cardinal, meurt subitement, selon la prédiction faite par un franciscain. |
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TC0001 | TE001283 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 3, 9 | Comme l’avait prédit saint Pierre à un ermite, la famine de 1191 cesse rapidement, de multiples croisades ont lieu (contre les Albigeois, les Sarrasins, les Stedinger...) accompagnées de croix dans le ciel. | |
TC0001 | TE001186 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 1, 10, 3 | En Brabant, à l’abbaye de Florival, une abbesse, sur son lit de mort, voit un globe de feu apparaître. Elle le confesse à Thomas de Cantimpré, qui comprend qu’il s’agit d’une apparition prémonitoire : elle meurt saintement peu après. |
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TC0020 | TE003791 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 266 | La sorcière qui promet la richesse à ceux qui voudront l’écouter n’a jamais pu elle-même sortir de la misère. | |
TC0020 | TE003789 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 264 | Une diseuse de bonne aventure envoie des espions pour obtenir des informations sur ses futurs clients; c’est ainsi que dans une ville, elle apprend à une femme que son fils, effectivement étudiant à Paris, deviendra évêque. Cette femme lui donne sa propre chemise en paiement de cette fausse prophétie. | |
TC0020 | TE003673 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 148 | Un philosophe prédit à Xerxès, roi des Perses, que, malgré l’immensité de son armée, il sera vaincu par lui-même. | |
TC0021 | TE003929 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 3 | L’une des Sibylles, dit saint Augustin, avait annoncé la Passion du Christ. | |
TC0021 | TE003987 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 60 | Un diable annonce à Turpin le salut de Charlemagne. | |
TC0021 | TE003935 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 9 | Un évêque aveugle donne un bénéfice à un garçon qui lui avait annoncé la fête de Pâques; Marie lui rend la vue. | |
TC0033 | TE006038 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 184 | UN PELERIN AIDE UNE PETITE VIEILLE SUR LE CHEMIN DE SAINT-JACQUES. Trois chevaliers rencontrèrent sur le chemin de Saint-Jacques une petite vieille qui leur demanda de porter sa besace. Un seul eut pitié d’elle et la porta pendant douze jours. De même, il descendit de cheval pour porter jusqu’en Galice un pèlerin infirme, ses compagnons ne se souciant pas de lui. Il finit par tomber malade de fatigue et de chaleur et resta muet pendant trois jours. Le quatrième jour, il raconta qu’il avait été étouffé par des démons mais que saint Jacques les avait chassés, lui rendant la parole et prédisant la mort prochaine du seigneur d’un de ses compagnons à moins qu’il ne s’amendât. |
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TC0033 | TE005891 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 40 | MORT DE FRERE ANTOINE. Frère Antoine, qui méditait quotidiennement avec dévotion sur les Ecritures, fut prévenu de sa mort prochaine et de son salut par plusieurs visions nocturnes qui dissipèrent ses craintes. Il mourut cinq jours plus tard. | |
TC0033 | TE006080 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 226 | MORT DU ROI DES VANDALES. Un roi des Vandales, une nuit, eut une vision. Il avait devant lui des juges qui l’accablaient et exigeaient la verge qu’il avait reçue. Parmi ces juges se trouvait l’évêque Paulin, qui s’était livré comme prisonnier à la place d’une veuve (s?étant livrée elle-même pour racheter son fils) et qui était devenu le jardinier du gendre du roi dont il avait prédit la mort. Le roi mourut, comme Paulin l’avait prédit. Il perdit la verge qui lui avait servi à châtier les chrétiens et qui fut confiée aux saints qu’il avait torturés pour l’être à son tour. |
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TC0033 | TE006135 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 274 | LE CHANT DU COUCOU. Une petite vieille entendant, le premier mai, chanter le coucou à cinq reprises, croit qu’elle a encore cinq ans à vivre. Mortellement malade, presque muette, elle persiste dans sa croyance, dressant cinq doigts et mourant ainsi, sans repentir ni confession. |
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TC0034 | TE006429 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 184 | Codrus n'hésite pas à se faire tuer pour que son pays sorte vainqueur de la bataille lorsqu’un oracle lui dit que sa mort seule provoquerait cette victoire. | |
TC0034 | TE006428 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 184 | Un pivert se pose sur la tête d’un homme, les aruspices disent que s’il reste en vie, la nation connaîtra tous les malheurs et sa famille le bonheur. La mort de l’oiseau produirait le contraire. L’homme n'hésite pas et le tue devant le sénat. | |
TC0034 | TE006444 | Sanche IV de Castille, le brave | Castigos [Gayangos, 1860] : p. 210 | Gracchus se laisse mordre à mort par un serpent quand les devins lui disent que seule sa mort peut empêcher celle de sa femme, Cornelia. | |
TC0036 | TE006658 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : II, 19 | Peu de temps avant la mort de Matthieu d’Albano, un frère du monastère de Saint-Michel de Pise est prévenu par une vision de la mort de celui-ci. En songe, il voit le défunt Jean, évêque d’Ostie, lui révéler qu’il vient chercher Matthieu dont la mort est prévue pour l’octave des calendes de janvier. |
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TC0105 | TE012933 | anon. | Tombel de Chartrose [Sulpice, 2014] : 3 | A l’époque où Saint Paulin est élu évêque de Nole, la ville de Rome connaît de nombreuses intrigues, dont l’assassinat de l’empereur romain Valentinien III par Maxime, pour pouvoir épouser l’impératrice Eudoxie. Afin d’échapper aux mains de Maxime, cette dernière demande de l’aide au premier roi vandale d’Afrique, Geiséric, qui, poussé par l’unique envie d’acquérir une foule de richesses, monte immédiatement à Rome, s’empare du Palais impérial et fait prisonnières Eudoxie et ses deux filles, qu’il conduisit en Afrique. Saint Paulin dépense alors tous ses biens pour délivrer des prisonniers. Mais une veuve vient lui demander secours pour son fils unique qui est emmené à Carthage. Comme saint Paulin n’a plus rien, il se met en esclavage chez le gendre du roi Geiséric. Il cultive son jardin et prend plaisir, peu à peu, à s’entretenir avec lui. Peu après, saint Paulin prévoit la fin prochaine du roi Geiséric. Celui-ci demande à voir la personne qui a fait cette prédiction. Il reconnaît alors saint Paulin qu’il avait vu en songe condamner son comportement. Immédiatement libéré, saint Paulin rejoint l’Italie avec tous les autres prisonniers. | |
TC0123 | TE006992 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 59 | Un moine séjournant à l’infirmerie fut emmené par un esprit dans l’au-delà. Il contempla d’abord le feu où sont purifiés les moines tièdes qui ont dérogé à la règle. Puis son guide lui montra le lieu où les moines purifiés attendent la joie éternelle et lui prédit sa mort prochaine, en le prévenant qu’il serait puni pour ses péchés. Revenu à lui, il fit un récit détaillé à son abbé. Il se repentit d’avoir mangé de la viande. L’abbé remarqua que son visage était encore rouge et suant après son passage dans le feu. | |
TC0123 | TE007102 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 159 | Thomas, archevêque de Cantorbéry, quittait le monastère de Pontigny pour regagner son archevêché, lorsque l’abbé le vit pleurer. Après lui avoir fait jurer le secret, saint Thomas lui expliqua qu’il avait vu en rêve les hommes du roi lui couper la tête. Au roi qui lui ordonnait de rentrer dans son archevêché, il déclara qu’il connaissait la mort qui l’attendait. Après son martyre, l’abbé de Pontigny raconta cet épisode. |
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TC0123 | TE006939 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 8 | Un pieux moine, malade, prédit la date et l’heure de sa mort et réclama avec insistance d’y être préparé. Sur son lit de mort, il déplora les fautes de deux autres moines. Après avoir reçu le viatique, il vit apparaître saint Jean Baptiste, saint Jean l’Évangéliste, la Vierge Marie et enfin le Christ. Il entonna l’antienne ’Subvenite sancti Dei’ et mourut. |
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TC0124 | TE015180 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXVII], 1 [810] | Un moine de Bonnevaux, tenté de retourner dans le siècle, resta à l’abbaye grâce à l’intervention de l’abbé Hugues. Deux jours avant sa mort, alors qu’il souffrait terriblement, Job lui apparut dans une lumière qui éclairait toute l’infirmerie et lui annonça qu’il le rejoindrait bientôt. Peu après, le moine défunt dans toute sa gloire vint remercier l’abbé Hugues de l’avoir retenu. | |
TC0124 | TE015208 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 13 [837] | Un frère convers, bouvier à Clairvaux, vit en songe le Christ tenir l’aiguillon et conduire les b?ufs avec lui. Il mourut six jours plus tard. | |
TC0124 | TE015197 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 2 [826b] | Saint Bernard, racontant à ses frères la vision d’un moine mourant sur l’accueil triomphal qui se préparait dans l’Au-delà, pour un pieux convers, leur reproche leur étonnement, preuve de leur manque de foi. | |
TC0124 | TE015186 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXIX], 2 [816] | Romulus déclara que son palais ne tomberait pas tant qu’une vierge ne mettrait pas au monde un enfant. Le jour de la naissance de Jésus, son palais s’effondra. | |
TC0124 | TE015187 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXX], 1 [817] | Benoît, un adolescent entré à l’abbaye de Fountains, sur le point de mourir, dit au frère médecin Herbert que saint Benoît lui avait annoncé qu’il passerait par la Géhenne, et demanda que l’on prie pour lui. Après sa mort, alors que le frère Herbert veillait et chantait des psaumes pour lui, il lui apparut et lui raconta qu’il était passé très rapidement dans le feu de la Géhenne. Cependant, il ne pouvait fermer complètement la bouche, car, par honte, il s’était souvent tu à l’église. Puis, il donna à Herbert un aperçu du feu de la Géhenne. Peu après, le frère Benoît apparut à un moine pour lui expliquer en détail comment il pouvait sortir de son cercueil et y rentrer sans l’ouvrir. Le moine pria alors le défunt de demander à la Vierge s’il était bien de sa Familia et, quarante jours plus tard, frère Benoît fit une dernière apparition. |
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TC0124 | TE015201 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 6 [830] | Alquirin, moine de Clairvaux, qui soignait les malades, tout particulièrement les indigents et les pèlerins comme si chacun d’eux représentait le Christ crucifié, eut la vision du Christ, mains et côté percés, épongeant le sang avec des linges qu’il jetait à terre et que lui, Alquirin, recueillait précieusement. Il mourut la nuit précédant la Saint-Martin connaissant l’heure de son trépas et assuré de son salut par une apparition du Christ, ainsi qu’il le révéla à son abbé. | |
TC0124 | TE014442 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VII, 2 [104] | Sur le conseil d’un juif qui lui prédisait un règne de quarante ans, un roi sarrasin promulgua un édit contre les images de Dieu et des saints et mourut peu après. | |
TC0131 | TE008850 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 643, 1-9 | LE MISSEL GREGORIEN ET L’AMBROSIEN. 1/ Saint Grégoire et saint Ambroise firent chacun un missel. 2/ Certains préféraient celui de saint Grégoire, d’autres celui de saint Ambroise. 3/ Pour clore ce débat, le pape de l’époque fit mettre les deux missels bien fermés sur le grand autel de l’église et garda lui-même la clef de l’église. 4/ Avec les cardinaux il pria Dieu de leur montrer le meilleur des deux. 5/ Au matin quand ils entrèrent dans l’église, ils trouvèrent le missel de saint Ambroise ouvert et celui de saint Grégoire dispersé par cahiers à travers l’église. 6/ Cela indiquait que le missel de saint Grégoire serait répandu à travers toute l’Eglise et que celui de saint Ambroise demeurerait à Rome. 7/ L’église observe toujours cette règle: à Rome on se sert du missel de saint Ambroise 8/ et dans toute l’église en-deça des monts et en quelques autres lieux on se sert du missel de saint Grégoire. 9/ C'est ainsi que Dieu montra que l’un et l’autre étaient bons. |
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TC0131 | TE008128 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 649, 1-6 | ORIGINE DE L’ARBRE DE LA CROIX. 1/ La croix de Notre-Seigneur fut annoncée pour la première fois 2/ quand Adam envoya son fils Seth à l’ange qui gardait l’entrée du paradis terrestre pour lui demander de l’huile de miséricorde qu’on mettrait sur son corps quand il serait mort. 3/ L’ange lui remit une branchette (troiq pépins selon d’autres) et lui dit: 4/ "Tu planteras ceci dans la bouche de ton père; 5/ il en naîtra un grand arbre qui produira l’huile de miséricorde dont tu oindras ton père. 6/ Par cette huile seront sauvés tous ceux qui voudront l’être." | |
TC0131 | TE008849 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 642, 1-4 | SAINT AMBROISE ET LES PORTES FERMEES. 1/ Un portier de l’empereur de Rome refusa d’ouvrir la porte à saint Ambroise qui était évêque de Milan. 2/ Saint Ambroise lui dit: "Un jour viendra où la porte de l’église sera grande ouverte et tu ne pourras y entrer." 3/ Cette prédiction se réalisa: Un jeune homme le poursuivait et il fut incapable d’entrer dans l’église pour y trouver asile; et cependant la porte était grande ouverte. 4/ Comprenons que personne ne peut être rebelle à l’Eglise sans qu’il en soit puni en ce monde ou en l’autre s’il n'en montre du repentir. | |
TC0134 | TE013970 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 292a-b | Le roi Codrus, menacé par ses ennemis, reçoit un oracle d’Apollon selon lequel son armée obtiendra la victoire si lui-même se fait tuer par ses ennemis. Sachant qu’aucun de ceux-ci ne le toucherait à cause de cet oracle, Codrus change de vêtement pour entrer incognito dans la bataille où il est tué. Quand ils reconnaissent le corps du roi, les ennemis s’enfuient. | |
TC0134 | TE013002 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 183b-184a | Un homme, en observant un augure croit qu’il aura des malheurs si des souris rongent quelque chose dans sa maison. Les souris rongèrent ses souliers. A cette occasion, il consulta Caton qui répondit que ce n’était pas là quelque chose de surprenant; en revanche, si les souliers avaient rongé les souris, celà aurait été le signe néfaste d’un malheur à venir. | |
TC0137 | TE012765 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 280 | Le calandre. L’oiseau nommé calandre (alouette) est utilisé pour savoir si un malade va mourir ou non. Si l’oiseau regarde en face le malade celui-ci guérira, s’il ne le regarde pas, le malade mourra. | |
TC0137 | TE012855 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 370 | Dieu se venge parfois à l’aide des morts. Julien l’Apostat se prépara à envahir la Perse et voulait tuer saint Basile. Cette nuit là, saint Basile vit en rêve dans l’église de Sainte-Marie une multitude d’anges et une femme. Ces derniers leur disaient d’appeler au plus vite saint Mercure, bien qu’il ait été tué par Julien l’Apostat, afin de tuer ce tyran. Saint Basile se rendit rapidement au tombeau de saint Mercure, et vit qu’il était vide. Il apprit ensuite que Julien l’Apostat avait été tué par un seul soldat courageux, saint Mercure. |
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TC0137 | TE012720 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 235 | La cité détruite par le feu. Dans une cité allemande demeurait un saint ermite à qui fut révélé que si la cité ne faisait pas pénitence et restait dans son état de péché, elle serait détruite par le feu après trente jours. Personne ne voulut le croire et la cité et son ermitage furent brûlés. |
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TC0137 | TE012866 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 381 | Dieu transforme l’orgueil d’Alexandre le Grand en mansuétude. Au siège de Tyr, Dieu apparaît en rêve à Alexandre le Grand et lui promet la victoire. Quand celui-ci rencontre le prêtre de Jérusalem nommé Iado, il reconnaît sur son habit le nom de Dieu et se convertit. |
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TC0137 | TE012779 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 294 | Un mort apparaît à un ami pour demander des suffrages. Un mort apparaît la nuit à un chevalier qui était couché au lit avec sa femme. Il lui demanda de prier pour lui parce que pour ses péchés il avait sur la poitrine le poids d’une montagne. Il lui annonça que lui aussi serait mort dans deux ans. | |
TC0137 | TE012810 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 325 | Les inhumations ne doivent pas être faites dans l’église sans discernement. Le noble Valérien, bien qu’il soit pécheur, obtient de l’évêque, avec de l’argent, d’être enterré dans l’église. La nuit de l’enterrement, l’esprit du Bienheureux Faustin auquel l’église était dédiée dit à l’évêque d’enterrer le corps de Valérien en déhors de l’église sinon il sera mort dans trente jours. L’évêque n’en fit rien et mourut après trente jours. Pendant la nuit, le corps de Valérien fut emporté hors de l’église. |
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TC0137 | TE012780 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 295 | Un chevalier néglige de respecter les ordres d’un défunt. Pendant qu’il combattait contre les sarrasins, un chevalier de Charlemagne demanda à son beau-frère de vendre son cheval et d’en donner l’argent aux pauvres, au cas où il mourrait à la bataille. Le chevalier meurt, mais le beau-frère garde le cheval pour lui; après huit jours le chevalier lui apparaît en lui reprochant les peines qu’il avait souffert en purgatoire pour le cheval qui n’a pas été vendu. Il lui annonça qu’il sera mort dans la journée et sera condamné aux peines infernales. |
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TC0137 | TE012741 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 256 | La pierre solonide permet de rêver les jours fastes à venir. En Inde, il y a des tortues qui ont une pierre qui est nommée solonide et cette pierre croît et décroit avec l’accroissement et le décroissement de la lune. Cette pierre a la vertu de permettre, à qui la tient sous la langue la nuit, de rêver les futurs évènements positifs; l’absence de rêve indique que les jours seront néfates. | |
TC0137 | TE012796 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 311 | Un chevalier est averti de sa mort imminente. Un chevalier allemand donna un grand dîner. La nuit suivante, alors qu’il dormait, il entendit une voix lui disant de se lever et d’aller faire pénitence car il allait bientôt mourir. L’homme ne fit pas attention à la voix, mais la troisième fois qu’il l’entendit répéter la même phrase, il décida d’aller au couvent des frères prêcheurs; il se confessa et mourut immediatement après. Il avait été averti par saint Jean Baptiste pour lequel le chevalier avait toujours eu une dévotion particulière. |
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TC0138 | TE019580 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 455 | L’évêque Boniface à un banquet en compagnie d'un histrion. | |
TC0139 | TE016401 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 215 pp.141-143 du texte hébreu | Bar Hadya interprétait les rêves. Si on le payait, il donnait une interprétation optimiste , ne voyant que de bons présages. Si l’on ne payait pas, c’était le contraire. Deux rabbins venaient régulièrement lui parler de leurs rêves traitant du même sujet, mais l’un payait et était assuré d’une longue vie heureuse, et l’autre ne payait pas et il lui prédisait les pires malheurs.(Suit une longue liste de rêves et leur interprétation). Un jour les trois se retrouvèrent sur un bateau et un livre tomba de la poche de Bar Hadya, où il était marqué : " Tous les rêves suivent la bouche (de l’interprète)" , autrement dit tout dépend de l’interprétation. Les rabbins maudirent Bar Hadya et il s’exila. Assis à la porte du palais, il entendit un des officiers chargé de garder le trésor du roi raconter son rêve, mais il refusa de l'interpréter sans être payé. Le troisième jour, l'officier accepta de le payer et il lui révéla que son rêve voulait dire que des mites avaient dévoré les habits du roi. Le roi voulut faire exécuter l'officier, mais celui-ci accusa Bar Hadaya de n'avoir pas révélé la vérité à temps. La malédiction se réalisa et il fut exécuté par le roi furieux de son interprétation venue trop tard. | |
TC0139 | TE016404 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 218 p.144 du texte hébreu | Le roi Sabur demanda à Samuel de lui prédire son prochain rêve; il l’avertit qu’il rêverait de l’invasion des Romains, et ce fut ce que le roi rêva. De même, un empereur romain demanda à Rabbi Joshua ben Hananya de lui prédire son prochain rêve, et il l’avertit qu’il rêverait de l’invasion perse, et ce fut ce que l’empereur rêva. | |
TC0139 | TE016405 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 219 p.144 du texte hébreu | Une femme demanda à Rabbi Eliezer d’interpréter son rêve. Il lui prédit qu’elle aurait bientôt un fils, ce qui se réalisa. A une autre occasion où Rabbi Eliezer était absent, ses disciples donnèrent une interprétation erronée d’un rêve, et elle se réalisa. | |
TC0139 | TE016552 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 242 pp 159-160 du texte hébreu | Pharaon voit en rêve une balance. Sur l'un des plateaux est posé un agneau et sur l'autre toutes les richesses de l'Egypte ainsi que ses habitants, et pourtant c'est l'agneau qui est le plus lourd. A son réveil, effrayé, Pharaon convoque ses ministres et ses mages, et l'un d'entre eux lui révèle qu'un enfant mâle va naître du peuple d'Israël qui va détruire toutes les richesses d'Egypte. Il lui conseille donc de noyer tous les nouveaux-nés hébreux immédiatement après leur naissance pour éviter que le rêve ne se réalise. Les mages avaient vu dans l'avenir que cet enfant mourrait par l'eau, mais ils avaient fait erreur, car il s'agissait des " eaux de la querelle" . | |
TC0139 | TE016395 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 210 p.139 du texte hébreu | Un homme jetait des pierres depuis son champ sur la grand-route. Il fut admonesté par un homme pieux qui lui dit qu’il ne devrait pas jeter des pierres depuis un endroit public sur un endroit qui lui appartenait. Le premier se moqua du second, mais peu de temps après, il fut obligé de vendre son champ, qui de ce fait ne lui appartenait plus. Marchant sur la route, il heurta les pierres mêmes qu’il avait jetées et songea que la grand-route lui appartenait maintenant comme à tous. | |
TC0139 | TE016053 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 137 pp.94-96 du texte hébreu | Ben Sabar était un homme pieux et sage. Il entendit parler d’un orphelin fiancé depuis sept ans, mais qui n’avait pas assez d’argent pour célébrer le mariage. Prenant l’orphelin avec lui, il fit le voyage jusqu’à la ville de la fiancée, organisa le mariage et installa les époux dans une nouvelle maison. Sur le chemin du retour, il rencontra un dragon qu’il réussit à éviter, puis il rencontra l’ange de la mort, qui lui révéla qu’il devait mourir, car son temps était arrivé. Ayant prié le ciel, il lui fut accordé quelques jours de plus pour pouvoir rentrer chez lui et préparer sa famille. En chemin, il fut abordé par le sage Shefifon ben Laish qui l’invita à étudier la Torah avec lui. Ben Sabar lui raconta sa rencontre avec l’ange de la mort. Quand arriva le vendredi soir, les ténèbres couvrirent la terre, et Rabbi Shefifon comprit que l’ange de la mort venait réclamer son dû. Il pria alors le ciel et jeûna en demandant que son âme soit prise à la place de celle de Ben Sabar, mais Dieu refusa, alors il lui proposa de prendre leurs deux âmes ensemble. Dieu refusa et céda à leurs prières, en leur accordant encore 200 ans de vie. |
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TC0139 | TE016096 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 172 pp.123-124.du texte hébreu | Rabbi Yohanan et Rabbi Yanaï entendirent deux devins annoncer à deux juifs qui partaient à leur travail qu’ils ne reviendraient pas, car ils se feraient tuer par un serpent. Mais les deux juifs rentrèrent sains et saufs,car la science païenne des devins et astrologues ne peut nuire à un juif. | |
TC0140 | TE013494 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXXIX, 1. | A la suite de la prédiction de mort imminente faite par son astrologue de confiance, un seigneur tombe malade. Un baron fidèle lui démontre avec un stratagème le manque de fondement de la prévision. Ayant demandé à l’astrologue combien il vivra et apprenant qu’il vivra 20 ans, il démentit la prédiction en tuant son seigneur. | |
TC0142 | TE018879 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 51, 3 | Hermann, frère-convers à Himmerod, tomba malade et fut transféré à l'infirmerie. Quand l’abbé vint le voir, Hermann lui annonça avec précision à quel moment il mourrait comme la Vierge Marie elle-même le lui avait annoncé. L'heure de sa mort approchant, le frère Théodore qui s'occupait de lui, demanda s'il pouvait s'absenter pour aller à la messe. Hermann dit que non et lui donna les ordres pour sa toilette mortuaire. Il reposa en paix avant qu'on ait achevé la lecture de l'évangile. | |
TC0142 | TE018821 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 45 | La sœur Christine de Walberberg, étant en extase mentale, se vit transportée dans un lieu très beau, sans doute, au paradis. Elle y vit une personne très vénérable et d'une beauté extraordinaire qui dit être l'archange [Michel] qui présentait à Dieu les âmes des mourants, y compris celles de moines, convers et moniales cisterciens. L'archange prédit à Christine qu'elle mourrait à Pâques. Puis, elle vit une très belle mitre sur l'autel et demanda à l'archange quel serait l'avenir de l'âme d'un prêtre, son bon ami. « Quand il mourra – dit l'ange – je lui mettrai cette mitre sur le tête ». |
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TC0142 | TE018954 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 31 | Une recluse vit un globe de feu sur la tête d'Ulrich, un saint moine de Villers, célébrant la messe à Namur quinze jours avant sa mort. Tombé malade, Ulrich annonça le jour de sa mort à l’abbé. | |
TC0142 | TE018775 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 20, 1 | Dans le village français de Quida habitait une jeune fille paralysée. Elle était très pieuse et recevait souvent des moines cisterciens dans sa maison (tout en prédisant exactement qui viendrait). Une fois, le jour de chapitre général des Cisterciens, elle vit une échelle magnifique dressée vers le ciel et le Christ au sommet regardant les moines. |
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TC0142 | TE017848 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 19, 2 | André, rendu furieux par la conversion de son seigneur Henri, blasphème et jure que jamais il n'entrera en religion, comme le prédit saint Bernard. La prière du saint l'y amène. |
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TC0142 | TE019114 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 52 | Trois jeunes hommes de Bonn se firent moines à l'abbaye de Neubourg. Quelque temps après, l'un 'deux, nommé Thierry, mourut. Son ami Gunther pleurait beaucoup sur sa tombe. Thierry lui apparut alors et lui dit qu'il viendrait bientôt le rejoindre. Gunther en devint triste, et c'est à grand-peine que son abbé lui extorqua l’explication. Gunther mourut peu après, et le troisième ami, Siger, publia cette histoire. |
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TC0142 | TE018553 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 16 | Un convers de l'abbaye de Kamp apprit à lire et se fit même copier un livre. Comme les études étaient interdites aux convers, il quitta le monastère. Cependant, après avoir échoué comme étudiant à cause de son grand âge, il y retourna à Kamp pour faire pénitence. Il continua à faire ces aller-retours jusqu'au jour où le démon, sous l’apparence d’un bon ange, lui promit qu’il succéderait à l’évêque d’Halberstadt qui venait de mourir. Le convers abandonna de nouveau le monastère, passa la nuit dans une maison et, au matin, vola le cheval et le manteau de son hôte. Arrêté, il monta au gibet comme voleur, et non sur la cathèdre comme évêque. |
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TC0142 | TE018998 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 10 | Le prieur mourant de Himmerod annonça le jour et l'heure précise de sa mort. Il s’endormit en paix à l'heure prédite, et certains frères entendirent les anges chanter autour de lui. | |
TC0142 | TE017842 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 16, 1 | Saint Bernard refuse de recevoir Henri (un homme âgé et saint, au corps paralysé et brisé) s'il exigeait de n'être jamais envoyé hors de Clairvaux. Il accepte de se convertir quand saint Bernard lui promet qu’il mourra à Clairvaux. Un des serviteurs d’Henri, un arbalétrier, furieux de la conversion de son maître, tire sur saint Bernard ; un ange arrête son geste et provoque la mort subite de l’arbalétrier. Saint Bernard ressuscite ce dernier et l'envoie combattre en Terre Sainte. |
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TC0142 | TE018554 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : V, 17 | Un convers cistercien entendit un jour les cris d'un coucou. Croyant que le coucou lui avait promis encore vingt-deux années de vie, il abandonna le monastère pour jouir de la vie dans le monde. Il pensa pouvoir y passer vingt ans, puis retourner au monastère et y faire pénitence pendant les deux ans qui lui resteront, mais Dieu jugea autrement : le convers mourut deux ans plus tard. | |
TC0142 | TE019002 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 14 | À l'abbaye cistercienne de Himmerod, il y avait un moine nommé Rudinger, d'une vie peu louable. Il avait plusieurs fois apostasié sans jamais faire une digne pénitence. Il retourna au monastère vers la fin de sa vie, atteint d'hydropisie, et fut accepté. Une fois, le saint moine David de Himmerod lui apparut et lui annonça l'heure de sa mort, puis le consola, en lui promettant d'implorer pour lui la pitié de Dieu et de la vierge Marie et, si nécessaire, lutter pour son salut. Rudinger mourut à l'heure prédite par David. |
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TC0142 | TE017834 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 8 | Un clerc de Mayence nommé Mascelin ne voulait pas entendre parler de conversion : saint Bernard lui annonce qu’il deviendra moine de Clairvaux car c’est la volonté de Dieu. Le clerc, en effet, se convertit peu après. |
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TC0142 | TE018910 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 75 | Dans un village près de Cologne, un garçon-berger avait l’habitude de donner aux pauvres le moitié de son pain de déjeuner en honneur de saint Nicolas dont il était dévot. Un jour, saint Nicolas lui apparut et lui dit de ramener ses brebis à la maison car le jour même il allait mourir et il devait s’y préparer. Le garçon raconta la vision à sa maîtresse, reçu la communion et s’endormit dans le Seigneur. |
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TC0142 | TE017835 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 9 | Maître Etienne de Vitry passe un an à Clairvaux dans l’espoir de ramener avec lui des novices qu’il avait formés aux lettres ; mais conformément à la prophétie de saint Bernard, il échoue et repart seul. | |
TC0142 | TE019005 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 17 | Le noble Conon de Malberg entra, vers la fin de sa vie, dans l'abbaye cistercienne de Himmerod et y menait une bonne vie. Une fois, il fut chargé de récupérer un très beau cheval volé par un certain Henri d'Isenburg. Henri refusa de restituer le cheval et Conon le défia dans un jugement de Dieu tel jour. Henri s'en moqua. Conon, toutefois, savait qu'il allait mourir le jour fixé pour l'ordalie. Ce qui arriva. À l'heure de sa mort, une possédée fut libérée du démon. Le démon, cependant, retourna peu après, en se plaignant d’être terriblement frustré par le fait que l’âme de Conon lui avait échappé. Quinze mille diables se rassemblèrent à Himmerod pour s'en emparer, mais les moines qui se réunirent autour du corps, empêchèrent les démons de s'approcher. Ainsi humilié, ce démon décida de se venger sur la pauvre possédée. Quant à Henri, il fut impressionné par la mort de Conon survenue le jour prédit. Il restitua alors le cheval au monastère et fit pénitence. |
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TC0142 | TE019007 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XI, 19 | Un noble chevalier de Saxe, nommé Allard se fit moine à l'abbaye cistercienne de Locсum. Quelques temps après, il fut frappé par une maladie au point que dans ses plaies grouillaient des vers. Allard endurait tout cela avec une grande patience. Personne ne voulait l'approcher, seul un moine nommé Adam se porta volontaire pour le soigner et réussit à réduire la puanteur. Quand Allard sentit l'heure de sa mort approcher, il l’annonça aux frères, mais les laissa partir pour célébrer une messe. Par l'esprit prophétique il vit tout ce qui passait dans l’église. Quand les frères revinrent, Allard dit que le Christ et Marie venaient pour emporter son âme au ciel, puis il expira. |
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TC0157 | TE017440 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 112, p. 286, l. 20 – p. 287, l. 7 | Pierre Damien avait prédit la mort de l’antipape, Cadalus. Il n’est pas mort physiquement, mais, au bout d’un an, fut démis et ridiculisé, si bien qu’il mourut de honte plus d’une fois. | |
TC0157 | TE017450 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 119, p. 372, l. 17 – p. 327, l. 25 | Peut-être Pierre Damien a-t-il lu ce récit, mais en tout cas, il est très répandu. Lorsqu’il construisit Rome, Romulus prédit que son palais serait éternel. Or, il s’écroula lors de la naissance du sauveur. Cela paraît aussi impossible que la virginité de Marie, mais c’est arrivé. | |
TC0157 | TE017264 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 86, p. 473, l. 1 – p. 474, l. 7 | Le calandre/caladre est aussi une image du Christ. C’est un oiseau au plumage impeccablement blanc. Et quand un homme est malade, le calandre fait preuve vis à vis de lui d’un comportement remarquable : si l’homme est destiné à succomber à cette maladie, l’oiseau se détourne. Mais s’il est destiné à guérir, le calandre s’approche, et prend sur lui toute la maladie. Puis, il vole vers le soleil, et il y brûle et disperse les maux dont il s’est chargé. Quant à l’homme, il peut se relever et retrouve la santé. De même, le Christ est irréprochable, il a « le teint clair et rose ». Il s’est approché des Hébreux, mais ils étaient malades d’infidélité, et c’est pourquoi il s’est détourné d’eux. Mais alors, il s’est approché des Gentils, tout aussi malades. Ceux-ci étaient aussi malades, mais le Christ a pris leurs fautes sur lui, et les a brûlées au soleil du Père. |
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TC0157 | TE017510 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 168, p. 242, l. 5 – p. 243, l. 8 | Cette histoire se déroula à Rome, quelques années avant l’écriture de cette lettre (1069-1072), et fut rapportée à Pierre Damien par un prêtre nommé Jean. C’était la fête de l’Assomption, où le peuple de Rome participe aux prières et litanies, et visite les églises à la lumière de torches. À cette occasion, dans la basilique de la Vierge, construite sur le Capitole, une femme vit sa marraine, qui était morte depuis quelques années. Elle eut de la peine à s’approcher à cause de la foule, mais parvint à l’attendre un peu plus loin. Elle lui demanda si elle n’était pas Maroza, sa marraine, ce que l’autre confirma. Elle dit qu’elle venait d’être délivrée des tourments qu’elle subissait à cause d’un péché commis alors qu’elle était jeune, et qu’elle avait oublié de confesser plus tard. De nombreuses âmes, dit-elle, avaient été délivrées ce jour par l’intercession de la Vierge et visitaient les églises pour lui rendre grâce. Elle lui prédit aussi sa mort, un an plus tard – et la prédiction fut vérifiée. Il faut noter que pour un péché oublié, cette femme eut à subir des châtiments jusqu’à l’intercession de la Vierge. |
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TC0157 | TE017376 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 135, l. 16 – p. 136, l. 11 | Hugues, abbé de Cluny rapporta cette histoire. Un certain évêque était en voyage et s’arrêta au bord d’une rivière, car il était fatigué. Comme il s’y reposait, il entendit une voix qui disait que l’heure était venue, mais pas encore l’homme attendu. Il regarda attentivement. Un clerc arriva alors à cheval, et tenta de traverser la rivière. L’évêque ordonna à ses hommes de l’en empêcher. Le clerc protesta, argua d’une affaire importante pour le roi, mais il fut forcé de rester sur place. Alors que l’évêque et ses hommes dormaient, l'homme trouva un bassin d’eau et s’y noya volontairement. Ainsi un homme, par le sévère jugement de Dieu, mourut, tandis qu’un autre, par sa bonté, échappa à la mort corporelle et à la mort éternelle. |
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TC0157 | TE017374 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 133, l. 1 – p. 134, l. 14 | Otton, roi des Allemands, et plus tard choisi comme empereur, se maria avec Adelheid, reine d’Italie, sa marraine. Son fils, archevêque de Mayence, le critiqua pour cette union honteuse. Le père se mit en colère et ordonna qu’il fût mis aux arrêts. Le fils passa près d’un an en prison, mais ne changea pas de discours. Son père le libéra au début du carême, mais il refusa de quitter sa prison avant d’avoir terminé le psautier qu’il écrivait en lettres d’or. Une fois libéré, il ne cessa pas de critiquer publiquement l’inceste, et excommunia son père. C’était un évêque courageux, qui tenait tête à l’autorité temporelle et paternelle. Il prédit à son père qu’ils mourraient tous deux le jour de la Pentecôte et que le Jugement Divin les départagerait. C’est bien ce qui se produisit. |
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TC0158 | TE016500 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 73 | Sûtra du (Bodhisattva qui), ayant allumé une lampe, reçut une prédiction.– Un vieux bhiksu, qui entretient une lampe allumée en l'honneur du Buddha, deviendra plus tard Dîpamkara Buddha. Une femme qui a procuré l'huile à ce bhiksu se jette du haut d'une tour pour abandonner son corps de femme et devient aussitôt un homme; elle reçoit alors la prédiction qu'elle sera plus tard un Buddha. |
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TC0158 | TE016896 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [E] | Pourquoi le fils du roi Udayana persévéra dans la pratique de la religion.– Le fils du roi Udayana, qui est entré en religion, est battu par le roi Pradyota qui a cru qu'il voulait séduire ses femmes; le jeune homme se décide à renoncer à la vie religieuse; mais ayant vu en songe ce qui lui arrivera de fâcheux s'il persiste dans sa résolution, il revient à sa vocation première. |
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TC0158 | TE016510 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 83 | Le sûtra du Mânava qui étendit sa chevelure sous les pas du Buddha.– Un jeune étudiant (mânava) triomphe dans une discussion avec des brahmanes en pays étranger; on lui donne cinq cents pièces de monnaie, mais on refuse de lui accorder la jeune fille qui avait été promise au vainqueur. Le Mânava continue sa route; la jeune fille part d'elle-même à sa poursuite, mais elle ne peut le rejoindre et, arrivée dans le royaume de Dipavati, elle entre dans le palais du roi avec la charge d'approvisionner ce palais de fleurs. Le Mânava la rencontre et lui achète cinq fleurs; il offre celles-ci à Dipamkara Buddha en même temps qu'il étend sa chevelure sur le sol pour que le Buddha puisse traverser un endroit humide sans se souiller les pieds; il reçoit ensuite la prédiction qu'il deviendra plus tard Çâkya le Tathâgata. |
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TC0158 | TE016565 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 125 | Le ministre auquel on a prédit qu'il périrait par une arme de guerre.– On a prédit à un ministre qu'il périrait par une arme de guerre; il se tient donc sur ses gardes; mais, pendant son sommeil, sa femme qui veillait sur lui une épée à la main, s'endort; l'épée tombe sur lui et lui coupe la tête. | |
TC0158 | TE016620 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 176 | L'hérétique qui fait avorter une femme.– Un hérétique s'étant trompé dans sa prédiction au sujet du sexe d'un enfant à naître, masse la femme pour la faire avorter et provoque ainsi sa mort; l'enfant naît cependant au moment où elle est placée sur un bûcher. Ce même hérétique prétend voir à une immense distance un singe tombant dans une rivière; mais il ne voit pas la bouillie placée sous le riz dans son bol. |
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TC0158 | TE016697 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 247 | Le brahmane qui tua son fils.– Un brahmane tue son fils pour prouver qu'il a eu raison de pronostiquer sa mort. | |
TC0158 | TE016535 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 105 | La femme du roi Açoka convertie par un jeune çramana.– Le roi Açoka est irrité contre un jeune moine qui a regardé la reine avec trop d'insistance. On excuse le religieux en disant que celui-ci a regardé la reine parce qu'il voyait à l'avance qu'elle allait bientôt mourir et entrer dans les enfers. | |
TC0158 | TE016450 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 24 | Le jeune homme qui sert de lampe au Buddha.– Au temps d'un Buddha des temps passés, un jeune brahmane se verse de l'huile sur le crâne et y met le feu afin de servir de lampe au Buddha. Pour cet acte d'ascétisme, il reçoit la prédiction qu'il sera plus tard le Buddha Dîpamkara. | |
TC0161 | TE017726 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XX, 12 | COMMENT LE MAÎTRE D'EXTASE SANSHU DU MONT IBUKI OBTIENT L'ACCUEIL D'UN TENGU.– Le Maître d’Extase Sanshu ne fait que psalmodier le nembutsu ( invocation au Bouddha) et n’étudie pas les textes de la Loi. Une nuit, récitant devant l’autel et la statue du Bouddha, une voix lui dit de continuer à psalmodier ses prières et qu’il sera accueilli le lendemain. Le saint homme, le lendemain, s’installe, tourné vers l’ouest, avec ses disciples avec qui il récite le nembutsu. Il voit à la cime de la montagne un Bouddha apparaître dans une lumière d’or. Des Bodhisattvas jouent une musique merveilleuse et des fleurs tombent du ciel. Sanshu, entré en adoration, rampe, monte sur un socle de lotus d’or violacé tenu par le Bodhisattva Kannon et, accueilli par le Bouddha, s’en va. Les disciples commencent une prière ininterrompue pour la destinée du saint homme. Après plusieurs jours, des moines trouvent dans la montagne Le Maître de la Loi Sanshu attaché, nu, aux branches d’un cryptomère. Croyant le Maître au paradis, ils se désolent et le délient, malgré les protestations de Sanshu qui dit que Bouddha viendra l’accueillir et lui a ordonné de rester ainsi. Les disciples comprennent que le saint homme, n’étant pas doué de sage réflexion, s’est laissé prendre à la machination d’un tengu (démon). Le Maître d’Extase Sanshu, atteint de folie, meurt après quelques jours. |
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TC0161 | TE017690 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : I, 01 | COMMENT SHAKA-NYORAI S’EST LOGÉ EN SA MÈRE DANS LE MONDE DES HOMMES.– Le Bodhisattva Shaka-bosatu laisse voir les cinq marques de déchéance pour descendre des cieux et renaître dans le monde des hommes. Il choisit le roi Jôbon comme père et se loge dans la matrice de la dame Maya. Ceux-ci interrogent le brahmane Zensô après avoir vu en songe le Bodhisattva entrer dans le flanc droit de la dame Maya. Le brahmane répond que l’enfant porte en lui des signes bons et merveilleux et deviendra un bouddha révéré des dieux. Le roi et la dame Maya, emplis de bonheur offrent de nombreux trésors au brahmane avant son retour chez lui. |
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TC0161 | TE017707 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : X,36 | COMMENT UNE VIEILLE FEMME REGARDE CHAQUE JOUR S'IL Y A DU SANG SUR UN STÛPA..– Une vieille femme, bravant les intempéries, monte chaque jour au sommet d’une montagne pour adorer un stûpa. Des jeunes garçons, la voyant tourner autour du monument lui demandent la raison de ses efforts. La vieille femme raconte que ses aïeux l’ont prévenue que le jour où il y aurait du sang sur le stûpa, la montagne s’écroulerait et deviendrait une mer. Les garçons se moquent d’elle et décident de peindre le stûpa avec du sang pour l’effrayer. Quand la vieille voit le sang, elle court vers le village pour prévenir de l’arrivée de la catastrophe, et s’enfuit avec ses biens et sa famille. Alors la montagne s’écroule, devient une mer et tous ceux qui se sont moqués de cette prédiction meurent. Aussi faut-il croire ce que nous disent les gens âgés. |
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TC0162 | TE017780 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 05 | COMMENT UN HOMME SAUVE L’ÂME D'UNE RENARDE EN COPIANT LE SÛTRA DU LOTUS.– Un beau jeune homme rencontre une charmante jeune fille qu’il courtise. Il désire ardemment s’unir à cette femme, mais celle-ci répond qu’elle doit refuser, car elle perdrait la vie. L’homme insiste et elle finit par céder. Ils passent la nuit ensemble dans une cabane, et quand le jour se lève la jeune fille dit qu’elle va mourir et demande à l’homme de copier le sûtra du Lotus, et d’en faire offrande pour que son âme repose en paix après sa mort. L’homme ne croyant pas en cette prédiction, et trouvant cette demande absurde, promet cependant de respecter sa demande. La femme s’empare de l’éventail de l’homme et lui demande de venir chez elle le lendemain pour constater sa mort. L’homme doute malgré tout et se rend chez elle. Sa vieille mère éplorée apparaît et lui annonce la mort de sa fille. Il entre et voit le corps d’une jeune renarde, le visage couvert par son éventail. Il comprend alors qu’il a fait l’amour avec une renarde. Toutefois, honorant sa promesse, il copie et offre durant sept jours une partie du sûtra du Lotus. La femme lui apparaît dans un rêve, telle une déesse, et lui dit que grâce à ses bienfaits, elle a pu renaître, lavée de ses péchés. |
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TC0162 | TE017793 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVI , 19 | COMMENT UN HOMME, DESCENDANT VERS L’EST, PASSE LA NUIT DANS UNE MAISON D’UNE FEMME EN COUCHES.– Un homme, pendant un voyage, demande l’hospitalité à une femme qui l’accueille dans sa maison. Pendant la nuit, celle-ci prévient que sa fille va accoucher. Peu après, l’homme entend des cris et voit un être de huit pieds de haut essayer de sortir par une porte de sa chambre. Cette créature clame d’une voix terrifiante : « Huit ans de vie, mort de sa propre main » et disparaît. L’homme, effrayé, quitte la maison de ses hôtes sans dire un mot de tout cela à ses hôtes. Huit ans plus tard, lors de son voyage de retour vers la Capitale, l’homme décide de faire de nouveau halte dans la même maison, pour y remercier ses hôtes. La femme, vieillie, le reçoit. Quand l’homme lui demande des nouvelles de l’enfant né lors de son premier séjour, la femme éplorée lui apprend que l’enfant est mort le jour de son huitième anniversaire, après avoir chuté de la cime d’un arbre dans lequel il coupait des branches. L’homme raconte à la vieille femme affligée l’apparition étrange de cette nuit là et regrette de ne pas lui avoir confié alors les propos de cet être étrange, qui était certainement un dieu-démon. Ainsi tout est déterminé à l’heure de la naissance, et le destin des hommes dépend des actes commis dans leurs vies antérieures. |
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TC0162 | TE017776 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XX, 12 | COMMENT LE RÉVĒREND MOINE SANSHU DU MONT IBUKI EST ACCUEILLI PAR UN TENGU.– Le Maître d’Extase Sanshu ne fait que psalmodier le nembutsu ( invocation au Bouddha) et n’étudie pas les textes de la Loi. Une nuit, récitant devant l’autel et la statue du Bouddha, une voix lui dit de continuer à psalmodier ses prières et qu’il sera accueilli le lendemain. Le saint homme, le lendemain, s’installe, tourné vers l’ouest, avec ses disciples avec qui il récite le nembutsu. Il voit à la cime de la montagne un Bouddha apparaître dans une lumière d’or. Des Bodhisattvas jouent une musique merveilleuse et des fleurs tombent du ciel. Sanshu, entré en adoration, rampe, monte sur un socle de lotus d’or violacé tenu par le Bodhisattva Kannon et, accueilli par le Bouddha, s’en va. Les disciples commencent une prière ininterrompue pour la destinée du saint homme. Après plusieurs jours, des moines trouvent dans la montagne le Maître de la Loi Sanshu attaché, nu, aux branches d’un cryptomère. Croyant le Maître au paradis, ils se désolent et le délient, malgré les protestations de Sanshu qui dit que Bouddha viendra l’accueillir et lui a ordonné de rester ainsi. Les disciples comprennent que le saint homme, n’étant pas doué de sage réflexion, s’est laissé prendre à la machination d’un tengu (démon). Le Maître d’Extase Sanshu, atteint de folie, meurt après quelques jours. |
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TC0163 | TE018068 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 6. | LE RÉVÉREND DU TSUKUSHI QUITTE LE MONDE ET MONTE SUR LE KÔYA.– Un homme très vénérable et fortuné, propriétaire de nombreuses rizières, décide de renoncer à ses biens et à sa famille, et de pratiquer la Voie du Bouddha. Il part vers la capitale, et sur son chemin, il rencontre sa fille éplorée qui tente de le retenir. Mais, refusant tout obstacle à sa décision, il se coupe les cheveux pour preuve de son entrée en religion. Puis il monte sur le mont Kôya et s’adonne à l’ascèse. Sa fille se fait nonne, s’installe au pied de la montagne, nettoie et coud les vêtements de son père jusqu’à sa mort. Le saint homme, apprécié de tous, fait construire une chapelle et, ne trouvant pas d’officiant pour la consécration, voit en rêve un homme qui lui prédit l’arrivée d’un pieux laïc pour célébrer la cérémonie. Au jour dit, un moine de piteuse apparence paraît et le révérend lui demande de consacrer sa chapelle. Le moine est réticent mais accepte après avoir entendu le récit de la prédiction. En réalité, cet officiant est le maître instructeur Myögen, de l’école du Tendai, venu secrètement vénérer la sainte montagne. Le révérend, gardant son esprit droit jusqu’à sa dernière heure, devient très renommé, et le Kôya commence à connaître un éclat particulier. Selon les enseignements des sages, la cupidité engendre les souffrances en cette vie comme dans la prochaine. |
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TC0165 | TE018315 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 63, pp. 135-137 | Marguerite de Saint-Omer est une jeune femme sage et belle. Ses parents veulent la marier, mais elle ne veut que le Christ comme époux. Pour échapper au mariage, elle se coupe le nez et la lèvre supérieure. Le prétendant s'enfuit. Ses parents l'envoient vivre dans un hospice accueillant les pauvres, où elle reste pendant trois ans dans une parfaite humilité, en assistant les mourants. Frappée par la lèpre, elle ne s'en rend pas compte avant que sa mère le lui fasse remarquer, ce qui lui permet de glorifier et de remercier Dieu. Elle entre au lazaret, y demeure un an, puis prédit sa propre mort. Lorsque sa mère lui rend visite, elle lui annonce qu'elle ne se reverront plus jamais. |
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TC0165 | TE018302 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 50, pp. 116-117 | À Notre-Dame de Noirlac, au cours d'une grave épidémie qui dura 35 jours, de nombreux moines meurent, dont l'abbé Franco, réalisant ainsi leur désir d'atteindre la porte de la mort et celle de la vie. Un jeune moine appelé Bernard, resté vierge jusqu'à sa mort, rêve que l'abbé Franco lui présente saint Bernard le jour même de sa mort, lui disant : "Aujourd'hui, tu seras avec moi au paradis". Le jeune moine Bernard parvient à l'annoncer à ses confrères à temps, puis meurt, confirmant la prophétie de saint Bernard. |
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TC0165 | TE018288 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44e, pp. 90-91 | Le même Gérard raconte également à Herbert d'autres épisodes de la vie de Saint Bernard. Un jour, son banc s'est élevé dans les airs alors qu'il prêchait au chapitre. Lors d'un voyage près de Provins, la mort d'un moine de Clairvaux lui a été révélée de manière divine et il s'est arrêté pour prier pour son âme. La dame de Chantemerle, qui l'accueille avec dévotion, a une fille malade ; Bernard la bénit et lui dit qu'elle n'aura plus qu'une seule attaque, et c'est ce qui se produit. Une autre fois, à la sortie de Lagny-sur-Marne, il rend l'ouïe et la parole à une petite fille après l'avoir bénie. Roger, un moine de Clairvaux, affirme que c'est ce miracle qui l'a convaincu de devenir moine. |
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TC0165 | TE018317 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 65, pp. 139-140 | Juste avant la mort du roi Guillaume, un certain nombre de malheurs se produisent : le diable se montre et parle aux hommes, du sang jaillit de la fontaine de Hampstead Norreys dans le Berkshire. Eadmer, auteur de la vie de Saint-Anselme, se souvient de s'être plaint à Marcenay auprès du second abbé de Cluny, Hugues, qui prédit la mort imminente de Guillaume, ce qui se produit. | |
TC0165 | TE018307 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 55, pp. 126-127 | Un moine de Clairvaux, ayant longtemps vécu au Danemark, raconte l'histoire arrivé dans un monastère cistercien en Saxe. Un moine particulièrement dévot prédit qu'il mourra le lendemain et demande, à l'encontre des règles, qu'on commence à le préparer. Après quelques résistances, il est préparé. Le lendemain, à l'heure prévue, il annonce l'arrivée de saint Jean l'Evangéliste, puis de Marie, et enfin du Christ devant tout le monastère. |
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TC0165 | TE018413 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 161, pp. 286-287 | Ponce, évêque d'Auvergne, raconte à Herbert l'histoire d'un prêtre qui voit des esprits et des âmes au Purgatoire ou en des lieux de châtiment (mais pas les âmes sauvées) ainsi que d'innombrables démons. Au début, il est terrifié par ces visions, mais il apprend à les apprécier. Il voit les âmes destinées à être sauvées devenir de plus en plus belles. Quand elles sont belles, il sait que le lendemain elles seront déplacées en un lieu de paix. Il apprend tout cela d'un chevalier défunt et, à partir de ce jour, on le prévient régulièrement à l'avance quand certains vont mourir. En réalité, un cheval incomplet lui apparaît, auquel on ajoute chaque jour quelque chose. Lorsqu'il ne lui manque qu'un seul membre, il sait que son propriétaire mourra le lendemain. Si quelqu'un l'interroge sur un de ses amis, il peut lui dire s'il fait partie des punis, en donnant également des informations sur le défunt, comme preuve de la véracité de ses propres paroles. |
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TC0165 | TE018349 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 96, pp. 178-180 | En Sardaigne, un prêtre d'une église, isolé et hors de la ville, trouve l'hostie qu'il avait laissée intacte, cassée en deux. Après la messe, resté seul, il sort de l'église et en s'appuyant le dos à l'abside, regarde vers l'est, en pensant à ce qui s'est passé. Au bout d'un certain temps, il se sent horrifié et raidi au point de ne plus pouvoir bouger. Ouvrant les yeux, il voit une grande multitude d'âmes, à pied et à cheval, des deux sexes et de divers états sociaux. Il en reconnaît certaines, dont une qui s'approche, s'arrête et lui parle familièrement. Elle lui explique qu'il s'agit des âmes qui errent sur la terre à cause de leurs fautes. Le prêtre reconnaît Baudouin, évêque de Pise, qui, malgré sa sainteté, n'est pas encore au Paradis car c'est à cause de lui que les habitants de Pise et de Lucques sont en guerre. Il voit alors un chevalier autoritaire et pervers, ralenti par le poids de l'or qu'il avait apporté en pèlerinage à Jérusalem pour les pauvres, mais qu'il avait ensuite ramené pour le dépenser à des œuvres malfaisantes. Puis une colonne très lumineuse apparaît, dirigée vers l'âme de Constantin, juge de Torrès, qui après avoir purgé sa peine est emmenée au ciel. Après la vision de beaucoup d'autres qui prendrait beaucoup de temps à raconter, Herbert dit qu'à la fin le prêtre demande à son ami s'il y a quelque chose pour lui. L'ami répond que le prêtre mourra la même année et qu'il sera récompensé en fonction de ce qu'il aura fait. Puis il disparaît. Le prêtre vit une vie encore plus chaste à partir de ce moment, puis meurt comme prévu, avant la fin de l'année. |
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TC0165 | TE018200 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 6, pp. 23-29 | Le maître des novices Acardus raconte sa rencontre avec l'ermite Schetzel, qui remonte à l'époque où il se trouvait à l'évêché de Trèves lors de la construction du monastère de Himmerod. Afin de martyriser sa propre chair, Schetzel vit seul et nu dans la forêt, mangeant très peu, pour l'amour de Dieu. Quatre ans avant sa mort, pendant un hiver beaucoup plus rude que les autres, il passe ses nuits dans la cour d'un homme pauvre et honnête, qu'il ne dérange en aucune façon, puis retourne chaque fois dans la forêt avant le lever du soleil. Parfois, il prend des miettes de pain qu'il garde dans un petit sac, qui est sa seule richesse. Saint Bernard en entend parler et charge Acardus d'aller avec d'autres moines pour saluer l'ermite et lui apporter de modestes présents, une tunique et des sandales. Après avoir évité les moines pendant quelques jours, Scheztel décide finalement d'accepter leur demande de rencontre, faite par l'intermédiaire de l'homme qui l'a accueilli. L'ermite accepte alors les présents, les enfile et les retire immédiatement après. Cela lui permet d'accepter les cadeaux de Bernard (qu'il remercie), sans pour autant les conserver. Frappés par l'affabilité et la bonté de l'homme, les moines lui demandent s'il a déjà subi les tentations de la chair, ou s'il a été dérangé par des démons. Schetzel sourit, affirme que personne n'échappe à la tentation, puis raconte une histoire. Une fois en hiver, nu comme à son habitude, il reçoit la neige envoyée par Dieu comme une couverture qui l'enveloppe complètement, à la seule exception d'une petite ouverture au niveau de son nez, pour respirer. Attiré par la chaleur, un lièvre s'approche de lui et s'assoit sur son visage. L'arrivée du petit animal prend l'ermite par surprise. Il sourit et se surprend à vouloir caresser l'animal, abandonnant ainsi sa concentration et son sérieux. D'un seul effort, Schetzel résiste à la tentation et laisse le lièvre en paix. C'est, dit-il, l'une des plus grandes tentations qu'il ait connues de toute sa vie. Schetzel a raconté cette histoire et d'autres semblables aux moines, avant de les saluer et de se recommander à Bernard. Acardus conclut en racontant le fort impact des paroles de l'ermite sur lui et ses frères, qui ont compris qu'ils n'étaient rien devant l'impressionnante perfection de Schetzel. Celui-ci, ayant prédit sa propre mort, il est à présent enterré au Luxembourg. |
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TC0165 | TE018211 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 17, pp. 43-44 | Un convers de Clairvaux qui a quitté le monastère à trois reprises puis a été accepté de nouveau, supporte pendant de nombreuses années (avec beaucoup de patience) de très graves souffrances physiques dues au cancer, ayant foi dans les vertus purificatrices de la douleur. Peu avant sa mort, il prédit son propre salut éternel et se met à chanter, à la stupéfaction de ses confrères qui le voient insensible à la douleur. Saint Bernard en parle au chapitre, le présentant comme un exemple de pénitence et de patience. |
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TC0165 | TE018196 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 2, pp. 7-8 | Un sacristain de Clairvaux entend battre la "tabula morientium" et, connaissant l'histoire du moine Reinaldus, il se rend compte qu'il est proche de la mort. Il décède dans les dix jours. Le jour de sa mort, il reste les mains jointes et étendues vers le crucifix pendant trois ou quatre heures, jusqu'à sa mort. | |
TC0165 | TE018369 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 116, pp. 218-219 | Lors d'un repas de Pâques, le roi Edmond a une vision des sept dormants d'Éphèse dans le ciel. Il les voit s'orienter vers la gauche, après deux siècles à droite, signe d'un malheur à venir. La vision le fait sourire et un comte, un abbé et un prêtre lui demandent de la raconter. A Constantinople, l'empereur vérifie la véracité de la vision et communique le résultat à l'évêque d’Éphèse. C'est alors que débutent une série d'invasions de villes chrétiennes au Moyen-Orient, confirmant ainsi la prophétie. |
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TC0165 | TE018393 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 140, pp. 255-256 | Le comte Baudouin de Boulogne n'accepte pas la communion pendant vingt ans. Il la refuse même alors qu'il est sur le point de mourir, malgré les encouragements de tous, y compris ceux de son fils. À cette époque et dans cette région, un certain Walter est lui aussi gravement malade. Il dit à son père Bunzard que le comte mourra ce jour-là et que d'innombrables diables se précipiteront pour s'emparer de son âme. Le père refuse d'y croire, mais le fils, pour confirmer ses propos, lui dit qu'un messager du comte va arriver, et que de toute façon le père arrivera trop retard et que Baudouin sera déjà mort. Tout se déroule ainsi, et le père reconnaît la valeur prophétique des paroles de son fils. | |
TC0165 | TE018391 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 138, pp. 252-253 | A la même époque, un homme part en pèlerinage avec sa femme et sa fille, âgée de quinze ans, belle et vierge. Ils passent par Châtellerault, près de Poitiers, où Hildevin, fils du seigneur du château local, tombe amoureux de la jeune fille et décide de la poursuivre. Le lendemain, en quittant la ville, la jeune fille sent que quelque chose de grave est sur le point d'arriver et convainc ses parents de trouver refuge dans un moulin inhabité près de la rivière. Hildevin arrive, jure devant le père qu'il ne fera de mal à personne, puis agresse la jeune fille. Les gémissements de la jeune fille et de ses parents atteignent saint Jacques. L'agresseur devient fou et meurt après trois jours de souffrance, prouvant de manière efficace qu'il ne faut pas nuire aux pèlerins de Saint-Jacques. Herbert a recueilli l'histoire auprès de deux frères de ce village, dont l'un était présent lors de ces événements et l'autre, un ermite des environs, avait appris l'épisode du père du défunt. |
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TC0165 | TE018408 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 155, pp. 277-279 | Pierre, archevêque de Tarentaise, raconte l'histoire vraie d'un sage stupide qu'il connaît bien : il est stupide parce qu'il n'a aucun sens pratique, sage parce qu'il craint Dieu et a une prédilection particulière pour saint Nicolas. Il a aussi cinq sous qu'il veut donner aux clercs et aux prêtres pour ses funérailles et, comme un idiot, il le leur dit. Un jour, un clerc rusé décide de voler son argent et, se faisant passer pour saint Nicolas, parle à l'idiot qui prie ; il prophétise sa mort pour dans sept jours et lui dit que pour assurer le salut éternel, il devra laisser l'argent sur l'autel. L'idiot laisse l'argent, raconte à tout le monde ce qui s'est passé et, malgré les moqueries de ceux qui comprennent qu'il a été volé, continue à croire au miracle. Après sept jours, comme l'a prédit le voleur (prophète involontaire), il meurt après s'être confessé. |
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TC0165 | TE018421 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 165, pp. 290-297 | Un moine de Clairvaux, qui fut en partie témoin oculaire des faits, raconte que dans une ville proche de Cologne, une femme a été tourmentée pendant neuf ans par des démons. Un soir, la femme et son mari entendent une voix qui leur ordonne de fermer les yeux pour ne pas voir les jeux des démons. Ils obéissent terrifiés et entendent les sons d'une foule de démons jouant et criant alors qu'ils sortent de la cave voisine pour entrer chez eux. Une fois, en rentrant chez eux, les démons trouvent un histrion avec sa femme, que les mauvais esprits ont forcé à sauter et à danser, battant et insultant la femme à cause de ses vêtements indécents. Des démons sous forme de femmes lui apparaissent souvent, essayant de la persuader d'aller les voir pendant deux ou trois ans, et la battant lorsqu'elle refuse. A noter en particulier un de ces démons qui vient souvent, avec une voix féminine, dire aux époux que si jamais la femme accepte d'aller avec ces femmes-démons, elle serait liée à eux pour toujours. Ce démon a également prédit l'arrivée des autres démons et a dit que pour cela il serait sévèrement puni. Elle a également appelé la femme "sœur" et l'homme "frère" et a prétendu être la sœur de son mari, née des mêmes parents. Un jour, alors qu'elle était enfant et lui un peu plus âgé, à cause d'un incendie, elle est sortie de la maison de son père et laissée devant une autre pendant que ses parents s'occupaient du feu. Le feu était une illusion et disparut dès que les démons enlevèrent la petite fille qu'ils remplacèrent par un démon. Ce dernier, malade, ne mangeait que la tête des animaux et lorsqu'il mourut, il fut enterré comme s'il était la fille. Bien que la femme-démon jura au nom du Christ, de Marie et de tous les saints, Herbert ne sait pas si c'était pour une tromperie ou sincère. Herbert, ne pouvant raconter toutes les tortures endurées par la femme et son mari, en choisit quelques-unes. Un jour, des paysans passant devant la maison du couple entendent des voix de démons ; l'un d'eux, mû par l'imprudence plutôt que par la foi, prend une pierre et tente de frapper la source invisible de la voix ; il est frappé en retour par le démon et est blessé. Invitée à un mariage, une femme trouve chez elle des vêtements précieux, mais comme ils ne sont pas à elle, elle les met dans un coffre et part avec ses propres vêtements. Lors du banquet de mariage, elle est attaquée par un démon qui lui jette du fumier sur le visage et les vêtements, l'obligeant à rentrer chez elle où les précieux vêtements ont entre-temps disparu. Une autre fois, dans la cave, elle trouve une grosse somme d'argent ; avec son mari, ils décident de ne prendre qu'une seule pièce pour la donner en offrande ; quand la femme revient, il ne reste que l'argent pour le donner en offrande ; quand l'homme arrive, même cet argent a disparu. En sortant de la cave, ils trouvent un démon sous la forme d'une jeune et belle fille, qui lui ordonne de la suivre pour aller voir sa maîtresse. La femme retourne à la maison et sort avec son mari avec une faux et une hache, car la fille, transformée en une horrible vieille femme, commence à la battre. La femme se défend avec l'aide de son mari et alors que la vieille femme s'échappe, ils lui jettent la hache qui ouvre alors les pustules infectées de son dos. Après quelques jours, la démone revient, en pleurs et vêtue d'une robe sombre, pour reprocher à la femme d'avoir cassé trois côtes de sa maîtresse alors qu'elle s'était défendue quelques jours auparavant. Un 29 juin, jour de la fête des saints Pierre et Paul, les démons entrent dans la maison et battent la femme jusqu'à presque la tuer. Ils lui donnent jusqu'au 15 août, fête de l'Assomption de Marie, pour se plier à leur volonté. Si elle n'obéit pas, ils reviendront n'importe quand pour la tuer, ainsi que son mari et son fils. Terrifié, le couple se rend à Cologne avec leur prêtre pour parler à l'archevêque, qui, cependant, se trouve à ce moment-là en Italie avec l'empereur. Après avoir raconté leur histoire au doyen de la cathédrale, une prière publique est décidée et le couple rentre chez lui accompagné de deux saints hommes : le curé Eberard et un moine de Clairvaux. À leur arrivée, ils tentent de purifier la maison, mais les démons parviennent à éteindre la bougie (bénite le 2 février en la fête de la Purification de la Vierge) apportée par Eberard et le moine. Le démon, qui a appelé la femme "sœur", s'approche d'elle et lui annonce que cette nuit-là, les autres démons, furieux de son voyage à Cologne, viendront pour la punir. La femme demande donc au prêtre et au moine de rester; accompagnés de six autres paroissiens, ils passent la nuit dans la maison. Lorsque la lumière s'éteint, ils entendent tous la voix du démon qui s'adresse à son mari, l'appelant frère et annonçant l'arrivée des autres démons. Terrifiés, ils pensent tous à s'enfuir, mais le prêtre demande à l'esprit de leur dire s'il sera blessé ou non. Le démon répond que le mal ne sera fait qu'à ceux qui veulent défendre sa sœur, et que les démons qui arrivent sont des anges déchus et des âmes damnées de meurtriers, de parjures, d'adultères et de toutes sortes de méchants, y compris un grand hérétique qui vient de mourir. A l'arrivée des démons, le démon se détourne, car il est détesté d'eux pour avoir parlé à la femme. Une foule de démons arrive pour battre la femme, ignorant son mari qui tente de la protéger en s'interposant. Ils la battent jusqu'au lendemain matin et alors le couple quitte la maison pour en rejoindre une autre. Mais les anges de Satan suivent les âmes (car ils ne sont pas liés à des lieux) et ne cessent de les persécuter. Jusqu'ici, c'est le récit du moine de Clairvaux, qui a vu et entendu en partie l'histoire racontée, mais qui ne sait pas comment elle s'est déroulée. Herbert, quant à lui, a récemment appris que, sept ans après ces événements, la femme a surmonté cette persécution grâce à la miséricorde de Dieu et vit désormais en paix à Cologne. |
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TC0165 | TE018409 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 157, pp. 280-282 | Dans les Gesta Anglorum, il est fait mention d'un évêque de sainte vie au corps déformé. Un jour, l'empereur de ces terres part chasser et s'arrête, le dimanche de la Quinquagésime, dans une petite église de campagne où se trouve un prêtre au visage déformé. L'empereur se demande comment il est possible que Dieu, de qui vient tout ce qui est beau, permette à un homme aussi laid de célébrer la messe. Mais en écoutant le prêtre dire "Il nous a créés, et non pas nous-mêmes", il sent l'esprit prophétique en lui et le fait archevêque, malgré ses réticences. Un jour, un homme de Cologne, puissant et lascif, fait sortir d'un monastère (de son plein gré) une très belle mais perverse moniale, choisissant d'en faire sa concubine. L'archevêque les réprimande d'abord, puis leur inflige un anathème, mais ils font comme si rien ne s'était passé. Lorsque l'archevêque tombe malade, il dit aux personnes présentes que si les deux ne se repentent pas, ils mourront exactement un an après sa propre mort. C'est ainsi que cela se passe : un an après la mort de l'archevêque, l'homme et la femme meurent en même temps, frappés par la foudre. |
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TC0165 | TE018320 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 68, p. 144 | Deux jeunes sœurs sont emmenées par leurs parents au monastère de Fontaines-Les-Nonnes, où elles meurent très vite. La première à mourir apparaît à sa sœur, quelques jours après son décès, pour lui annoncer qu'elle ne peut être amenée devant Dieu avant qu'elles ne soient toutes les deux réunies dans l'au-delà, et lui dit de se préparer car elle aussi va bientôt mourir. Elle lui demande également de prier pour l'âme de Guiard, un maçon dévot à la Vierge qui est mort pendant la construction de l'église, afin que son âme puisse être transférée au lieu du répit. La jeune fille encore vivante annonce donc la prophétie à tous, et meurt au jour annoncé. |
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TC0165 | TE018321 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 69, pp. 144-146 | A l'âge de neuf ans, Marie entre au prieuré de Charme-aux-Nonnains, de l'ordre de Fontevrault, près de Soissons, et y meurt dix ans plus tard après avoir vécu une vie très sainte remplie de souffrances. Sur la fin, elle ne pouvait bouger aucun muscle ni mâcher, et devait être nourrie uniquement avec des liquides. Douée du don de vision prophétique, elle annonce la mort de sa mère à une infirmière. Une autre fois, elle reçoit la visite de deux moniales récemment décédées qui lui font connaître le ciel. Le jour de sa mort, une des sœurs voit la Vierge accompagnée des deux religieuses décédées qui descendent pour emporter Marie. |
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TC0165 | TE018285 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44b, pp. 88-89 | Simon, abbé du monastère bénédictin de Chézy, aime Saint Bernard et souhaite entrer à Clairvaux. Bernard, qui sait que la présence de Simon est nécessaire à Chézy, lui demande d'attendre, lui assurant qu'il mourra à Clairvaux. Simon accepte et y entre, très âgé, après la mort de Bernard. Par la grâce de Dieu, il vit encore sept ans, donnant à tous un admirable exemple de ferveur et de dévouement. |
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TC0165 | TE018291 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44h, pp. 94-95. | Rinaldo, autrefois abbé de Foigny, raconte à Herbert La manière dont saint Bernard prêcha à Paris. Le premier jour, il souffrit de n'obtenir aucun résultat, ne parvenant pas à émouvoir les âmes dans les écoles. Le deuxième jour, cependant, de nombreux clercs se convertirent. Le troisième jour, Bernard insista pour revenir une fois de plus à Paris, et sur le chemin de la ville, il rencontra trois autres clercs qui voulurent le rejoindre, comme l'avait prédit le saint. Tous les clercs lui restèrent fidèles jusqu'à la mort. |
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TC0165 | TE018284 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44a, pp. 87-88 | Guido, cellérier à Clairvaux et frère de Saint-Bernard, s'oppose pour des raisons économiques au retour d'un frère au monastère (qui est sur le point de mourir en Normandie). Bernard lui reproche de s'inquiéter plus de l'argent et des animaux que de son frère, et prédit un malheur : comme il ne veut pas que les moines de Clairvaux meurent dans leur monastère, il mourra lui-même loin de Clairvaux. Sa prédiction s'avère juste, car Guido meurt à Pontigny. |
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TC0165 | TE018286 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44c, pp. 89-90 | Le juge Gonario de Lacon, au retour de son pèlerinage à Saint-Martin de Tours, s'arrête à Clairvaux, où Saint-Bernard tente en vain de le persuader de rester, rendant même la vue à un aveugle. Gonario part, mais Bernard prophétise qu'il reviendra à Clairvaux. Peu après la mort du saint, encore dans la quarantaine et au sommet de sa vigueur, Gonario laisse, en échange du royaume céleste, son pouvoir et ses possessions terrestres à ses fils pour entrer humblement à Clairvaux. Gonario est toujours en vie vingt-cinq ans plus tard, quand Herbert raconte son histoire. |
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TC0166 | TE018472 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 54, 1-2 | Le patrice Valérien, homme d'un âge très avancé ayant toujours fait preuve de lubricité meurt. L'évêque le fait enterrer dans l'église Saint-Faustin. La nuit de sa sépulture, le martyr Faustin apparaît au gardien et l'exhorte à prévenir l'évêque que s'il ne jette pas la dépouille de Valérien hors de l'église, il mourra au bout de trente jours. Après plusieurs avertissements, le gardien renonce à aller voir l'évêque. Trente jours plus tard, l'évêque meurt subitement dans son lit alors qu'il était en bonne santé. |
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TC0166 | TE018470 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 51, 1 | Un homme croit trop au pouvoir des rêves. Une nuit, il se voit vivre une longue vie en songe. Dès qu'il se réveille, il prend la décision de conserver son argent afin de se préparer à une longue existence. Quelques temps plus tard, il meurt soudainement, sans avoir pu profiter de sa fortune et sans s'en être servi pour le salut de son âme. | |
TC0166 | TE018458 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 38, 1 | Quelqu'un voit par révélation la maison de Deusdedit, un marchand de chaussures, se construire. Les bâtisseurs semblent ne venir que le samedi. Il s'informe alors de la vie de Deusdedit et apprend que tout le surplus de bien qu'il obtient, il le donne chaque samedi à l'église Saint-Pierre au profit des pauvres. | |
TC0166 | TE018438 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 31, 2-4 | En revenant de Sicile où il a fait lever un impôt, un homme s'arrête à Lipari. Il se rend près d'un homme solitaire connu pour sa vertu afin de lui recommander son âme. Le serviteur de Dieu lui apprend alors que le roi Théodoric est mort la veille à trois heures. Il a vu pape Jean et le patrice Symmaque le jeter dans le cratère d'un volcan. Lorsque l'homme arrive en Italie, il se rend compte que le roi est mort exactement à l'heure annoncée. Son âme a été jetée au feu par ceux qu'il a tourmenté dans sa vie. | |
TC0166 | TE018439 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 32, 1-4 | Reparatus, homme très distingue, meurt après être resté longtemps muet et paralysé. Alors que ses amis et sa famille entourent le défunt, celui-ci revient à lui et demande qu'un serviteur soit envoyé à l'église Saint-Laurent-Martyr pour voir comment va le prêtre Tiburce, un homme dominé par ses désirs charnels. Reparatus raconte alors ce qu'il a vu. Le prêtre Tiburce brûlait sur un immense bûcher. Une fois son récit achevé, Reparatus meurt. Le serviteur envoyé vers Tiburce le trouve mort également. | |
TC0166 | TE018431 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 27, 4-5 | L'abbé Gerontius, gravement malade, fait un rêve dans lequel il voit des hommes en blancs descendre du ciel. Ceux-ci viennent chercher des moines du monastère afin de les enrôler dans leur milice. Ils demandent à Gerontius d'inscrire les noms de certains moines et de terminer par le sien. Le lendemain matin, Gerontius se rend auprès de ses compagnons afin de donner les noms de ceux qui mourront. Ils meurent, les uns après les autres, dans l'ordre dans lequel ils ont été inscrits sur la liste. Enfin, Gerontius meurt à son tour. | |
TC0166 | TE018430 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 27, 2-3 | L'avocat Cumquodeus est atteint de la pleurésie. Peu avant sa mort, il tente, malgré les dissuasions de son serviteur, de se rendre à l'église du Bienheureux Sixte. Il meurt sur le chemin. Les ordonnateurs de ses obsèques, sans avoir connu le projet initial du défunt ont l'idée de l'enterrer dans l'église où il souhaitait se rendre. Dieu a permis à l'avocat de former le dessein d'aller là où il serait enterré. | |
TC0166 | TE018432 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 27, 6-8 | Le jeune moine Mellitus, notoirement connu pour son humilité est touché par la peste et devient rapidement mourant. L'évêque de Porto, Felix, souhaite lui rendre visite afin de le réconforter et de lui promettre une intervention divine en faveur de sa vie. Le jeune moine répond qu'il sait sa mort prochaine. Un homme lui est apparu en lui tendant une lettre dans laquelle étaient écrits en lettres d'or les noms de tous ceux qui ont été baptisés par Félix en même temps que Mellitus. Le jour même, il meurt ainsi que toutes les autres personnes mentionnées dans la lettre. |
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TC0166 | TE018437 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 28, 1-5 | Juste avant la mort de Théophane, comte de la ville de Centumcellae, un orage éclate, empêchant la cérémonie funèbre. L'épouse du mourant se met à pleurer en se plaignant de cet orage. Son mari lui répond que dès qu'il sera mort le beau temps reviendra. Il meurt à la fin de sa phrase et l'orage part, permettant au beau temps de revenir. D'autres signes apparaissent après la mort du comte. Ses ulcères et ses plaies causées par la goutte disparaissent. Quatre jours après sa mort, alors que son épouse fait changer le marbre de sa tombe, elle sent un délicieux parfum se dégager du cadavre. | |
TC0166 | TE018436 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 27, 9-13 | Armentarius est valet dans la maison de l'avocat Valérien lorsque la peste qui a lieu sous le patriciat de Narsès s'abat sur Rome. Il est rapidement touché par le fléau. Sur son lit de mort, il fait venir son maître afin de lui révéler une vision qu'il vient d'avoir. Armentarius s'est rendu au ciel, il sait tous ceux de la maison qui mourront de la peste dans les prochains jours. En outre, pour attester sa connaissance des mystères célestes, il déclare y avoir reçu le don de parler toutes les langues. Il s'adresse à son maître en grec et à un porte-glaive en bulgare, prouvant ainsi ses dons. Deux jours plus tard, il meurt et après lui tous ceux qu'il avait nommés. | |
TC0166 | TE018453 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 36, 1-6 | Un frère nommé Jean prédit un jour sa mort prochaine à sa communauté. Trois jours avant son trépas, il est pris de fièvre. Au moment de mourir, il se met à psalmodier puis s'écrie "Ursus, viens !" et meurt à cet instant. Trois jours plus tard, des frères sont envoyés dans un monastère latin. Lorsqu'ils arrivent, ils trouvent tous les frères en deuil. Demandant des explications, ils comprennent alors qu'un des frères les plus éminents de leur communauté est mort trois jours auparavant. Les arrivants demandent plus d'informations et découvrent que le défunt s'appelait Ursus et qu'il est mort au même moment que Jean. Les deux hommes étant tous les deux des justes, il leur est donné la possibilité de se reconnaître et de vivre ensemble dans leur demeure éternelle. | |
TC0166 | TE018454 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 36, 7-9 | Le jeune Eumorphius, alors qu'il est sur son lit de mort, envoie son domestique chez l'adjudant Étienne pour lui dire de se préparer à leur voyage pour la Sicile. Le domestique se dirige vers la maison de l'adjudant et, sur le chemin, rencontre un autre serviteur. Celui-ci vient de chez Étienne qu'il vient de voir mourir. Les deux hommes sont morts au même moment avec la vision de l'autre. | |
TC0166 | TE018469 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 49, 6-7 | Le jeune moine Jean, très doué et très pieux, tombe malade et se trouve bientôt mourant. Une nuit, il rêve qu'un vieillard le touche d'une baguette en le prévenant que sa maladie ne le tuera point mais qu'il ne demeurera pas longtemps dans cette vie. Le matin, le moine est guéri et a repris toutes ses forces. Deux ans plus tard, un frère meurt dans le monastère. Jean reste auprès de sa tombe et s'entend appeler par le défunt. Dix jours après, il tombe malade et meurt. |
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