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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: honte | shame | Scham | vergüenza | vergogna
67 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001454 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 42, 2 | En Gaule, le diable apparaît sous la forme d’un ange à un homme simple. Il persuade cet homme de n'écouter aucun autre conseil que le sien. L’homme peu à peu devient orgueilleux. Un homme de son entourage qui avait l’habitude de le confesser, lui demande quelle est la raison de son changement d’attitude. L’homme fond en larme, ouvre sa conscience et est libéré de l’emprise démoniaque. | |
TC0003 | TE001709 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 85 (5) | Un jeune moine qui respectait particulièrement la chasteté, voit ses testicules qui se mettent à enfler. Saint Anselme s’assure que ce n'est pas une maladie et découvre qu’il s’agit d’une illusion diabolique qui cesse grâce à des prières. | |
TC0003 | TE001663 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 63 (15) | Une jeune pécheresse, soeur d’un ermite veut faire pénitence. Mue par la contrition elle se jette dans une fosse. | |
TC0007 | TE002618 | anon. | Le Mesnagier de Paris : 18 | A Venise, une femme révèle sur son lit de mort qu’un de ses enfants n'est pas de son mari. Celui-ci, par amour et pour éviter la honte, lui pardonne, et refuse de savoir qui est cet enfant. |
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TC0020 | TE003781 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 256 | Une prostituée voulant pécher avec un ermite est amenée par celui-ci sur la place du marché pour accomplir devant tous ce péché. La prostituée refuse, ayant honte de le faire en public; l’ermite lui répond que lui a encore plus honte de pécher dans son ermitage face à Dieu et aux anges. |
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TC0020 | TE003782 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 257 | Un saint homme dit à une prostituée qu’aucune chambre dans sa maison n’était assez discrète. La prostituée rétorque que seul Dieu peut les voir. L’homme lui répond alors que Dieu interdit de faire en sa présence ce que nous aurions honte de faire à la vue des mortels. La prostituée se convertit. |
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TC0020 | TE003581 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 56 | Un prêtre chantant avec une voix d’âne fait pleurer une femme qui, en l’entendant, se rappelle de son âne mort. |
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TC0020 | TE003827 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 302 | Un homme en mer, se trouvant en grand péril, confesse à voix haute et devant tout le monde, des péchés si honteux qu’il n’avait jamais osé les confesser auparavant. Après la tempête, personne ne s’en souvient. | |
TC0020 | TE003765 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 240 | Une femme honnête loge aux latrines un prêtre qui voyageait avec sa concubine, déclarant que c’est l’endroit qui leur convient le mieux. Pleins de confusion, ils quittent la maison. | |
TC0020 | TE003539 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 14 | Un moine tenté par la viande fait cuire un paon et se cache dans un tonneau vide pour le manger. L’abbé le découvre et lui pardonne sa tentation; il mange avec lui pour le convaincre de rester au monastère malgré sa honte. |
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TC0021 | TE004180 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 202 | Un philosophe dit que, même s’il ne craignait le regard des dieux ni des hommes, il ne s’abaisserait pas à des actes honteux. | |
TC0021 | TE004183 | anon. | Liber exemplorum ad usum praedicantium [Little, 1908] : 205a | Un ermite (Paphnuce) demande à une prostituée (Thaïs) un endroit mieux caché ; mais Dieu voit partout. |
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TC0028 | TE005042 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 32 §9, p. 584-585 | Un homme de bien, après s’être fait conduire dans l’endroit le plus secret possible par une noble prostituée qu’il prétendait vouloir connaître charnellement, la persuada de se convertir. | |
TC0031 | TE005503 | Odo Cluniacensis | Collationes libri tres : Livre II, chapitre 11, col. 557 D | Lucrèce, violée par le fils de Tarquin, dévoile le crime à son père et préfère se suicider, plutôt que d’encourir la honte. | |
TC0032 | TE005682 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 12 | Charlemagne ne peut se résoudre à avouer certains péchés qui lui font honte. Dieu voulant le visiter envoie d’abord à saint Gilles, par l’intermédiaire d’un ange, un feuillet qui l’informe de ces péchés. Saint Gilles vient alors convaincre le roi qu’il doit se confesser, en lui disant que l’ange lui a révélé son péché. |
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TC0032 | TE005691 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 21 | Deux religieux un soir ont soif. Ils ont bien du vin, mais aucun d’eux n'ose dire a l’autre: "Buvons ensemble". Alors, l’un propose de demander: "Que faites vous ?". L’autre lui dira: "Je vous dis la sagesse", et le premier répondra: "C'est au fond de la bouteille que vous la trouverez". | |
TC0033 | TE006201 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 340 | LE PAON. Le paon a honte de ses pattes. | |
TC0035 | TE006510 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 6-6v, n° 28a | Saint Bernard verse des larmes de sainteté, se laisse entraîner par la vanité et se repent amèrement. Il est réconforté par un ange. | |
TC0106 | TE015946 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 205 | LE PAON. — Le paon est fier de sa queue mais a honte de ses pattes. | |
TC0124 | TE014605 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XVIII, 5 [257] | Un homme confus de la révélation de ses péchés par un démoniaque, se précipita à la confession. Dès lors, le démoniaque, tout en les connaissant, ne pouvait plus les révéler. | |
TC0124 | TE014540 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XII, 23 [191] | Comme une prostituée l’incitait au péché, l’abbé Ephrem, la conduisit sur une place publique et lui proposa de se donner à elle devant tous, pour lui faire comprendre que s’il est honteux de pécher devant les hommes, il l’est bien plus encore de le faire devant Dieu. | |
TC0124 | TE014911 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 6 [555] | Suétone rapporte que Néron n’osait pas assister aux Mystères d’Éleusis parce que le héraut en écartait les gens indignes. | |
TC0131 | TE007976 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 344, 1-5 | LE SAINT ERMITE QUI SE PRESENTA EN FOU. 1/ Un évêque vint voir un saint ermite dont il il avait entendu dire du bien. 2/ Quand l’ermite apprit qu’il venait pour le voir, il s’assit à sa porte, mangeant un morceau de fromage à la manière des fous. Quand l’évêque l’eut vu, il fit demi-tour, honteux d’y être venu. 3/ Après sa mort, sa renommée de sainteté s’imposa à l’évêque; 4/ et il lui porta d’autant plus de vénération quand il apprit par les voisins qu’il n'avait mangé son pain et son fromage que pour refuser les honneurs du monde. 5/ Il sut ainsi que c'était un saint homme, car personne ne peut désirer ces honneurs sans en subir quelque dommage. | |
TC0131 | TE008551 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 423, 1-8 | LE DIABLE RESTITUE LA HONTE. 1/ Un prêtre regarda un diable qui donnait l’accolade à un garçon qui venait de se confesser à lui 2/ et lui demanda: "Pourquoi fais-tu fête à ce garçon? - Parce que je lui ai rendu ce que je lui avais pris. 3/ - Serais-tu devenu si honnête que tu rendes ce que as pris? - Mais oui! Il a rapporté de sa confession un péché. 4/ car quand il le fit je lui ôtai la honte qu’il devait éprouver devant Dieu et son ange gardien, alors qu’il savait bien que tous les deux le voyaient. 5/ Et je lui ai rendu toute la honte que je lui avais ôtée, assez forte pour qu’il n'ose te dire ce péché. 6/Si bien qu’ainsi je suis honnête envers mes serviteurs dans leur service". Le prêtre rappela alors le pécheur et il le fit se confesser. 7/ Celui qui cache en confession ses grands péchés et avoue les petits, il ressemble à l’homme qui a sept plaies mortelles et qui passe un marché avec un médecin pour qu’il en soigne cinq ou six. 8/ La septième le tue, elle le fait mourir misérablement, car il se laisse mourir faute de l’avoir fait soigner. |
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TC0131 | TE008133 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 656, 1-7 | LEGENDE DE SAINT GENGOUL. 1/ Saint Gengoul de Varennes en Bassigny, dans le diocèse de Langres en Bourgogne, acheta à un citadin une source qu’il avait sur sa terre. 2/ Il la fit emporter par son écuyer sur un bâton, comme on pourrait porter un bloc de glace; et il l’emporta bien à trente lieues de là. 3/ La ville où il l’avait acheté s’appelle Fontaine, entre Troyes et Méry-sur-Seine. Il la mit dans son jardin et elle y est encore. 4/ Comme il doutait de sa femme, pour en avoir le coeur net il lui fit plonger son bras dans la fontaine; aussitôt son bras prit feu, montrant qu’elle était coupable. 5/ Quand ce saint chevalier fut retourné à Dieu, sa femme entendait dire que c'était un saint. 6/ Elle répliqua avec mépris: "Vraiment, il est aussi saint que mon cul pète." Et dès lors son cul ne cessa de péter jusqu’à sa mort; elle crépitait sans cesse comme une rainette. 7/ On appelle ce saint saint Gengoul de Toul en Lorraine. | |
TC0137 | TE012820 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 335 | La moniale damnée à cause d’un péché non confessé. Une moniale morte apparaît à une consoeur et lui revèle qu’elle est damnée à cause d’un péché que par honte elle n’avait jamais confessé. | |
TC0138 | TE019324 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 268 | Le confesseur malhonnête foudroyé. |
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TC0138 | TE019263 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 208 | Un prêtre examinateur confondu par un étudiant devenu maître es art. | |
TC0138 | TE020227 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 939B | L'ermite qui se brûle les doigts pour échapper à la tentation de luxure. La coquette qui voulait sa chute meurt de honte, il la ressuscite par ses prières et elle se convertit. |
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TC0138 | TE019304 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 249 | Femme damnée pour avoir retenu un péché pendant la confession. |
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TC0138 | TE020109 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 969 | Les usuriers n'osent pas se lever à la messe à l'appel du prêtre. | |
TC0138 | TE019166 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 110 | Le manteau du chevalier avare. | |
TC0139 | TE016112 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 186 p.129.du texte hébreu | Rabbi Yehuda Hanassi envoya sur leur demande aux habitants de Simonie son disciple Rabbi Levi ben Sissi, pour qu’il puisse leur enseigner la Torah et régler leurs conflits juridiques. A son arrivée, ils lui firent fête et l’installèrent sur une haute estrade. Mais à partir de ce moment, Rabbi Levi fut incapable de répondre à une seule de leurs questions. De retour chez Rabbi Yehuda, toute sa science lui revint immédiatement. Il expliqua à Rabbi Yehuda que l’orgueil avait étouffé son savoir. | |
TC0139 | TE016414 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 228 pp.148-149 du texte hébreu | Mar Ukba déposait tous les matins de l’argent devant la porte de son voisin qui était pauvre. Ce dernier ne savait pas qui était son bienfaiteur. Un jour, Mar Ukba fut en retard et sortit avec sa femme de sa maison, et s’aperçut que le pauvre les suivait. Ils coururent se réfugier dans un grand four encore chaud de peur de faire honte à cet homme et ne furent même pas brûlés superficiellement. Les sages disent " qu’il vaut mieux brûler dans un four que faire honte à son prochain publiquement." | |
TC0139 | TE013165 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 5a, pp.8-9 du texte hébreu | Alexandre le Grand arrive au royaume de Katsia, puis à Carthagène gouvernée par des femmes. Elles lui démontrent que vainqueur ou vaincu, la honte le couvrira de toute fa?on ; Admirant cette leçon de sagesse, il continue donc son chemin vers l’Afrique où on lui présente de la nourriture faite d’or, puisque c'est pour l’or qu’il est venu. Il assiste à un litige entre un homme qui a vendu son champ sans y soupçonner la présence d’un trésor et son acquéreur qui veut le lui rendre, le vendeur refusant de le reprendre, puisqu’il a vendu le champ avec tout ce qu’il contenait. Le roi ordonne de marier entre eux les enfants des plaignants et de donner le trésor en dot à l’épousée. Alexandre admire ce jugement: chez lui, le roi aurait fait exécuter les deux plaignants et confisquer le trésor. Le roi local explique alors à Alexandre que la lumière du soleil et la pluie de son pays natal n'existent que pour les animaux et non pour les hommes qui ne le méritent pas. |
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TC0140 | TE013723 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXX, 14. | Un prédicateur dispense des indulgences et appelle les groupes de fidèles ; quand c'est le tour des usuriers, personne ne bouge. | |
TC0140 | TE013636 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), VII, 7. | Un homme qui prend femme a honte de son père, le bat et le chasse de la maison ; le père lui révèle alors qu’il avait fait la même chose à son propre père. |
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TC0142 | TE018529 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 103 | Une jeune religieuse tomba amoureuse du beau prieur du monastère. Il essaya de la dissuader de le poursuivre, mais elle menaça de se suicider. Le prieur fit alors semblance de consentir et lui montra son corps ravagé par la pénitence. Libérée de la tentation par l’horreur et par la honte, la religieuse demanda pardon. |
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TC0142 | TE018501 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 82 | Un moine de Heisterbach qui souffrait de l'abstinence de son ordre, vit, quand il ferma les yeux en priant, une écuelle pleine de viande et lui-même dévorer la nourriture comme un chien. Frappé par la honte, il se réveilla brusquement et se tapa la tête contre le mur. |
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TC0142 | TE017858 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 29 | Un chanoine de Cologne surpris alors qu’il volait, préféra le cloître à la honte et devint novice à Heisterbach. | |
TC0142 | TE018000 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 14 | Un abbé cistercien montant un cheval trop fougueux se couvre de ridicule et ne peut approcher le roi Frédéric. | |
TC0142 | TE017859 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 30 | Un jeune homme qui avait mis une moniale enceinte devient cistercien pour échapper à la honte et au châtiment. | |
TC0142 | TE018039 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 49 | Un ancien chanoine qui achève son année de probation à l'abbaye de Heisterbach est tenté de retourner dans le monde et reprendre sa prébende, découragé par l’austérité de l'ordre cistercien. Il interroge le psautier à propos de son retour dans sa paroisse, et la réponse est: Ceux qui étaient assis à la porte parlaient contre moi, et ceux qui buvaient du vin me raillaient par leurs chansons (68: 13). Il comprend que son retour le fera tomber dans le ridicule, et reste dans l'ordre. | |
TC0142 | TE018781 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 22, | Otton, un noble prévôt de Xanten, souffrait de la fièvre et d'une fistule dans les parties génitales. Il ne voulait pas, par honte, montrer la fistule aux médecins. En revanche, il priait beaucoup la Vierge Marie. Quand sa condition devint critique, le malade vit à côté de son lit la Vierge Marie qui disait à Jésus : » Cher fils, donne-moi cet enfant ! » Jésus consenti, et la fièvre d'Otton cessa. Ayant toujours la fistule, il continua à prier la Vierge et commanda plusieurs messes à son honneur. La fistule s'ouvrit et Otton fut complètement guéri. Il en parla quelque temps après à Walter, jadis son maître, qui se fit moine cistercien. Walter demanda si Otton avait renoncé à ses péchés (qu'il connaissait), et celui-ci dit que non, ingrat de la grâce octroyée par la Vierge. |
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TC0148 | TE015427 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1033 | UN CONVERS RETIENT UN PÉCHÉ HONTEUX. — Un convers nommé Gilbert s’était confessé complètement, en omettant cependant un péché honteux. Très malade, il vit quelqu’un lui apporter de l’eau dans un très beau récipient, lui disant que s’il voulait être sauvé et boire de cette eau salvatrice, il devait se confesser complètement. Après s’être confessé et avoir révélé ce qu’il avait vu, il mourut dans la paix le jour suivant. | |
TC0148 | TE015430 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1036 | LA COMMUNION IMPOSSIBLE. — Un homme, malade, voulait cacher ses plus gros péchés et ne disait que les petits en confession. Tant qu’il ne les eut pas tous avoués, il ne put avaler le corps du Christ. | |
TC0148 | TE015437 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1043 | UNE FEMME SANS PÉCHÉS MENACÉE D’ÊTRE ENCHÂSSÉE. — Dans le diocèse de Reims, un prêtre avait une paroissienne qu’il savait pécheresse mais dont il ne pouvait obtenir la confession de ses péchés. Il convoqua tous ses paroissiens, leur annonçant qu’il allait mettre dans une châsse d’argent cette femme sans péchés. Honteuse, elle fit une confession complète. | |
TC0148 | TE015492 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1098 | UN LOUP EST HUMILIÉ. — Un loup tomba dans un piège attiré par une brebis. Il en fut si honteux qu’il ne la toucha pas. | |
TC0148 | TE015491 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1097 | UN LION EST HUMILIÉ. — Un lion [d?après la correction de Pierre de Limoges, adoptée in textu] des plus fiers tomba dans un piège poussé par la gloutonnerie et en fut humilié. | |
TC0148 | TE015412 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1019 | LE MOINE CLUNISIEN ET LES DÉMONS. — A Reuil, dans un monastère clunisien, un moine se confessa et retint sciemment quelques péchés. Il vit devant lui, à la même époque, une foule d’hommes noirs et deux plateaux de balance. Dans l’un il vit son âme et dans l’autre tous ses péchés qui l’accusaient. C’est alors qu’il vit quelqu’un de la plus grande beauté qui s’opposa aux démons qui hurlaient en disant que l’homme ne leur appartenait pas puisqu’il s’était confessé. Les démons répliquèrent qu’il ne s’était pas confessé complètement. Il leur arracha le moine, lui conseillant de se confesser entièrement. Ce qu’il fit. Il fut libéré du péril qui menaçait son corps et son âme, ainsi que des démons. | |
TC0148 | TE015411 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1018 | LE CLUNISIEN PERSÉCUTÉ PAR UN CHEVAL. — Un chevalier entra dans l’ordre clunisien. Alors qu’il était gravement malade, il lui sembla que durant tout le carême un cheval lui piétinait le visage de ses sabots de derrière. Il ne cessait de crier: ?Eloigne de moi ce cheval qui ainsi me piétine et me tue!? A la fin du carême vint l’abbé qui lui conseilla de se confesser. Ce qu’il fit, mais sans soin, interrompant la confession par des cris, et laissant sciemment des choses de côté. Ainsi, il ne trouva pas le repos. Mais quelqu’un lui apparut à la tête du lit, ayant en main un livre sur lequel étaient inscrits tous ses péchés, qui lui dit: ?Tu les vois bien tous: alors, soit tu les dis tous ici, soit c'est moi qui les dirai ailleurs. ?Bouleversé par ces mots, il fit appeler l’abbé auquel il se confessa sans oublier un péché et fut libéré du diable, et du danger que couraient son corps et son âme. |
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TC0148 | TE015438 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1044 | LE CIEL ET LA FANGE. — Un philosophe dit: ?Rougis de ce que le ciel entre dans la fange. — | |
TC0150 | TE014455 | Frère Robert le Chartreux | Le Chastel Perilleux [Brisson, 1974] : [2] | Une nonne de noble lignée et d’une grande sainteté se retrouva enceinte de son valet. Pensant qu’elle pouvait effacer son péché en menant une vie très dure et en s’affligeant des pénitences corporelles, elle n’osa le confesser. Elle mourut alors sans avoir confessé son péché et fut maudite à jamais : depuis, elle apparaissait morte à son abbesse, portant dans ses bras un enfant de feu qui lui brûlait le corps et les entrailles et en lui disant qu’elle était damnée pour ne pas avoir confessé son péché. |
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TC0155 | TE016154 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 26 | La moniale Béatrice, pleine de dévotion pour la Vierge, commet un péché avec un clerc et quitte ensuite son monastère. Contrainte à la prostitution pour vivre pendant quinze ans, elle retourne ensuite au monastère et découvre que la Vierge a pris ses traits durant les quinze années. |
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TC0155 | TE016090 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 96 | Deux moines vinrent dans une ville dans laquelle habitait une femme qui avait commis un péché avec son demi-frère. Ayant une honte extrême, elle ne confessa jamais son péché. A l’arrivée des moines étrangers, elle décida de se confesser auprès d’eux. Lors de la confession, l’un des moines vit des crapauds sortir de sa bouche. La femme ne confessa pas son principal péché, et les crapauds dont un était très grand, revinrent. Les moines partirent. Celui qui avait eu vision, raconta tout à son confrère. Ils retournèrent pour persuader la femme de se confesser, mais la trouvèrent morte. Les moines prièrent Dieu de leur révéler la vérité. La femme leur apparut assise sur un dragon, deux serpents autour de son cou, et sur sa poitrine, deux flèches de feu dans ses oreilles, deux crapaud sur ses yeux, des lézards sur sa tête. Deux chiens lui mordaient les mains. Les moines demandèrent la signification de ses peines. La femme leur expliqua qu'elle était châtiée pour les relations adultères, les ornements (coiffures, bijoux) et les divertissements. Les moines demandèrent pour quels péchés les gens allaient le plus souvent en enfer. La femme répondit: « Pour les péchés capitaux, et les femmes - surtout pour la luxure, l’amour des ornements, la sorcellerie et la honte qui les empêchent de se confesser ». Ils demandèrent s’il était possible d’apaiser ses souffrance. A ces paroles, le dragon emporta le femme en enfer. |
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TC0155 | TE016083 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 99 | Une femme très pieuse ne confessa pas un grand péché commis dans sa jeunesse. Pourtant elle le confia - plusieurs fois - à l’image de la Vierge Marie. Etant tombée malade, la femme mourut. Lors des obsèques, elle fut ressuscitée. Elle raconta que son âme avait été damnée, mais la Vierge avait persuadé son Fils de lui pardonner. Le Christ ordonna à un ange de ramener son âme dans son corps. La femme confessa son péché et mourut paisiblement. |
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TC0157 | TE017354 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 96, p. 59, l. 2 – p. 59, l. 6 | Le « barrus », aussi nommé éléphant, montre son horreur pour l’acte sexuel. Quand il est forcé, pour la reproduction de l’espèce, d’accomplir l’acte sexuel, il détourne la tête pour montrer que cela lui fait honte. L’homme devrait en prendre de la graine, qui se reproduit pour pouvoir jouir de l’acte sexuel plus qu’il ne l’accomplit pour se reproduire. | |
TC0157 | TE017092 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 55, p. 151, l. 20 – p. 152, l. 26 | Le Comte Pharulfe d’Orvieto possédait plus de cent tenures. Un jour qu’il mangeait avec un moine, et qu’il n’avait pas de poisson, il pria le moine de manger, par nécessité, de la viande. Le moine résista mais finit par céder. Il se laissa persuader bêtement qu’un sanglier n’était pas de la viande, et qu’il pouvait en manger. Il se laissa séduire aveuglément, comme un homme par une femme de mauvaise vie, comme un jeune oiseau se laisse piéger. Il commença par goûter le plat avec circonspection, avant de se laisser aller à son appétit. Lorsqu’il eut fini, un grand poisson fut apporté. Mais le comte lui dit : « tu as mangé de la viande, comme un laïc. Pourquoi, maintenant, contempler ce poisson ? Nous te l’aurions servi si tu t’étais abstenu de viande, mais maintenant, tu n’y toucheras pas. » Le moine dut souffrir cette honte car il avait été faible et s’était laissé séduire par les flatteurs et par son propre appétit. | |
TC0157 | TE017440 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 112, p. 286, l. 20 – p. 287, l. 7 | Pierre Damien avait prédit la mort de l’antipape, Cadalus. Il n’est pas mort physiquement, mais, au bout d’un an, fut démis et ridiculisé, si bien qu’il mourut de honte plus d’une fois. | |
TC0158 | TE016758 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 308 | Celui dont on fendit la joue parce qu'il avait fourré du riz dans sa bouche.– Un homme remplit sa bouche de riz dérobé. Sa femme lui ayant adressé la parole, il ne voulait pas cracher le riz et ne parlait pas; elle, croyant qu'il avait un abcès dans la bouche, le dit à son père qui fit venir un médecin; celui-ci fendit la joue du pauvre homme et le riz s'en échappa. | |
TC0158 | TE016965 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 423 | La courtisane et le bhiksu, le singe et la tortue.– La courtisane qui a accueilli avec bienveillance un bhiksu le chasse lorsqu'elle s'aperçoit qu'il est épris d'elle. Dans une existence antérieure, le singe (la courtisane) a repoussé avec indignation les propositions éhontées de la tortue (le bhiksu). |
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TC0158 | TE016970 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 428 | Le corbeau et le chacal qui dépècent le cadavre d'un eunuque.– Le corbeau et le chacal qui dépècent le cadavre d'un eunuque s'adressent l'un à l'autre des louanges; un ermite leur déclare qu'ils sont des êtres vils (cf. n° 384). |
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TC0159 | TE017644 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Le philosophe Solon, sur son lit de mort s’était entouré d’amis qui philosophaient. Mourant, il redressa la tête et dit qu’il pouvait quitter la terre comme un homme heureux car il avait appris de leurs débats. Il faut toujours laisser rougir de honte les étudiants paresseux lorsqu’ils apprennent que même un mourant n’a pas cessé de prêter attention à ses études. | |
TC0159 | TE017660 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Codrus, le roi des Athéniens, après consultation de l’oracle d’Apollon, apprend qu’il doit être tué par ses ennemis, les Doriens, pour remporter la victoire sur le champ de bataille. Les Doriens l’apprennent et défendent de le tuer. Déguisé en serviteur portant une faux et des fagots, Codrus se rend alors derrière les lignes ennemis et se fait tuer. Oh combien de larmes a t-il versés pour sauver son peuple ! Il faut laisser les prélats rougir de honte devant l’exemple de cet homme, car ils ne se lèvent pas pour défendre l’Église, et leurs yeux ne laissent échapper aucune larme. | |
TC0162 | TE017774 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XX, 02 | LE VOYAGE DU TENGU CHINOIS CHIRAYÔJÛ AU ROYAUME DU JAPON.– Un puissant tengu de Chine rend visite à un tengu du Japon. Tous deux prétendent dominer, après les avoir châtiés, tous les moines qui se livrent à de mauvaises actions. Le tengu japonais propose au tengu chinois de châtier des moines qui le méritent. Ils s’envolent jusqu’à un stûpa au sommet du mont Hiei, où le tengu japonais, demande à l’autre tengu de prendre la forme d’un vieux maître de la loi et de donner une bonne correction au premier qui passera. Le tengu japonais se cache, de peur d’être reconnu. Un vicaire, sur un palanquin à dos, arrive, mais rien ne se passe. Questionné par le tengu japonais, le tengu de Chine, tapis dans la vallée, dit que le moine a disparu, et qu’il a vu de grandes flammes s’élever au-dessus du palanquin à dos. Le tengu japonais se moque de lui, et lui demande de ne pas rater le prochain qui se présentera. Un abbé se présente avec sa suite sur le chemin, précédé par un garçon appuyé sur une canne. Le tengu japonais tapi dans les buissons, voit le garçon courir et pousser avec sa canne le vieux maître de la loi qui s’enfuit pour aller se cacher. Quand il le retrouve, le tengu japonais dit à l’autre tengu que sa conduite est vraiment honteuse. Celui-ci se défend en rétorquant qu’il a préféré se sauver devant la vélocité de ce garçon. Le tengu japonais réplique qu’avant de retourner en Chine, pour ne pas se couvrir de honte, il doit accomplir sa tâche. Le tengu japonais retourne se cacher, et laisse le tengu chinois en attente devant le stûpa. Le cortège du grand maitre de la montagne s’avance sur le chemin. Comme les fois précédentes, le tengu chinois est allé se cacher. Un garçon demande aux serviteurs redoutables qui l’accompagnent de trouver et d’attraper un individu nuisible qui se cache en cet endroit. Ils saisissent le vieux maître de la loi, le piétinent et le battent. Questionné, le tengu dit aux jeunes servants qu’il est venu de Chine pour regarder passer les gens. Il raconte ses trois rencontres et ses raisons d’être épouvanté : Les flammes au-dessus du palanquin du vicaire récitant inlassablement la Formule du Monde du Feu; la barre de fer d’un gardien de Fudô (divinité protectrice de Bouddha) dont l’abbé invoquait les parles véritables ; la concentration du grand maître selon les préceptes du Shikan (Texte du Tendai). Il ajoute qu’il a été capturé car saisi d’épouvante, il n’a pu assez bien se cacher Le garçon, ne jugeant pas son crime bien grave, demande alors de le relâcher. Le tengu japonais le rejoint, et se moque à nouveau de lui. Mais le tengu chinois, les reins brisés, éploré, se plaint d’avoir eu affaire à des gens pareils à des Bouddhas vivants. Le tengu japonais admet qu’il a voulu montrer ces gens du petit pays au tengu du grand pays, pensant qu’il leur donnerait une sévère leçon. Le tengu japonais emmène le tengu chinois et lui donne des bains chauds pour soigner ses reins avant son retour en Chine. |
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TC0163 | TE018166 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 97. | UNE FEMME AU SERVICE DE LA PRINCESSE DE LA QUATRIÈME AVENUE DEVIENT UNE MENDIANTE POUR AVOIR PRONONCÉ UNE MALÉDICTION.– Voici ce qu'une vieille nonne mendiante raconte de sa vie. Servante chez la princesse de la quatrième avenue, elle entretient alors une liaison avec un homme qui est nommé gouverneur dans une province. Ce dernier lui propose de venir avec lui. Celle-ci fait ses adieux à la princesse et à tous ceux de sa maison. Tous la comblent de cadeaux d’adieu. Mais à l’heure du départ, aucune voiture ne se présente pour l’emmener. Elle apprend alors que l’homme est parti, accompagnée de son épouse qui avait feint jusque là de ne rien savoir, mais qui a soudain pesté contre l’intention de son époux de l’abandonner. La nonne explique que, honteuse de cette trahison, elle ne se montre plus au palais, accomplit dorénavant les purifications et entreprend cent nuits de pèlerinage nocturne à Kibuné [sanctuaire où la divinité est censée protéger les amants malheureux]. C’est là qu’elle implore la divinité de l’aider à décharger sa colère. Elle demande que le mal frappe la femme de son amant en échange de sa propre vie. Elle ajoute que si elle demeure saine et sauve par la suite, elle s’engage à mendier le reste de sa vie et à accepter de tomber en enfer dans sa prochaine vie. Un mois après l’arrivée du couple dans la province, l’épouse qui prend son bain aperçoit soudain à travers les vapeurs un être qui fait pendre du plafond une jambe longue d’un empan, revêtue d’une chaussette. Cette chose n’étant visible que d’elle seule, elle est frappée sur l’heure d’un mal sévère et meurt. La nonne se réjouit de cette mort, mais finit par être tourmentée par toutes sortes de contrariétés, des songes terribles et demeure dans un état misérable. Etant vieille à présent, la nonne regrette ses pensées coupables qui lui interdisent le salut en cette vie, mais ces regrets resteront stériles. |
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TC0163 | TE018118 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 54. | LE PETIT RÉFÉRENDAIRE MUNÉMASA SE RETIRE DU MONDE.– Le petit référendaire Munémasa désire ardemment renoncer au monde et s’établir dans la montagne. Sa femme devine ses intentions et éclate en sanglots. Munémasa se rend à la résidence du grand chancelier. Ne trouvant personne acceptant de transmettre son projet au chancelier, il s’apprête à partir et dit qu’il va se retirer dans un hameau de montagne quand le chancelier le retient et lui accorde une entrevue. Le chancelier lui offre un chapelet et se recommande à lui pour l’autre monde. Munémusa, très ému, prend congé. Il se rend à la retraite de l’ascète Zôga et se rase les cheveux. Puis il reste plongé dans ses méditations, ne s’adonnant à aucune pratique, les yeux constamment baignés de larmes. L’ascète s’étonne de sa conduite, et Munémasa explique qu’il est très préoccupé car sa femme doit bientôt accoucher. L’ascète se rend aussitôt à la capitale, et trouve la femme qui accouche, en proie à de vives douleurs. L’ascète, par ses prières, l’aide à enfanter, et puis fait le nécessaire pour les célébrations de naissance. Quoique rassuré, Munémasa adresse ce poème à l’empereur, qu’il a servi lorsque ce dernier était prince héritier : « Ah ! Que de mon prince nul ne devienne l’intime ! Au fond des montagnes où je me suis retiré l’éloignement me pèse. » L’empereur répond ainsi : « Je ne saurais oublier : au souvenir des jours passés, de celui qui vit dans les monts, moi aussi je me languis et me perds en rêveries ». Au reçu de ce poème, Munémasa peine à retenir ses larmes. Alors l’ascète, devant une telle sensiblerie lui fait honte et lui assure que ce n’est pas ainsi qu’il va parvenir à l’éveil. |
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