ThEMA
Thesaurus Exemplorum
Thesaurus Exemplorum
Medii Aevi
- HomeAccueilStartseiteHomePágina principal
- CollectionsRecueilsSammlungenRaccolteColecciónes
- Source textsTextesOriginaltextTesto originaleTexto original
- KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves
- SearchChercherSuchenCercaBuscar
- AboutÀ proposÜberA propositoAcerca de
- DownloadsTéléchargementsDownloadsDownloadsDescargas
- Log inSe connecterAnmeldenAccessoIniciar sesión
KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: reproche | reproach | Vorwurf | reproche | rimprovero
65 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
---|---|---|---|---|---|
TC0003 | TE001576 | Dominico Cavalca | Esempi [Varanini, Baldassari, 1993] : 15(2) | Alors qu’un vieil ermite réprimande trop violemment un jeune, l’abbé Apollon découvre que ce vieil ermite est tenté par le diable. | |
TC0012 | TE002644 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 8 | Un moine débauché est persuadé par sa mère morte de se racheter. | |
TC0020 | TE003556 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 31 | Dieu reproche à saint Jérôme d’être cicéronien plutôt que chrétien (31a). Un étudiant parisien apparaît en vision à son maître nommé Sella, il est vêtu d’une cape faite en parchemin recouvert d’inscriptions. Son maître lui demande alors la signification de ces écrits et son étudiant lui répond qu’il s’agit de sophismes et de questions futiles. Une goutte de sueur perle à sa main, et transperce celle de son maître qui s’apprêtait à la recueillir. Le maître entre dans l’ordre cistercien et, à Paris, montre à tous les écoliers sa main percée (31b). |
|
TC0020 | TE003746 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 221 | Un mari pouilleux, exaspéré par les reproches continuels de son épouse, lui plonge la tête sous l’eau pour la faire taire. Mais elle continue avec ses doigts de faire le geste de tuer les poux. | |
TC0028 | TE005052 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 77 §7, p. 918-919 | Un diable reproche à saint Martin d’avoir oublié sur une fenêtre l’obole qu’il y avait déposée pour la donner aux pauvres. | |
TC0032 | TE005696 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 26 | Un fou voulait s’envoler. Il tomba et il se blessa. À ceux qui lui reprochaient d’avoir eu une telle idée, il répliqua: "Vous ne me faites pas les bons reproches. Ce n'est pas en volant que j'ai eu mal, mais en tombant". | |
TC0035 | TE006560 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 8v, n° 40b | Les clercs d’aujourd’hui sont adultères ou fornicateurs, mais personne ne leur fait de reproches. | |
TC0124 | TE014343 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : I, 6 [6] | L’empereur Anastase qui opposa une réponse hautaine aux remontrances du pape Hormisdas périt foudroyé. | |
TC0124 | TE014345 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : I, 8 [8] | Le moine chargé de la lampe qui éclairait la table de saint Benoît en vint à se juger supérieur à cet office. Devinant sa pensée, saint Benoît le reprit vivement et lui fit retirer la lampe. | |
TC0134 | TE012977 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 147b | Vespasien, vieux et avare, se voit critiquer par quelqu’un qui lui dit : " le renard peut changer de poil, mais pas de moeurs" . Vespasien répond : " tels gens nous font rire et ainsi corriger nos moeurs" . | |
TC0138 | TE019630 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 506 | Le philosophe mis à quatre pattes par une femme. | |
TC0138 | TE019195 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 140 | L’évêque de Beauvais sermonné par un clerc. | |
TC0138 | TE020048 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 909 | La veuve déshéritée par un moine devenu évêque. Elle l'accuse d'être anthropophage. | |
TC0138 | TE019345 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 290 | Un ménestrel console un roi qui vient de perdre son fils unique. |
|
TC0138 | TE019901 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 760 | Le serviteur curieux qui fait échapper l'oiseau de son maître. | |
TC0138 | TE020167 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 758A | Sa mère rappelle à un moine sa résolution de sauver son âme. | |
TC0138 | TE019283 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 228 | Compassion d'une sage pour les marins, ses compagnons d'infortune. | |
TC0138 | TE019898 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 757 | Un père de famille surnommé « Cito oblitus ». | |
TC0138 | TE019721 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 579 | Le moine qui se vante d’avoir tué un serpent. | |
TC0138 | TE019534 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 432 | Le Christ crucifié apparaît à un pécheur impénitent. | |
TC0138 | TE019891 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 750 | La sainte Vierge refuse sa potion à un moine révolté. | |
TC0138 | TE019879 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 737 | Des moines qui calomniaient leur frère mourant. | |
TC0138 | TE020223 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 936A | Parole édifiante de l’abbé Jean contre la suspicion : la charge est moindre de se corriger que de corriger les autres. | |
TC0138 | TE020035 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 894 | Générosité d'un roi malgré l'avis de ses barons. | |
TC0138 | TE019703 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 561 | Des hérétiques reprochent à un frère d'aller seul et non par deux. | |
TC0138 | TE019980 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 839 | Victoire des Chrétiens au siège d'Antioche après une apparition divine à un clerc en fuite. |
|
TC0138 | TE019770 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 628 | Un évêque reproche au roi d'Angleterre sa luxure. | |
TC0139 | TE017544 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 283 p.185 du texte hébreu | Simeon le Temani s'absenta de la maison d'étude le soir d'un jour de fête. Afin de protéger sa ville, il avait préparé un festin et donné l'hospitalité à toute une légion de soldats. A l'office du matin, il raconta ce qui s'était passé à Rabbi Yehuda ben baba, qui lui reprocha d'avoir profané un jour de fête pour nourrir des non-juifs. | |
TC0139 | TE016821 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 264 pp.174-175 du texte hébreu | Rabbi Jehuda Hanassi était fortuné et aidait les pauvres pendant les années de famine. Mais il ne voulait nourrir que ceux qui étudiaient la Torah et repoussait les ignorants après les avoir interrogés. Un de ses disciples, Rabbi Jonathan ben Amran se déguisa et vint implorer de la nourriture en prétendant ne rien savoir. Jehuda lui demanda alors pour quelle raison il devrait le nourrir, et il lui répondit : " Pour la même raison que tu nourris un chien ou un corbeau" . Emu, Rabbi Jehuda le prit en pitié et le nourrit. Lorsqu'il découvrit qu'il s'agissait de son disciple qui n'avait pas voulu profiter de son savoir, il changea sa façon de voir et dit à tous de venir recevoir leur part. | |
TC0139 | TE016411 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 225 pp.147-148 du texte hébreu | Rabbi Dimi vint rendre visite à Resh Gelutha apportant avec lui une cargaison de figues qu’il voulait vendre. Resh Gelutha ne fit pas l’effort de vérifier ses connaissances et s’adressa à Abba qui lui-même s’adressa à Rabbi Ada ben Ahaba. Ce dernier alla au marché et posa à Rabbi Dimi des questions auxquelles il ne sut répondre. En conséquence, on ne favorisa pas son commerce et il perdit beaucoup d’argent. Rabbi Dimi se plaignit à Rabbi Joseph, qui lui donna raison et à la suite de cette déclaration Rabbi Ada mourut subitement. Tous les rabbins en furent extrêmement affligés et s’accusèrent d’être responsables de sa mort. | |
TC0142 | TE018001 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 15 | Noureddin, le fils du sultan Saladin (vers 1117/8 - 1174), étant lui-même très vertueux, reproche aux chrétiens leurs péchés, leur intempérance et leur orgueil. | |
TC0142 | TE018003 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 18 | Un prieur cistercien furieux contre son abbé est rappelé à l'obéissance par deux visions de Jésus Christ. Il se voit d'abord porter, avec l'abbé, la croix avec Jésus : l'abbé tenait le bras droit de la croix et lui-même le bras gauche. Une autre nuit, il voit Jésus Christ attaché à la croix lui reprochant de ne pas pouvoir supporter son abbé, tandis que lui avait souffert des tortures atroces pour le genre humain. |
|
TC0142 | TE018013 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 30, 1 | Un jeune moine de faible santé, décide, une nuit, de se reposer en attendant laudes et se prosterne devant l’autel pour somnoler un instant. Il s'endort, et la Vierge le réveille en le frappant avec son vêtement: C'est le lieu de la prière, dit-elle, et non pas celui du sommeil! |
|
TC0142 | TE018022 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 36 | Lors du prêche au chapitre, l’abbé Gévard réveille les auditeurs ensommeillés (surtout des convers) en leur promettant de leur raconter 'une histoire toute nouvelle et extraordinaire' sur le roi Arthur. Tous dressent les oreilles, mais, au lieu de continuer le récit, l’abbé leur reproche leur désir d’écouter des choses légères, au lieu de paroles édifiantes. |
|
TC0142 | TE018625 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 5, 17 | Ensfried, le doyen de la collégiale Saint-André de Cologne, rencontra un jour l’abbesse de Sainte-Ursule escortée par un groupe frivole de clercs, de jeunes dames et de servantes très bavards. Le doyen, au contraire, était suivi par des mendiants. Enflammé par le zèle de la discipline, Ensfried lui fit remarquer que, en tant qu’abbesse, elle devrait plutôt être suivie, comme lui, par des pauvres et non pas par des jongleurs. La femme rougit et n'osa pas de contredire. | |
TC0142 | TE018653 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 18 | Un abbé demanda à une sainte recluse de lui révéler s'il devait continuer sa charge selon la volonté de Dieu. La recluse dit qu’il ne lui convenait pas d’être abbé parce qu’il avait été élu par simonie. Comme il se récriait, elle lui dit qu’il s’était comporté orgueilleusement, car il avait intrigué pour être élu. L’abbé, confus, confessa son péché et démissionna. | |
TC0142 | TE018054 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 62, 4 | Un prévôt prémontré chevauche avec un jeune religieux. Ils croisent une jeune fille. Pour tenter le jeune homme, le prévôt remarque qu’elle était très belle mais borgne. Le jeune homme conteste qu'elle soit borgne, en avouant l'avoir regardée attentivement. Le prévôt lui dit qu'il n'aurait même pas dû savoir que c'était une femme. | |
TC0142 | TE018865 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 41 | A Cologne, un écolier de quatorze ans entendit certaines personnes blâmer les Cisterciens pour leur avarice. Le garçon qui, auparavant, avait eu de la sympathie pour les moines blancs, les prit en haine. La Vierge Marie lui apparut alors en songe et le réprimanda durement pour avoir dit du mal de ses meilleurs amis. |
|
TC0142 | TE018051 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 62, 1 | Un prévôt prémontré prive de sa charge un convers chargé de la gestion des biens de l'abbaye tombé dans le péché d'avarice au lieu de se consacrer à pleurer ses péchés, ce qui est le but de la vie monastique. | |
TC0155 | TE016248 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 124 | Évagre le Pontique (†399) visite saint Ammon: il lui demande s’il n'a pas peur d’avoir commis un péché, en s’étant coupé l’oreille pour éviter de devenir évêque. Saint Ammon répond que la charge épiscopale est très méritoire pour celui qui sait enseigner le peuple et que Évagre, diacre est docteur, en s’enfuyant dans le désert, s’est comme coupé la langue. | |
TC0155 | TE016328 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 207 | Sur son lit de mort, un père de famille dit à ses proches qu’ils pleurent par pitié pour eux-mêmes, et non pas pour lui. | |
TC0155 | TE016285 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 162 | En route, un abbé et un novice rencontrent une jeune fille. Pour éprouver le novice, l’abbé remarque que la fille, quoique belle, était borgne. Le novice proteste : la fille avait bien deux yeux, il l’a attentivement observée. L’abbé lui reproche son indiscrétion. | |
TC0155 | TE016284 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 161 | Un moine portant des bottes trop étroites selon la mode demande au roi Philippe (Philippe Auguste) de protéger son abbaye contre les pillages d’un noble. Le roi remarque, à la honte du moine, que l’abbaye doit être vraiment appauvrie : il n’y a même pas assez de cuir pour faire des bottes. | |
TC0155 | TE016282 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 159 | Noureddin, le fils du sultan Saladin (vers 1117/8 - 1174), étant lui-même un chevalier vertueux, reproche aux chrétiens leurs péchés, leur intempérance et leur orgueil. | |
TC0157 | TE017356 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 97, p. 73, l. 6 – p. 73, l. 15 | Lorsqu’il accomplissait les fonctions d’évêque, Pierre Damien a connu un autre évêque, non nommé ici, qui, à l’approche d’un synode, collectait les dons comme on récolte à la moisson. Ses poches en débordaient. Il est à noter que Jean et Mathieu adressèrent le même reproche à de pseudo-apôtres. |
|
TC0157 | TE017433 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 110, p. 243, l. 17 – p. 244, l. 8 | Godefroy, duc et margrave, rapporta ce fait d'histoire. L’Empereur Charlemagne fit la guerre quinze fois au roi des Saxons, qui était encore païen. Charlemagne perdit quinze fois. Mais plus tard, il gagna trois batailles et fit emprisonner le roi des Saxons. Un jour que l’Empereur Charlemagne dînait splendidement, tandis que le pauvre qu’il nourrissait était assis par terre dans un coin, le roi des Saxons lui fit remarquer que si les pauvres étaient la figure du Christ, celui-ci était bien mal traité par l'empereur. Charlemagne fut heureux d’être ainsi corrigé par celui qui n’avait pas encore appris la foi. | |
TC0157 | TE017052 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 14, p. 149, l. 20. - p. 150, l. 16 | Le moine Rodolphe, personnage important et sage, remet à Pierre Damien, à l’attention de ses frères un manteau nommé triblathon, car il porte trois couleurs. En échange, il demande des prières pour solliciter la clémence divine, afin que son cœur soit libéré de l’amour du siècle et des ténèbres. Pierre Damien accepte la requête. Il tente de refuser le don, mais cela donne lieu à des flots de paroles qu’il juge inutile de rapporter. Il apporte le manteau à ses frères, qui le reçoivent sans gratitude et commencent à le quereller. Ils n’apprécient pas le don, mais considèrent que cet objet les pollue. Ils ne peuvent revenir en paix jusqu’à ce que Pierre Damien rende ce don à son premier propriétaire – lui promettant néanmoins que les prières qu’il demandait seront effectuées gratuitement. Pierre Damien se réjouit d’avoir été blâmé et réprimandé à cette occasion. | |
TC0157 | TE017090 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 54, p. 145, l. 24 – p. 147, l. 25 et lettre 89, p. 552, l. 28 – p. 553, l. 13 | Lorsque Paul écrit aux Galates, il formula des reproches contre l’apôtre Pierre. Il raconte que lors de leur rencontre à Antioche, Pierre mangeait d’abord avec les chrétiens gentils, mais après la venue d’un émissaire de Jacques, il commença à se tenir à l’écart, lui et les autres chrétiens juifs, de sorte que même Barnabé crut à ces apparences. Cette condamnation semble très rude, alors que Pierre, à qui fut confiée la direction de tous les royaumes, ne peut pas être si coupable. Paul ajoute qu’il exprima même publiquement à Céphas sa critique des chrétiens juifs et de leur comportement. Or, est-ce que Paul peut se permettre ainsi de faire des reproches à son supérieur, qui a reçu le privilège de diriger l’Église entière ? Quand un frère commet un péché, il convient de le corriger d’abord en privé, et seulement s’il ne s’amende pas, de l’accuser publiquement. Or, Paul n’a pas formulé sa critique en privé, et il raconte même toute l’histoire par écrit. Mais si, publiquement, Pierre sembla s’opposer à Paul, dans sa conscience il poursuivit ses desseins : en présence de chrétiens juifs, il ne s’attablait pas avec les gentils, car il ne voulait pas ébranler les premiers dans leur foi encore neuve. Il ne voulait pas leur faire courir le risque de perdre leur foi. Mais il est indéniable que sur le fond, les deux apôtres étaient d’accord : les chrétiens gentils n’avaient pas à suivre le rite juif. De plus, Pierre se réjouit d’être accusé publiquement. Ainsi, il pouvait trouver le courage de faire ce qu’il n’avait pas osé accomplir auparavant. Du reste, Paul était d’accord avec lui sur le fond, puisqu’il avait lui-même accepté de se plier à certains rites juifs. Paul critiquait Pierre pour lui venir en aide, par obéissance, et non pour le corriger. De la même manière, le jeune frère doit recevoir la critique de bonne grâce, même lorsqu’il n’a pas péché. |
|
TC0157 | TE017116 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 186, l. 2 – p. 186, l. 13 et lettre 72, p. 332, l. 4 – p. 332, l. 9 | Dans un passage de Jérôme lu une heure auparavant, de mémoire, on trouve ce récit. Un prêtre qui ne remplissait pas sa tâche s’entendit reprocher violemment de n’avoir pas « mis en banque l’argent du maître, afin qu’à son retour, il puisse le retirer avec ses intérêts ». En effet, celui qui ne sait faire fructifier ce qu’on lui confie doit abandonner sa charge. Car tant qu’il occupe la place, aucun autre ne peut prendre sa charge à sa place. Il prend donc la place de celui qui aurait pu faire doubler le bénéfice. C’est pourquoi, comme un mauvais serviteur, l’auteur veut se retirer de sa charge pastorale. | |
TC0157 | TE017117 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 187, l. 14 – p. 188, l. 7 | Pierre Damien voyageait avec l’évêque de Florence. Un soir, Pierre Damien dormit dans une cellule monastique, mais l’autre résida en compagnie, dans une grande maison. Au matin, Pierre Damien apprit que l’autre évêque avait joué aux échecs. Pierre Damien se mit en colère et lui en fit sévèrement reproche. Considérant ce jeu comme une salissure inacceptable pour un homme d’Église, il proposa de le battre pour sa pénitence. L’autorité canonique s’était prononcée contre les jeux. L’autre évêque ne voyait pas sa faute : si les jeux de dés étaient interdits, rien n’avait été dit des échecs. Pierre Damien expliqua alors que si la lettre ne mentionne que les dés, il est clair que les échecs sont aussi inclus sous cette condamnation. L’autre évêque accepta ses raisons et la pénitence qui lui fut assignée : trois psautiers avec les méditations associées, laver les pieds de douze pauvres, et leur donner douze pièces d’or d’aumône. Cela purifierait ses mains et sa bouche, par lesquelles il avait péché. Ce récit nous est fait pour que d’autres soient édifiés et comprennent aussi ce qu’il y a de condamnable dans un tel comportement. | |
TC0157 | TE017464 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 132, p. 442, l. 27 – p. 443, l. 8 | Un jour, Saint Romuald revenait, avec un disciple, d’un entretien avec la comtesse Sibylle. Il dit à son disciple que la comtesse était fort belle, et qu’il était bien dommage qu’il lui manquât un œil. Or, le disciple répondit que les deux yeux de cette femme étaient en fort bon état. Romuald avait ainsi piégé son disciple. Il lui rappela qu’il ne fallait pas regarder le visage des femmes, et celui-ci promit de mieux s’en garder à l’avenir. | |
TC0157 | TE017388 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 106, p. 182, l. 18 – p. 185, l. 3 | Les frères de Cluny racontèrent ces deux exemples exceptionnels. Macuardus était le chef du monastère. Il désigna son successeur, Maieul, et se retira dans une petite cabane. Un soir, il demanda du fromage. Mais le responsable du cellier, occupé, ne le lui fournit pas – il se plaignit à son assistant de la double charge qu’il devait supporter en servant deux abbés. Le vieil abbé, lorsqu’il entendit ceci, fut scandalisé. Il était d’autant plus sensible à ce genre de choses qu’il était coupé du monde par la cécité. Le lendemain, il se rendit au chapitre, reprit l’autorité à Maieul, punit le responsable du cellier, puis rendit l’autorité à Maieul. Maieul montra son humilité en acceptant ce traitement. Plus tard, Maieul dut se rendre à Rome et demanda à un frère de l’accompagner, car il voulait le nommer abbé au monastère de Saint Paul. Le frère résista et rechigna, et l’abbé partit sans lui. Mais resté au monastère, soumis aux reproches de ses frères, l’homme comprit qu’il avait mal agit. Il se pressa pour rattraper Maieul qui l’avait devancé. Il arriva au bord d’une rivière et, voyant l’abbé de l’autre côté, il se prosterna. L’abbé le vit, comprit, et envoya le bateleur le chercher. Maieul demanda à l’homme ce qu’il voulait. Celui-ci lui demanda pardon. En signe de repentance véritable, Maiolus lui fit embrasser un lépreux, et le lépreux fut guéri. Ainsi, l’obéissance et l’humilité furent récompensées. |
|
TC0158 | TE016699 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 249 | L'homme en colère.– Un sot s'irrite et se livre à des voies de fait parce qu'on lui reproche de se mettre facilement en colère et d'agir avec précipitation. | |
TC0158 | TE016666 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 219 | Un homme puissant devient nâga et pond un œuf d'où sortent des calamités.– Un homme puissant commet des actions mauvaises dans un royaume sans que personne ne le réprimande ; il renaît sous la forme d'un nâga et fait alors déposer dans le royaume où il avait autrefois vécu un œuf d'où sortent des calamités sans nombre; il veut ainsi punir les habitants qui ne lui ont pas adressé de remontrances et qui ont par là causé sa perte. |
|
TC0158 | TE016665 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 218 | Le boucher et le religieux.– Un religieux rit en compagnie d'un boucher sans lui adresser des remontrances. Le boucher meurt et renaît dans la condition de deva supplicié; il veut alors se venger du religieux qui a causé sa perte en ne le réprimandant pas; il ne peut être apaisé qu'après que le religieux a réuni une assemblée et prononcé des vœux magiques en sa faveur. |
|
TC0158 | TE016814 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 360 | L'esclave devenu brahmane.– Un esclave fugitif se fait passer pour un brahmane et épouse la fille d'un savant docteur. Mais son ancien maître le reconnaît et enseigne à la femme du faux brahmane une gâthâ qui mettra instantanément son mari à la raison quand il se plaindra de la nourriture qu'on lui donne. |
|
TC0158 | TE016447 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 22 | L'homme riche, le rat mort et le mendiant.– Un richard donne, à cinq reprises, de grosses sommes d'argent à un débauché, qui les dilapide : à la cinquième fois, il lui adresse des reproches en lui disant qu'il suffirait à un homme intelligent d'un rat mort pour faire fortune. Un mendiant entend ce propos; il ramasse le rat mort, le fait cuire, le vend, et graduellement parvient à une grande opulence. | |
TC0159 | TE017612 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Hélinand rapporte l’histoire d’un roi d’Angleterre qui réprimanda son chambellan pour lui avoir acheté des chaussures à vil prix et l’envoya en chercher de plus chères. Son serviteur s’en procura des moins chères encore mais prétendit le contraire au roi, tout heureux de porter des souliers dignes de sa grandeur royale. | |
TC0163 | TE018171 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 102. | UN MOINE QUI VIENT DE LA MONTAGNE PERD CONSCIENCE DEVANT LE SANCTUAIRE DE KAAI.– Un moine qui descend de la montagne voit trois jeunes garçons qui discutent vivement devant le sanctuaire de Tadasu. Interrogés par le moine, les garçons expliquent qu’ils ne sont pas d’accord sur le nom du sûtra que les gens commencent par lire à haute voix devant le dieu. Le premier garçon dit que c’est « le sûtra véridique », le deuxième « le sûtra profond » et le dernier « le sûtra divin ». Le moine s’en amuse et dit qu’ils se trompent tous car il s’agit du « sûtra du cœur ». Le moine quitte les jeunes gens qui se séparent et après avoir parcouru quelques mètres, il a un étourdissement et tombe au milieu de la grève. Il voit alors en songe un homme de noble prestance qui dit ne pas avoir toléré sa conduite. En effet chaque garçon avait de bonnes raisons pour parler ainsi. Dire « le sûtra véridique » n’est pas incorrect car ce sûtra transmet la loi véritable ; dire « le sûtra profond » n’est pas non plus incorrect, car sa doctrine repose sur un principe profond ; dire « le sûtra divin » n’est pas faux car les divinités ont pour lui une prédilection. L’homme reproche au moine d’avoir interrompu la discussion entre les garçons. En effet il se plaisait à les entendre débattre de ces questions. Après avoir vu le dieu lui parler ainsi, le moine inondé de sueur se relève. |
|
TC0165 | TE018329 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 77, pp. 152-154 | Bernard, un moine de Grandselve, craint qu'en tant que novice il ne puisse se sauver à cause de ses péchés. L'abbé Ponce le rassure en lui disant que s'il reste dans l'ordre cistercien, il sera lui-même le garant de son âme. Bernard, d'origine noble, est infirmier et se consacre avec beaucoup de soin à tous les malades. Pendant l'épidémie, il veut aussi être avec le Christ et, saisi par une légère fièvre, il se couche. Ponce lui fait un gentil reproche, pensant que le novice craint la mort, mais Bernard affirme le contraire. Quelques jours plus tard, la fièvre augmente et on lui administre les derniers sacrements. Lorsque l'abbé s'approche de lui, Bernard lui dit qu'il n'est plus nécessaire qu'il se porte garant de son âme, car il a déjà été présenté à Dieu et a entendu de sa vraie voix que ceux qui restent dans l'ordre cistercien jusqu'à la mort obtiennent le salut éternel, ce qui est confirmé par la présence au ciel de tous ses frères décédés. |
|
TC0165 | TE018371 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 118, pp. 221-222 | Walker, prieur de Great Malvern, dans le Worcestershire, raconte un événement qui s'est produit à Fulda quinze ans plus tôt. Après une grande mortalité, beaucoup d'aumônes et de prières sont offertes à Fulda, mais au fil du temps, elles ont tendance à diminuer. En particulier, le cellérier les réduit en les ridiculisant. Une nuit, se réveillant pour ses besoins, il voit au chapitre l'abbé et tous ceux qui sont morts cette année-là qui lui font des reproches, le fouettent selon la coutume monastique et lui ordonnent de rembourser ce qu'il a pris, afin de donner un exemple et de corriger ceux qu'il a corrompus. Les récents fléaux et sa mort proche montrent que cette vision était vraie. |
|
TC0165 | TE018198 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 4, pp. 13-20 | Avant d'entrer à Clairvaux, Guillaume a été un moine bénédictin à Saint-Aubain d'Angers, où il était tenu en grande estime par l'abbé et ses confrères. Avec certains d'entre eux, il a vécu pendant des années presque en ermite, dans une dépendance du monastère. Il mangeait très peu, grâce à l'aide de Dieu, et malgré une tentation forte. Un jour, un frère arrive et lui ordonne de manger de la viande en raison de sa faiblesse physique. Après un premier refus, il cède et mange un peu, pour ensuite le regretter amèrement. C'est alors qu'apparaît un homme vêtu de blanc scintillant, qui se présente comme un pèlerin venu lui rendre visite. Il lui reproche d'avoir cédé à la tentation et lui raconte l'histoire suivante. Une religieuse en Espagne, habituée à ne manger que du pain et de l'eau, cède à la tentation et lui demande de préparer de la viande. Avant de manger, elle prie Dieu de l'empêcher d'en manger si cela peut nuire à son âme. La viande se transforme en trois poussins de corneille, sans plumes. Lorsqu'il est confirmé qu'il n'y avait que trois petits morceaux de viande dans l'assiette, la religieuse jette les corbeaux dans la rivière ; et depuis ce jour ils n'ont pas cessé de flotter. Conforté par la vision, Guillaume accepte la pénitence et demande qui est le pèlerin, qui lui répond qu'il ne peut pas le dire ; il n'a pas besoin de nourriture humaine et sa seule préoccupation est la santé de Guillaume. Il le salue et disparaît sans laisser de trace, démontrant ainsi sa nature angélique, comme Guillaume le raconte à Herbert plus de vingt ans plus tard. En entrant à Clairvaux, attiré par la renommée de Saint Bernard, il a de nombreuses visions, mais n'en raconte que peu, à très peu d'auditeurs. Durant l'une d'elles, lorsqu'il chante les psaumes à prime, il voit saint Malachie, vêtu en évêque, le jour de l'anniversaire de sa mort. Il est accompagné par saint Bernard, également coiffé d'une mître mais ne portant pas la bague épiscopale, qui lui fait un grand honneur et observe avec attention Malachie, les moines de la communauté ainsi que l'autel. La vision s'achève sur la fin du psaume. Dans une autre vision, Guillaume demande à saint Bernard de lui révéler s'il sera sauvé. Bernard lui reproche de faire une trop grande demande, mais lui répond malgré tout, (mais Herbert ignore la réponse). Dans une troisième vision, alors qu'il est malade à l'infirmerie, Guillaume voit entrer un diable habillé en prostituée qui se déplace lascivement entre les lits des moines malades, jusqu'à s'arrêter devant le lit d'un jeune moine. Le diable dit au moine de le suivre et d'amener son compagnon, qui les attendrait dehors, alors il s'en va. Le lendemain, Guillaume raconte sa vision à l'abbé Robert, qui va parler au jeune moine, mais celui ci nie vouloir quitter l'ordre. Cependant après quelques jours, il quitte le monastère avec son compagnon ; au moment où Herbert écrit, il s'est installé dans un autre monastère. Guillaume a beaucoup d'autres visions qu'Herbert ne raconte pas pour ne pas ennuyer ses lecteurs. Il meurt dans la sainteté, comme il a vécu. |
|
TC0165 | TE018421 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 165, pp. 290-297 | Un moine de Clairvaux, qui fut en partie témoin oculaire des faits, raconte que dans une ville proche de Cologne, une femme a été tourmentée pendant neuf ans par des démons. Un soir, la femme et son mari entendent une voix qui leur ordonne de fermer les yeux pour ne pas voir les jeux des démons. Ils obéissent terrifiés et entendent les sons d'une foule de démons jouant et criant alors qu'ils sortent de la cave voisine pour entrer chez eux. Une fois, en rentrant chez eux, les démons trouvent un histrion avec sa femme, que les mauvais esprits ont forcé à sauter et à danser, battant et insultant la femme à cause de ses vêtements indécents. Des démons sous forme de femmes lui apparaissent souvent, essayant de la persuader d'aller les voir pendant deux ou trois ans, et la battant lorsqu'elle refuse. A noter en particulier un de ces démons qui vient souvent, avec une voix féminine, dire aux époux que si jamais la femme accepte d'aller avec ces femmes-démons, elle serait liée à eux pour toujours. Ce démon a également prédit l'arrivée des autres démons et a dit que pour cela il serait sévèrement puni. Elle a également appelé la femme "sœur" et l'homme "frère" et a prétendu être la sœur de son mari, née des mêmes parents. Un jour, alors qu'elle était enfant et lui un peu plus âgé, à cause d'un incendie, elle est sortie de la maison de son père et laissée devant une autre pendant que ses parents s'occupaient du feu. Le feu était une illusion et disparut dès que les démons enlevèrent la petite fille qu'ils remplacèrent par un démon. Ce dernier, malade, ne mangeait que la tête des animaux et lorsqu'il mourut, il fut enterré comme s'il était la fille. Bien que la femme-démon jura au nom du Christ, de Marie et de tous les saints, Herbert ne sait pas si c'était pour une tromperie ou sincère. Herbert, ne pouvant raconter toutes les tortures endurées par la femme et son mari, en choisit quelques-unes. Un jour, des paysans passant devant la maison du couple entendent des voix de démons ; l'un d'eux, mû par l'imprudence plutôt que par la foi, prend une pierre et tente de frapper la source invisible de la voix ; il est frappé en retour par le démon et est blessé. Invitée à un mariage, une femme trouve chez elle des vêtements précieux, mais comme ils ne sont pas à elle, elle les met dans un coffre et part avec ses propres vêtements. Lors du banquet de mariage, elle est attaquée par un démon qui lui jette du fumier sur le visage et les vêtements, l'obligeant à rentrer chez elle où les précieux vêtements ont entre-temps disparu. Une autre fois, dans la cave, elle trouve une grosse somme d'argent ; avec son mari, ils décident de ne prendre qu'une seule pièce pour la donner en offrande ; quand la femme revient, il ne reste que l'argent pour le donner en offrande ; quand l'homme arrive, même cet argent a disparu. En sortant de la cave, ils trouvent un démon sous la forme d'une jeune et belle fille, qui lui ordonne de la suivre pour aller voir sa maîtresse. La femme retourne à la maison et sort avec son mari avec une faux et une hache, car la fille, transformée en une horrible vieille femme, commence à la battre. La femme se défend avec l'aide de son mari et alors que la vieille femme s'échappe, ils lui jettent la hache qui ouvre alors les pustules infectées de son dos. Après quelques jours, la démone revient, en pleurs et vêtue d'une robe sombre, pour reprocher à la femme d'avoir cassé trois côtes de sa maîtresse alors qu'elle s'était défendue quelques jours auparavant. Un 29 juin, jour de la fête des saints Pierre et Paul, les démons entrent dans la maison et battent la femme jusqu'à presque la tuer. Ils lui donnent jusqu'au 15 août, fête de l'Assomption de Marie, pour se plier à leur volonté. Si elle n'obéit pas, ils reviendront n'importe quand pour la tuer, ainsi que son mari et son fils. Terrifié, le couple se rend à Cologne avec leur prêtre pour parler à l'archevêque, qui, cependant, se trouve à ce moment-là en Italie avec l'empereur. Après avoir raconté leur histoire au doyen de la cathédrale, une prière publique est décidée et le couple rentre chez lui accompagné de deux saints hommes : le curé Eberard et un moine de Clairvaux. À leur arrivée, ils tentent de purifier la maison, mais les démons parviennent à éteindre la bougie (bénite le 2 février en la fête de la Purification de la Vierge) apportée par Eberard et le moine. Le démon, qui a appelé la femme "sœur", s'approche d'elle et lui annonce que cette nuit-là, les autres démons, furieux de son voyage à Cologne, viendront pour la punir. La femme demande donc au prêtre et au moine de rester; accompagnés de six autres paroissiens, ils passent la nuit dans la maison. Lorsque la lumière s'éteint, ils entendent tous la voix du démon qui s'adresse à son mari, l'appelant frère et annonçant l'arrivée des autres démons. Terrifiés, ils pensent tous à s'enfuir, mais le prêtre demande à l'esprit de leur dire s'il sera blessé ou non. Le démon répond que le mal ne sera fait qu'à ceux qui veulent défendre sa sœur, et que les démons qui arrivent sont des anges déchus et des âmes damnées de meurtriers, de parjures, d'adultères et de toutes sortes de méchants, y compris un grand hérétique qui vient de mourir. A l'arrivée des démons, le démon se détourne, car il est détesté d'eux pour avoir parlé à la femme. Une foule de démons arrive pour battre la femme, ignorant son mari qui tente de la protéger en s'interposant. Ils la battent jusqu'au lendemain matin et alors le couple quitte la maison pour en rejoindre une autre. Mais les anges de Satan suivent les âmes (car ils ne sont pas liés à des lieux) et ne cessent de les persécuter. Jusqu'ici, c'est le récit du moine de Clairvaux, qui a vu et entendu en partie l'histoire racontée, mais qui ne sait pas comment elle s'est déroulée. Herbert, quant à lui, a récemment appris que, sept ans après ces événements, la femme a surmonté cette persécution grâce à la miséricorde de Dieu et vit désormais en paix à Cologne. |
|
TC0165 | TE018409 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 157, pp. 280-282 | Dans les Gesta Anglorum, il est fait mention d'un évêque de sainte vie au corps déformé. Un jour, l'empereur de ces terres part chasser et s'arrête, le dimanche de la Quinquagésime, dans une petite église de campagne où se trouve un prêtre au visage déformé. L'empereur se demande comment il est possible que Dieu, de qui vient tout ce qui est beau, permette à un homme aussi laid de célébrer la messe. Mais en écoutant le prêtre dire "Il nous a créés, et non pas nous-mêmes", il sent l'esprit prophétique en lui et le fait archevêque, malgré ses réticences. Un jour, un homme de Cologne, puissant et lascif, fait sortir d'un monastère (de son plein gré) une très belle mais perverse moniale, choisissant d'en faire sa concubine. L'archevêque les réprimande d'abord, puis leur inflige un anathème, mais ils font comme si rien ne s'était passé. Lorsque l'archevêque tombe malade, il dit aux personnes présentes que si les deux ne se repentent pas, ils mourront exactement un an après sa propre mort. C'est ainsi que cela se passe : un an après la mort de l'archevêque, l'homme et la femme meurent en même temps, frappés par la foudre. |
|
TC0165 | TE018284 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44a, pp. 87-88 | Guido, cellérier à Clairvaux et frère de Saint-Bernard, s'oppose pour des raisons économiques au retour d'un frère au monastère (qui est sur le point de mourir en Normandie). Bernard lui reproche de s'inquiéter plus de l'argent et des animaux que de son frère, et prédit un malheur : comme il ne veut pas que les moines de Clairvaux meurent dans leur monastère, il mourra lui-même loin de Clairvaux. Sa prédiction s'avère juste, car Guido meurt à Pontigny. |
|
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0