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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: souffrance | pain | Leiden | sufrimiento | sofferenza
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001493 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 50, 11 | Devant des dominicains venus assister un pauvre enfant à l’agonie, ce dernier meurt en riant, signe de sa vision de la gloire éternelle et des anges. | |
TC0001 | TE001518 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 53, 23 | Christine l’Admirable, prend sur elle la moitié des peines du purgatoire du comte de Looz qui lui avait confessé ses péchés avant de mourir. Elle souffre longtemps dans son corps les tourments du purgatoire et voit plus tard la délivrance du comte. |
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TC0001 | TE001228 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 57, 15 | Une nonne accepte d’être tourmentée par le diable à la place d’une moniale possédée pour lui permettre de communier le dimanche de Pentecôte. Au matin, elle renonce devant les difficultés et les souffrances. | |
TC0004 | TE002798 | Jordanus de Pisis | Esempi : 161 | La patience du français. Un français, tenu en grand respect, refuse à son hôte la patience que celui-ci lui demande pour son hospitalité, puisqu’il n'en tire aucun motif de désagrément. | |
TC0011 | TE003190 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 215a | L’expérience nous apprend que les pieds et les mains sont les parties du corps les plus sensibles, ce sont celles par lesquelles le Christ a le plus souffert dans sa Passion. | |
TC0011 | TE003010 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei - Quadragesimale : p. 84a (2) | Selon Socrate, si tous les envieux avaient des yeux et des oreilles dans toutes les villes, ils pourraient souffrir du bonheur des autres. | |
TC0033 | TE005925 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 74 | L’HOMME ET LES SOUFFRANCES ETERNELLES. Polycarpe se demande comment l’homme qui ne peut supporter des douleurs temporaires pourra le faire de souffrances éternelles. | |
TC0035 | TE006501 | anon. | British Library, Add. 27909B (fol. 4-11) : fol. 5v, n° 20 | Un chanoine de Saint-Victor se plaint au Seigneur de ses infirmités physiques et de sa faiblesse. Une voix venue du ciel le réconforte dans ses épreuves. |
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TC0123 | TE007045 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 137 | L’abbé Serlon, avant d’être moine, était professeur et enseignait à Oxford, à l’invitation du roi d’Angleterre. Un de ses élèves, nommé Richard, l’affronta en disputatio, mais fut ridiculisé. Rentré chez lui, il tomba malade et mourut peu après en refusant les sacrements. La nuit suivante, il apparut à son maître, dépouillé de sa peau, et lui révéla qu’il était livré aux supplices. Le maître se demanda s’il pourrait, par son intermédiaire, soumettre à Aristote, Platon et aux autres philosophes défunts une sentence qu’il venait d’élaborer. Le lendemain soir, Richard revint, drapé dans une cape de parchemin. Il déclara qu’il ne servirait à rien d’envoyer sa sentence à Aristote ou Platon car, dit-il, leur seule préoccupation était : qu’est-ce que " ne pas souffrir" . Il apparut une troisième fois sous la forme d’un bouclier qui renvoyait au maître son reflet, d’abord petit, puis grand, enfin malade et mourant. Richard avertit maître Serlon qu’il était menacé du même sort que lui. Serlon se convertit. |
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TC0123 | TE007017 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 84 | J’ai connu un convers malade, qui fut tenté de mettre fin à ses jours pour abréger sa terrible souffrance. Il chercha un couteau, mais, n’en trouvant pas, revint à son lit. Puis il se repentit, se confessa à l’abbé, et mourut muni des derniers sacrements. Pour éviter ces tentations, l’abbé doit toujours être très attentif à ceux qui sont proches de la mort. |
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TC0123 | TE007028 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 95 | Un abbé mourant, consulté sur le choix de son successeur, proposa le nom d’un neveu. Ce dernier, qui avait les qualités nécessaires, fut élu. Un jour, il entendit dans une fontaine la voix gémissante de l’ancien abbé. Celui-ci lui révéla qu’il l’avait fait élire à cause de leur parenté et qu’il en subissait le châtiment. Interrogé sur la nature du supplice, il ordonna à son neveu d’apporter un chandelier de bronze et de le plonger dans la fontaine. Le chandelier fondit aussitôt comme un morceau de cire devant le feu, ou une motte de beurre dans l’huile. |
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TC0124 | TE014498 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : IX, 26 [150] | Une sainte dame d’Alexandrie poussait la vertu de patience jusqu’à rechercher les tentations. Elle demanda à saint Athanase de lui donner la charge d’une veuve. On lui envoya une délicieuse petite vieille. La dame réclama auprès d’Athanase. Apprenant qu’on lui avait confié la plus gentille veuve, ce dernier lui fit envoyer la plus détestable, qui l’injuriait et même la frappait. La dame vint remercier saint Athanase. | |
TC0124 | TE015085 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 3 [726] | Abba Arsène se gardait d’excommunier les jeunes moines parce qu’ils s’en moquaient. Mais il excommuniait les plus âgés parce qu’ils pouvaient en souffrir. | |
TC0124 | TE015114 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIV, 22 [745] | Un moine s’était promis de ne jamais toucher son sexe. Le diable lui fit éprouver une grande souffrance. Averti, saint Anselme conseilla au moine une auscultation, mais le moine refusa de palper pour s’informer. Finalement, on l’examina. Il n’avait rien et la douleur cessa. | |
TC0129 | TE007411 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 328a | Un certain Carpus, voyant un chrétien perverti par les infidèles, tomba malade et demanda à Dieu de punir ces infidèles. Aussitôt dans sa maison, un four et deux bourreaux apparurent; Carpus vit Jésus, dans le ciel ouvert, lui annonçant qu’il est prêt à souffrir à nouveau pour sauver ces pécheurs. | |
TC0131 | TE008671 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 570, 1-12 | LE MALADE COMPARAIT SES SOUFFRANCES. 1/ Quelqu’un demandait à un malade comment il pouvait faire bon visage, malade comme il était. 2/ Le saint homme malade répondit: "Ce n'est pas sans raison que je fais bon visage. 3/ Cette raison, la voici: Je tends mes cordeaux pour mesurer et je compare les mesures de mes souffrances à celles de Notre-Seigneur. 4/ Et si je les trouve plus grandes que les miennes, la logique m'enseigne qu’il faut plaindre le plus malade. 5/ Or je suis ici couché sur mon lit où il n'y a ni vent ni trop grand froid, où il ne pleut pas sur moi. 6/ Je suis entouré d’amitié: on me découvre si j'ai trop chaud, on me recouvre si j'ai froid; 7/ On fait tout ce qu’on peut pour m'aider à supporter ma maladie en me donnant ce dont j'ai besoin. 8/ Et mon doux Seigneur fut crucifié pour moi tout nu à la bise et au vent, en la compagnie honteuse de deux brigands et au milieu de ses ennemis; 9/ il avait été si maltraité qu’on aurait pu difficilement trouver sur sa peau un endroit intact. 10/ Et quand je considère toutes ses épreuves et que je les évalue en moi-même, je trouve que je n'ai rien à souffrir. 11/ C'est pourquoi je n'ai pas l’audace de me plaindre de douleur que je puisse éprouver, quand je considère que mon maître a souffert davantage pour moi que moi pour lui. Il convient donc que je le plaigne et que j'oublie mes souffrances. 12/ Voilà la raison pour laquelle je fais si bon visage," répondit le saint homme qui était malade. | |
TC0131 | TE008248 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 091, 1-6 | L’EAU DE L’OISELET. 1/ Dans l’Ancien Testament, on prenait deux petits oiseaux, on en tuait un et on faisait couler son sang dans un bassin d’eau claire. 2/ Avec ce sang on mouillait une aile de l’autre petit oiseau, qu’on laissait s’envoler: et on se servait de ce sang et de l’eau mélangés pour guérir les lépreux. 3/ L’eau claire signifiait dans la pensée de Dieu le baptême qui doit son efficacité au sang répandu sur la croix. 4/ L’oiseau qu’on libérait après avoir plongé son aile dans le sang signifie la divinité de Jésus qui ne souffrit rien dans sa Passion et qui ne peut souffrir. 5/ On en guérissait les lépreux en signifiant que l’eau du baptême tirerait son efficacité de la Passion. 6/ Car tout comme cette eau de l’oiselet guérissait de la lèpre du corps, l’eau du baptême guérirait de la lèpre des âmes encore plus parfaitement. |
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TC0131 | TE008937 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 057, 1-16 | JESUS SOUFFLETE. 1/ Un valet donna une gifle à Jésus devant Anne le grand-prêtre. 2/ Il lui répondit sans colère: Si j'ai mal parlé, remontre-le moi; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? 3/ Cette gifle fit plus souffrir Jésus que bien des tourments de sa passion; 4/ Car selon plusieurs théologiens le valet qui lui donna cette gifle fut celui qu’il avait guéri à la piscine Probatique d’une grave maladie qui l’avait tenu trente-huit ans. 5/ Cette gifle doit nous faire rougir, nous autres chrétiens, car il nous a accordé plus de bienfaits qu’à celui qui la lui donna; 6/ et nous savons bien qu’il est notre Seigneur et notre Dieu, ce que le valet ne savait pas; 7/ et cependant nous l’offensons chaque fois que nous péchons mortellement. 8/ Il a donc plus de raisons de se fâcher contre nous quand nous péchons que contre le valet qui lui donna cette gifle. 9/ Nous devons croire fermement qu’on ne pouvait lui faire du mal sans qu’il le permette. 10/ Pourquoi alors voulut-il recevoir cette gifle? Parce qu’il voulait fonder une nouvelle chevalerie: 11/ Celui qui adoube un chevalier lui donne une colée sans pour autant le haïr. Et généralement les bons chevaliers remportent la victoire sur leurs ennemis en se défendant.12/ Mais cette nouvelle chevalerie dont Jésus était le fondateur a de tout autres lois, car il voulait remporter la victoire sur ses ennemis en supportant les souffrances. 13/ Et nous aussi, en le suivant comme notre vrai maître et modèle, nous devons remporter nos victoires de cette façon. 14/ C'est pourquoi saint Grégoire dit qu’on n'est pas digne d’être compté parmi les chrétiens si on veut se venger sur terre de ses ennemis, si ce n'est pour récupérer un bien dérobé ou en appliquant une décision de justice si on est mandaté pour cela. 15/ Nous ne pouvons nous défendre mieux de nos ennemis ni en subir moins de dommage qu’en les supportant patiemment pour l’amour de Dieu: nous les vainquons ainsi sans coup férir. 16/ Ceux qui veulent se venger doivent craindre d’être un jour lourdement punis, car Dieu veut que nous rendions le bien pour le mal: c'est le moyen de vaincre n'importe qui. |
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TC0131 | TE009054 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 074, 1-6 | L’ELEPHANT EST FORT, MAIS VULNERABLE. 1/ L’éléphant est une bête forte et ossue, si forte qu’elle porte sur son dos un château garni de soldats. 2/ On ne peut la blesser que par dessous, et c'est ce que font les soldats qui savent le faire. 3/ Et quand l’éléphant s’écroule, ceux qu’il porte ne doivent pas en mener large. 4/ De la même façon, notre Dieu est notre protection, notre refuge, notre château. Et pourtant nous l’avons mis à une mort honteusement par nos péchés. 5/ Le fait qu’on ne peut percer l’éléphant que par dessous signifie que la divinité ne peut être atteinte par nulle souffrance ni Passion; 6/ mais l’humanité qu’il prit en sa vierge mère a connu la souffrance dès avant sa Passion et sur la croix. | |
TC0131 | TE008682 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 588, 1-5 | ETRE PLUS MALADE, C'EST ALLER MIEUX. 1/ Une dame demandait à un prêtre malade comment il allait. 2/ Il répondit: "J'étais mieux hier qu’aujourd’hui, car j'étais plus malade qu’aujourd’hui. 3/ En effet je veux amasser, un jour à la fois, grâce à Dieu, ce salaire: vivre au ciel plus de milliers d’années qu’il n'y a de gouttes d’eau dans un grand réservoir. 4/ Il ne faut donc pas que je sois paresseux si je veux gagner un tel salaire en si peu de temps. 5/ C'est pourquoi je t'ai dit que plus je suis malade, mieux je vais: parce que je gagne plus. | |
TC0131 | TE008090 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 558, 1-9 | SAINT ANTOINE APRES SA TENTATION. 1/ Jésus apparut à saint Antoine. 2/ Saint Antoine lui dit: "Ah, Seigneur, où étais-tu? Les diables sortent d’ici, qui m'ont battu autant que je pouvais en supporter. 3/ - J'étais toujours avec toi, répondit Jésus. - Pourquoi ne m'avez-vous pas aidé à me défendre? - Je voulais voir comment tu te défendrais. 4/ - Ah, Seigneur, puisque vous êtes avec ceux qui sont dans les épreuves, je vous prie que je ne sois jamais sans épreuve tant que je vivrai sur terre: 5/ de cette façon, vous serez toujours avec moi." Ce fut ce que le bon saint Antoine demanda à Dieu. 6/ Mais ceux qui ne veulent rien souffrir en ce monde pour l’amour de Dieu ne poursuivent pas de tels caprices, 7/ eux qui être guéris d’une fièvre ou d’une goutte accourent de quarante ou même soixante lieues, les uns à saint Thibaut ou à saint Sulpice de Favières ou à saint Maur ou à d’autres pélerinages, 9/ pour la santé de leur misérable corps qui sera un jour la nourriture des vers. |
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TC0131 | TE008093 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 563, 1-18 | LE DIABLE AVOUE POURQUOI IL TENTE LES HOMMES. 1/ Un ermite qu’un diable avait pris par la main lui demanda pourquoi il le tenait ainsi. 2/ Il répondit: "J'aimerais mieux tenir la clé de ton coeur si je pouvais l’avoir." 3/ L’ermite lui demanda: "Veux-tu me dire pourquoi vous êtes si enragés à nous tenter?" 4/ Le diable répondit: "C'est pour retarder le Jugement. Car bien que nous autres qui sommes en l’air et sur terre, nous souffrions plus que je ne pourrais te le dire, 5/ nous ne souffrons cependant pas autant que nous souffrons en enfer après le Jugement. 6/ C'est pourquoi nous voudrions que ce Jugement n'arrive jamais; et nous savons qu’il n'arrivera pas avant que les sièges du ciel qui furent les nôtres soient remplis par les justes du genre humain. 7/ C'est pour cela que nous vous tentons, toi et les autres, pour empêcher que personne aille au paradis. 8/ C'est ainsi que nous retardons le Jugement. Maintenant tu sais pourquoi nous vous tentons." 9/ L’ermite lui dit: "En m'expliquant ton point de vue, tu me donnes courage. Mais dis-moi encore une chose: Où préfères-tu habiter? en l’air ou sur la terre? 10/ Il répondit: "En l’air, parce que j'espère voir Dieu. - Ne l’as-tu jamais vu? - Oui, quand il me créa, mais seulement à cet instant. 11/ - Aimerais-tu le voir?" Le diable répondit: 12/ "Je te le dis en vérité, je souhaiterais être dès maintenant en enfer sans espoir d’en sortir, si je pouvais seulement le revoir en sa grande beauté comme je le vis quand il me créa, 13/ si grande sera la joie de ceux qui le verront éternellement dans sa grande beauté. 14/ L’ermite lui répondit: "Je vous défie tous: Toute ma vie je serai plus fort pour vous résister, après tout le bien que tu m'as dit de Dieu." 15/ La diable s’en alla, regrettant bien de lui avoir dit la vérité. 16/ Si nous pensions tous aux paroles de ce diable, nous prendrions grand soin de ne pas tomber dans leurs filets. 17/ Nous supporterions sans nous plaindre nos épreuves pour l’amour de Dieu 18/ de façon à ne pas perdre cette vision merveilleuse que les diables regrettent tant. |
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TC0139 | TE017179 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 272 pp 177-178 du texte hébreu | Rabbi Hiya ben Adda était en grand deuil. Rabbi Yehuda ben Nahman tente de le consoler. Les deux entament une discussion philosophique sur la cause et le but de la mort et des souffrances. | |
TC0139 | TE016043 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 127 pp.87-88 du texte hébreu | Lorsque Rabbi Eliezer tomba malade et fut proche de sa fin, quatre sages vinrent le réconforter. L’un lui dit qu’il leur était plus cher que la pluie qui fait pousser les récoltes dans ce monde-ci, puisque son enseignement les enrichissait à la fois dans ce monde et dans le prochain, les deux autres évoquèrent de même le soleil et les parents de chaque homme, qui tous ne sont en aucun cas comparables à l’enseignement de Rabbi Eliezer. Rabbi Akiba, lui, lui dit juste que la souffrance est une bonne chose. Rabbi Eliezer fut d’accord avec lui, parce que la souffrance engendre le repentir, et donna en exemple le roi Menasche. |
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TC0140 | TE013765 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XLI, 1. | Les âmes du Purgatoire se trouvent en Sicile où on entend même leurs cris. | |
TC0142 | TE019098 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 37 | Dans l'abbaye de Heisterbach, un jeune moine de sainte vie nommé Guillaume apparut après sa mort à un de ses confrères, lui disant qu’il souffrait beaucoup. Terrifié, le visionnaire exclama : « Si tu qui étais si saint, es dans les tourments, que nous arrivera-t-il, à nous qui sommes dans les péchés ! » Guillaume le rassura : il souffrait seulement de ne pas pouvoir voir Dieu. Il demanda ensuite de dire la collecte de saint Michel pour lui ; ce qui fut fait le lendemain et durant sept jours. Lors de l’oraison, le moine nommé Conrad eut une vision de la Vierge Marie tenant le jeune moine sous son manteau et annonçant sa libération. |
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TC0143 | TE014289 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 128, col. B | Avant de passer à l’état contemplatif, sainte Elisabeth de Schönau endurait toujours des souffrances de coeur. Fatiguée par ces souffrances, elle trouvait immédiatement le soulagement dans l’extase. | |
TC0158 | TE016529 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 99 | Comment la sagesse est révélée à un moine et à ses hôtes.– Un moine qui ne se sent pas capable de donner à un mari et à sa femme les enseignements qu'ils lui demandent s'écrie : « 0 souffrance !» Ce seul mot suffit à leur révéler à tous trois la sagesse. | |
TC0158 | TE016662 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 215 | Le pêcheur de perles et ses jeunes enfants qui jouent avec ces joyaux.– Un homme a pris des perles en attirant les huîtres perlières par l'appât de son propre sang; ses compagnons le jettent dans un puits pour le faire périr; il parvient à s'en échapper par un trou latéral que lui révèle un lion venu pour boire; quand il est de retour chez lui, ses deux enfants jouent avec les perles sans se douter au prix de quelles souffrances elles ont été acquises. | |
TC0158 | TE016935 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [H] | L’arhat Tche-ye-to explique à deux bhiksus les tourments du samsâra.– Dans le samsâra, Tche-ye-to a souffert du froid et du feu. | |
TC0158 | TE016934 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [G] | L'arhat et le corbeau.– L'arhat Tche-ye-to reconnaît dans un corbeau l'enfant qui, dans une existence antérieure l'a détourné d'entrer en religion; il est témoin des longues souffrances des démons affamés. | |
TC0158 | TE016772 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 321 | La femme qui souffrait des yeux.– Une femme souffrait des yeux; son amie voulut s'arracher les yeux de crainte d'en souffrir comme elle. | |
TC0158 | TE016437 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 12 | Le roi ascète, l'estropié et la femme adultère. – Le fils aîné du roi de Bénarès refuse de succéder à son père et se retire avec sa femme dans la solitude; il sauve de la mort un estropié; sa femme entretient un commerce adultère avec celui-ci et cherche à tuer son mari en le jetant dans un précipice; miraculeusement sauvé, le mari retourne à Bénarès où il est reconnu pour roi. Plus tard, sa femme portant l'estropié sur son dos vient demander l'aumône au roi; elle est reconnue et on la condamne à porter perpétuellement l'infirme qui sera cloué sur son dos (cf. n °31 et t. III, p. 21-22). |
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TC0158 | TE016587 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 146 | Les transformations d'un démon qui veut éprouver un çramana.– Un démon se présente à un religieux d'abord sans tête, ensuite sans corps, ensuite sans pieds ni mains; le religieux ne se laisse pas troubler et déclare que la tête, le corps et les membres ne sont que des causes de souffrance ou de péché. |
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TC0158 | TE016815 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 361 | Le roi et les chiens du palais.– Un roi était parvenu à se guérir de maux de tête qui l'avaient tourmenté pendant douze ans; des aboiements de chiens qui ont troublé son sommeil réveillent sa souffrance. Il ordonne de proscrire tous les chiens de la ville, mais épargne les deux chiens de son palais qui sont en réalité la cause de tout le mal (cf. 382). | |
TC0158 | TE016482 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 55 | Le Bodhisattva enfonce une aiguille dans chaque pore de sa peau.– Pour être admis à entendre une stance résumant les enseignements du Buddha, le Bodhisattva consent à enfoncer une aiguille dans chacun des trous de sa peau où il y a un poil. | |
TC0159 | TE017666 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | En Angleterre, au temps de Constantin II, l’âme d’un propriétaire foncier fut présentée devant Dieu et, grâce à l’intercession de la Vierge, il fut autorisé à contempler les peines de l’Enfer et à ressusciter. De retour à la vie, il distribua ses biens aux pauvres, paya ses serviteurs et amis et partit s’isoler en forêt. Il vécut dans une grande pénitence et se baignait dans les rivières, même en plein hiver. À ses amis qui se questionnaient, il répondait qu’il avait vu de bien plus sévères peines. |
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TC0159 | TE017572 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Socrate dit : « Si seulement les envieux avaient des yeux et des oreilles dans chaque ville, il pourrait se torturer du bonheur des autres ». En effet, les yeux des envieux se lamentent de la bonne fortune de leurs voisins. Face à elle, les envieux voient la mort et portent le deuil. | |
TC0160 | TE017232 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°49 | Réponse d'un prudhomme chaque fois que sa pensée lui dit : souffre aujourd'hui et attends-toi à faire pénitence. | |
TC0160 | TE017295 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°70 | Un saint homme se met tous les jours en un lieu secret pendant une heure afin de se remémorer la souffrance du Christ (souffrance de sa naissance car il vit en pauvreté ; souffrance des maux qu'il endure au cours de sa mort ; souffrance qu'il subit pour racheter et sauver les hommes des peines d'enfer). Le saint homme dit qu'il est plus profitable de se souvenir des souffrances du Christ plutôt que de l'aimer, de le servir et de l'honorer. Il rappelle aux chrétiens que lorsqu'ils passent devant le crucifix ils doivent se souvenir de la mort et de la douleur dont Jésus Christ a souffert. | |
TC0160 | TE017300 | anon. | Recueil de sermons et d’exempla - Cambrai, BM, 574 [transc. A. Perard] : n°75 | Saint Bernard appelle cinq moines et leur demande quel est leur plus grand désir pour parvenir à Dieu. Le premier désire prier et louer Dieu ; le second souhaite se confesser et porter la croix de pénitence ; le troisième désire servir et donner aux pauvres ; le quatrième souhaite souffrir pour les défauts de ses proches et prier pour eux ; le cinquième veut garder en mémoire la souffrance du Christ. Quant saint Bernard entend tous ces désirs, il prie le Seigneur et lui demande quel désir lui plaît le mieux. Une voix lui répond alors que chaque désir lui est profitable et saint Bernard demanda aux moines de continuer à se conduire ainsi. | |
TC0162 | TE017765 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 32 | COMMENT UN HOMME INVISIBLE, GRÂCE À L’AIDE DU KANNON DU TEMPLE DE ROKKAKU, REDEVIENT VISIBLE.– Un jeune servant se rend avec assiduité au temple de Rokkaku pour y prier. Une nuit, il rend visite à une connaissance, et, sur le chemin du retour, il voit une foule de gens avec des torches. Pensant avoir affaire au cortège d’un éminent personnage, il se dépêche de disparaître sous un pont. Jetant un regard furtif, il s’aperçoit que ces porteurs de torches ne sont pas des hommes, mais d’affreux démons. Effrayé, il attend sans bouger, mais un démon, sentant son odeur, le soulève et l’attrape. La troupe de démons, rassemblée, décident de le relâcher et quelques uns lui crachent dessus avant de disparaître. L’homme, très soulagé d’avoir été épargné, se sent malgré tout souffrant. Il rentre chez lui, impatient de tout raconter à sa femme. Mais une fois rentré, il se rend compte que ses proches ne le voient pas. Il comprend qu’il est devenu invisible à cause des crachats des démons. Sa famille, le croyant mort, pleure son absence. L’homme se retire au temple de Rokkaku où il supplie le Bodhisattva Kannon de lui rendre son apparence première. Là, il rêve qu’un moine lui conseille de partir le lendemain et de faire ce que lui dira la première personne qu’il rencontrera. Il part et se trouve face à face avec un bouvier, tirant un énorme bœuf, qui lui demande de le suivre. Le servant se réjouit en pensant qu’il est redevenu visible, et part avec le bouvier. Ils arrivent devant une immense porte fermée. Ils se glissent à travers une étroite fente du vantail dans une vaste résidence remplie de monde, et parviennent aux appartements intérieurs. Là, une noble demoiselle est couchée, malade. Le bouvier tend un petit maillet à l’homme et lui demande de lui taper sur la tête et les reins. La jeune fille secoue sa tête de douleur et ses parents pensent que sa fin est proche. Un exorciste est appelé et commence à réciter le Sûtra du Cœur. Le servant se sent ému et une onde glacée le parcourt. Le bouvier, voyant cela, détale vers la sortie. Dès que le moine commence à exorciser la malade, les habits du servant s’enflamment et l’homme redevient visible. Tous les gens présents dans la pièce voient apparaître un homme d’aspect misérable, assis au chevet de la jeune fille, et s’emparent de lui. Ils trouvent le récit de son histoire vraiment extraordinaire. Quant à la jeune fille, elle a été guérie au moment même où l’homme est redevenu visible. L’exorciste demande de relâcher le servant qui est innocent de toute faute et dit qu’il a reçu un bénéfice du Kannon. L’homme rentre chez lui et retrouve sa femme. Le bouvier, lui, était un suivant du dieu du mal qui avait pris possession de la demoiselle et la tourmentait. Miraculeusement, le servant et la demoiselle n’ont jamais été malades depuis. |
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TC0163 | TE018088 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 26. | DU VIEILLARD « PLUS ENCORE » EN PAYS D'ÔMI.– Un vieil homme, mendiant en pays d’Ômi, ne sait que dire « plus encore ». Tous le surnomment « le vieux plus encore » et éprouvent de la compassion à son égard. Or un ascète du pays de Yamato, lors d’une vision, voit que le vieil homme accomplit sa Renaissance. L’ascète s’installe dans la hutte de branchages du mendiant et espère entendre pendant la nuit les exercices pratiqués par le vieillard. Mais le mendiant n’en pratique aucun, et à l’ascète qui le questionne, il répond que sa seule pratique, c’est le « plus encore », ces mots qu’il ne cesse de répéter. Quand il a faim, il se représente des démons affamés, et il se dit qu’ils souffrent plus encore. Ayant trop froid ou trop chaud, il imagine ce que sont l’enfer glacé et l’enfer brûlant. Sa crainte de tomber dans l’une des voies mauvaises s’accroît chaque fois qu’il éprouve de la souffrance. Quand il rencontre des plaisirs de ce monde, mets délicieux, couleur ravissante, chant magnifique, parfum suave, il ne s’y abandonne pas, et pense que le paradis doit être plus merveilleux encore. Le moine, très ému par ces propos s’en va. |
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TC0163 | TE018104 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 40. | LE MAÎTRE EN DISCIPLINE ÉISHIN PREND EN PITIÉ UN MENDIANT.– Lors d’un pèlerinage, le maître en discipline Éishin, alors qu’il franchit un pont, entend des sanglots épouvantables provenant du lit de la rivière. Pris de pitié, il demande à qui il a affaire. L’homme lui répond qu’il est estropié, et que depuis son infirmité, tous se sont détournés de lui, sauf un autre infirme qui l’a hébergé en échange d’un travail éreintant. Il ajoute qu’il préfère vivre de mendicité. S’il se trouve là, c’est que des douleurs terribles le tenaillent durant la nuit, et qu’il est venu rafraîchir ses pieds pour se soulager. Le mendiant se demande quel crime odieux il a dû commettre dans des vies antérieures pour être affligé d’une telle rétribution. Il dit aussi qu’il médite sur un commentaire du sûtra du lotus, sur le vicié et le juste, qu’il a étudié autrefois sur la montagne. Et il ne peut réprimer ses cris et ses sanglots, suite à cette sentence qu’il juge digne de respect et de confiance. Éishin est pris d’une grande pitié, répond au mendiant qu’ils sont confrères, car tous deux sont de la montagne, et il lui donne sa cotte. Puis il lui explique le sens de la sentence : « Le vicié n’est autre que le juste » avant de le quitter. |
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TC0163 | TE018159 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 90. | UN ASCÈTE QUI A ÉDIFIÉ UNE CHAPELLE PAR SOUCI DE SA GLOIRE DEVIENT DÉMON –DES-MONTAGNES.– Un ascète renommé pour ses vertus édifie une chapelle et sculpte des Bouddhas. Il accomplit toutes sortes d’actes méritoires durant sa vie, et meurt de façon édifiante. Ainsi tous pensent que l’ascète a accompli sa Renaissance. Mais un jour quelqu’un, habité par l’esprit de l’ascète, dit qu’il est devenu démon - des - montagnes. Questionné par les disciples, l’esprit avoue que durant sa vie il a affiché des mérites qu’il ne possédait pas, et qu’il a sculpté des Bouddhas uniquement pour en tirer de la gloire. Ainsi ses souffrances redoublent à chaque fois que les fidèles rendent hommage à son monastère. |
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TC0163 | TE018170 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 101. | UN SAINT HOMME QUI A RELÂCHÉ UNE CARPE PROMISE À UNE OFFRANDE FAIT L’OBJET DE VIFS REPROCHES EN SONGE.–Un ascète qui traverse le lac d’Ômi voit un homme emportant dans sa barque une grosse carpe. Ému par le poisson encore vivant et agité de soubresauts, l’ascète échange son vêtement contre la carpe qu’il remet à l’eau. Alors qu’il pense s’être conduit de façon fort méritoire, il voit en songe durant cette nuit-là un vieillard vêtu de blanc qui lui dit être la carpe qu’il a relâchée le matin même. Il ajoute que la conduite de l’ascète a été déplorable. Le vieillard explique à l’ascète déconcerté qu’il vivait au fond de ce lac avec ce corps écailleux depuis de nombreuses années et qu’il attendait la délivrance. Or il était sur le point d’être apporté comme offrande au sanctuaire de Kamo et allait enfin échapper à ses souffrances. Il reproche à l’ascète d’avoir voulu faire le malin et de prolonger sa condition de bête infligée en rétribution de ses actes passés. |
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TC0163 | TE018080 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 18. | L’ASCÉTE RAKUSAI DU MONASTÉRE MYÔHÔ-JI AU PAYS DE TSU.– 1) Rakusai décide de se retirer du monde et de vivre en ermite après avoir vu un homme travailler la terre en frappant durement son bœuf. En effet, c’est un horrible péché de jouir sans rien faire des productions dues aux efforts d’hommes et aux souffrances des bêtes. L’ascète parcourt tout le pays et arrive au monastère Myôhô-ji. Il se rend dans l’ermitage d’un moine qui est absent, met quelques fagots dans le feu et se chauffe le dos. Lorsque le moine revient, il est furieux devant les façons intolérables de Rakusai. Ce dernier lui dit être un ascète itinérant qui a éveillé son cœur. Pensant que son hôte est aussi un disciple du Bouddha, Rakusai s’étonne de son avarice. Il propose de lui rendre le bois qu’il a brûlé. Le maître des lieux demande alors à Rakusai de se mettre à l’aise et éprouve de la sympathie au récit de ses intentions. L’ascète défriche un coin de montagne et s’installe dans un ermitage construit avec des branchages. 2) Quelques années plus tard, un ministre entré en religion dépêche le guerrier Moritoshi pour rencontrer Rakusai avec ordre de constater la sainteté de cet homme. Le guerrier remet une lettre très bienveillante à l’ermite ainsi que des présents. Rakusai répond qu’il n’est rien pour bénéficier de telles paroles. Comme il serait malséant de refuser les cadeaux, il les accepte, mais seulement pour cette fois. Il ajoute qu’il n’a rien à demander au ministre et qu’il ne peut aucunement lui être utile. Le messager rapporte ces propos au seigneur qui trouve l’ermite véritablement digne de respect et décide de ne plus s’adresser à lui. Rakusai distribue tous ses présents à ses confrères du monastère sans rien garder pour lui. A un moine qui s’étonne de cette conduite, l’ermite répond que rendre ces offrandes serait, par crainte de convoitise, manquer de compassion. En effet, refuser serait contraire à l’esprit du Bouddha. 3) Près de ce monastère une veuve âgée vit dans un affreux dénuement. L’ermite lui fait constamment des dons provenant des offrandes qu’il reçoit de tous côtés. Un jour, il lui apporte des gâteaux de riz et en chemin laisse tomber son chapelet. L’ayant égaré dans une épaisse végétation, il renonce à le chercher et consulte un fabricant pour lui en commander un autre. Mais un corbeau vient alors se poser sur l’un des toits du monastère avec le chapelet de Rakusai dans son bec. L’ermite récupère son chapelet et depuis l’oiseau devient son familier. Par la suite, à voir ses façons, l’oiseau se fait pour ainsi dire le protecteur de la Loi. 4) De très nombreux lotus poussent dans un étang devant l’ermitage. Or, un été, aucune fleur n’éclot. A ceux qui s’en étonnent, l’ermite répond que c’est cette année qu’il doit quitter ce monde et que les lotus fleuriront dans le lieu où il se trouvera. Il s’éteint en effet cette année là, son esprit restant toujours aussi droit jusqu’à la fin. |
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TC0163 | TE018109 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 45. | UN HOMME, POUR N’AVOIR PAS PARLÉ À L’ARTICLE DE LA MORT, EN CONSERVE DU RESSENTIMENT.– Un homme gravement malade fait appel à un ascète. Celui-ci observe un comportement déconcertant du malade. En effet, celui-ci, malgré son affaiblissement, ne pense pas qu’il va mourir. Et il en est ainsi pour les femmes de la maison, dont une de ses filles qu’il chérit tout particulièrement. Sa mère étant morte, l’homme s’est démené, malgré sa maladie pour trouver un gendre. Au bout de quelques jours l’état du malade empire et l’ascète lui conseille vivement de prendre des dispositions avant de quitter ce monde. L’homme semble accepter, et tous dans la maison sont éplorés. Comme la nuit tombe, l’homme dit qu’il réglera ses affaires le lendemain. Mais pendant la nuit son état devient critique, et l’ascète insiste encore. Alors le malade tente, pendant deux heures d’exprimer ses dernières volontés, mais, suite à ses souffrances, sa parole demeure incompréhensible. Il propose alors de les écrire, mais sa main tremble trop fort. La nourrice de sa fille tente de dicter à l’ascète les intentions du malade, mais celui-ci ne les approuve pas et on déchire le papier. Malgré tout l’esprit de cet homme reste intact, et chacun éprouve une grande pitié de le voir souffrir sans pouvoir exprimer tout ce qu’il a en tête. Au petit matin il perd conscience et le lendemain, dans la matinée, il donne les signes d’un grand effroi, pousse deux cris et expire. Il apparaît en songe plus tard au narrateur de ce récit, vêtu d’un soyeux vêtement, muet et semblant heureux. Même maintenant, il lui est difficile d’oublier cette vision. Il faudrait que ceux qui ont du jugement tournent constamment leurs pensées vers le terme de leur vie et prient bouddhas et Bodhisattvas que leurs souffrances soient légères et qu’ils soient accompagnés par un ami de bien. Si, à l’instant ultime vos pensées ne sont pas droites, les pratiques de toute votre vie seront vaines. Au contraire, ceux qui ont accumulé des mérites grâce à l’invocation au Bouddha et qui ont fait un retour sur eux-mêmes garderont l’esprit droit au dernier moment en compagnie d’un ami de bien. Leurs oreilles n’entendent plus que le vœu d’Amida, et leur bouche ne prononce plus que son nom. Ils ne sont pas attachés à ce monde souillé et se consolent de perdre femme et enfants Ils finissent par accomplir leur Renaissance. « Quand on est de longtemps averti de l’heure de la mort et qu’on l’attend le cœur battant d’impatience, on est semblable à un homme qui, devant quitter son pays, a les yeux fixés sur le moment du départ ». Comment ne pas aspirer à accomplir sa Renaissance quand on est accueilli par un céleste cortège, qu’on entend résonner la musique et qu’un parfum merveilleux se répand et qu’on contemple son auguste face. |
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TC0163 | TE018096 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 32. | UN MOINE ITINÉRANT DU MONT SHOSHA ACCOMPLIT SA RENAISSANCE EN CESSANT DE SE NOURRIR .– Un moine itinérant vivant depuis plusieurs années sur le mont Shosha confie un jour au doyen son intention de cesser de se nourrir pour s’éteindre paisiblement, en gardant son esprit droit et son corps exempt de toute maladie afin de renaître ainsi au paradis. Il ajoute que d’autres procédés comme l’autocrémation ou la noyade dans la mer sont trop ostentatoires, et source de violentes souffrances. Le moine demande au doyen de n’en parler à personne, et il lui annonce que c’est leur dernière conversation, car il va vivre reclus dans un ravin, en observant un silence absolu. Le doyen, très ému, lui demande toutefois la permission de venir le voir discrètement. Le moine accepte et se retire. Le doyen, craignant d’être importun, laisse passer quelques jours, et se rend au lieu indiqué par le moine et il trouve ce dernier installé dans une petite hutte, lisant un sûtra. A la remarque du doyen sur sa maigreur et ses souffrances, l’ermite, ne voulant pas rompre son vœu de silence, écrit sa réponse. Il a souffert pendant plusieurs jours, mais un éphèbe divin apparu en songe l’a rafraîchi en lui versant de l’eau dans la bouche. Depuis ses forces sont revenues, et sa fin promet d’être belle. Le doyen, émerveillé, ne peut s’empêcher de rapporter ces faits à son disciple le plus proche. Ainsi peu à peu le bruit se répand, et les moines du monastère vont voir le reclus pour nouer un lien [lien de salut avec le Bouddha qu’un homme peut contracter par l’intermédiaire d’un saint homme]. Le moine très déçu de la trahison du doyen, ne peut rien faire. La rumeur se propage, et on vient de tout le canton en menant grand tapage. Le doyen tente vainement de ramener le calme. Le reclus, toujours muet, est tout attristé par cette situation qu’il a générée. Jour et nuit, on lui lance des offrandes, des grains de riz ; il finit par disparaître. Toutes les recherches pour le retrouver demeurent infructueuses, et on découvre, quelques jours plus tard, non loin de la hutte de l’ermite, le sûtra qu’il lisait. Ainsi les pratiques qui permettent d’accéder au rang de Bouddha ou de Bodhisattva consistent toutes à attacher du prix à la Loi et à mépriser sa propre vie. Il n’y a pas à médire de ceux qui suivent cette voie. Tel le fameux Shandao, patriarche de l’école de l’invocation au Bouddha, ayant pourtant assurément accompli sa Renaissance, qui monte à la cime d’un arbre et se jette en bas. Ainsi est-il de nombreux exemples de personnes qui, ayant mis fin à leur vie par de semblable pratiques, donnent des signes évidents de leur heureuse Renaissance : parfum inconnu qui se répand, nuées violettes qui se déploient et aussi cette eau répandue dans la bouche du moine par un éphèbe. Il faut respecter et croire ces exemples. Et le comble de la sottise serait de troubler la foi d’autrui. rn |
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TC0163 | TE018097 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 33. | RENGÉJÔ SE JETTE À L’EAU.– Rengéjô, un ascète fort connu, confie à son ami Tôren, maître de la Loi, son intention de mettre fin à ses jours en se jetant à l’eau. Sentant sa fin de vie proche, il souhaite s’en aller en gardant ses pensées droites et son esprit clair. Tôren tente de dissuader Rengéjô en disant que cet acte est stupide et lui conseille de pratiquer quotidiennement l’invocation au Bouddha. Mais devant l’entêtement de Rengéjô, Tôren se résigne et prend avec lui toutes les dispositions nécessaires. Rengéjô se rend au bord de la Katsura, là où la rivière est profonde, et est englouti dans les eaux après avoir prononcé à voix haute l’invocation. Beaucoup de gens, venus sur la rive, sont emplis d’un sentiment de vénération et d’une immense douleur. Tôren est très attristé par la disparition de son ami. Quelques jours plus tard, celui-ci souffre d’une maladie due à un esprit. Cet esprit lui apparaît et dit qu’il se nomme Rengéjô. Mais Tôren n’en croit rien, car son ami ne peut lui avoir gardé rancune, puisqu’il a éveillé son cœur et a connu une fin admirable. Mais Rengéjô lui explique qu’il a connu une fin lamentable. Au moment où il est entré dans l’eau, il lui est venu un regret, mais il n’a pu renoncer à son projet, devant tous ces gens rassemblés. Il ajoute qu’il a regardé son ami fixement en le suppliant par la pensée de le retenir. Mais ce dernier est resté impassible et l’a encouragé à se hâter d’en finir. Rengéjô se dit engagé dans une voie qui ne mène à rien, et c’est ce regret de dernier moment qui est la cause de sa venue, et qui l’empêche de songer à sa Renaissance. Cette histoire peut servir d’avertissement aux hommes. De tels actes ne sont pas nécessairement dictés par la pureté des intentions, mais parfois par l’orgueil ou l’envie. Désirant renaître dans la terre pure, on décide soudain de passer à l’acte, alors qu’il est extrêmement difficile de garder son esprit droit dans de telles souffrances sans le secours du Bouddha. Certains, particulièrement stupides pensent que la noyade est préférable à l’auto-crémation. Or un ascète raconte qu’il a été sauvé au moment où il coulait et allait mourir. Il ajoute que les souffrances qu’il a endurées quand l’eau a commencé à pénétrer dans sa bouche et son nez sont pareilles aux souffrances de l’enfer. Nous devons arriver à la connaissance par nous-mêmes, en nous recueillant et méditant sur les limites de notre esprit. Si un homme s’isole du monde en gardant crainte pour sa personne et attachement à la vie, il n’est pas assuré de l’assistance du Bouddha. Il faut prendre des dispositions pour pouvoir renoncer, en veillant sur son corps, et faire don de notre personne au Bouddha et parvenir à un état où le cœur ne craint plus rien. Implorer son secours sans avoir démêlé tout cela avec un esprit léger est chose dangereuse. |
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TC0165 | TE018449 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 11, pp. 314-315 | Au temps de la conversion de la Livonie, un païen converti nommé Caypho a un serviteur mourant qui dit n'avoir rien à confesser. Il meurt, et après quelques heures, ouvre à nouveau les yeux. Il raconte à Caypho qu'un ange l'a emmené dans un lieu de peine, où le diable lui a d'abord fait manger du poisson épicé brûlant, (puisqu'il en avait volé à un ami pêcheur), puis il lui a fait boire du miel brûlant (en référence au miel qu'il avait volé à son voisin). Enfin, en troisième lieu, il lui a mis du foin brûlant sur le dos (en quantité égale à celle qu'il avait portée un dimanche). L'ange l'a ramené à la vie pour qu'il puisse dire à tout le monde la douleur que procurent les péchés lorsqu'on méprise la confession. Depuis lors, le serviteur vit religieusement. |
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TC0165 | TE018305 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 53, pp. 123-124 | Gérard, moine de Boulancourt, souffre de "l'elephantinum morbum", une sorte de lèpre, qu'il supporte avec une tant de patience qu'on le considère comme un martyr. Le jour de ses funérailles, un des moines voit s'approcher trois personnes vénérables, et l'une d'elles frappe le corps du défunt, d'où s'envole une colombe. Les trois personnes parlent alors entre elles, et comparant l'âme à une colombe à la recherche d'une source, affirment que l'âme du défunt entrera au ciel sans difficulté, grâce à ses mérites, égaux à ceux de Jean et Paul. |
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TC0165 | TE018405 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 152, pp. 272-275 | Herbert rapporte un récent miracle qui a eu lieu à Nantes, qu'il a lu à la fin d'un manuscrit et dont il se souvient du contenu, mais pas des mots. Deux clercs experts en littérature, aspirant à l'honneur et à l'argent, liés par l'amour charnel, deviennent prêtres la même année. Se plaignant de la brièveté de la vie, ils promettent de revenir dans les trente jours si l'un d'eux venait à mourir. L'un des deux meurt mais apparaît au-delà des termes établis, expliquant que la volonté divine ne peut être pliée par l'orgueil des hommes et que pour cela, et pour bien d'autres maux innombrables, il a été puni. Le vivant est surpris car il lui semble que le mort ne souffre pas, mais le mort confirme qu'il souffre et fait tomber trois gouttes de sueur sur le vivant, créant ainsi trois trous, un sur son front et deux sur ses joues, le faisant tellement souffrir qu'il en meurt presque. Le défunt lui dit alors qu'il ne mourra pas, mais qu'il peut comprendre combien il est douloureux d'être dans le feu éternel. Il sort un grand parchemin écrit des deux côtés. La personne vivante ne peut pas lire un des deux côtés, même si elle reconnaît les lettres, mais quand l'autre retourne le rouleau elle comprend le texte. Il s'agit d'une lettre dont la teneur (mais pas les mots) se trouve dans le manuscrit vu par Herbert. Dans cette lettre, Belzébuth salue et remercie les prélats qu'il considère comme ses alliées et en lesquelles il a pleinement confiance pour faire sortir d'innombrables âmes du chemin de la vérité par l'exemple de leur vie. La lettre se termine par la promesse d'une rémunération adéquate pour leurs efforts. Le vivant critique les prélats infidèles et demande au mort s'il peut faire quelque chose pour lui ou pour lui-même. Le défunt répond qu'il est trop tard pour lui, mais que les vivants peuvent encore se sauver et même vivre parmi les élus en abandonnant tout pour la vie religieuse. Après la fin de la vision, le vivant donne tous ses biens aux pauvres et entre au monastère de Sainte-Mélaine, à Rennes, où il guérit de ses brûlures (même si les cicatrices demeurent pour le restant de sa vie). Herbert commente en disant que les âmes des morts peuvent revenir pour aider les autres, même lorsqu'elles-mêmes ne peuvent plus recevoir d'aide. |
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TC0165 | TE018388 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 135, p. 249 | Le même abbé Gérard raconte un autre fait, qui s'est produit lui aussi à Cahors. Un autre blasphémateur ose jurer sur les parties les plus sacrées et les plus secrètes du corps de la mère de Dieu et est immédiatement livré à un esprit impur. Son corps se déforme, ses yeux sortent de ses orbites, sa langue jaillit hors de sa bouche brûlante et gonflée. Il meurt après un long tourment, sa langue ne se rétracte pas, même après la mort. |
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TC0165 | TE018374 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 121, pp. 225-227 | Gérard, abbé d'Aulne, raconte à Herbert l'histoire du comte Philippe de Looz, mort quelques années plus tôt. Un jour, deux ans après sa mort, il apparaît à un de ses chevaliers sous l'apparence d'un voyageur. Reconnu par sa voix, Philippe dit qu'il est dans un lieu de souffrance. Il demande au chevalier de dire à sa femme de faire l'aumône, de prier et de construire l'hôpital pour les pauvres qu'il avait prévu de faire au cours de sa vie, mais plus grand et plus beau que ce qui était prévu. Peut-être espère-t-il ainsi obtenir la miséricorde divine. Pour prouver la vérité de la vision, il indique la somme d'argent qu'il avait prévu de dépenser pour dorer l'autel du Saint-Sépulcre, somme dont seule sa femme avait connaissance. Le chevalier parle à la comtesse et le jour prévu, il revient avec l'abbé de Villers et le chapelain. En entendant un bruit terrible, ils font le signe de croix. Philippe apparaît et leur dit de ne pas s'approcher à cause du feu qui le consume. Après avoir chevauché avec eux pendant quelque temps, Philippe, qui chevauchait jusqu'ici en ligne droite sans craindre les obstacles, disparaît soudainement, provoquant l'étonnement et la tristesse des autres. |
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TC0165 | TE018211 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 17, pp. 43-44 | Un convers de Clairvaux qui a quitté le monastère à trois reprises puis a été accepté de nouveau, supporte pendant de nombreuses années (avec beaucoup de patience) de très graves souffrances physiques dues au cancer, ayant foi dans les vertus purificatrices de la douleur. Peu avant sa mort, il prédit son propre salut éternel et se met à chanter, à la stupéfaction de ses confrères qui le voient insensible à la douleur. Saint Bernard en parle au chapitre, le présentant comme un exemple de pénitence et de patience. |
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TC0165 | TE018205 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 11, pp. 35-39 | Arnulfus de Majorque, originaire de Flandre, riche et membre d'une très grande famille, dépend de saint Bernard ; mais d'un commun accord, ils décident de ne pas rendre publique sa reconversion avant de s'occuper de l'entreprise familiale. Au même moment, une voix divine s'adresse à un fermier, lui disant d'aller avec Arnulfus à Clairvaux pour se convertir. Les deux hommes font le voyage ensemble. À Clairvaux, saint Bernard compare la conversion d'Arnulfus à la résurrection de Lazare et lui impose la récitation de trois "Pater" comme pénitence, lui recommandant de persévérer jusqu'à sa mort. Arnulfus, inquiet que la pénitence soit trop légère pour expier ses péchés, est rassuré par Bernard, qui lui assure qu'elle est suffisante, et qu'à sa mort il sera directement conduit à Dieu. Herbert ne se souvient pas d'avoir jamais vu quelqu'un d'aussi plein de sollicitude et de scrupules dans sa dévotion. Un soir, un moine voit un ange s'approcher d'Arnulfus, qui tente de l'embrasser, mais l'ange lui échappe et disparaît. Arnulfus pendant de nombreuses années, et jusqu'à sa mort, est tourmenté par de graves maladies, qu'il supporte avec une âme sereine. Un jour, de trop grandes douleurs lui font perdre conscience (à tel point qu'on choisit de lui administrer l'extrême onction). Une fois réveillé, il célèbre la vérité de la parole du Christ. On le prend tout d'abord pour un fou, mais il confirme ensuite que dans la vie éternelle, ce qui a été donné sur terre sera rendu au centuple. Tous les spectateurs sont surpris qu'un laïc illettré puisse s'exprimer de cette façon et y voient l'intervention du Saint-Esprit. |
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TC0165 | TE018359 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 106, pp. 196-204 | Eskilo, à seize ans, est envoyé par ses parents en Saxe pour étudier. Gravement malade, il reçoit l'extrême onction et, à l'agonie, est laissé pour mort. Pris par une vision, il entre dans une maison dans laquelle il est immédiatement enveloppé de flammes et se croit condamné pour l'éternité. C'est alors qu'il voit un passage menant à un palais. Lorsqu'il entre dans le palais, il voit la Vierge Marie sur un trône, qui lui reproche d'avoir osé se présenter devant elle. Trois personnes vénérables prennent sa défense et la Vierge fait semblant d'être en colère contre lui pour ne lui avoir jamais exprimé sa dévotion. Terrifié, Eskilo demande pardon et propose de payer pour sa libération. Lorsque la Vierge lui demande cinq sortes de blé, le jeune homme promet de payer. Il se réveille à la surprise de tous, ne pouvant que remercier Dieu de ne plus être au sein des flammes. Une fois la vision racontée, un homme sage lui dit qu'il sait qu'Eskilo sera un homme important pour l'Église et qu'il devra construire à ses frais cinq monastères d'ordres différents avec au moins douze moines pour chacun. Devenu évêque de Lund, Eskilo fonde d'abord les cinq monastères, puis de nombreux autres, à ses frais et à ceux d'autres fidèles, pour les Cisterciens, les Chartreux et les Prémontrés, non seulement au Danemark mais aussi en Saxe, en Slavonie, en Suède et en Norvège, travaillant en même temps à éradiquer le paganisme et l'hérésie, qu'il abhorre. Un noble de ces terres refuse d'obéir à Eskilo et de se séparer de sa femme, une parente de sang ; excommuniée, la femme est retrouvée morte dans son lit, la gorge tranchée par un démon. Un autre homme riche se marie avec la femme d'un autre chevalier et Eskilo, après de nombreux avertissements non entendus, lui inflige un anathème. Les deux pécheurs sont étouffés dans leur sommeil avec leurs deux enfants. La notoriété de l'événement convainc de nombreux pécheurs de changer de vie. Elie, le dixième évêque de Ribe, au Danemark, trouve l'hostie qu'il a laissée intacte, divisée en cinq parties pour signifier, comme on le comprendra plus tard, les cinq évêques, dont Elie, qui dans le schisme entre Alexandre III et Victor IV prend le parti de ce dernier. Plus tard, Elie, plus intéressé par la richesse que par l'âme de ses fidèles, refuse, sur le point de mourir, de se confesser et de communier. Il est retrouvé mort, étouffé par les démons et jeté sur un phare. Le frère d'Eskilo meurt sans confession et sans lui avoir demandé pardon pour l'avoir offensé à tort. Un jour qu'Eskilo est en train de prier, son frère apparaît devant lui, en silence, avec une attitude pénitente, enveloppé de flammes, à l'exception de son cou, sa tête et le haut de ses épaules. Stupéfait, Eskilo ne parle pas mais, tourmenté par le chagrin de son frère, il demande le lendemain de nombreuses messes et prières pour lui au chapitre. Tout ce qui précède a été dit à Herbert par Eskilo lui-même. |
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TC0165 | TE018356 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 103, p. 191 | L'eau bénite tombe sur un groupe de païens, dont une femme qui est horrifiée et qui ressent immédiatement une forte douleur, comme si elle était immergée dans de l'eau bouillante jusqu'au cou. Ses idoles augmentent sa souffrance, tandis que le baptême lui redonne la santé. | |
TC0165 | TE018379 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 126, pp. 235-236 | Dans la Geste de Charlemagne, se trouve le récit d'un miracle qui apporte un terrible exemple. À Bayonne, en Gascogne, au moment où Charlemagne s'apprête à entrer en Espagne, le chevalier Romaric mourant demande à un parent de vendre son cheval pour en faire profiter les pauvres. Le cheval est vendu pour une centaine de sous, mais le parent garde l'argent pour lui-même. Après trente jours, Romaric lui apparaît en rêve pour lui dire qu'il a passé trente jours dans un lieu douloureux à cause de lui. Il est à présent sur le point d'entrer au ciel, tandis que son parent, à cause de son sacrilège, entrera bientôt dans le même lieu de souffrance, mais pour l'éternité. Le lendemain, l'homme entend un bruit terrible et est emporté par les esprits. Il est retrouvé mort seulement quatre jours plus tard, et à quatre jours de marches de l'emplacement où il a disparu. |
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TC0165 | TE018385 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 132, pp. 243-245 | Arnold, abbé du monastère cistercien de Beaulieu-en-Rouergue, raconte à Herbert un miracle que le prieur du Chalard a vu de ses propres yeux. Une femme de la région de Limoges, mariée, vit religieusement, priant et jeûnant régulièrement. Mais elle ne trouve pas le courage de confesser un grave péché commis dans sa jeunesse, malgré l'insistance de son prêtre et de son prieur. Cependant presque tous les jours, la femme confesse son péché à la Vierge Marie avec pénitence et souffrance. Elle meurt sans confession, son enterrement est retardé jusqu'à l'arrivée de sa fille. C'est alors qu'elle ouvre les yeux comme si elle se réveillait. Interrogée par le prêtre, elle confesse son péché de jeunesse et explique ce qui lui est arrivé. Après sa mort, elle est confiée aux démons afin de recevoir un juste châtiment, mais Marie arrive et réprimande les démons pour avoir osé attaquer sa servante avant le jugement divin. Devant Dieu, Marie demande que la femme soit pardonnée, mais comme il n'est pas possible d'être sauvé sans confession, Dieu renvoie l'âme de la femme dans son corps. Une fois confessée, elle meurt une seconde fois. |
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TC0165 | TE018391 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 138, pp. 252-253 | A la même époque, un homme part en pèlerinage avec sa femme et sa fille, âgée de quinze ans, belle et vierge. Ils passent par Châtellerault, près de Poitiers, où Hildevin, fils du seigneur du château local, tombe amoureux de la jeune fille et décide de la poursuivre. Le lendemain, en quittant la ville, la jeune fille sent que quelque chose de grave est sur le point d'arriver et convainc ses parents de trouver refuge dans un moulin inhabité près de la rivière. Hildevin arrive, jure devant le père qu'il ne fera de mal à personne, puis agresse la jeune fille. Les gémissements de la jeune fille et de ses parents atteignent saint Jacques. L'agresseur devient fou et meurt après trois jours de souffrance, prouvant de manière efficace qu'il ne faut pas nuire aux pèlerins de Saint-Jacques. Herbert a recueilli l'histoire auprès de deux frères de ce village, dont l'un était présent lors de ces événements et l'autre, un ermite des environs, avait appris l'épisode du père du défunt. |
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TC0165 | TE018435 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 3, pp.304-305 | Un adolescent laïc (messager de Hugues, abbé de Bonnevaux) meurt dans le même monastère. Peu avant cela, alors qu'il était malade, il avait voulu se confesser devant le sous-prieur, qui lui avait alors imposé une très légère pénitence. Le jour de son enterrement, il apparaît à Hugues au milieu de l'après-midi pour se confesser à nouveau, car il est torturé et souffre de châtiments pour ne pas avoir accompli une pénitence à la mesure de son péché. Hugues le confesse et lui demande s'il pense pouvoir obtenir le salut. Le défunt répond par l'affirmative, il est confiant dans ses chances à partir du moment où ses frères prient pour lui. Lorsqu'il se réveille, Hugues trouve les larmes du mort sur ses vêtements et confirme la vérité de la vision alors qu'il en parle avec le sous-prieur. |
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TC0165 | TE018421 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 165, pp. 290-297 | Un moine de Clairvaux, qui fut en partie témoin oculaire des faits, raconte que dans une ville proche de Cologne, une femme a été tourmentée pendant neuf ans par des démons. Un soir, la femme et son mari entendent une voix qui leur ordonne de fermer les yeux pour ne pas voir les jeux des démons. Ils obéissent terrifiés et entendent les sons d'une foule de démons jouant et criant alors qu'ils sortent de la cave voisine pour entrer chez eux. Une fois, en rentrant chez eux, les démons trouvent un histrion avec sa femme, que les mauvais esprits ont forcé à sauter et à danser, battant et insultant la femme à cause de ses vêtements indécents. Des démons sous forme de femmes lui apparaissent souvent, essayant de la persuader d'aller les voir pendant deux ou trois ans, et la battant lorsqu'elle refuse. A noter en particulier un de ces démons qui vient souvent, avec une voix féminine, dire aux époux que si jamais la femme accepte d'aller avec ces femmes-démons, elle serait liée à eux pour toujours. Ce démon a également prédit l'arrivée des autres démons et a dit que pour cela il serait sévèrement puni. Elle a également appelé la femme "sœur" et l'homme "frère" et a prétendu être la sœur de son mari, née des mêmes parents. Un jour, alors qu'elle était enfant et lui un peu plus âgé, à cause d'un incendie, elle est sortie de la maison de son père et laissée devant une autre pendant que ses parents s'occupaient du feu. Le feu était une illusion et disparut dès que les démons enlevèrent la petite fille qu'ils remplacèrent par un démon. Ce dernier, malade, ne mangeait que la tête des animaux et lorsqu'il mourut, il fut enterré comme s'il était la fille. Bien que la femme-démon jura au nom du Christ, de Marie et de tous les saints, Herbert ne sait pas si c'était pour une tromperie ou sincère. Herbert, ne pouvant raconter toutes les tortures endurées par la femme et son mari, en choisit quelques-unes. Un jour, des paysans passant devant la maison du couple entendent des voix de démons ; l'un d'eux, mû par l'imprudence plutôt que par la foi, prend une pierre et tente de frapper la source invisible de la voix ; il est frappé en retour par le démon et est blessé. Invitée à un mariage, une femme trouve chez elle des vêtements précieux, mais comme ils ne sont pas à elle, elle les met dans un coffre et part avec ses propres vêtements. Lors du banquet de mariage, elle est attaquée par un démon qui lui jette du fumier sur le visage et les vêtements, l'obligeant à rentrer chez elle où les précieux vêtements ont entre-temps disparu. Une autre fois, dans la cave, elle trouve une grosse somme d'argent ; avec son mari, ils décident de ne prendre qu'une seule pièce pour la donner en offrande ; quand la femme revient, il ne reste que l'argent pour le donner en offrande ; quand l'homme arrive, même cet argent a disparu. En sortant de la cave, ils trouvent un démon sous la forme d'une jeune et belle fille, qui lui ordonne de la suivre pour aller voir sa maîtresse. La femme retourne à la maison et sort avec son mari avec une faux et une hache, car la fille, transformée en une horrible vieille femme, commence à la battre. La femme se défend avec l'aide de son mari et alors que la vieille femme s'échappe, ils lui jettent la hache qui ouvre alors les pustules infectées de son dos. Après quelques jours, la démone revient, en pleurs et vêtue d'une robe sombre, pour reprocher à la femme d'avoir cassé trois côtes de sa maîtresse alors qu'elle s'était défendue quelques jours auparavant. Un 29 juin, jour de la fête des saints Pierre et Paul, les démons entrent dans la maison et battent la femme jusqu'à presque la tuer. Ils lui donnent jusqu'au 15 août, fête de l'Assomption de Marie, pour se plier à leur volonté. Si elle n'obéit pas, ils reviendront n'importe quand pour la tuer, ainsi que son mari et son fils. Terrifié, le couple se rend à Cologne avec leur prêtre pour parler à l'archevêque, qui, cependant, se trouve à ce moment-là en Italie avec l'empereur. Après avoir raconté leur histoire au doyen de la cathédrale, une prière publique est décidée et le couple rentre chez lui accompagné de deux saints hommes : le curé Eberard et un moine de Clairvaux. À leur arrivée, ils tentent de purifier la maison, mais les démons parviennent à éteindre la bougie (bénite le 2 février en la fête de la Purification de la Vierge) apportée par Eberard et le moine. Le démon, qui a appelé la femme "sœur", s'approche d'elle et lui annonce que cette nuit-là, les autres démons, furieux de son voyage à Cologne, viendront pour la punir. La femme demande donc au prêtre et au moine de rester; accompagnés de six autres paroissiens, ils passent la nuit dans la maison. Lorsque la lumière s'éteint, ils entendent tous la voix du démon qui s'adresse à son mari, l'appelant frère et annonçant l'arrivée des autres démons. Terrifiés, ils pensent tous à s'enfuir, mais le prêtre demande à l'esprit de leur dire s'il sera blessé ou non. Le démon répond que le mal ne sera fait qu'à ceux qui veulent défendre sa sœur, et que les démons qui arrivent sont des anges déchus et des âmes damnées de meurtriers, de parjures, d'adultères et de toutes sortes de méchants, y compris un grand hérétique qui vient de mourir. A l'arrivée des démons, le démon se détourne, car il est détesté d'eux pour avoir parlé à la femme. Une foule de démons arrive pour battre la femme, ignorant son mari qui tente de la protéger en s'interposant. Ils la battent jusqu'au lendemain matin et alors le couple quitte la maison pour en rejoindre une autre. Mais les anges de Satan suivent les âmes (car ils ne sont pas liés à des lieux) et ne cessent de les persécuter. Jusqu'ici, c'est le récit du moine de Clairvaux, qui a vu et entendu en partie l'histoire racontée, mais qui ne sait pas comment elle s'est déroulée. Herbert, quant à lui, a récemment appris que, sept ans après ces événements, la femme a surmonté cette persécution grâce à la miséricorde de Dieu et vit désormais en paix à Cologne. |
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TC0165 | TE018241 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 34, pp. 66-74 | Dominique, le premier moine de Carrecedo (près de Léon, en Espagne), quitte le monastère pour devenir ermite et mène une vie très sainte, marquée par d'énormes privations, notamment en matière de nourriture (à tel point qu'avant d'atteindre la vieillesse, il a déjà perdu toutes ses dents). Comme il le dit à Herbert, qui le connaît bien pour l'avoir fréquenté, il reçoit en échange de ses souffrances le don de jouir d'un grand bonheur dans la contemplation de Dieu et des anges. Herbert raconte quelques-unes des tentations auxquelles Dominique est soumis : un diable horrible prend sa place dans l'impasse du chœur ; trois diables sous l'apparence de voleurs et de meurtriers le guettent au cours d'un voyage. A chaque fois, sa sérénité les fait disparaître. Une nuit, une foule de démons l'assaille, mais ils disparaissent tous au signe de la croix ; une autre fois, il voit le diable sous la forme d'un dragon, mais devant le nom du Christ et le signe de la croix, il ne peut rien faire d'autre que voler autour de lui sans lui faire de mal. Les visions de monstres, de démons et d'animaux sont quotidiennes, de jour comme de nuit, et elles ne disparaissent pas même lorsque Dominique ferme les yeux et se couvre de ses vêtements ; cependant, même lorsqu'il voit des monstres de feu, ils ne peuvent pas lui faire de mal. Les formes extraordinaires que prennent parfois les diables ne disparaissent pas même avec le signe de la croix, mais seulement avec le signum vitae. Ces assauts continus des démons ne lui inspirent aucune terreur ; au contraire, fort de la grâce divine, il les combat en toute sérénité. Ne voulant pas pécher par orgueil, malgré les demandes pressantes d'Herbert, Dominique ne raconte pas les visions célestes dont il est témoin, sauf pour dire qu'elles sont fréquentes et lumineuses. Doué d'un esprit prophétique, mais avec beaucoup d'humilité, ce n'est qu'après beaucoup d'insistance qu'il reconnaît avoir reçu une ration de nourriture du ciel pendant trois années entières. |
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TC0165 | TE018309 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 57, pp. 128-129 | Jourdain de Fossanova raconte à Herbert l'histoire d'un moine cistercien en Italie qui, à cause de la chaleur due à la fièvre, retire son habit et meurt uniquement vêtu de son scapulaire. L'âme arrive au ciel mais le portier lui refuse l'entrée, lui rappelant qu'un moine sans son habit monastique ne peut pas entrer au Paradis. Un compagnon garantit alors la sainteté du moine, à qui on offre la possibilité de retourner dans son corps, de raconter la vision, de demander pardon et d'enfiler à nouveau son habit monastique avant de mourir en paix. Comme on le lit dans les "Vitae Patrum", l'habit monastique possède sa propre puissance, héritée du Saint-Esprit. |
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TC0165 | TE018321 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 69, pp. 144-146 | A l'âge de neuf ans, Marie entre au prieuré de Charme-aux-Nonnains, de l'ordre de Fontevrault, près de Soissons, et y meurt dix ans plus tard après avoir vécu une vie très sainte remplie de souffrances. Sur la fin, elle ne pouvait bouger aucun muscle ni mâcher, et devait être nourrie uniquement avec des liquides. Douée du don de vision prophétique, elle annonce la mort de sa mère à une infirmière. Une autre fois, elle reçoit la visite de deux moniales récemment décédées qui lui font connaître le ciel. Le jour de sa mort, une des sœurs voit la Vierge accompagnée des deux religieuses décédées qui descendent pour emporter Marie. |
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TC0165 | TE018451 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 13, pp. 316-317 | L'évêque Séverin de Cologne apparaît après sa mort à un archidiacre, qui est surpris parce qu'il l'a toujours considéré comme un homme saint, mais le voit sous un nuage de feu d'où des gouttes enflammées tombent sur sa tête. Séverin explique qu'il est puni pour avoir interrompu les offices divins pour des choses terrestres. Pour montrer clairement combien il souffre (mais aussi combien il peut faire souffrir), il fait tomber des gouttes sur le bras de l'archidiacre : après lui avoir fait sentir la douleur, il le guérit. Le narrateur commente à quel point ceux qui aiment le monde terrestre ont tort, car même de légers péchés apportent de graves peines. |
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TC0165 | TE018291 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44h, pp. 94-95. | Rinaldo, autrefois abbé de Foigny, raconte à Herbert La manière dont saint Bernard prêcha à Paris. Le premier jour, il souffrit de n'obtenir aucun résultat, ne parvenant pas à émouvoir les âmes dans les écoles. Le deuxième jour, cependant, de nombreux clercs se convertirent. Le troisième jour, Bernard insista pour revenir une fois de plus à Paris, et sur le chemin de la ville, il rencontra trois autres clercs qui voulurent le rejoindre, comme l'avait prédit le saint. Tous les clercs lui restèrent fidèles jusqu'à la mort. |
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