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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: récit | story | Erzählung | relato | racconto
51 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0008 | TE002584 | Galandus Regniacensis | Parabolaire [Frielander et al., 1992] : Parabole 21 | Des gens en proie à l’acédie sont réveillés par un récit. En voici un : discussion entre fourberie et simplicité; la première est confondue. | |
TC0020 | TE003730 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 205 | Principale qualité du bon serviteur : pûreté de bouche, de mains et de reins. Un serviteur annonce avec ménagement à son maître les malheurs survenus durant son absence à Saint-Jacques-de-Compostelle, du plus insignifiant au plus grave. | |
TC0032 | TE005679 | Ranulphus de Homblonaria | Sermons aux clercs et aux simples gens : 09 | Apologue des Tibère : le pauvre et les mouches. Hérode Agrippa, ici confondu avec Tibère, ne déplaçait pas volontiers ses prévôts et ses baillis. Il s’en justifiait en racontant qu’il avait entendu parler d’un pauvre homme assailli par des mouches; un voisin compatissant voulut l’en débarrasser, mais le pauvre le lui reprocha violemment: il préférait des mouches déjà repues de son sang aux nouvelles mouches affamées qui ne manqueraient pas de leur succéder. | |
TC0033 | TE005852 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 1 | PREDICATION DE SAINT DOMINIQUE. Saint Dominique émaillait, soit en route avec ses compagnons, soit avec les grands et les princes, ses propos et ses sermons d’exemples destinés à convertir ses auditeurs. |
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TC0033 | TE005853 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 2 | CONVERSION DE JOSAPHAT. Barlaam convertit Josaphat à l’aide de paraboles et d’exemples. |
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TC0036 | TE006621 | Petrus Venerabilis | De miraculis libri duo [Torrell, Bouthillier, 1992] : I, 9 | Il arrive souvent que des défunts apparaissent aux vivants pour leur révéler des choses dignes de foi. Ces récits concernant l’au-delà ne peuvent qu’aider les moines qui aspirent à rejoindre cette patrie céleste. Pierre le Vénérable fait l’apologie de la vie clunisienne. Il annonce que les récits qu’il va raconter sont classés par ordre décroissant de proximité par rapport à l’abbaye de Cluny. | |
TC0106 | TE015811 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 73 | VOIX DE L’AU-DELÀ. Un ancien revenant sur terre après sa mort dit avoir entendu les voix de personnes pleurant et regrettant de n’avoir point assez pleuré sur terre. | |
TC0106 | TE015813 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 75 | LE PRÊTRE ET LA FRITURE. En Poitou, un prêtre avait promis au prieur du couvent cistercien d’entrer dans son ordre. Mais tardant à accomplir sa promesse, il tomba malade. Il vit venir vers lui deux dragons prêts à le dévorer, puis un feu venir le brûler. Comme il ne s’amendait toujours pas, tout près de la mort, il fut entraîné au jugement divin et entendit la sentence portée contre lui. Il revint sur terre et raconta avoir vu deux démons qui s’apprêtaient à le faire cuire dans une immense poêle. A ce moment une goutte d’huile bouillante tomba sur sa main et le brûla jusqu’à l’os. Il mourut. | |
TC0106 | TE015858 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 120 | L’ENFANT ET L’AVEUGLE. Un religieux raconte cette histoire à un laïc étonné de la crainte qu’il montrait du purgatoire : un aveugle guidé par un enfant arrive devant un pont enjambant un précipice. L’enfant refuse de passer. L’aveugle le prend finalement sur ses épaules et, sur les indications de l’enfant, traverse le pont. |
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TC0106 | TE015852 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 114 | DEUX ETIENNE PUNIS. Etienne, illustre romain, mourut à Constantinople. Il ressuscita pour raconter tout ce qu’il avait vu en enfer. Mais le juge lui dit que c?était Etienne le forgeron qu’il voulait; il revint à son corps et le forgeron mourut. Le premier Etienne, qui ne s’était pas corrigé, mourut pendant la peste. Un chevalier mort et ressuscité le vit glisser d’un pont et être traîné par les démons. | |
TC0106 | TE015833 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 95 | LES PLEURS D’UN DAMNÉ. Un moine de Clairvaux raconta qu’un religieux en prières avait entendu des plaintes et des pleurs de l’âme d’un pécheur damné regrettant de ne pas avoir mis à profit le temps de la pénitence. | |
TC0124 | TE014659 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 8 [310] | Une femme fut injustement accusée d’adultère. Son prétendu amant fut décapité. Quant à elle, après de terribles tortures, le bourreau ne parvint pas à la décapiter. Un second bourreau la jeta à terre et on la tint pour morte. Ensevelie, elle se réveilla et fut soignée par un médecin. Elle raconta tout à l’empereur et obtint la liberté. |
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TC0124 | TE015197 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 2 [826b] | Saint Bernard, racontant à ses frères la vision d’un moine mourant sur l’accueil triomphal qui se préparait dans l’Au-delà, pour un pieux convers, leur reproche leur étonnement, preuve de leur manque de foi. | |
TC0124 | TE014772 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVI, 3 [417] | Un frère très estimé dans la communauté jeûnait ouvertement et mangeait en cachette. Sur le point de mourir, il dit à ses frères qu’un dragon avait pénétré dans sa bouche pour s’emparer de son esprit. | |
TC0124 | TE015054 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXII, 9 [697] | Alain, sergent de l’évêque de Beauvais, avait l’habitude de raconter que, lors d’un combat contre les païens, l’évêque de Bethléem revêtu de blanc porta comme d’habitude la sainte Croix devant l’armée des chrétiens. Tout d’abord, les flèches l’épargnèrent. Cependant, quelques jours auparavant, il avait succombé au péché de la chair. Or, durant le combat, la crainte s’insinua en lui et il se fit apporter une cuirasse qu’il endossa sous son vêtement blanc. Peu après, une flèche l’atteignit au plus profond et le tua. Le roi, averti, ordonna de le priver de sépulture chrétienne. | |
TC0124 | TE014773 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXVII, 1 [418] | Saint Jérôme raconte avoir vu dans la basilique Saint-Pierre une des plus nobles dames de Rome, dont il garde le nom secret, donner une pièce d’argent à chaque pauvre, pour paraître plus pieuse. Une vieille femme voulut avoir une seconde pièce et, au lieu d’un denier, reçut un coup de poing. |
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TC0124 | TE015245 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 51 [866c] | Un jour, l’auteur (du recueil) demanda à un moine de lui révéler une de ses consolations divines. C’est alors qu’il lui révéla la vision lors des moissons. Il ajouta que quatorze jours après la Vierge lui apparut avec de beaux vêtements blancs qui lui étaient destinés après sa mort. Le lendemain, il vint raconter cette nouvelle vision à l’auteur malade à l’infirmerie. Il mourut vingt-cinq jours plus tard. | |
TC0124 | TE015285 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 91 [897] | Humbert, un poitevin moine à Grandselve, racontait qu’un laïc de la région était mort dans l’abbaye puis était revenu à la vie. Il avait révélé que la Vierge visitait l’abbaye trois fois par jour, à mâtines, à complies et lors de la messe. | |
TC0124 | TE014825 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XLI, 1 [469] | Un chevalier en mourant chargea un parent de vendre son cheval au profit des pauvres. L’autre dépensa les cent sous lui-même. Le trentième jour, le mort lui annonça que son aumône lui avait mérité le ciel après trente jours de purgatoire, mais que le légataire viendrait subir le châtiment que l’aumône lui avait évité. L’autre racontant sa vision fut emporté par les diables. | |
TC0124 | TE014819 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXIX, 2 [464] | Henri, fils de l’empereur Conrad, reçut d’un clerc un pipeau en argent contre la promesse de faire de lui un évêque, quand il monterait sur le trône. Ce qui arriva. Henri tomba malade et perdit l’usage de la parole pendant trois jours. Convalescent, il déposa l’évêque Ascitus qu’il avait promu et raconta sa vision : les démons le tourmentaient et un beau jeune homme les mit en fuite. C’était saint Laurent pour lequel Henri avait restauré l’église. | |
TC0124 | TE015130 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXVI, 2 [760] | Parole de l’abba Pastor : « Quand Abraham arriva dans la Terre promise, il fit édifier son tombeau. » | |
TC0124 | TE015075 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 21 [718] | L’abbé de Saint-Alban a raconté aussi qu’un prêtre portant la communion à un malade dans la ville voisine vit sept loups qui lui barraient la route. Il eut peur et hésita à poursuivre son chemin. Toutefois, confiant dans le saint sacrement, il passa : non seulement il eut la vie sauve, mais les loups se prosternèrent devant le Seigneur. | |
TC0124 | TE014751 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXXII, 2 [396] | Un prévôt de la province de Gloucester avait témoigné sa vie durant sa dévotion à l’égard de l’ordre cistercien et répandu ses bienfaits sur l’abbaye proche. Il tomba gravement malade et, à l’approche de sa mort, le cellérier de l’abbaye le revêtit de son habit religieux. La nuit suivante, des démons voulurent l’emporter, mais le vêtement monastique les en empêcha. Le cellérier raconta cette vision à Ourscamp alors que, devenu abbé, il se rendait au chapitre général. | |
TC0124 | TE014351 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : II, 4 [14] | On raconte que l’empereur Philippe aurait été chrétien et qu’il se serait volontiers soumis aux conditions de confession, de pénitence et d’humilité imposées par l’évêque pour participer à la fête de Pâques. | |
TC0124 | TE015058 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXIII, 4 [701] | Un saint rapporta qu’il avait vu les anges emporter les âmes des morts qui avaient participé aux mystères sacrés, la conscience pure. | |
TC0124 | TE014645 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 15 [297] | La légende de saint Marcel de Paris raconte qu’une femme noble et adultère fut le jour même de son ensevelissement déterrée et dévorée par un serpent crachant le feu. | |
TC0124 | TE015175 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LXXV, 2 [805] | Un jour, saint Bernard dit à ses moines qu’il avait vu l’ange du Seigneur encenser ceux qui ne dormaient pas pendant l’office. | |
TC0124 | TE014647 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 17 [299] | Ponce abbé de Clairvaux puis évêque de Clermont, a raconté qu’un homme se rendait avec sa femme à Sainte-Marie de Rocamadour. En cours de route, deux voyageurs s’emparèrent de la femme. Amenés au tribunal de Clermont, l’un après l’autre, ils furent successivement exterminés par un feu venu d’une pustule sur leur nombril qui les réduisit en cendres. |
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TC0124 | TE014911 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : LI, 6 [555] | Suétone rapporte que Néron n’osait pas assister aux Mystères d’Éleusis parce que le héraut en écartait les gens indignes. | |
TC0124 | TE015210 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : [LXXXI], 15 [839] | Un convers de Clairvaux qui avait quitté l’abbaye à trois reprises avant d’y rester définitivement supporta avec patience l’abjection et les douleurs intolérables d’un cancer, durant plusieurs années, confiant dans la vertu purificatrice de ces souffrances. Au moment ultime, ayant la vision d’une gloire et d’une douceur surnaturelles, il se mit à chanter. En chapitre, saint Bernard évoqua cet exemple de pénitence et de patience. | |
TC0131 | TE009051 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 067, 1-32 | DIEU IRRITE S’ETAIT CROISE LES BRAS... 1/ Ici commence une pieuse fiction qui met en scène Dieu lui-même. 2/ Quand Adam eut péché, Dieu avait quelque raison de nous montrer son mécontentement, 3/ en se croisant les bras comme cette image nous représente. 4/ Longtemps après parut un saint homme dévot et religieux: Ce fut Moïse qui par sa piété et ses prières sut si bien apaiser Dieu 5/ que par bonté il déplia vers lui son bras gauche qui signifie justice et droiture, en lui donnant loi au mont Sinaï 6/ pour gouverner et faire entrer le peuple d’Israël dans son obéissance s’il voulait renoncer à ses fautes et suivre les commandements contenus dans la loi. 7/ Longtemps après parut une noble demoiselle belle et douce, courtoise et sage et très bonne. 8/ Ce fut Amour qui contraignit Dieu à déplier son bras droit qui signifie en lui pitié et miséricorde. 9/ Dieu avait dès lors les deux bras étendus en indiquant qu’il voulait que ceux qui sans raison avaient pris l’initiative de le courroucer reviennent sans crainte faire la paix avec lui. 10/ C'est pourquoi notre mère sainte Eglise, qui est sa vraie épouse et amie, crie en son nom à tout le genre humain par quatre fois une parole que le Saint-Esprit par le Sage rappelle et cite: 11/ "Reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, reviens à moi, ami". 12/ Pourquoi? Parce que j'ai les bras étendus pour t'embrasser. Reviens à moi, car j'ai la tête penchée pour te donner un baiser. 13/ Reviens à moi, car j'ai les mains ouvertes pour te faire des cadeaux. Reviens à moi, car j'ai le côté ouvert pour te cacher dans mon sein. 14/ Et pour que tu sois certain que je ne te refuserai rien que tu me demandes par amour, tu sais qu’en bourse percée il ne peut rien demeurer? 15/ C'est pour cela que j'ai les mains percées: en signifiant que je donne tout sans rien retenir. 16/ Et souviens-toi, tu sais que le jour du Jeudi saint je donnai mon précieux corps à tous mes disciples dans le saint sacrement de l’autel 17/ pour le distribuer comme il convient à tout le genre humain vivant en la foi de l’Eglise. 18/ Tu sais que cette nuit-là je me donnai pour être arrêté et battu vilement en plusieurs manières. 19/ Tu sais que je donnai mes vêtements et ensuite je me donnai pour être crucifié ignominieusement. 20/ Tu sais que la chose la plus précieuse sous le ciel après moi, je la donnai à saint Jean l’Evangeliste: 21/ c'était ma très douce vierge mère, dont l’excellence ne peut être mesurée au ciel ni sur terre. 22/ Tu sais qu’ensuite je me suis donné et j'ai remis mon esprit entre les mains de mon Père. 23/ Et ainsi, suspendu à la croix, j'avais tout donné sans rien retenir 24/ excepté un précieux bijou que l’on ne m'avait encore pas demandé: c'était le royaume de Paradis. 25/ Tu sais qu’à ma droite il y avait un brigand crucifié près de moi en juste châtiment de ses crimes. 26/ Et pour son repentir, parce qu’il me reconnut comme son créateur, 27/ quand il me pria d’avoir pitié de lui, je lui donnai ce fameux royaume de paradis que j'avais encore à donner. 28/ Tu peux bien voir et être certain que j'ai les mains percées, car je donne tout sans rien retenir. 29/ Voici pourquoi je t'ai dit de revenir à moi et que je te donnerais tout ce que tu me demanderas par amour: C'est que plus je donne, plus je possède; 30/ et j'ai encore plus à donner que tu ne saurais demander; 31/ et je désire encore plus te donner que jamais demandeur ne désira recevoir. 32/ Mais je te prie de te donner tout à moi et je me donnerai à toi. |
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TC0131 | TE008210 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 040, 1-9 | MIRACLE DE LA PIECE DE BOIS ALLONGEE. 1/ Après la mort d’Hérode, sur l’ordre de l’ange, ils rentrèrent tous les trois à Nazareth. 2/ La vierge mère était couturière et travaillait la soie, et Joseph était charron. 3/ Un brave homme lui apporta une pièce de bois pour sa charrue; 4/ mais Joseph lui dit qu’on ne pourrait en faire ce qu’il voulait parce qu’elle était trop courte. 5/ Jésus le noble enfant dit: Si c'est trop court, on l’étire. 6/ Joseph qui savait l’enfant tout-puissant lui dit en souriant: Tire de ce côté et moi de l’autre. 7/ Et ils l’étirèrent si bien qu’il fallut la raccourcir. 8/ Le brave homme à qui le bois était raconta depuis ce miracle à plusieurs. 9/ Les gens de Nazareth en firent beaucoup de cas; et il y avait réellement de quoi. |
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TC0131 | TE009055 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 076, 1-10 | UN GRAND PERSONNAGE MIT SON FILS A L’ECOLE. 1/ Ici commence une pieuse fiction qui s’applique à Dieu le Père. 2/ Un homme riche mit son fils à l’école. 3/ Il y apprit si bien qu’en peu de temps il devint maître et enseigna à ses élèves : aussi son père lui confia sa charge de juge. 4/ Quand le divin Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme fut né de sa vierge mère, Dieu son vrai Père le mit à l’école de pauvreté. 5/ Il y apprit si bien qu’en peu de temps il en devint le meilleur maître; 6/ et au bout de trente-deux ans et demi il l’enseigna à ses élèves comme maître en chaire, 7/ quand il dit sur la croix: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" 8/ Et c'est une des raisons pour lesquelles son Père du ciel lui a confié son siège de juge. 9/Et c'est pourquoi il siègera comme juge, à titre de Fils du Dieu tout-puissant vrai Dieu et vrai homme, vêtu de notre humanité, 10/ montrant les traces de ses cruelles plaies, en jugeant les douze tribus d’Israel qu’il a rachetées à ses propres dépens. | |
TC0136 | TE009872 | anon. | Rothschild Canticles : 10 | A l’inverse du loup qui préfère être affamé, mais libre, le chien bien nourri supporte sa chaîne. De même le chapelain préfère sa concubine à sa paroisse, qu’il délaisse. Mais cela fait, sa concubine le quitte car elle ne restait avec lui que par amour des revenus de l’église. |
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TC0137 | TE012821 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 336 | Frère Bertrand et les messes pour les morts. Bertrand, prieur dominicain de Provence, célébrait toujours la messe pour les pécheurs ; un jour, frère Benoît lui demanda pourquoi il priait plus pour les pécheurs que pour les défunts. Bertrand lui répondit que habituellement on prie plus pour les morts. Benoît lui expliqua alors grâce à un récit que les morts n’ont pas de bouche pour prier par eux-mêmes comme peuvent le faire les pécheurs. Bertrand continua de prier pour les pécheurs, mais des morts lui apparurent qui le menacèrent avec des bâtons, alors Bertrand en pleurant raconta l’apparition à Benoît et se mit ainsi à célébrer des messes pour les morts. |
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TC0137 | TE012589 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 104 | La révolte des jeunes romains peut être comparée à la révolte des membres du corps contre l’estomac. Les soldats romains se rebellent contre les sénateurs et se retirent sur une montagne; pour les convaincre de revenir, un philosophe leur raconte la fable d’Esope sur la rebellion des membres du corps contre l’estomac. | |
TC0137 | TE012645 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 160 | Un prêtre de l’Ordre des Templiers raconta que, du temps où il était enfant, il fut en danger de mourir sans avoir reçu l’extrême onction. Un ange le défendit contre le diable l’accusant d’avoir volé un cadeau à son frère de sang. Dieu décida qu’il ne soit pas damné mais le plongea quelque temps dans un puits enflammé, avant que sa vie ne lui fut rendue. Le prêtre confirma son histoire en faisant voir les brûlures qu’il avait sur le corps. |
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TC0137 | TE012626 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 141 | Le remerciement. Un novice de l’Ordre des Prêcheurs de Paris voulait se retirer de l’Ordre parce qu’il voyait entrer des grandes donations et pensait qu’il n’était pas possible de satisfaire les demandes de suffrages. Alors le prieur lui raconta l’anecdote d’un abbé qui reçut une riche donation pour les suffrages d’un défunt, mais il dit seulement une courte prière : sur la balance le parchemin avec la prière pesait plus que tout l’argent. | |
TC0137 | TE012586 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 101 | Les fèves et les pois. Pendant qu’il chevauchait avec un moine simplet, un moine bénédictin, évêque d’Albano, demanda à son compagnon de lui raconter une histoire ; celui-ci raconta comment une fois morts ils seront en présence de saint Benoît : celui-ci ne reconnaissant pas l’évêque parce qu’il n’avait pas sa cuculle, saint Benoît lui fait ouvrir l’estomac pour le reconnaître. S’il y a des olives, des fèves et des pois c'est un moine, s’il y a des poissons et des plats délicats il sera chassé du paradis. |
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TC0137 | TE012804 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 319 | Saint Ambroise et la chaussure du pape. Ambroise archevêque de Milan voit en esprit le pape qui était sur le point de commettre un péché mortel. Il ordonna au diable, qui avait tenté le pape, de le transporter à Rome, où le pape confessa son péché. Ambroise, après avoir dormi un peu sur le lit du pape, retourna à Milan pour célébrer la messe, mais il avait mis par hasard une chaussure rouge du pape. Dans l’église, les chantres se mirent à rire de lui à cause de la chaussure rouge en disant qu’Ambroise voulait être pape. A la fin de l’office saint Ambroise raconta ce qu’il avait fait pendant la nuit et fit envoyer à Rome un messager qui confirma ses paroles. |
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TC0138 | TE019645 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520 | Livre des Sept Sages. Le fils de l'empereur Dioclétien confié à sept sages, revient après neuf ans d’absence pour faire connaissance avec sa belle-mère qui l'accuse d'avoir tenté de la séduire. Il s'ensuit un duel verbal entre l’impératrice et les sept sages, elle cherchant à obtenir la condamnation du fils, eux à obtenir un délai, chaque partie tachant de convaincre l'empereur par un récit, puisque le fils doit garder silence pendent sept jours. |
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TC0138 | TE019722 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 580 | Des moines sont tentés par le péché de vain bavardage. | |
TC0140 | TE013443 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1424 (Firenze, S. Croce, 8 marzo-3 maggio), XXIII, 2. | Un renard reussit à soustraire un morceau de fromage du bec d’un corbeau, en invitant celui-ci avec beaucoup des louanges à chanter. | |
TC0148 | TE015322 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 930 | UN PÈRE DE FAMILLE RESSUSCITE POUR FAIRE PÉNITENCE. — Un père de famille demanda au prêtre Sévère de venir lui donner une pénitence et de prier pour lui. Le prêtre termina son travail dans sa vigne, et, tardant un peu, le trouva mort. Il se mit à pleurer, à se traiter d’assassin et à se frapper la tête contre le sol. Le mort, à ses pleurs, ressuscita. On lui demanda où il avait été. Il répondit que des hommes épouvantables l’avaient conduit par des lieux obscurs. De leur bouche et de leurs narines sortait un feu qu’il ne pouvait pas supporter. Un jeune homme très beau avait dit à ceux qui l’entraînaient de le ramener car le prêtre Sévère pleurait. Le malade fit pénitence pendant huit jours. Le huitième, il mourut tout joyeux. |
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TC0148 | TE015321 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 929 | GRÂCE À SAINT BASILE UN JEUNE HOMME ÉCHAPPE AU DIABLE. — Un sénateur nommé Procerius plaça sa fille dans un couvent pour la consacrer à Dieu. Un jeune homme qui en était tombé amoureux se donna au diable par un pacte signé de son sang. Le diable provoqua l’amour dans le coeur de la jeune fille, dont le père fut contraint de consentir au mariage. Elle avertit saint Basile que son mari n’allait que rarement à la messe; et quand il y allait, c?était seulement jusqu’au canon. Basile convoqua le jeune homme qui lui avoua toute la vérité. Basile le tint enfermé pendant trois jours dans un lieu consacré, lui ayant donné une pénitence à faire et l’absolution. Au bout de trois jours, Basile rendit visite au jeune homme qui lui dit que des démons lui étaient apparus pendant ces trois jours. L’ayant réconforté, Basile le garda enfermé pendant encore quelques jours : les démons se contentèrent de le menacer sans se faire voir. Basile, lors de sa visite, lui enjoignit encore quarante jours de pénitence. Lors de la visite suivante, le jeune homme avoua à Basile que ses prières l’avaient protégé. Alors Basile le conduisit à l’église malgré l’opposition des démons et des plaintes du diable, et enjoignit des prières au peuple. Le démon face à ses prières et devant les adjurations de Basile fut obligé, à la vue de tous, de remettre à l’évêque le pacte que le jeune homme reconnut comme étant le sien. Basile rendit le jeune homme à l’Eglise et à son épouse. | |
TC0148 | TE015362 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 970 | LA SOURCE MIRACULEUSE. — Une source miraculeuse située, dit-on, en Epire voit les torches allumées qui y sont plongées en ressortir éteintes et, éteintes, allumées. | |
TC0158 | TE016879 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 400 [D] | Avadânas de Kacangalâ.– Avadânas destinés à expliquer pour quelle cause la femme esclave Kacangalâ a obtenu de devenir bhiksunî, puis d'atteindre la dignité d'arhat. | |
TC0165 | TE018200 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 6, pp. 23-29 | Le maître des novices Acardus raconte sa rencontre avec l'ermite Schetzel, qui remonte à l'époque où il se trouvait à l'évêché de Trèves lors de la construction du monastère de Himmerod. Afin de martyriser sa propre chair, Schetzel vit seul et nu dans la forêt, mangeant très peu, pour l'amour de Dieu. Quatre ans avant sa mort, pendant un hiver beaucoup plus rude que les autres, il passe ses nuits dans la cour d'un homme pauvre et honnête, qu'il ne dérange en aucune façon, puis retourne chaque fois dans la forêt avant le lever du soleil. Parfois, il prend des miettes de pain qu'il garde dans un petit sac, qui est sa seule richesse. Saint Bernard en entend parler et charge Acardus d'aller avec d'autres moines pour saluer l'ermite et lui apporter de modestes présents, une tunique et des sandales. Après avoir évité les moines pendant quelques jours, Scheztel décide finalement d'accepter leur demande de rencontre, faite par l'intermédiaire de l'homme qui l'a accueilli. L'ermite accepte alors les présents, les enfile et les retire immédiatement après. Cela lui permet d'accepter les cadeaux de Bernard (qu'il remercie), sans pour autant les conserver. Frappés par l'affabilité et la bonté de l'homme, les moines lui demandent s'il a déjà subi les tentations de la chair, ou s'il a été dérangé par des démons. Schetzel sourit, affirme que personne n'échappe à la tentation, puis raconte une histoire. Une fois en hiver, nu comme à son habitude, il reçoit la neige envoyée par Dieu comme une couverture qui l'enveloppe complètement, à la seule exception d'une petite ouverture au niveau de son nez, pour respirer. Attiré par la chaleur, un lièvre s'approche de lui et s'assoit sur son visage. L'arrivée du petit animal prend l'ermite par surprise. Il sourit et se surprend à vouloir caresser l'animal, abandonnant ainsi sa concentration et son sérieux. D'un seul effort, Schetzel résiste à la tentation et laisse le lièvre en paix. C'est, dit-il, l'une des plus grandes tentations qu'il ait connues de toute sa vie. Schetzel a raconté cette histoire et d'autres semblables aux moines, avant de les saluer et de se recommander à Bernard. Acardus conclut en racontant le fort impact des paroles de l'ermite sur lui et ses frères, qui ont compris qu'ils n'étaient rien devant l'impressionnante perfection de Schetzel. Celui-ci, ayant prédit sa propre mort, il est à présent enterré au Luxembourg. |
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TC0165 | TE018220 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 24, pp. 54-55 | Un abbé d'un monastère de la filiation de Savigny, à l'esprit pur, relate qu'un Vendredi Saint il pleurait ouvertement et pieusement. Un jeune moine, interprétant les larmes comme hypocrites, décida à l'instigation du diable de quitter le monastère et de partir en pèlerinage à Jérusalem. L'abbé qui remarqua le diable auprès du jeune homme lui raconta sa vision après la messe, et parvint à le convaincre de ne pas partir. |
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TC0165 | TE018221 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 25, p. 55 | Le même abbé raconte qu'il a vu un démon offrir une coupe de vin rouge à tous les moines réunis dans le chœur, et disparaître lorsque l'un d'eux l'a prise et l'a bue. L'abbé appelle à lui le moine qui lui confesse qu'il a décidé à ce moment de céder à la convoitise et d'abandonner le monastère. Lorsque l'abbé lui décrit la vision qu'il vient d'avoir, le moine se repent. Il accepte la pénitence et est renforcé dans sa décision de ne plus jamais se laisser vaincre par la tentation. |
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TC0165 | TE018433 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 1, pp. 301-303 | Comme à son habitude, saint Bernard, va parler aux novices qu, à cette époque, sont plus d'une centaine. Après avoir discuté de diverses choses, il dit avoir eu à maintes reprises des visions, éveillé comme endormi, dans lesquelles les âmes des moines, des convers et des novices, lorsqu'elles quittent cette vallée de larmes, vont directement au ciel, sans rencontrer d'obstacles. Bernard ajoute ensuite quelque chose d'encore plus beau à entendre. Un jour, alors qu'il assiste à la messe, l'eau que le prêtre doit utiliser pour se laver les mains est épuisée. Comme il est obligé d'aller en chercher, l'Eucharistie dure plus longtemps qu'elle ne le devrait. À ce moment, un frère, qui vient de décéder, lui apparaît et lui dit que si les moines savaient combien d'amis et d'alliés ils ont au ciel, ils feraient tout pour ne pas les offenser, car ils feront tous un jour partie de la même assemblée. Un frère paresseux s'adresse au défunt et lui demande si lui aussi pourra être sauvé. Le défunt répond que oui, qu'il est certain que tous seront sauvés, puis il disparaît pour retourner au ciel d'où il est venu. Non seulement les moines de cette époque et de ce monastère, mais aussi tous les membres de l'ordre seront sauvés. De nombreux moines entendent ces paroles de saint Bernard, dont Jean, prieur du monastère, qui affirme que ces mots l'ont aidé à persévérer. D'autres disent qu'il a aussi raconté ses visions au chapitre. Il est néanmoins certain que ceux qui sont peu fervents dans leur vie religieuse devront passer du temps au purgatoire et obtiendront moins de gloire que les autres. |
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