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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: avertissement | warning | Warnung | advertencia | avvertimento
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0012 | TE003401 | Jacobus Passavanti | Specchio di vera penitenza : 3bis | Un homme riche a en abondance des biens terrestres; une nuit, une voix l’avertit de sa mort imminente et de la nécessité de se détacher de ses possessions. | |
TC0028 | TE005056 | Federicus Visconti | Sermons et visite pastorale [dir. Bériou, 2001] : Sermo 90 §4, p. 979 | La flagellation s’avère plus efficace que les avertissements à l’adresse d’un moine rencontré par saint Benoit. | |
TC0106 | TE015800 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 62 | VISION PREMONITOIRE DE LA MORT. Après avoir eu une vision où il a vu le prêtre Tyburce brûler sur un bûcher, Reparatus le fait prévenir; l’envoyé le trouve déjà mort. | |
TC0106 | TE015907 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 168 | L’ARCHEVÊQUE DE TOURS MIS EN ACCUSATION. A Tours, un homme entre dans la cathédrale avant l’heure des matines; priant derrière une colonne, il voit un juge entouré d’anges, puis saint Martin accusant lourdement l’archevêque. Revêtu de ses ornements, assis sur le siège épiscopal, celui-ci est accusé de tous ses méfaits. Dieu, indigné, le repousse du pied et le renverse de son siège. Les proches de l’évêque alertés par le témoin de cette scène le trouve mort. |
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TC0106 | TE015932 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 191 | LE VOYAGE VERS LA MORT. Le frère Antoine, plein de dévotion, est averti une nuit de se préparer à émigrer sur l’ordre du Seigneur. Il dit qu’il n’a pas d’argent pour le voyage. Il lui est répondu que s’il s’agit de ses péchés, ils sont pardonnés. Il en reste tout tremblant. La nuit suivante, il est averti dans les mêmes termes. Quatre jours après, il meurt. | |
TC0106 | TE015892 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 153 | LES TROMPES DE LA MORT. Un roi descend de son char pour embrasser deux pauvres hommes. Il ne montre aucune considération envers des princes puissants qui s’en trouvent fort offensés. Ce que lui rapporta son frère. Le roi envoie selon l’usage des sonneurs de trompe annoncer sa mort. Le frère attend la mort en tremblant. Le roi ordonne ensuite aux jongleurs de chanter; son frère pleure attendant la mort. Le roi le fait alors libérer lui disant que s’il craignait le juge terrestre, à plus forte raison lui-même devait craindre le juge céleste. |
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TC0106 | TE015748 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 11 | UN USURIER TROP ATTACHÉ À SES BIENS. Un usurier, malgré les exhortations de son prêtre, refuse de partager ses biens et meurt ainsi. | |
TC0123 | TE006997 | anon. | Collectaneum exemplorum et visionum Clarevallense [Legendre, 2005] : 64 | Après la mort d’un moine, on s’aperçut qu’il détenait une tunique sans y avoir droit. Un évêque cistercien, de passage au monastère, interdit de prier pour lui. Je ne juge pas le frère, mais je comprends la décision de l’évêque. Dans le même monastère, un moine, quittant le dortoir pour se rendre aux latrines, entendit les voix plaintives des morts provenant du cimetière tout proche. Il me semble que ce miracle est plus un avertissement pour les vivants qu’un secours pour les morts. |
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TC0137 | TE012500 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 38 | Le pain des habitants de Paerno. Un petit village à coté de Gênes nommé Tridona (Tortona) a reçu trois dons de Dieu. Par exemple, les habitants d’un quartier nommé Paerno savent par avance la mort d’un des leurs, lorsqu’il coupent le pain et qu’ils voient couler du sang. | |
TC0137 | TE012501 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 39 | La mort annoncée par un signe. Au monastère de Pontide quand un moine va mourir on entend pendant 15 jours des coups sur la table; dans ce cas tous les moines doivent se confesser. Un jour que tous les moines étaient arrivées à la fin du quinzième jour, des hommes armés entrèrent et tuèrent le prieur. | |
TC0137 | TE012486 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 24 | Le poète Simonide enterre un cadavre. Le poète Simonide enterre un cadavre trouvé sur la plage; dans une vision il reçoit l’avertissement de ne pas monter sur un navire qui effectivement fait naufrage. | |
TC0140 | TE013692 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXIII, 2. | Jean de Montefalco avait averti maintes fois les hommes d’un château de la Marche qu’il allait les assiéger. Mais parce qu’il tardait à passer aux faits, les châtelains cessèrent d’être en alerte et alors Jean réussit à prendre facilement la forteresse. | |
TC0140 | TE013571 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Predicazione della quaresima 1425 (Firenze S. Croce, 4 febbraio-8 aprile), XVIII, 1. | Jonas fut envoyé par Dieu pour avertir la cité de Ninive qu’elle serait détruite dans quarante jours si elle ne faisait pas pénitence pour ses péchés; ainsi tous les habitants, à la demande du roi, jeûnèrent et furent sauvés. | |
TC0155 | TE016270 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 146 | Un jeune homme dissolu prie Dieu de lui donner un avertissement avant la mort pour pouvoir faire pénitence. Un ange lui annonce que cette grâce lui sera accordée, et le jeune homme, rassuré, commence à ajouter péchés sur péchés. Un jour, il tombe gravement malade, mais refuse, malgré des exhortations insistantes de ses parents, de faire pénitence, car il n’a pas encore reçu l’avertissement promis. Le jour de sa mort, l’ange lui annonce sa fin imminente. Le jeune demande pourquoi il n'a pas été averti plus tôt. L’ange répond que c'étaient la maladie et les exhortations de ses proches. Le jeune homme meurt donc sans pénitence et est damné. |
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TC0155 | TE016312 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 190 | Udo, un écolier peu intelligent, se fait souvent punir par ses maîtres. Un jour il s’endort, en priant, à l’église et la Vierge lui apparaît en songe. Elle lui promet le don de l’intelligence et lui annonce qu’il deviendra archevêque de Magdebourg. Dès ce moment il surpasse ses condisciples, et, peu d’années après, il est élu archevêque. Mais il néglige les devoirs de sa charge et se livre à toutes les débauches. C'est en vain que Dieu l’avertit d’amender sa vie. Alors, une nuit, le Christ, la Vierge, les saints et les saintes du Paradis s’assemblent dans la cathédrale de Magdebourg. Saint Maurice traîne devant ce tribunal le mauvais archevêque et lui tranche la tête. |
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TC0155 | TE016324 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 203 | Les soeurs d’un riche couvent de la Thébaïde tombent dans le péché de simonie : elles refusent de recevoir les novices sans une donation importante. Une seule moniale qui n’a pas succombé à ce péché, a une vision : saint Jérôme lui demande d’aller voir l’abbesse et de lui annoncer que le couvent sera détruit, si les moniales ne s'adonnent pas au repentir. L’abbesse la tourne en ridicule. La moniale a encore deux visions menaçantes que l’abbesse refuse de prendre en considération. Suite à la troisième vision, la moniale, avertie par le saint, quitte le monastère qui est englouti par la terre. |
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TC0157 | TE017113 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 183, l. 11 – p. 183, l. 21 | Deux hommes de bonnes familles, venus de Faenza, moururent il y a peu. Ils apparurent en vision à un diacre, vêtus d’une sorte de soutane de fer. Lorsque le diacre leur demanda s’ils avaient toujours servi Dieu dans cette vie, ils répondirent qu’ils ne l’avaient jamais fait, et subissaient le feu éternel de l’enfer. Au moment où il reçut cette vision, on peut supposer que ce diacre était lui aussi sur la mauvaise pente. Quand nous nous trouverons dans un moment de crise, nous serons éprouvés. Et même si nous sommes purs, nous pouvons chuter à tout moment. | |
TC0157 | TE017112 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 57, p. 181, l. 20 – p. 182, l. 22 | Un pieux abbé du diocèse de Pise rapporta cette histoire, qui s’est produite l’été précédent dans une ville allemande. Un serviteur de Dieu, reclus près d’un monastère, eut une vision. Il lui fut révélé que si les habitants de la ville ne faisaient pas pénitence, un incendie dévasterait la ville trente jours plus tard. Il le notifia à l’évêque et annonça publiquement ces faits. Mais les habitants de la ville le croyaient fou, et refusèrent de l’écouter. L’homme de Dieu fit mettre en lieu sûr les possessions du monastère. Un incendie se déclara effectivement en sept parties de la ville. Les moines se précipitèrent pour presser le reclus de fuir le danger. Il refusa et s'en remit au jugement divin. Le feu faisait rage et détruisit la ville, mais aussi le monastère, ainsi que le reclus dans sa cellule. Ainsi, il faut craindre le jugement de Dieu plutôt que d’en faire un objet de discussion. En effet, qui peut pénétrer les décisions divines ? Comment comprendre que celui qui avait été averti de la destinée de la ville ne fut pas averti qu’il devait lui aussi périr par les flammes ? |
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TC0157 | TE017376 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 135, l. 16 – p. 136, l. 11 | Hugues, abbé de Cluny rapporta cette histoire. Un certain évêque était en voyage et s’arrêta au bord d’une rivière, car il était fatigué. Comme il s’y reposait, il entendit une voix qui disait que l’heure était venue, mais pas encore l’homme attendu. Il regarda attentivement. Un clerc arriva alors à cheval, et tenta de traverser la rivière. L’évêque ordonna à ses hommes de l’en empêcher. Le clerc protesta, argua d’une affaire importante pour le roi, mais il fut forcé de rester sur place. Alors que l’évêque et ses hommes dormaient, l'homme trouva un bassin d’eau et s’y noya volontairement. Ainsi un homme, par le sévère jugement de Dieu, mourut, tandis qu’un autre, par sa bonté, échappa à la mort corporelle et à la mort éternelle. |
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TC0163 | TE018147 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 81. | UN SAGE MINISTRE SE DÉCOUVRE UN CHEVEU BLANC.– Un jour qu’il quitte le palais, le sage ministre de la résidence d’Ono voit un petit homme vêtu de blanc trotter derrière sa voiture. Celui-ci le rattrape et lorsque le ministre veut le chasser, le petit homme dit qu’il se nomme Cheveux Blancs et qu’il est le messager du roi Enma [roi et juge des enfers]. Aussitôt il saute dans la voiture, grimpe sur son chapeau et disparaît. De retour chez lui le ministre regarde et se découvre un cheveu blanc. Et depuis ce jour, lui qui n’avait en rien l’esprit de la Voie, se livre assidûment à de pieux exercices en vue de sa vie future. | |
TC0165 | TE018316 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 64, pp. 138-139 | Un moine d'une grande sainteté a une vision dans laquelle le Christ et les saints se plaignent de Guillaume, roi d'Angleterre et homme lascif, à qui l'on donne trente jours pour changer de vie. Malgré l'avertissement, Guillaume refuse de modifier sa conduite. Au contraire, il ordonne à une abbesse de faire venir dans son lit une belle et jeune religieuse dont les yeux sont comme des diamants. Menaçant l'abbesse de détruire son monastère, celle-ci ne sait que faire mais la jeune religieuse lui propose de s'en remettre à Dieu. La nuit où elle est emmenée dans le lit du roi, la jeune fille s'arrache les yeux et les pose sur un plateau, les présentant au roi comme des joyaux. Le roi, horrifié et confus, s'enfuit. |
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TC0165 | TE018370 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 117, pp. 220-221 | Maurille, abbé de Fécamp puis archevêque de Rouen, meurt après une vie sainte. Mais au bout de deux jours, il revient à la vie pour raconter ce qu'il a vu. Après un voyage en Orient avec les esprits comme guide, il arrive à Jérusalem, où on lui apprend que pour se purger de certains péchés véniels, il doit d'abord voir les démons, par ordre de Dieu. Immédiatement, on lui montre un grand nombre de démons terrifiants qui le font désespérer du salut. Il revient sur terre juste à temps pour avertir ceux qui veillent sur lui. Enterré dans l'église de Sainte-Marie il est divinement élevé à trois pieds au-dessus du sol. |
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TC0165 | TE018359 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 106, pp. 196-204 | Eskilo, à seize ans, est envoyé par ses parents en Saxe pour étudier. Gravement malade, il reçoit l'extrême onction et, à l'agonie, est laissé pour mort. Pris par une vision, il entre dans une maison dans laquelle il est immédiatement enveloppé de flammes et se croit condamné pour l'éternité. C'est alors qu'il voit un passage menant à un palais. Lorsqu'il entre dans le palais, il voit la Vierge Marie sur un trône, qui lui reproche d'avoir osé se présenter devant elle. Trois personnes vénérables prennent sa défense et la Vierge fait semblant d'être en colère contre lui pour ne lui avoir jamais exprimé sa dévotion. Terrifié, Eskilo demande pardon et propose de payer pour sa libération. Lorsque la Vierge lui demande cinq sortes de blé, le jeune homme promet de payer. Il se réveille à la surprise de tous, ne pouvant que remercier Dieu de ne plus être au sein des flammes. Une fois la vision racontée, un homme sage lui dit qu'il sait qu'Eskilo sera un homme important pour l'Église et qu'il devra construire à ses frais cinq monastères d'ordres différents avec au moins douze moines pour chacun. Devenu évêque de Lund, Eskilo fonde d'abord les cinq monastères, puis de nombreux autres, à ses frais et à ceux d'autres fidèles, pour les Cisterciens, les Chartreux et les Prémontrés, non seulement au Danemark mais aussi en Saxe, en Slavonie, en Suède et en Norvège, travaillant en même temps à éradiquer le paganisme et l'hérésie, qu'il abhorre. Un noble de ces terres refuse d'obéir à Eskilo et de se séparer de sa femme, une parente de sang ; excommuniée, la femme est retrouvée morte dans son lit, la gorge tranchée par un démon. Un autre homme riche se marie avec la femme d'un autre chevalier et Eskilo, après de nombreux avertissements non entendus, lui inflige un anathème. Les deux pécheurs sont étouffés dans leur sommeil avec leurs deux enfants. La notoriété de l'événement convainc de nombreux pécheurs de changer de vie. Elie, le dixième évêque de Ribe, au Danemark, trouve l'hostie qu'il a laissée intacte, divisée en cinq parties pour signifier, comme on le comprendra plus tard, les cinq évêques, dont Elie, qui dans le schisme entre Alexandre III et Victor IV prend le parti de ce dernier. Plus tard, Elie, plus intéressé par la richesse que par l'âme de ses fidèles, refuse, sur le point de mourir, de se confesser et de communier. Il est retrouvé mort, étouffé par les démons et jeté sur un phare. Le frère d'Eskilo meurt sans confession et sans lui avoir demandé pardon pour l'avoir offensé à tort. Un jour qu'Eskilo est en train de prier, son frère apparaît devant lui, en silence, avec une attitude pénitente, enveloppé de flammes, à l'exception de son cou, sa tête et le haut de ses épaules. Stupéfait, Eskilo ne parle pas mais, tourmenté par le chagrin de son frère, il demande le lendemain de nombreuses messes et prières pour lui au chapitre. Tout ce qui précède a été dit à Herbert par Eskilo lui-même. |
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TC0165 | TE018387 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 134, pp. 247-248 | Gérard, un temps abbé de Clairvaux, raconte à Herbert un miracle dont a été témoin le chapelain de l'évêque de Cahors, qui en a ensuite parlé à Gérard. Dans cette région, un homme blasphème après avoir presque tout perdu au jeu de dés. Un autre homme le critique, lui dit qu'il ne peut ni jouer ni blasphémer, et pour le prouver, il commence par blasphémer à propos de toutes les parties du corps du Christ, puis à propos de celles de la Vierge Marie. A ce moment-là, il est immédiatement puni : il ressent une forte douleur, comme s'il était transpercé d'une épée, puis il meurt. On découvre une blessure dans son dos comme si il avait été frappé avec une immense hache qui aurait transpercé son foie et ses poumons. Un de ses amis, ayant entendu parler de l'événement, court le voir. Mais c'est alors que dans la rue, il a la vision du blasphémateur qui lui dit qu'il est déjà mort et que si Dieu peut supporter les insultes contre lui-même, celles contre sa mère seront immédiatement punies. |
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TC0165 | TE018421 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 165, pp. 290-297 | Un moine de Clairvaux, qui fut en partie témoin oculaire des faits, raconte que dans une ville proche de Cologne, une femme a été tourmentée pendant neuf ans par des démons. Un soir, la femme et son mari entendent une voix qui leur ordonne de fermer les yeux pour ne pas voir les jeux des démons. Ils obéissent terrifiés et entendent les sons d'une foule de démons jouant et criant alors qu'ils sortent de la cave voisine pour entrer chez eux. Une fois, en rentrant chez eux, les démons trouvent un histrion avec sa femme, que les mauvais esprits ont forcé à sauter et à danser, battant et insultant la femme à cause de ses vêtements indécents. Des démons sous forme de femmes lui apparaissent souvent, essayant de la persuader d'aller les voir pendant deux ou trois ans, et la battant lorsqu'elle refuse. A noter en particulier un de ces démons qui vient souvent, avec une voix féminine, dire aux époux que si jamais la femme accepte d'aller avec ces femmes-démons, elle serait liée à eux pour toujours. Ce démon a également prédit l'arrivée des autres démons et a dit que pour cela il serait sévèrement puni. Elle a également appelé la femme "sœur" et l'homme "frère" et a prétendu être la sœur de son mari, née des mêmes parents. Un jour, alors qu'elle était enfant et lui un peu plus âgé, à cause d'un incendie, elle est sortie de la maison de son père et laissée devant une autre pendant que ses parents s'occupaient du feu. Le feu était une illusion et disparut dès que les démons enlevèrent la petite fille qu'ils remplacèrent par un démon. Ce dernier, malade, ne mangeait que la tête des animaux et lorsqu'il mourut, il fut enterré comme s'il était la fille. Bien que la femme-démon jura au nom du Christ, de Marie et de tous les saints, Herbert ne sait pas si c'était pour une tromperie ou sincère. Herbert, ne pouvant raconter toutes les tortures endurées par la femme et son mari, en choisit quelques-unes. Un jour, des paysans passant devant la maison du couple entendent des voix de démons ; l'un d'eux, mû par l'imprudence plutôt que par la foi, prend une pierre et tente de frapper la source invisible de la voix ; il est frappé en retour par le démon et est blessé. Invitée à un mariage, une femme trouve chez elle des vêtements précieux, mais comme ils ne sont pas à elle, elle les met dans un coffre et part avec ses propres vêtements. Lors du banquet de mariage, elle est attaquée par un démon qui lui jette du fumier sur le visage et les vêtements, l'obligeant à rentrer chez elle où les précieux vêtements ont entre-temps disparu. Une autre fois, dans la cave, elle trouve une grosse somme d'argent ; avec son mari, ils décident de ne prendre qu'une seule pièce pour la donner en offrande ; quand la femme revient, il ne reste que l'argent pour le donner en offrande ; quand l'homme arrive, même cet argent a disparu. En sortant de la cave, ils trouvent un démon sous la forme d'une jeune et belle fille, qui lui ordonne de la suivre pour aller voir sa maîtresse. La femme retourne à la maison et sort avec son mari avec une faux et une hache, car la fille, transformée en une horrible vieille femme, commence à la battre. La femme se défend avec l'aide de son mari et alors que la vieille femme s'échappe, ils lui jettent la hache qui ouvre alors les pustules infectées de son dos. Après quelques jours, la démone revient, en pleurs et vêtue d'une robe sombre, pour reprocher à la femme d'avoir cassé trois côtes de sa maîtresse alors qu'elle s'était défendue quelques jours auparavant. Un 29 juin, jour de la fête des saints Pierre et Paul, les démons entrent dans la maison et battent la femme jusqu'à presque la tuer. Ils lui donnent jusqu'au 15 août, fête de l'Assomption de Marie, pour se plier à leur volonté. Si elle n'obéit pas, ils reviendront n'importe quand pour la tuer, ainsi que son mari et son fils. Terrifié, le couple se rend à Cologne avec leur prêtre pour parler à l'archevêque, qui, cependant, se trouve à ce moment-là en Italie avec l'empereur. Après avoir raconté leur histoire au doyen de la cathédrale, une prière publique est décidée et le couple rentre chez lui accompagné de deux saints hommes : le curé Eberard et un moine de Clairvaux. À leur arrivée, ils tentent de purifier la maison, mais les démons parviennent à éteindre la bougie (bénite le 2 février en la fête de la Purification de la Vierge) apportée par Eberard et le moine. Le démon, qui a appelé la femme "sœur", s'approche d'elle et lui annonce que cette nuit-là, les autres démons, furieux de son voyage à Cologne, viendront pour la punir. La femme demande donc au prêtre et au moine de rester; accompagnés de six autres paroissiens, ils passent la nuit dans la maison. Lorsque la lumière s'éteint, ils entendent tous la voix du démon qui s'adresse à son mari, l'appelant frère et annonçant l'arrivée des autres démons. Terrifiés, ils pensent tous à s'enfuir, mais le prêtre demande à l'esprit de leur dire s'il sera blessé ou non. Le démon répond que le mal ne sera fait qu'à ceux qui veulent défendre sa sœur, et que les démons qui arrivent sont des anges déchus et des âmes damnées de meurtriers, de parjures, d'adultères et de toutes sortes de méchants, y compris un grand hérétique qui vient de mourir. A l'arrivée des démons, le démon se détourne, car il est détesté d'eux pour avoir parlé à la femme. Une foule de démons arrive pour battre la femme, ignorant son mari qui tente de la protéger en s'interposant. Ils la battent jusqu'au lendemain matin et alors le couple quitte la maison pour en rejoindre une autre. Mais les anges de Satan suivent les âmes (car ils ne sont pas liés à des lieux) et ne cessent de les persécuter. Jusqu'ici, c'est le récit du moine de Clairvaux, qui a vu et entendu en partie l'histoire racontée, mais qui ne sait pas comment elle s'est déroulée. Herbert, quant à lui, a récemment appris que, sept ans après ces événements, la femme a surmonté cette persécution grâce à la miséricorde de Dieu et vit désormais en paix à Cologne. |
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TC0165 | TE018318 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 66, pp. 140-142 | La veille de sa mort, le roi Guillaume a une vision dans laquelle il saigne d'une blessure. Un moine du continent raconte à Robert, fils d'Aimon, un rêve dans lequel le roi est écrasé par le crucifix. Guillaume oblige le moine à lui donner cent sous, en se moquant de lui et en disant que le rêve lui est venu du désir de gagner de l'argent. Malgré les avertissements de ses amis, le roi, après un repas copieux, part à la chasse avec Walter Tyrel de Flandre. Avisant un cerf, Walter bande son arc. Mais le soleil l'aveugle, et c'est Guillaume qu'il atteint avec sa flèche. Il meurt sur le coup. Voyant le roi mort, Walter prend la fuite sans être poursuivi. Le corps de Guillaume est enterré à Winchester, sous la tour de la cathédrale, dont l'effondrement quelques années plus tard est attribué à ses péchés. Ces évènements se produisent en 1100, la treizième année de son règne, et c'est au cours de ces années que naît l'ordre cistercien. |
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TC0166 | TE018463 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 40, 6-9 | Chrysaurius est un homme très riche, s'adonnant très fréquemment au vice. Il est frappé d'une maladie. Au moment de mourir, il voit apparaître des esprits noirs et hideux. Sa famille se rassemble autour du mourant mais ne parvient pas à voir les esprits. Chrysaurius supplie afin d'obtenir une trêve dans ses souffrances jusqu'au lendemain matin. Il meurt pendant qu'il émet ces cris. |
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TC0166 | TE018455 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 37, 3-4 | Pierre d'Ibérie meurt de maladie. Il est amené dans les fournaises de l'enfer. Alors qu'il s'apprêtait à être jeté dans ce bain de feu, un ange intervient et lui permet de regagner son corps à condition qu'il se comporte mieux. L'homme retourne dans son corps et revient à la vie. Il décide alors de changer de vie, se contraint aux jeûnes et aux veilles et décide d'effectuer une retraite près d'Evasa. Dieu lui a permis de mourir et de revenir dans son corps afin de le prévenir, pour que son âme ne soit pas damnée. |
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TC0166 | TE018456 | Gregorius I | Dialogues, Lib. IV : IV, 37, 5-6 | Alors qu'il est à Constantinople, Étienne tombe malade et meurt. Un médecin et un parfumeur sont mandés pour préparer le corps, mais personne n'en trouve. Le cadavre reste donc sans sépulture jusqu'au lendemain. Étienne est amené en enfer. Il est présenté au juge qui déclare que ce n'est pas le bon Étienne. Il revient alors à la vie et apprend peu après que le forgeron Étienne est mort au moment où il revenait à la vie. |
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