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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: interdiction | prohibition | Verbot | prohibición | proibizione
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0001 | TE001357 | Thomas Cantipratensis | Bonum universale de apibus [Douai, 1627] : 2, 28, 7 | Achaz, avant d’avoir sept ans, meurt. A l’agonie, il se confesse à un prêtre et demande à recevoir l’eucharistie qu’il ne peut avoir à cet âge. Priant le Seigneur, il meurt saintement. | |
TC0020 | TE003803 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 278 | Un homme qui a fait voeu de ne manger de la viande qu’avec des hôtes multiplie les invitations. De la même manière, des moines à qui seul le gibier est permis tuent leurs porcs : pour détourner la règle, ils font courir des chiens après leurs porcs afin de simuler une partie de chasse. |
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TC0020 | TE003753 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 228 | Une femme curieuse et désobéissante met ses doigts dans un trou, dans lequel son mari a caché des clous pointus. Par ce stratagème, elle devient obéissante. |
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TC0020 | TE003761 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 236 | Une femme désobéissante entre dans un four malgré l’interdiction de son époux parti en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle : le four s’écroule sur elle et lui brise les reins. |
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TC0020 | TE003538 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 13 | Un ermite qui blâmait la désobéissance d’Adam, poussé lui-même par la curiosité, laisse s’échapper une souris d’un coffre qu’on lui avait interdit d’ouvrir. |
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TC0020 | TE003539 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 14 | Un moine tenté par la viande fait cuire un paon et se cache dans un tonneau vide pour le manger. L’abbé le découvre et lui pardonne sa tentation; il mange avec lui pour le convaincre de rester au monastère malgré sa honte. |
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TC0033 | TE006084 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus. De dono timoris [Berlioz, 2002] : 230 | LE RIRE INTERDIT. Un ancien voyant quelqu’un rire lui dit: "Il faudra rendre des comptes de notre vie devant le ciel et la terre, et tu ris!" | |
TC0129 | TE007292 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei, t. II, De sanctis [Clutius, 1760] : p. 65b | Le pape Fabien interdit à l’empereur Philippe de participer aux cérémonies de Pâques jusqu’à ce qu’il ait fait pénitence publique. |
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TC0131 | TE008931 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 047, 4 | LES MARCHANDS DU TEMPLE. 4/ On ne doit ni vendre, ni acheter, ni payer, ni réclamer ses dettes, ni tenir aucune conversation profane dans une église pendant la messe ou un autre office. |
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TC0131 | TE008121 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 625, 1-3 | SAINT THOMAS ET LES PRETRES IGNORANTS. 1/ Quand saint Thomas fut archevêque de Cantorbéry, il interdit à un prêtre de dire la messe parce qu’il ne connaissait que la messe de Notre-Dame. 2/ Ce prêtre revint bientôt lui dire que Notre-Dame voulait qu’il lui rende sa messe : à preuve, elle lui avait recousu sa haire. 3/ Alors il lui rendit la permission de célébrer, en le priant de ne répéter cela à personne; et il fit de ce prêtre son ami. |
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TC0131 | TE008122 | anon. | Ci nous dit ou Composition de l'Ecriture sainte [Blangez, 1979-88] : 625, 4-8 | SAINT THOMAS ET LES PRETRES IGNORANTS. 4/ Dans un cas semblable il interdit à un prêtre de célébrer parce qu’il ne connaissait que la messe de Requiem. 5/ Mais comme il traversait un cimetière, les morts se levèrent menaçants, armés des outils des métiers qu’ils avaient exercés, et lui dirent: 6/ "Par Cassandre, vous avez eu tort de nous enlever notre chapelain qui priait pour nous." 7/ Saint Thomas leur répondit: "Laissez-moi aller et je vous le rendrai." 8/ Il rendit au prêtre la permission de célébrer et dès lors ces deux prêtres furent ses amis. |
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TC0137 | TE012715 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 230 | Contre la luxure. Un homme infâme et luxurieux voulut épouser une femme de sa famille sans tenir compte de l’interdiction de l’Eglise. Au banquet de noces, l’époux jeta le pain nuptial aux chiens qui se tenaient devant la table, mais ceux-ci s’enfuirent, refusant de le manger. | |
TC0137 | TE012694 | Philippe de Ferrare | Liber de introductione loquendi [Vecchio, 1998] : 209 | Le roi d’Angleterre et les cornes de cerf. Un roi d’Angleterre étant perdu dans un bois, alors qu’il participait à une battue de chasse, est reçu par un paysan qui lui offre au dîner des poules. Le roi n’étant pas reconnu demande de la viande de cerf et le paysan la lui prépare sous la promesse de ne pas le dénoncer au roi pour avoir violé les droits royaux de la chasse. Le jour suivant, le paysan guide son hôte en ville et le roi, désormais à distance d’un mille de chez lui, sonne du cor, le cor du diable, et ses soldats arrivent rapidement. Ayant compris qui était son hôte, le paysan a peur parce qu’il lui avait offert de la viande de cerf, mais le roi le rassure et l’invite au déjeuner et lui promet de lui donner ce qu’il veut. Le paysan demande une parcelle de terre à cultiver pour lui et sa famille. | |
TC0138 | TE019297 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 242 | Mort brutale d'un moine impur au moment de communier à la prière de saint Bernard. |
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TC0139 | TE016400 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 214 pp.140-141 du texte hébreu | Hadratikilios (un tel) écrivit à l’empereur Hadrien que s’il haïssait ceux qui étaient circoncis, les Ismaêlites l’étaient aussi, et de même s’il haïssait ceux qui respectaient le Shabatt, les Samaritains le respectaient également. Cela voulait donc dire qu’Hadrien ne haïssait vraiment que les Juifs, et que le Dieu de cette nation se vengerait sur lui. Hadrien ordonna qu’on l’exécute, et qu’ainsi les misères et les souffrances de la vie lui seraient épargnées. |
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TC0139 | TE013181 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 20, pp.16-17 du texte hébreu | L’empereur de Rome interdit aux juifs d’étudier la Torah. Pappos fils de Yehouda rencontra Rabbi Akiba en train d’enseigner la Torah à ses nombreux disciples malgré le décret, et le lui reprocha. Rabbi Akiba lui répondit :" Je vais te donner un exemple : Il y avait une fois un renard qui se promenait au bord de la mer, il y vit les poissons qui se cachaient au fond de la mer à cause des filets de pêcheurs; il leur proposa de venir vivre avec lui sur la terre ferme, et ils lui répondirent :" toi un animal intelligent, comment peux-tu nous proposer cela ? Si dans notre cadre naturel nous ne sommes pas en sécurité, nous le serons d’autant moins sur la terre ferme !" Il en est de même pour nous: Même lorsque nous étudions la Torah, de terribles persécutions pèsent sur nous. Qu'en sera-t-il si nous cessons d’étudier ?" Quelques jours plus tard, Rabbi Akiba fut pris et emmené en prison pour être exécuté. Il y rencontra Pappos, arrêté lui aussi mais pour des broutilles, et qui s’écria : " Tu es un homme heureux, Akiba, toi qui as été emprisonné à cause de l’étude de la Torah !" On commença à exécuter la sentence en peignant la peau du supplicié avec des peignes de fer. C'était justement l’heure de la prière du matin et son âme quitta son corps à l’instant où il prononça le mot 'Ehad’ (L’Eternel est Un). A ce moment, une voix céleste se fit entendre : " Heureux sois-tu, Akiba, toi qui es appelé à la vie éternelle!" |
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TC0139 | TE013180 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 19, pp.15-16 du texte hébreu | L’Empereur de Rome émet un décret interdisant aux juifs de respecter le sabbath, de circoncire leurs fils et d’observer les lois rituelles de pureté. Ruben ben Astroboulos, déguisé en conseiller réussit à convaincre le conseil de l’inutilité de ce décret puisque les lois rituelles affaiblissent en réalité les juifs. Il est reconnu comme juif et le décret remis en vigueur. Deux sages sont envoyés comme émissaires, Rabbi Schimon Bar Yohai et Rabbi Elazar ben Yossi. Sur leur chemin se présente un démon du nom de Bar Tamalion qui leur propose son aide et se glisse dans le corps de la fille de l’ empereur. Arrivés au palais, Rabbi Schimon exorcise la jeune fille. L’Empereur alors est prêt à réaliser leurs souhaits en récompense et le décret est déchiré et annulé. |
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TC0139 | TE017674 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 296 p.191 du texte hébreu | Un non-juif demanda à Rabbi Kahana pourquoi une femme impure pouvait s'étendre près de son mari, alors que l'on sait que " le chaume attire le feu" . Il lui répondit qu'il ne fallait point craindre cela de la part des juifs, et Rish Lakish le soutient, en affirmant que même le plus futile des juifs est plein de pieuses actions comme les grains d'une grenade. Rabbi Zeïra ajoute que même les plus scélérats d'entre eux respectent certains commandements. | |
TC0139 | TE013205 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 43, pp 28-29 du texte hébreu | Une matrone accuse Rabbi Yehuda ben Ilaï d’être un usurier ou un éléveur de porcs, puisqu’il qu’il a si bonne mine. Il lui répond que ces deux occupations sont également interdites par la Torah et que tout simplement il veille à sa propreté corporelle et à ses vêtements. | |
TC0139 | TE013206 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 44, p 29 du texte hébreu | Un non-juif accuse Rabbi Yehuda ben Ilaï d’être un usurier, un éleveur de porcs ou un ivrogne pour avoir si bonne mine. Il lui répondit que ces occupations étaient interdites par la Torah et que même à Pessah (Pâques), quand il fallait boire les quatre verres de vin du Seder, il en était malade jusqu’à Chavouot (Pentecôte). Si son visage était brillant, cela venait de ce qu’il étudiait la Torah. | |
TC0139 | TE017589 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 288 pp.187-188 du texte hébreu | Rabbi Elazar ben Parta et Rabbi Hananya ben Teradyon furent jugés par les Romains pour avoir enfreint l'interdiction d'étudier la Torah. Rabbi Elazar était certain d'être gravement puni parce qu'il avait enfreint d'autres lois, mais Rabbi Hananya le rassura. Il savait qu'il allait être sauvé, parce qu'il avait agi avec beaucoup de miséricorde et de générosité autour de lui, alors que lui, Hananya, ne s'était occupé tout le jour que d'étudier. Et c'est ce qui arriva. On raconte aussi que Hananya avait prononcé le nom ineffable de Dieu, et pour cette raison, il fut puni de mort, ainsi que sa femme et sa fille, qui avaient manqué de pudeur devant les Romains. Les justes sont plus durement châtiés à cause de fautes qui sont considérées comme mineures pour les autres. | |
TC0142 | TE018937 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IX, 13 | Au temps de la [cinquième] croisade, il fut interdit de garder les hosties sur les navires. Un navire de Frise contrevint à la consigne et, par le jugement de Dieu, prit l'eau et sombra. La pyxide avec le saint sacrement surnagea et rejoignit un autre navire, sans subir aucun dégât. | |
TC0142 | TE018677 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 5 | Un convers d'Eberbach qui avait le don de guérir les malades par imposition des mains perdit ce pouvoir quand son abbé lui défendit de recevoir les gens de l'extérieur. | |
TC0142 | TE018509 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : IV, 89,2 | Lors du repas à l'occasion de la prise de voile par une certaine matrone, un prévôt augustinien, à qui son abbé avait défendu de manger de la viande, en vola un morceau à son voisin. Le morceau se bloqua dans son gorge et l'aurait certainement étouffé si un moine cistercien, présent au banquet, ne lui avait donné un coup de poing. | |
TC0142 | TE018683 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 10, 2 | Un ancien possédé fut repris par le diable le jour où il reçut les ordres sacrés malgré la prohibition de saint Benoît. | |
TC0148 | TE015507 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1113 | LE CHIEN QUI GARDE LE FOIN. — Un chien garde le foin sans permettre aux autres animaux faméliques d’en manger. Ils le mangent malgré lui et sans lui. | |
TC0148 | TE015517 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 1122 | DES DANSEURS SONT FOUDROYÉS. — Dans le même diocèse [d?Elne], à la même époque, de nombreuses personnes étaient allées à la vigile et au pèlerinage d’un saint, et avaient dansé toute la nuit à travers le cimetière au mépris d’une interdiction semblable [voir le récit n. 1121]. Le matin elles vinrent dans une chapelle, à l’aurore, pour entendre la messe. Quand le prêtre entonna le " Gloria in excelsis" , il se produisit un coup de tonnerre et un tremblement de terre tels que le prêtre eut l’impression que de ses genoux il touchait le dessus de l’autel. Il crut perdre le sens si une blanche colombe étendant ses ailes devant lui ne l’avait réconforté. La foudre, entrant dans l’église, frappa ceux qui avaient été les ducs et les capitaines de la danse : elle en tua par l’odeur; elle rompit les bras ou les jambes à d’autres, et en blessa d’autres de diverses manières. | |
TC0157 | TE017484 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 149, p. 552, l. 25 – p. 553, l. 5 | Shiméï, fils de Gera, avait pour interdiction de sortir de chez lui et se déplacer. Mais un jour, ses esclaves s’enfuirent. Il voulut les récupérer, et en mourut. | |
TC0158 | TE016724 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 274 | Celui qui a bu de l’eau du tuyau en bois.– Un homme, après s'être désaltéré, interdit à l'eau de continuer à couler. | |
TC0159 | TE017654 | Petrus Lemovicensis | De oculo morali | Un chien ne mange pas les plantes dans une prairie et ne permet pas à d’autres animaux d’en manger. De même parmi les prélats il est possible d’en trouver qui sont indignes de leurs bénéfices et pourtant ils empêchent certaines personnes qui en seraient dignes d’en posséder. | |
TC0163 | TE018111 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 47. | UN MOINE QUI FAIT PÈLERINAGE AU SANCTUAIRE DE HIYOSHI SE CHARGE D’UN MORT.– Un moine qui revient de pèlerinage au sanctuaire de Hiyoshi, traverse Ôtsu et voit une jeune femme en sanglots devant une maison. Pris de pitié le moine interroge la femme. Celle-ci, comprenant que le moine est en pèlerinage, refuse de lui répondre. Le moine sent qu’il devrait se tenir à distance, mais il insiste et la femme raconte que sa mère est morte le matin même, et qu’elle ne sait comment l’ensevelir. En effet, ce sont des moines qui prennent ordinairement en charge les obsèques, mais comme la pureté rituelle est exigée par le Shintô, et que ce moine accomplit un pèlerinage dans un sanctuaire Shintô, il doit se mettre à l’abri de toute souillure, et donc s’éloigner de la mort. Le moine très ému par la détresse de la femme, verse lui aussi des larmes et prie alors les dieux et les Bouddhas de lui pardonner. Il dit à la femme de ne plus se désoler et propose d’ensevelir la morte. Pendant la nuit il transporte le corps et procède aux rites funèbres. Puis, ne trouvant pas le sommeil, il décide de repartir le lendemain matin au sanctuaire de Hiyoshi pour trouver une réponse pour ne pas perdre le bénéfice de ses quelque quatre-vingts jours de pèlerinage. Quand il arrive au sanctuaire, une foule est assemblée et écoute les paroles de la prêtresse de Jûzenji [divinité vénérée, avatar du Bodhisattva Jizô]. Le moine, se sentant coupable de sa transgression, se tient à l’écart. Il s’apprête à s’en retourner quand la prêtresse l’interpelle. Tremblant, il s’approche et la prêtresse lui dit qu’elle a vu ce qu’il a fait la nuit dernière. (En réalité c’est le Bouddha qui parle par la bouche de la prêtresse). Le moine est pétrifié de peur, mais elle lui dit que sa conduite a été admirable. Puis elle lui murmure à l’oreille : « Ma nature foncière n’est pas celle d’un dieu. C’est en raison de ma profonde compassion que j’ai fait descendre ma Trace en ce monde. Comme je l’ai fait pour éveiller les hommes à la foi, les interdits ne sont que des expédients, dépourvus de réalité. Ceux qui possèdent l’intelligence des choses le savent d’instinct. ». Elle demande au moine de ne pas divulguer ses paroles, car des hommes bornés et de peu de foi, ignorant qu’elle a été touchée par l’exceptionnelle compassion du moine pourraient se réclamer de ce précédent. Le moine, empli de gratitude et d'émotion s’en retourne. Par la suite, nombreuses sont les occasions où il bénéficie des grâces du Bouddha. |
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TC0165 | TE018418 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 162, pp. 287-288 | D'un homme qui a souvent été enlevé par des démons. Ponce raconte l'histoire d'un paysan de la région de Narbonne qui était tombé amoureux de la femme d'un autre paysan. Un jour, dans la rue, il rencontre un esprit impur sous la forme d'un magicien qui lui dit qu'il peut l'aider, s'il accepte de le servir en tout. Le paysan accepta, accomplit l'adultère, et à partir de ce jour, il fut souvent enlevé par les démons, parfois plusieurs jours de suite. Personne ne savait où il était allé. Un moine du monastère cistercien voisin de Fontfroide l'a approché pour l'aider, l'a emmené à l'église et lui a rendu la raison avant de le laisser sortir. Cependant et après un long moment, l'homme a de nouveau été enlevé et on ne sait plus rien de lui. |
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TC0165 | TE018327 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 75, pp. 150-151 | Un moine de Grandselve, d'une grande observance, est proche de la mort à cause d'une épidémie. Il bat la tablette des mourants, la communauté se réunit pour chanter les psaumes, et lui-même rejoint le chœur avec une telle énergie que l'abbé Ponce lui ordonne de se retirer. Pour ne pas rompre le silence, le moine fait un geste pour faire comprendre qu'il est en fait sur le point de mourir, et Ponce, frappé par sa foi et sa discipline, rompt le silence, lui demandant de parler de l'espoir en la vie future. Le moine répond qu'il a vu des choses dont il ne peut pas parler ; même s'il avait les mérites de tous les hommes, il ne serait pas digne de la gloire qu'il recevra. Ayant dit ces mots, il meurt. |
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TC0165 | TE018330 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 78, pp. 154-159 | Herbert raconte une série d'histoires à propos de Geoffroy de Melun, d'abord moine de Clairvaux puis évêque de Sorrès en Sardaigne, qu'il lui a racontées en privé. Un jour, alors qu'il se trouve dans le chœur de Clairvaux, il voit une procession de saints, accompagnés par des acolytes, des diacres, des sous-diacres et des prêtres. La procession, conduite par la Vierge accompagnée des apôtres Pierre et Jean part du nord de l'église, comme si elle venait du cimetière, et se dirige vers l'infirmerie, où elle disparaît. Tescelin, un homme âgé et vénérable, se trouve là. Geoffroy pense que la vision indique son salut. Un autre jour, alors qu'il chante avec les autres, il voit un démon sous la forme d'un singe qui traverse le chœur, s'arrête devant lui, lui rit au visage en dilatant les narines, puis disparaît pour ne plus jamais réapparaître. Malade, il perd la force de chanter dans le chœur, et supplie Bernard de l'aider. Bernard lui apparaît en rêve, fait le signe de la croix et le touche là où il a ressenti une douleur, et lorsqu'il se réveille, Geoffroy est complètement guéri. Une autre fois, un moine qui fait partie de ses proches tombe malade. Alors qu'il prie pour sa santé, Geoffroy a une vision dans laquelle on lui dit qu'un des moines guérira, mais pas celui auquel il est le plus attaché, qui mourra. La vision se concrétise, et Reinald de Cluny décède. Priant avec beaucoup de larmes pour sa mère, il souhaite savoir où elle se trouve dans l'au-delà. Une voix divine lui reproche de demander ce qu'il n'est pas autorisé à savoir. Après une vision dans laquelle un homme vénérable lui met une bague au doigt, il devient évêque de Sorrès pour une durée de sept ans et est pour les autres un exemple de sainteté. Alors que la mort approche, bien qu'il l'ignore, il se rend à Clairvaux et prie Dieu de lui permettre d'y mourir. Malade, après quelques jours de souffrance, il reçoit l'extrême-onction et meurt le jour de la consécration de l'église de Clairvaux. Il est enterré à côté de Geoffroy de La Roche-Vanneau. Avant la mort de Geoffroy, un des moines de Clairvaux a la vision d'un lit élégant en cours de préparation, et le jour de sa mort, il voit une lumière très intense autour de son corps, déjà apporté à l'église. Il comprend que Geoffroy est avec Dieu. Deux mois plus tard, le même moine a une vision dans laquelle Geoffroy est habillé en prêtre, comme s'il se préparait à célébrer la messe. Il y aurait d'autres histoires à raconter, mais Herbert n'en choisit qu'une : Geoffroy décide de restaurer une vieille église en ruines et, pendant les travaux, un vieux coffre contenant des reliques de saints et une hostie parfaitement conservée est retrouvé, pour la plus grande joie des personnes présentes. |
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This work directed by J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu, and Pascal Collomb is licenced for use under ETALAB Open License 2.0
Ce travail réalisé sous la direction de J. Berlioz, M. A. Polo de Beaulieu et Pascal Collomb est mis à disposition sous licence ETALAB Licence Ouverte 2.0
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