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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: fuite | escape | Flucht | huida | fuga
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0020 | TE003817 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 292 | Le blaireau est très propre et ne supporte pas les odeurs fétides. Le renard empuantit le terrier du blaireau, et en prend ainsi possession. | |
TC0020 | TE003799 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 274 | Un cerf qui buvait dans une fontaine aperçoit son reflet dans l’eau. Il admire ses cornes mais méprise ses pattes. Ces dernières lui permettent pourtant d’échapper aux chasseurs. |
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TC0020 | TE003613 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 88 | Un homme fuit son maître tyrannique. Il monte un cheval roux, accompagné d’un jeune garçon qui lui indique le chemin. Le garçon lui dit qu’ils sont poursuivis par un homme montant un cheval blanc (symbole de la prospérité) et un autre sur un cheval noir (symbole du diable). Le fugitif les distance facilement mais a de grandes difficultés à échapper à un troisième homme qui monte un cheval semblable au sien. | |
TC0020 | TE003659 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 134 | En fuyant une licorne, un homme tombe dans un précipice mais parvient à s’accrocher à une branche. Il voit deux souris, une noire et une blanche grignotant les racines de l’arbre, et quatre aspics dévorant l’arbre. Au pied de celui-ci, un dragon au fond d’une fosse de feu s’apprête à s’emparer de l’homme qui,levant les yeux, aperçoit du miel, et, cherchant à l’atteindre, tombe de l’arbre et se fait dévorer par le dragon. |
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TC0030 | TE005384 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 58 | Le loup défie le lièvre. Le lièvre accepte et se met à courir, épuisant ainsi le loup rapidement. | |
TC0134 | TE013053 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 244b | Darius fuyant Alexandre a soif et boit de l’eau croupie en disant qu’il n’a jamais bu avec plus de plaisir. | |
TC0134 | TE014029 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 113b | Les fils d’Israël ne peuvent recueillir la manne qu’après avoir traversés la mer. | |
TC0134 | TE012923 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 118a | Quand Laban part tondre ses moutons, Jacob le quitte. | |
TC0134 | TE014027 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 111b | Ayant renié le Christ, l’Apôtre Pierre s’enfuit dans une caverne qui s’appelle " Galli cantus" . Il y passe trois jours dans les larmes, jusqu’à l’apparition du Christ. |
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TC0134 | TE014040 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 149a | Les fils d’Israël ne peuvent recueillir la manne qu’après avoir traversés la mer et cesser l’utilisation de la farine de l’Égypte. | |
TC0138 | TE019235 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 180 | Les mésaventures de la chaste fille du comte de Poitou. |
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TC0138 | TE019237 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 183 | Vertu exemplaire de Macidiana mère de saint Clément. | |
TC0138 | TE019687 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 545 | Le voleur et le chauve. | |
TC0138 | TE019659 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 520.13 | Le Livre des Sept Sages de Rome. Le chevalier qui aimait trop sa fille [Filia]. | |
TC0138 | TE019980 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 839 | Victoire des Chrétiens au siège d'Antioche après une apparition divine à un clerc en fuite. |
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TC0138 | TE020127 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 297C | Saint Ambroise fuit la maison d'un homme qui n'a jamais connu l’adversité, ce qui est le signe de sa damnation future. | |
TC0138 | TE019598 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 474 | Le marchand de Bordeaux et la jeune fille d'Alexandrie. |
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TC0138 | TE019799 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 657 | Dilemme d'un prince pros entre son vœu de chasteté dédié à la Vierge Marie et la nécessité de se marier. |
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TC0139 | TE016406 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 220 pp.144-145 du texte hébreu | Rabbi (Rabba) ben Nahman était recherché par les autorités perses parce qu’il évitait aux gens de payer des impôts au gouvernement. Il s’enfuit et fut rattrapé par les poursuivants, mais il s’enfuit de nouveau. Dieu voulait reprendre son âme à cause de sa pureté, mais l’ange de la mort ne pouvait la prendre parce que Rabbi Nahman étudiait sans cesse. Finalement, comme il croyait que ses poursuivants l’avaient retrouvé, il demanda à Dieu de le reprendre. Les oiseaux étendirent leurs ailes au-dessus de lui et lui firent une ombre immense, et ce fut ainsi que ses disciples retrouvèrent son corps. Ils prirent le deuil pendant trois jours, mais alors une lettre tomba du ciel qui leur interdisait de partir. Ils continuèrent le deuil pendant sept jours et une nouvelle fois une lettre tomba du ciel leur signifiant que le deuil était terminé et qu’ils pouvaient cette fois partir. Rabbi ben Nahman mourut très jeune et très pauvre. | |
TC0139 | TE016057 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple140 p.100 du texte hébreu | Les deux fils de Rabbi Reuven ben Aristoboulos s’enfuirent de Tibériade vers le sud parce qu’ils avaient peur de l’ange de la mort. Mais ce dernier les retrouva à leur arrivée. Nul n’échappe à son destin. | |
TC0142 | TE018766 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VII, 16, 4 | Le frère Christian de Himmerod, quand il vivait encore dans le monde, célébrait un jour l'office funèbre. Du coup, le mort se leva et poursuivit Christian, qui prit la fuite, pour lui demander de prier pour lui. | |
TC0142 | TE018832 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VIII, 28 | Lors du siège de Damiette, des Sarrasins surpris par leurs concitoyens en train de fuir vers le camp chrétien furent crucifiés sur les remparts. | |
TC0143 | TE014160 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 70 | Bien qu’il fût très célèbre et très renommé, un saint arracha complètement de son coeur toute la vaine gloire. Mais par crainte de la chute, il demanda à Dieu de permettre au diable de dominer son corps pendant cinq mois; il fut exaucé. Tout le monde commença à le mépriser et après ces cinq mois, le saint fut libéré non seulement du diable mais aussi de la vaine gloire. | |
TC0143 | TE014159 | Caesarius Heisterbacensis | Homiliae de infantia Servatoris [Coppenstein, 1615] : p. 70 | Un ermite habitant près de Constantinople fut visité par l’empereur Théodose. Le lendemain, l’ermite quitta son habitat, effrayé qu’à l’instar de l’empereur tout le monde vienne le déranger et que les louanges lui fassent perdre les fruits de ses labeurs. | |
TC0157 | TE017379 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 104, p. 154, l. 10 – p. 154, l. 22 | Hannibal, à Cannes, fut victorieux sur Paul Émile et l’armée romaine, et rapporta beaucoup d’or à Carthage. Il prit tant de villes italiennes que les citoyens romains désespérèrent et émigrèrent. Mais plus tard, son frère Mago fut capturé par Scipion, et son autre frère, Hasdrubal, fut décapité. Lui-même dut fuir et s’empoisonna pour mettre fin à ses jours. |
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TC0157 | TE017156 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 348, l. 1 – p. 348, l. 19 | Un évêque nommé Milesius gagna la couronne des martyrs. Il avait d’abord été soldat en Perse, avant de s’attacher à la vie apostolique. Mais après avoir été nommé évêque dans une ville de Perse, il souffrit de nombreuses attaques physiques. Cependant, il ne put persuader personne de se faire chrétien, il en fut très affligé et partit. Quelques temps plus tard, comme les seigneurs de cette ville avaient offensé le roi, une armée vint et dévasta la ville, avec 300 éléphants. Elle fut tout à fait rasée. L’évêque Milesius, avec pour seul bagage un livre des évangiles, voyagea jusqu’à Jérusalem et en Égypte, pour y rendre visite aux moines. Les Syriens furent témoins de sa vie et de ses miracles et les mirent par écrit. Celui qui avait abandonné l’épiscopat non seulement ne fut pas puni, mais reçut le don d’accomplir des miracles. |
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TC0157 | TE017484 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 149, p. 552, l. 25 – p. 553, l. 5 | Shiméï, fils de Gera, avait pour interdiction de sortir de chez lui et se déplacer. Mais un jour, ses esclaves s’enfuirent. Il voulut les récupérer, et en mourut. | |
TC0157 | TE017108 | Petrus Damianus | Die Briefe : : Lettre 57, p. 179, l. 1 – p. 179, l. 22 | Un pénitent, habillé en pèlerin, traversa notre région (Italie du Nord). À la question de ce qui avait causé son exil, il raconta qu’un jour, comme il coupait du bois avec un autre villageois, il vit un serpent gros comme une branche, avec deux têtes. Ce serpent les attaqua. Le compagnon dégaina son épée et coupa une tête, mais la lame lui tomba des mains. Le serpent, furieux, attrapa l’homme et, pour se venger, l’emporta dans son antre souterrain. Alors que le serpent l’emportait, l’homme criait et demandait secours. Mais son compagnon resta paralysé, sans lui venir en aide. Il ne voulut pas se mettre en danger. Il prit la fuite. Pour cette raison, il endure l’exil qui lui a été imposé en pénitence par les prêtres, car il a causé la mort de l’autre en ne le secourant pas. Cette vision d’un homme emporté par le serpent et qu’on ne vient pas secourir est terrifiante. | |
TC0157 | TE017174 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 72, p. 360, l. 17 – p. 361, l. 4 | Gaudiosus, en charge de l’Église d’Abitina, en Afrique, prit la fuite devant l’invasion Vandale. Avec Saint Quodvultdeus et d’autres évêques, ils fondèrent un monastère dans la ville de Parthenope (Naples). S’il put fuir sa charge devant les épées Vandales, combien plus légitime est-il de fuir devant les châtiments éternels ! |
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TC0158 | TE016688 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 239 | Celui dont on cassait la tête à coups de gourdin.– Un sot se laisse assommer par un homme qui prend sa tête chauve pour un caillou; il se borne à le juger insensé et ne s'aperçoit pas que lui-même est encore plus fou en ne s'enfuyant pas. | |
TC0158 | TE016507 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 80 | Le roi qui voulait monter au ciel.– Un roi se laisse persuader par les brahmanes que pour monter aux cieux, il doit immoler un grand nombre de personnes, parmi lesquelles se trouvera une kinnarî. Deux religieux réussissent à se saisir de la devî et l'amènent dans une cage. Mais le petit-fils du roi devient amoureux d'elle et l'épouse. Le roi renonce au sacrifice sanglant qu'il devait faire. Le petit-fils du roi négligeant les affaires publiques, son père le met aux arrêts et la devî en profite pour s'enfuir. Le jeune prince se met à sa poursuite et se fait reconnaître en jetant son anneau dans une cruche d'eau qui est destinée à la devî. Druma, roi des Kinnaras, consent à rendre sa fille au prince. Celui-ci retourne dans son pays et devient roi, par suite de l'abdication de son grand-père. |
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TC0158 | TE016979 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 437 | Le méchant bateleur et le singe.– Un bateleur maltraite cruellement le singe à qui il fait faire des tours d'adresse; le singe s'enfuit et, lorsque son maître veut l'attirer par des flatteries et des promesses, il refuse de revenir en lui reprochant les sévices dont il l'a accablé. | |
TC0158 | TE016749 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 299 | Le comédien déguisé en démon.– Dans le royaume de Gandhâra, une bande de comédiens voulant échapper à une disette, traversaient la montagne Balasena infestée de raksas, dévoreurs d'hommes. Ils allumèrent un feu et s'endormirent. L'un deux, souffrant du froid, revêtit le costume de raksa qu'il portait sur la scène; ses compagnons s'étant réveillés, s'enfuirent effrayés; pour les rejoindre, leur camarade leur courut après et tous se précipitèrent dans un ravin où, blessés, ils reconnurent enfin leur méprise. |
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TC0158 | TE016583 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 142 | La piété d'un roi met en fuite ses ennemis.– Un roi est attaqué par ses ennemis au moment où il est occupé à faire cent fois le tour (pradaksinâ) d'un stûpa; il continue sa circumambulation et les ennemis s'enfuient (cf. n° 442). | |
TC0158 | TE016781 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 330 | L'amant imbécile.– Un homme avait des rapports adultères avec la femme d'un autre. Le mari se posta hors de la porte afin de le tuer. La femme s'en étant aperçu, dit à son amant : «Il n'y a que le mo-ni par lequel vous pourriez sortir.» Elle voulait engager cet homme à s'échapper par l'aqueduc, mais il crut qu'elle parlait des perles mo-ni (mani) et, n'en trouvant pas, il demeura et fut tué par le mari. |
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TC0158 | TE016780 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 329 | La vieille qui tenait l'ours.– Une vieille femme tourne autour d'un arbre pour échapper à l'emprise d'un ours. L'ours embrasse l'arbre de ses deux pattes et la vieille femme embrasse l'arbre également pour tenir les pattes de l'ours. Un homme survient. La vieille femme lui dit : « Aidez-moi à le tenir et à le tuer et nous partagerons sa chair. » Quand il tint l’ours, la vieille lâcha l'animal et s'en alla. |
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TC0158 | TE016621 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 177 | Le religieux qui feint de séduire la femme du brahmane.– Un brahmane charge sa femme d'offrir de la nourriture à un religieux qui, pour jouer un tour au brahmane, lui dit : «Le goût de la volupté; après, malheur; sortir.» Le brahmane ne comprenant pas le sens de ces paroles, le religieux embrasse sa femme et dit au brahmane : « Ça, c'est le goût de la volupté». Le brahmane, irrité, frappe le religieux, qui lui dit : « Ça, c'est : après, le malheur». Puis, menacé encore du bâton, il ajoute en s'enfuyant : «Ça, c'est : sortir. » | |
TC0158 | TE016873 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 399 | Le fruit du bilva.– Des lièvres, effrayés par le bruit que fait un fruit en tombant dans l'eau, prennent la fuite; leur frayeur se communique de proche en proche aux autres animaux; le lion met fin à cette panique en montrant quelle en est la cause initiale. | |
TC0158 | TE016509 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 82 | –Résumé : Sûtra du Bodhisattva qui éloigne par son intelligence une femme-démon.– Le Bodhisattva, voulant se soustraire à la fascination de la beauté féminine, s'engage à l'étranger chez un laboureur. Au bout, de cinq ans, il épouse la fille adoptive de celui-ci; mais, convaincu que la beauté est une flamme et l'homme un papillon destiné à s'y brûler, il s'enfuit secrètement. Il passe la nuit dans un relais où une femme l'invite à demeurer avec elle; il s'enfuit de nouveau. Dans une troisième habitation, il vit le même spectacle; alors il arrache en lui « la tige du désir» et devient çramana. |
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TC0158 | TE016864 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 390 | La rusée femelle de l'éléphant.– La femelle d'un éléphant parie avec son mari à qui restera le plus longtemps sous l'eau; elle profite de ce que l'éléphant tient consciencieusement sa tête sous l'eau pour s'enfuir avec son amant. | |
TC0158 | TE016848 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 374 | L'épouse infidèle du faux Brahmadatta, l'oiseau aux ailes d'or et le fils de la kinnarî.– A la suite d'un naufrage, la femme d'un marchand aborde dans une île où elle est prise pour épouse par l'oiseau aux ailes d'or; elle met au monde deux fils, l'un qui est le fils du marchand, l'autre qui est le fils de l'oiseau; quand ils sont devenus grands, le second emporte le premier et le substitue au roi Brahmadatta sur le trône de Vârânasî. Le pseudo-Brahmadatta, constatant qu'une bergère est plus vertueuse que les femmes de son harem, prend pour épouse Miao-jong, fille de la bergère, et la donne pendant le jour à son frère l'oiseau aux ailes d'or qui l'emporte quotidiennement dans une île. Un homme s'unit à une kinnarî qui le retient dans une caverne. Chou-tsi, le fils né de cette union, réussit à déplacer le rocher qui fermait la caverne et à s'enfuir; la Kinnarî lui envoie une guitare merveilleuse qui, lorsqu'on touche la première corde, met en danse hommes et choses. Chou-tsi est jeté par un naufrage dans l'île où est gardée Miao-jong, il s'unit à elle. Grâce à un subterfuge de Miao-jong qui s'est chargée de pierres pour augmenter graduellement son poids, l'oiseau aux ailes d'or transporte sans s'en apercevoir Chou-tsi en même temps que Miao-jong à Vârânasî. Chou-tsi est frappé de cécité. Le pseudo-Brahmadatta s'apercevant que Chou-tsi est l'amant de Miao-jong, les chasse tous deux. Miao-jong sacrifie son mari aveugle pour suivre un chef de brigands. Elle est abandonnée par celui-ci après avoir été dépouillée de tout ce qu'elle possédait. Miao-jong raille le chacal qui a lâché sa proie pour tenter vainement de prendre un poisson. Le chacal se moque de Miao-jong et de son impudicité. Il consent cependant à la faire rentrer en grâce auprès du roi (cf. n° 108). |
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TC0158 | TE017002 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 460 | Le démon qui ne pouvait marcher qu'en tournant le dos au soleil.– A un démon qui va le dévorer un homme demande pourquoi son corps est blanc par devant et noir par derrière ; le démon ayant répondu que c'était parce qu'il ne pouvait marcher qu'en tournant le dos au soleil, l'homme s'enfuit en se dirigeant vers le soleil. | |
TC0162 | TE017762 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXXI, 14 | COMMENT LES MOINES EN PÈLERINAGE DANS L’ÎLE DE SHIKOKU PERDENT LEUR CHEMIN ET DANS UN ENDROIT INCONNU SONT TRANSFORMÉS EN CHEVAL À COUPS DE FOUET.– Trois moines pèlerins, faisant le tour de lointaines provinces de Shikoku, se perdent dans la montagne. Abattus et désolés, ils trouvent une demeure et entrent, invités par un moine à l’allure barbare. Après leur avoir servi un très bon repas, l’hôte, prenant un air des plus terribles, appelle ses gens et leur demande d’apporter les objets habituels. Les pèlerins, épouvantés, voient arriver des drôles de moines avec un licol et des fouets à chevaux. Ces disciples, à qui le maître moine ordonne de faire comme d’habitude, tirent un moine pèlerin dans le jardin, le fouettent, le dénudent, et le fouettent encore. Le moine s’effondre, et les disciples, sur l’ordre de leur maître, le secouent : il se relève en se transformant en cheval. Un deuxième moine subit le même sort. Le dernier pèlerin prie de toute sa force. Le maître moine décide de le faire attendre et pendant la nuit, il demande au pèlerin d’aller voir s’il y a de l’eau dans le champ derrière la maison. Le pèlerin obéit et se demande quel va être son sort. Terrifié, il décide de s’enfuir. Il parcourt cinq ou six cents pas, et aperçoit une femme devant une habitation. Méfiant et tremblant, il lui raconte tout. La femme répond qu’elle est l’épouse principale du moine et sait qu’il se passe des choses affreuses dans sa demeure. Elle lui dit que le maître moine l’a envoyé regarder s’il y avait de l’eau pour qu’il creuse sa tombe et soit enterré vivant. Elle envoie le pèlerin, avec un billet écrit de sa main, chez sa jeune sœur. Très reconnaissant, il se prosterne devant la femme et part. Arrivé dans la maison de la sœur, il lui remet la lettre. Celle-ci déplore aussi cette affreuse affaire, accepte d’aider le moine, mais lui dit que dans sa maison il se passe des choses terribles et lui demande de rester caché. Il entend arriver un être à l’air redoutable et à l’odeur épouvantable. Puis il l’entend faire l’amour avec la femme, puis quitter la chambre. Il comprend que c’est un démon qui rend visite à sa femme. Après cela, la femme lui indique le chemin à prendre et lui confie qu’il a beaucoup de chance d’être épargné. Le pèlerin, tombe à genoux, pleure et part. Sauvé, il arrive dans un village et raconte son histoire, ne respectant pas l’interdiction des deux femmes de parler de cet endroit. Depuis, le moine pèlerin continue son voyage jusqu’à la capitale où, pour ses deux compagnons devenus chevaux, il se consacre à cultiver les racines du bien. Même si on renonce au monde et que l’on marche dans la Voie de Bouddha, il ne faut pas pénétrer sans réfléchir dans des lieux inconnus ! |
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TC0163 | TE018065 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 3. | LE CHAPELAIN BYÔDÔ QUITTE LA MONTAGNE ET SE REND EN UN AUTRE PAYS.– L’éminent chapelain Byôdô , après avoir pris conscience de l’inutilité de sa vie entravée par le souci de la gloire, le profit et le soin de son corps, décide subitement de quitter la montagne où il réside, pour ne jamais revenir. Il chemine au hasard, et arrive dans la province d’Iyo, dans laquelle il vit en quémandant sa nourriture. Là, on le surnomme « le mendiant du porte à porte ». Sur la montagne, les moines s’étonnent de l’absence de leur chapelain et, le pensant mort, ils procèdent aux rites funéraires. Le nouveau gouverneur s’installe dans le pays d’Iyo, et y charge du culte le maître instructeur Jôjin, un ancien disciple du chapelain. Un jour, « le mendiant du porte à porte » entre dans la cour de la résidence du gouverneur et subit les rires moqueurs des enfants et les insultes des gens rassemblés là. Pris de pitié, le maître instructeur Jôjin le fait venir près de lui, et malgré l’apparence inhumaine et déguenillée du mendiant, il reconnaît son ancien maître. Très ému, il aide le chapelain à se hisser sur la galerie, et tous les gens sont émus à sa vue. Le chapelain répond brièvement et s’en retourne. Jôjin part à sa recherche, fait fouiller toute la forêt mais ne trouve aucune trace de son maître. Bien plus tard, un forestier trouve le chapelain mort, assis les mains jointes, tourné vers l’ouest. Pénétré de respect, le maître instructeur accomplit les rites. Ceux qui ont éveillé leur cœur quittent les lieux où ils ont vécu, loin de la gloire et du profit. |
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TC0163 | TE018071 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 9. | LE MOINE BUSSHU, AU VAL DE SHIMIZU, PRÈS DE LA COLLINE DE KAGURA.– Un voleur pénètre dans le pavillon des purifications où réside le moine Busshu parti ramasser du bois. Il dérobe de menus objets et s’enfuit. Mais il constate qu’il se retrouve sur les lieux de son méfait, malgré toutes ses tentatives pour s’en éloigner. Quand le moine revient, le voleur lui promet de lui rendre tous ses objets volés, si le moine le laisse enfin rentrer chez lui. Busshu, très compatissant, laisse le voleur tout emporter. Des années plus tard, le moine, se faisant construire un ermitage, voit le charpentier se régaler en dégustant un poisson. Il demande alors à une pieuse laïque qui lui apporte des offrandes régulièrement, de lui servir du poisson. Celle-ci, indignée par cette incroyable requête, lui sert malgré tout du poisson préparé avec soin. Le moine mange, met les restes dans un pot pour plus tard. La femme, jugeant cette conduite regrettable, propose pourtant au moine de lui cuisiner encore du poisson. Mais il refuse, disant son envie passée. Ce même Busshu, malade, seul dans son logis délabré, par une nuit éclairée par une lune très brillante, récite à haute voix l’invocation au Bouddha. Tous l’entendent s’écrier qu’il est enfin heureux. Au petit jour, on le trouve assis sur ses talons, paumes jointes, comme plongé dans le sommeil. |
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TC0163 | TE018066 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 4. | SENKAN, CHAPELAIN IMPERIAL, RENONCE AU MONDE ET VIT EN RECLUS.– Le chapelain impérial Senkan, grand érudit, rencontre le révérend Kûya et lui demande que faire pour assurer son salut dans sa prochaine vie. Devant l’insistance du chapelain, le révérend lui conseille le renoncement. Le chapelain se dépouille de ses ornements, renvoie les gens de son escorte, part seul et devient un reclus. Encore insatisfait, il aperçoit une nuée couleur d’or vers laquelle il se dirige. Il construit un ermitage en ce lieu, se retire du monde et pratique l’ascèse. On dit que ce chapelain est apparu en songe comme l’avatar de Kannon et que le nom de Senkan est la forme abrégée de ce Bodhisattva. |
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TC0165 | TE018315 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 63, pp. 135-137 | Marguerite de Saint-Omer est une jeune femme sage et belle. Ses parents veulent la marier, mais elle ne veut que le Christ comme époux. Pour échapper au mariage, elle se coupe le nez et la lèvre supérieure. Le prétendant s'enfuit. Ses parents l'envoient vivre dans un hospice accueillant les pauvres, où elle reste pendant trois ans dans une parfaite humilité, en assistant les mourants. Frappée par la lèpre, elle ne s'en rend pas compte avant que sa mère le lui fasse remarquer, ce qui lui permet de glorifier et de remercier Dieu. Elle entre au lazaret, y demeure un an, puis prédit sa propre mort. Lorsque sa mère lui rend visite, elle lui annonce qu'elle ne se reverront plus jamais. |
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TC0165 | TE018316 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 64, pp. 138-139 | Un moine d'une grande sainteté a une vision dans laquelle le Christ et les saints se plaignent de Guillaume, roi d'Angleterre et homme lascif, à qui l'on donne trente jours pour changer de vie. Malgré l'avertissement, Guillaume refuse de modifier sa conduite. Au contraire, il ordonne à une abbesse de faire venir dans son lit une belle et jeune religieuse dont les yeux sont comme des diamants. Menaçant l'abbesse de détruire son monastère, celle-ci ne sait que faire mais la jeune religieuse lui propose de s'en remettre à Dieu. La nuit où elle est emmenée dans le lit du roi, la jeune fille s'arrache les yeux et les pose sur un plateau, les présentant au roi comme des joyaux. Le roi, horrifié et confus, s'enfuit. |
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TC0165 | TE018298 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 46, pp. 105-110 | Fastradus, abbé de Cambron, à la mort de Robert de Bruges, est élu abbé de Clairvaux. A l'annonce de l'élection, il s'enfuit et se rend à la chartreuse du Val Saint-Pierre où, ravi en extase, il a une vision de la Vierge qui lui confie son fils. La vision élimine toute résistance en lui. Une fois à Clairvaux, il brille par ses vertus, dont l'abstinence, qu'il cultivait déjà avant même d'entrer au monastère. Un jour, le vestimentaire de Clairvaux veut donner à Fastradus un vêtement légèrement meilleur que ceux qu'il porte habituellement. Fastradus lui reproche son geste, affirme qu'il veut être traité comme tous les autres moines, que son statut d'abbé ne signifie pas qu'il doit être privilégié. La grâce de l'Esprit Saint Paraclet rayonne sur son visage et, selon Herbert, une fois devenu abbé de Cîteaux il aurait fait encore plus, s'il n'avait pas été éloigné de Dieu par des moines indignes de sa vie très sainte. Pierre de Toulouse est frappé d'une vision miraculeuse : il s'agit d'un cortège composé du Christ et de milliers de saints descendant du ciel jusqu'à l'église de Clairvaux, où un splendide mausolée est en train d'être construit pour un très saint homme sur le point de mourir. Le lendemain, Pierre est triste et raconte sa vision à Herbert. Après une vingtaine de jours, la nouvelle de la mort de Fastradus parvient à Clairvaux : alors qu'il était à Paris avec le pape Alexandre, il est tombé malade et est mort au bout de cinq jours. La plainte est universelle, du pape au roi de France. La splendeur de sa mort confirme que la magnificence du mausolée était véritablement une prophétie de son décès. Herbert parle d'une autre vision, dont l'origine est pour lui incertaine. Un saint homme en Angleterre, le jour de la mort de saint Bernard, voit un ange gigantesque emporter une âme immense au ciel tout en manifestant une grande joie. Le même homme, le jour de la mort de Fastradus, voit l'ange amener au ciel une autre âme qui, bien que très grande elle aussi, ne peut être comparée à la précédente. Herbert conclut en disant qu'il a raconté ces quelques épisodes de la vie de Fastradus non pas en les considérant comme exhaustifs - cela aurait été au-delà de ses capacités - mais pour conserver sur papier ces épisodes que seuls lui ou quelques autres connaissaient. |
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TC0165 | TE018299 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 47, pp. 110-112 | L'abbé d'une abbaye affiliée à Clairvaux souhaite abandonner sa fonction pour se consacrer à la contemplation. Ayant quitté son abbaye, il se rend dans une abbaye proche, espérant être déchu. Pendant les vigiles, il a une vision dans laquelle Bernard le présente à Dieu qui lui dit que s'il veut sa miséricorde, il doit réaffirmer sa vocation, ce qu'il consent à faire. Pourtant le lendemain, il ressent encore des doutes. Pendant l'Eucharistie, il entend une voix qui lui dit qu'il n'aura pas de successeur tant qu'il vivra. Ces mots achèvent de le convaincre : il retourne dans son monastère et reprend ses fonctions d'abbé, ce qu'il continue de faire alors qu'Herbert écrit son livre. L'abbé a souffert de graves maux de tête au début de sa profession. Il raconte secrètement à Herbert comment un dimanche où la migraine était plus forte qu'à l'accoutumée, tenté de quitter le chœur, il a choisi (avec l'aide de Dieu) de demeurer jusqu'à la fin de la célébration de la messe. Au moment de l'Eucharistie, il a été définitivement libéré de sa douleur qui lui est sortie de la tête comme une masse de plomb. |
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TC0165 | TE018304 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 52, pp. 120-123 | Laurent, un convers de Clairvaux, est particulièrement dévoué à saint Bernard et à saint Malachie. Un jour, alors qu'il est encore novice, il voit un démon qui se révèle au signe de la croix comme le responsable de la tentation de Job. Pris de peur, Laurent s'enfuit et ne revoit plus jamais le démon. Après la mort de saint Bernard, Philippe de Clairvaux envoie Laurent, alors prieur de Clairvaux, rencontrer le roi de Sicile, Roger. À Rome, Laurent apprend la mort du roi de Sicile. Ne sachant plus quoi faire, il invoque saint Bernard qui lui apparaît la nuit suivante pour le consoler. Le voyage se déroule remarquablement bien : Laurent est accueilli par le nouveau roi, et les cardinaux romains, au moment de son départ, lui offrent des buffles très forts et agressifs. Obligé de traverser une région dangereuse, il prie Dieu et saint Bernard de lui venir en aide. Il a alors la vision de deux hommes portant des bougies allumées et, lorsqu'il est attaqué par des voleurs, des personnes vénérables lui viennent en aide. Il parvient ainsi à rentrer sain et sauf à Clairvaux, où les buffles sont admirés et où la race se répand progressivement. |
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TC0165 | TE018199 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 5, pp. 21-23 | Acardus (plus tard maître des novices alors qu'il est également le maître d'Herbert) fait son noviciat à Clairvaux, sous la direction de saint Bernard. Un jour, le saint le prend à part avec deux autres novices pour les avertir qu'un quatrième novice va s'échapper, emmenant avec lui des biens du monastère. Résistant à la tentation de dormir, Acardus reste seul éveillé et voit deux énormes Éthiopiens qui, après être entrés dans le dortoir, circulent parmi les novices avec un poulet rôti sur la broche. Le seul qui se réveille est le novice mentionné par Bernard, qui va immédiatement chercher des livres à voler. Acardus réveille ses deux frères et ensemble, ils arrêtent le fugitif. Le lendemain, impénitent, il est chassé, et peu après, il devient fou. Au cours de son noviciat, Acardus subit de nombreuses tentations qu'il raconte à ses novices une fois devenu maître. Par exemple, les lumières qui s'allument dans l'église et s'éteignent lorsque le nom de Dieu est prononcé, ou une vision dans laquelle Acardus combat un démon qui lui est apparu vêtu comme un gladiateur, et qu'il vainc en lui brisant la tête. Quand Acardus le prend par les cheveux pour le traîner dehors, divers fragments d'os et de chair restent attachés à sa main, qui continue à exhaler une horrible puanteur pendant toute une année. Herbert décide alors de raconter une histoire qu'Acardus racontait aux novices, faisant d'Acardus lui-même le narrateur de l'extrait. |
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TC0165 | TE018402 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 149, pp. 266-269 | Des religieux racontent à Herbert qu'une nuit, en Angleterre, des hommes ont marché la nuit sur des chemins inconnus et ont entendu des bruits évoquant l'approche de personnes et de chiens. Craignant d'être en présence d'esprits maléfiques, ils prennent peur et se cachent près d'un grand feu à proximité pour les observer. Un jeune homme nu, grand, blond et d'apparence noble arrive sur les lieux. Son corps est couvert de griffures, il est haletant après avoir couru. Il s'arrête un instant pour demander à Dieu quand il aura pitié de lui, puis s'enfuit aussi vite qu'un oiseau. Cependant des diables arrivent et, plus rapides que des aigles, se jettent sur le fugitif qu'ils capturent et brûlent sur le bûcher. Une fois ses boyaux retirés et donnés aux chiens, le reste du corps est cuit, démembré puis mangé, y compris les os, au cours d'un festin infernal qui dure jusqu'au chant du coq ; à cet instant, les démons disparaissent tous. Les hommes racontent ce qu'ils ont vu. La personne n'est pas identifiée, mais on pense que c'est quelqu'un qui, dans la vie, a trop passé de temps à la chasse. Comme chacun est puni pour la façon dont il a péché, sa punition est d'être une proie de chasse. Sa prière, toutefois, est le signe qu'il obtiendra enfin le pardon. |
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TC0165 | TE018372 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 119, pp. 222-223 | A Vitskøl, au Danemark, un démon vit comme employé salarié pendant trois ans, travaillant avec diligence. Une nuit, alors qu'il voyage avec certains des moines, il se réveille et écoute, puis annonce à haute voix qu'il a entendu un grand coup de foudre provenant du Groenland. Il se rend en Islande et arrive en Norvège. C'est à partir de là qu'il prend la fuite. Lorsqu'il arrive au niveau de la mer, il est frappé par la foudre qu'il cherchait à éviter. Les moines comprennent qu'il s'agissait d'un démon, se souvenant que personne ne l'avait jamais vu entrer dans l'église. | |
TC0165 | TE018223 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 27, pp. 56-57 | Le diable tente un moine de Clairvaux, qui se prépare à s'échapper du monastère. La nuit, il voit saint Bernard et saint Malachie en rêve, bénissant les moines dans le dortoir. Lorsqu'ils arrivent devant lui, Malachie l'accuse d'être un mauvais moine, et Bernard le frappe avec un bâton. Le moine se réveille dans la douleur et est conduit à l'infirmerie, où il confesse au prieur qu'il voulait s'échapper. Acceptant la pénitence, il est débarrassé des tentations. |
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TC0165 | TE018222 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 26, pp. 55-56 | Albert, forgeron et moine à Boulancourt, près de Troyes, raconte à Herbert qu'il a vu le moine Simon sortir du chœur et traîner hors de l'église un convers du nom de Christian. Voyant alors que Simon est encore dans le chœur, il se rend compte qu'il a vu un diable. Christian, après s'être enfui avec de nombreux vêtements, revient et obtient le pardon, en disant qu'il n'a pas vu de démon, mais qu'il a seulement succombé à sa propre convoitise. Malgré les promesses, avant la fin de la semaine, il s'échappe à nouveau, mais est frappé par la maladie, revient et, pardonné, meurt le troisième jour après s'être confessé. |
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TC0165 | TE018353 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 100, p. 187 | Avant de devenir convers au monastère cistercien de Fontenay, un homme d'origine germanique et un de ses compagnons, également chrétien, s'y rendent pour des raisons de commerce avec les païens, encore nombreux en Europe de l'Est. Arrivés dans un endroit isolé, ils trouvent une idole en bois, adorée par les habitants de la ville voisine, plus déments que dévots. Les deux hommes brûlent la statue et s'enfuient pour éviter d'être capturés ; leur foi n'est pas suffisamment forte pour qu'ils agissent publiquement. La nuit suivante, le futur convers de Fontenay est bouleversé et voit en rêve un esprit lui jeter des braises ardentes dans les yeux en disant : "Hier tu m'as brûlé, aujourd'hui je te brûlerai". Réveillé avec une grande douleur dans les yeux, il est longuement et durement éprouvé. |
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TC0165 | TE018445 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 8, pp. 310-312 | Un convers de Clairvaux est sur le point d'entrer au monastère au service du comte de Grandpré. Lors d'un voyage nocturne, il trouve deux démons qui combattent au même endroit où des chevaliers avaient organisé un tournoi la veille. Voyant que ce sont des démons, il fait le signe de la croix et s'enfuit. Ils le poursuivent et le rattrapent, il se jette à terre vers l'est avec son épée qui a la forme d'une croix. Grâce à ses prières, la foule des démons disparaît. Il saute sur son cheval et s'enfuit. Dès qu'il arrive à destination, le cheval meurt et l'homme tombe malade, affligé d'une fièvre qui dure plus de deux mois. Une autre fois, il veut enterrer secrètement le corps d'un de ses amis, qui avait été attrapé et pendu avec d'autres complices, après avoir commis un vol. Après avoir mis le cadavre sur le dos du cheval, il est saisi de terreur et après l'avoir jeté, il devient fou. Le cheval le ramène chez lui, où il tombe sur la tête et reste inconscient pendant cinq jours. Devenu convers à Clairvaux, il convainc son jeune frère de devenir moine. Incapable de supporter les tentations de la chair, le jeune frère veut quitter le monastère et tente de convaincre le convers, mais celui-ci reste ferme et tente de le dissuader. Le moine finit par mourir et, après avoir promis à son frère, lui apparaît en vision, montrant une souffrance immense et trop difficile à raconter. Quelques jours plus tard, alors que le convers se trouve à l'extérieur du monastère, il voit deux énormes esprits maléfiques, habillés en moines. Ils jettent à terre le moine décédé, qui ne parle pas, mais laisse tomber des gouttes de sueur sur le visage et les mains de son frère - celui ci en portera les cicatrices. Les démons reprennent l'âme du mort, et le convers raconte plus tard au narrateur que son frère, avec lui-même comme complice, avait commis un grave péché qu'il n'avait jamais confessé. |
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TC0165 | TE018444 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : CPS-H 7, pp. 308-309 | En Italie, il existe un double monastère à Camalia, dont la partie supérieure est dédiée aux plus fervents, l'inférieure aux moins dévots. Un homme, qui menait une existence pervertie avant d'entrer au monastère, devient moine dans le monastère supérieur. Tourmenté et tenté par les démons, le prieur lui confie d'abord un compagnon qui reste dans sa cellule, puis l'envoie au monastère inférieur. Ici aussi les tentations continuent. Les tentatives de corruption finissent par venir à bout de sa résolution. Le moine quitte le monastère puis est ensuite retrouvé pendu. |
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TC0165 | TE018318 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 66, pp. 140-142 | La veille de sa mort, le roi Guillaume a une vision dans laquelle il saigne d'une blessure. Un moine du continent raconte à Robert, fils d'Aimon, un rêve dans lequel le roi est écrasé par le crucifix. Guillaume oblige le moine à lui donner cent sous, en se moquant de lui et en disant que le rêve lui est venu du désir de gagner de l'argent. Malgré les avertissements de ses amis, le roi, après un repas copieux, part à la chasse avec Walter Tyrel de Flandre. Avisant un cerf, Walter bande son arc. Mais le soleil l'aveugle, et c'est Guillaume qu'il atteint avec sa flèche. Il meurt sur le coup. Voyant le roi mort, Walter prend la fuite sans être poursuivi. Le corps de Guillaume est enterré à Winchester, sous la tour de la cathédrale, dont l'effondrement quelques années plus tard est attribué à ses péchés. Ces évènements se produisent en 1100, la treizième année de son règne, et c'est au cours de ces années que naît l'ordre cistercien. |
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