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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: promesse | promise | Versprechen | promesa | promessa
68 occurences in ThEMAoccurrences dans ThEMAAuftritte in ThEMAoccorrenze nel ThEMAocurrencias en ThEMA
ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0020 | TE003802 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 277 | Un homme et sa femme font la promesse de ne plus boire de vin, excepté les jours de marché, ou s’ils concluent une affaire. Après quelques jours d’abstinence, le mari vend à son épouse leur âne, et le lendemain, la femme revend l’âne au mari; ainsi, ils peuvent recommencer à boire du vin. |
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TC0020 | TE003745 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 220 | Une femme qui promet de ne plus jurer ne peut s’empêcher d’appuyer sa promesse en jurant par Dieu, la Vierge et les saints de nouveau. | |
TC0020 | TE003800 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 275 | Une jeune fille voit la Vierge accompagnée de jeunes vierges, et désire se joindre à elles. Pour cela, il faudra qu’elle s’abstienne de rire pendant trente jours. Après avoir tenu sa promesse, la jeune fille meurt et rejoint la Vierge et ses compagnes au ciel. |
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TC0020 | TE003627 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 102 | Un paysan en danger promet sa vache et son veau à saint Michel. Une fois hors de danger, il renie sa promesse: saint Michel n’aura " ne la vache, ne le veel" . |
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TC0020 | TE003670 | Jacobus Vitriacensis | Sermones vulgares [Crane, 1890] : 145 | Le lion épargne la vie du rat et le rat libère le lion d’un piège. De même, les princes ne doivent pas mépriser les sujets. | |
TC0030 | TE005382 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 56,2 | Un abbé capture une puce. Il veut la tuer. La puce réclame le droit de dire une dernière confession. L’abbé accepte. Il ouvre sa main et la puce disparaît. | |
TC0030 | TE005383 | anon. | Libro de los Gatos [Darbord, 1984] : 57 | Un homme voit sa maison brûler. Il promet à Dieu de donner son blé aux pauvres, si l’incendie s’éteint. Une fois l’incendie éteint, l’ingrat garde son blé pour lui. | |
TC0106 | TE015958 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 216 | LE PRÉVÔT DEMANDANT LA SANTÉ À SON ROI. — Un roi demanda à son prévôt gravement malade ce qu’il pourrait faire pour lui. Le prévôt demanda à recouvrer la santé, mais le roi lui dit qu’il ne pouvait rien faire. Le prévôt promit alors de se mettre au service de celui qui pourrait le guérir. | |
TC0106 | TE015813 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 75 | LE PRÊTRE ET LA FRITURE. En Poitou, un prêtre avait promis au prieur du couvent cistercien d’entrer dans son ordre. Mais tardant à accomplir sa promesse, il tomba malade. Il vit venir vers lui deux dragons prêts à le dévorer, puis un feu venir le brûler. Comme il ne s’amendait toujours pas, tout près de la mort, il fut entraîné au jugement divin et entendit la sentence portée contre lui. Il revint sur terre et raconta avoir vu deux démons qui s’apprêtaient à le faire cuire dans une immense poêle. A ce moment une goutte d’huile bouillante tomba sur sa main et le brûla jusqu’à l’os. Il mourut. | |
TC0106 | TE015758 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 21 | PROMESSES DE PIRATES. Les pirates, pendant la tempête, font des promesses qu’ils oublient aussitôt après pour revenir au jeu. | |
TC0106 | TE015760 | Humbertus de Romanis | De dono timoris [Boyer, 2008] : 23 | LE VEAU, LA VACHE ET SAINT MICHEL. Un paysan se rendait au Mont-Saint-Michel avec sa vache et son veau. Menacé par l’avancée de la mer, il promit à saint Michel son veau, puis sa vache et son veau. Il fut finalement englouti, ayant renoncé à sa promesse. |
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TC0124 | TE014448 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : VIII, 3 [110] | Valentinien reçut l’empire comme le centuple promis par le Seigneur. | |
TC0124 | TE014648 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXI, 18 [300] | Saint Pacôme promit la guérison à une jeune fille possédée par le démon à condition qu’elle observe désormais le v?u de chasteté qu’elle avait fait, puis rompu. | |
TC0124 | TE014653 | anon. | Collectio exemplorum cisterciensis [dir. Berlioz, Polo de Beaulieu, 2012] : XXII, 2 [304] | N?ayant pu faire cesser les attaques du roi de Mercie contre son royaume, le roi Oswy fit le v?u de donner sa fille à Dieu et douze terres pour construire des monastères. Vainqueur, il s’acquitta de son v?u. | |
TC0134 | TE012927 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 127a | Saint Martin dit au diable : " Si tu cesses de faire du mal aux hommes et fais pénitence, en espérant en Dieu, je te promais son pardon" . Mais le diable est incapable de le faire. | |
TC0134 | TE012903 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 67b | La Vierge Marie apparaît dans une vision à une jeune fille aimant danser; le fille demande de l’accompagner, la Vierge refuse. La fille change sa vie et meurt pieusement trente jours après. |
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TC0134 | TE012989 | Jacobus de Voragine | Sermones aurei: de tempore [Clutius, 1760] : p. 159b-160a | Un sorcier amène un certain notaire de Constantinople dans un endroit où se trouvent plusieurs démons. L’un d’eux, qui est assis sur le trône, lui demande d’entrer à son service. Le notaire répond qu’il sert la Sainte Trinité, et fait le signe de croix. Les démons disparaissent. Quand ledit notaire entre dans l’église de Sainte-Sophie, la statue du Christ tourne les yeux vers lui. |
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TC0138 | TE019378 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 323 | La vieille sorcière et le coucou. |
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TC0138 | TE020200 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 888A | Un moine promet de se donner la discipline sans préciser à quel moment. | |
TC0138 | TE019125 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 72 | L’élève d'un nécromancien promettait à son maître une grande récompense s'il lui procurait la richesse. Pour prouver sa bonne foi, le maître lui fit croire par magie qu'il était empereur et lui réclama de tenir sa promesse. L’élevé refusa de le reconnaître. Alors, le nécromancien le ramena à son état premier. |
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TC0138 | TE020000 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 859 | Châtiment d'un riche qui n'a pas persévéré dans sa promesse de conversion. | |
TC0138 | TE020035 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 894 | Générosité d'un roi malgré l'avis de ses barons. | |
TC0138 | TE019375 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 320 | La conversion fondée uniquement sur la peur n’empêche pas la damnation. |
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TC0138 | TE019373 | Johannes Gobii | Scala coeli [éd. Polo de Beaulieu, 1991] : 318 | « Ni la vache, ni le veau ». | |
TC0139 | TE016102 | anon. | Sefer Hamaassiyot [Gaster, 1924] : exemple 178 p.126.du texte hébreu | Rabbi Hisda se lamentait en se souvenant des richesses qu’il possédait avant la destruction du Temple. Il distribuait des centaines de vêtements aux pauvres, et aux deux entrées de sa maison, pendaient des bourses pleines d’argent que chacun pouvait prendre à sa guise. Rabbi Nahman bar Itshak lui dit que Dieu rendrait un jour aux justes ce qu’ils avaient perdu avec la destruction du Temple. | |
TC0140 | TE013720 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXX, 11. | Un usurier sur le point de mourir fut visité par un prêtre qui voulait le confesser et lui faire restituer ses gains illicites. L’usurier maudit le prêtre et dit qu’il laissait ses biens au seigneur de la région mais son âme les avait promis au diable. | |
TC0140 | TE013752 | Bernardus Senensis | Le prediche volgari : Prediche della primavera 1425 (Siena, chiesa di S. Francesco e Piazza del Campo, 20 aprile-10 giugno), XXXIX, 2. | Hérode fit tuer et décapiter saint Jean Baptiste pour ne pas rompre la promesse qu’il avait faite à Hérodiade. | |
TC0142 | TE017867 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : I, 35, 4 | Le moine Godefroi mourant avait promis à l'infirmier qu'il le reverrait vivant ; il lui apparaît au réfectoire et lui fait un signe d'adieu. | |
TC0142 | TE019103 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : XII, 42 | Un prêtre reçut en legs le manteau d’un pèlerin pour dire des messes à son intention, mais négligea de le faire. Devenu cistercien, une nuit, il fut enlevé en esprit jusqu’au lieu des peines, devant le diable. Il y avait beaucoup d'allées et venues de démons et d’âmes. Le prêtre se cacha, mais fut vite découvert. Le diable disant être trop occupé pour le moment, décida d'en finir vite avec lui. Il trempa l’habit du pèlerin dans une eau bouillante et fétide et en frappa le prêtre au visage. Il s’éveilla en hurlant, la tête toute brûlée. |
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TC0142 | TE018690 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : X, 16, 2 | Sophie, l’abbesse de Hoven, à l’époque moniale bénédictine à Dietkirchen, connaissait bien Henri, futur abbé de Heisterbach, avant sa conversion. Quand il se fit novice à Heisterbach, ses frères l’enlevèrent du monastère. Sophie pria beaucoup pour lui, mais à un certain moment arrêta. Une nuit, elle vit dans un songe Henri qui lui demanda de prier pour lui et lui promit qu'elle assisterait à sa première messe dans l'ordre cistercien. Ce qui arriva : Henri se réfugia une seconde fois à Heisterbach et y prononça ses vœux et Sophie changea d'ordre et devint moniale cistercienne. |
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TC0142 | TE018669 | Caesarius Heisterbacensis | Dialogus miraculorum [Strange, 1851] : VI, 33 | Marcadellus, originaire de Ferrare, fut un homme très simple et saint. Une fois, il vit un curé laisser sans surveillance un encensoir d'argent. Il attira l'attention du curé. Celui-ci dit qu'il laissait l'encensoir suspendu de cette manière depuis des années, et que rien ne s’était passé. Marcadellus répondit prudemment : « Il arrive parfois un jour ce qu'on ne vit pas depuis mille ans. » L'encensoir, en effet, fut volé. Le voleur ne put pas le vendre et décida de raconter tout à Marcadellus, en le faisant d'abord jurer de ne pas le dénoncer. Marcedellus se porta volontaire pour restituer discrètement l’encensoir. Par malchance, il fut appréhendé avec le larcin. Le saint homme refusa de dénoncer le voleur et fut mis à mort à sa place. La nuit suivant l’exécution de Marcadellus, des matrones de la ville visitèrent sa tombe et y virent des cierges briller et entendirent des anges chanter. Elles le signalèrent à l’évêque qui, après s’être assuré du fait, y fit construire une basilique. Depuis, plusieurs miracles se produisirent sur la tombe du martyr. |
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TC0148 | TE015353 | Stephanus de Borbone | Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] : 961 | Les voleurs jugés promettent dans les pleurs de se racheter. | |
TC0150 | TE014462 | Frère Robert le Chartreux | Le Chastel Perilleux [Brisson, 1974] : [11] | La Vierge Marie apparaît une nuit à une jeune fille du nom de Musa, en compagnie de belles demoiselles de son âge, vêtues de blanc. Quant Musa les voit, elle connaît un grand désir de les rejoindre. La Vierge lui demande si tel est son souhait et Musa lui répond positivement. Elle lui recommande alors de se garder de toutes légèretés afin de se préparer chastement à la mort en abandonnant chants, danses, rires et jeux, et lui annonce qu’elle viendra la chercher le trentième jour. La jeune fille change ainsi son comportement du jour au lendemain en se justifiant auprès de ses parents inquiets. Au vingt-cinquième jour, elle tombe malade. Cinq jours après, elle voit venir la Vierge en compagnie des belles jeunes filles, qui l’appelle doucement. Musa lui répond d’une voix claire et nette qu’elle vient à elle. À ce moment-là, elle rend l’âme et quitte son corps pour habiter avec les vierges. |
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TC0155 | TE016365 | Johannes Maior | Magnum Speculum Exemplorum (en russe) : 243 | Un marchand de Ravenne, connu de Pierre Damien, lui promet d’entrer au monastère avec lui et lève la main en serment. Il a portant rompu sa promesse. Quelque temps après, dans un combat, il se fait couper cette même main. Ainsi mutilé, il entre finalement en religion. | |
TC0157 | TE017347 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 89, p. 550, l. 16 – p. 550, l. 23 | Dieu promit à Juda que lui et sa famille règneraient jusqu’à la venue du sauveur. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Les promesses de Dieu sont souvent amoindries car les hommes n’en sont pas dignes. | |
TC0157 | TE017346 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 89, p. 550, l. 9 – p. 550, l. 26 | Dieu dit que Noé vivrait encore 120 ans. Il en avait alors 500. Or, il mourut à 600 ans. Il est donc clair que Dieu a soustrait 20 ans à ce qu’il avait promis. | |
TC0157 | TE017130 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 70, p. 314, l. 1 – p. 314, l. 12 | Un homme, nommé Pierre, était un concitoyen de Ravenne, éduqué dans la pratique du droit et la grammaire. Il tomba d’accord avec Pierre Damien que si ce dernier se retirait du monde, il ferait de même. Pierre Damien le pressa de s’exécuter, mais il refusa. Quelques jours plus tard, dans une dispute avec son beau-frère, il fut frappé à la main par une épée et en perdit l’usage. Alors, devenu inutile pour son travail, il décida de quitter le monde. Au monastère, il fut ambidextre, comme Benjamin. Il y resta jusqu’à sa mort. | |
TC0157 | TE017134 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 70, p. 316, l. 6 – p. 318, l. 8 | Adam, évêque de Fossombrone, avait souvent promis d’entrer dans les ordres. Mais il avait toujours repoussé ce moment. Un jour qu’il était malade, il hésitait encore, et dit que s’il se faisait moine, son église délaissée serait exposée aux pillages. Pierre Damien le laissa sur ces entrefaits. Le lendemain, il reçut un message lui demandant de revenir le lundi suivant, et lui promettant une récompense. Pierre Damien se récria à l’idée d’une récompense, mais décida de se déplacer tout de même, pour ne pas négliger l’âme de cet homme. Néanmoins, quand il arriva, l’évêque était déjà mort. Le diable avait joué du calendrier pour que Pierre Damien arrive tout juste trop tard. Cet évêque n’aurait pas dû remettre son entrée dans les ordres. | |
TC0157 | TE017249 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 80, p. 413, l. 12 – p. 413, l. 23 | Un homme de la ville de Salerne était pris dans une tempête en mer. Il jura de se faire moine, mais une fois sauvé, était trop attaché au monde pour cela. Un an passa, et au jour même où il avait promis d’entrer au monastère, un premier janvier, alors qu’il s’amusait avec sa bande d’amis, une pierre tomba d’un toit et le tua. Ainsi, il n’avait pas voulu renoncer au monde de lui-même, et c’est le monde qui renonça à lui. | |
TC0157 | TE017364 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 120, l. 16 – p. 122, l. 9 | Martin l’ermite raconta ceci à propos d’Arnaldus, évêque d’Arezzo. Il avait pris un calice d’or d’un des monastères de sa juridiction, et comme il était en difficultés financières, il le vendit. Mais la noble femme qui avait dédié ce calice aux saints avait fait graver dessus une malédiction contre qui le volerait. Un moine eut en rêve la vision d’un lac bouillant, autour duquel se tenaient des hommes noirs, montés sur de gigantesques chevaux noirs. Ce lac sentait le soufre. Dans le lac, on torturait des damnés, et parmi ces derniers, le moine vit Arnaldus. On lui faisait boire continuellement de l’eau à un calice d’or. Quand l’évêque demanda pourquoi on le châtiait ainsi, il lui fut répondu que c’était à cause du calice qu’il avait volé. L’évêque comprit cette vision et la nécessité de rendre le calice. Mais des amis lui conseillèrent d’en faire seulement la promesse. Pendant qu’il différait ainsi, un matin qu’il prenait le soleil et ne se doutait de rien, il fut atteint d’une forte douleur à la tête. Il reçut la dernière communion et mourut. |
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TC0157 | TE017400 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 110, p. 241, l. 11 – p. 242, l. 5 | C’est Bonizo, abbé du monastère de Saint-Sévère dans les environs d’Orvieto, qui rapporte cette histoire. Au temps du pape Grégoire, précédemment appelé Gratien, le roi des Écossais était encore jeune, et succéda à son père qui venait de mourir. Mais, considérant la vanité de toute chose, il laissa le mariage et les honneurs, et décida de prendre l’habit monacal. Mais d’abord, il pratiqua la prière et se rendit en pèlerinage à Rome. Là, en secret, il revêtit l’habit et quitta le monde. Peu après, il tomba malade. Jusqu’à sa mort, il ne cessa de répéter qu’il avait suivi les ordres de Dieu; maintenant, Dieu devait accomplir sa promesse. |
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TC0157 | TE017377 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 102, p. 136, l. 11 – p. 138, l. 6 | Hugues l’abbé de Cluny raconta cette histoire, et Pierre Damien l’entendit aussi directement de la bouche de celui qui la lui rapporta. Un jeune homme en Aquitaine discutait de spiritualité avec des camarades. Ils firent le pacte entre eux d’entrer au monastère. Mais le temps passa, et ce jeune homme perdit le souvenir de sa promesse et, poussé par le désir charnel, décida de se marier. Mais par la grâce de Dieu, il tomba malade et mourut peu après. Tandis que les serviteurs et la famille discutaient de ses funérailles, deux hommes noirs entrèrent et attrapèrent le corps violemment. Ils l’emportèrent comme une proie attachée à un bâton. Ils lui montrèrent de nombreux supplices. Mais l’apôtre Pierre arriva et le délivra, au grand dépit des démons. Il l’emmena au monastère de Cluny, et le laissa attendre à la porte pendant qu’il y réglait quelques affaires. Alors, les hommes noirs le capturèrent de nouveau et le firent souffrir. Ils le suspendirent par ses parties génitales. Mais Saint-Pierre revint le délivrer, les balayant de sa grande clef. Il réunit l’âme et le corps du jeune homme. Immédiatement ressuscité, il régla ses affaires et entra au monastère de Cluny, où il mena une vie exemplaire. |
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TC0157 | TE017348 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 89, p. 550, l. 28 – p. 551, l. 13 et lettre 121, p. 395, l. 17 – p. 396, l. 7 | Dieu dit à Josias, roi de Judée, que comme il avait lu les écrits et respecté Dieu, il serait enterré près de ses aïeux en paix. Mais Josias fut tué par le pharaon Neko, roi d’Égypte, allié du roi d’Assyrie, près du fleuve Euphrate. Il fut tué à Meggido. À Sédécias, roi de Juda, il fut aussi promis qu’il mourrait d’une mort paisible, et qu’on lui rendrait les honneurs funèbres. Mais il fut capturé par le roi de Babylone et emmené en captivité. Dieu retire sa faveur à ceux qui cessent de lui obéir. | |
TC0157 | TE017349 | Petrus Damianus | Die Briefe : Lettre 89, p. 551, l. 17 – p. 551, l. 25 | Jonas fut envoyé par Dieu à Ninive. Dieu proclama que Ninive serait détruite quarante jours plus tard. Mais comme la ville se convertit, elle fut épargnée. Ainsi, Dieu change parfois le cours de ses décisions pour les adapter à ce que les hommes méritent ou non. | |
TC0158 | TE016463 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 36 | La tortue qui emmène dans sa demeure un singe pour lui ravir son foie.– La fille d'un roi a été promise en mariage à un homme; mais le frère aîné étant survenu, le roi le préfère à son cadet et veut lui donner sa fille; le frère aîné refuse et la jeune fille s'écrie : «Puissé -je devenir un être démoniaque et malfaisant pour dévorer le foie du frère aîné!»Dans le cycle des naissances et des morts, le frère aîné devient un singe; la fille et le frère cadet deviennent tous deux des tortues. La tortue femelle, étant malade, songe à manger le foie du singe. Son mari va le lui chercher; le singe, afin d'échapper au danger que lui fait courir la tortue en le portant à travers un cours d'eau, déclare qu'il a laissé son foie suspendu à un arbre; la tortue retourne au rivage et le singe sauvé la nargue au sujet de sa crédulité (cf. n° 425). | |
TC0158 | TE017024 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 482 | La dette du Buddha.– Un bœuf vient implorer le secours du Buddha; dans une existence antérieure il a été un débiteur qu'un roi (le futur Buddha) avait promis de délivrer en acquittant sa dette; mais ce roi n'a rien payé. C'est pourquoi maintenant le débiteur, sous forme de bœuf, est devenu la propriété de son créancier qui ne le relâchera que moyennant le paiement de sa dette avec tous les intérêts accumulés; le Buddha tient la parole qu'il avait autrefois donnée et rachète le bœuf. | |
TC0158 | TE016855 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 381 | Les deux frères «Excellente action » et «Mauvaise action».– Le roi de Vârânasî a deux fils; l'un, qui est né sous d'heureux auspices, est appelé Chan-hing; le second dont la naissance a été entourée de mauvais présages est appelé Ngo-hing. Le roi d'un autre royaume promet sa fille en mariage à Chan-hing. Celui-ci va sur mer pour faire fortune. Ngo-hing l'accompagne et quand son frère aîné s'est procuré la perle qui fait se réaliser les désirs, il la lui dérobe après lui avoir crevé les yeux, et revient dans son pays où il est proclamé roi à la mort de son père. L'aveugle Chan-hing arrive à la cour du roi qui lui avait promis sa fille ; cette jeune fille, sans le reconnaître, déclare qu'elle ne veut que lui pour époux; Chan-hing recouvre la vue. |
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TC0158 | TE016510 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 83 | Le sûtra du Mânava qui étendit sa chevelure sous les pas du Buddha.– Un jeune étudiant (mânava) triomphe dans une discussion avec des brahmanes en pays étranger; on lui donne cinq cents pièces de monnaie, mais on refuse de lui accorder la jeune fille qui avait été promise au vainqueur. Le Mânava continue sa route; la jeune fille part d'elle-même à sa poursuite, mais elle ne peut le rejoindre et, arrivée dans le royaume de Dipavati, elle entre dans le palais du roi avec la charge d'approvisionner ce palais de fleurs. Le Mânava la rencontre et lui achète cinq fleurs; il offre celles-ci à Dipamkara Buddha en même temps qu'il étend sa chevelure sur le sol pour que le Buddha puisse traverser un endroit humide sans se souiller les pieds; il reçoit ensuite la prédiction qu'il deviendra plus tard Çâkya le Tathâgata. |
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TC0158 | TE016936 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [I] | L arhat Tche-ye-to et le roi Kaniska.– L'arhat Tche-ye-to promet des félicités continues au roi Kaniska. | |
TC0158 | TE016574 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 134 | Le religieux qui pénètre la pensée du fils d'Açoka.– Le fils du roi Açoka se promet, dans son for intérieur, de proscrire les moines quand il sera monté sur le trône. Il est stupéfait de voir qu'un religieux a lu dans sa pensée et il se convertit. | |
TC0158 | TE016601 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 159 | L'artiste qui reçut une vache en échange de sa musique.– Un maître de maison promet une vache au musicien qui la lui demande à condition qu'il lui joue des airs de musique jour et nuit pendant un an. L'artiste ayant joué, sans discontinuer, pendant trois jours et trois nuits, le maître de maison, lassé de l'entendre, lui fait donner la vache. | |
TC0158 | TE016742 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 292 | Exiger zéro.– Le maître du char embourbé a promis de donner zéro à celui qui lui viendrait en aide. Quand il doit s'acquitter de sa promesse, il constate que c'est impossible. | |
TC0158 | TE016445 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 20 | La folie du paon, du chasseur et du roi.– Un paon (le Bodhisattva), séduit par un petit oiseau bleu, est capturé; le chasseur qui l'a pris, confiant dans les promesses du roi, refuse de le relâcher, quoique le paon soit prêt à lui donner pour prix de sa liberté une montagne d'or; le paon, emprisonné dans le palais du roi, se révèle un grand médecin qui guérit tous les maux; le roi le laisse partir. Folie du paon, folie du chasseur, folie du roi (cf.n°90). |
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TC0158 | TE016519 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 90 | Le paon médecin.– Un paon (le Bodhisattva), séduit par un petit oiseau bleu, est capturé; le chasseur qui l'a pris, confiant dans les promesses du roi, refuse de le relâcher, quoique le paon soit prêt à lui donner pour prix de sa liberté une montagne d'or; le paon, emprisonné dans le palais du roi, se révèle un grand médecin qui guérit tous les maux; le roi le laisse partir. Folie du paon, folie du chasseur, folie du roi. | |
TC0161 | TE017743 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVIII, 21 | COMMENT ***, GRAND OFFICIER DE LA CAPITALE-À-GAUCHE, EST AFFLIGÉ D'UN SOBRIQUET.– De hauts personnages de la Salle d’En-Haut du palais de l’empereur, se moquent d’un Grand officier particulièrement laid, à la couleur verdâtre, et l’affligent du sobriquet « Messire Vert-toujours ». Le souverain, excédé d’entendre ces rires et ces moqueries, et craignant de contrarier le Prince, père du Grand officier, exprime son mécontentement. Les garçons de la Salle d’En-Haut s’engagent à ne plus rire, et à ne plus employer l’appellation de Vert-toujours. Une amende, consistant à offrir du saké et divers aliments, sera demandée à celui qui romprait ce serment. Peu de temps après, un lieutenant-général de la Garde oublie le serment, et prononce le sobriquet en voyant passer le Grand officier. Ceux de la salle d’En- Haut, l’ayant entendu, le pressent de s’acquitter de son amende. Le lieutenant-général, après avoir refusé en plaisantant, invite les hauts personnages à se rassembler le surlendemain pour assister au paiement de son amende. Ce jour là, le lieutenant-général et ses gardes se présentent à la cour dans une tenue entièrement verte et ne portent que des nourritures vertes. Tous éclatent d’un énorme rire qui intrigue le souverain. Celui-ci regarde ce qui se passe à travers le petit auvent de sa salle et, ne pouvant se mettre en colère devant un tel spectacle, éclate de rire à son tour. |
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TC0161 | TE017718 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XIV, 03 | COMMENT UN MOINE DU DÔJÔJI DE LA PROVINCE DE KII A SECOURU DES SERPENTS EN COPIANT LE LOTUS DE LA LOI.– Deux moines partis en pèlerinage s’arrêtent dans la maison d’une veuve qui tombe amoureuse du moine le plus jeune. Elle lui demande de l’épouser, mais il refuse de rompre son vœu. La femme tente de le séduire pendant toute la nuit et le moine lui promet de s’unir à elle dès son retour. Mais, effrayé par cette idée, le moine s’enfuit par un autre chemin. La femme ayant appris la nouvelle se désole et meurt. Un serpent sort de sa chambre et part à la poursuite des deux moines qui se réfugient dans le monastère du Dôjôji. Les moines enferment alors le jeune moine dans leur cloche. Le serpent parvient à entrer et s’enroule autour de la cloche et la frappe pendant des heures. Les moines intrigués voient des larmes de sang sortir des yeux du serpent qui repart à vive allure. La cloche s’embrase et le jeune moine se consume entièrement. Plus tard, le doyen du monastère voit en songe un très grand serpent qui lui dit avoir été le moine enfermé dans la cloche et s’être marié avec la mauvaise femme transformée en serpent venimeux. Ce grand serpent implore le vieux moine de copier le Lotus de la Loi afin de lui enlever toute douleur. Le doyen copie alors le sûtra et le célèbre avec les moines à l’intention des deux serpents .Après cela, le doyen voit en songe un moine et une femme qui lui disent avec un air très joyeux qu’ils sont dépouillés de leur corps de serpent pour renaître au ciel. |
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TC0162 | TE017780 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 05 | COMMENT UN HOMME SAUVE L’ÂME D'UNE RENARDE EN COPIANT LE SÛTRA DU LOTUS.– Un beau jeune homme rencontre une charmante jeune fille qu’il courtise. Il désire ardemment s’unir à cette femme, mais celle-ci répond qu’elle doit refuser, car elle perdrait la vie. L’homme insiste et elle finit par céder. Ils passent la nuit ensemble dans une cabane, et quand le jour se lève la jeune fille dit qu’elle va mourir et demande à l’homme de copier le sûtra du Lotus, et d’en faire offrande pour que son âme repose en paix après sa mort. L’homme ne croyant pas en cette prédiction, et trouvant cette demande absurde, promet cependant de respecter sa demande. La femme s’empare de l’éventail de l’homme et lui demande de venir chez elle le lendemain pour constater sa mort. L’homme doute malgré tout et se rend chez elle. Sa vieille mère éplorée apparaît et lui annonce la mort de sa fille. Il entre et voit le corps d’une jeune renarde, le visage couvert par son éventail. Il comprend alors qu’il a fait l’amour avec une renarde. Toutefois, honorant sa promesse, il copie et offre durant sept jours une partie du sûtra du Lotus. La femme lui apparaît dans un rêve, telle une déesse, et lui dit que grâce à ses bienfaits, elle a pu renaître, lavée de ses péchés. |
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TC0162 | TE017784 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 03 | COMMENT UN MOINE DU TEMPLE DE DÔJÔJI, EN LA PROVINCE DE KI, SAUVE DES SERPENTS EN COPIANT LE SÛTRA DU LOTUS DE LA LOI.– Deux moines partis en pèlerinage s’arrêtent dans la maison d’une veuve qui tombe amoureuse du moine le plus jeune. Elle lui demande de l’épouser, mais il refuse de rompre son vœu. La femme tente de le séduire pendant toute la nuit et le moine lui promet de s’unir à elle dès son retour. Mais, effrayé par cette idée, le moine s’enfuit par un autre chemin. La femme ayant appris la nouvelle se désole et meurt. Un serpent sort de sa chambre et part à la poursuite des deux moines qui se réfugient dans le monastère du Dôjôji. Les moines enferment alors le jeune moine dans leur cloche. Le serpent parvient à entrer et s’enroule autour de la cloche et la frappe pendant des heures. Les moines intrigués voient des larmes de sang sortir des yeux du serpent qui repart à vive allure. La cloche s’embrase et le jeune moine se consume entièrement. Plus tard, le doyen du monastère voit en songe un très grand serpent qui lui dit avoir été le moine enfermé dans la cloche et s’être marié avec la mauvaise femme transformée en serpent venimeux. Ce grand serpent implore le vieux moine de copier le Lotus de la Loi afin de lui enlever toute douleur. Le doyen copie alors le sûtra et le célèbre avec les moines à l’intention des deux serpents .Après cela, le doyen voit en songe un moine et une femme qui lui disent avec un air très joyeux qu’ils sont dépouillés de leur corps de serpent pour renaître au ciel. |
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TC0162 | TE017789 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 16 | COMMENT UNE FEMME DE LA PROVINCE DE YAMASHIRO, GRÂCE À L’AIDE DE KANNON, ÉCHAPPE AU PÉRIL D’UN SERPENT.– Une fillette de douze ans, très pieuse, rencontre un homme qui a attrapé un crabe. Quand l’homme lui dit qu’il va manger l’animal, elle propose de l’échanger contre des poissons déjà morts. L’homme accepte et la fillette relâche le crabe dans la rivière. Quelque temps après, son vieux père qui travaille dans la rizière, aperçoit un serpent prêt à avaler une grenouille. Prenant la grenouille en pitié, il promet au serpent de devenir son gendre, s’il épargne la grenouille. Le serpent libère la grenouille et disparaît. Le vieil homme est très tourmenté par cette promesse stupide, mais sa fille le rassure. Cette nuit-là, quelqu’un frappe à la porte. La fille, apprenant par son père que c’est certainement le serpent, demande de dire à l’animal qu’elle honorera sa promesse s’il revient dans trois jours. Le père ouvre le portail et se retrouve face à un homme à la noble allure qui dit venir au sujet de la promesse du matin. Le vieil homme lui demande de revenir dans trois jours. Après son départ, la fille fait construire une remise aux murs très épais, dans laquelle elle se barricade pour prier et implorer la protection de Kannon. Quand le noble personnage revient et entre, il est furieux de voir que la fillette s’est enfermée, et, reprenant sa forme de serpent, il enroule sa queue autour de la remise et frappe contre la porte. Or au milieu de la nuit, le bruit des coups cesse, le serpent gémit, puis se tait. Quand l’aube apparaît, on voit arriver un énorme crabe à la tête d’une armée de dix millions de ses congénères. Ils encerclent le serpent, le tuent et s’en retournent. La fillette, sortant de la remise dit à son père qu’elle n’a pas cessé de prier et qu’un moine lui est apparu et lui a demandé de réciter cette phrase du sûtra : « Serpents, vipères, scorpions, votre venin maléfique et brûlant je ne crains. » Pour délivrer le serpent de ses souffrances, on creuse une tombe pour enterrer sa dépouille, et on édifie un temple au-dessus. |
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TC0163 | TE018106 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 42. | L’ÉPOUSE D’UN MOINE DU HIGO DEVIENT UN DÉMON.– Au pays du Higo, un moine avancé en âge se marie. Etant attaché à la contemplation du Principe, il se construit une loge séparée dans laquelle il médite des années durant. Sa femme est très prévenante à l’égard de son mari, et éprouve de profonds sentiments pour lui. Quand ce dernier tombe malade, il appelle un moine auprès de lui et lui demande de ne surtout pas avertir sa femme lorsque sa fin sera proche. Le moine accepte et prend soin du moine du Higo jusqu’à son dernier souffle. Sa femme finit par apprendre la mort de son époux. Ses yeux étincellent, elle frappe violemment dans ses mains, et expire sous le coup de la douleur. Son entourage qui n’ose l’approcher, l’entend pourtant hurler deux heures plus tard. Elle crie qu’elle a tout fait, depuis le temps du Bouddha Karuson [antérieur au Bouddha historique], Renaissance après Renaissance, dans l’état de femme, puis d’homme, pour empêcher ce misérable d’obtenir l’Eveil. Elle a usé de mille stratagèmes pour entrer dans son intimité, mais voilà qu’il lui a échappé. Elle grince des dents, tape sur la clôture et disparaît devant les assistants effrayés. Il peut arriver à chacun de nous de cohabiter avec un démon mué en intime. Il faut être vigilant. L’homme est enclin à céder aux conditions présentes. Si quelqu’un vous encourage au bien, c’est certainement un Bouddha ou un Bodhisattva ayant pris forme humaine. Mais si quelqu’un vous amène à commettre des péchés, il faut le redouter, comme l’agent de maux qui se perpétuent Renaissance après Renaissance. Même le vénérable ascète Jôzô se lia à la fille du gouverneur de l’Ômi, et l’ermite Kumé qui se déplaçait dans les airs, succombant de désir devant les blancs mollets d’une humble lavandière, fut dépourvu de ses capacités surnaturelles avant de redevenir un homme ordinaire. Et étant des hommes ordinaires, il n’y a rien de mieux que de ne pas s’approcher des femmes. |
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TC0163 | TE018073 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 11. | UN MOINE DES PARAGES DU KÔY FEINT DE PRENDRE FEMME.– Un moine ascète demande à un de ses disciples de lui trouver une compagne d’un certain âge pour ses nuits, de l' installer avec lui dans un logement éloigné et de leur apporter leur repas chaque jour. Il demande aussi à son disciple de ne plus le rencontrer et de le faire passer pour mort. Consterné par cette requête inouïe, le disciple accepte et rencontre une veuve âgée d’une quarantaine d’années qu’il installe avec le moine. Pendant des années, le disciple se préoccupe du sort de son maître, mais sans jamais pouvoir le consulter ni lui ouvrir son cœur, comme il l’a promis. Au bout de six ans, la femme lui annonce que le révérend a rendu son dernier soupir. Bouleversé, le disciple le trouve dans son oratoire, son chapelet au poignet, semblant dormir. La femme lui raconte que pendant toutes ces années, ils n’ont entretenu aucune relation de mari à femme. La nuit, l’ascète lui explique combien la roue des existences est exécrable et qu’il faut aspirer à la terre pure. Le jour, il prie et récite l’Invocation. S’étant montré soucieux du sort de la femme, coupée des habitudes du monde, celle-ci le rassure. Elle désire œuvrer pour le salut de son ancien compagnon qu’elle a perdu, et elle ne souhaite pas renaître dans ce monde de souffrances. Elle ressent une joie secrète d’avoir eu un merveilleux ami de bien. Elle dit au disciple qu’à la demande de son compagnon, elle n’a averti personne lors de ses derniers moments. |
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TC0163 | TE018082 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 20. | SHINJÔ-BÔ DEVIENT, POUR UN TEMPS, DÉMON-DES-MONTAGNES.– Le moine Shinjô-bô, disciple du recteur du monastère de Toba, désirant se retirer du monde des hommes, demande à son maître d’intercéder en sa faveur pour occuper un poste vacant de moine adepte de la concentration au monastère de Hosshô-Ji, à Kyoto. Le recteur accepte et le moine passe ses jours à invoquer Bouddha. Dans l’ermitage voisin de Shinjô-bô vit le moine Éisen-bô qui distribue de la nourriture à des lépreux matin et soir. Shinjô-bô, lui, nourrit les mendiants. Ces deux détenteurs de l’esprit de la Voie vivent séparés par une simple haie, et chacun reste de son côté. Apprenant que le recteur est très souffrant, Shinjô-bô lui rend visite. Au recteur qui dit vivre leur dernière rencontre avant de quitter ce monde, le moine, ému de compassion, répond qu’il le retrouvera dans l’autre monde où il continuera de le servir. Shinjô-bô s’en retourne et peu de temps après, le recteur s’éteint. Quelques années plus tard, Éisen-bô, le voisin de Shinjô-bô, est souffrant, et trépasse de façon merveilleuse, suscitant l’admiration de tous. Deux ans plus tard, Shinjô-bô, frappé par un mal étrange qui le rend fou, succombe à son tour. Sa vieille mère est très attristée et finit par être possédée elle aussi par un esprit. De sa bouche sortent les mots de son fils défunt. Il explique qu’il a passé un contrat avec son recteur monacal, ce qui l’a entraîné dans la condition de démon-des-montagnes. Il ajoute que cette condition dure six ans, et qu’il la quittera l’an prochain pour gagner enfin le paradis. Il demande à tous de prier pour lui et n’ayant pas survécu à sa mère, il se lamente de ne pas avoir pu être pour elle un ami de bien et de n’avoir pu prier pour son salut après sa mort. Au contraire, parti avant elle, il devait la conduire au paradis, mais au lieu de cela, au vu de sa condition actuelle, il en est réduit à la tourmenter. La vieille mère éclate en sanglots, bâille, et revient à son état ordinaire. Puis elle écrit des textes sacrés dont elle fait offrande à son fils. L’hiver venu, la parole de Shinjô-bô sort à nouveau de la bouche de la vieille femme. Le moine exprime sa joie d’avoir bénéficié des prières pour son salut dans l’autre monde. A l’aurore, il obtiendra enfin la délivrance. Pour preuve, il demande à tous de sentir la puanteur de son corps infect. Sur ces mots la mère retient son souffle, puis l’expulse, libérant une odeur nauséabonde qui emplit la maison. A l’aurore, la voix assure avoir régénéré ce corps impur et être arrivé au paradis. La mère de Shinjô-bô souffle et une haleine embaumée d’un parfum suave se répand dans la maison. Il faut absolument se garder de promettre à quiconque de le suivre, si haut que soient les mérites dus à son austérité ! |
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TC0165 | TE018405 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 152, pp. 272-275 | Herbert rapporte un récent miracle qui a eu lieu à Nantes, qu'il a lu à la fin d'un manuscrit et dont il se souvient du contenu, mais pas des mots. Deux clercs experts en littérature, aspirant à l'honneur et à l'argent, liés par l'amour charnel, deviennent prêtres la même année. Se plaignant de la brièveté de la vie, ils promettent de revenir dans les trente jours si l'un d'eux venait à mourir. L'un des deux meurt mais apparaît au-delà des termes établis, expliquant que la volonté divine ne peut être pliée par l'orgueil des hommes et que pour cela, et pour bien d'autres maux innombrables, il a été puni. Le vivant est surpris car il lui semble que le mort ne souffre pas, mais le mort confirme qu'il souffre et fait tomber trois gouttes de sueur sur le vivant, créant ainsi trois trous, un sur son front et deux sur ses joues, le faisant tellement souffrir qu'il en meurt presque. Le défunt lui dit alors qu'il ne mourra pas, mais qu'il peut comprendre combien il est douloureux d'être dans le feu éternel. Il sort un grand parchemin écrit des deux côtés. La personne vivante ne peut pas lire un des deux côtés, même si elle reconnaît les lettres, mais quand l'autre retourne le rouleau elle comprend le texte. Il s'agit d'une lettre dont la teneur (mais pas les mots) se trouve dans le manuscrit vu par Herbert. Dans cette lettre, Belzébuth salue et remercie les prélats qu'il considère comme ses alliées et en lesquelles il a pleinement confiance pour faire sortir d'innombrables âmes du chemin de la vérité par l'exemple de leur vie. La lettre se termine par la promesse d'une rémunération adéquate pour leurs efforts. Le vivant critique les prélats infidèles et demande au mort s'il peut faire quelque chose pour lui ou pour lui-même. Le défunt répond qu'il est trop tard pour lui, mais que les vivants peuvent encore se sauver et même vivre parmi les élus en abandonnant tout pour la vie religieuse. Après la fin de la vision, le vivant donne tous ses biens aux pauvres et entre au monastère de Sainte-Mélaine, à Rennes, où il guérit de ses brûlures (même si les cicatrices demeurent pour le restant de sa vie). Herbert commente en disant que les âmes des morts peuvent revenir pour aider les autres, même lorsqu'elles-mêmes ne peuvent plus recevoir d'aide. |
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TC0165 | TE018412 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 160, pp. 285-286 | Au temps Conrad, père d'Henri, un ecclésiastique donne à Henri une paille en argent, une de celles avec lesquelles les enfants s'amusent à jeter de l'eau, en échange de la promesse qu'Henri le ferait évêque, une fois devenu empereur. Une fois devenu adulte, Henri tient sa promesse. Mais il tombe alors gravement malade, demeurant aux portes de la mort pendant trois jours entiers, n'étant sauvé que grâce aux prières des évêques. Encore convalescent, il retire son titre à celui qu'il avait injustement fait évêque et déclare qu'au cours des trois derniers jours, il a été attaqué par des démons jouant avec la paille d'où sortaient des flammes. Il a été sauvé par un jeune homme qui avait éteint le feu avec l'eau qu'il portait dans un calice d'or. Il s'agissait de saint Laurent, dont Henri fait reconstruire le toit de la cathédrale à Mersenburg, et pour laquelle il fait don d'un calice en or. Il vit de grands miracles, comme celui de la biche qui le porte sur son dos à travers une rivière infranchissable et bien d'autres encore. Henri meurt à Spire la dix-huitième année de son règne. |
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TC0165 | TE018359 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 106, pp. 196-204 | Eskilo, à seize ans, est envoyé par ses parents en Saxe pour étudier. Gravement malade, il reçoit l'extrême onction et, à l'agonie, est laissé pour mort. Pris par une vision, il entre dans une maison dans laquelle il est immédiatement enveloppé de flammes et se croit condamné pour l'éternité. C'est alors qu'il voit un passage menant à un palais. Lorsqu'il entre dans le palais, il voit la Vierge Marie sur un trône, qui lui reproche d'avoir osé se présenter devant elle. Trois personnes vénérables prennent sa défense et la Vierge fait semblant d'être en colère contre lui pour ne lui avoir jamais exprimé sa dévotion. Terrifié, Eskilo demande pardon et propose de payer pour sa libération. Lorsque la Vierge lui demande cinq sortes de blé, le jeune homme promet de payer. Il se réveille à la surprise de tous, ne pouvant que remercier Dieu de ne plus être au sein des flammes. Une fois la vision racontée, un homme sage lui dit qu'il sait qu'Eskilo sera un homme important pour l'Église et qu'il devra construire à ses frais cinq monastères d'ordres différents avec au moins douze moines pour chacun. Devenu évêque de Lund, Eskilo fonde d'abord les cinq monastères, puis de nombreux autres, à ses frais et à ceux d'autres fidèles, pour les Cisterciens, les Chartreux et les Prémontrés, non seulement au Danemark mais aussi en Saxe, en Slavonie, en Suède et en Norvège, travaillant en même temps à éradiquer le paganisme et l'hérésie, qu'il abhorre. Un noble de ces terres refuse d'obéir à Eskilo et de se séparer de sa femme, une parente de sang ; excommuniée, la femme est retrouvée morte dans son lit, la gorge tranchée par un démon. Un autre homme riche se marie avec la femme d'un autre chevalier et Eskilo, après de nombreux avertissements non entendus, lui inflige un anathème. Les deux pécheurs sont étouffés dans leur sommeil avec leurs deux enfants. La notoriété de l'événement convainc de nombreux pécheurs de changer de vie. Elie, le dixième évêque de Ribe, au Danemark, trouve l'hostie qu'il a laissée intacte, divisée en cinq parties pour signifier, comme on le comprendra plus tard, les cinq évêques, dont Elie, qui dans le schisme entre Alexandre III et Victor IV prend le parti de ce dernier. Plus tard, Elie, plus intéressé par la richesse que par l'âme de ses fidèles, refuse, sur le point de mourir, de se confesser et de communier. Il est retrouvé mort, étouffé par les démons et jeté sur un phare. Le frère d'Eskilo meurt sans confession et sans lui avoir demandé pardon pour l'avoir offensé à tort. Un jour qu'Eskilo est en train de prier, son frère apparaît devant lui, en silence, avec une attitude pénitente, enveloppé de flammes, à l'exception de son cou, sa tête et le haut de ses épaules. Stupéfait, Eskilo ne parle pas mais, tourmenté par le chagrin de son frère, il demande le lendemain de nombreuses messes et prières pour lui au chapitre. Tout ce qui précède a été dit à Herbert par Eskilo lui-même. |
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TC0165 | TE018392 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 139, pp. 253-255 | Herbert raconte une histoire bien connue dans la région de Langres, où elle s'est produite trois ans plus tôt. Un homme se dispute avec un autre ; il le croit si cupide et est si sûr de sa damnation qu'il promet de donner sa propre âme au diable si ce dernier n'emporte pas celle de l'avare. Celui-ci part alors en pèlerinage à Jérusalem, où il meurt repenti, après s'être confessé : le diable apparaît alors en rêve au premier homme et réclame l'âme qui lui a été promise. Terrifié, l'homme demande un répit de trois jours et le prêtre, à qui il demande de l'aide, lui dit que le seul espoir de salut est d'entrer dans le monastère voisin de Morimond. L'homme accepte, mais n'étant alors plus troublé par d'autres rêves, il reporte son entrée au monastère. Le troisième jour, le diable revient et accorde un nouveau délai d'un jour. Sur la route de Morimond, à une bifurcation, l'homme se sépare un bref instant de l'ami qui l'accompagne et est plus tard retrouvé mort, étouffé par un mauvais esprit. L'ami s'enfuit et raconte à tous ce qui s'est produit. |
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TC0165 | TE018391 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 138, pp. 252-253 | A la même époque, un homme part en pèlerinage avec sa femme et sa fille, âgée de quinze ans, belle et vierge. Ils passent par Châtellerault, près de Poitiers, où Hildevin, fils du seigneur du château local, tombe amoureux de la jeune fille et décide de la poursuivre. Le lendemain, en quittant la ville, la jeune fille sent que quelque chose de grave est sur le point d'arriver et convainc ses parents de trouver refuge dans un moulin inhabité près de la rivière. Hildevin arrive, jure devant le père qu'il ne fera de mal à personne, puis agresse la jeune fille. Les gémissements de la jeune fille et de ses parents atteignent saint Jacques. L'agresseur devient fou et meurt après trois jours de souffrance, prouvant de manière efficace qu'il ne faut pas nuire aux pèlerins de Saint-Jacques. Herbert a recueilli l'histoire auprès de deux frères de ce village, dont l'un était présent lors de ces événements et l'autre, un ermite des environs, avait appris l'épisode du père du défunt. |
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TC0165 | TE018285 | Herbertus Turrium | Liber visionum et miraculorum Clarevallensium : 44b, pp. 88-89 | Simon, abbé du monastère bénédictin de Chézy, aime Saint Bernard et souhaite entrer à Clairvaux. Bernard, qui sait que la présence de Simon est nécessaire à Chézy, lui demande d'attendre, lui assurant qu'il mourra à Clairvaux. Simon accepte et y entre, très âgé, après la mort de Bernard. Par la grâce de Dieu, il vit encore sept ans, donnant à tous un admirable exemple de ferveur et de dévouement. |
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