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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0158 | TE016674 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 227 | L'oiseau qui renaît sous forme de deva.– Un oiseau est atteint par la flèche d'un chasseur au moment où il écoutait un çramana qui récitait les livres saints; il renaît en qualité de deva. |
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TC0158 | TE016933 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [F] | Les huit devas.– Huit histoires concernant des hommes qui obtiennent de renaître dans la condition de deva pour avoir éprouvé des sentiments bienveillants envers le Buddha. Dans la quatrième, le Buddha, pour assurer un mérite à un homme qui est venu le chercher en char, consent à monter dans le char, au lieu de se transporter par quelque moyen surnaturel. |
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TC0158 | TE017027 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 485 | Le chien méchant dont un çramana conquit l'affection. – Un chien méchant a de l'affection pour un çramana; il renaît dans la condition humaine et entre en religion à l'âge de dix-sept ans. |
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TC0158 | TE016893 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [B] | La fille qui se vante de devoir à ses actes antérieurs tout ce qui lui arrive d'heureux.– Une fille du roi Prasenajit se vante de devoir son bonheur à ses actes antérieurs. Irrité, son père la marie à un mendiant qui se rend avec elle à l'endroit où vivaient autrefois ses parents. La terre se creuse et un trésor apparaît (cf. n° 95). |
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TC0158 | TE017031 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 489 | Le religieux qui s'appropria les cinq cents perles données à la communauté.– Un animal monstrueux, sans mains ni pieds, rampe dans un bourbier infect. Il a été dans une existence antérieure un vihâra-svâmin qui s'est approprié les cinq cents perles données par des marchands à la communauté. |
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TC0158 | TE017024 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 482 | La dette du Buddha.– Un bœuf vient implorer le secours du Buddha; dans une existence antérieure il a été un débiteur qu'un roi (le futur Buddha) avait promis de délivrer en acquittant sa dette; mais ce roi n'a rien payé. C'est pourquoi maintenant le débiteur, sous forme de bœuf, est devenu la propriété de son créancier qui ne le relâchera que moyennant le paiement de sa dette avec tous les intérêts accumulés; le Buddha tient la parole qu'il avait autrefois donnée et rachète le bœuf. | |
TC0158 | TE016672 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 225 | L'épouse stérile qui tue le fils d'une concubine.– Une épouse stérile est jalouse d'une concubine qui a eu un fils; elle tue ce dernier en lui enfonçant subrepticement une aiguille dans le crâne. La concubine meurt de chagrin après avoir fait un vœu destiné à assurer sa vengeance; à sept reprises donc, elle renaît comme fille de l'épouse et meurt prématurément causant ainsi à sa mère un profond chagrin. Elle se transforme enfin en un serpent qui veut faire périr l'épouse; mais un çramana les réconcilie. |
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TC0158 | TE016935 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [H] | L’arhat Tche-ye-to explique à deux bhiksus les tourments du samsâra.– Dans le samsâra, Tche-ye-to a souffert du froid et du feu. | |
TC0158 | TE016934 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 408 [G] | L'arhat et le corbeau.– L'arhat Tche-ye-to reconnaît dans un corbeau l'enfant qui, dans une existence antérieure l'a détourné d'entrer en religion; il est témoin des longues souffrances des démons affamés. | |
TC0158 | TE016511 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 84 | Sûtra- du roi Makhâdeva qui entra en religion quand ses cheveux blanchirent.– Le vertueux roi Makhâdeva abdique et entre en religion aussitôt que son chambellan lui a montré que ses cheveux devenaient blancs. Dans une existence ultérieure, il est le roi Nemi dont la bienfaisance est telle qu'il obtient de visiter vivant les enfers, puis la résidence des devas. | |
TC0158 | TE017009 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 467 | Les pierres, la terre et l'eau changées en or.– Pour avoir donné une pièce d'or à un çramana, trois hommes ont le privilège, dans une existence ultérieure, que les pierres, la terre et l'eau se changent pour eux en or; quand le roi veut s'emparer de cet or, il se mue de nouveau en pierres, en terre et en eau. |
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TC0158 | TE016465 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 38 | Le prince héritier muet.– Le prince héritier Mou-p'o (en pâli Mûgapakkha) est resté muet jusqu'à l'âge de treize ans. Il recouvre la parole au moment où son père veut le faire enterrer vivant; il explique alors son silence antérieur en montrant qu'une parole inconsidérée peut être cause que celui qui l'a prononcée endure de grands tourments dans des existences ultérieures. | |
TC0158 | TE016673 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 226 | L'homme-boa devenu Pratyeka-Buddha.– Une pluie de sang décèle dans un royaume la présence d'un homme-boa; on le bannit dans un désert et on lui envoie les criminels pour qu'il les mette à mort. Plus tard, cet homme-boa tue un lion qui était la terreur du royaume. Quand il est devenu vieux, le Buddha lui envoie Çâriputra pour le convertir; l'homme-boa, après avoir tenté de tuer Çâriputra, lui témoigne sa vénération; à cause de ce bon sentiment, il parviendra à être, après plusieurs existences, un Pratyeka-Buddha: il sera alors dépecé en punition de ses crimes antérieurs, mais après cette expiation, il atteindra au parinirvâna. |
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TC0158 | TE016659 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 212 | Le châtiment de Maudgalyâyana.– Maudgalyâyana est roué de coups parce qu'il avait souhaité, dans une existence antérieure, de voir son père frappé à mort. | |
TC0158 | TE016512 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 85 | Sûtra de A-li-nien-mi sur la brièveté de la vie humaine.– A l'époque où la durée de la vie humaine est de vingt-quatre mille années, le Bodhisattva A-li-nien-mi (Aranemi) discourt sur la brièveté de la vie humaine; ses enseignements sont confirmés par le Buddha qui était A-h-nien-mi dans une existence antérieure. | |
TC0158 | TE016499 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 72 | Sûtra de la femme qui exprima des vœux.– Malgré la jalousie de son mari, une femme va entendre en l'absence de celui-ci les enseignements bouddhiques. Dans une existence ultérieure un stûpa de pierre s'élève miraculeusement dans la cour de sa maison et elle convertit son mari. | |
TC0158 | TE016664 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 217 | Les deux lionceaux qui deviennent çrâmaneras.– Deux lionceaux élevés par des religieux sont tués par un chasseur; ils renaissent dans la condition de fils de maître de maison; ils deviennent des çrâmaneras, disciples des religieux qui les avaient soignés quand ils étaient des lionceaux; assis sur des sièges recouverts de leurs peaux de lionceaux, ils reconnaissent leurs peaux d'autrefois et remercient leurs maîtres de leur avoir fait obtenir la sagesse. |
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TC0158 | TE016950 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 414 | Celui qui voulait présider aux sacrifices offerts à un deva.– Un homme désire présider aux sacrifices offerts à un deva; il y renonce quand un bœuf lui dit avoir été, dans une existence antérieure, celui qui présidait à ces sacrifices et immolait les victimes. |
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TC0158 | TE016987 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 445 | Les deux fils du roi Prasenajit.– Des deux fils du roi Prasenajit, celui qui est né de la seconde femme a un bonheur constant qui est un effet de ses existences antérieures ; en vain le prince héritier, son frère, cherche à le dépouiller de ses richesses, puis à l'accuser de rébellion. | |
TC0158 | TE016986 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 444 | Le fils du roi qui voulut connaître ses existences antérieures.– Un fils de roi a obtenu du Buddha la connaissance de ses existences antérieures; mais les bizarreries des transmigrations l'accablent d'affliction. | |
TC0158 | TE016951 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 415 | Celui qui sacrifiait au dieu d'un arbre.- Un vieillard, qui a ordonné à ses fils de sacrifier un mouton au dieu d'un arbre, devient, après sa mort, un mouton que les fils s'apprêtent à sacrifier au même dieu. | |
TC0158 | TE016600 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 158 | La foi n'est rien sans les oeuvres, ni les oeuvres sans la foi.– Deux frères sont devenus çramanas. L'aîné est un contemplatif qui n'aime pas à faire des libéralités; le cadet est généreux, mais enfreint volontiers les défenses. Dans une vie ultérieure, l'un, en qualité de bhiksu, est obligé d'aller de lieu en lieu mendier sa nourriture; l'autre, sous forme d'éléphant, reçoit tout ce dont il a besoin. Le bhiksu vient expliquer les causes de ces transformations à l'éléphant qui, très attristé, refuse de boire et manger. Le roi, qui est informé de cette conversation, fait venir le bhiksu qui raconte ces faits et lui donne l'intelligence des préceptes religieux. |
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TC0158 | TE016562 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 122 | Le bhiksu qui se montre coquet avant de mourir.– Un bhiksu se montre coquet avant de mourir; c'est parce qu'il a été femme dans une vie antérieure. | |
TC0158 | TE016946 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 411[B] | Le roi Canda Pradyota et les cruches pleines d'or.– Le roi Canda trouve un chat d'or et des cruches pleines d'or par groupes de trois; c'est, dit Kâtyâyana, pour récompenser le roi d'avoir donné trois pièces de monnaie à un bhiksu dans une existence antérieure. | |
TC0158 | TE017043 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 402 [G] | La récompense du roi Prasenajit.– Le roi Prasenajit cherche à récompenser celui de ses deux eunuques qui a déclaré qu'il devait tout à la bonté royale; mais la récompense échoit à l'autre eunuque qui a dit tout devoir à l'efficacité de ses actes antérieurs. | |
TC0158 | TE016943 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [D] | Les cinq cents oies sauvages.– Cinq cents oies sauvages qui ont crié à l'unisson du ton sur lequel le Buddha a expliqué la Loi, renaissent en qualité de devas et deviennent srotâpannas. |
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TC0158 | TE016438 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 13 | Sûtra du roi Sa-ho-t'an.– Wen-tchou-che-li (Manjuçrî) transformé en brahmane met à l'épreuve la libéralité de ce roi. Il l'oblige à être son esclave et à lui donner sa propre femme comme servante en exigeant qu'ils le servent tous deux pieds nus. Il vend séparément l'homme et la femme. L'homme reçoit de son nouveau maître l'ordre de ne pas laisser faire d'enterrement, sans autorisation, dans le terrain dont il a la garde. La femme, enceinte, accouche d'un fils que sa maîtresse exige qu'elle tue. Quand elle veut l'enterrer dans le terrain gardé par son mari, celui-ci, se conformant aux ordres reçus, refuse d'ensevelir l'enfant. Alors ils sont miraculeusement transportés dans leur palais où l'enfant ressuscité reparaît également. Assis au haut des airs, sur une fleur de lotus, Wen-tchou-che-li loue le roi et la reine. |
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TC0158 | TE016940 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 410 [A] | Le grand homme fort qui convertit une bande de brigands.– Un homme fort triomphe de cinq cents brigands et fonde une ville; les citoyens, par reconnaissance, lui accordent le droit de jambage; ce droit finit cependant par soulever la conscience populaire; une femme se met nue et urine en public en déclarant qu'elle n'y voit aucun mal puisque tous les habitants de la ville ne sont pas véritablement des hommes; cet incident déchaîne l'indignation de la foule qui fait périr l'homme fort en incendiant sa maison. L'homme fort renaît sous la forme d'un démon anthropophage auquel les gens de la ville doivent livrer une personne par jour; le sort étant venu à tomber sur le fils d'un notable, ce dernier intercède auprès du Buddha; le démon de la région déserte Atavikâ (K'ouang-ye) est converti, et de sa propre main (cheou), il place dans le bol du Buddha l'enfant qu'il devait dévorer; de là vient le nom de K'ouang-ye-cheou (en pâli Hatthâlavaka) qui fut donné à cet enfant. Dans une existence antérieure le démon avait été déjà converti par un homme qui, ayant tous ses membres et même sa tête, pris dans le corps du démon avait déclaré que son énergie n'était point abattue (cf. n° 89). |
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TC0158 | TE016968 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 426 | Le socque du futur Çâkyamuni.– Cinq ermites, qui sont des futurs Buddhas, se font servir par l'un d'entre eux qui est le futur Çâkyamuni; ce dernier est chassé par ses quatre compagnons pour leur avoir apporté à manger trop tard; il laisse tomber dans l'eau un de ses socques précieux; il meurt et il est enterré avec l'autre socque à son pied. Il renaît dans la condition de fils de magicien qui s'occupe de magie noire, puis devient inopinément roi. En cette dernière qualité, il traite en égal le brahmane qui lui a prédit sa grandeur future; le brahmane, devenu arrogant, est chassé; il trouve le socque précieux qui était autrefois tombée dans l'eau et le rapporte au roi pour rentrer en grâce; il reçoit l'ordre de retrouver l'autre socque; il rencontre les quatre ermites qui lui indiquent l'endroit où a été enterré le cinquième ermite et prend le socque qui était resté au pied de ce dernier. |
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TC0158 | TE017041 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 499 | Sûtra prononcé par le Buddha au sujet de l'Avadâna concernant «Fille de Manguier » (Amrapâlî) et K'i-yu (Jîvaka).– Fille de Manguier, pour avoir, dans une vie antérieure, offert une mangue et un bol d'eau au Buddha Kâçyapa, renaît dans la fleur d'un manguier magique qui porte à son sommet un étang d'eau pure. Sept rois se disputent les faveurs de Fille de Manguier que le brahmane, possesseur de l'arbre, a fait enfermer dans une tour. Le roi Bimbisâra entre dans le jardin par un aqueduc, monte dans la tour, séduit Fille de Manguier et lui laisse, en attestation, son anneau d'or, en lui déclarant que si elle a une fille, elle peut la garder, mais que, si elle a un fils, elle doit le lui apporter. Elle s'enferme dans la tour et, par la suite, met au monde un garçon, Jîvaka, qui tenait dans sa main un sac d'aiguilles à acupuncture. Au moyen de l'anneau, Jîvaka, ayant atteint l'âge de huit ans, se fait reconnaître par le roi Bimbisâra, qui le nomme prince héritier. Il refuse cet honneur et demande à faire des études de médecine avec le fameux Pingala. Il fit partout des cures merveilleuses (cf. n° 189, t. II). |
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TC0158 | TE016607 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 165 | Un arhat qui expose à son frère cadet la théorie de l’impermanence .– Un arhat donne ses enseignements à son frère cadet; celui-ci se laisse convaincre au moment de mourir, mais dans son existence ultérieure, alors qu'il n'est encore qu'un tout jeune enfant, il s'irrite contre sa nourrice qui l'a lâché par inadvertance; à cause de ce sentiment de haine, il est précipité dans les enfers. |
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TC0158 | TE016965 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 423 | La courtisane et le bhiksu, le singe et la tortue.– La courtisane qui a accueilli avec bienveillance un bhiksu le chasse lorsqu'elle s'aperçoit qu'il est épris d'elle. Dans une existence antérieure, le singe (la courtisane) a repoussé avec indignation les propositions éhontées de la tortue (le bhiksu). |
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TC0158 | TE016959 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 420 [A] | Le roi Yeou-t'o-sien (Udasena).– Udasena, roi de Roruka, ayant reconnu que sa femme doit bientôt mourir, l'autorise à écouter les enseignements de la nonne Çailâ et à entrer en religion. Après sa mort, la reine devient une devî; elle vient, en cette qualité, rendre visite à son ancien époux qui se convertit à son tour et abdique la dignité royale. Son fils, Râjasena, lui succède, et fait périr son père dont il craint le retour. Comme il a des remords de son action, ses ministres cherchent à le persuader qu'il n'y a pas d'arhats, en faisant passer à ses yeux deux chats pour les véritables représentants des arhats défunts Tisya et Upatisya. Le roi, devenu tout à fait incrédule, fait recouvrir de terre le vénérable Kâtyâyana. Destruction de Roruka sous une pluie de terre. Kâtyâyana se réfugie à Pâtaliputra où il est reçu par un notable qui doit son heureuse prédestination au fait que, dans une existence antérieure où il était un chien, il a invité par ses aboiements des Pratyeka Buddhas à venir dîner. |
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TC0158 | TE016596 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 155 | Un deva qui devait renaître sous la forme d'un porc échappe à ce malheur.– Un deva qui doit renaître sous la forme d'un porc échappe à cette condition misérable en prononçant la formule des trois refuges; il devient un jeune garçon qui invite chez ses parents Çâriputra et Maudgalyâyana et obtient ainsi pour lui et pour les siens la dignité d'Avivartin. | |
TC0158 | TE016988 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 446 | Le chien qui renaît dans la condition de fille du roi des Parthes.– Un chien est devenu l'ami d'un çramana; il renaît dans la condition de fille du roi des Parthes; cette fille épouse l'ambassadeur du roi des Yue-tche et persuade à son mari de favoriser la religion bouddhique. | |
TC0158 | TE016586 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 145 | L'âme d'un homme mort qui revient caresser son ancien corps.– L'âme d'un homme mort vient caresser ses vieux os pour remercier son corps de lui avoir valu, par sa bonne conduite, une grande félicité dans une vie ultérieure. |
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TC0158 | TE016655 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 208 | Le gardien de bœufs tué par un bœuf.– Un gardien de bœufs est frappé à mort par un bœuf au moment où il cueillait des fleurs pour les offrir au Buddha; à cause de sa bonne intention, il renaît comme deva; dans cette nouvelle condition, il se remet à cueillir des fleurs afin d'accomplir son désir primitif; il atteint ainsi la sagesse. |
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TC0158 | TE016480 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 53 | Le brahmane qui s'accuse d'avoir volé de l'eau dans un étang.– Un brahmane s'accuse d'avoir volé de l'eau dans un étang. Le roi lui dit d'attendre dans son parc le moment d'être jugé et l'y oublie pendant six jours. Quand on va le chercher, le brahmane tombe d'inanition. La reine se moque de lui; le roi lui fait des offrandes. Dans une existence ultérieure le roi devient le Buddha; mais avant d'atteindre à l'illumination, il passe par six années d'abstinence afin d'expier la faute qu'il a commise en oubliant le brahmane pendant six jours; quant à la reine qui est devenue Yaçodharâ, elle est punie de ses moqueries en étant enceinte de Râhula pendant six ans. |
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TC0158 | TE016912 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 404 [A] | La femme qui a oint de parfums les pieds du Buddha.– Cette femme obtient de renaître en qualité de devî. | |
TC0158 | TE016913 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 404 [B] | Les trois devis et les deux devas.– Deux servantes et une mendiante, un notable et un marchand renaissent en qualité de devis ou de devas pour avoir accompli des œuvres pies. |
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TC0158 | TE016867 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 393 | Les deux lutteurs.– Si le Buddha éprouve parfois des douleurs dans le dos, c'est parce que dans une existence antérieure, il était un lutteur qui brisa l'épine dorsale de son rival. | |
TC0158 | TE017004 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 462 | L'homme entre deux âges.– L'homme entre deux âges devient chauve parce que sa vieille épouse lui arrache ses cheveux noirs, tandis que sa jeune épouse lui arrache ses cheveux blancs. Cet homme, dans une vie antérieure, avait été le chien qui meurt noyé parce qu'il ne peut se décider entre les deux chances égales qui l'attirent l'une vers une rive, l'autre vers l'autre rive. |
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TC0158 | TE016440 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 15 | Le roi Ho-mo et le voleur.– Le roi Ho-mo avait toutes les perfections. Un jour, dans son royaume, un homme, à bout de ressources, commet un vol et avoue sa faute. Le roi, se sentant responsable de la misère de ses sujets, leur donne ses biens et accroît ainsi la prospérité de toute la région. Le souverain obtient les cinq bonheurs : après sa mort, il naît parmi les devas Trâyastrimças et aucun de ses sujets ne va en enfer |
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TC0158 | TE016911 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 403 [F] | Les douze devis et le deva .– Douze histoires de devis qui ont obtenu leur félicité présente en récompense d’œuvres pies accomplies dans une existence antérieure. (Entre la onzième et la douzième histoire s'intercale l'éloge d'un deva.) Deux récits sur les devis (p. 33 et 34) sont relatifs à des femmes qui continuent à pratiquer le culte bouddhique malgré la défense d'Ajàtaçatru. | |
TC0158 | TE016910 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 403 [E] | Les huit devas dont un seul est heureux.– Huit devas se présentent devant le Buddha; le dernier seul est parfaitement heureux parce qu'il n'a commis aucune faute dans son existence antérieure. | |
TC0158 | TE016643 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 196 | L'homme sage, l'homme stupide et l'homme avare.– L'homme qui fait des libéralités s'assure du bonheur pour ses existences futures; il est comparable au sage qui, menacé par l'incendie, se hâte de mettre ses richesses à l'abri. L'homme stupide ou l'avare perdent tout quand la mort vient les frapper. |
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TC0158 | TE016492 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 65 | Sûtra des trois choses qui provoquèrent le rire du Buddha.– Le Buddha rit en voyant un vieux marchand de poisson se lamenter sur la mort de son fils; ce rire a trois causes : 1° la stupidité du marchand qui s'afflige de la mort de son fils en tuant lui-même une multitude de poissons; 2° le contraste entre le malheureux poisson qu'on vend et le roi tout-puissant que ce même poisson était dans une existence antérieure; 3° la singularité qu'il y a à retrouver sous la forme de ce poisson un être qui avait eu la forme humaine et s'était longuement appliqué à l'étude delà sagesse. –Ce récit est mal fondu avec un autre dans lequel le Buddha retrouve sous la forme d'un porc un homme qui, dans une existence antérieure, avait négligé les pratiques bouddhiques. | |
TC0158 | TE017029 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 487 | L'oie sauvage aux plumes d'or.– Un homme est né, après sa mort, sous la forme d'une oie sauvage qui a des plumes d'or; par compassion pour son ancienne famille il revient chaque jour auprès d'elle et lui abandonne une de ses plumes d'or. Par cupidité, les gens de sa famille se saisissent de lui et lui arrachent toutes ses plumes d'or, mais leur calcul a été mauvais, car ce sont des plumes ordinaires qui repoussent à la place des anciennes. |
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TC0158 | TE016493 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 66 | Sûtra du jeune enfant qui, dès qu'il entendit la Loi, l'expliqua.– Un jeune enfant est tué au moment où il venait d'entendre réciter le livre saint de la Prajnâpâramità; il renaît dans le ventre d'une femme qui, pendant qu'elle est enceinte, se trouve capable de réciter la Prajnàpâramitâ; quand elle a accouché, elle perd sa science, mais le fils qu'elle met au monde récite dès sa naissance la Prajnàpâramitâ; cet enfant convertit au Grand Véhicule une multitude de personnes. |
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TC0158 | TE016452 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 26 | Le Bodhisattva et le pou.– Le Bodhisattva ayant pris un pou qui lui causait des démangeaisons, le dépose sur un os d'animal dont le pou se nourrit pendant sept jours. Dans une existence ultérieure, le pou devient un maître de maison qui fait des offrandes pendant sept jours au Buddha et à plusieurs milliers de bhiksus. |
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TC0158 | TE017016 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 474 | La vieille femme qui construisit une demeure pour un bhiksu.– Une vieille femme construit de ses propres mains une habitation pour un religieux; elle renaît en qualité de devî et offre d'une manière miraculeuse un repas au Buddha et à l'assemblée des religieux. |
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TC0158 | TE016527 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 97 | Le chien qui devient arhat.– Un chien qui a écouté la récitation des livres saints renaît sous la forme de fille et finit par devenir un arhat. | |
TC0161 | TE017694 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : IV, 13 | COMMENT DES GENS DE L'INDE QUI RENCONTRENT AU MILIEU DE LA MER UN MAUVAIS DRAGON ÉCHAPPENT À SA NUISANCE GRÂCE AU PRÊCHE D'UN MOINE.– Les gens de l’Inde sont accompagnés dans leurs voyages par un moine qui les protège. Un commerçant qui voyage sur la mer trouve sous son bateau un roi dragon qui veut faire couler le navire. Dans une vie antérieure le moine qui se trouve sur ce bateau, l’a laissé, alors qu’il était sous forme humaine, commettre des péchés malgré ses offrandes. Il a été alors transformé en serpent et condamné à être tranché trois fois par jour avec une épée. Le moine récite des sûtra au roi dragon qui change son corps et renaît au Ciel après un jour et une nuit. |
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TC0161 | TE017720 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XIV, 04 | HISTOIRE DE LA MIRACULEUSE EFFICACE DU KANNON DE NARIAI EN LA PROVINCE DE TANGO.– Durant l’hiver, un moine reclus dans un monastère situé dans la montagne enneigée manque de provisions et ne peut se rendre au village. Affamé, il pense mourir et invoque [la statue de] Kannon de son monastère pour qu’il daigne le secourir. Il voit alors un sanglier mais il hésite à le découper et manger sa chair, car il lui a été enseigné que les êtres vivants sont nos pères et nos mères dans leurs existences antérieures. Mais, ne supportant pas la douleur de la faim, il découpe les cuisses du sanglier, les fait cuire et les mange. Les villageois, sachant le moine seul et sans provisions, viennent au monastère pour lui porter de la nourriture. Le moine, honteux de son péché, tente de cacher les restes de la cuisson du sanglier. Les villageois trouvent des restes de bois cuits et mangés et voient qu’on a coupé les cuisses [de la statue] du Bouddha. Le moine comprend que Kannon s’est transformé en sanglier pour le sauver. Il implore Kannon qui retrouve sa forme primitive. |
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TC0161 | TE017692 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : II, 04 | COMMENT LE BOUDDHA ADORE UN STUPA.– Le Bouddha explique à ses disciples pourquoi il adore avec dévotion un stûpa. Une reine met au monde un enfant après les prières du roi aux dieux dragons .Le garçon a dix ans quand le roi souffre d’une maladie inguérissable. Cependant un médecin assure que le roi guérira grâce à un remède composé des yeux et de la moelle des os d’un homme qui n’a pas connu la colère. Le prince, enfant sans colère, demande à un hors-caste de le sacrifier malgré les larmes de sa mère, pour accomplir son devoir filial et guérir son père. Le roi guérit mais quand il s’inquiète de ne plus voir son fils, il apprend avec une infinie tristesse la vérité et décide d’élever un stûpa sur le mont Yu. Si le Bouddha adore ce stupa, c’est qu’il fut ce prince et que c’est grâce à lui qu’il a connu l’éveil. |
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TC0161 | TE017718 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XIV, 03 | COMMENT UN MOINE DU DÔJÔJI DE LA PROVINCE DE KII A SECOURU DES SERPENTS EN COPIANT LE LOTUS DE LA LOI.– Deux moines partis en pèlerinage s’arrêtent dans la maison d’une veuve qui tombe amoureuse du moine le plus jeune. Elle lui demande de l’épouser, mais il refuse de rompre son vœu. La femme tente de le séduire pendant toute la nuit et le moine lui promet de s’unir à elle dès son retour. Mais, effrayé par cette idée, le moine s’enfuit par un autre chemin. La femme ayant appris la nouvelle se désole et meurt. Un serpent sort de sa chambre et part à la poursuite des deux moines qui se réfugient dans le monastère du Dôjôji. Les moines enferment alors le jeune moine dans leur cloche. Le serpent parvient à entrer et s’enroule autour de la cloche et la frappe pendant des heures. Les moines intrigués voient des larmes de sang sortir des yeux du serpent qui repart à vive allure. La cloche s’embrase et le jeune moine se consume entièrement. Plus tard, le doyen du monastère voit en songe un très grand serpent qui lui dit avoir été le moine enfermé dans la cloche et s’être marié avec la mauvaise femme transformée en serpent venimeux. Ce grand serpent implore le vieux moine de copier le Lotus de la Loi afin de lui enlever toute douleur. Le doyen copie alors le sûtra et le célèbre avec les moines à l’intention des deux serpents .Après cela, le doyen voit en songe un moine et une femme qui lui disent avec un air très joyeux qu’ils sont dépouillés de leur corps de serpent pour renaître au ciel. |
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TC0161 | TE017701 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : VII, 10 | COMMENT DES PIGEONS DU MONASTÈRE DU MUR DE ROC DE HEISHU, EN CHINE, RENAISSENT HOMMES POUR AVOIR ENTENDU LE SÛTRA DE SAPIENCE DE DIAMANT..– Un vieux moine très pieux récite assidûment des sûtras dans son monastère qu’entendent deux pigeonneaux logés dans le toit, et qu’il nourrit. Leurs ailes n’étant pas formées quand ils essaient de s’envoler, ils tombent et meurent. Le moine, très attristé, les enterre. Plus tard il voit dans un rêve deux enfants qui disent avoir été ces oiseaux et précisent le lieu où ils doivent renaître bientôt. Plusieurs mois après, il rencontre ces garçons et très attendri, raconte leur histoire à leur mère et à leurs proches. Le moine s’engage à travailler au salut de ces deux enfants et retourne au monastère. Les animaux recueilleront toujours du bénéfice à entendre la lecture des sûtras. |
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TC0162 | TE017785 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 04 | COMMENT UNE FEMME, GRÂCE AU POUVOIR DU LOTUS DE LA LOI, QUITTE SA CONDITION DE SERPENT POUR RENAÎTRE AU CIEL.– Après avoir passé la nuit avec une très belle femme, l’empereur Shômu lui remet une boîte emplie de mille ryôs (37,5 kilos) d’or. Tous deux meurent quelque temps après, et, suite aux dernières volontés de la femme, on enterre avec elle la boîte offerte par l’empereur. Dans les monts de l’est se trouve un temple où tous les pèlerins qui s’y rendent meurent. Le grand ministre Kibi, n’éprouvant aucune crainte, va prier dans ce temple. Il voit apparaître une femme merveilleuse et effrayante qui lui explique que tous les visiteurs du temple à qui elle a voulu se confier sont morts de peur. Elle raconte à Kibi que depuis qu’elle a été enterrée avec le don de l’empereur avec qui elle a passé une nuit, elle a reçu un cœur de serpent venimeux, et qu’elle est condamnée, pour avoir péché, à ne jamais s’éloigner de sa tombe. Elle supplie Kibi de creuser la tombe, de sortir l’or, et de copier à son intention le sûtra du lotus de la loi, avec la moitié de l’or, et de garder l’autre pour lui, en guise de remerciement. Le grand ministre accepte d’accomplir le vœu de cette âme. Il creuse la tombe, et il y trouve un grand serpent à qui il demande de partir. Le serpent s’enfuit et Kibi prend la boîte et emploie tout l’or pour copier le sûtra et offrir à l’intention de la femme une grande cérémonie de lecture. Par la suite, la femme lui apparaît en rêve, et lui dit qu’elle a quitté sa condition de serpent pour renaître au ciel. Le grand ministre et cette femme ont été certainement dans le passé des amis de bien. |
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TC0162 | TE017790 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXXI, 10 | COMMENT MAGARI NO TSUNEKATA, DE LA PROVINCE D’OWARI, VOIT SA FEMME EN RÊVE.– Tsunekata, un homme aisé de la province d’Owari, entretient des relations extraconjugales avec une femme qu’il aime profondément. Mais son épouse principale, contrariée et dévorée par la jalousie, le force à quitter cette femme. Plus tard, Tsunekata doit se rendre à la Capitale et avant son départ, prétextant un rendez-vous chez le gouverneur, il passe la nuit avec sa maîtresse. Durant son sommeil, il voit en rêve sa femme furieuse qui l’accable de reproches, et qui se jette sur la couche entre lui et son amante, en tentant de les arracher l’un à l’autre. Rentré chez lui, il ment à sa femme en disant qu’il est fatigué car il a dû régler beaucoup d’affaires chez le gouverneur. Il voit alors les cheveux de son épouse se dresser sur sa tête et retomber d’un coup. Celle-ci lui hurle qu’elle a filé en rêve chez sa maîtresse, et qu’elle l’a vu faire l’amour avec elle la nuit dernière. Elle raconte mot pour mot tout ce qu’a dit Tsunekata cette nuit là. Son mari, ahuri par ce récit, se garde bien de raconter son rêve à son épouse. Ainsi, cette femme deviendra certainement serpent dans sa prochaine vie, car le péché de jalousie est vraiment un péché abominable. |
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TC0162 | TE017784 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XIV, 03 | COMMENT UN MOINE DU TEMPLE DE DÔJÔJI, EN LA PROVINCE DE KI, SAUVE DES SERPENTS EN COPIANT LE SÛTRA DU LOTUS DE LA LOI.– Deux moines partis en pèlerinage s’arrêtent dans la maison d’une veuve qui tombe amoureuse du moine le plus jeune. Elle lui demande de l’épouser, mais il refuse de rompre son vœu. La femme tente de le séduire pendant toute la nuit et le moine lui promet de s’unir à elle dès son retour. Mais, effrayé par cette idée, le moine s’enfuit par un autre chemin. La femme ayant appris la nouvelle se désole et meurt. Un serpent sort de sa chambre et part à la poursuite des deux moines qui se réfugient dans le monastère du Dôjôji. Les moines enferment alors le jeune moine dans leur cloche. Le serpent parvient à entrer et s’enroule autour de la cloche et la frappe pendant des heures. Les moines intrigués voient des larmes de sang sortir des yeux du serpent qui repart à vive allure. La cloche s’embrase et le jeune moine se consume entièrement. Plus tard, le doyen du monastère voit en songe un très grand serpent qui lui dit avoir été le moine enfermé dans la cloche et s’être marié avec la mauvaise femme transformée en serpent venimeux. Ce grand serpent implore le vieux moine de copier le Lotus de la Loi afin de lui enlever toute douleur. Le doyen copie alors le sûtra et le célèbre avec les moines à l’intention des deux serpents .Après cela, le doyen voit en songe un moine et une femme qui lui disent avec un air très joyeux qu’ils sont dépouillés de leur corps de serpent pour renaître au ciel. |
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TC0163 | TE018117 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 53. | LE PETIT RÉFÉRENDAIRE KINTSUNÉ CONSTRUIT UN TEMPLE DANS LE KAWACHI.– Le petit référendaire Kintsuné, habile calligraphe, lors d’une séance de nomination des gouverneurs, fait le vœu, s’il obtient une province avantageuse, d’y édifier un temple. Mais il obtient le Kawachi, une province de peu d’intérêt, et décide de se contenter de restaurer quelque vieux temple. Or, alors qu’il parcourt la province, il aperçoit, dans un vieux temple, au pied du socle d’une statue de Bouddha, un écrit qui porte le nom du « moine Kintsuné ». Intrigué, Kintsuné voit son vœu de restaurer ce temple consigné sur ce document. Il comprend que sa nomination ne pouvait être autre, et malgré ses espoirs déçus, il met en œuvre toute sa foi pour restaurer l’édifice. C’est qu’il a, dans une vie antérieure, porté le même nom. | |
TC0163 | TE018077 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 15. | JAKUSHIN, LE SECRÉTAIRE DU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES DE LA COUR ENTRÉ DANS LA VOIE.– 1) Le secrétaire des affaires de la cour, Jakushin, désire entrer dans la Voie du Bouddha et se montre très compatissant. Il remet sa propre ceinture à une femme qui pleure pour avoir égaré une ceinture garnie de pierres précieuses destinée à son maître. Puis Jakushin emprunte une ceinture à quelqu’un pour remplir son office de secrétaire lors de la séance à la cour. 2) Un jour, il se rend au palais, monté sur un cheval. Il s’arrête pour vénérer chaque pagode, chapelle ou stèle. Il laisse son cheval paître à sa guise, si bien que le soir arrive. Le valet de Jakushin est excédé et fouette brutalement l’animal. Jakushin pousse des cris et se lamente : un lien l’unit certainement à ce cheval qui a pu être son père ou sa mère dans une existence antérieure. On comprend alors pourquoi on peut lire dans les notes du secrétaire : « Mon corps hante la ville, mais mon cœur s’est retiré du monde ». 3) Quand Jakushin prend de l’âge, il se rase la tête et va étudier les écritures sur le mont Yokawa. Là, il rencontre le révérend Zôga qui accepte de le former. A la lecture des premiers mots du Maka shikan (« La grande somme de quiétude et de contemplations »), le secrétaire éclate en sanglots. Le maître Zôga pensant que son élève ne peut avoir déjà pénétré le sens profond du texte est furieux et lui décoche un coup de poing. Jakushin se retire, mais demande de nouveau au maître de lui expliquer les écritures. Mais il éclate de nouveau en sanglots, et se fait encore malmener par Zôga. Quelques jours plus tard, il renouvelle sa demande auprès du maître, et se met encore à pleurer, et plus fort que jamais, lors de la lecture des écritures. Alors le révérend a lui aussi les larmes aux yeux devant la vénération de son élève. Il lui dispense ensuite sereinement son enseignement. Jakushin parvient à un haut degré de vertu, Quand il accomplit sa Renaissance, c’est le seigneur de la chapelle entré en religion qui assure la cérémonie de lecture de l’oraison chantée et qui donne cent mille pièces de chanvre blanchi au soleil. |
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TC0163 | TE018116 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 52. | UN FIDÈLE DE FUDÔ EST NÉ AVEC LA CONDITION DE BŒUF.– Le maître instructeur Gokuraku- bô s’assoupit alors qu’il psalmodie. Il voit en songe un homme qui monte le chemin, en menant un bœuf très amaigri et lourdement chargé. Ce bœuf est accompagné d’un enfant aux cheveux rougeâtres, au regard vif, qui s’affaire pour l’aider à gravir la pente. S’interrogeant sur l’identité de cet enfant, quelqu’un lui dit : « Cela est dû à sa volonté de na pas trahir le serment qu’Il a fait de porter secours à ses fidèles vie après vie ». Le maître s’éveille et voit réellement ce qui lui est apparu en songe : le bœuf gravissant la côte, mais pas d’enfant à la chevelure rouge. Ce bœuf a dû être, dans une vie antérieure un fidèle de Fudô [un des rois de science et parfois représenté comme un adolescent avec de cheveux hérissés comme des flammes]. Quand bien même cet être, du fait de ses actes est né dans la condition animale, Fudô n’a pas consenti à l’abandonner, et se tient toujours à ses côtés, prêt à le secourir. Profondément touché, le maître instructeur court vers le bœuf qu’il arrête un instant pour lui donner à manger. |
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TC0163 | TE018104 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 40. | LE MAÎTRE EN DISCIPLINE ÉISHIN PREND EN PITIÉ UN MENDIANT.– Lors d’un pèlerinage, le maître en discipline Éishin, alors qu’il franchit un pont, entend des sanglots épouvantables provenant du lit de la rivière. Pris de pitié, il demande à qui il a affaire. L’homme lui répond qu’il est estropié, et que depuis son infirmité, tous se sont détournés de lui, sauf un autre infirme qui l’a hébergé en échange d’un travail éreintant. Il ajoute qu’il préfère vivre de mendicité. S’il se trouve là, c’est que des douleurs terribles le tenaillent durant la nuit, et qu’il est venu rafraîchir ses pieds pour se soulager. Le mendiant se demande quel crime odieux il a dû commettre dans des vies antérieures pour être affligé d’une telle rétribution. Il dit aussi qu’il médite sur un commentaire du sûtra du lotus, sur le vicié et le juste, qu’il a étudié autrefois sur la montagne. Et il ne peut réprimer ses cris et ses sanglots, suite à cette sentence qu’il juge digne de respect et de confiance. Éishin est pris d’une grande pitié, répond au mendiant qu’ils sont confrères, car tous deux sont de la montagne, et il lui donne sa cotte. Puis il lui explique le sens de la sentence : « Le vicié n’est autre que le juste » avant de le quitter. |
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TC0163 | TE018106 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 42. | L’ÉPOUSE D’UN MOINE DU HIGO DEVIENT UN DÉMON.– Au pays du Higo, un moine avancé en âge se marie. Etant attaché à la contemplation du Principe, il se construit une loge séparée dans laquelle il médite des années durant. Sa femme est très prévenante à l’égard de son mari, et éprouve de profonds sentiments pour lui. Quand ce dernier tombe malade, il appelle un moine auprès de lui et lui demande de ne surtout pas avertir sa femme lorsque sa fin sera proche. Le moine accepte et prend soin du moine du Higo jusqu’à son dernier souffle. Sa femme finit par apprendre la mort de son époux. Ses yeux étincellent, elle frappe violemment dans ses mains, et expire sous le coup de la douleur. Son entourage qui n’ose l’approcher, l’entend pourtant hurler deux heures plus tard. Elle crie qu’elle a tout fait, depuis le temps du Bouddha Karuson [antérieur au Bouddha historique], Renaissance après Renaissance, dans l’état de femme, puis d’homme, pour empêcher ce misérable d’obtenir l’Eveil. Elle a usé de mille stratagèmes pour entrer dans son intimité, mais voilà qu’il lui a échappé. Elle grince des dents, tape sur la clôture et disparaît devant les assistants effrayés. Il peut arriver à chacun de nous de cohabiter avec un démon mué en intime. Il faut être vigilant. L’homme est enclin à céder aux conditions présentes. Si quelqu’un vous encourage au bien, c’est certainement un Bouddha ou un Bodhisattva ayant pris forme humaine. Mais si quelqu’un vous amène à commettre des péchés, il faut le redouter, comme l’agent de maux qui se perpétuent Renaissance après Renaissance. Même le vénérable ascète Jôzô se lia à la fille du gouverneur de l’Ômi, et l’ermite Kumé qui se déplaçait dans les airs, succombant de désir devant les blancs mollets d’une humble lavandière, fut dépourvu de ses capacités surnaturelles avant de redevenir un homme ordinaire. Et étant des hommes ordinaires, il n’y a rien de mieux que de ne pas s’approcher des femmes. |
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TC0163 | TE018172 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 23. | UN SAINT HOMME REFUSE DE RECEVOIR UN VISITEUR.– Un ascète pratique sans relâche l’invocation au Bouddha. Prétextant une affaire importante, il refuse de recevoir un visiteur. Questionné par un de ses disciples, il répond qu’ayant obtenu la condition d’être humain, il n’y a rien de plus important pour lui que d’échapper cette fois-ci à la roue des existences, et de renaître au paradis. Ainsi il est dit dans le Sutra de la méditation assise : « Aujourd’hui on s’occupe de ceci, demain on vaquera à cela ; attaché aux plaisirs, aveugle aux souffrances, on ne prend pas garde à la venue de ce brigand, la mort. » |
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TC0163 | TE018173 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 24. | UN VIEILLARD DU PAYS DE SRĀVASTĪ N’ACTUALISE PAS LES MÉRITES ACQUIS EN UNE VIE ANTÉRIEURE .– Alors que Shaka [[e Bouddha historique], accompagné de son disciple Ānanda , se trouve au pays de Srāvastī, il croise un vieillard et sa femme. Tous deux ont des cheveux blancs, sont ridés, décrépis, très amaigris et peinent à trouver leur souffle. Le Bouddha dit alors à son disciple que ce vieillard a accumulé de grands mérites dans une vie antérieure et qu’il aurait pu devenir un notable et même un saint s’il avait pratiqué. Mais, faute d’avoir aspiré au salut, ce vieil homme est réduit à présent à un état misérable. Il aura vécu pour rien dans cette condition humaine si difficile à obtenir. Shaka ajoute que rien ne le distingue de ce vieux mendiant, lui qui vit dans l’indolence, sans pratiquer l’ascèse alors même qu’il a rencontré le Sûtra du lotus, et a été instruit du vœu compatissant du Bouddha Amida. |
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TC0163 | TE018165 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 96. | UNE VIEILLE NONNE SE TRANSFORME, APRÈS SA MORT, EN VERS ATTAQUANT UN MANDARINIER.– Un grand mandarinier produit abondamment chez un moine des fruits d’une saveur exceptionnelle. Sa voisine, une nonne gravement malade, ne pouvant plus rien avaler, a très envie pourtant de manger des mandarines. Mais son voisin refuse sans pitié. La nonne, si près de mourir, enrage de ne pouvoir se régaler de deux ou trois de ces fruits. Elle qui aspirait à renaître au paradis désire désormais devenir vers pour dévorer toutes les mandarines. Tant qu’elle n’a pas déchargé sa colère, pas question de renaître dans la Terre Pure. Sur ces mots elle meurt. Après plusieurs jours, le moine, ignorant le décès de sa voisine ramasse une mandarine, la pèle, et aperçoit au moment de la déguster, un gros vers logé dans chaque quartier du fruit. Tous les fruits de l’arbre sont véreux et le moine, au bout de quelques années, finit par couper et jeter le mandarinier. |
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TC0163 | TE018170 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 101. | UN SAINT HOMME QUI A RELÂCHÉ UNE CARPE PROMISE À UNE OFFRANDE FAIT L’OBJET DE VIFS REPROCHES EN SONGE.–Un ascète qui traverse le lac d’Ômi voit un homme emportant dans sa barque une grosse carpe. Ému par le poisson encore vivant et agité de soubresauts, l’ascète échange son vêtement contre la carpe qu’il remet à l’eau. Alors qu’il pense s’être conduit de façon fort méritoire, il voit en songe durant cette nuit-là un vieillard vêtu de blanc qui lui dit être la carpe qu’il a relâchée le matin même. Il ajoute que la conduite de l’ascète a été déplorable. Le vieillard explique à l’ascète déconcerté qu’il vivait au fond de ce lac avec ce corps écailleux depuis de nombreuses années et qu’il attendait la délivrance. Or il était sur le point d’être apporté comme offrande au sanctuaire de Kamo et allait enfin échapper à ses souffrances. Il reproche à l’ascète d’avoir voulu faire le malin et de prolonger sa condition de bête infligée en rétribution de ses actes passés. |
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TC0163 | TE018144 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 78. | FIDÉLITÉS DIVERSES AU SUTRA DU LOTUS.– A) Le général en second Masamichi lit assidûment le sûtra du lotus depuis sa jeunesse. Cependant, au service de la cour, il commet à contrecœur quantité d’actes mauvais mais ne cesse de réciter un verset du sûtra du lotus. Plus tard il est écrit que Masamichi dans ses derniers instants de vie, après avoir entonné ce verset, voit apparaître toutes sortes de signes fastes et qu’il a sans aucun doute accompli sa Renaissance. Le haut dignitaire Michimasa est incrédule et dit qu’un homme comme Masamichi qui a passé son existence à tuer des êtres vivants, à suivre égoïstement son chemin n’a pu accomplir sa Renaissance. Quelques années plus tard, le dignitaire, lors d’un sermon entend une nonne raconter qu’alors qu’elle pensait que sa pauvreté l’empêchait d’accomplir des actes en vue de sa Renaissance, elle a vu en songe un moine qui lui dit qu’une personne qui invoque le Bouddha d’un cœur pur ne manque pas de renaître au paradis. Ce moine dit aussi que récemment le général en second Masamichi a accompli sa Renaissance grâce à son cœur pur et sa foi dans le sûtra du lotus. Après avoir entendu le récit de la nonne, Michmasa ajoute foi alors à ce qu’on lui avait dit. B) On raconte aussi qu’un certain Seng Yan, maître de la Loi dans un pays de Chine nommé Bing [Shanxi], entreprend de lire mille fois le sûtra du lotus pour parvenir à la Renaissance. A la centième lecture, durant la nuit il sent en songe qu’il est pourvu d’ailes et qu’il peut voler. En effet, les mots du sûtra se sont assemblés pour former des ailes. Alors Seng Yan, espérant voler jusqu’au paradis prend son envol et se pose à destination au pied d’une allée bordée d’arbres ornés de joyaux. Les mots qui ont poussé sur son corps comme des plumes se muent en plus de soixante-neuf mille bouddhas rayonnants [comme le nombre de mots dans le sûtra du lotus], qui se rangent tous autour du bouddha Amida. Celui-ci explique à Seng Yan, très ému, qu’il doit retourner dans le monde d’en bas pour terminer ses mille lectures, et instruire la foule des vivants. Après ces paroles, les bouddhas redeviennent des ailes, et Seng Yan s’en retourne. Lorsqu’il se réveille de ce songe, il adore ces bouddhas en se prosternant, et éveille son cœur en effectuant la lecture du sûtra. C) Le maître en méditation Hui Chao, profondément attaché au sûtra du lotus, prend à son service un jeune moine qui se révèle doué d’une capacité remarquable pour deviner les pensées et les sentiments des autres. Mais quand Hui Chao décide de ne plus lire le sûtra du lotus, mais de réciter les formules véridiques, composées de peu de mots, le moine disparaît subitement. Hui Chao qui se désole de son absence voit en rêve le moine qui lui dit être en réalité le Bodhisattva Jizô. Ce dernier dit à Hui Chao qu’il a admiré sa ferveur à se consacrer au sûtra du lotus, mais qu’il l’a quitté, fort déçu de le voir s’appliquer dorénavant aux formules véridiques. En réalité, l’erreur qu’il lui reproche n’est pas dans le contenu des formules véridiques, mais c’est de rejeter une pratique à laquelle il consacrait ses efforts. D) Un moine dévoyé et père de nombreux enfants ne manque pas, dès qu’un petit se trouve en âge de parler, de lui apprendre les titres des chapitres du sûtra du lotus. Puis il lui apprend à lire à haute voix un chapitre, voire un rouleau. A ceux qui le questionnent, le moine dit qu’enseigner ce sûtra, c’est l’intention originelle de la venue du Bouddha en ce monde. Ainsi permet-il à ses enfants de nouer un lien, s’il arrive qu’ils meurent en bas âge. On n’a pas le sentiment qu’il soit difficile de renaître avec la condition d’être humain, mais en vérité l’expression « renaître dans cette condition pour avoir parfaitement observé les commandements [l’interdiction du meurtre, du vol, de la fornication, du mensonge et de la consommation d’alcool] » en montre toute la difficulté. Et c’est bien grâce à la diffusion de ce sûtra que l’humanité n’a pas disparu. |
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TC0163 | TE018131 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 65. | UN EMPLOYÉ DE LA CHANCELLERIE PRIVÉE DE L’EMPEREUR HORIKAWA ENTRE DANS LA MER PAR NOSTALGIE DE SON SOUVERAIN.– L’empereur Horikawa apprécié de tous, nobles et manants, pour sa délicatesse, son raffinement et son règne admirable dans un monde en paix, meurt à l’âge de vingt-neuf ans. Un employé assidu de la chancellerie privée de l’empereur, ne supportant pas cette disparition, se lamente et finit par prendre la tonsure. Il ne fait qu’implorer les bouddhas pour connaître le lieu de Renaissance de l’empereur. Or plusieurs années plus tard il voit apparaître en songe l’empereur qui est devenu un dragon dans la mer de l’ouest. Un jour de grand vent l’homme embarque sur un canot et prend la mer. Ballotté par les flots, il finit par disparaître. Il est certain qu’il a rejoint le défunt empereur, et qu’il continue de le servir. On connaît plusieurs exemples de simples domestiques qui offrent leur vie, alors que d’autres sur qui on compte se montrent plus négligents. Cela tient aux liens noués dans une existence antérieure. |
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TC0163 | TE018085 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 23. | UN SAINT HOMME REFUSE DE RECEVOIR UN VISITEUR.– Un ascète pratique sans relâche l’invocation au Bouddha. Prétextant une affaire importante, il refuse de recevoir un visiteur. Questionné par un de ces disciples, il répond qu’ayant obtenu la condition d’être humain, il n’y a rien de plus important pour lui que d’échapper cette fois-ci à la roue des existences, et de renaître au paradis. Ainsi il est dit dans le Sutra de la méditation assise : « Aujourd’hui on s’occupe de ceci, demain on vaquera à cela ; attaché aux plaisirs, aveugle aux souffrances, on ne prend pas garde à la venue de ce brigand, la mort. » |
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TC0163 | TE018132 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 66. | UNE MÈRE ET SES DEUX FILS, TOUS TROIS PLEINS DE SAGESSE, SONT DISCULPÉS.– Un homme a deux fils : l’aîné qui est né d’une première épouse, et le cadet de son épouse d’alors. L’aîné témoigne à sa belle-mère une piété filiale exemplaire, et cette dernière le considère comme son propre fils. Le père tombe gravement malade, et avant de mourir il s’inquiète auprès de sa femme du sort de son fils aîné et lui demande de voir en son fils une image de lui-même, et de le prendre en pitié. Par la suite la femme se montre encore plus attentive à l’égard de l’aîné que du cadet. Quand ces garçons deviennent des hommes, l’aîné épouse une femme très belle courtisée par beaucoup d’hommes. Parmi eux, un homme exerçant ses fonctions au palais, épris et prétentieux, se montre sans vergogne chaque nuit chez l’aîné. Alors le cadet tue l’homme; il est arrêté et condamné à mort. Au moment de l’exécution, le frère aîné du condamné se présente et dit que c’est lui, et non son frère, qui doit être inculpé. Mais le cadet rétorque que son frère n’est coupable que d’être marié à cette femme. L’empereur met fin à cette dispute en demandant à leur mère de se prononcer. La femme en pleurs dit qu’il faut punir le cadet. Elle s’explique en disant que l’aîné est son beau-fils qui s’est fié à elle comme à sa propre mère. Cet enfant lui a été recommandé par son défunt père, et l’aîné est pour elle l’image que son père a laissée. Et elle se fie à son cadet comme à un autre elle-même. Elle ajoute que si son fils est inculpé, c’est certainement la rétribution détestable d’une de ses vies antérieures. Tous sont pris de pitié et l’empereur les disculpe tous les trois. |
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