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KeywordMot-cléStichwörtParola chiavePalabra clave: Bodhisattva | Bodhisattva | Bodhisattva | Bodhisattva | Bodhisattva
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ID (coll.)ID (rec.)ID (Samml.)ID (racc.)ID (col.) | ID (ex.)ID (ex.)ID (Ex.)ID (ex.)ID (ex.) | AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor | TitleTitreTitelTitoloTitulo | ExemplaExemplaExemplaExemplaExempla | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
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TC0158 | TE016488 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 61 | Le roi-tortue, les lézards et les éléphants.– Une tortue (le Bodhisattva) prévoit les maux qui seront causés par un lézard; celui-ci, en effet, provoque une panique dans un troupeau d'éléphants en tombant dans l'oreille de l'un d'eux; les tortues sont foulées aux pieds par les éléphants. | |
TC0158 | TE016461 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 35 | L'oncle qui refuse et le neveu qui accepte d'échanger ses perles contre un bassin en or.– L'oncle du Bodhisattva déprécie le bassin en or d'une veuve qui veut l'échanger contre des perles parce qu'il espère l'acquérir plus tard à bon compte; le Bodhisattva, dans sa condition de marchand, reconnaît la valeur de l'objet et donne en échange toutes ses perles. L'oncle court après son neveu pour obtenir de lui le bassin en or et dans l'excès de son émotion meurt en crachant le sang. Ainsi l'avidité peut être une cause de malheur. | |
TC0158 | TE016475 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 48 | Les deux nâgas et le cobra venimeux.– Deux nâgas (le Bodhisattva et Ânanda) sont outragés par un cobra venimeux; l'un d'eux (Ânanda) voudrait faire périr le cobra; l'autre (le Bodhisattva) endure les injures avec patience. | |
TC0158 | TE016500 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 73 | Sûtra du (Bodhisattva qui), ayant allumé une lampe, reçut une prédiction.– Un vieux bhiksu, qui entretient une lampe allumée en l'honneur du Buddha, deviendra plus tard Dîpamkara Buddha. Une femme qui a procuré l'huile à ce bhiksu se jette du haut d'une tour pour abandonner son corps de femme et devient aussitôt un homme; elle reçoit alors la prédiction qu'elle sera plus tard un Buddha. |
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TC0158 | TE016460 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 34 | Le Bodhisattva, gardien d'un cimetière.– Le Bodhisattva , gardien d'un cimetière, donne au propriétaire du terrain de sépulture tous les cadeaux que lui font les parents des morts; son maître, touché de tant d'honnêteté, le marie et lui donne une somme pour son établissement. | |
TC0158 | TE016464 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 37 | Les marchands séduits par les femmes-démons et ramenés dans leur patrie par le cheval divin.– 1er récit.– Des marchands séduits par de belles femmes restent auprès d'elles en lointain pays; l'un d'eux, le Bodhisattva, s'aperçoit que ces femmes sont des démons; il parvient à être sauvé avec ses compagnons grâce à un cheval divin qui les ramène dans leur patrie.–2e récit.– Dans le cycle des naissances et des morts, la femme du Buddha devient la fille du brahmane Mâkandika; celui-ci offre vainement au Buddha sa fille, remarquablement belle, en mariage (cf. n° 59). |
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TC0158 | TE016458 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 32 | Le Bodhisattva, le marchand et les corbeaux.– Le Bodhisattva, dans la condition d'un homme du peuple, comprenait le langage des animaux. Engagé par un marchand pour porter ses bagages, il entend des corbeaux croasser : « Tuez cet homme pour prendre ses perles », et il se met à rire. Interrogé sur la cause de son hilarité, il explique sa conduite au marchand et le convainc de la supériorité de la religion bouddhique. | |
TC0158 | TE016510 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 83 | Le sûtra du Mânava qui étendit sa chevelure sous les pas du Buddha.– Un jeune étudiant (mânava) triomphe dans une discussion avec des brahmanes en pays étranger; on lui donne cinq cents pièces de monnaie, mais on refuse de lui accorder la jeune fille qui avait été promise au vainqueur. Le Mânava continue sa route; la jeune fille part d'elle-même à sa poursuite, mais elle ne peut le rejoindre et, arrivée dans le royaume de Dipavati, elle entre dans le palais du roi avec la charge d'approvisionner ce palais de fleurs. Le Mânava la rencontre et lui achète cinq fleurs; il offre celles-ci à Dipamkara Buddha en même temps qu'il étend sa chevelure sur le sol pour que le Buddha puisse traverser un endroit humide sans se souiller les pieds; il reçoit ensuite la prédiction qu'il deviendra plus tard Çâkya le Tathâgata. |
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TC0158 | TE016505 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 78 | Le Bodhisattva et Dharmâgata.– Le Bodhisattva « Toujours affligé» s'attriste de n'avoir pas trouvé quelqu'un pour lui expliquer les livres saints; après de longues recherches, il apprend que le Bodhisattva Fa-lai (Dharmâgata) du Gandhâra est le maître qu'il désire. | |
TC0158 | TE016459 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 33 | Le Bodhisattva abandonné sur un radeau par ses compagnons.– Le dieu de la mer persuade au chef des marchands d'abandonner le Bodhisattva pour mettre fin à un calme plat qui immobilise son bateau depuis sept jours. On l'abandonne sur un radeau. Le bateau fait naufrage et le Bodhisattva seul est sauvé. | |
TC0158 | TE016498 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 71 | Sûtra de Maitreya ayant un corps de femme.– Çakra, qui n'est autre que le Bodhisattva, explique à une femme pourquoi les bizarreries des transmigrations ont provoqué son rire à plusieurs reprises. Lui-même n'est pas reconnu par cette femme lorsqu'il se présente à elle sous la forme, non plus d'un marchand, mais d'un miséreux. |
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TC0158 | TE016473 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 46 | La femme du Bodhisattva, enlevée par un nâga, est retrouvée grâce au roi des singes – Le Bodhisattva (appelé aussi le Révélateur) abdique la royauté pour n'avoir pas à entrer en guerre avec son oncle; il se réfugie dans les montagnes avec sa femme; celle-ci est enlevée par un nâga, malgré l'opposition d'un oiseau gigantesque. Le Bodhisattva se met à la recherche de la reine; un roi des singes qu'il a aidé à reconquérir son royaume lui prête son appui; la reine est retrouvée. |
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TC0158 | TE016512 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 85 | Sûtra de A-li-nien-mi sur la brièveté de la vie humaine.– A l'époque où la durée de la vie humaine est de vingt-quatre mille années, le Bodhisattva A-li-nien-mi (Aranemi) discourt sur la brièveté de la vie humaine; ses enseignements sont confirmés par le Buddha qui était A-h-nien-mi dans une existence antérieure. | |
TC0158 | TE016472 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 45 | L'enfant abandonné par son père, puis par son père adoptif, et la fille du brahmane.– Un enfant (le Bodhisattva) est abandonné au moment où il vient de naître par son père, un pauvre homme. Il est recueilli par un riche brahmane qui n'a pas de postérité. Au bout de quelques mois, la femme du brahmane étant enceinte, l'enfant est de nouveau abandonné; il est allaité par des brebis, sauvé par le berger et repris par le brahmane. Quand le brahmane est devenu père d'un fils, il abandonne encore une fois l'enfant. Celui-ci échappe au danger d'être foulé aux pieds par des bœufs; il est ramassé par un marchand, nourri par une veuve, et finit par être rendu au brahmane. L'enfant étant devenu grand, le brahmane cherche encore une fois à se débarrasser de lui en l'abandonnant dans la montagne; cette tentative ayant été vaine, il décide de le faire périr en le chargeant de porter à un fondeur une lettre au vu de laquelle l'enfant sera jeté dans la fournaise; mais c'est le propre fils du brahmane qui porte la lettre et qui est tué. Plus résolu que jamais à supprimer le jeune homme, le brahmane l'envoie à un de ses intendants qui doit le noyer au vu des instructions secrètes qui sont placées dans un sac scellé; mais au cours du voyage le jeune homme passe la nuit chez un ami du brahmane dont la fille ouvre le sac scellé et substitue à l'ordre meurtrier une lettre qui invite l'intendant à faire au jeune homme de riches présents pour qu'il puisse épouser la jeune fille. Le mariage a lieu et le brahmane meurt de fureur concentrée. |
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TC0158 | TE016429 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 5 | Le Bodhisattva et le dieu de l'arbre.– Le Bodhisattva étant roi d'un royaume se dispose à livrer sa tête à un homme qui la lui demande; il est sauvé par l'intervention du dieu de l'arbre auquel il avait attaché sa chevelure. | |
TC0158 | TE016598 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 156 | Le çrâmanera et l'arhat.– Un çrâmanera est à trois reprises supérieur à son maître parce qu'il a cherché trois fois à approcher de la voie d'un Bodhisattva; alors son maître le fait marcher devant lui; à trois reprises, il lui est inférieur parce qu'il s'éloigne trois fois de la voie d'un Bodhisattva; alors son maître le fait marcher derrière lui. | |
TC0158 | TE016567 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 127 | Le chasseur auquel le Buddha refuse d'expliquer les livres saints.– Le Buddha refuse des enseignements à un chasseur de peur de frapper d'effroi cet homme qui est, malgré les apparences, un bodhisattva. | |
TC0158 | TE016604 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 162 | Racine de joie (Prilimûla?) et le futur Manjuçrî discutent la doctrine de la réalité et de l'apparence.– Autrefois, le Bodhisattva nommé Racine de joie (Prîtimûla?) expliquait le Mahâyâna; il exposait la doctrine de la réalité et de l'apparence; celui qui devait être plus tard Manjuçrî alla l'écouter, mais refusa d'y croire. Un disciple de Racine de joie résuma cette doctrine en soixante-dix gâthàs : le futur Manjuçrî, cette fois encore, loin de croire, s'indigna; la terre se fendit et il fut précipité dans les enfers. Sa peine étant finie, il obtint la sagesse et fut celui qui comprit le mieux la doctrine du vide. |
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TC0158 | TE016426 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 3 | Le Bodhisattva, les poissons et les courges pleines de riz. – Pour faire acte de libéralité, le Bodhisattva se jette dans la mer afin de nourrir les poissons. Plus tard, étant un grand poisson, il s'échoue sur le rivage afin de nourrir les hommes. Plus tard, étant prince héritier d'un royaume, ses vertus attirent cinq cents Buddhas qui sauvent le peuple de la famine en lui faisant semer des céréales qui se transforment en courges pleines de riz. | |
TC0158 | TE016432 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 8 | Le Bodhisattva, précipité dans un puits, sauve ses agresseurs condamnés .– Un maître de maison, nommé Sien-t'an, se ruine en libéralités; pour refaire sa fortune, il va sur la mer; mais au retour ses compagnons, pour lui ravir ses joyaux, le précipitent dans un puits; il réussit à s'en échapper; de retour dans son pays, il reçoit de grandes richesses des marchands, ses compagnons, qu'il a sauvés du châtiment en intercédant pour eux auprès du roi. | |
TC0158 | TE016427 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 4 | Le Bodhisattva et la tigresse.– Le Bodhisattva livre son corps pour donner à manger à une tigresse affamée. Il se jette dans sa gueule la tête la première. | |
TC0158 | TE016619 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 175 | Le roi-chasseur, les deux rois-cerfs et la biche.– Deux rois des cerfs conduisent cinq cents cerfs. L'un de ces rois est le Bodhisattva . Le roi du pays voulant chasser, ces deux rois-cerfs le supplient à genoux de se contenter des deux cerfs par jour qu'ils lui enverront pour ses cuisines. Le pacte étant conclu, c'est le tour d'une biche pleine d'aller à la mort. Plein de compassion pour elle, le Bodhisattva se présente à sa place au palais sous la forme d'un roi-cerf. Le roi des hommes, honteux d'être moins généreux qu'un cerf, interdit la chasse dans son royaume et concède cette forêt aux cerfs sous le nom de Forêt des cerfs (Mrgadâva) [cf. n° 18]. | |
TC0158 | TE016431 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 7 | Le Bodhisattva et le riche maître de maison.– Un maître de maison qui était fort riche est invité à donner au roi une grosse somme. Il déclare qu'il ne possède rien; les seules richesses qui lui appartiennent en propre sont ses pratiques religieuses; quant à ses biens matériels, il n'en est pas le vrai possesseur, car les cinq puissances qui sont les inondations, les incendies, les voleurs, les magistrats et la mort peuvent à tout instant l'en priver. | |
TC0158 | TE016425 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 2 | Le Bodhisattva, la colombe et l'épervier.– Le Bodhisattva livre sa chair pour sauver une colombe poursuivie par un épervier. | |
TC0158 | TE016593 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 152 | Conversion des habitants d'un royaume par le Bodhisattva Maîijuçrî.– Cinq cents arhats essaient vainement de convertir les habitants d'un royaume; le Bodhisattva Manjuçrî, délégué par le Buddha, réussit dans l'entreprise. | |
TC0158 | TE016424 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 1 | Çakra éprouve le Bodhisattva.– Pour éprouver le Bodhisattva, Çakra lui fait croire que la vertu de la libéralité est punie par les châtiments des enfers. Le Bodhisattva répond qu'il subira ces supplices plutôt que de renoncer à la pratique de la bienfaisance. |
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TC0158 | TE016430 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 6 | Le Bodhisattva livre tous ses biens, sa femme et son fils.– Un roi vertueux est tourmenté par Çakra, qui sous différentes formes se présente à lui pour tenter de mettre en défaut sa bienfaisance. Le roi donne son royaume, puis son char, puis un second char, qui lui a été procuré par l'intervention d'un ami, enfin sa femme et son fils qui se trouvent dès lors en danger de mort. |
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TC0158 | TE016494 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 67 | Sûtra du Bodhisattva sacrifiant sa personne pour sauver des marchands.– Le Bodhisattva est allé sur mer avec cinq cents marchands; pour calmer une tempête qui menace d'engloutir le bateau, il se fait égorger au-dessus des eaux. Ému de son dévouement, Çakra lui rend la vie. |
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TC0158 | TE016457 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 31 | La femme adultère et le Bodhisattva.– Le Bodhisattva et ses deux frères aînés étant pressés par la faim, les deux aînés tuent leur femme pour la manger. Le Bodhisattva refuse de faire périr la sienne et la sauve. Plus tard celle-ci tente de précipiter son mari dans un ravin et s'unit à un boiteux. Le Bodhisattva, sauvé miraculeusement, devient roi. Son ancienne femme emportant avec elle le boiteux vient lui demander l'aumône. Reconnue, elle est chassée hors du royaume par la reine, et la trace de ses pas est balayée (cf. n° 12 et t. 111, p. 21-22). |
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TC0158 | TE016483 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 56 | Le roi-singe qui fait traverser une rivière à cinq cents singes.– Le Bodhisattva, étant un roi-singe, sauve cinq cents singes en leur faisant traverser une rivière sur un pont improvisé formé d'une corde de rotin et de son propre corps. Il se livre au roi du pays pour que celui-ci pardonne aux autres singes d'avoir volé des fruits dans son parc. Le roi, admirant qu'un animal ait des sentiments supérieurs aux siens, ordonne qu'on nourrisse les singes dans son royaume et que dorénavant on ne leur fasse aucun mal (cf. t. I, nos 18 et 57). | |
TC0158 | TE016497 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 70 | Sûtra (des Bodhisattvas) tuant un nâga pour sauver tout un royaume.– Pour délivrer un royaume d'un funeste nâga, deux Bodhisattvas se transforment l'un en lion, l’autre en éléphant. Le lion monte sur l'éléphant et tous deux livrent combat au nâga dont ils ne triomphent qu'au prix de leur propre vie (cf. t. III, p. 69-70). |
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TC0158 | TE016509 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 82 | –Résumé : Sûtra du Bodhisattva qui éloigne par son intelligence une femme-démon.– Le Bodhisattva, voulant se soustraire à la fascination de la beauté féminine, s'engage à l'étranger chez un laboureur. Au bout, de cinq ans, il épouse la fille adoptive de celui-ci; mais, convaincu que la beauté est une flamme et l'homme un papillon destiné à s'y brûler, il s'enfuit secrètement. Il passe la nuit dans un relais où une femme l'invite à demeurer avec elle; il s'enfuit de nouveau. Dans une troisième habitation, il vit le même spectacle; alors il arrache en lui « la tige du désir» et devient çramana. |
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TC0158 | TE016455 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 29 | Le jeûne du roi-perroquet.– Étant roi-perroquet, le Bodhisattva fut pris par un chasseur et enfermé dans une cage. Comprenant qu'on ne recherche les perroquets pour les manger que lorsqu'ils sont gras, il jeûna, maigrit et put ainsi s'échapper entre les barreaux de sa cage. Il conseille aux autres perroquets de renoncer à leur avidité. |
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TC0158 | TE016469 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 42 | Le Bodhisattva supporte avec patience les injures.– Le Bodhisattva est un pauvre hère qui se retire dans un cimetière où on l'insulte; son seul désir est de sauver ces méchants. | |
TC0158 | TE016496 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 69 | Sûtra de Devadatta enseignant aux hommes à faire le mal.– Le Bodhisattva, sous la forme d'un devarâja, parcourt le monde pour engager les hommes à faire le bien; Devadatta, qui était alors Mâra, encourage de son côté les hommes à faire le mal. Ils se rencontrent et s'opposent l'un à l'autre. |
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TC0158 | TE016482 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 55 | Le Bodhisattva enfonce une aiguille dans chaque pore de sa peau.– Pour être admis à entendre une stance résumant les enseignements du Buddha, le Bodhisattva consent à enfoncer une aiguille dans chacun des trous de sa peau où il y a un poil. | |
TC0158 | TE016486 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 59 | Les marchands en proie aux femmes démoniaques et le roi-cheval volant qui les sauve.– Des marchands sont en proie à des femmes démoniaques : un cheval merveilleux (le Bodhisattva) sauve ceux d'entre eux qui se cramponnent à lui et leur fait traverser la mer (cf. le n° 37). | |
TC0158 | TE016445 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 20 | La folie du paon, du chasseur et du roi.– Un paon (le Bodhisattva), séduit par un petit oiseau bleu, est capturé; le chasseur qui l'a pris, confiant dans les promesses du roi, refuse de le relâcher, quoique le paon soit prêt à lui donner pour prix de sa liberté une montagne d'or; le paon, emprisonné dans le palais du roi, se révèle un grand médecin qui guérit tous les maux; le roi le laisse partir. Folie du paon, folie du chasseur, folie du roi (cf.n°90). |
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TC0158 | TE016451 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 25 | Les animaux reconnaissants et l’homme ingrat.– Une tortue sauvée de la mort par le Bodhisattva le prévient qu'une inondation va survenir. Le Bodhisattva monte sur un bateau et sauve un serpent, un renard et un homme. Le renard reconnaissant lui donne un trésor caché, mais l'homme le dénonce comme ayant pris cet or en violant une tombe. Le Bodhisattva jeté en prison est sauvé par le serpent qui lui remet une médecine capable de guérir le fils du roi, piqué par le serpent (cf. n° 49). |
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TC0158 | TE016479 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 52 | Le Bodhisattva et son frère dans le royaume des hommes nus.– Le Bodhisattva et son frère vont commercer dans le royaume des hommes nus. Le Bodhisattva se conforme aux mœurs de ce royaume et ainsi se fait aimer des habitants; son frère aîné, qui a prétendu reprocher à ces gens leurs usages, se voit honni de tous. | |
TC0158 | TE016519 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 90 | Le paon médecin.– Un paon (le Bodhisattva), séduit par un petit oiseau bleu, est capturé; le chasseur qui l'a pris, confiant dans les promesses du roi, refuse de le relâcher, quoique le paon soit prêt à lui donner pour prix de sa liberté une montagne d'or; le paon, emprisonné dans le palais du roi, se révèle un grand médecin qui guérit tous les maux; le roi le laisse partir. Folie du paon, folie du chasseur, folie du roi. | |
TC0158 | TE016487 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 60 | Le Bodhisattva, étant un roi-poisson, sauve d'autres poissons.– Le Bodhisattva étant un roi-poisson sauve tous les poissons en compagnie de qui il avait été fait prisonnier dans un filet. | |
TC0158 | TE016452 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 26 | Le Bodhisattva et le pou.– Le Bodhisattva ayant pris un pou qui lui causait des démangeaisons, le dépose sur un os d'animal dont le pou se nourrit pendant sept jours. Dans une existence ultérieure, le pou devient un maître de maison qui fait des offrandes pendant sept jours au Buddha et à plusieurs milliers de bhiksus. |
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TC0158 | TE016453 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 27 | Un roi éprouve la foi de ses sujets.– Pour reconnaître quels sont, dans son territoire, les croyants sincères, un roi menace de peines sévères ceux qui pratiqueront la religion bouddhique. Le Bodhisattva, ayant refusé de se soumettre, est condamné à mort. Le roi, convaincu de la sincérité de sa foi, le nomme conseiller d'état et remet en honneur la religion. |
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TC0158 | TE016490 | anon. | Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois [Chavannes, 1962] : 63 | La colombe qui cesse de manger pour maigrir et s'échapper entre les barreaux de sa cage.– La colombe (le Bodhisattva), capturée avec ses compagnes, cesse de manger et se fait maigrir assez pour pouvoir s'échapper à travers les barreaux de sa cage (cf. le n° 29). | |
TC0161 | TE017723 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XVII, 33 | COMMENT UN MOINE DU MONT HIEI OBTIENT LA SAPIENCE PAR LE SECOURS DU BODHISATTVA KOKÛZÔ.– Un jeune moine ayant l’intention d’étudier préfère néanmoins s’amuser et reste ignorant. Il se rend malgré tout en pèlerinage. Le soir venu, après avoir longuement parlé avec d’autres moines, il cherche un logement pour la nuit. Il est hébergé chez une très belle femme qu’il tente de séduire en s’introduisant dans son lit. La femme se refuse à lui et lui promet de s’unir à lui s’il parvient à réciter par cœur le Sûtra du Lotus de la Loi. Le moine retourne étudier et apprend le sûtra en seulement vingt jours. Reparti en pèlerinage, il fait de nouveau halte dans la maison de la femme et récite le Sûtra. Puis il s’allonge dans le lit à côté de la femme et s’apprête à s’unir à elle. Mais celle-ci refuse de nouveau et lui dit que réciter un sûtra fait de lui un homme trop ordinaire et lui demande de retourner étudier pendant trois ans pour devenir un clerc important. Elle s’engage à lui envoyer des lettres et à subvenir à ses besoins en lui promettant leur union à son retour. Le moine éperdu de désir pour cette femme, étudie en seulement deux ans. Et c’est aussi grâce à sa grande intelligence et vivacité qu’il devient un clerc renommé durant la troisième année. Il part alors en pèlerinage et retourne dans la maison de la femme. Il passe la nuit à parler avec elle et à répondre à ses nombreuses questions sur la religion. La femme le félicite pour son érudition et sa grande intelligence. Le moine finit par s’endormir et se réveille allongé dans une lande éloignée. Effrayé, il s’enfuit vers le sanctuaire du lieu du pèlerinage. Là, il s’endort et voit en rêve un petit moine qui explique au moine endormi qu’il a été victime d’une machination pour le forcer à étudier et à obtenir la sagesse. Au réveil, le moine empli de honte et de chagrin comprend que le Bodhisattva Kokûzô s’est métamorphosé en femme durant toutes ces années pour le secourir. Il repart étudier et devient véritablement un clerc très éminent. |
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TC0161 | TE017695 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : IV, 28 | HISTOIRE DU CORPS D'APPARITION D'UN KANNON EN SANTAL BLANC DE L'INDE.– Dans le sanctuaire d’un monastère, le Bodhisattva Kanjizai apparaît aux pèlerins qui prient, après une période de jeûne, devant son icône. Une balustrade est élevée pour ne pas s’approcher trop près de l’image. Les pèlerins lancent des fleurs et savent que leurs vœux sont exaucés quand elles s’accrochent aux membres du Bodhisattva. Un moine forme trois vœux et lancent ses fleurs qui se suspendent à la main, aux bras, au cou et à la tête du Bodhisattva. Le gardien du monastère est émerveillé et prédit que le moine deviendra un Bouddha et lui demande de le conduire plus tard dans le nirvâna. |
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TC0161 | TE017720 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XIV, 04 | HISTOIRE DE LA MIRACULEUSE EFFICACE DU KANNON DE NARIAI EN LA PROVINCE DE TANGO.– Durant l’hiver, un moine reclus dans un monastère situé dans la montagne enneigée manque de provisions et ne peut se rendre au village. Affamé, il pense mourir et invoque [la statue de] Kannon de son monastère pour qu’il daigne le secourir. Il voit alors un sanglier mais il hésite à le découper et manger sa chair, car il lui a été enseigné que les êtres vivants sont nos pères et nos mères dans leurs existences antérieures. Mais, ne supportant pas la douleur de la faim, il découpe les cuisses du sanglier, les fait cuire et les mange. Les villageois, sachant le moine seul et sans provisions, viennent au monastère pour lui porter de la nourriture. Le moine, honteux de son péché, tente de cacher les restes de la cuisson du sanglier. Les villageois trouvent des restes de bois cuits et mangés et voient qu’on a coupé les cuisses [de la statue] du Bouddha. Le moine comprend que Kannon s’est transformé en sanglier pour le sauver. Il implore Kannon qui retrouve sa forme primitive. |
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TC0161 | TE017709 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XI, 10 | COMMENT DENGYO-DAISHI EST PASSÉ À LA CHINE ET RENTRE EN TRANSMETTANT LA SECTE DU TENDAI.– Le moine ermite Dengyô-daishi voit surgir dans des cendres d’encens une relique de Bouddha, et un vase en or dans lequel il met la relique qu’il adore jour et nuit. Il décide de fonder à cet endroit un monastère pour y propager la Loi de la Secte du Tendai. Il se rend en Chine pour étudier les textes de la Loi et y est reconnu comme celui digne de les propager dans son pays. De retour au Japon, il se rend en pèlerinage au temple d’Usa où il demande la protection du Grand Bodhisattva pour réaliser ses vœux : construire un monastère, y installer des moines pour propager la Parole sainte, et façonner une statue du Bouddha Yakushi pour guérir tous les êtres. Une voix merveilleuse et divine répond à Dengyô- daishi en lui accordant sa protection et en lui donnant une robe violette qu’il devra porter quand il façonnera la statue. Après l’accomplissement de ces tâches, lors d’un autre pèlerinage, un nuage violet s’élève de la montagne et recouvre la cour dans laquelle Dengyô- daishi explique un sûtra. Et c’est ainsi que la Secte du Tendai est devenue prospère. |
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TC0161 | TE017721 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XVII, 08 | COMMENT, PARMI LE MONDE, ON A APPELÉ LE NOVICE ZÔNEN UNE MÉTAMORPHOSE DE JIZÔ.– Un novice appelé Zônen invoque depuis son plus jeune âge le Bodhisattva Jizô. Il va de porte en porte jour et nuit pour louer le Vœu Compatissant de Jizô. En le voyant, même les assassins et les débauchés deviennent bons. On dit que ce novice est un corps métamorphique du Bodhisattva Jizô. A sa vieillesse, Zonen disparaît dans la montagne et les gens de la province se lamentent et disent que c’est le Bodhisattva Jizô qui les abandonne à cause de leurs péchés. |
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TC0161 | TE017726 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XX, 12 | COMMENT LE MAÎTRE D'EXTASE SANSHU DU MONT IBUKI OBTIENT L'ACCUEIL D'UN TENGU.– Le Maître d’Extase Sanshu ne fait que psalmodier le nembutsu ( invocation au Bouddha) et n’étudie pas les textes de la Loi. Une nuit, récitant devant l’autel et la statue du Bouddha, une voix lui dit de continuer à psalmodier ses prières et qu’il sera accueilli le lendemain. Le saint homme, le lendemain, s’installe, tourné vers l’ouest, avec ses disciples avec qui il récite le nembutsu. Il voit à la cime de la montagne un Bouddha apparaître dans une lumière d’or. Des Bodhisattvas jouent une musique merveilleuse et des fleurs tombent du ciel. Sanshu, entré en adoration, rampe, monte sur un socle de lotus d’or violacé tenu par le Bodhisattva Kannon et, accueilli par le Bouddha, s’en va. Les disciples commencent une prière ininterrompue pour la destinée du saint homme. Après plusieurs jours, des moines trouvent dans la montagne Le Maître de la Loi Sanshu attaché, nu, aux branches d’un cryptomère. Croyant le Maître au paradis, ils se désolent et le délient, malgré les protestations de Sanshu qui dit que Bouddha viendra l’accueillir et lui a ordonné de rester ainsi. Les disciples comprennent que le saint homme, n’étant pas doué de sage réflexion, s’est laissé prendre à la machination d’un tengu (démon). Le Maître d’Extase Sanshu, atteint de folie, meurt après quelques jours. |
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TC0161 | TE017691 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : I, 31 | COMMENT LE NOTABLE SHUDATSU A CONSTRUIT LE MONASTÈRE DU GI-ON.– Le notable indien Shudatsu devient pauvre pour la septième fois de sa vie. Pour ne pas mourir de faim il vend un boisseau de bois et rapporte du riz que sa femme met à cuire. Des disciples du Bouddha viennent mendier leur nourriture. L’épouse offre son riz aux deux disciples, et prend la résolution de garder le riz restant pour elle et son époux, pour continuer à vivre .Le Bouddha Shaka se présente à son tour et l’épouse emplie de joie lui offre le riz qui reste. Au retour de son époux, grâce à la générosité de sa femme, les greniers de sa maison se remplissent miraculeusement de trésors. Shudatsu décide alors de fonder une demeure pour la Communauté des moines et d’y faire offrande chaque jour .Il couvre d’or la place d’un magnifique site cédé par un prince. Il installe le Bouddha, des Bodhisattva et les cinq cents disciples dans cette merveilleuse demeure appelée le monastère de Gi-on. |
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TC0161 | TE017690 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : I, 01 | COMMENT SHAKA-NYORAI S’EST LOGÉ EN SA MÈRE DANS LE MONDE DES HOMMES.– Le Bodhisattva Shaka-bosatu laisse voir les cinq marques de déchéance pour descendre des cieux et renaître dans le monde des hommes. Il choisit le roi Jôbon comme père et se loge dans la matrice de la dame Maya. Ceux-ci interrogent le brahmane Zensô après avoir vu en songe le Bodhisattva entrer dans le flanc droit de la dame Maya. Le brahmane répond que l’enfant porte en lui des signes bons et merveilleux et deviendra un bouddha révéré des dieux. Le roi et la dame Maya, emplis de bonheur offrent de nombreux trésors au brahmane avant son retour chez lui. |
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TC0161 | TE017716 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XII, 31 | COMMENT, APRÈS QU'UN MOINE EST MORT, SA LANGUE DEMEURE ET SE TROUVANT DANS LA MONTAGNE Y RÉCITE LE LOTUS DE LA LOI.– Le Bodhisattva du Sud, renommé pour son enseignement, reçoit la visite d’un moine pourvu d’un pot à eau en cuivre blanc, d’une chaise à méditation, et d’un exemplaire du Sûtra du Lotus de la Loi qu’il ne cesse de réciter. Après un an passé près du Bodhisattva, le moine annonce son départ vers la montagne, donne sa chaise au Bodhisattva et part accompagné de deux laïcs. Le moine, ne gardant que son pot à eau et une corde offre le reste de ses biens aux deux laïcs avant de les renvoyer. Deux ans plus tard, des villageois venus dans la montagne pour construire des bateaux, entendent une voix qui récite sans cesse le Sûtra du Lotus de la Loi. Emplis de respect, ils décident de trouver l’homme qui récite pour lui faire offrande. Mais ils ne trouvent personne. Quand ils reviennent plus tard dans l’année pour tirer leurs bateaux, ils entendent toujours cette voix merveilleuse et en informent le Bodhisattva. Celui-ci se rend dans la montagne et trouve le cadavre d’un homme qui s’est suicidé en se jetant sur les rochers. Il comprend qu’il s’agit du moine quand il voit le pot à eau près du corps. Trois ans plus tard, le Bodhisattva retourne dans cette montagne et entend toujours la voix. Comme il regarde à l’intérieur du crâne du cadavre, il découvre que la langue, miraculeusement, n’a pas pourri. Le Bodhisattva éploré prie pour le moine et passe sa vie très pieusement en récitant le Sûtra du Lotus de la Loi. |
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TC0161 | TE017739 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. B. Frank] : XXVII, 13 | COMMENT UN DÉMON DU PONT D'AGI EN LA PROVINCE D’ ÔMI A DÉVORÉ UN HOMME.– Des jeunes gens de la province d’Ômi jouent, mangent, boivent et se racontent des histoires du passé et du présent. L’un d’eux dit que personne ne franchit plus le pont d’Agi. Un garçon, sûr de lui, pensant que cette histoire n’est pas vraie, dit qu’il passera le pont s’il est monté sur le premier alezan de la résidence du gouverneur. Les jeunes gens, très excités par ce défi, se querellent bruyamment. Le gouverneur, demande la cause de ces vociférations, et dit qu’il est vain de se quereller pour cette affaire, mais qu’il accepte de donner son cheval. Le garçon, effrayé tout à coup, mais harcelé par les autres, ne peut renoncer. Arrivé au pont, loin de toute habitation et de présence humaine, il s’avance jusqu’au milieu de pont. Là, il voit une femme, et pensant qu’il s’agit d’un démon, il ferme les yeux pour ne pas être tenté de prendre cette femme avec lui, et traverse le pont à vive allure. La femme, se disant abandonnée, le supplie de l’emmener vers un lieu habité, mais le garçon, comprenant qu’il s’agit d’un démon, s’enfuit au galop sur sa monture, en priant le Bodhisattva Kannon de le secourir. Le démon essaie de s’accrocher à la croupe huilé du cheval, mais il glisse et ne peut la saisir. En se retournant, le garçon aperçoit le démon, un géant qui n’a qu’un seul œil, trois doigts à chaque main avec des ongles très longs, et inspirant un immense effroi. Le garçon arrive dans un village habité, et le démon lui dit, avant de disparaître subitement, qu’ils se retrouveront un jour. Le jeune homme revient à la résidence du gouverneur, qui, anxieux, le questionne, et il raconte toute son aventure. Le gouverneur lui dit qu’il a vraiment failli mourir en vain, pour une affaire dénuée de tout profit. Le garçon rentre chez lui, et tous ses proches sont effrayés par cette histoire. Suite à des manifestations surnaturelles se produisant, un maître du Yin et du Yang interrogé répond qu’il faut être très vigilant, et observer tous les rituels de protection. Cependant, son frère, accompagné de quelques gens, de retour après être parti avec leur mère dans une autre province, frappe à la porte du garçon et lui demande l’hospitalité. Mais le garçon, étant en état de rigoureuse observance, ne peut pas ouvrir sa maison. Son frère lui annonce la mort de leur mère, alors, le garçon, affligé, fait entrer son frère cadet. L’épouse du garçon, derrière les stores, écoutent les deux frères parler, et, tout à coup, elle les voit se battre dans un grand tintamarre. Son mari lui demande de lui donner son sabre, mais elle refuse. Alors le frère cadet coupe la tête du garçon d’un coup de dents. Puis, au moment de partir, et avant de disparaître, il salue la femme qui reconnaît le visage du démon décrit par son époux. Les chevaux et les gens qui l’accompagnaient sont devenus un amas d’os et de têtes. L’épouse du garçon a voulu se montrer trop intelligente, et c’est folie de perdre la vie pour s’être querellé sans raison ! |
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TC0162 | TE017755 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XXVII, 13 | COMMENT UN DÉMON DU PONT D'AGI EN LA PROVINCE D’ ÔMI DÉVORE UN HOMME.– Des jeunes gens de la province d’Ômi jouent, mangent, boivent et se racontent des histoires du passé et du présent. L’un d’eux dit que personne ne franchit plus le pont d’Agi. Un garçon, sûr de lui, pensant que cette histoire n’est pas vraie, dit qu’il passera le pont s’il est monté sur le premier alezan de la résidence du gouverneur. Les jeunes gens, très excités par ce défi, se querellent bruyamment. Le gouverneur, demande la cause de ces vociférations, et dit qu’il est vain de se quereller pour cette affaire, mais qu’il accepte de donner son cheval. Le garçon, effrayé tout à coup, mais harcelé par les autres, ne peut renoncer. Arrivé au pont, loin de toute habitation et de présence humaine, il s’avance jusqu’au milieu de pont. Là, il voit une femme, et pensant qu’il s’agit d’un démon, il ferme les yeux pour ne pas être tenté de prendre cette femme avec lui, et traverse le pont à vive allure. La femme, se disant abandonnée, le supplie de l’emmener vers un lieu habité, mais le garçon, comprenant qu’il s’agit d’un démon, s’enfuit au galop sur sa monture, en priant le Bodhisattva Kannon de le secourir. Le démon essaie de s’accrocher à la croupe huilé du cheval, mais il glisse et ne peut la saisir. En se retournant, le garçon aperçoit le démon, un géant qui n’a qu’un seul œil, trois doigts à chaque main avec des ongles très longs, et inspirant un immense effroi. Le garçon arrive dans un village habité, et le démon lui dit, avant de disparaître subitement, qu’ils se retrouveront un jour. Le jeune homme revient à la résidence du gouverneur, qui, anxieux, le questionne, et il raconte toute son aventure. Le gouverneur lui dit qu’il a vraiment failli mourir en vain, pour une affaire dénuée de tout profit. Le garçon rentre chez lui, et tous ses proches sont effrayés par cette histoire. Suite à des manifestations surnaturelles se produisant, un maître du Yin et du Yang interrogé répond qu’il faut être très vigilant, et observer tous les rituels de protection. Cependant, son frère, accompagné de quelques gens, de retour après être parti avec leur mère dans une autre province, frappe à la porte du garçon et lui demande l’hospitalité. Mais le garçon, étant en état de rigoureuse observance, ne peut pas ouvrir sa maison. Son frère lui annonce la mort de leur mère, alors, le garçon, affligé, fait entrer son frère cadet. L’épouse du garçon, derrière les stores, écoutent les deux frères parler, et, tout à coup, elle les voit se battre dans un grand tintamarre. Son mari lui demande de lui donner son sabre, mais elle refuse. Alors le frère cadet coupe la tête du garçon d’un coup de dents. Puis, au moment de partir, et avant de disparaître, il salue la femme qui reconnaît le visage du démon décrit par son époux. Les chevaux et les gens qui l’accompagnaient sont devenus un amas d’os et de têtes. L’épouse du garçon a voulu se montrer trop intelligente, et c’est folie de perdre la vie pour s’être querellé sans raison ! |
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TC0162 | TE017778 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 17 | COMMENT KAYA NO YOSHIFUJI DE LA PROVINCE DE BICHÛ, DEVENU LE MARI D’UNE RENARDE, EST SAUVÉ PAR KANNON.– Yoshifuji, de nature libertine, se trouvant seul après le départ de sa femme pour la Capitale, sort se promener un soir aux alentours de sa demeure. Il rencontre une femme splendide, la courtise, et la raccompagne chez elle. Il arrive dans un véritable palais, empli de serviteurs et de gens de tous rangs qui accueillent la femme comme la fille de la maison. Il s’unit à elle, et le lendemain, le maître de céans l’invite à rester. Il devient le mari de cette femme pendant de longues années, sans se soucier du sort de son ancienne famille. Inquiets de son absence, ses proches le cherchent, sans pouvoir le trouver. Pendant ce temps, l’épouse de Yoshifuji met au monde un enfant. Les mois et les années continuent de passer et Yoshifuji vit très heureux auprès de cette femme dont il est éperdument amoureux. Dans sa maison d’avant, chacun se lamente, le pensant mort et, espérant retrouver son corps, on décide d’édifier une statue de Kannon. Ses proches abattent un arbre qu’ils façonnent à la taille du disparu, et se prosternent et prient devant la statue. Dans la demeure où se trouve Yoshifuji, un homme entre alors en marchant avec une canne. Tous les habitant sont terrifiés et s’enfuient. L’homme frappe Yoshifuji sur le dos et le fait sortir par un trou étroit. Dans son ancienne maisonnée, c’est le treizième soir à l’heure même de sa disparition, et ses habitants se lamentent. Soudain une créature bizarre et noire surgit et se dirige vers eux en rampant. Ils reconnaissent Yoshifuji qui leur dit avoir eu un fils dans cette nouvelle vie, et vouloir en faire son premier héritier, avant le fils de sa première union. Quand on lui demande où est cet enfant, Yoshifuji désigne la grange. Tous sont saisis d’horreur devant l’aspect de cet homme décharné et portant les mêmes vêtements que le jour de sa disparition. Quand on soulève le plancher de la grange, une bande de renards s’en échappe, et l’on voit c’est là que Yoshifuji avait sa couche. Tous comprennent qu’il a été trompé par une renarde, qui en a fait son mari. Yoshifuji retrouve difficilement la raison, malgré de nombreuses incantations et purifications. Honteux, il comprend qu’il a vécu treize jours sous le plancher de cette grange alors qu’il pensait avoir vécu dans un palais pendant treize années. C’est la déesse Kannon, sculptée et implorée qui a pris la forme de l’homme à la canne. C’est toujours à Kannon qu’il faut adresser ses prières. |
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TC0162 | TE017776 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XX, 12 | COMMENT LE RÉVĒREND MOINE SANSHU DU MONT IBUKI EST ACCUEILLI PAR UN TENGU.– Le Maître d’Extase Sanshu ne fait que psalmodier le nembutsu ( invocation au Bouddha) et n’étudie pas les textes de la Loi. Une nuit, récitant devant l’autel et la statue du Bouddha, une voix lui dit de continuer à psalmodier ses prières et qu’il sera accueilli le lendemain. Le saint homme, le lendemain, s’installe, tourné vers l’ouest, avec ses disciples avec qui il récite le nembutsu. Il voit à la cime de la montagne un Bouddha apparaître dans une lumière d’or. Des Bodhisattvas jouent une musique merveilleuse et des fleurs tombent du ciel. Sanshu, entré en adoration, rampe, monte sur un socle de lotus d’or violacé tenu par le Bodhisattva Kannon et, accueilli par le Bouddha, s’en va. Les disciples commencent une prière ininterrompue pour la destinée du saint homme. Après plusieurs jours, des moines trouvent dans la montagne le Maître de la Loi Sanshu attaché, nu, aux branches d’un cryptomère. Croyant le Maître au paradis, ils se désolent et le délient, malgré les protestations de Sanshu qui dit que Bouddha viendra l’accueillir et lui a ordonné de rester ainsi. Les disciples comprennent que le saint homme, n’étant pas doué de sage réflexion, s’est laissé prendre à la machination d’un tengu (démon). Le Maître d’Extase Sanshu, atteint de folie, meurt après quelques jours. |
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TC0162 | TE017788 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 15 | COMMENT UN HOMME QUI VÉNÈRE KANNON EST CONDUIT AU PALAIS DU DRAGON ET OBTIENT LA FORTUNE.– Un pauvre servant respecte les commandements, sert Kannon avec ferveur et vénère Bouddha. Lors d’un pèlerinage, il rencontre un homme qui porte un petit serpent enroulé au bout d’un bâton. Celui-ci explique qu’il a capturé ce serpent pour extraire son huile, utile pour la fabrication de gratte-dos en corne de bœuf qu’il vend. Le servant, pris de pitié, échange sa veste contre le serpent. Puis il dépose le serpent dans un trou près de l’étang où il a été attrapé, et il le voit disparaître dans l’eau. Après s’être éloigné de deux cents pas, il rencontre une ravissante fillette qui le remercie en lui disant qu’il lui a sauvé la vie. Elle le ramène près de l’étang, lui demande de fermer les yeux, et ils se retrouvent tous deux devant le portail magnifique d’un palais fabuleux. Il suit la fillette de pavillon en pavillon, tous emplis de trésors, jusqu’à une salle ornée de pierres précieuses où siège un splendide trône. Un homme à l’allure imposante et majestueuse apparaît, et exprime toute sa gratitude au servant, car il a sauvé sa fille cadette qui, lui ayant désobéi, est allée jouer près de l’étang et a été capturée. Le servant comprend que cet homme est le père du serpent. Il est ensuite convié à un succulent banquet par son hôte qui dit être le Dragon, roi de ce palais. Le roi lui remet un coffret dans lequel se trouve un gâteau de riz en or. L’homme le brise en deux et en donne une moitié au servant en lui recommandant d’en casser un petit bout à chaque fois qu’il en aura besoin. Et ainsi il ne manquera jamais plus de rien. La fillette le raccompagne près de l’étang et disparaît. Il retourne chez lui, et, pensant qu’il a été absent un court moment, il apprend avec surprise que bien des jours ont passé. Par la suite, secrètement, il brise la moitié du gâteau en petits morceaux qu’il échange contre les choses dont il a besoin Et c’est parce qu’il vénère Kannon qu’il a pu voir le palais du roi dragon et devenir prospère. |
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TC0162 | TE017765 | Minamoto no Takakuni | Konjaku monogatari shū [tr. Lavigne-Kurihara, 2002] : XVI, 32 | COMMENT UN HOMME INVISIBLE, GRÂCE À L’AIDE DU KANNON DU TEMPLE DE ROKKAKU, REDEVIENT VISIBLE.– Un jeune servant se rend avec assiduité au temple de Rokkaku pour y prier. Une nuit, il rend visite à une connaissance, et, sur le chemin du retour, il voit une foule de gens avec des torches. Pensant avoir affaire au cortège d’un éminent personnage, il se dépêche de disparaître sous un pont. Jetant un regard furtif, il s’aperçoit que ces porteurs de torches ne sont pas des hommes, mais d’affreux démons. Effrayé, il attend sans bouger, mais un démon, sentant son odeur, le soulève et l’attrape. La troupe de démons, rassemblée, décident de le relâcher et quelques uns lui crachent dessus avant de disparaître. L’homme, très soulagé d’avoir été épargné, se sent malgré tout souffrant. Il rentre chez lui, impatient de tout raconter à sa femme. Mais une fois rentré, il se rend compte que ses proches ne le voient pas. Il comprend qu’il est devenu invisible à cause des crachats des démons. Sa famille, le croyant mort, pleure son absence. L’homme se retire au temple de Rokkaku où il supplie le Bodhisattva Kannon de lui rendre son apparence première. Là, il rêve qu’un moine lui conseille de partir le lendemain et de faire ce que lui dira la première personne qu’il rencontrera. Il part et se trouve face à face avec un bouvier, tirant un énorme bœuf, qui lui demande de le suivre. Le servant se réjouit en pensant qu’il est redevenu visible, et part avec le bouvier. Ils arrivent devant une immense porte fermée. Ils se glissent à travers une étroite fente du vantail dans une vaste résidence remplie de monde, et parviennent aux appartements intérieurs. Là, une noble demoiselle est couchée, malade. Le bouvier tend un petit maillet à l’homme et lui demande de lui taper sur la tête et les reins. La jeune fille secoue sa tête de douleur et ses parents pensent que sa fin est proche. Un exorciste est appelé et commence à réciter le Sûtra du Cœur. Le servant se sent ému et une onde glacée le parcourt. Le bouvier, voyant cela, détale vers la sortie. Dès que le moine commence à exorciser la malade, les habits du servant s’enflamment et l’homme redevient visible. Tous les gens présents dans la pièce voient apparaître un homme d’aspect misérable, assis au chevet de la jeune fille, et s’emparent de lui. Ils trouvent le récit de son histoire vraiment extraordinaire. Quant à la jeune fille, elle a été guérie au moment même où l’homme est redevenu visible. L’exorciste demande de relâcher le servant qui est innocent de toute faute et dit qu’il a reçu un bénéfice du Kannon. L’homme rentre chez lui et retrouve sa femme. Le bouvier, lui, était un suivant du dieu du mal qui avait pris possession de la demoiselle et la tourmentait. Miraculeusement, le servant et la demoiselle n’ont jamais été malades depuis. |
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TC0163 | TE018111 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 47. | UN MOINE QUI FAIT PÈLERINAGE AU SANCTUAIRE DE HIYOSHI SE CHARGE D’UN MORT.– Un moine qui revient de pèlerinage au sanctuaire de Hiyoshi, traverse Ôtsu et voit une jeune femme en sanglots devant une maison. Pris de pitié le moine interroge la femme. Celle-ci, comprenant que le moine est en pèlerinage, refuse de lui répondre. Le moine sent qu’il devrait se tenir à distance, mais il insiste et la femme raconte que sa mère est morte le matin même, et qu’elle ne sait comment l’ensevelir. En effet, ce sont des moines qui prennent ordinairement en charge les obsèques, mais comme la pureté rituelle est exigée par le Shintô, et que ce moine accomplit un pèlerinage dans un sanctuaire Shintô, il doit se mettre à l’abri de toute souillure, et donc s’éloigner de la mort. Le moine très ému par la détresse de la femme, verse lui aussi des larmes et prie alors les dieux et les Bouddhas de lui pardonner. Il dit à la femme de ne plus se désoler et propose d’ensevelir la morte. Pendant la nuit il transporte le corps et procède aux rites funèbres. Puis, ne trouvant pas le sommeil, il décide de repartir le lendemain matin au sanctuaire de Hiyoshi pour trouver une réponse pour ne pas perdre le bénéfice de ses quelque quatre-vingts jours de pèlerinage. Quand il arrive au sanctuaire, une foule est assemblée et écoute les paroles de la prêtresse de Jûzenji [divinité vénérée, avatar du Bodhisattva Jizô]. Le moine, se sentant coupable de sa transgression, se tient à l’écart. Il s’apprête à s’en retourner quand la prêtresse l’interpelle. Tremblant, il s’approche et la prêtresse lui dit qu’elle a vu ce qu’il a fait la nuit dernière. (En réalité c’est le Bouddha qui parle par la bouche de la prêtresse). Le moine est pétrifié de peur, mais elle lui dit que sa conduite a été admirable. Puis elle lui murmure à l’oreille : « Ma nature foncière n’est pas celle d’un dieu. C’est en raison de ma profonde compassion que j’ai fait descendre ma Trace en ce monde. Comme je l’ai fait pour éveiller les hommes à la foi, les interdits ne sont que des expédients, dépourvus de réalité. Ceux qui possèdent l’intelligence des choses le savent d’instinct. ». Elle demande au moine de ne pas divulguer ses paroles, car des hommes bornés et de peu de foi, ignorant qu’elle a été touchée par l’exceptionnelle compassion du moine pourraient se réclamer de ce précédent. Le moine, empli de gratitude et d'émotion s’en retourne. Par la suite, nombreuses sont les occasions où il bénéficie des grâces du Bouddha. |
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TC0163 | TE018106 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 42. | L’ÉPOUSE D’UN MOINE DU HIGO DEVIENT UN DÉMON.– Au pays du Higo, un moine avancé en âge se marie. Etant attaché à la contemplation du Principe, il se construit une loge séparée dans laquelle il médite des années durant. Sa femme est très prévenante à l’égard de son mari, et éprouve de profonds sentiments pour lui. Quand ce dernier tombe malade, il appelle un moine auprès de lui et lui demande de ne surtout pas avertir sa femme lorsque sa fin sera proche. Le moine accepte et prend soin du moine du Higo jusqu’à son dernier souffle. Sa femme finit par apprendre la mort de son époux. Ses yeux étincellent, elle frappe violemment dans ses mains, et expire sous le coup de la douleur. Son entourage qui n’ose l’approcher, l’entend pourtant hurler deux heures plus tard. Elle crie qu’elle a tout fait, depuis le temps du Bouddha Karuson [antérieur au Bouddha historique], Renaissance après Renaissance, dans l’état de femme, puis d’homme, pour empêcher ce misérable d’obtenir l’Eveil. Elle a usé de mille stratagèmes pour entrer dans son intimité, mais voilà qu’il lui a échappé. Elle grince des dents, tape sur la clôture et disparaît devant les assistants effrayés. Il peut arriver à chacun de nous de cohabiter avec un démon mué en intime. Il faut être vigilant. L’homme est enclin à céder aux conditions présentes. Si quelqu’un vous encourage au bien, c’est certainement un Bouddha ou un Bodhisattva ayant pris forme humaine. Mais si quelqu’un vous amène à commettre des péchés, il faut le redouter, comme l’agent de maux qui se perpétuent Renaissance après Renaissance. Même le vénérable ascète Jôzô se lia à la fille du gouverneur de l’Ômi, et l’ermite Kumé qui se déplaçait dans les airs, succombant de désir devant les blancs mollets d’une humble lavandière, fut dépourvu de ses capacités surnaturelles avant de redevenir un homme ordinaire. Et étant des hommes ordinaires, il n’y a rien de mieux que de ne pas s’approcher des femmes. |
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TC0163 | TE018066 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 4. | SENKAN, CHAPELAIN IMPERIAL, RENONCE AU MONDE ET VIT EN RECLUS.– Le chapelain impérial Senkan, grand érudit, rencontre le révérend Kûya et lui demande que faire pour assurer son salut dans sa prochaine vie. Devant l’insistance du chapelain, le révérend lui conseille le renoncement. Le chapelain se dépouille de ses ornements, renvoie les gens de son escorte, part seul et devient un reclus. Encore insatisfait, il aperçoit une nuée couleur d’or vers laquelle il se dirige. Il construit un ermitage en ce lieu, se retire du monde et pratique l’ascèse. On dit que ce chapelain est apparu en songe comme l’avatar de Kannon et que le nom de Senkan est la forme abrégée de ce Bodhisattva. |
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TC0163 | TE018081 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 19. | SÔSHIN RESTITUE UNE ÉTOLE APRES SA MORT.– Le moine Senshun, après avoir étudié sur la montagne, réside dans un monastère du pays de Tsu. Il possède un ensemble de trois étoles qui ont été possédées par plusieurs dignitaires dont l’illustre Bodhisattva Monju. Le moine Sôshin, habitant non loin du monastère, devient le disciple de Senshun. Après avoir entendu les histoires merveilleuses autour de ces étoles, il désire en hériter et Senshun lui en donne une en lui promettant les deux autres à sa mort. Mais le disciple tombe malade et meurt. A sa demande, il est enterré avec son étole. Par la suite Senshun vient réclamer aux disciples de Sôshin l’étole manquante, pour ne pas dépareiller l’ensemble. Quand les disciples de Sôshin rapporte les dernières volontés de leur maître, Senshun peine à les croire, mais finit par se résigner, tout en se désolant. Or, un an après, Senshun voit en rêve le défunt Sôshin qui lui dit avoir pu renaître dans la cour intérieure grâce aux mérites acquis en revêtant l’étole. Sôshin ajoute que devant la profonde affliction de Senshun, il lui rend et lui demande d’aller ouvrir le coffre où elle était rangée autrefois. Une fois éveillé, le moine ouvre le coffre et trouve l’étole bien pliée, à sa place. Il se met à pleurer devant cet extraordinaire prodige. Plus tard, à l’heure de sa mort, il revêt les étoles et accomplit sa Renaissance. Puis un de ces disciples en hérite à son tour et accomplit lui aussi sa Renaissance. |
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TC0163 | TE018123 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 59. | DIVERSES RÉFLEXIONS SUR LA CONDITION HUMAINE.– A) Après les propos de trois mendiants sur un certain Ômi, un moine se sent misérable et honteux en pensant que les Bouddhas et les Bodhisattvas doivent trouver la conduite des hommes bien légère. B) Un homme passe la nuit dans un logis tenu par un vieil homme perclus de douleurs. Pris de pitié pour le vieillard, il lui conseille de se retirer du monde et d’invoquer Bouddha avant de mourir. Mais le vieillard répond qu’il désire occuper le poste de notable quand celui qui l’occupe actuellement, âgé de trois ans de plus que lui, sera mort. Voilà bien une conduite profondément coupable et digne de pitié. Les espérances que nourrissent en ce monde les grands comme les humbles témoignent d’une même attitude. C) Lors d’un conflit guerrier, un homme, personnage de haut rang, est capturé et emmené brutalement pour être décapité. Et dans cette situation pitoyable et désespérée, les badauds sont peinés de voir l’homme faire soudain un écart pour éviter de mettre le pied sur des ronces. D) Et voici ce que répond, Zennin, illustre moine du célèbre monastère Mii-Déra, à ceux qui le félicitent, quand il est promu au titre le plus élevé dans la hiérarchie ecclésiastique : « Dans une vie antérieure, j’ai occupé le rang de roi dans les six cieux du monde du désir et dans les quatre cieux de méditation. Comment un rang obtenu dans ce minuscule pays perdu aurait-il de quoi me plaire ? ». De façon générale, l’homme ordinaire ignore ce qu’est sa propre condition dans ce qu’elle a de bas et de vulgaire. |
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TC0163 | TE018096 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 32. | UN MOINE ITINÉRANT DU MONT SHOSHA ACCOMPLIT SA RENAISSANCE EN CESSANT DE SE NOURRIR .– Un moine itinérant vivant depuis plusieurs années sur le mont Shosha confie un jour au doyen son intention de cesser de se nourrir pour s’éteindre paisiblement, en gardant son esprit droit et son corps exempt de toute maladie afin de renaître ainsi au paradis. Il ajoute que d’autres procédés comme l’autocrémation ou la noyade dans la mer sont trop ostentatoires, et source de violentes souffrances. Le moine demande au doyen de n’en parler à personne, et il lui annonce que c’est leur dernière conversation, car il va vivre reclus dans un ravin, en observant un silence absolu. Le doyen, très ému, lui demande toutefois la permission de venir le voir discrètement. Le moine accepte et se retire. Le doyen, craignant d’être importun, laisse passer quelques jours, et se rend au lieu indiqué par le moine et il trouve ce dernier installé dans une petite hutte, lisant un sûtra. A la remarque du doyen sur sa maigreur et ses souffrances, l’ermite, ne voulant pas rompre son vœu de silence, écrit sa réponse. Il a souffert pendant plusieurs jours, mais un éphèbe divin apparu en songe l’a rafraîchi en lui versant de l’eau dans la bouche. Depuis ses forces sont revenues, et sa fin promet d’être belle. Le doyen, émerveillé, ne peut s’empêcher de rapporter ces faits à son disciple le plus proche. Ainsi peu à peu le bruit se répand, et les moines du monastère vont voir le reclus pour nouer un lien [lien de salut avec le Bouddha qu’un homme peut contracter par l’intermédiaire d’un saint homme]. Le moine très déçu de la trahison du doyen, ne peut rien faire. La rumeur se propage, et on vient de tout le canton en menant grand tapage. Le doyen tente vainement de ramener le calme. Le reclus, toujours muet, est tout attristé par cette situation qu’il a générée. Jour et nuit, on lui lance des offrandes, des grains de riz ; il finit par disparaître. Toutes les recherches pour le retrouver demeurent infructueuses, et on découvre, quelques jours plus tard, non loin de la hutte de l’ermite, le sûtra qu’il lisait. Ainsi les pratiques qui permettent d’accéder au rang de Bouddha ou de Bodhisattva consistent toutes à attacher du prix à la Loi et à mépriser sa propre vie. Il n’y a pas à médire de ceux qui suivent cette voie. Tel le fameux Shandao, patriarche de l’école de l’invocation au Bouddha, ayant pourtant assurément accompli sa Renaissance, qui monte à la cime d’un arbre et se jette en bas. Ainsi est-il de nombreux exemples de personnes qui, ayant mis fin à leur vie par de semblable pratiques, donnent des signes évidents de leur heureuse Renaissance : parfum inconnu qui se répand, nuées violettes qui se déploient et aussi cette eau répandue dans la bouche du moine par un éphèbe. Il faut respecter et croire ces exemples. Et le comble de la sottise serait de troubler la foi d’autrui. rn |
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TC0163 | TE018093 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 31. | UNE DAME SE REND AU TENNÔ-JI ET SE JETTE À LA MER.– Une mère et sa fille sont dames de compagnie chez une personne de naissance princière. Après quelques années, la fille meurt. Sa mère est extrêmement affligée et sa douleur ne fait que croître au fil des ans. La femme ne peut restreindre les manifestations de sa tristesse, même lorsque les circonstances l’exigent. Or, au début de la troisième année, la dame d’atour, sans avertir quiconque, quitte la ville avec sa jeune servante qui se charge de son sac dans lequel se trouvent quelques vêtements et un coffret. Elles finissent par arriver toutes deux au Tennô-ji. Elles logent chez un habitant à qui la dame explique qu’elle a l’intention de rester sept jours pour accomplir l’invocation au Bouddha, et offre à son hôte un vêtement. Chaque jour la dame d’atour fait ses dévotions, et fait offrande au reliquaire du coffret et de deux vêtements. La septaine accomplie, l’hôte pense que la dame va repartir, mais celle-ci se sentant merveilleusement purifiée, décide de rester encore sept jours. Après ce temps écoulé, elle dit à son hôte qu’elle veut encore prolonger son séjour d’une semaine. Elle lui donne de nouveau un vêtement. Mais l’homme tente de refuser son cadeau, disant qu’il en a suffisamment mais elle le force à accepter. Elle invoque ainsi le Bouddha pendant trois semaines. Puis elle demande à son hôte de la conduire, avant son départ, à la baie de Naniwa. L’homme la guide sur la plage. Là, ils embarquent et tout en ramant, l’hôte mène la dame ça et là. Se trouvant loin au large, la dame reste tournée vers l’ouest, en invoquant le Bouddha, et d’un bond se jette dans la mer. L’homme horrifié tente de la sauver, mais la dame a coulé comme une pierre. Une nuée apparaît alors et recouvre la barque, accompagnée d’un parfum suave. Profondément ému l’homme rejoint le rivage, où des gens se sont assemblés, intrigués par un nuage violet au large. A son retour, l’homme trouve dans son logis des écrits de la dame dans lesquels elle décrit des songes. A la fin de chaque semaine, elle a vu des Bodhisattvas venir la chercher. Ainsi, le septième jour de la troisième septaine, elle a vu Amida avec le cortège des bodhisattvas venir la chercher. |
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TC0163 | TE018092 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 30. | UN MAÎTRE EN MÉDITATION SE REND AU MONT FUDARAKU.– Le mari d’une nourrice, entré en religion, aspire à accomplir sa Renaissance. Pour garder l’esprit droit devant la mort, exempt de toute maladie, il se résout à subir l’autocrémation. Pour éprouver sa résistance, il plaque contre ses flancs deux fers de houe brûlants. Malgré des brûlures insupportables, le moine s’apprête à mettre son projet de crémation à exécution quand il songe soudain qu’il n’est en rien assuré d’aller renaître au paradis. Il décide alors de se rendre au mont Fudaraku [montagne mythique où réside le Bodhisattva Kannon]. Il panse ses plaies, loue une barque, s’exerce au maniement du gouvernail, et lorsque le vent devient propice à son départ, il met voile vers le sud. Sa femme et ses enfants ne peuvent le retenir et sont éplorés en voyant la barque disparaître au large. Tous pensent qu’il a dû atteindre le but de son pèlerinage, mû par une volonté aussi ferme. C’est aussi ce que fit, des années auparavant, un saint homme accompagné de son disciple. |
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TC0163 | TE018084 | Kamo no Chomei | Hosshinshū (Récits de l'éveil du cœur) [tr. Pigeot, 2014] : 22. | LE SIEUR TACHIBANA ACCOMPLIT SA RENAISSANCE POUR AVOIR FAIT UN VŒU.– Le sieur Tachibana âgé de quatre-vingts ans ignore encore la loi du Bouddha. Il ne fait pas maigre les jours d’abstinence, n’éprouve aucun respect envers les moines et il ne s’amende pas quand quelqu’un l’admoneste. Alors qu’il est administrateur de domaines dans l’Yio, à l’automne, il sent venir sa dernière heure, mais conserve un esprit droit, et accomplit sa Renaissance. Une nuée violette apparaît, et un suave parfum se répand à la ronde. Déconcertés, les gens demandent à sa femme à quelles pratiques son mari s’est adonné pendant sa vie. Celle-ci répond qu’il n’a jamais accompli aucun acte méritoire, mais que chaque soir, depuis le sixième mois de l’avant dernière année, sans se soucier de son apparence, il se tournait vers l’ouest, lisait un certain texte et se prosternait en joignant ses mains. Dans cette déclaration de vœu, Tachibana s’adresse humblement à Amida l’Ainsi-Venu [le Bouddha sauveur] , ses deux bodhisattvas et à la foule des saints. Il déclare que son esprit est resté stupide, malgré sa condition d’être humain, et qu’il ne s’est jamais adonné à la moindre pratique. Il ajoute dans ce texte qu’il s’apprête à regagner les mains vides une des trois mauvaises Voies. Puis il cite le grand vœu d’Amida qui dit que si un homme coupable de quatre crimes graves et de cinq transgressions majeures demande au moment de mourir de renaître dans sa contrée et répète dix fois « Hommage au Bouddha », il l’accueillera. C’est pourquoi Tachibana explique dans son texte que chaque soir il se tournait vers l’ouest et invoquait le précieux nom d’Amida. D’autre part, on raconte qu’un saint homme a accompli sa Renaissance en prononçant à chaque heure, comme si c’était la dernière de sa vie, la décuple invocation. Ainsi si l’on a dans le cœur sans jamais l’oublier la pensée du paradis, on ne manquera pas d’y renaître à l’heure de sa mort. |
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