Thesaurus Exemplorum
Medii Aevi
- HomeAccueilStartseiteHomePágina principal
- CollectionsRecueilsSammlungenRaccolteColecciónes
- Source textsTextesOriginaltextTesto originaleTexto original
- KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves
- SearchChercherSuchenCercaBuscar
- AboutÀ proposÜberA propositoAcerca de
- DownloadsTéléchargementsDownloadsDownloadsDescargas
- Log inSe connecterAnmeldenAccessoIniciar sesión
Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006]
StatusÉtatZustandStatoEstatus: publishedpubliéveröffentlichtpubblicatopublicadoIdentifierIdentifiantIdentifikationsnummerIdentificatoreIdentificador: TC0148How to citeComment citerZitierweise fürCome citareCómo citar: "TC0148, Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006]", Thesaurus exemplorum medii aevi, https://thema.huma-num.fr/collections/TC0148 (accessed 2025-03-21).« TC0148, Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006] », Thesaurus exemplorum medii aevi, https://thema.huma-num.fr/collections/TC0148 (consulté 2025-03-21)."TC0148, Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006]", Thesaurus exemplorum medii aevi, https://thema.huma-num.fr/collections/TC0148 (zugegriffen 2025-03-21)."TC0148, Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006]", Thesaurus exemplorum medii aevi, https://thema.huma-num.fr/collections/TC0148 (consultato 2025-03-21)."TC0148, Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, t. III, De dono scientie [Berlioz, 2006]", Thesaurus exemplorum medii aevi, https://thema.huma-num.fr/collections/TC0148 (accedido 2025-03-21).
- CollectionRecueilSammlungRaccoltaColección
- List of ExemplaListe des exemplaListe der ExemplaLista degli exemplaLista de exempla (434)
AuthorAuteurVerfasserAutoreAutor:
- Stephanus de Borbone (Etienne de Bourbon, Stephen of Bourbon, Stefano di Borbone, Stephan von Bourbon, Esteban de Borbón)
-
Etienne de Bourbon est né autour des années 1185-1190 à Belleville-sur-Saône (Rhône). On peut distinguer trois étapes dans sa vie. Une période de formation avec des études à Mâcon, Paris et peut-être Lyon, période trouvant son terme avec son entrée en 1233 au plus tard chez les dominicains. Une deuxième période d’intense activité missionnaire et inquisitoriale, qui s’achève vers 1250. Les axes de son action s’articulent alors autour de Lyon et de la région lyonnaise (Dombes, Beaujolais) et se portent vers le Forez et le Massif Central, la Bourgogne, la Champagne, le Piémont, la Savoie et le Valentinois. Avec des incursions dans le sud, en Roussillon et au nord, vers Toul. Enfin, dix ans passés au couvent de Lyon et consacrés à la rédaction d’un imposant recueil d’exempla. Ce recueil, le Tractatus de diversis materiis praedicabilibus, bâti selon les dons du Saint Esprit, comporte près de trois mille récits, sans compter les comparaisons (similitudines) et autres emprunts aux bestiaires et aux lapidaires, et propose également un grand nombre de citations bibliques et d’auteurs patristiques (auctoritates) ainsi que des arguments d’ordre scolastique (rationes). La mort de son auteur, vers 1261, le laissa inachevé.<br/>Étienne de Bourbon est né vers 1190-1195 à Belleville-sur-Saône, dans le Beaujolais. Il n'a aucun lien de parenté avec les sires de Bourbon. Après de premières études à l'école épiscopale de Mâcon, il étudie à Paris. Il ne tarde pas à fréquenter les frères dominicains qui s'étaient installés à Paris en 1217. Séduit par la ferveur et le dynamisme de l'ordre de saint Dominique, il y entre au plus tard en 1223. Il s'en revient dans sa région natale, à Lyon, où les dominicains étaient arrivés à la fin de l'année 1218. C'est de ce couvent de Lyon qu'Étienne rayonne pour accomplir de nombreuses missions. Son activité se porte surtout dans la région lyonnaise et en Bourgogne. Il fait aussi des incursions dans l'est: il participe en 1239 à Mont-Aimé, en Champagne, au procès d'hérétiques dont 180 furent brûlés. Ses missions le porte également vers le Forez et le Massif Central; il prêche jusqu'en Roussillon et parcourt la Savoie. Il fut également l'un des premiers inquisiteurs : cet office lui est confié vers 1236, alors que l'Inquisition avait été créée cinq ans plus tôt. Vers 1250, Étienne de Bourbon se retire dans le couvent de Lyon pour y rédiger son recueil d'anecdotes exemplaires destinées aux prédicateurs. Il meurt, sans l'achever, vers 1261.<br/>Étienne de Bourbon est né vers 1190-1195 à Belleville-sur-Saône, dans le Beaujolais. Il n'a aucun lien de parenté avec les sires de Bourbon. Après de premières études à l'école épiscopale de Mâcon, il étudie à Paris. Il ne tarde pas à fréquenter les frères dominicains qui s'étaient installés à Paris en 1217. Séduit par la ferveur et le dynamisme de l'ordre de saint Dominique, il y entre au plus tard en 1223. Il s'en revient dans sa région natale, à Lyon, où les dominicains étaient arrivés à la fin de l'année 1218. C'est de ce couvent de Lyon qu’Étienne rayonne pour accomplir de nombreuses missions. Son activité se porte surtout dans la région lyonnaise et en Bourgogne. Il fait aussi des incursions dans l'est: il participe en 1239 à Mont-Aimé, en Champagne, au procès d'hérétiques dont 180 furent brûlés. Ses missions le porte également vers le Forez et le Massif Central; il prêche jusqu'en Roussillon et parcourt la Savoie. Il fut également l'un des premiers inquisiteurs : cet office lui est confié vers 1236, alors que l'Inquisition avait été créée cinq ans plus tôt. Vers 1250, Étienne de Bourbon se retire dans le couvent de Lyon pour y rédiger son recueil d'anecdotes exemplaires destinées aux prédicateurs. Il meurt, sans l'achever, vers 1261.
- More aboutPlus d'informations surMehr erfahrenPer saperne di piùMás información sobre Stephanus de Borbone:
LanguageLangueSpracheLinguaIdioma: Latinlatinlateinischlatinlatino
Work dateDatation de l’œuvreErscheinungsdatumData dell'operaFecha de la obra: 1250 - 1261
ContextMilieuUmgebungAmbienteAmbiente: DominicandominicainDominikanerordenneeds transneeds trans
RegionZone géographiqueRegionRegione geograficaRegión geográfica: Burgundy (France)Bourgogne (France)Burgund (Frankreich)Borgoña (Francia)Borgogna (Francia)
- About this workŒuvreWerkOperaObra:
-
Tractatus de diversis materiis predicabilibus . Ce « Traité des diverses matières à prêcher » ordonne les exempla selon les sept dons du Saint-Esprit (les recueils d'exempla ne seront organisés par ordre alphabétique de rubriques qu'à la fin du XIIIe siècle). C'est pourquoi le recueil du dominicain porte parfois le titre de Tractatus de donis Spiritus Sancti, alors que les dons n'en forment que le cadre. Surpris par la mort, Étienne ne put achever son recueil qui ne ne contient que cinq parties, constituées par les dons de crainte, de piété, de science, de force et de conseil (et encore cette dernière partie est-elle inachevée). Malgré cet état d’inachèvement, c'est quasiment l'ensemble de la vie chrétienne qui est abordé puisque le premier don est consacré aux fins dernières ( mort, purgatoire, enfer, jugement dernier ), le deuxième au Christ, à la Vierge et à la miséricorde, le troisième à la pénitence et à ses oeuvres ( contrition, confession, jeûne, pèlerinage et croisade ), le quatrième - le plus important en taille - aux péchés capitaux, le cinquième enfin aux vertus de prudence, de tempérance et de force. Le sixième don aurait dû être consacré aux dogmes et aux articles de foi, et le septième à l'amour de Dieu.
- BibliographyBibliographieBibliographieBibliografiaBibliografía:
-
Principales notices sur Etienne de Bourbon (par ordre chronologique de parution):
J. ECHARD, Sancti Thomae summa suo auctori vindicata, sive de V. F. Vincentii Bellovacensis scriptis dissertatio..., Paris, 1708, p. 108-115, 521-572
J. QUETIF, J. ECHARD, O. P., “Stephanus de Borbone”, in Scriptores ordinis Praedicatorum..., Paris, 1, 1719, p. 184-194
J. A. FABRICIUS, Bibliotheca latine..., Florence, 5, 1858 [1734], p. 499. Louis Charles François PETIT-RADEl, in Histoire littéraire de la France, Paris, 19, 1838, p. 27-38
Avec la traduction du prologue, p. 32-36. Albert LECOY DE LA MARCHE, La Chaire française au Moyen Age, spécialement au XIIIe siècle d’après les manuscrits contemporains, Paris, 1868, p. 106-112
August POTTHAST, Bibliotheca historica Medii Aevi. Wegweser durch die Geschichtswerke des Europaïsche Mittelalters bis 1500..., Berlin, 2, 1896, p. 1031-1032
ZECK, “Stephan von Bourbon”, in Kirchenlexikon, Fribourg-en-Brisgau, 11, 1899, col. 766-767
Auguste MOLINIER, “Etienne de Belleville”, in Les sources de l’histoire de France..., I. Des origines aux guerres d’Italie (1494), Paris, 3, 1903, n° 2699, p. 147
Ulysse CHEVALIER, “Etienne de Bourbon”, in Répertoire des sources historiques du Moyen Age, Bio-bibliographie, Paris, 1, 1905, col. 1372
Jean Thiébaut WELTER, “Le Tractatus de diversis materiis predicabilibus d’Etienne de Bourbon de l’Ordre des Frères-Prêcheurs († 1261)”, in L’Exemplum dans la littérature religieuse et didactique du Moyen Age, Paris-Toulouse, 1927, réimpr. Genève, Slatkine, 1973, p. 215-223
M. PREVOST, “Bourbon, Etienne de”, in Dictionnaire de biographie française, Paris, 6, 1954, col. 1396
A. DUVAL, “Etienne de Bourbon”, in Catholicisme, Paris, 4, 1956, col. 592
R. AUBERT, “Etienne de Bourbon ou de Bellavilla”, in Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, Paris, 15, 1963, col. 1211-1212
Gundolf GIERATHS, O. P., “Stephan von Bourbon”, in Lexikon für Theologie und Kirche, Fribourg-en-Brisgau, Herder, 2e éd., 9, 1964, col. 1043
Thomas KAEPPELI, O. P., “Stephanus de Borbone”, in Scriptores Ordinis Praedicatorum Medii Aevi, Rome, 3, 1980, n° 3633, p. 354-355. Suppl., 4, 1993, p. 280
Rudolf SCHENDA, “Etienne de Bourbon”, in Enzyklopädie des Märchens..., Berlin/New York, Walter de Gruyter, IV, 2/3, 1983, col. 511-519. Excellente notice, avec renvois des exempla aux grands catalogues de thèmes narratifs
J. BERLIOZ, “Etienne de Bourbon”, in Dictionnaire des lettres françaises. Le Moyen Age, dir. M. Zink, G. Hasenohr, Paris, Le Livre de poche, 1992 (La Pochothèque), p. 418-420
J. BERLIOZ, “Etienne de Bourbon, Tractatus de diversis materiis predicabilibus”, in J. Berlioz et M. A. Polo de Beaulieu, dir., Les exempla médiévaux. Introduction à la recherche, suivie des tables critiques de l’Index exemplorum de Fr. C. Tubach, Carcassonne, GARAE, 1992, p. 137-149
Johannes MADEY, “Stephan von Bourbon”, in Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon..., Herzberg, Verlag Traugott Bautz, 10, 1995, col. 1364-1365
Christoph DAXELMÜLLER, “Stephanus de Bellavilla”, in Lexikon des Mittelalters, Munich, Artemis Verlag, 8/1, 1996, col. 128-129
J. BERLIOZ, “Etienne de Bourbon”, in A. Vauchez, dir., Dictionnaire encyclopédique du Moyen Age, Paris, Editions du Cerf, 1, 1997, p. 552. Silvia CANTELLI BERARDUCCI, “Stefano di Borbone”, in Lo spazio letterario nel Medioevo. 1. Il Medioevo latino, G. Cavallo, Cl. Leonardi, E. Menestò, dir., vol. 5, Cronologia e bibliografia della letteratura mediolatina, Rome, Salerno, 1998, p. 713-714. 2.
Principaux travaux :
Pour les travaux portant sur des exempla particuliers, est fourni le renvoi à l’édition d’A. Lecoy de la Marche (n° d’ordre) ou au(x) folio(s) du manuscrit P (Paris, BnF, lat. 15970, XIIIe s.). P, fol. 257b-270a., “Masques et croquemitaines. A propos de l’expression ‘Faire barbo’ au Moyen Age”, in Croyances, récits et pratiques de tradition, Mélanges d’ethnologie, d’histoire et de linguistique en hommage à Charles Joisten (1936-1981), Le Monde alpin et rhodanien, 1-4, 1982, p. 221-234. P, fol. 250c-d., “Métaphore, lieux communs et récit exemplaire : les images de la folie simulée dans la Vie du terrible Robert le Dyable (1496)”, in Symboles de la Renaissance, Arts et langage, II, Paris, 1982, Presses de l’Ecole normale supérieure, p. 89-108 et 231-236.
Lecoy 168. –, “Dramma di famiglia e ideale cavalleresco : la leggenda di Roberto il Diavolo nelle ‘Chroniques de Normandie’ (XIV secolo)”, in La Paura dei padri nella società antica e medievale, a cura di Ezio Pellier e Nevio Zorzetti, Rome-Bari, Laterza, 1983 (Biblioteca di cultura moderna Laterza, 880), p. 155-169. “La mémoire du prédicateur. Recherches sur la mémorisation des récits exemplaires (XIIIe-XVe siècles)”, in Temps, mémoire, tradition au Moyen Age, Actes du XIIIe congrès de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public, Aix-en-Provence, 4-5 juin 1982, Aix-en-Provence, Université de Provence, 1983, p. 157-183.
“Sainte Pélagie dans un exemplum d’Etienne de Bourbon”, in Pélagie la pénitente. Métamorphoses d’une légende. T. II. La survie dans les littératures européennes, Paris, Institut des études augustiniennes, 1984, p. 165-171.
P, fol. 245d-246a. –, “Pèlerinage et pénitence dans le recueil d’exempla d’Etienne de Bourbon, O. P. (†+ vers 1261)”, in 107e Congrès national des sociétés savantes, Brest, 1982, Philologie et histoire, 1, Paris, CTHS, 1984, p. 399-412.
P, fol. 274c-286d.–, “La Vendetta del Mont Granier”, Storia e dossier, n° 2, déc. 1986, p. 30-32.
Lecoy 211. –, “L’effondrement du Mont Granier en Savoie (fin 1248). Production, transmission et réception des récits historiques et légendaires (XIIIe-XVIIe siècles)”, Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, n° 1/2, 1987, p. 7-68
Repris et augmenté dans J. Berlioz, Catastrophes naturelles et calamités au Moyen Age, Florence, Edizioni del Galluzzo, 1998 (Micrologus Studies, 1), p. 57-139; encore augmenté dans J. Berlioz, L’effondrement du mont Granier en Savoie (1248). Histoire et légendes, Grenoble, CARE / Chambéry, Conservation départementale du patrimoine, 1998, 89 p.
Lecoy 168.–, “Les versions médiévales de l'histoire de Robert le Diable : présence du conte et sens des récits”, in Le Conte. Tradition orale et identité culturelle. Actes des rencontres de Lyon (27, 28, 29 novembre 1986) réunis par Jean-Baptiste Martin, Lyon, Association Rhône-Alpes conte, Agence régionale d'ethnologie, 1988, p. 149-165.
Lecoy 170.–, “Un processo per eresia nella Francia del XIII secolo. Il rogo del Mont-Aimé”, Storia e dossier, n° 22, ottobre 1988, p. 30-33 ; adapt. fr., “Les hérétiques du Mont-Aimé”, L’Histoire, n° 183, décembre 1994, p. 53.
Lecoy 170, 480.–, en collaboration avec Christian Abry et Alice Joisten, “Le dialogue des esprits maléfiques dans la montagne (Savoie, Dauphiné et Valais romand)”, Le Monde alpin et rhodanien, 1er-2e trimestres 1988. La haute montagne. Vision et représentations, p. 61-86.
P, fol. 179c. –, “Exempla : discussion and a case study. I. Exempla as a Source for the History of Women”, in J. T. Rosenthal, éd., Medieval Women and the sources of medieval history, Athens-Londres, University of Georgia Press, 1990, p. 37-50, 62-65.
L’exemplum homilétique”, in Comprendre le XIIIe siècle. Mélanges Marie-Thérèse Lorcin, Lyon, PUL, 1995, p. 87-96.
P, fol. 250c-d, “La prédication des cathares selon l’inquisiteur Etienne de Bourbon (mort vers 1261)”, in La Prédication sur un mode dissident : laïcs, femmes, hérétiques... (XIe-XIVe), Actes du 9e colloque du Centre d’études cathares/René Nelli, Couiza, 26-30 août 1996, Heresis, 31, 1999, p. 9-35.
“Comment la nouvelle de l’effondrement du mont Granier se diffusa-t-elle au XIIIe siècle”, in L’éboulement du Granier et le sanctuaire de Myans. Actes du colloque de Myans, 5, 6 et 7 juin 1998, Chambéry, Académie de Savoie, 1999 (Documents, 2e série, 1), p. 129-140.
En collaboration avec M. A. Polo de Beaulieu, " La capture du récit. La Disciplina clericalis de Pierre Alphonse dans les recueils d’exempla (XIIIe-XIVe s.)" , Crisol, Publication du Centre de recherches ibériques et ibéro-américaines de l’Université de Paris X, n. s., 4, 2000, p. 33-58.
Alan E. BERNSTEIN, “The Invocation of Hell in Thirteenth-Century Paris”, in Supplementum Festiuum. Studies in Honor of Paul Oskar Kristeller, Binghamton, Center for Medieval and Early Renaissance Studies, State University of New York at Binghamton, 1987 (Medieval and Renaissance Texts and Studies, 49), p. 13-54
“The Exemplum as ‘Incorporation’ of Abstract Truth in the Thought of Humbert of Romans and Stephen of Bourbon”, in Laurent Mayali, Stephanie A. J. Tibbetts, éd., The Two Laws. Studies in Medieval Legal History. Dedicated to Stephan Kuttner, Washington D. C., The Catholic University of America Press, 1990 (Studies in Medieval and Early Modern Canon Law, 1), p. 82-96
“Teaching and Preaching Confession in Thirteenth-Century Paris”, in Alberto Ferreiro, éd., The Devil, Heresy and Witchcraft in the Middle Ages. Essays in Honor of Jeffrey B. Russel, Leyde, Boston, Cologne, Brill, 1998, p. 111-130
Joseph CHOLAT, “Etienne de Bourbon, moine du XIIIe siècle. Une figure d'inquisiteur. La danse du Forez”, Les Amitiés foréziennes et vellaves, 1925, p. 73-78, 149-154.
Richard NEWHAUSER, “Jesus as the First Dominican ? Reflections on a Sub-Theme in the Exemplary Literature of Some Thirteenth-Century Preachers”, in K. Emery, Jr, J. Wawrykow, éd., Christ among the Medieval Dominicans. Representations of Christ in the Text and Images of Order of Preachers, Notre Dame, Indiana, 1998 (Notre Dame Conferences in Medieval Studies, 7), p. 238-255
Letizia PELLEGRINI, Specchio di donna. L’immagine femminile nel XIII secolo : gli exempla di Stefano di Borbone, Rome, Edizioni Studium, 1989 (Religione et società. Storia della Chiesa e dei movimenti cattolici, 14), 177
Jean-Claude SCHMITT, “‘Jeunes’ et danse des chevaux de bois. Le folklore méridional dans la littérature des ‘exempla’ (XIIIe-XIVe siècles)”, Cahiers de Fanjeaux, 11, 1976, p. 127-158
J.-Cl. Schmitt, Le corps, les rites, les rêves, le temps. Essais d’anthropologie médiévale, Paris, Gallimard, 2001 (Bibliothèque des histoires), p. 153-182.
David TROTTER, “La mythologie arthurienne et la prédication de la croisade”, in Pour une mythologie du Moyen Age, Etudes rassemblées par L. Harf-Lancner et D. Boutet, Paris, 1988, p. 155-177
- ManuscriptsManuscritsHandschriftenManoscrittiManuscritos:
-
Le manuscrit original du recueil a disparu. Il appartenait à la bibliothèque du couvent des Frères Prêcheurs de Lyon et a sans doute été détruit le 30 avril 1562 lors du pillage du couvent par les Protestants. Le traité dans son premier état (c’est-à-dire le plus complet et le plus proche de la rédaction d’Etienne de Bourbon) est représenté, dans l’état actuel de la recherche, et sous bénéfice d’inventaire, par cinq manuscrits, ou ensembles de manuscrits, soit les manuscrits Paris, BnF, lat. 15970 (XIIIe s.), dit P ; Paris, BnF, lat. 14598-14601 (XIVe s.), dit V ; Heidelberg, Bibliothèque universitaire, Salem 10, 2, 1-2 (XIVe s.), dit H ; Erlangen, Bibliothèque universitaire, 341, 1-3 (XIVe s.), dit E ; Oxford, Bibliothèque Bodléienne, Oriel College 68 (XIVe s.), dit O. Le texte d’Etienne de Bourbon a peu vécu sous sa forme initiale. Dès la fin du XIIIe siècle, il fut transmis par partie ou sous des formes abrégées. Mais surtout il a été immédiatement démembré, réutilisé par d’autres auteurs de recueils. L’usage croissant de l’exemplum a modifié la conception même du recueil de récits exemplaires : d’autres présentations, d’autres plans (notamment par ordre alphabétique de rubriques) se sont imposés, d’autres ouvrages sont venus en quelque sorte remplacer le traité touffu qui leur avait fourni la matière narrative.
- Print editionsEditions impriméesGedruckte AusgabeEdizioni a stampaEdiciones impresas:
-
Jacques ECHARD, Sancti Thomae summa suo auctori vindicata, sive de V. F. Vincentii Bellovacensis scriptis dissertatio..., Paris, 1708, p. 108-115, 521-572. Edition à partir du ms Paris, BnF, lat. 15970, de quelques extraits
Jacques QUETIF, Jacques ECHARD, O. P., “Stephanus de Borbone”, in Scriptores ordinis Praedicatorum..., Paris, 1, 1719, p. 184-194. Edition à partir du ms Paris, BnF, lat. 15970, d’extraits du recueil
Albert LECOY DE LA MARCHE, Anecdotes historiques, légendes et apologues, tirés du recueil inédit d’Etienne de Bourbon, dominicain du XIIIe siècle, Paris, 1877, XLVIII-466 p. Edition fondée sur le ms Paris, BnF, lat. 15970. A l’avantage de fournir (malgré de rares oublis) l’ensemble des exempla “personnels” d’Etienne de Bourbon, tirés de son expérience propre ou empruntés à ses contemporains. Les exempla et les extraits du plan ou des divisions sont numérotés de 905 à 1336. Les récits publiés ont été indexés par Fr. C. Tubach, Index exemplorum. A Handbook of medieval religious tales, Helsinki, 1969 (Folklore Fellows Communications, 204) ; corrections et compléments in J. Berlioz et M. A. Polo de Beaulieu, dir., Les exempla médiévaux. Introduction à la recherche, suivie des tables critiques de l’Index exemplorum de Fr. C. Tubach, Carcassonne, 1992, p. 137-149
Jacques BERLIOZ, Pénitence et exempla chez Etienne de Bourbon. Edition et commentaire du premier titulus, de penitentia, du troisième livre, de dono scientie du Tractatus de diversis materiis predicabilibus d’Etienne de Bourbon, Mémoire de maîtrise, dir. Michel Mollat du Jourdin, Université de Paris IV, 1976, CCXXVII-77 p. dactyl.
Le Tractatus de diversis materiis predicabilibus d’Etienne de Bourbon. Troisième partie : de dono scientie. Etude et édition, thèse d’Ecole nationale des chartes, 1977, 4 vol. dactyl., 967 p. Résumé dans Positions des thèses..., Paris, 1977, p. 25-33
Edition critique du “Tractatus de diversis materiis predicabilibus” du dominicain Etienne de Bourbon (mort vers 1261), troisième partie, “de dono scientie”, thèse de doctorat de troisième cycle, dir. Robert Fossier, Université de Paris I, 1984, 944 p. dactyl.
- TranslationsTraductionsÜbersetzungenTraduzioniTraducciones:
-
Traduction médiévale : Susanne BAUMGARTE, éd., Summa bonorum. Eine deutsche Exempelsammlung aus dem 15. Jahrhundert nach Stephen von Bourbon. Edition und Untersuchung, Berlin, Eric Schmidt Verlag, 1999, 335 p. (Texte des späten Mittelalters und frühen Neuzeit, 40)
Traductions partielles modernes :
A. LECOY DE LA MARCHE, L’Esprit de nos aïeux. Anecdotes et bons mots tirés des manuscrits du XIIIe siècle, Paris, s. d. [1888], XVII-306 p. ; réédité sous le titre Le rire du prédicateur. Récits facétieux du Moyen Age. Textes traduits par A. Lecoy de la Marche. Présentation, notes et annexes par J. Berlioz, Turnhout, Brepols, 1992, 225 p., ill. (Miroir du Moyen Age), 2e éd. rev. et augm., 1999
Jacques BERLIOZ, Saints et damnés. La Bourgogne du Moyen Age dans les récits d’Etienne de Bourbon, inquisiteur (1190-1261), Dijon, Editions du Bien public, 1989
Carla CASAGRANDE, Prediche alle donne del secolo XIII. Testi di Umberto da Romans, Gilberto da Tournai, Stefano di Borbone, Milan, Bompiani, 1978, p. 115-138. Traduction italienne des exempla Lecoy 88, 128, 135, 151, 174, 185, 237, 243, 282, 299, 361, 424, 502.
- Index sourceSource d’indexationIndexquelleFonte di indicizzazioneFuente de índice:
-
Stephani de Borbone Tractatus de diversis materiis predicabilibus. Tertia pars de dono scientie, cura et studio Jacques Berlioz, Turnhout : Brepols Publishers, 2006 (Corpus Christianorum. Continuatio Mediaeualis, 124B), XXVIII-684 pages.
Indexed byIndexation parIndiziert vonIndicizzato daIndexado por:
- Keywords in this collectionMots-clés dans ce recueilStichwörter für diese SammlungParole chiave in questa raccoltaPalabras claves en esta colección
-
- PrièrePreghieraGebetPrayerOración (86)
- MiracleMiracoloWunderMiracleMilagro (82)
- AnimalAnimaleTierAnimalAnimal (69)
- ruseastuziaListtrickastucia (52)
- ConversionConversioneBekehrungConversionConversión (46)
- ascèseascesiAskeseasceticismascesis (45)
- VisionVisioneErscheinungVisionVisión (43)
- ConfessionConfessioneBeichteConfessionConfesión (41)
- NourritureCiboNahrungFoodAlimento (41)
- ApparitionApparizioneErscheinungApparitionAparición (39)
- MortMorteTodDeathMuerte (35)
- dialoguedialogoDialogdialoguediálogo (34)
- parentéparentelaVerwandtschaftrelationshipparentesco (31)
- larmelacrimaTränetearlágrima (29)
- tempstempoZeittimetiempo (28)
- OiseauUccelloVogelBirdPájaro (26)
- PénitencePenitenzaBussePenancePenitencia (24)
- TentationTentazioneVersuchungTemptationTentación (23)
- luxurelussuriaUnzuchtlustlujuria (22)
- ImageImmagineBildPictureImagen (22)
- PunitionPunizioneStrafePunishmentCastigo (21)
- ChantCantoGesangSongCanto (21)
- FemmeDonnaFrauWomanMujer (21)
- MaladieMalattiaKrankheitIllnessEnfermedad (20)
- CorpsCorpoKörperBodyCuerpo (20)
- sentencesentenzaSentenzsentencesentencia (19)
- CalendrierCalendarioKalenderCalendarCalendario (19)
- CroisadeCrociataKreuzzugCrusadeCruzada (18)
- liturgieliturgiaLiturgieliturgyliturgia (18)
- GuerreGuerraKriegWarGuerra (18)
- JeûneDigiunoFastenFastAyuno (17)
- pauvretépovertàArmutpovertypobreza (17)
- victoirevittoriaSiegvictoryvictoria (17)
- ExempleEsempioBeispielExampleEjemplo (15)
- RituelRitualeRitualRitualRitual (15)
- ErmiteeremitaEinsiedlerhermiteremita (15)
- PeurPauraAngstFearMiedo (15)
- PaganismePaganesimoHeidentumPaganismPaganismo (15)
- émotionemozioneRegungemotionemoción (15)
- combatcombattimentoKampffightcombate (14)
- foifedeGlaubefaithfe (14)
- persévéranceperseveranzaStandhaftigkeitperseveranceperseverancia (14)
- prodigeprodigioWunderwonderprodigio (14)
- martyremartirioMartermartyrdommartirio (13)
- TravailLavoroArbeitWorkTrabajo (13)
- guérisonguarigioneGenesungrecoverycuración (13)
- HumilitéUmiltàDemutHumilityHumildad (13)
- solitudesolitudineEinsamkeitsolitudesoledad (13)
- habitudeabitudineGewohnheithabitcostumbre (13)
- SaintetéSantitàHeiligkeitSanctitySantidad (13)
- VoyageViaggioReiseTravelviaje (12)
- PrédicationPredicazionePredigenpreachingPredicación (12)
- HérésieEresiaHäresieHeresyHerejía (11)
- enseignementinsegnamentoUnterrichtteachingenseñanza (11)
- SommeilSonnoSchlafSleepsueño (10)
- BaptêmeBattesimoTaufeBaptismBautismo (10)
- gestegestoGestegesturegesto (10)
- PrisonPrigioneGefängnissJailPrisión (10)
- prophétieprofeziaProphezeiungprophecyprofecía (10)
- crigridoSchreicrygrito (10)
- pèlerinagepellegrinaggioPilgerfahrtpilgrimageperegrinación (9)
- volfurtoDiebstahltheftrobo (9)
- PossessionPossessioneBesessenheitPossessionPosesión (9)
- intercessionintercessioneFürbitteintercessionintercesión (9)
- salutsalvezzaHeilsalvationsalvación (9)
- écritscrittoSchriftstückwritingescrito (9)
- MédecineMedicinaMedizinMedicineMedicina (9)
- DiableDiavoloTeufelDevilDiablo (8)
- hontevergognaSchandeshamevergüenza (8)
- officeufficioGottesdienstofficeoficio (8)
- veillevigiliaWachenvigilvigilia (8)
- JugementGiudizioUrteilJudgmentJuicio (8)
- violenceviolenzaGewaltviolenceviolencia (8)
- ChasseCacciaJagdHuntCaza (8)
- RésurrectionResurrezioneAuferstehungResurrectionResurrección (8)
- RévélationrivelazioneOffenbarungRevelationRevelación (8)
- AumôneElemosinaAlmosenAlmsLimosna (8)
- ApostasieApostasiaApostasieApostasyApostasía (8)
- moqueriederisioneSpottmockeryburla (8)
- négligencenegligenzaNachlässigkeitnegligencenegligencia (8)
- récompensericompensaBelohnungrewardrecompensa (8)
- revenantfantasmaWiedergängerghostaparecido (7)
- SagesseSaggezzaWeisheitWisdomSabiduría (7)
- ArgentDenaroGeldMoneyDinero (7)
- catastrophecatastrofeKatastrophecatastrophecatástrofe (7)
- MémoireMemoriaGedächtnissMemoryMemoria (7)
- FeuFuocoFeuerFireFuego (6)
- RichesseRicchezzaReichtumWealthRiqueza (6)
- chutecadutaFallenfallcaída (6)
- ParoleParolaWortWordPalabra (6)
- libérationliberazioneBefreiungliberationliberación (6)
- tempstempoWetterweathertiempo (6)
- dondonoGabegiftdon (6)
- agonieagoniaTodeskampfagonyagonía (6)
- témoignagetestimonianzaZeugniswitnesstestimonio (6)
- règleregolaRegelruleregla (6)
- OubliDimenticanzaVergessenForgettingOlvido (6)
- GratitudeGratitudineDankbarkeitGratitudeGratitud (6)
- PéchéPeccatoSündeSinPecado (5)
- angeangeloEngelangelángel (5)
- MeurtreassassinioMordMurdercrimen (5)
- DémonDemoneDämonDemonDemonio (5)
- CorrectionCorrezioneStrafeCorrectionCorrección (5)
- processionprocessioneProzessionprocessionprocesión (5)
- DévotionDevozioneFrömmigkeitDevotionDevoción (5)
- inhumationinumazioneBegräbnisinhumationinhumación (5)
- cécitécecitàBlindheitblindnessceguera (5)
- SilenceSilenzioSchweigenSilenceSilencio (5)
- EauacquaWasserWaterAgua (5)
- montagnemontagnaBergmountainmontaña (5)
- jeunessegiovinezzaJugendyouthJuventud (5)
- torturetorturaFoltertorturetortura (5)
- modérationmoderazioneMassmoderationmoderación (5)
- nuitnotteNachtnightnoche (4)
- MariageMatrimonioHochzeitWeddingMatrimonio (4)
- MoineMonacoMönchMonkMonje (4)
- empereurimperatoreKaiseremperoremperador (4)
- enfanceinfanziaKindheitchildhoodinfancia (4)
- désobéissancedisobbedienzaUngehorsamdisobediencedesobediencia (4)
- viatiqueviaticoViaticumviaticumviático (4)
- vieillevecchiaGreisinold womanvieja (4)
- disputedisputaWortstreitdiscussiondisputa (4)
- JeuGiocoSpielGameJuego (4)
- persécutionpersecuzioneVerfolgungpersecutionpersecución (4)
- ingratitudeingratitudineUndankbarkeitingratitudeingratitud (4)
- reliquereliquiaReliquierelicreliquia (4)
- ParadisParadisoParadiesHeavenParaíso (4)
- patiencepazienzaGeduldpatiencepaciencia (4)
- ascensionassunzioneHimmelfahrtassumptionAscensión (4)
- évangélisationevangelizzazioneEvangelisierungevangelisationevangelización (4)
- poisonvelenoGiftpoisonveneno (4)
- PrudencePrudenzaBehutsamkeitPrudencePrudencia (4)
- aveuassensoGeständnissacknowledgmentconfesión (4)
- épreuveprovaPrüfunghardshipprueba (4)
- RoiReKönigKingRey (3)
- beautébellezzaSchönheitbeautybelleza (3)
- ExtaseEstasiExtaseEcstasyÉxtasis (3)
- voixvoceStimmevoicevoz (3)
- FoliepazziaWahnsinnMadnessLocura (3)
- exorcismeesorcismoTeufelsbeschwörungexorcismexorcismo (3)
- prostitutionprostituzioneProstitutionprostitutionprostitución (3)
- ivresseubriachezzaBetrunkenheitdrunkennessborrachera (3)
- décapitationdecapitazioneEnthauptungdecapitationdecapitación (3)
- PainPaneBrotBreadPan (3)
- HypocrisieIpocrisiaHeucheleiHypocrisyHipocresía (3)
- vengeancevendettaRacherevengevenganza (3)
- GourmandisegolositàGefrässigkeitgluttonyGula (3)
- sermentgiuramentoEidoathjuramento (3)
- secretsegretoGeheimnissecretsecreto (3)
- distractiondisattenzioneZerstreuungdistractiondistracción (3)
- couragecoraggioMutcouragevalor (3)
- destructiondistruzioneZerstörungdestructiondestrucción (3)
- récitraccontoErzählungstoryrelato (3)
- dangerpericolosoGefahrdangerpeligro (3)
- contratcontrattoVertragcontractcontrato (3)
- inconstanceincostanzaUnbeständiginconstancyinconstancia (3)
- magiemagiaZaubereimagicmagia (3)
- penséepensieroGedankethoughtpensamiento (3)
- EnfantbambinoKindChildNiño (2)
- DominicainDomenicanoDominikanerDominicanDominico (2)
- RêveSognoTraumDreamSueño (2)
- disciplinedisciplinaDisziplindisciplinedisciplina (2)
- suicidesuicidioSelbstmordsuicidesuicidio (2)
- musiquemusicaMusikmusicmúsica (2)
- Pater nosterPater nosterPater nosterPater nosterPadrenuestro (2)
- louangelodeLobpraisealabanza (2)
- EucharistieeucarestiaEucharistieEucharistEucaristía (2)
- ChristCristoChristChristCristo (2)
- HostieOstiaHostieHostHostia (2)
- DanseDanzaTanzDanceDanza (2)
- ChastetéCastitàKeuschheitChastityCastidad (2)
- livrelibroBuchbooklibro (2)
- électionelezioneWahlelectionelección (2)
- AdultèreAdulterioEhebruchAdulteryAdulterio (2)
- VirginitéverginitàJungfräuligkeitVirginityVirginidad (2)
- suffragesuffragioZustimmungsuffragesufragio (2)
- interdictionproibizioneVerbotprohibitionprohibición (2)
- mensongebugiaLügeliementira (2)
- OdeurOdoreGeruchSmellOlor (2)
- IncesteIncestoBlutschandeIncestIncesto (2)
- écriturescritturaSchriftwritingescritura (2)
- vieillessevecchiaiaAlterold agevejez (2)
- croixcroceKreuzcrosscruz (2)
- signe de croixsegno della croceKreuzzeichensign of crosssigno de la Cruz (2)
- accusationaccusaAnklageaccusationacusación (2)
- mutismemutismoStummheitmutenessmudez (2)
- repentirpentimentoReuerepentancearrepentimiento (2)
- ChevalCavalloPferdHorseCaballo (2)
- parfumprofumoDuftperfumeperfume (2)
- insulteinsultoBeschimpfunginsultinsulto (2)
- AvariceAvariziaHabsuchtAvariceAvaricia (2)
- héritageereditàErbschaftinheritanceherencia (2)
- cupiditécupidigiaHabsuchtcupiditycodicia (2)
- vaine gloirevanagloriaRuhmsuchtvaingloryvanagloria (2)
- pactepattoPaktpactpacto (2)
- blessureferitaWundeinjuryherida (2)
- miséricordemisericordiaBarmherzigkeitmercymisericordia (2)
- PoissonPesceFischFishPez (2)
- IndeIndiaIndienIndiaIndia (2)
- fleurfioreBlumeflowerflor (2)
- faimfameHungerhungerhambre (2)
- naturenaturaNaturnaturenaturaleza (2)
- fidélitéfedeltàTreuefidelityfidelidad (2)
- commercecommercioHandeltradecomercio (2)
- villecittàStadttownciudad (2)
- tremblement de terreterremotoErdbebenearthquaketerremoto (2)
- AutoritéAutoritàAutoritätAutorityAutoridad (2)
- injusticeingiustiziaUngerechtigkeitinjusticeinjusticia (2)
- CrachatSputoSpuckeSpitEsputo (2)
- pleurpiantoWeinencryllanto (2)
- PlantePiantaPflanzePlantPlanta (2)
- ItalieItaliaItalienItalyItalia (2)
- exilesilioExilexilexilio (2)
- simplicitésimplicitàAlbernheitsimplicitysimpleza (2)
- Douceur physiquedolcezzasüssesweetnessdulzura (2)
- MétamorphoseMetamorfosiMetamorphoseMetamorphosisMetamorfosis (2)
- MessemessaMesseMassMisa (1)
- DamnationDannazioneVerdamnisDamnationCondena (1)
- paroisseparrocchiaGemeindeparishparroquia (1)
- OrgueilSuperbiaHochmutPrideOrgullo (1)
- éducationeducazioneErziehungeducationeducación (1)
- méditationmeditazioneAndachtmeditationmeditación (1)
- évêquevescovoBischofbishopobispo (1)
- lectureletturaLesenreadinglectura (1)
- rirerisoLachenlaughrisa (1)
- CredoCredoCredoCredoCredo (1)
- VêtementVestitoKleidungClothVestido (1)
- EgliseChiesaKircheChurchIglesia (1)
- PâquesPasquaPaschaEasterPascua (1)
- nuditénuditàNacktheitnuditydesnudez (1)
- fondationfondazioneGründungfoundationfundación (1)
- FilleRagazzaMädchenGirlMuchacha (1)
- AmourAmoreLiebeLoveAmor (1)
- ordalieordaliaGottesurteilordealordalía (1)
- ViolStuproVergewaltigungRapeViolación (1)
- soincuraPflegetreatmentcuración (1)
- désirdesiderioBegehrendesiredeseo (1)
- esclaveschiavoSklaveslaveesclavo (1)
- psaumesalmoPsalmpsalmsalmo (1)
- fêtefestaFestfeastfiesta (1)
- arbrealberoBaumtreeárbol (1)
- GénérositéGenerositàGrossmutGenerosityGenerosidad (1)
- BlasphèmeBestemmiaLästerungBlasphemyBlasfemia (1)
- voeuVotoGelübdeVowvoto (1)
- TempêteTempestaSturmStormTempestad (1)
- malédictionmaledizioneFluchmaledictionmaldición (1)
- obéissanceobbedienzaGehorsamobedienceobediencia (1)
- pierrepietraSteinstonepiedra (1)
- épiscopatepiscopatoBistumepiscopacyespiscopado (1)
- grossessegravidanzaSchwangerschaftpregnancyembarazo (1)
- PouleGallinaHuhnHenGallina (1)
- StatueStatuaStatueStatueestatua (1)
- vignevignaRebevineyardviña (1)
- PardonPerdonoVergebungPardonPerdón (1)
- IncendieIncendioBrandArsonIncendio (1)
- GoûtGustoGeschmackTasteGusto (1)
- CurieCuriaKurieCuriacuria (1)
- ignoranceignoranzaUnwissenheitignoranceignorancia (1)
- couronnecoronaKronecrowncorona (1)
- bûcherrogoScheiterhaufenstakehoguera (1)
- amputationamputazioneAmputationamputationamputación (1)
- QuestionQuaestioFrageQuestionQuaestio (1)
- clochecampanaGlockebellcampana (1)
- apôtreapostoloApostelapostleapóstol (1)
- poésiepoesiaGedichtpoetrypoesía (1)
- supplicesupplizioQualtorturesuplicio (1)
- JoieGioiaFreudeJoyAlegría (1)
- Saint DominiqueSan DomenicoSt. DominicusSaint DominicSanto Domingo (1)
- livre de vieLibro del destinoBuch des LebensBook of lifelibro de la vida (1)
- psautiersalterioPsalterpsaltersalterio (1)
- Vendredi SaintVenerdi santoKarfreitagGood FridayViernes Santo (1)
- LoupLupoWolfWolfLobo (1)
- NoviceNovizioNovizeNoviceNovicio (1)
- tristessetristezzaTraurigkeitsadnesstristeza (1)
- PendaisonImpiccagioneHenkenHanginghorca (1)
- nomnomeNamenamenombre (1)
- condamnationcondannaVerurteilungcondamnationcondena (1)
- PassionPassioneLeiden ChristiPassionPasión (1)
- propriétéproprietàBesitzpropertypropiedad (1)
- agricultureagricolturaLandwirtschaftagricultureagricultura (1)
- forceforzaKraftstrengthfuerza (1)
- sincéritésinceritàAufrichtigkeitsinceritysinceridad (1)
- rémissionremissioneVergebungremissionremisión (1)
- samedi saintsabato santoKarsamstaggood saturdaysábado santo (1)
- matricidematricidioMuttermordmatricidematricidio (1)
- appelappelloRufappealllamada (1)
- cruautécrudeltàGrausamkeitcrueltycrueldad (1)
- SigneSegnoZeichenSignSigno (1)
- piègetrappolaFalletraptrampa (1)
- amitiéamiciziaFreundschaftfriendshipamistad (1)
- allaitementallattamentoStillenbreast-feedinglactancia (1)
- AveuglementCecitàBlindheitBlindnessCeguera (1)
- connaissanceconoscenzaKenntnisknowledgeconocimiento (1)
- stupiditéstoltezzaStupiditätstupidityestupidez (1)
- chartreuxcertosinoKarthäusercartusiancartujo (1)
- trahisontradimentoVerrattreasontraición (1)
- cuisinecucinaKüchecookingcocina (1)
- idolâtrieidolatriaGötzendienstidolatryidolatría (1)
- sottisesciocchezzaDummheitstupiditybobada (1)
- épiceSpezieGewürzSpiceespecia (1)
- acédieaccidiaacediaacediaacedia (1)
- sexualitésessualitàSexualitätsexualitysexualidad (1)
- bruitrumoreLärmnoiseruido (1)
- CharlemagneCarlomagnoKarl der GrosseCharlemagneCarlomagno (1)
- maternitématernitàMutterschaftmotherhoodmaternidad (1)
- semainesettimanaWocheweeksemana (1)
- santésanitàGesundheithealthsalud (1)
- méchancetécattiveriaBosheitmalicemaldad (1)
- adulationadulazioneSchmeicheleiadulationadulación (1)
- LangageLinguaggioSpracheLanguageLenguaje (1)
- reposriposoRuherestdescanso (1)
- couleurcoloreFarbecolorcolor (1)
- bonheurfelicitàGlückhappinessfelicidad (1)
- solidaritésolidarietàSolidaritätsolidaritysolidaridad (1)
- galescabbiaKrätzescabiessarna (1)
- lapidationlapidazioneSteinigunglapidationlapidación (1)
- couronnementincoronazioneKrönungcoronationcoronación (1)
- promessepromessaVersprechenpromisepromesa (1)
- FableFavolaFabelFableFabula (1)
- amertumeamarezzaBitterkeitbitternessamargura (1)
- TravestissementTravestimentoVerkleidungDressing upDisfraz (1)
- impôttassaSteuertaximpuesto (1)
- AdamAdamoAdamAdamAdán (1)
- stérilitésterilitàSterilitätsterilityesterilidad (1)
- FouetFrustaPeitscheWhipLátigo (1)
- clémenceclemenzaMildemercyclemencia (1)
- successionsuccessioneNachfolgesuccessionsucésion (1)
- rançonriscattoLösegeldransomrescate (1)
- lettreletteraBuchstabeletterletra (1)
- InquisitionInquisizioneInquisitionInquisitionInquisición (1)
- union mystiqueunione misticamystische Vereinigungmystical unionunión mística (1)
- Tubach references in this collectionRéférences à Tubach dans ce recueilReferenzen zu Tubach in dieser SammlungRiferimenti a Tubach in questa raccoltaReferencias a Tubach en esta colección:
-
- 1202 (5)
- 3057 (5)
- 2771 (4)
- 1630 (3)
- 1665 (3)
- 3122 (3)
- 4219 (3)
- 1508 (2)
- 2071 (2)
- 2682 (2)
- 3872 (2)
- 4047 (2)
- 4493 (2)
- 4865 (2)
- 5181 (2)
- 766 (2)
- 100 (1)
- 1041 (1)
- 1133 (1)
- 1134 (1)
- 1161 (1)
- 1201 (1)
- 1202 (1)
- 1310 (1)
- 1423 (1)
- 147 (1)
- 15 (1)
- 153 (1)
- 1534 (1)
- 1564 (1)
- 1577 (1)
- 1608 (1)
- 164 (1)
- 1709 (1)
- 1732 (1)
- 1736 (1)
- 1771 (1)
- 1780 (1)
- 1939 (1)
- 194 (1)
- 1971 (1)
- 1980 (1)
- 1987 (1)
- 1993 (1)
- 1999 (1)
- 2001 (1)
- 2030 (1)
- 210 (1)
- 215 (1)
- 2176 (1)
- 2243 (1)
- 2274 (1)
- 2371 (1)
- 2401 (1)
- 241 (1)
- 2414 (1)
- 2427 (1)
- 2431 (1)
- 2439 (1)
- 2463 (1)
- 2470 (1)
- 2512 (1)
- 2530 (1)
- 2543 (1)
- 258 (1)
- 2588 (1)
- 2628 (1)
- 2629 (1)
- 2730 (1)
- 2731 (1)
- 276 (1)
- 2782 (1)
- 280 (1)
- 2888 (1)
- 2944 (1)
- 3036 (1)
- 3056 (1)
- 3073 (1)
- 3078 (1)
- 3081 (1)
- 3105 (1)
- 3114 (1)
- 3167 (1)
- 3205 (1)
- 3276 (1)
- 3347 (1)
- 3378 (1)
- 3380 (1)
- 3407 (1)
- 3422 (1)
- 3452 (1)
- 3566 (1)
- 3570 (1)
- 3572 (1)
- 3615 (1)
- 3774 (1)
- 3783 (1)
- 3787 (1)
- 3788 (1)
- 3794 (1)
- 381 (1)
- 3847 (1)
- 3893 (1)
- 3902 (1)
- 3911 (1)
- 392 (1)
- 3934 (1)
- 3965 (1)
- 4048 (1)
- 4065 (1)
- 4075 (1)
- 4076 (1)
- 4077 (1)
- 4078 (1)
- 4091 (1)
- 4119 (1)
- 4171 (1)
- 4189 (1)
- 4238 (1)
- 4249 (1)
- 4359 (1)
- 4378 (1)
- 4410 (1)
- 4412 (1)
- 4442 (1)
- 4448 (1)
- 4460 (1)
- 4504 (1)
- 452 (1)
- 4640 (1)
- 4708 (1)
- 4713 (1)
- 4722 (1)
- 4737 (1)
- 4790 (1)
- 4818 (1)
- 4843 (1)
- 4853 (1)
- 4870 (1)
- 4875 (1)
- 4879 (1)
- 4892 (1)
- 4897 (1)
- 4932 (1)
- 50 (1)
- 5179 (1)
- 5222 (1)
- 5344 (1)
- 570 (1)
- 577 (1)
- 691 (1)
- 735 (1)
- 738 (1)
- 744 (1)
- 750 (1)
- 757 (1)
- 760 (1)
- 763 (1)
- 83 (1)
- 836 (1)
- 894 (1)
- 926 (1)
- 951 (1)
Last reviewedDernière révisionLetzte ÜberprüfungUltima revisioneÚltima revisión: 2020-11-20
IDIDIDIDID | TitleTitreTitelTitoloTitulo | SummaryRésuméZusammenfassungSommarioResumen | KeywordsMots-clésStichwörterParole chiavePalabras claves |
---|---|---|---|
TE015297 | De dono scientie: 905 | L’ABBA POEMEN DÉFINIT LA PÉNITENCE. — A quelqu’un qui lui demandait ce qu’était la pénitence, l’abba Poemen répondit qu’elle consistait à renoncer au mal et à ne plus pécher. Une voix crie toujours aux hommes de faire pénitence le jour même, de peur d’une mort subite. | |
TE015298 | De dono scientie: 906 | UNE COURTISANE REPOUSSE SES ANCIENS AMANTS. — Selon l’abba Jean, une courtisane se vit promettre le mariage par un noble personnage à condition de rester chaste. Elle accepta. Ses anciens amants, n’osant pénétrer dans la maison, sifflèrent de l’extérieur. Elle ferma les portes et se boucha les oreilles, ce dont son mari lui fut reconnaissant. La courtisane est l’âme pécheresse, les amants sont les démons. | |
TE015299 | De dono scientie: 907 | UN FORGERON OBTIENT LA FILLE DU ROI. — Un roi promit de donner sa fille au possesseur des plus belles mains. Un forgeron que son métier avait rendu tout noir, mit tous ses soins à laver soigneusement les siennes. Il vendit tous ses biens pour faire l’achat de bagues et de gants. Il vint à la cour et fut l’objet de moqueries. Il retira ses gants et ses mains furent jugées les plus belles. Il obtint la fille du roi et le royaume. | |
TE015300 | De dono scientie: 908 | L’ABBA PASTOR DÉFINIT LA DURÉE DE LA PÉNITENCE. — L’abba Pastor ramène de trois ans à trois jours la pénitence qu’un frère voulait accomplir, car elle suffit alors à Dieu si elle est faite du fond du coeur. | |
TE015301 | De dono scientie: 909 | LA LÉGENDE DE SAINTE PÉLAGIE. — Un concile était réuni à Antioche. Durant l’une des séances, une courtisane magnifiquement ornée, entourée d’une foule de jeunes gens et de jeunes filles, apparut, ravissant à elle tous les regards. Les évêques détournèrent les yeux mais Nonnus, évêque d’Héliopolis, la regarda longuement, fondit en pleurs et demanda aux évêques s’ils l’avaient regardée et s’ils en avaient tiré du plaisir. Devant leur silence, il leur déclara que Dieu préfèrerait lors du jugement dernier cette femme qui ornait son corps pour les mortels, alors qu’ils négligeaient, eux, le céleste époux. Rentrant chez lui, il tomba sur le sol et fit un songe. Une colombe noire et sale vint voltiger autour de lui pendant sa messe. Il demanda aux catéchumènes de se retirer. De retour chez lui, il la plongea dans un vase rempli d’eau d’où elle sortit toute blanche elle s’envola si haut qu’on ne put la voir. Nonnus prêcha le lendemain au concile et Pélagie, touchée par ses paroles, lui fit parvenir une lettre annonçant son intention de se repentir. Nonnus par crainte de la tentation, l’invita à se présenter devant tous les évêques réunis. Pélagie y vint, se prosterna, en pleurs, aux pieds de Nonnus qui, l’ayant écoutée, la baptisa, à la plus grande fureur du diable. Trois ans plus tard, comme un familier de Nonnus, se rendait à Jérusalem, l’évêque lui demanda d’aller saluer un moine nommé Pélage. Il le fit, mais sans reconnaître Pélagie qui lui dit de revenir après avoir fait toutes ses visites. De retour et n’entendant nulle réponse, il enfonça la fenêtre et la découvrit morte. Les moines s’aperçurent que c?était une femme. Le clerc s’en revint annoncer la nouvelle à Nonnus qui rendit grâce a Dieu. |
|
TE015302 | De dono scientie: 910 | L’ABSTINENCE VAINC LES TENTATIONS. — A un frère qui lui disait qu’il était infecté de l’esprit de fornication, un vieillard répondit qu’il n’en était rien pour lui. Le frère fut scandalisé et ne le crut pas. Le frère revint consulter le vieillard qui lui dit que l’abstinence et la pénitence avaient vaincu sa chair. | |
TE015303 | De dono scientie: 911 | LE DIABLE EST FOUETTÉ PAR LA DISCIPLINE QUE S?IMPOSAIT UN PRIEUR. — Un frère qui venait de rentrer dans l’Ordre demanda au Seigneur d’être puni tout de suite afin de ne point l’être dans le futur. Il fut saisi par le démon, mais les prières de ses frères le libérèrent. Il refit la même demande et fut encore saisi par le diable. Le prieur adjura ce dernier de sortir. Le diable refusa. Pressé de questions par le prieur, il avoua que c?était lui qui lui tenait les verges quand il recevait la discipline privée. Le prieur, reconnaissant que cela était vrai, lui demanda pourquoi il disait cela: ?Car, répondit le diable, je ne pouvais pas supporter les coups de ta fureur, qui m’affligeait fort.? | |
TE015304 | De dono scientie: 912 | UNE PÉNITENCE DE PRIME ABORD AISÉE, MAIS IMPOSSIBLE À ACCOMPLIR. — Un mauvais chevalier vint demander à son évêque une pénitence. Comme il les refusait toutes, l’évêque en vint à lui demander ce qu’il faisait le plus volontiers. Le chevalier répondit que c?était célébrer les fêtes. L’évêque lui demanda alors de célébrer le dimanche en s’abstenant de tout travail servile. Le dimanche suivant, voyant une araire dans un champ, le chevalier se mit à labourer. Il revint voir l’évêque pour lui avouer son échec. L’évêque lui demanda alors ce qu’il détestait le plus: les poireaux crus, répondit-il. Il lui ordonna alors de ne pas en manger. Mais de retour chez lui, voyant des femmes en laver et en manger, il ne put s’empêcher d’y goûter. Reconnaissant alors sa misère, il demanda à l’évêque de lui imposer la pénitence de son choix. | |
TE015305 | De dono scientie: 913 | LOUPS ET CHIENS. — Les loups hésitent à attaquer les chiens qui ont des colliers garnis de clous. | |
TE015306 | De dono scientie: 914 | LE BROCHET ET LA PERCHE. — Le brochet craint d’attraper la perche à cause de ses écailles. | |
TE015307 | De dono scientie: 915 | LES CHIENS ET LES HÉRISSONS. — Les chiens hésitent à s’attaquer aux hérissons à cause de leurs piquants. | |
TE015308 | De dono scientie: 916 | LES CORBEAUX MARINS ET LES HUÎTRES. — Les corbeaux évitent de s’attaquer aux huîtres de mer. Quand ils les trouvent hors de leurs coquilles, ils les mangent; sinon ils n’osent s’y attaquer. | |
TE015309 | De dono scientie: 917 | LA MORT DE SAINT MARTIN. — Comme il le fut révélé à saint Séverin, évêque de Cologne, saint Martin, à l’article de la mort, refusa de renoncer à la cendre et au cilice, malgré les pressions de ses disciples, confondant ainsi le diable. | |
TE015310 | De dono scientie: 918 | UNE LUMIÈRE DESCEND DU CIEL SUR EMULIANUS. — Emulianus (Aemilianus) commit un grave péché et se repentit. Il se retira dans un monastère où il mena une vie de rigueur et d’humilité. Alors qu’il se rendait comme à son habitude au pied d’une montagne pour y prier, il fut suivi à son insu par l’abbé. Une lumière descendit du ciel sur lui, provoquant la fuite de l’abbé. Interrogé par ce dernier, il avoua la vérité: quand la lumière était descendue du ciel, une voix avait dit que son péché était pardonné. | |
TE015311 | De dono scientie: 919 | UN PAIN BLANC DEVIENT NOIR. — Un moine trouvait un pain blanc après sa prière. Sa négligence et sa paresse firent qu’il devint noir. Il revint au siècle. Mais alors qu’il prêchait devant des frères, il s’aperçut que les mots qu’il prononçait pour eux étaient dirigés contre lui-même. Il se repentit et se retira dans une grotte où il se macéra dans la pénitence et les larmes jusqu’à ce qu’un ange lui annonçât que sa pénitence avait été acceptée par Dieu et son péché remis. Il vécut ensuite du travail de ses mains. | |
TE015312 | De dono scientie: 920 | LE PÉNITENT DANS LES CATACOMBES. — Un homme de haute condition, en état de péché mortel, alla voir le pape pour le lui confesser. Ne pouvant lui parler librement, il se mit à crier: ?Pitié, mon Père!? Le pape lui demanda la cause de ses pleurs. Il répondit qu’il était mort. Le pape lui dit en matière de plaisanterie qu’il n’avait qu’à aller chez les morts. Prenant cela comme une pénitence, il se retira dans les catacombes, se livrant le jour à la prière et aux larmes et sortant la nuit pour voler dans un jardin sa nourriture. Le propriétaire du potager l’ayant surpris, il avoua la vérité. Le pape jugea alors qu’il devait vivre parmi les vivants. | |
TE015313 | De dono scientie: 921 | PAROLE SUR LA VERTU ET LA GRÂCE DE DIEU. — Un saint père voyait la vertu de Dieu descendre sur les baptisés comme une lumière les revêtant. Il voyait la même grâce descendre sur ceux qui entraient en religion. | |
TE015314 | De dono scientie: 922 | LA PROSTITUÉE ET LE CLERC. — Un clerc aimait une femme d’un amour coupable. Il alla aux écoles et fit pénitence. A son retour la prostituée l’aguicha en disant: ’C’est moi, ton amoureuse.’ Il répondit: ’Si tu es toi, moi je ne suis plus moi.’ | |
TE015315 | De dono scientie: 923 | LA PÉNITENCE DE NABUCHODONOSOR. — Le changement de Nabuchodonosor en bête ne fut pas corporel mais fut le fruit d’une folie. Grâce aux prières de Daniel et à sa pénitence, il recouvra son sens et récupéra son royaume. | |
TE015316 | De dono scientie: 924 | SAINT JEAN L’EVANGÉLISTE ET LES DEUX RICHES. — Deux hommes riches, convertis par les paroles de saint Jean, vendirent leurs biens et suivirent l’apôtre. Se voyant pauvres alors que leurs esclaves étaient devenus riches, ils se repentirent de leur acte. Saint Jean, le remarquant, transforma leurs bâtons en or et le sable en pierres précieuses, en leur montrant tout ce qu’ils perdaient. Un jeune homme ressuscité par l’apôtre leur fit les mêmes reproches. Touchés par ces paroles, ils demandèrent pardon à saint Jean. Ils durent faire pénitence jusqu’à ce que les bâtons et le sable revinssent à leur état premier. | |
TE015317 | De dono scientie: 925 | VISION RÉCIPROQUE DE LA GRÂCE CHEZ DEUX FRÈRES. — Deux frères de la même communauté voyaient chacun chez l’autre, par don divin, la grâce de Dieu. L’un reprocha à un frère de manger de grand matin. Le jour suivant, l’autre frère ne vit pas la grâce de Dieu dans son compagnon. Il lui demanda ce qu’il avait fait. Il avoua avoir porté un mauvais jugement. Les deux compagnons prièrent et firent pénitence ensemble. Deux semaines plus tard, le second vit la grâce de Dieu descendre de nouveau sur le premier. | |
TE015318 | De dono scientie: 926 | L’ANGE INSCRIVANT LES PÉNITENTS DANS SON LIVRE. — Saint Poemen vit un ange inscrire dans son livre certains noms et d’autres pas. Convoquant les frères, il s’aperçut que ceux dont les noms étaient inscrits avaient fait pénitence, alors que les autres étaient en état de péché mortel. Quand ces derniers eurent fait pénitence, l’ange les inscrivit. | |
TE015319 | De dono scientie: 927 | L’ASCÈSE DE SAINTE CÉCILE. — Sainte Cécile portait un cilice sous ses précieux vêtements, jeûnait deux ou trois fois par semaine, passait ses jours et ses nuits en prière. | |
TE015320 | De dono scientie: 928 | MACAIRE ET LES MOINES NUS. — Macaire, visitant le monastère de l’abba Pambo fut prié de dire quelques paroles d’édification. Il dit qu’il n’était pas moine mais qu’il avait vu des moines. Ses pensées lui avaient suggéré de partir au désert et de regarder ce qui lui serait montré. Il résista cinq ans à cette tentation. Il finit par partir et trouva une nappe d’eau où les bêtes venaient boire, et au milieu deux hommes nus. Interrogés, ils dirent qu’ils étaient là depuis quarante ans. A Macaire qui demandait comment devenir moine, ils dirent de suivre leur exemple. Macaire répondit qu’il était faible. Ils lui dirent alors de pleurer. Ils avaient obtenu de Dieu de ne pas souffrir du froid et de la chaleur. | |
TE015321 | De dono scientie: 929 | GRÂCE À SAINT BASILE UN JEUNE HOMME ÉCHAPPE AU DIABLE. — Un sénateur nommé Procerius plaça sa fille dans un couvent pour la consacrer à Dieu. Un jeune homme qui en était tombé amoureux se donna au diable par un pacte signé de son sang. Le diable provoqua l’amour dans le coeur de la jeune fille, dont le père fut contraint de consentir au mariage. Elle avertit saint Basile que son mari n’allait que rarement à la messe; et quand il y allait, c?était seulement jusqu’au canon. Basile convoqua le jeune homme qui lui avoua toute la vérité. Basile le tint enfermé pendant trois jours dans un lieu consacré, lui ayant donné une pénitence à faire et l’absolution. Au bout de trois jours, Basile rendit visite au jeune homme qui lui dit que des démons lui étaient apparus pendant ces trois jours. L’ayant réconforté, Basile le garda enfermé pendant encore quelques jours : les démons se contentèrent de le menacer sans se faire voir. Basile, lors de sa visite, lui enjoignit encore quarante jours de pénitence. Lors de la visite suivante, le jeune homme avoua à Basile que ses prières l’avaient protégé. Alors Basile le conduisit à l’église malgré l’opposition des démons et des plaintes du diable, et enjoignit des prières au peuple. Le démon face à ses prières et devant les adjurations de Basile fut obligé, à la vue de tous, de remettre à l’évêque le pacte que le jeune homme reconnut comme étant le sien. Basile rendit le jeune homme à l’Eglise et à son épouse. | |
TE015322 | De dono scientie: 930 | UN PÈRE DE FAMILLE RESSUSCITE POUR FAIRE PÉNITENCE. — Un père de famille demanda au prêtre Sévère de venir lui donner une pénitence et de prier pour lui. Le prêtre termina son travail dans sa vigne, et, tardant un peu, le trouva mort. Il se mit à pleurer, à se traiter d’assassin et à se frapper la tête contre le sol. Le mort, à ses pleurs, ressuscita. On lui demanda où il avait été. Il répondit que des hommes épouvantables l’avaient conduit par des lieux obscurs. De leur bouche et de leurs narines sortait un feu qu’il ne pouvait pas supporter. Un jeune homme très beau avait dit à ceux qui l’entraînaient de le ramener car le prêtre Sévère pleurait. Le malade fit pénitence pendant huit jours. Le huitième, il mourut tout joyeux. |
|
TE015323 | De dono scientie: 931 | UN FRÈRE S?ACCUSE DU PÉCHÉ DE SON COMPAGNON. — Deux frères allèrent en ville pour vendre leur production quand l’un d’eux tomba dans la fornication et refusa de s’en retourner. Son compagnon dit que lui aussi avait péché. Ils confessèrent leurs péchés à un vieillard, celui qui n’avait pas péché prenant sur lui la faute de l’autre, et faisant également pénitence. Dieu révéla à l’un des pères que la charité de celui qui faisait pénitence pour l’autre avait obtenu le pardon du péché. | |
TE015324 | De dono scientie: 932 | UN FRÈRE N'ABANDONNE PAS SON COMPAGNON. — Un frère prévint un père que son compagnon l’avait quitté pour revenir au siècle. Le vieillard lui ordonna de ne pas le laisser. Ce qu’il fit. Voyant la peine et la charité de ce frère, Dieu ôta de l’autre tout esprit de concupiscence. Les deux frères s’en revinrent à leur cellule. | |
TE015325 | De dono scientie: 933 | SOULAGEMENT APRÈS L’AVEU DES PÉCHÉS. — Etienne de Bourbon a vu des hommes qui disaient qu’après s’être confessés et avoir reçu une pénitence, ils se sentaient soulagés d’un poids semblable à celui d’une grande tour. | |
TE015326 | De dono scientie: 934 | UN MOINE REPENTI REPOUSSE LES DÉMONS. — Un moine était retourné au siècle et s’était plongé dans tous les vices. S'étant repenti, il s’enferma dans un tombeau où les démons le tentèrent, de façon invisible puis visible, en lui promettant richesses, courtisanes et autres choses. Il resta immobile, en pleurs. Les démons crièrent qu’il les avait vaincus. | |
TE015327 | De dono scientie: 935 | LES CROISÉS, UNE FOIS CONFESSÉS, REMPORTENT LA VICTOIRE. — Les croisés, en marche vers la Terre sainte, rencontrèrent 360 000 Turcs qui les bloquèrent dans un fort. Assiégés et sans espoir de s’échapper, ils confessèrent leurs péchés, à qui ils imputaient leur situation, à tous les prêtres qu’ils purent trouver. Les Turcs, effrayés par cette pénitence, se mirent à fuir comme poursuivis par des démons. Les croisés les massacrèrent ou les mirent en fuite, amassant un important butin. | |
TE015328 | De dono scientie: 936 | LA PÉNITENCE PERMET AUX CROISÉS DE REMPORTER LA VICTOIRE. — A cause du relâchement moral des croisés, Dieu envoya les Turcs pour assiéger Antioche. Un clerc déserta et fut rappelé par Dieu qui lui dit que si les croisés faisaient pénitence, il les ferait triompher. | |
TE015329 | De dono scientie: 937 | LES PÈLERINS MORTS SOUTIENNENT LES CROISÉS. — De même, un croisé mort dit à son frère qui désertait que Dieu et les pèlerins morts combattraient aux côtés des croisés. Ces derniers remportèrent la victoire sur les émirs et les Turcs. | |
TE015330 | De dono scientie: 938 | VICTOIRE DES CROISÉS APRÈS LA PÉNITENCE. — Lors du siège de Marra régna une cruelle famine. Saint Pierre et saint André, vêtus pauvrement, apparurent à Pierre Barthélemy en prière. Pour lui prouver sa gloire et les bénéfices de la pauvreté, ils lui apparurent d’une beauté éclatante. Ils lui décrivirent ensuite les désordres moraux dans lesquels étaient tombés les chrétiens qui, s’ils se repentaient, pourraient vaincre les ennemis. Le lendemain, après avoir fait pénitence, les croisés prirent la ville. | |
TE015331 | De dono scientie: 939 | LA LÉGENDE DE ROBERT LE DIABLE. — L’épouse d’un comte n’avait pas de descendance et ne cessait de prier le Christ pour en avoir. Mais sans résultat. A la fin des fins, elle promit au diable de lui donner l’enfant s’il lui faisait en avoir un. Elle eut un fils que l’on nomma Robert. Plus il grandissait et plus il devenait méchant. Il commença par mordre les seins de ses nourrices, puis, devenu plus grand, il frappa d’autres gens. Il réduisait tous ceux qui lui tenaient tête, enlevait les vierges, et mêmes les épouses, et les violait; il tuait les hommes. Fait chevalier il n’en devint que plus méchant. Une fois, sa mère, que les plaintes à son sujet peinaient beaucoup, lui dit qu’on chercherait en vain à le rendre meilleur car elle voyait bien qu’il ne ferait jamais que le mal. Robert se jeta alors sur elle, l’épée à la main, lui disant que soit il la tuait, soit elle lui avouait pour quelle raison elle lui avait dit cela et le pourquoi de sa méchanceté. Sa mère, terrifiée, lui raconta comment elle l’avait donné au diable. Sur ces mots il alla à Rome, cherchant à se confesser au pape. Celui-ci l’ayant finalement l’envoya à un saint reclus qui au cours de sa messe demanda au Christ de lui faire connaître la pénitence à imposer, car ce qu’il avait entendu l’avait laissé perplexe. Il lui fut envoyé par une colombe un feuillet sur lequel se trouvait écrite la nature de la pénitence: ne plus parler sans la permission de l’ermite, se faire fou, supporter sans impatience les offenses des enfants et des autres gens, coucher avec les chiens, ne rien manger qui ne leur fut arraché. Robert accepta cette pénitence avec joie et promit de la mener à bien. Tondu comme le sont les fous par l’ermite, il se rendit à la capitale du royaume. Suivi par les enfants, il monta dans la grande salle au palais royal, se battit avec les chiens, arracha de leurs crocs ce qu’il leur était jeté; les courtisans leur lancèrent alors des os et d’autres choses pour le voir combattre avec les chiens. Le roi remarquant qu’il ne voulait manger que ce qui était jeté aux chiens, leur lança beaucoup de choses afin que celui qu’il croyait fou pût en manger. Robert refusait de coucher ailleurs qu’avec les chiens, sous l’escalier. Ses nuits s’y passaient en pleurs et en prière. Les Barbares avaient fait irruption dans le royaume et le dévastaient. Le roi et ses hommes marchèrent au combat. Alors que Robert s’apitoyait beaucoup sur son sort et priait pour lui, l’ange du Seigneur lui apparut, lui demandant de le suivre, d’accepter les armes envoyées par Dieu, d’aller porter secours à son seigneur et après avoir remporté la victoire, de remettre les armes là où il les avait prises. Il le mena près d’une fontaine, dans le jardin, lui remit de blanches armes frappées d’une croix rouge et le fit monter sur un cheval blanc. Volant vers le champ de bataille, il pénétra les rangs de l’ennemi, le mit en fuite et l’anéantit. Ayant remporté la victoire, il revint là d’où il était parti et déposa les armes et le cheval où l’ange le lui avait dit. Ce que vit la fille unique du roi, qui était muette, de la fenêtre de sa chambre. Le roi revint et demanda à ses hommes qui était ce chevalier aux blanches armes qui s’était ainsi comporté. Il fut introuvable. La fille désignait du doigt le fou, mais elle fut vivement réprimandée par son père. Les ennemis revinrent avec une armée plus forte. Robert, averti par l’ange, libéra le roi et son armée. Ce que voyant, le roi demanda à ses chevaliers de le capturer afin qu’il le promût aux plus grands honneurs. L’un des chevaliers, ne pouvant le capturer malgré tous ses efforts, planta sa lance dans la cuisse de Robert. Le fer resta dans la blessure. Robert déposa les armes près de la fontaine, enleva le fer, le jeta et mis de la mousse sur sa blessure. Ce que voyant, la fille du roi accourut et s’empara du fer de lance. Le roi dit que si le chevalier vainqueur se présentait, il lui donnerait sa fille en mariage et le ferait héritier de son royaume. Son sénéchal se blessa alors la cuisse et apporta le fer d’une lance. Le chevalier qui avait blessé Robert ne fut pas dupe mais n’osa rien dire. Le sénéchal devait épouser la jeune fille qui protestait, montrait le fou et repoussait le sénéchal. Son père la réprimandait vivement et voulait la contraindre au mariage. Dieu la guérit alors. Elle raconta à son père ce qu’elle avait vu, apporta le fer de lance que le chevalier reconnut pour sien. Arriva l’ermite qui avait imposé la pénitence, enjoignant à Robert de parler et de révéler la vérité, ce qu’il fit avec peine. Le roi voulut lui donner sa fille unique, renoncer à son royaume et le lui laisser. Les hommes de son père lui demandèrent d’être leur chef. Mais il refusa de répondre à leurs souhaits. Il quitta tout et partit avec l’ermite. |
|
TE015332 | De dono scientie: 940 | LA CONVERSION DE SAINT GERMAIN D’AUXERRE. — Germain, gouverneur de la Bourgogne, refusa de renoncer à son faste et à la chasse, malgré les objurgations de saint Amateur. L’évêque fit couper pendant son absence un poirier où Germain avait fait suspendre des têtes de cerf en guise de trophées de chasse. A son retour, Germain voulut tuer l’évêque qui s’enfuit à Autun. Ayant attiré Germain dans l’église Saint-Etienne, Amateur et Simplice le tonsurèrent en prédisant qu’il serait le futur évêque. A partir de ce moment, et pendant trente ans, il se mortifia tellement que jamais il n’usa de froment, de vin, sinon à Pâques et à Noël, de vinaigre, d’huile, de légumes ou de sel. Portant toujours cilice, il dormait sur la dure dans les pleurs et les gémissements. Il devint évêque de la ville et mourut après d’innombrables conversions, après des miracles de vertu, l’extirpation des hérésies et trois résurrections. Il brilla, même après sa mort, par des miracles sans nombre. |
|
TE015333 | De dono scientie: 941 | LA MORT DE SAINT MARTIN DE TOURS. — Saint Martin mourut dans la cendre et le cilice. Dieu accourut avec une multitude de saints en disant: ?Sois avec nous pour l’éternité.? | |
TE015334 | De dono scientie: 942 | UN JONGLEUR CONFOND DES HÉRÉTIQUES. — A des hérétiques qui se glorifiaient devant leurs fidèles de leurs mortifications, un jongleur dit qu’il prouverait que son cheval était meilleur qu’eux. Ils ne mangeaient pas de viande, lui non plus et il ne buvait pas de vin. Ils avaient une couche médiocre, lui aussi. Tout cela ne leur était d’aucune utilité car non seulement ils ne croyaient pas aux articles de la foi, mais encore les dénigraient. Certes son cheval ne croyait pas, mais il ne dénigrait pas. | |
TE015335 | De dono scientie: 943 | LA MAUVAISE PÉNITENCE D’UNE MANICHÉENNE. — Dans le diocèse de Châlons, aux environs du Mont-Aimé, une petite vieille du nom d’Alberea, manichéenne, ne mangeait du fait de ses faux principes ni viande, ni ?ufs, ni fromage et s’abstenait de beaucoup d’autres choses, pour suivre la doctrine de sa secte et non à cause de Dieu. Sa réputation était si grande que tous les habitants la jugeaient comme une très sainte femme. Pour dissimuler son erreur, elle communiait tous les dimanches mais n’avait en fait aucune dévotion pour le corps du Christ. Arrêtée, elle fut brûlée. Elle avoua suivant la procédure que tous ses actes étaient des oeuvres diaboliques destinées à corrompre les âmes. Une telle pénitence ne lui était non seulement d’aucun profit, mais plus encore lui était nuisible. |
|
TE015336 | De dono scientie: 944 | IL NE FAUT PAS REMETTRE LA PÉNITENCE AU LENDEMAIN. — Un moine qui avait émis la pensée de faire pénitence le lendemain se vit répondre qu’il fallait le faire le jour même car seul le présent est donné à l’homme. | |
TE015337 | De dono scientie: 945 | LE CHASSEUR ÉCHAPPE PAR RUSE À LA TIGRESSE. — Une tigresse à la poursuite d’un chasseur qui a emporté ses petits est retardée par des miroirs qu’il jette devant elle et où elle croit voir ses petits. Le miroir brisé, elle s’aperçoit de la supercherie et se remet à la poursuite du chasseur. Le manège dure jusqu’à ce que le chasseur soit hors d’atteinte. | |
TE015338 | De dono scientie: 946 | LE DIABLE COMME CROQUEMITAINE. — Le diable fait à l’homme ce que l’on appelle en langue vulgaire barbo, afin qu’il recule, à la manière d’un enfant. | |
TE015339 | De dono scientie: 947 | UN CONDAMNÉ À MORT INDÉCIS. — Un voleur, condamné à mort, demanda au juge, qui le lui accorda, de pouvoir choisir le chêne auquel il serait pendu. N?avant pu se fixer, il revint devant le juge qui le condamna à toutes les tortures possibles. | |
TE015340 | De dono scientie: 948 | LA CLÉMENCE DE DOMITIEN. — L’empereur Domitien, craignant la venue du Christ et la perte de son royaume, décida de faire tuer tous les membres de la famille du Christ. Les neveux de Judas Thaddée, parents du Christ, conduits devant lui, reconnurent cette parenté mais dirent que le royaume du Christ n’était pas de ce monde, qu’ils étaient pauvres et ne possédaient qu’un lopin de terre qu’ils cultivaient pour avoir une maigre pitance et pour payer le tribut. Les voyant si simples, si mal vêtus et remarquant leurs rudes mains de paysans, il décida de leur accorder la vie sauve. | |
TE015341 | De dono scientie: 949 | PÉNITENCE SECRÈTE DE SAINTE CÉCILE. | |
TE015342 | De dono scientie: 950 | SAINT NICOLAS CHOISIT LA NUIT POUR DONNER SON OR. | |
TE015343 | De dono scientie: 951 | LA PIÉTÉ DE SAINT THOMAS BECKET. — Thomas Becket portait un cilice sous ses vêtements précieux et lavait en secret les pieds des pauvres. | |
TE015344 | De dono scientie: 952 | UNE FEMME DÉGUISÉE EN MOINE. — Des pères trouvèrent dans un ermitage une femme qui sous l’habit d’un homme avait mené secrètement une vie monastique très rude. | |
TE015345 | De dono scientie: 953 | LA VIE EXEMPLAIRE D’EUCHER LE BERGER ET DE SA FEMME. — Deux frères demandèrent au Christ à quel degré ils étaient parvenus. Il leur fut répondu qu’ils n’étaient pas arrivés au niveau d’Eucher le berger et de sa femme. Ils allèrent les trouver et dirent qu’ils ne mangeraient rien avant qu’ils n’eussent révélé leurs oeuvres. L’homme répondit qu’il n’était qu’un simple berger et n’avait rien fait qui fut digne d’être relevé. Ils lui dirent que Dieu les avait envoyés. Il dit alors qu’ils tenaient de leurs parents des moutons et qu’ils divisaient ce qu’ils en retiraient en trois: une partie pour les pauvres, une partie pour les pèlerins, et la dernière pour leurs besoins propres. Ils étaient restés vierges. La nuit, ils couchaient chacun de leur côté. Le jour, ils gardaient les moutons. | |
TE015346 | De dono scientie: 954 | LES FAUX MENDIANTS. — Les faux mendiants, bien que ne ressentant aucune douleur, se lamentent et prétendent souffrir. | |
TE015347 | De dono scientie: 955 | LA PÉNITENCE DE L’EMPEREUR THÉODOSE. — Théodose fit périr, comme suite à quelque crime des Thessaloniciens, un grand nombre d’innocents. Venant à Milan, il fut expulsé de l’église. Il fit humblement pénitence et promulgua une loi selon laquelle personne ne serait exécuté sans que trente jours ne se fussent écoulés depuis la décision, ce afin d’éviter l’effet de la colère. Il jugea Ambroise qui s’était comporté courageusement envers lui comme un grand athlète de la vérité et comme seul digne d’être évêque. | |
TE015348 | De dono scientie: 956 | SAINT SÉBASTIEN GUÉRIT LE PRÉFET CHROMACE. — Le préfet romain Chromace qui était gravement malade promit à Sébastien de se convertir à la foi chrétienne s’il le guérissait. Sébastien accepta à condition qu’il détruisît toutes ses idoles et se fît baptiser. Le préfet les abattit toutes sauf une, et se fit baptiser. Il ne guérit pas. Finissant par la détruire, il fut guéri par un ange. |
|
TE015349 | De dono scientie: 957 | LA TAXE SUR LES DÉFAUTS PHYSIQUES. — Un roi donna à un clerc le droit de percevoir des hommes affligés de tares physiques un denier par tare. Un boiteux se présenta et refusa de s’en acquitter. On le découvrit manchot puis borgne. Plus il refusait et plus on lui trouvait de défauts. Devant ce refus, le roi lui interdit l’entrée de la ville. Ses ministres, après l’avoir fait battre, le jetèrent dans un cachot. | |
TE015350 | De dono scientie: 958 | LA MORT DE SAINT MARTIN DE TOURS. — Saint Martin refusa d’abandonner son cilice et de diminuer sa pénitence lors de sa mort. | |
TE015351 | De dono scientie: 959 | LA GUÉRISON DU CERF. Blessé par les flèches des chasseurs, le cerf se réfugie dans les montagnes et y cherche une herbe, le dictame, qui expulse les traits des blessures et guérit les plaies. | |
TE015352 | De dono scientie: 960 | Le cerf, acculé par les chiens, pleure. | |
TE015353 | De dono scientie: 961 | Les voleurs jugés promettent dans les pleurs de se racheter. | |
TE015354 | De dono scientie: 962 | UN PÉCHÉ MIS PAR ÉCRIT EST EFFACÉ. — Un homme avait confessé un énorme péché à son évêque. Ce dernier, croyant qu’il ne fût pas vraiment repenti, l’envoya à Saint-Jacques (de Compostelle) avec un feuillet sur lequel étaient écrits les péchés, feuillet qu’il ferma et scella. Il lui ordonna de faire ce que l’archevêque du lieu lui enjoindrait. Il y vint, mais ne pouvant parler à l’archevêque, il posa, le jour de la fête de saint Jacques, la lettre close sur l’autel, pleurant amèrement son péché. L’archevêque, venu pour dire sa messe, trouva la lettre sur l’autel et s’enquit de savoir qui l’avait posée ici. L’homme en pleurant lui avoua la vérité. L’archevêque trouva la lettre ouverte et comme détruite récemment à l’intérieur par des larmes. |
|
TE015355 | De dono scientie: 963 | UN PÉCHÉ MIS PAR ÉCRIT EST EFFACÉ GRÂCE À SAINT JEAN L’AUMÔNIER. — Une femme avait commis un péché si énorme que la honte l’empêchait de le confesser à qui que ce fût. Elle s’en vint trouver saint Jean l’Aumônier mais la honte ne lui permit pas de lui avouer son péché. Il lui dit alors de l’écrire, de sceller le pli et de le lui apporter. Ce qu’elle fit. Mais le saint qui avait à faire mit le péché scellé dans sa bourse et lui fixa un jour où elle reviendrait pour recevoir sa pénitence. Le saint mourut entre temps et fut enterré. La femme, devenue comme folle, craignait que son péché ne fût découvert et livré à tous. Elle s’en vint sur le tombeau du saint et y pleura pendant trois jours. Le troisième jour, saint Jean et les deux évêques qui reposaient à ses côtés lui apparurent comme sortant de leur tombeau en habits sacerdotaux. Le saint lui remit le pli qu’elle lui avait confié, scellé et intact, lui disant que son péché était remis et détruit: ils n’avaient pas pu supporter une telle inondation de larmes sans sortir vers elles. Puis ils regagnèrent leur tombeau. Elle ouvrit le pli et le trouva tout détruit à l’intérieur. |
|
TE015356 | De dono scientie: 964 | DES PÉCHÉS MIS PAR ÉCRIT SONT EFFACÉS. — Une veuve bien consciente d’un grave péché de jeunesse inscrivit toutes ses fautes sur un feuillet en gardant le plus énorme pour la fin. Elle donna cet écrit scellé à Basile et lui demanda de prier pour effacer ses péchés. Après qu’il eut prié toute la nuit, elle les trouva effacés à l’exception du plus énorme. Basile l’envoya alors au saint homme Ephrem: il obtiendrait pour elle le pardon désiré. Ephrem la renvoya à Basile: il avait obtenu le pardon pour les autres péchés, il pourrait l’obtenir pour celui-ci. Elle devait se hâter pour le trouver encore en vie. Elle arrivait en ville qu’on portait le saint au tombeau. Criant et invoquant l’aide du saint, elle se jeta sur le cercueil. Un clerc ramassa le feuillet, voulut le lire et le trouva tout effacé. La veuve raconta la vérité et rendit grâce à Dieu. |
|
TE015357 | De dono scientie: 965 | UN PÉCHÉ MIS PAR ÉCRIT EST EFFACÉ. — A Saint-Victor de Paris, un étudiant venu se confesser ne le put, empêché qu’il était par la honte et la douleur. Son confesseur lui conseilla d’écrire son péché. Ce qu’il fit. Une seconde fois, il ne put se confesser mais pleura. Ouvrant le feuillet, le confesseur le trouva complètement effacé en signe de rémission totale de ses péchés. | |
TE015358 | De dono scientie: 966 | LA ’MESSE DE SAINT GILLES’. — Charles avait obtenu de saint Gilles que celui-ci lui rendît visite. Le roi lui dit qu’il avait commis un péché qui était si énorme qu’il ne le confesserait jamais, ni à lui, ni à un autre. Mais il lui demanda de prier le Christ pour lui afin que ce péché lui fût remis. Le dimanche suivant, saint Gilles célébrait sa messe en présence du roi et priait pour lui quand un ange du Christ apparut qui portait le péché inscrit sur un feuillet et dit qu’il lui était remis à condition de renoncer à pécher et de faire convenablement pénitence. Il était aussi ajouté sur le feuillet que quiconque invoquerait saint Gilles pour un péché serait pardonné à condition d’y renoncer et de faire pénitence. |
|
TE015359 | De dono scientie: 967 | UNE PETITE VIEILLE REFUSE DE SE CONFESSER. — Une petite vieille, consciente d’un péché énorme qu’elle avait commis dans sa jeunesse, avait l’habitude de se répandre en larmes dans une église, mais n’avait nullement l’intention de le confesser. Un possédé, retenu prisonnier dans l’église, se mit à se tordre de rire. Interrogé, il répondit qu’il avait vu l’un de ses compagnons démons se gausser des larmes inutiles de cette petite vieille qui croyait que son péché serait remis par ses pleurs, sans se confesser ou même sans avoir l’intention de le faire. | |
TE015360 | De dono scientie: 968 | LA COMPONCTION DU FRÈRE ANTOINE. — Dans le monastère de Grégoire le Grand un frère nommé Antoine aspirait au paradis par des pleurs quotidiens. Lors d’une vision qu’il eut une nuit, il lui fut dit de se préparer car le Christ lui ordonnait de partir. Disant qu’il n’avait pas de quoi voyager, il reçut cette réponse: ?S’il s’agit de tes péchés, ils te sont remis. — Encore tout tremblant, il reçut, la nuit suivante, le même avertissement. Après cinq jours durant lesquels il brûla de fièvre, il mourut dans les pleurs et les prières de tous les frères. | |
TE015361 | De dono scientie: 969 | LA CONVERSION DE SAINT AUGUSTIN. — La mère de saint Augustin pleurait tous les jours sur la perdition de son fils. Saint Ambroise lui dit que le fils de tant de larmes ne saurait être un fils perdu. Un jour, après avoir longuement pleuré sur son fils, elle se vit assise sur une barre d’or. A un jeune homme qui lui demanda la cause de ses pleurs, elle répondit qu’elle pleurait sur son fils. Il lui dit que son fils serait à l’endroit même où elle se trouvait. Augustin, encore manichéen, avait entendu un sermon de saint Ambroise. Il s’allongea sous un arbre et pleura. Pris de repentir, d’hérétique il devint saint. | |
TE015362 | De dono scientie: 970 | LA SOURCE MIRACULEUSE. — Une source miraculeuse située, dit-on, en Epire voit les torches allumées qui y sont plongées en ressortir éteintes et, éteintes, allumées. | |
TE015363 | De dono scientie: 971 | LA CHAUX ARROSÉE D’EAU DÉGAGE DE LA FUMÉE. | |
TE015364 | De dono scientie: 972 | LE CRISTAL, PLONGÉ DANS L’EAU ET SOUMIS AUX RAYONS DU SOLEIL, PRODUIT DU FEU. | |
TE015365 | De dono scientie: 973 | LA CONVERSION SUBITE DE MADELEINE. | |
TE015366 | De dono scientie: 974 | LA CONVERSION SUBITE DE PAUL. | |
TE015367 | De dono scientie: 975 | LA CONVERSION SUBITE D’AUGUSTIN. | |
TE015368 | De dono scientie: 976 | PAROLE DE SAINTE SYNCLÉTIQUE SUR LE FEU DIVIN. — Sainte Synclétique dit qu’au commencement il y a une lutte et ensuite une joie ineffable. Comme ceux qui veulent allumer un feu et pleurent, et par ce moyen obtiennent ce qu’ils veulent, ainsi faut-il allumer le feu divin avec des larmes et des peines. | |
TE015369 | De dono scientie: 977 | VERTU DE LA THÉRIAQUE. — C’est du serpent nommé tyrus que proviennent à la fois le venin mortel et la thériaque qui agit contre. | |
TE015370 | De dono scientie: 978 | LE CERF SE SOIGNE PAR LE DICTAME. | |
TE015371 | De dono scientie: 979 | LES PLEURS COMMUNICATIFS DE SAINT AMBROISE. — Ambroise pleurait tellement lorsque quelqu’un lui avouait ses péchés, que le pécheur était obligé de pleurer. | |
TE015372 | De dono scientie: 980 | LA PÉNITENCE DE SAINT GÉNÉBALD. — Un homme nommé Génébald s’était séparé de son épouse et vivait de façon très dévote. Saint Remi l’ordonna évêque de Laon. Il permit à sa femme de venir chez lui. En proie à la tentation, il pécha avec elle et engendra un fils. Il demanda à son épouse de l’appeler Larron car sa naissance avait entraîné la perte de ses biens spirituels. Après une longue pénitence, il permit à sa femme de lui rendre visite, et engendra une fille qu’il ordonna d’appeler Renarde. Il fit venir saint Remi et voulut se confesser à lui, sans y parvenir, étouffé par ses larmes. Le saint le réconforta et il réussit enfin à se confesser. Génébald voulut lui rendre son étole sacerdotale. Devant son insistance, saint Remi l’enferma. Sept ans plus tard, la nuit de la Cène, comme il pleurait et ne cessait de penser que lui qui avait l’habitude d’apporter la réconciliation aux pénitents en était privé, un ange lui apparut et lui annonça que son péché était remis et qu’il devait aller réconcilier les pénitents. Il répondit qu’il ne pouvait sortir car c?était saint Remi qui possédait la clé de la porte qu’il avait scellée de son sceau. L’ange lui ouvrit la porte sans rompre le sceau. Génébald se coucha alors devant la porte, les bras en croix, et dit que quand bien même le Christ viendrait, il ne sortirait pas sans la permission de celui qui l’avait enfermé. L’ange apparut aussitôt à saint Remi lui demandant de venir d’urgence à Laon pour rétablir dans sa dignité première Génébald. Ce qu’il fit. Génébald persévéra dans sa sainteté et eut pour successeur son fils Larron qui fut aussi saint. |
|
TE015373 | De dono scientie: 981 | LE FOU ET LE PRINCE FRATRICIDE. — Un chevalier riche, jeune et raffiné se mit à réfléchir sur la vanité du monde et comprit qu’il ne pourrait qu’avec difficulté, sinon jamais, être sauvé dans l’état où il se trouvait. Voulant pleurer ses péchés et obtenir ainsi le réconfort divin, il s’en vint à Constantinople. A son arrivée, il échangea ses vêtements contre ceux d’un pauvre charbonnier. Une fois en ville, il se fit ?fou?. Les enfants le frappaient et se moquaient de lui. La nuit, couché sur un tas de fumier, il veillait, en pleurs, et s’adonnait à la prière. Le jour venu, il revenait se livrer aux moqueries des enfants. Les deux fils de l’empereur étaient alors en lutte et le cadet tua l’aîné. Le prince, au comble de l’affliction, se rendit à Rome. Le pape le confia à son patriarche qui l’adressa à un ermite égyptien, qui l’envoya, lui, à l’autre bout du désert d’Egypte, à un autre ermite de très grand mérite. Dieu se révélait souvent à lui et le réconfortait; chaque jour, un pain céleste lui était envoyé. Informé de son arrivée, il courut à la rencontre du prince. L’ange apporta dès lors deux fois plus de pain. Tous deux se restaurèrent. Après qu’ils eurent prié, l’ermite, averti par une révélation divine, l’adressa au chevalier qui se faisait passer pour fou; il lui montra ce qu’il devait faire et lui indiqua qu’il trouverait le chevalier sur son tas de fumier. Il s’en vint en secret à Constantinople et alla à l’heure du premier sommeil au tas de fumier. Il vit celui qu’il cherchait se lever brusquement et partir pour Sainte-Sophie. Deux ch?urs qui chantaient les psaumes le précédaient. Ils ouvrirent l’église et lui préparèrent un siège pour prier. Le fou pria fort longtemps. On approchait de matines quand il se leva soudainement et se retira, accompagné des ch?urs qui refermèrent les portes et montèrent aux cieux. Il s’en revint à son tas de fumier. Le jeune homme le suivit et s’attacha à ses pas. Le fou crut tout d’abord qu’il s’agissait des enfants et cria qu’il ne faisait pas encore jour. Le prince lui apprit alors qui il était, la cause de sa venue, qui l’envoyait et ce qu’il avait vu. Le fou lui indiqua ce qu’il devait faire et lui enjoignit aussi, en le forçant à prêter serment, de ne jamais révéler à quiconque tant qu’il vivrait ce qui s’était passé. Devant les demandes du prince, le fou avoua qui il était. Comme l’empire, à la mort de son père faisait l’objet de nombreuses convoitises, faute d’héritiers, le prince le revendiqua, et l’obtint. Une fois empereur il voyait l’homme de Dieu conspué. Mais, tenu par son serment, il ne pouvait montrer qu’il le connaissait. Il pleurait même à chaudes larmes lors des repas ou quand il entendait les injures qu’on lançait au fou. Un jour, apprenant la mort du fou, il se précipita à toute allure là où se trouvait sa dépouille mortelle, Il pleura, le proclama son père et révéla tout ce que le fou avait fait. L’on trouva dans la main du fou une cédule où il était écrit qui il était, d’où il venait et pourquoi il s’était ainsi méprisé. L’empereur porta le lit funèbre et le fit ensevelir avec tous les honneur. Le Christ gratifia le fou de la gloire abondante des miracles. |
|
TE015374 | De dono scientie: 982 | PAROLE DE L’ABBA PASTOR SUR LES PLEURS. — L’abba Pastor dit que la vertu des pleurs est double: ils obtiennent le bien et le font durer. | |
TE015375 | De dono scientie: 983 | L’OUTRE MIRACULEUSEMENT REMPLIE. — Un grand pécheur se confessa à un saint homme sans que ce dernier pût l’amener à accomplir une pénitence en accord avec la gravité de ses péchés. Il lui demanda finalement de trouver une source dont l’eau surgirait et de rapporter pleine de cette eau l’outre qu’il lui donnerait. Le pécheur, ravi par cette pénitence, chercha pendant un an. Ne la trouvant pas il s’en revint et, devant les acerbes reproches dont l’accabla le saint homme, se mit à pleurer amèrement. Une larme tomba par le goulot de l’outre qui se remplit sur le champ. Ce que voyant, l’ermite déclara qu’il était en possession de ce qu’il avait si longtemps cherché: c?était la source qui montait vers Dieu et faisait monter vers lui ceux qui pleuraient. | |
TE015376 | De dono scientie: 984 | PAROLE DE L’ABBA PASTOR SUR LES PLEURS. — L’abba Pastor répondit à un frère qui lui demandait ce qu’avait fait Abraham en arrivant en terre promise, qu’il avait acheté un tombeau puis avait reçu la terre en héritage. Ainsi fallait-il faire. Le vieillard, interrogé, ajouta que le tombeau était le lieu des pleurs: celui qui veut obtenir un héritage doit d’abord pleurer et se lamenter. | |
TE015377 | De dono scientie: 985 | UNE FILLE INCESTUEUSE TUE SES PARENTS. — Un homme eut de son épouse une fille d’une grande beauté. Poussé par le diable, il l’aima d’un amour interdit et la souilla. La mère, avertie de cet empressement par des signes évidents, découvrit l’affaire. La stupeur et la honte l’empêchèrent de l’ébruiter. La fille, subodorant la chose connue de sa mère, l’empoisonna sur les conseils d’une vieille femme. Son père découvrit le crime et se sépara de sa fille. Elle l’empoisonna à son tour. Devant leur mort, elle resta longtemps désespérée jusqu’à ce qu’elle entendit dire par un prédicateur de la croix que tous les péchés qui pouvaient être commis n’étaient rien si on les comparait à la miséricorde de Dieu. Elle s’en vint le trouver mais sa douleur ne lui permit pas de se confesser. Elle y parvint cependant. Après l’avoir quitté, elle alla dans une église en compagnie d’une servante. Elle se prosterna, en prière, laissant cours au flot de ses larmes qui la suffoquèrent. On la trouva morte. Celui qui avait entendu sa confession demanda dans son sermon de prier pour elle quand il entendit une voix qui disait qu’il valait mieux qu’elle priât pour lui. Baptisée de nouveau dans le flot de ses larmes, elle avait rejoint la patrie céleste échappant à toutes les peines du purgatoire. |
|
TE015378 | De dono scientie: 986 | LES PLEURS DE LA PROSTITUÉE. — Un jeune homme qui avait tout dilapidé chez une prostituée prit conscience de sa sottise et décida de la quitter. La prostituée pleura à chaudes larmes quand sa compagne le raccompagna, mais une fois parti, elle se mit à rire. A sa compagne qui s’étonnait, elle expliqua qu’elle n’avait pas pleuré le départ du jeune homme, mais le fait qu’il avait conservé une cape qu’il ne lui avait point laissée. |
|
TE015379 | De dono scientie: 987 | LES LUNATIQUES PASSENT VITE DU RIRE AUX LARMES. | |
TE015380 | De dono scientie: 988 | PLEURS DE MADELEINE, THAÏS, L’EGYPTIENNE; SAINT PIERRE ET LE CHANT DU COQ. — Saint Pierre, entendant le chant du coq à l’heure où il avait renié le Christ, était contraint de pleurer. | |
TE015381 | De dono scientie: 989 | LES PLEURS DE SAINT AUGUSTIN. — Quand il pleurait, Augustin ne pouvait se rassasier de la douceur de ce miracle et y voyait la grandeur du dessein divin. Un grand élan de piété le soulevait, les larmes ruisselaient sur ses joues, mais elles lui faisaient du bien. | |
TE015382 | De dono scientie: 990 | LES PLEURS DE SAINTE GENEVIÈVE. — Sainte Geneviève fuyait les consolations du monde pour les divines. Nombreux étaient ceux qui critiquaient le fait qu’elle ne se mêlât point au monde. Saint Germain qui lui rendit visite montra la terre de sa cellule toute trempée des larmes qu’elle répandait tous les jours, larmes qui témoignaient de la visite de l’Epoux mystique. | |
TE015383 | De dono scientie: 991 | LES PLEURS DE SAINT AUGUSTIN. — Saint Augustin pleurait à chaudes larmes en entendant les hymnes et les cantiques. | |
TE015385 | De dono scientie: 992 | LA PURIFICATION DU SERPENT. — Le serpent vomit son venin, venant boire à une source et entrant dans un trou étroit pour y déposer sa vieille peau. | |
TE015386 | De dono scientie: 993 | LE CERF RAJEUNIT EN VENANT À LA SOURCE. | |
TE015387 | De dono scientie: 994 | L’AIGLE (RAJEUNIT EN VENANT À LA SOURCE). | |
TE015388 | De dono scientie: 995 | LA PURGE DE L’IBIS. — L’ibis se purge avec son bec, sinon il meurt. Il se reproduit par la bouche. | |
TE015389 | De dono scientie: 996 | LA MORT DU CYGNE. — Le cygne pressent sa mort et chante alors lugubrement. | |
TE015390 | De dono scientie: 997 | UNE RELIGIEUSE APPARAÎT DAMNÉE À SON ABBESSE. — La fille d’un très grand prince voulait entrer en religion. Le pape à qui elle avait demandé conseil fut d’avis qu’elle restât, vu sa sainteté, dans sa condition. Elle séduisit l’un de ses serviteurs qui la souilla. Elle eut un enfant qu’elle perdit et entra en religion. Rougissant de confesser son péché, elle s’infligea à cause de lui, de rudes pénitences. L’abbesse qui la croyait sainte la conjura de la rassurer sur ses mérites. Elle lui apparut après sa mort, horrible, disant qu’elle était damnée car elle n’avait pas confessé le péché qu’elle avait commis. |
|
TE015391 | De dono scientie: 998 | LE DIABLE CHASSÉ PAR LA CONFESSION. — Sérapion avait l’habitude de manger en cachette un pain et n’osait se confesser. Poussé par les paroles d’un abba, il se confessa. A peine avait-il fini que le diable sortit de son sein, où il cachait ordinairement le pain, comme une flamme et dans une puanteur de soufre. | |
TE015392 | De dono scientie: 999 | SAINT BENOÎT DÉTRUIT LE TEMPLE D’APOLLON. — Saint Benoît trouva sur le mont Cassin un temple dédié à Apollon. Il rasa les bois sacrés, détruisit l’idole, renversa son autel et construisit à la place un oratoire dédié à saint Martin et à saint Jean, à la grande fureur du diable. | |
TE015393 | De dono scientie: 1000 | LA CONFESSION L’EMPORTE SUR L’ESPRIT DE FORNICATION. — Un frère aiguillonné par l’esprit de fornication vint voir un vieillard pour lui révéler ses tentations. Elles ne cessèrent pas mais l’ancien lui dit de ne pas arrêter de se confesser car rien ne réjouissait plus le diable que de cacher ses pensées. Il ajouta que si ses propres pensées étaient transportées dans son coeur, il ne le supporterait pas. Une humble confession fit lâcher son emprise à la tentation. | |
TE015394 | De dono scientie: 1001 | MACAIRE ET LE DIABLE AUX FIOLES. — Macaire habitait seul au désert et vit le diable passant par chez lui. Il portait une robe de lin, percée de trous et à chaque trou était suspendue une fiole. Macaire lui demanda où il allait. Il répondit qu’il allait rendre visite aux frères. Comme Macaire lui demandait ce que signifiaient ces fioles, il dit qu’il portait (des aliments) à goûter aux frères. Si un frère n’aimait pas l’un, il goûtait l’autre. Sur ces paroles il partit. Le vieillard surveilla les chemins et le vit revenir. Il lui dit : ?Santé !? L’autre répondit : ?Comment m’est-il possible d’être en santé quand tous les frères étaient en état de sainteté ?? Le vieillard lui demanda s’il avait là-bas un ami. Il répondit qu’il en avait un qui à son arrivée tournait comme le vent et qui s’appelait Theotistus. Sur ces mots il partit. Macaire alla rendre visite aux frères qui allèrent à sa rencontre. Il demanda qui était le dénommé Theotistus. Quand il l’eût trouvé, il alla à sa cellule. Il l’interrogea sur ses pensées. Le moine n’osa pas avouer ses tentations. Le vieillard lui dit que malgré son âge, la solitude et de rudes pénitences, l’esprit de fornication le pourchassait toujours. Et pourtant tous l’honoraient. Le frère lui révéla alors ses pensées. Macaire lui enjoignit de jeûner et de méditer les Ecritures. S’il était tenté, il devait regarder vers le haut, non vers le bas, et le Christ l’aiderait. Après l’avoir réconforté, il revint donc dans son propre désert et, voyant le diable revenir, lui demanda comment cela allait. Il dit que cela allait très mal car ceux qu’ils avaient vus étaient plus saints et plus forts qu’avant, surtout celui qui était auparavant son ami. | |
TE015395 | De dono scientie: 1002 | LE GALEUX ET LES MAUVAIS PLAISANTS. — Le diable hait la confession, comme le galeux le jeu durant lequel les capuchons sont arrachés et les ulcères dénudés. | |
TE015396 | De dono scientie: 1003 | LES TROIS NOMS DU DIABLE. — Un homme honnête et droit adjurait un diable de dire son nom. Il répondit qu’il en avait trois : Clocoeur, afin de ne point se repentir ; Clobouche, pour ne pas se confesser; Clobourse, pour ne pas faire l’aumône. | |
TE015397 | De dono scientie: 1004 | LA CONFESSION DÉTRUIT LES DOCUMENTS DU DIABLE. — Un clerc vivait très saintement. Le diable, rendu jaloux, le fit tomber dans un grave péché. Pour le confondre, il prit apparence humaine et s’en alla l’accuser devant l’évêque. Un jour lui fut fixé pour prouver ses dires, apporter des documents contenant le lieu et l’époque du péché et les personnes compromises. Le clerc, se voyant dans une situation critique, se confessa et se proposa de ne plus pécher à l’avenir. Quand le diable ouvrit ses documents devant le juge, tout avait disparu. Le clerc raconta toute l’affaire à son évêque dans le secret de la confession. | |
TE015398 | De dono scientie: 1005 | NONE OUBLIÉE ET LE LIVRE DU DIABLE. — Un saint père, occupé un jour à quelque besogne avec des frères, en oublia de dire none. Il vit le diable passer devant lui qui portait sur son épaule un gros livre en forme de rouleau et qui paraissait aussi gros qu’une tour. Il le conjura de le lui laisser. Il trouva qu’il n’avait pas dit none quand il l’aurait dû. Il se jeta aussitôt aux pieds de son compagnon et lui confessa sa négligence. Il courut examiner le rouleau et vit que ce qui y avait été écrit avait disparu. | |
TE015399 | De dono scientie: 1006 | UNE VEUVE INCESTUEUSE ACCUSÉE PAR LE DIABLE. — Une veuve fréquentait assidûment un évêque qui la croyait fort dévote, quand, à l’instigation du diable, elle pécha avec son fils et mit au monde un enfant. Le diable, ayant revêtu apparence humaine, s’en vint trouver l’évêque et lui dit qu’il prouverait, le jour qu’il fixerait, qu’elle était la pire des putains. Le diable rassembla et mit par écrit ce qu’elle avait fait. La veuve se confessa. Le jour dit, le diable trouva ses accusations détruites et ne la reconnut pas. | |
TE015400 | De dono scientie: 1007 | LE SAC ET LE LIVRE DU DIABLE. — Le sacristain d’une abbaye se leva pour aller sonner les matines quand il vit le diable qui portait un sac rempli et avait un livre à la main. Au sacristain qui lui demandait qui il était, le diable répondit qu’il était le moine chargé de faire la ronde et qui tenait éveillé les moines au dortoir, les faisait dormir à l’église, faire des signes inconvenants et jeter des miettes de tous côtés au réfectoire. Son sac en était plein, disait-il, et le livre qu’il portait était couvert des négligences des moines. Il ajouta qu’il haïssait par dessus tout le chapitre car c?était là qu’il perdait tout le fruit de son labeur à cause des confessions et des accusations qui y étaient faites ainsi que des pénitences. | |
TE015401 | De dono scientie: 1008 | LE SCEAU DU DIABLE INSCRIT DANS LA MAIN. — Deux frères Prêcheurs erraient dans les montagnes d’Irlande sans trouver leur chemin quand ils aperçurent non loin d’eux un petit homme. Ils l’appelèrent mais il se mit à fuir. S?étant mis à sa poursuite, ils le rattrapèrent alors que la montagne devenait plus escarpée. Ils lui demandèrent leur chemin mais il sut à peine leur répondre. Insistant pour qu’il leur dît qui il était, il finit par avouer qu’il avait été l’esclave des démons pendant trente ans. Il leur avait prêté hommage et il portait imprimé sur la main leur sceau, sur lequel était écrit l’acte de cet hommage. Les frères réussirent à le persuader de les accompagner jusqu’au village. Une fois arrivés, l’un des frères prêcha l’abomination des péchés et la miséricorde que Dieu accordaient à ceux qui se confessaient. L’homme dit alors son fait devant tous. Comme il avait confessé en pleurant son péché au frère, il s’aperçut que le sceau du diable avait disparu de sa main. Quelques jours plus tard, réconforté et instruit, il revint dans la même forêt pour en rapporter quelques affaires quand il rencontra le démon auquel il avait prêté hommage et qui parcourait les montagnes, accompagnés d’une foule d’autres démons, de chevaux noirs et de chiens. Le démon lui demanda s’il n’avait pas vu un esclave en fuite. L’homme finit par demander s’ils ne le reconnaissaient pas. Ils dirent que non. Il leur assura qu’il était bien celui qu’ils recherchaient. Ils regardèrent sa main et n’y trouvèrent pas leur sceau. Ils le traitèrent alors de menteur. Il s’en revint tout heureux vers les frères et resta en leur compagnie. | |
TE015402 | De dono scientie: 1009 | LA CHOUETTE NE VOIT RIEN LE JOUR. | |
TE015403 | De dono scientie: 1010 | LA CONFESSION ROMPT LE PACTE CONCLU AVEC LE DIABLE. — Un misérable avait conclu un pacte avec le diable qui, sous forme humaine l’accompagnait toujours, comme s’il était son compagnon. Le diable l’invita à aller aux bains afin de le tuer. Passant devant une église, terrifié par son péché et son compagnon, il dit qu’il désirait voir ce qu’il se passait dans cette église. Le diable ne put l’en empêcher mais lui dit de se hâter de revenir: il l’attendrait. Il demandait à tous ceux qui entraient dans l’église de dire à son compagnon de vite revenir. Celui-ci, après s’être confessé et plein de repentir, sortit de l’église. Le diable lui demanda s’il avait vu son compagnon. Quand il lui répondit qu’il était celui qu’il cherchait, le diable rétorqua qu’il mentait car il ne le connaissait pas. Il lui assura qu’en vérité c?était bien lui, mais que la grâce de Dieu et la force de la confession lui avaient permis de rompre le pacte. Le diable, couvert de honte, s’enfuit. | |
TE015404 | De dono scientie: 1011 | UN POSSÉDÉ DÉNONCE UNE FEMME ADULTÈRE. — Un chevalier conduisit l’un de ses compagnons qu’il soupçonnait de le tromper avec sa femme devant un possédé qui répondait aux questions qu’on lui posait. Devinant le but du voyage, le fautif se confessa, faute de prêtre, à son écuyer. A la question que le chevalier posa au sujet de sa femme, le possédé répondit qu’elle était adultère mais qu’il ignorait avec qui car le nom du coupable avait disparu de ses papiers. Le chevalier lui montra alors son compagnon mais le possédé avoua ne pas le connaître. | |
TE015405 | De dono scientie: 1012 | UN POSSÉDÉ DÉNONCE LES PÉCHÉS. — Un possédé (lat. " demon" ) révélait les péchés de ceux qui venaient le voir. Deux évêques allèrent le trouver pour l’exorciser et se confessèrent mutuellement en cours de route. Le devin reconnut qu’il avait perdu toutes les charges qu’il avait contre eux. | |
TE015406 | De dono scientie: 1013 | UNE CIGOGNE ADULTÈRE ET SON AMANT SONT MASSACRÉS PAR LEURS CONGÉNÈRES. — Dans une abbaye se trouvait un nid de cigognes. Quand le mâle quittait le nid pour aller chercher à manger, un autre mâle pénétrait dans le nid pour s’accoupler avec la cigogne qui descendait aussitôt après à une fontaine pour s’y laver, avant le retour du mâle. Ce manège attira l’attention des moines qui empêchèrent la cigogne de se baigner jusqu’à l’arrivée du mâle. Ce dernier s’aperçut aussitôt de l’adultère. Il se sépara de la cigogne et rassembla les autres dans un champ voisin. A l’étonnement général, elles se moquèrent d’elles tour à tour. Les deux coupables furent placés au milieu d’elles. Après avoir longtemps claqueté, elles se précipitèrent sur elles, les déplumèrent et les tuèrent comme si une sentence avait été prononcée contre elles. | |
TE015407 | De dono scientie: 1014 | LA CONFESSION BLANCHIT UNE MAIN DEVENUE NOIRE À LA SUITE D’UN HOMMAGE AU DIABLE. — Un homme riche tomba dans la plus sombre misère. Il était au plus profond du désespoir quand le diable se présenta à lui sous forme humaine lui disant que s’il voulait le servir et lui prêter hommage, il le ferait devenir riche. Il lui prêta hommage et mit sa main droite entre les mains du diable pour conclure le pacte. Elle devint noire comme du charbon. Ni les lavages, ni d’autres moyens ne purent la faire redevenir blanche. Il servit longtemps le diable, mais conscient de sa faute il chercha un refuge dans la confession que le diable lui avait interdite. Il se confessa en pleurant. Sa main retrouva sa couleur première. | |
TE015408 | De dono scientie: 1015 | LE CERF VENANT A L’EAU. | |
TE015409 | De dono scientie: 1016 | LE SERPENT RECRACHANT SON VENIN. | |
TE015410 | De dono scientie: 1017 | SAINT SILVESTRE ET LES MAGICIENS. — Comme saint Silvestre était descendu dans la fosse où se trouvait le dragon, des magiciens qui l’avaient suivi furent trouvés à son retour à moitié morts à cause de la puanteur du monstre. Après avoir été tirés de là, ils se confessèrent, se firent baptiser et furent libérés de la mort de leur corps et de leur âme. | |
TE015411 | De dono scientie: 1018 | LE CLUNISIEN PERSÉCUTÉ PAR UN CHEVAL. — Un chevalier entra dans l’ordre clunisien. Alors qu’il était gravement malade, il lui sembla que durant tout le carême un cheval lui piétinait le visage de ses sabots de derrière. Il ne cessait de crier: ?Eloigne de moi ce cheval qui ainsi me piétine et me tue!? A la fin du carême vint l’abbé qui lui conseilla de se confesser. Ce qu’il fit, mais sans soin, interrompant la confession par des cris, et laissant sciemment des choses de côté. Ainsi, il ne trouva pas le repos. Mais quelqu’un lui apparut à la tête du lit, ayant en main un livre sur lequel étaient inscrits tous ses péchés, qui lui dit: ?Tu les vois bien tous: alors, soit tu les dis tous ici, soit c'est moi qui les dirai ailleurs. ?Bouleversé par ces mots, il fit appeler l’abbé auquel il se confessa sans oublier un péché et fut libéré du diable, et du danger que couraient son corps et son âme. |
|
TE015412 | De dono scientie: 1019 | LE MOINE CLUNISIEN ET LES DÉMONS. — A Reuil, dans un monastère clunisien, un moine se confessa et retint sciemment quelques péchés. Il vit devant lui, à la même époque, une foule d’hommes noirs et deux plateaux de balance. Dans l’un il vit son âme et dans l’autre tous ses péchés qui l’accusaient. C’est alors qu’il vit quelqu’un de la plus grande beauté qui s’opposa aux démons qui hurlaient en disant que l’homme ne leur appartenait pas puisqu’il s’était confessé. Les démons répliquèrent qu’il ne s’était pas confessé complètement. Il leur arracha le moine, lui conseillant de se confesser entièrement. Ce qu’il fit. Il fut libéré du péril qui menaçait son corps et son âme, ainsi que des démons. | |
TE015414 | De dono scientie: 1020 | LA FEMME ADULTÈRE ET LE FER ROUGE. — Une femme que son mari soupçonnait d’adultère se confessa à Pierre de Tarentaise qui prêchait en Bourgogne, promettant de ne plus recommencer. Son mari lui demanda de porter un fer rouge afin qu’elle prouvât son innocence. Confiante dans la force de la confession et dans les mérites du saint, elle saisit le fer les mains nues et le porta jusque dans la cour. Son mari lui demanda alors pardon. Mais ce miracle la rendit plus audacieuse. Elle se remit à pécher. Son mari qui avait besoin du fer en question demanda à sa femme d’aller le chercher. Dès qu’elle s’empara de ce fer qui était devenu froid, elle fut toute brûlée et contrainte d’avouer son péché. | |
TE015415 | De dono scientie: 1021 | LES PÉCHÉS OUBLIÉS DE LA COURTISANE. — Une femme attirait par sa beauté, au cours d’une traversée, tous les passagers du navire. Tous ou presque péchèrent avec elle, par pensée ou par action. Elle n’épargnait ni le père ni le fils et s’offrait indifféremment à tous. Une tempête éclata. Le navire courait un grand danger. Elle se mit à avouer devant tous ses péchés, car elle croyait que tous étaient en danger à cause d’elle. Les autres passagers se confessèrent aussi et la mer mit fin à son courroux. Le calme revenu, personne ne put savoir qui était cette femme ou même la reconnaître. | |
TE015416 | De dono scientie: 1022 | VICTOIRE DES CROISÉS APRÈS LEUR CONFESSION. — Les croisés qui allaient en Terre sainte péchèrent en cours de route. Trois cent soixante mille Turcs firent irruption sur eux, alors qu’ils étaient en ordre dispersé et les encerclèrent. Voyant qu’il n’y avait aucun espoir de se dégager, ils imputèrent cette situation à leurs péchés. Ils se confessèrent en pleurant. Les Turcs s’enfuirent sans résistance sérieuse et abandonnèrent tous leurs biens. | |
TE015417 | De dono scientie: 1023 | DES ÉPOUSES LIBÈRENT LEUR MARI. — Selon la coutume des Romains, les épouses des prisonniers de guerre faits par les Romains chantaient devant la porte de ceux qui les retenaient jusqu’à ce que leur mari leur fût rendu. | |
TE015418 | De dono scientie: 1024 | LA TRÊVE, PUIS LA PAIX, AVEC DIEU. — Un chevalier avait confessé ses péchés mais ne voulait y renoncer. Le confesseur obtint, puisqu’il refusait de conclure une paix durable avec Dieu, de lui accorder au moins une trêve de quinze jours. Il reviendrait alors se confesser. Ce qu’il fit. A son retour, le confesseur remarqua que s’il s’était écarté de ses mauvais penchants, il n’avait pas encore l’intention d’y renoncer. Devant les pressions de son confesseur, le chevalier octroya à Dieu une trêve d’un mois, puis d’un an. Il fit enfin la paix avec Dieu, se proposant avec fermeté de s’abstenir de pécher. | |
TE015419 | De dono scientie: 1025 | LE ROUCOULEMENT DE LA COLOMBE APPELLE LA COLOMBE. | |
TE015420 | De dono scientie: 1026 | LE CALICE VIDE. — Un prêtre ayant péché avec une moniale voulut dire sa messe. Mais après la consécration, il ne trouva rien dans le calice. Le phénomène se renouvela plusieurs fois et cessa quand le prêtre se confessa. | |
TE015421 | De dono scientie: 1027 | LA COMMUNION IMPOSSIBLE. — A l’époque de Charlemagne, la veille de Noël, un prêtre pécha avec une femme. Lors de sa première messe, quand il voulut ingérer le corps du Christ, il vit une colombe descendre du ciel et happer ce qu’il devait recevoir. La même chose se reproduisit lors de sa deuxième messe. Plein de repentir, il courut vers le confesseur le plus proche et lui confessa son péché. Au cours de la troisième messe, la même colombe rapporta dans le calice ce qu’elle y avait pris. | |
TE015422 | De dono scientie: 1028 | DES PIERRES NOIRES TOMBENT DE LA BOUCHE D’UN MOINE. — Un moine pensa pouvoir parvenir par l’abstinence et la pénitence à l’état d’innocence du premier parent, tout comme la grenouille qui voulut être aussi grosse que le b?uf. Il tomba dans un tel dégoût de vivre qu’il ne pouvait plus prier ni lire, ni chanter les psaumes. Toute nourriture, spirituelle ou terrestre, lui répugnait. Marie d’Oignies l’apprit et lui montra la force de la confession. Malgré ses réticences, elle obtint de lui qu’il récitât le Confiteor au début de la messe. Comme il le faisait et qu’elle priait pour lui, elle vit des pierres noires tomber de sa bouche qui s’ouvrit aussitôt pour confesser les péchés et prier. | |
TE015423 | De dono scientie: 1029 | LA CONFESSION GUÉRIT DES AVEUGLES. — Le roi Childebert avait donné l’autorisation à saint Amand de construire un monastère. Des hommes perfides, sous le prétexte de lui montrer un endroit idéal, voulurent le précipiter dans le vide. Mais ils perdirent la vue et une grande tempête les enveloppa. Ils demandèrent pardon au saint, se repentant et confessant humblement leur péché. La vue leur fut rendue. | |
TE015424 | De dono scientie: 1030 | PAROLE DE L’ABBA SISOÈS SUR LE PÉCHÉ. — L’abba Sisoès dit qu’aucun crime n’est plus grand que de tuer son âme par le péché. | |
TE015425 | De dono scientie: 1031 | JUSTINE ET CYPRIEN. — Cyprien fut consacré au diable à l’âge de sept ans. Il possédait des livres de magie. Il se moquait des femmes enceintes, changeaient les mères de famille en bêtes de somme, immolait au diable vierges, enfants, pèlerins et mères de famille. Il empoisonnait les marchands pour s’approprier leurs biens. Il accablait les chrétiens d’ignominies. Pour tromper Justine, il se changea en femme ou en oiseau, mais sans succès. Prenant conscience de la vanité des démons et de la vérité du Christ, il se confessa, vécut saintement, devint évêque. Justine fut ordonnée diaconesse. Il subit le martyre. |
|
TE015426 | De dono scientie: 1032 | UNE JEUNE FILLE EMPÊCHE LE BON DÉROULEMENT D’UN SERMON. — A Angers, une jeune fille chanta tout près de la place où était prononcé un sermon avec une voix si haut perchée qu’elle l’empêchait d’avoir lieu. Malgré de nombreuses semonces, elle refusa d’arrêter. Comme elle recommençait, elle fut saisie par le démon et couverte de pustules. Ses amis la conduisirent de sanctuaire en sanctuaire, sans succès. Ils décidèrent alors de la conduire à la maison des frères à laquelle appartenait celui dont elle avait perturbé le sermon. Les frères prièrent pour elle. Elle fut libérée du démon. Son infection disparut après sa confession. |
|
TE015427 | De dono scientie: 1033 | UN CONVERS RETIENT UN PÉCHÉ HONTEUX. — Un convers nommé Gilbert s’était confessé complètement, en omettant cependant un péché honteux. Très malade, il vit quelqu’un lui apporter de l’eau dans un très beau récipient, lui disant que s’il voulait être sauvé et boire de cette eau salvatrice, il devait se confesser complètement. Après s’être confessé et avoir révélé ce qu’il avait vu, il mourut dans la paix le jour suivant. | |
TE015428 | De dono scientie: 1034 | SOULAGEMENT APRÈS L’AVEU. — Etienne de Bourbon a vu un grand nombre de personnes qui, une fois confessées, disaient qu’elles paraissaient être soulagées de lourdes charges. Et cela, elles le sentaient très bien. | |
TE015429 | De dono scientie: 1035 | LA COMMUNION IMPOSSIBLE. — A Charlieu, dans le diocèse de Mâcon, un jeune homme qui souffrait d’une grave maladie, et qui était suspecté d’avoir péché avec une femme mariée, voulut prouver son innocence et jura devant le prêtre qui lui apportait la communion, et devant tous les présents, qu’il n’avait pas péché avec cette femme. Quand le prêtre lui donna la communion, il ne put l’avaler. Il se confessa alors et reçut sans difficulté le corps du Christ. | |
TE015430 | De dono scientie: 1036 | LA COMMUNION IMPOSSIBLE. — Un homme, malade, voulait cacher ses plus gros péchés et ne disait que les petits en confession. Tant qu’il ne les eut pas tous avoués, il ne put avaler le corps du Christ. | |
TE015431 | De dono scientie: 1037 | LA RUSE DE L’HÉRÉTIQUE ET CELLE DU RENARD. — L’hérétique se confesse à seule fin de pervertir son confesseur. Le renard tire la langue pour capturer les oiseaux. | |
TE015432 | De dono scientie: 1038 | LA MAUVAISE CONFESSION DE JULIEN L’APOSTAT. — Julien l’Apostat avoua être chrétien et moine pour échapper à la mort. | |
TE015433 | De dono scientie: 1039 | LA GUÉRISON DE CHROMACE. — Pour recouvrer la santé, Chromace détruisit les statues de toutes ses idoles, sauf une qui représentait le soleil et la lune. Tant qu’il la conserva, il ne guérit pas. | |
TE015434 | De dono scientie: 1040 | PICTES ET OBOLES. — L’homme craint toujours ne ne pas s’être assez confessé; ainsi beaucoup de pictes valent une obole, et beaucoup de deniers un sou. | |
TE015435 | De dono scientie: 1041 | LA CONFESSION FRÉQUENTE D’UN ABBÉ. — Comme on demandait à un abbé pourquoi il se confessait aussi souvent, il répondit qu’il craignait toujours de ne s’être pas bien confessé, qu’il lui revenait toujours à la mémoire quelque chose qu’il n’avait pas dite, et enfin qu’il sortait toujours plus humble de la confession. | |
TE015436 | De dono scientie: 1042 | PAROLE DE L’ABBA SISOÈS SUR LES TENTATIONS. — L’abba Sisoès disait à un frère qui se plaignait de chutes fréquentes: ?Si tu es tombé, relève-toi. Si tu n’arrêtes pas de tomber, ne cesse pas de te relever, car là où on te trouvera, là tu seras jugé!? | |
TE015437 | De dono scientie: 1043 | UNE FEMME SANS PÉCHÉS MENACÉE D’ÊTRE ENCHÂSSÉE. — Dans le diocèse de Reims, un prêtre avait une paroissienne qu’il savait pécheresse mais dont il ne pouvait obtenir la confession de ses péchés. Il convoqua tous ses paroissiens, leur annonçant qu’il allait mettre dans une châsse d’argent cette femme sans péchés. Honteuse, elle fit une confession complète. | |
TE015438 | De dono scientie: 1044 | LE CIEL ET LA FANGE. — Un philosophe dit: ?Rougis de ce que le ciel entre dans la fange. — | |
TE015439 | De dono scientie: 1045 | JUDAS QUIRIAQUE OBLIGÉ DE PORTER LA CROIX DU CHRIST. | |
TE015440 | De dono scientie: 1046 | LA TIRELIRE. — Les peureux sont semblables au récipient que l’on appelle en langue vulgaire une ?tirelire? que ne lâche pas ce qu’il contient à moins de le briser au préalable. | |
TE015441 | De dono scientie: 1047 | LE FER FROID. — Les peureux sont semblables au fer froid que l’on ne peut travailler qu’à moins de le mettre au four. | |
TE015442 | De dono scientie: 1048 | LES FRUITS CONSOMMABLES APRÈS LA GELÉE. — Les peureux sont semblables aux légumes rouges (olera rubra) ou aux fruits durs, ou des bois, qui ne peuvent être mangés à moins d’avoir été cuits par le gel ou par le feu. | |
TE015443 | De dono scientie: 1049 | LE RIBAUD ET LE JEU. — Le ribaud, considérant les inconvénients du jeu et sa propre infortune, abandonne les dés pour y revenir aussitôt. | |
TE015444 | De dono scientie: 1050 | LA RUSE DU RENARD. — Le renard fait le mort pour capturer les corneilles. | |
TE015445 | De dono scientie: 1051 | LE CHIEN RÉDUIT AU SILENCE. — Le voleur jette un jonc ou une petite grenouille dans la gueule du chien pour le faire taire. | |
TE015446 | De dono scientie: 1052 | LA TIGRESSE ET LES MIROIRS. | |
TE015447 | De dono scientie: 1053 | SAINT JEAN BAPTISTE COUCHAIT DANS UNE GROTTE. | |
TE015448 | De dono scientie: 1054 | PAUL PREMIER ERMITE COUCHAIT DANS UNE GROTTE. | |
TE015449 | De dono scientie: 1055 | SAINT GERMAIN D’AUXERRE COUCHAIT A LA DURE ET PORTAIT DE MAUVAIS VÊTEMENTS. | |
TE015450 | De dono scientie: 1056 | SAINT DOMINIQUE COUCHAIT A LA DURE ET PORTAIT DE MAUVAIS VÊTEMENTS. | |
TE015451 | De dono scientie: 1057 | L’OBSERVATION DU JEÛNE DANS LES DIVERSES RÈGLES. | |
TE015452 | De dono scientie: 1058 | Saint Augustin, une fois converti, s’adonnait aux jeûnes et à la prière tout en écrivant des livres et en instruisant les ignorants. | |
TE015453 | De dono scientie: 1059 | LE JEÛNE DES BRAHMANES. — Les Brahmanes mangeaient une seule fois par jour des racines pour mieux se consacrer à la sagesse. | |
TE015454 | De dono scientie: 1060 | LES PREMIERS CHRÉTIENS OUBLIAIENT PARFOIS DE S?ALIMENTER. — Les premiers chrétiens habitaient dans des cabanes et passaient leurs nuits en prière. Ils trouvaient une telle joie dans l’étude et dans la contemplation de la sagesse qu’ils en oubliaient de s’alimenter pendant trois, quatre, cinq ou six jours. | |
TE015455 | De dono scientie: 1061 | LE PARCHEMIN. — Sur un parchemin humide et gras les lettres ne tiennent pas bien. | |
TE015456 | De dono scientie: 1062 | UN FRÈRE ET UN VIEILLARD OUBLIENT DE S?ALIMENTER. — Un frère alla trouver un vieillard qui lui prépara un plat de lentilles et proposa de dire encore une prière. L’un dit tout le psautier, l’autre trois Prophètes. Le matin, celui qui était venu s’en alla et ils oublièrent de s’alimenter. | |
TE015457 | De dono scientie: 1063 | JEÛNES ET PRIÈRES DE SAINT AMBROISE. — L’empereur Valentinien et sa mère Justine, qui étaient ariens, envoyèrent des soldats pour se saisir de saint Ambroise afin de l’exiler. Les Milanais s’y opposèrent préférant la mort à la perte d’un tel pasteur. Ambroise lutta par des prières et des jeûnes continus. Maxime s’empara de l’empire. Justine mourut en exil et Valentinien se pendit. Ambroise sauva ainsi l’Eglise. De plus, Théodose tua Maxime, et, une fois empereur, détruisit l’arianisme. |
|
TE015458 | De dono scientie: 1064 | LE JEÛNE DE SAINTE CÉCILE. — Sainte Cécile jeûnait deux ou trois jours. | |
TE015459 | De dono scientie: 1065 | LE JEÛNE DE SAINT NICOLAS. — Saint Nicolas, depuis sa petite enfance, macérait son corps par un jeûne sévère. | |
TE015460 | De dono scientie: 1066 | SAINT PIRIDION (SPIRIDION) BRISE SON JEÛNE. — Saint Piridion (Spiridion) avait l’habitude de jeûner plusieurs jours de suite durant le carême. Un pèlerin épuisé arriva un jour de carême. N?ayant rien d’autre, Piridion lui fit préparer de la viande de porc. Le pèlerin refusa avec énergie, disant qu’il était chrétien. Piridion lui dit alors: ?Mange et je mangerai avec toi car ?tout est pur pour les purs?. — | |
TE015461 | De dono scientie: 1067 | PAROLE DE SAINTE SYNCLÉTIQUE SUR LE JEÛNE. — Selon sainte Synclétique il ne faut pas faire un jeûne de quatre ou cinq jours de suite pour le rompre ensuite par des nourritures abondantes. | |
TE015462 | De dono scientie: 1068 | UN JEÛNE TOUJOURS PLUS DUR. — Un abba qui s’alimentait de pain d’orge augmentait chaque année sa pénitence. Au bout d’un an, quand il en avait pris l’habitude, il l’augmentait derechef. C’est ainsi que chaque année il exigeait plus de lui-même. | |
TE015463 | De dono scientie: 1069 | PAROLE DE SAINTE SYNCLÉTIQUE SUR LE JEÛNE. — Sainte Synclétique dit: ?De même que les drogues les plus âcres expulsent les animaux venimeux, ainsi le jeûne mesuré chasse-t-il les pensées diaboliques et même le diable. — | |
TE015464 | De dono scientie: 1070 | UN TEMPLIER ABUSE DU JEÛNE. — Un templier s’était affaibli en s’abstenant par trop de pain et d’eau. Au cours d’un combat contre les Sarrasins, il était dans un tel état de faiblesse qu’il tomba lors du premier assaut. Un frère l’aida à se relever, au péril de sa vie. Il retomba et le même frère l’aida à se rétablir en lui disant: ?Maintenant tenez bon, Seigneur Pain-et-Eau. — La même scène se reproduisit une troisième fois. Le frère releva le templier en disant: ?Seigneur Pain-et-Eau, tenez bon car si vous retombez, ce ne sera pas moi qui vous relèverai. — Le templier, instruit par ces événements, abandonna ses excentricités et vécut comme ses frères. | |
TE015465 | De dono scientie: 1071 | LE JEÛNE DES PREMIERS DOMINICAINS ÉTAIT TROP RIGOUREUX. ? Le diable vit que dans les débuts de l’ordre des frères Prêcheurs, les frères se macéraient trop, par la pauvreté et le manque de nourriture et de sommeil. Il allait jusqu’à les blesser dans leur corps. Les frères décidèrent alors de chanter à la fin des matines le " Te sanctum Dominum" afin que les anges éloignassent le mal. Le diable, par la bouche d’un frère dont il s’était emparé au moyen d’une abstinence trop rigoureuse, s’exclama, alors que les frères chantaient le Cherubin quoque ac Seraphin : " O misérables, vous ne savez ce que vous chantez, vous ignorez leur grandeur. Mais moi, je le sais qui suis tombé de leur communauté. Comme je n’ai de chair sur laquelle faire pénitence, je ne puis monter vers eux, mais il est bien sûr que si j’avais autant de chair qu’il y en a dans le pouce, j’exercerai sur elle une telle pénitence que je quitterai cet état pour un autre bien plus élevé." Maître Jourdain [de Saxe], discernant la fourberie du démon, encouragea les frères contre une abstinence abusive. | |
TE015466 | De dono scientie: 1072 | LE DIABLE SOUFFRE DE VOIR MARIE D’OIGNIES MANGER. — Après un jeûne rigoureux, sainte Marie d’Oignies se restaura afin de conserver ses forces. Le diable lui apparut alors en disant: ?Mange, gloutonne!? Il souffrait plus de la voir s’alimenter que de faire abstinence. | |
TE015467 | De dono scientie: 1073 | LA FABLE DES MEMBRES ET DE L’ESTOMAC. — Tous les membres se plaignaient de l’estomac. Ils lui refusèrent tout service durant trois jours. L’estomac de son côté ne leur donnait rien. Epuisés, les membres furent contraints de lui demander pardon. | |
TE015468 | De dono scientie: 1074 | DU PAIN ENVOYÉ À PAUL PREMIER ERMITE. — Paul Premier Ermite jeûnait jusqu’à ce qu’un demi-pain lui fût envoyé. Pain qui fut envoyé entier à l’arrivée d’Antoine. | |
TE015469 | De dono scientie: 1075 | UNE SOURCE ET UN PALMIER POUR PAUL PREMIER ERMITE. — Une source fut donnée à Paul devant la porte de sa cellule ainsi qu’un palmier qui fournissait fruits et vêtements. Tous deux séchèrent à sa mort. | |
TE015470 | De dono scientie: 1076 | LE CHRIST NOURRIT SAINT BENOÎT. — Saint Benoît jeûnait durant le carême dans une grotte quand le diable brisa la cloche afin que le moine qui était seul au courant et lui fournissait le nécessaire par une corde, ne l’entendît plus. Le Christ apparut au moine le jour de Pâques et lui dit: ?Voilà que tu prépares des mets délicieux alors que mon serviteur Benoît est rongé de faim dans un tel endroit!? Le moine apporta alors à Benoît ce qu’il avait préparé, lui annonçant que c?était le jour de Pâques. | |
TE015471 | De dono scientie: 1077 | JOSEPH D’ARIMATHIE EST NOURRI. — On lit que Titus et Vespasien avaient assiégé et pris Jérusalem. Titus vit à cet endroit un mur des plus épais. On l’abattit et l’on y trouva un vénérable vieillard qui dit être Joseph d’Arimathie et que les Juifs avaient enfermé ici pour avoir enseveli le Christ. Alors qu’il n’avait rien à manger, il avait été sustenté par une nourriture et une lumière divines. Mais dans l’ouvrage intitulé Les Gestes du Seigneur on lit le contraire. | |
TE015472 | De dono scientie: 1078 | UNE COLOMBE NOURRIT SAINTE CATHERINE. — Dieu nourrissait sainte Catherine privée de nourriture dans son cachot, au moyen d’une colombe. | |
TE015473 | De dono scientie: 1079 | TENTATION DE SAINT HELERIUS. — Saint Helerius (Hellen) en proie à une tentation de miel s’enfuit au désert. Après un jeûne de trois semaines il trouva des fruits très beaux qu’il ne toucha pas, croyant qu’ils étaient apportés par le diable. Un ange lui apparut en rêve lui disant de manger et de boire ce qu’il trouverait. Il trouva une source d’une douceur et d’une saveur inestimables. | |
TE015474 | De dono scientie: 1080 | L’ANACHORÈTE SOIGNÉ PAR UNE BICHE. — Un anachorète fuyant au désert et qui n’avait rien à manger trouva des herbes douces mais si nocives et laxatives que ses intestins en furent retournés. Après sept jours de jeûne, une biche lui apporta un bouquet d’herbes non nocives et lui apprit à distinguer les bonnes des mauvaises. | |
TE015475 | De dono scientie: 1081 | LES ENFANTS ET LE SERPENT. — Un Père avait l’habitude de fournir du pain à un solitaire dont la cellule était à quelque distance de la sienne. Il le lui fit porter par deux enfants qui trouvèrent en route un serpent qui, les voyant, fit le mort. Le plus jeune le porta à l’abba qui, bien que les autres tinssent cela pour un miracle, fouetta l’enfant pour manque d’humilité. Le frère, apprenant le danger encouru par l’enfant et le miracle, jeûna sept jours de suite et demanda au père de ne plus lui envoyer de pain. Sur les conseils d’un ange, le père rendit visite au frère. En entrant dans la cellule ils trouvèrent un pain d’un aspect et d’une saveur inconnus. | |
TE015476 | De dono scientie: 1082 | DIEU NOURRIT LES PETITS CORBEAUX BLANCS. — Les parents des jeunes corbeaux négligent de les nourrir jusqu’à ce qu’ils soient noirs. Devant leurs cris, Dieu les nourrit. | |
TE015477 | De dono scientie: 1083 | ACTION DU JEÛNE SUR DE SAINTES FEMMES. — Un gâteau de miel semblait sortir de la gorge de saintes femmes qui venaient de prier, de jeûner et d’être ravies par l’extase. | |
TE015478 | De dono scientie: 1084 | LES BRAHMANES EXPOSENT LEUR MODE DE VIE À ALEXANDRE. — Les Brahmanes écrivirent à Alexandre que chez eux se dilater la panse n’était pas permis. Il en découlait qu’ils étaient exempts de toute maladie et vivaient longtemps. L’immortalité seule leur manquait. Ils la demandaient à Alexandre qui avaient entendu parler de leur mode de vie. Ils se nourrissaient d’herbes et de racines, des fruits de la terre et de l’eau du fleuve. Ils élisaient le plus sage d’entre eux. Ils consacraient le reste de leur temps à l’étude de la sagesse. Alexandre promit dans l’une de ses lettres de leur donner tout ce qu’ils demanderaient. Didyme, leur chef spirituel, demanda l’immortalité. | |
TE015479 | De dono scientie: 1085 | LE JEÛNE DU CERF, DU SERPENT ET DE L’AIGLE. | |
TE015480 | De dono scientie: 1086 | LES OISEAUX DE PROIE SE PURGENT. | |
TE015481 | De dono scientie: 1087 | UN PRÉLAT TROP NOURRI EST GUÉRI PAR LE JEÛNE. — Un prélat qui faisait tous les jours de plantureux repas se trouvait en mauvaise santé et ne pouvait être guéri par les remèdes. Désespérant de la vie, il se fit cistercien. Il s’habitua alors à une vie plus chiche et aux jeûnes, reprit des forces. Son corps devint robuste. L’archevêque de Reims l’apprit mais n’en crut rien. Il lui rendit visite. Mangeant dans le réfectoire de l’abbaye, il vit le moine manger une pleine assiette de fèves, une autre de légumes. Il ait alors a celui qui faisait le service: ?Porte mon assiette à ce moine qui, quand il avait les bonnes choses en abondance, était sans forces et ne pouvait manger, pour qu’il éclate après l’avoir avalée. ?L’archevêque s’en alla, ayant bien compris que le piment des moines était la faim. | |
TE015482 | De dono scientie: 1088 | UN CHIEN DÉLICAT ET MALADE EST GUÉRI PAR LE JEÛNE. — Quelqu’un avait un petit chien de race, élevé dans les raffinements mais qui dépérissait. Il réfléchit comment il pouvait extorquer une grosse somme d’argent à l’un de ses riches bourgeois qui était avare, se disant: ?Ce chien ne daigne toucher qu’à des mets royaux. Mais en en mangeant, il dépérit et se meurt. Cet avare le laissera mourir de faim et n’osera pas lui donner sa nourriture habituelle à cause de son avarice. — Il lui recommanda bien le chien en lui demandant d’y veiller au péril de ses biens et de le lui rendre comme il le lui confiait. L’avare enferma le chien dans une chambre où celui-ci pleura et se lamenta longtemps, jeûnant ainsi pendant toute une journée. L’avare lui fit faire un ragoût de son. Le chien commença par le renifler, et recula; puis il le lécha; enfin, avec une horreur mêlée de dégoût, il en mangea. Il s’y habitua petit à petit et en mangea avec bon appétit deux fois par jour. Son maître le retrouva, à sa grande surprise, gras et fort. | |
TE015483 | De dono scientie: 1089 | L’APOCALYPSE EST RÉVÉLÉE À SAINT JEAN QUI JEÛNAIT. — Saint Jean l’Evangéliste reçut la révélation de l’Apocalypse dans l’Ile de Pathmos, alors qu’il était dépourvu de toute aide humaine et en état de jeûne. | |
TE015484 | De dono scientie: 1090 | PAROLE DE JEAN LE NAIN SUR LE JEÛNE. — Jean le Nain (ou Colobos) disait que si un roi voulait s’emparer de la ville de ses ennemis, il devait lui couper l’eau et les vivres. Elle serait ainsi vite soumise. De même les ennemis spirituels le sont-ils par soustraction de nourriture. | |
TE015485 | De dono scientie: 1091 | UN MOINE RETARDE L’HEURE DE SE NOURRIR. — Quelqu’un, tenté de se nourrir, décida d’attendre la troisième heure. Puis la sixième. Puis la neuvième. Il vit alors 1?oeuvre du diable sortant de lui comme une fumée. La faim le quitta. | |
TE015486 | De dono scientie: 1092 | PAROLE DE SAINTE SYNCLÉTIQUE SUR LE JEÛNE. — Sainte Synclétique dit: ?De même que les drogues les plus âcres expulsent les animaux venimeux, ainsi le jeûne et la prière chassent-ils les pensées sordides de l’âme. — | |
TE015487 | De dono scientie: 1093 | PAROLE DE L’ABBA YPERICIUS SUR LE JEÛNE. — L’abba Ypericius (Hypéréchios) dit que le jeûne est pour le moine un frein contre le péché. Celui qui le rejette bout d’une fougue indisciplinée, comme un cheval. | |
TE015488 | De dono scientie: 1094 | Alors que Marie d’Oignies se restaurait à une heure tardive, elle vit des anges et saint Jean l’Evangéliste monter et descendre à sa table. | |
TE015489 | De dono scientie: 1095 | THÉODOSE SUPPORTE LA SOIF. — Quelqu’un avait remarqué que l’empereur Théodose avait très chaud et lui apporta une fraîche boisson aromatique. Malgré la soif qui le tenaillait, l’empereur dit de la donner à quelqu’un d’autre. Domptant avec courage sa soif, il encourageait ainsi les autres soldats à faire de même. | |
TE015490 | De dono scientie: 1096 | ALEXANDRE SUPPORTE LA SOIF. — Alexandre et son armée étaient dévorés de soif. Un soldat apporta de l’eau fraîche à l’empereur qui la répandit sur son corps au lieu de la boire afin d’encourager son armée à supporter la soif. | |
TE015491 | De dono scientie: 1097 | UN LION EST HUMILIÉ. — Un lion [d?après la correction de Pierre de Limoges, adoptée in textu] des plus fiers tomba dans un piège poussé par la gloutonnerie et en fut humilié. | |
TE015492 | De dono scientie: 1098 | UN LOUP EST HUMILIÉ. — Un loup tomba dans un piège attiré par une brebis. Il en fut si honteux qu’il ne la toucha pas. | |
TE015493 | De dono scientie: 1099 | LE JEÛNE MAGNIFIE SAINT NICOLAS. | |
TE015494 | De dono scientie: 1100 | LE JEÛNE MAGNIFIE SAINT-GERMAIN D’AUXERRE. | |
TE015495 | De dono scientie: 1101 | LES BURGONDES, GRÂCE À LEUR CONVERSION, SONT VICTORIEUX. — Les Burgondes, qui habitaient en deçà du Rhin et qui travaillaient le bois, se voyaient tous les ans envahir par les Huns qui les massacraient ou les emmenaient en captivité. Apprenant que les Romains les avaient vaincus, ils décidèrent après réflexion de se tourner vers ce dieu qui donnait aux Romains la victoire, et non vers un autre. Ils allèrent dans une cité des Gaules où ils furent instruits dans la foi. Ils jeûnèrent pendant neuf jours et reçurent le baptême. Confiants en Dieu et pleins d’ardeur, ils se ruèrent sur les ennemis, en massacrèrent trois mille sur les dix mille qu’ils étaient ainsi que leur roi. | |
TE015496 | De dono scientie: 1102 | DONAT TERRASSE UN DRAGON. — Un dragon dévorait hommes, chevaux et bêtes de somme. L’évêque Donat s’arma du jeûne et de la prière, et, en état de jeûne, s’approcha du monstre qui ouvrit la gueule pour le dévorer. Donat lui opposa le signe de la croix et lui cracha dans la gueule. Le dragon s’abattit. | |
TE015497 | De dono scientie: 1103 | UN MOINE TROP GRAS EST RÉPRIMANDÉ. — Deux moines étaient venus trouver l’abba Elie. Les voyant gras et le teint frais, il dit à l’un de rougir car il avait engraissé comme une truie. La pâleur et la maigreur, disait Elie, étaient avec l’humilité l’honneur des moines. | |
TE015498 | De dono scientie: 1104 | PAROLE DE L’ABBA DANIEL SUR LE JEÛNE. — L’abba Daniel dit que le corps prospère dans la mesure où l’âme s’affaiblit et vice versa. | |
TE015499 | De dono scientie: 1105 | COURONNEMENT DE CÉCILE ET DE SON MARI. — Un ange apporta à Cécile qui avait longtemps jeûné, ainsi qu’à son époux, deux couronnes de roses et de lis qui ne se fanèrent jamais. | |
TE015500 | De dono scientie: 1106 | COURONNEMENT DE SAINT PIERRE. — Les chrétiens qui assistaient à la passion de saint Pierre en pleurant virent sa croix entourée d’anges portant des couronnes de lis et de roses. | |
TE015501 | De dono scientie: 1107 | LA RUSE DU RENARD. — Le renard feint d’être mort et tire la langue pour attraper les corbeaux. | |
TE015502 | De dono scientie: 1108 | UNE RUSE POUR DEVENIR ÉVÊQUE. — Un homme, alors qu’il était pauvre, jeûnait et semblait faire une rude pénitence. Cette ruse lui ayant valu de devenir évêque, il abandonna toute espèce de bien. Comme on lui en faisait le reproche, il répondit qu’il avait passé assez de nuits en prière pour faire maintenant la fête. | |
TE015503 | De dono scientie: 1109 | L’HYPOCRISIE DU RENARD. | |
TE015504 | De dono scientie: 1110 | A CHACUN SON JEÛNE. — Un homme quitta les délices de la cour impériale pour venir au désert où il devint un contemplatif de grande renommée. Un moine égyptien vint le trouver croyant découvrir chez lui une sévère abstinence. Il ne la trouva pas. Le contemplatif, averti que l’autre était choqué, lui demanda quel genre de vie il avait. Il lui répondit qu’il vivait si pauvrement et qu’il était si habitué aux jeûnes et si endurci qu’il y était quasiment insensible. Le moine lui rapporta quels délices il avait quittés et comment son infirmité le forçait à boire du vin. L’autre se retira, édifié. | |
TE015505 | De dono scientie: 1111 | L’ÉVÊQUE ET LES GROS MANGEURS. — Etienne de Bourbon a vu un évêque dont on disait qu’il faisait venir à sa table de gros mangeurs pour mieux aiguiser son appétit et lui faire sentir la dureté du jeûne. | |
TE015506 | De dono scientie: 1112 | LE JEÛNE DU CRAPAUD. — Le crapaud, sortant de son trou, croit que la terre ne lui suffira pas. Enfermé dans son trou, il jeûne et pèse sa nourriture avec sa patte. | |
TE015507 | De dono scientie: 1113 | LE CHIEN QUI GARDE LE FOIN. — Un chien garde le foin sans permettre aux autres animaux faméliques d’en manger. Ils le mangent malgré lui et sans lui. | |
TE015508 | De dono scientie: 1114 | UN MANGEUR VORACE EST RÉPRIMANDÉ. — Deux hommes mangeaient de conserve. L’un dévorait, alors que l’autre mangeait très calmement. Ce dernier dit à l’autre, comme en l’y invitant, de manger. Il répondit qu’il mangeait bien. L’autre répondit que non: il mangeait mal, car il dévorait tout, comme un loup. | |
TE015509 | De dono scientie: 1115 | LE JEÛNE DES ÂNES. — Les ânes sauvages, tout en jeûnant, se nourrissent de vent. | |
TE015510 | De dono scientie: 1116 | LA CAPTURE DE LA LICORNE. — Les licornes sont tellement en colère lors de leur capture qu’elles jeûnent et en meurent. | |
TE015512 | De dono scientie: 1117 | UN ÉVÊQUE ANTHROPOPHAGE. — Une brave femme s’en vint trouver un cistercien devenu évêque et dont les serviteurs s’étaient emparés du bétail qui la faisait vivre, elle, ses enfants et toute la maisonnée. ?Seigneur, dit-elle, mangez-vous de la viande?? Comme il répondait à cette effronterie par la négative, elle dit: ?Peut-être est-il vrai que vous ne mangez pas la chair de bétail mort, mais vous mangez bien de celle des hommes vivants, et ce, même en temps de carême et lors des six fêtes, car vous serez rassasiés de ma chair et de celle de mes enfants. — | |
TE015513 | De dono scientie: 1118 | L’ALEC ET LE BIBIO NE CESSENT DE BOIRE. — Les ivrognes boivent sans cesse, avant et après les repas, comme l’alec et le bibio qui mangent peu ou rien, mais boivent toute la journée. | |
TE015514 | De dono scientie: 1119 | LA VORACITÉ DE LA HYÈNE. — La hyène jeûne jusqu’au soir. La nuit, elle déterre les cadavres pour les dévorer. | |
TE015515 | De dono scientie: 1120 | UN PÈLERIN DÉPOUILLÉ. — Etienne de Bourbon a vu un homme qui avait beaucoup peiné lors de son pèlerinage en Terre sainte et qui, s’étant enivré dans quelque auberge, fut dépouillé, en couchant avec la servante du lieu, de sa chasteté et de son argent. | |
TE015516 | De dono scientie: 1121 | UN DANSEUR EST BRÛLÉ DANS UNE ÉGLISE. — Il arriva dans le diocèse d’Elne qu’un prédicateur avait prêché dans cette terre et fermement interdit que l’on dansât dans les églises et aux vigiles des saints. Dans cette paroisse des jeunes avaient coutume à la vigile de la fête de cette église de venir et de monter sur un cheval de bois, et masqués et apprêtés de mener les danses dans l’église et a travers le cimetière. Alors qu’en raison des paroles de ce prédicateur et de l’interdiction de leur prêtre les hommes avaient renoncé aux danses et veillaient en prière dans l’église, un jeune vint vers son compagnon, l’invitant au jeu habituel. Le compagnon se refusait au jeu disant qu’il était interdit par le prédicateur et par le prêtre. L’autre dit qu’il serait maudit celui qui renoncerait au jeu habituel. Lorsque ce jeune sur un cheval de bois entra dans l’église où les hommes veillaient en paix et en prière à l’entrée même de l’église, un feu le saisit par les pieds et le consuma tout entier, lui et son cheval. Nulle personne se trouvant dans l’église, aucun parent ni aucun ami, ne put trouver le moyen d’empêcher qu’il n’y fût consumé. Terrifiés par le jugement divin, ils quittèrent l’église, s’enfuyant vers la maison du prêtre. Celui-ci, s’étant levé précipitamment et étant venu à l’église, trouva le jeune homme presque entièrement brûlé. De son corps sortait une flamme si grande qu’elle semblait s’échapper par les fenêtres du clocher de l’église. |
|
TE015517 | De dono scientie: 1122 | DES DANSEURS SONT FOUDROYÉS. — Dans le même diocèse [d?Elne], à la même époque, de nombreuses personnes étaient allées à la vigile et au pèlerinage d’un saint, et avaient dansé toute la nuit à travers le cimetière au mépris d’une interdiction semblable [voir le récit n. 1121]. Le matin elles vinrent dans une chapelle, à l’aurore, pour entendre la messe. Quand le prêtre entonna le " Gloria in excelsis" , il se produisit un coup de tonnerre et un tremblement de terre tels que le prêtre eut l’impression que de ses genoux il touchait le dessus de l’autel. Il crut perdre le sens si une blanche colombe étendant ses ailes devant lui ne l’avait réconforté. La foudre, entrant dans l’église, frappa ceux qui avaient été les ducs et les capitaines de la danse : elle en tua par l’odeur; elle rompit les bras ou les jambes à d’autres, et en blessa d’autres de diverses manières. | |
TE015518 | De dono scientie: 1123 | LES TROIS PENSÉES DE L’ABBA LONGIN. — L’abba Longin interrogea l’abba Lucius, en disant: ?J?ai trois pensées. L’une est de partir en pèlerinage. ?Il lui répondit: ?Si tu ne domines pas ta langue, tu ne seras pas un pèlerin, où que tu ailles. Mais si tu la domines ici même, tu seras un pèlerin. — L’abba Longin dit: ?L’autre pensée est de jeûner deux ans. ?Lucius répondit: ?Ton jeûne ne sera pas accepté à moins que tu t?abstiennes de tes pensées mauvaises. — : ?La troisième est de fuir les hommes. —Lucius répondit: ?Si tu n’as pas corrigé ta vie en vivant avec les autres, tu ne pourras, étant solitaire, te corriger. — | |
TE015519 | De dono scientie: 1124 | L’HUMILITÉ D’HÉRACLIUS. — L’empereur Heraclius voulait entrer en grand apparat dans Jérusalem et s’en vit interdire l’entrée. Un ange lui expliqua que le Christ y était entré sur une mule. L’empereur comprit la leçon et entra pieds nus, et en larmes. | |
TE015520 | De dono scientie: 1125 | LE PÈLERIN SOUTENU PAR SAINT JACQUES. — Trente Lorrains avaient décidé et juré de ne jamais se séparer, lors de leur pèlerinage à Saint-Jacques. L’un des pèlerins tomba malade. A cause de lui, le chemin qui aurait pu être fait en cinq jours le fut en quinze. Ils finirent par abandonner le malade. Tous sauf un qui n’avait pas prêter serment. Il accompagna le malade suivant sa volonté jusqu’au pied du mont Saint-Michel. La maladie empirant, il le conduisit sur la montagne où le malade mourut. Terrifié le pèlerin se mit à prier et à pleurer. Saint Jacques arriva alors sous l’apparence d’un pèlerin, à cheval, et lui demanda la cause de ses pleurs. Le pèlerin la lui révéla. Saint Jacques lui demanda de lui confier le corps du défunt et de monter en croupe. Ils allèrent, faisant en une nuit ce qu’il aurait fait en douze jours, jusqu’à Montjoie qui se trouvait à une demie lieue de Saint-Jacques. Là, saint Jacques les mit a terre et ordonna au pèlerin de dire aux chanoines de la part de saint Jacques de venir ensevelir le mort et de dire à ses compagnons que, pour avoir manqué à leur promesse, leur pèlerinage n’avait aucune valeur. Le pèlerin accomplit ses ordres et ses compagnons reçurent une pénitence de l’archevêque du lieu. |
|
TE015521 | De dono scientie: 1126 | SAINT JEAN ET SAINT PAUL REÇOIVENT UNE AUMÔNE D’UNE DAME. — Une dame fréquentait souvent l’église des saints martyrs Jean et Paul pour y prier. Une fois, comme elles sortaient de leur église, elle trouva deux pèlerins à la sortie. Elle ordonna à son intendant de leur donner une aumône. S?approchant, ils lui dirent que les ayant visités ce jour, ils l’aideraient pour elle le jour du jugement dernier. Puis ils disparurent. | |
TE015522 | De dono scientie: 1127 | SAINT MARTIN DÉFIE LE DIABLE. — Alors qu’il était en chemin, le diable apparut à saint Martin en disant que partout où il irait il s’opposerait à lui. Saint Martin lui répondit que le Christ était avec lui et qu’il n’avait peur de rien. Le diable disparut. | |
TE015523 | De dono scientie: 1128 | SAINT JACQUES NOURRIT UN PÈLERIN. — Un habitant de Vézelay venait de Saint-Jacques. Il avait tout dépensé et n’osait mendier. Il s’endormit et vit en rêve que saint Jacques lui apportait manger. En se réveillant, il trouva un pain blanc, cuit à la cendre. Il en mangea en faisant des actions de grâces et mit le restant dans son sac. Il en vécut à l’aise pendant quinze jours; il en mangeait deux fois par jour et le trouvait entier tous les matins. | |
TE015524 | De dono scientie: 1129 | UNE ROSÉE CÉLESTE EST ENVOYÉE AUX CROISÉS. — Godefroy de Bouillon et les croisés avaient pendant longtemps assiégé Antioche et étaient encerclés par Kerboga et une multitude de Sarrasins. Ils étaient victimes d’une telle famine qu’ils n’avaient pas de quoi manger et leurs chevaux dévoraient de faim l’écorce des arbres. Ils firent une sortie quasi désespérée. Le Christ leur envoya alors une rosée qui les réconforta. Ils en mangèrent pendant trois jours. Faisant irruption sur les Sarrasins ils les écrasèrent. | |
TE015525 | De dono scientie: 1130 | GUÉRISON DE LA MÈRE DE SAINTE LUCIE. — La mère de sainte Lucie (de Syracuse) fut guérie d’un flux de sang dans l’église de sainte Agathe, lors d’un pèlerinage. | |
TE015526 | De dono scientie: 1131 | UN ENFANT SAUVÉ DE LA NOYADE AU PÈLERINAGE DE SAINT CLÉMENT. — Comme saint Clément avait été projeté dans la mer, une ancre au cou, et que le peuple chrétien priait pour que Dieu leur montrât le corps de son martyr, la mer se retira de trois milles. Ils rentrèrent à pied sec et trouvèrent dans un édifice en marbre, en forme de temple, et sous une voûte de pierre le corps du martyr. Chaque année, au temps de son martyre, pendant sept jours, la mer se retirait, offrant le chemin vers le saint au peuple chrétien. Une femme y vint avec son fils, le matin. Le flot s’en revint, tous s’enfuirent, et la mère oublia son enfant qui s’était endormi. La mer arriva jusqu’au rivage, sans rendre l’enfant. L’année suivante, revenue au tombeau, elle trouva son fils qui dormait là où elle l’avait laissé. On le réveilla et lui demanda où il avait été pendant cette année-là. L’enfant répondit qu’il avait seulement qu’il avait dormi très tranquillement l’espace d’une nuit. | |
TE015527 | De dono scientie: 1132 | SAINT GEORGES ET LES SAINTS AIDENT LES CROISÉS. — Apparurent à un grand nombre saint Georges et d’autres saints, terrassant les ennemis, portant de blanches armes, signés de la croix rouge et précédant les croisés sur de blanches montures. | |
TE015528 | De dono scientie: 1133 | SAINT LÉONARD LIBÈRE UN PÈLERIN. — Un pèlerin qui revenait de Saint-Léonard [de Noblat] fut capturé par un châtelain auvergnat qui ne consentit à le relâcher que contre rançon. Saint Léonard apparut la nuit au châtelain lui conseillant de relâcher le pèlerin. Le seigneur n’en tint pas compte. La nuit suivante, le saint réitéra ses conseils en y ajoutant des menaces. Sans résultat. La troisième nuit, le saint fit sortir le pèlerin du château. Ceci fait, le donjon s’effondra et écrasa un grand nombre de personnes. Le seigneur en réchappa, les jambes broyées, pour sa plus grande honte. |
|
TE015529 | De dono scientie: 1134 | SAINT JACQUES SAUVE DE L’ENFER UN SUICIDÉ. — Un jeune homme allait à Saint-Jacques [de Compostelle] quand il rencontra le diable, qui sous l’aspect de saint Jacques, lui montra la triste condition de l’homme et lui conseilla le suicide. Le pèlerin se tua. Ses compagnons le trouvèrent mort, le ramenèrent à l’auberge, accusant l’aubergiste d’être l’assassin. Le pèlerin revint à la vie et raconta comment saint Jacques l’avait sorti de l’enfer. | |
TE015530 | De dono scientie: 1135 | SAINT JACQUES LIBÈRE UN PÈLERIN. — Un homme alla en pèlerinage de Barcelone à Saint-Jacques [de Compostelle]. Là il ne demanda au Christ que sa libération s’il venait à être prisonnier. Il s’en revint, fut fait prisonnier par les Sarrasins et conduit pour être vendu sur les marchés. Mais chaque fois qu’il était vendu, ses chaînes tombaient. La treizième fois, comme on le conduisait tout enchaîné pour être vendu et qu’il invoquait saint Jacques, le saint lui apparut en disant: ?Alors que tu étais dans mon église, tu n’as rien demandé pour le salut de ton âme mais seulement pour la liberté de ton corps. D’où les maux qui t?ont affligé. Mais maintenant le Christ m’a envoyé pour te récompenser. — Ses chaînes se rompirent et le saint disparut. Un maillon resta cependant comme témoignage du miracle. Il mettait en fuite Sarrasins et bêtes sauvages. | |
TE015531 | De dono scientie: 1136 | LA CHRONIQUE DU PSEUDO-TURPIN. — Dans l’Histoire de Charles, qui est dite de Roncevaux, figurent de nombreux miracles que Dieu fit pour la consolation des pèlerins. | |
TE015532 | De dono scientie: 1137 | MARIE D’OIGNIES EST SOUTENUE PENDANT UN PÈLERINAGE. — Marie d’Oignies faisait un pèlerinage, visitant de nuit une église placée sous le vocable de la sainte Vierge, et qui était distante de deux lieues de sa demeure, quand il lui sembla qu’un nuage lumineux la précédait dans la nuit, que des étoiles retenaient l’impétuosité de la pluie, et que des anges la soutenaient, elle qui était brisée de fatigue et en état de jeûne. | |
TE015533 | De dono scientie: 1138 | LA TÊTE COUPÉE D’UN CROISÉ SEMBLE RIRE. — Les Sarrasins retenaient prisonnier un chevalier chrétien alors que les croisés les assiégeaient. Les Sarrasins lui promirent liberté et richesses s’il conseillait aux croisés de lever le siège et leur disait que la ville était bien protégée et abondait en vivres. En cas de refus, il mourrait. Il cria le contraire. Sa tête fut tranchée et les Sarrasins l’envoyèrent dans le camp des croisés. Elle semblait rire montrant par là que le chevalier était mort dans la plus grande félicité. | |
TE015534 | De dono scientie: 1139 | L’ÉLECTION DE SAINT NICOLAS. — Lors de l’élection de l’évêque de Myre, une voix venue du ciel annonça que Nicolas, le pèlerin qui venait la nuit prier dans l’église, devait être élever au rang d’évêque de la ville. Ce que firent le clergé et le peuple de Myre. | |
TE015535 | De dono scientie: 1140 | LA PASSION DES ONZE MILLE VIERGES. — Un roi d’Ecosse n’avait qu’une fille, nommée Ursule. Le roi d’Angleterre la demanda en mariage pour son fils. Ursule avait consacré sa virginité à Dieu, mais son père, bien que très chrétien, craignait la colère du roi d’Angleterre. Son anxiété était la plus profonde car il ne voulait pas empêcher Ursule de consacrer sa virginité à Dieu. Mais Ursule, inspirée par Dieu, lui dit d’accéder à la demande en mariage, à ces conditions: le jeune homme se ferait baptiser et instruire dans la foi catholique pendant trois ans; son père et celui du jeune homme lui donneraient dix vierges de bonne famille; à chacune de ces vierges seraient adjointes mille vierges; on leur donnerait onze trirèmes équipées; on leur accorderait trois ans pour faire offrande de leur virginité. Les parents respectifs et le jeune homme y consentirent. Elles reçurent une escorte digne d’honneur. La reine de Sicile, soeur de la mère de sainte Ursule, les rejoignit et prit le commandement des navires. Elles parcoururent la mer, se livrant à toutes sortes de jeux. Elles abordèrent à un port de la Gaule nommé Ceila [Tyelle]; et de là à Cologne. Sur le conseil d’un ange elles s’en vinrent à Bâle, puis s’en allèrent à Rome. Le pape Cyriaque était originaire de leur pays. Il baptisa de nombreuses vierges. Il résigna sa charge, en dépit des cardinaux et du clergé romain, et les suivit. Deux princes romains, voyant leur succès, avertirent Julien, leur parent et chef des Huns, afin qu’il lançât contre elles une armée à Cologne et les massacrât. Etherius, le fiancé de sainte Ursule, arriva à la rencontre des vierges. Son père était mort, sa mère et ses soeurs baptisées. Alors qu’elles se dirigeaient vers Cologne, les Barbares les massacrèrent. Ursule fut épargnée, mais, refusant de s’unir à leur chef, elle fut transpercée d’une flèche. |
|
TE015536 | De dono scientie: 1141 | LA VISION D’ESDRAS. — Esdras vit sur la montagne une grande foule de jeunes gens vêtus de blanc, d’une beauté resplendissante et éclatants de lumière. Il vit que l’on amenait un jeune homme qui surpassait en beauté tous les autres et qu’adorait toute la milice céleste. C’était surtout la foule des jeunes gens qui se prosternait devant lui pour l’adorer. Il les releva et leur donna à chacun une palme et une couronne. Esdras demanda à l’ange le sens de ce qu’il lui montrait et qui étaient ces personnages. L’ange lui répondit ce que chante l’Eglise des martyrs : " Ce sont ceux qui viennent des plus grands tourments; ils sont à l’instant couronnés et reçoivent les palmes." | |
TE015537 | De dono scientie: 1142 | SAINT JACQUES SAUVE UN ENFANT DE LA MORT. — Des gens n’avaient pas d’enfants et promirent à saint Jacques d’aller en pèlerinage à son sanctuaire s’il leur en donnait un. Ils l’obtinrent. Alors que l’enfant était âgé de quinze ans, ils accomplirent leur v?u, mais l’enfant, malade, mourut en cours de route. Alors qu’on le portait en terre, il revint à la vie et dit que saint Jacques l’avait sauvé de la mort. | |
TE015538 | De dono scientie: 1143 | RÉSURRECTION D’UN PÈLERIN DE VÉZELAY. — Un chevalier avait l’habitude de faire tous les ans le pèlerinage de sainte Marie Madeleine à Vézelay. Il mourut sans confession lors d’une guerre. Ses parents s’en prirent violemment à la sainte qui avait permis qu’il mourût sans confession. Le chevalier reprit vie, à la stupéfaction générale, réclama un prêtre, se confessa, et reçut la communion. Son âme rejoignit Dieu dans la paix. | |
TE015539 | De dono scientie: 1144 | LA MIGRATION DES CIGOGNES. Les cigognes, pour fuir les rigueurs de l’hiver qui approche, traversent les mers pour gagner des lieux tranquilles et tempérés. | |
TE015540 | De dono scientie: 1145 | LA MIGRATION DES HIRONDELLES. — Les hirondelles traversent la mer pour échapper à l’hiver. Quand elles ressentent de la fatigue, elles se posent sur l’eau, en se servant d’une aile comme d’une coque de navire et de l’autre comme d’une voile. | |
TE015541 | De dono scientie: 1146 | LA MIGRATION DES PETITS SAUMONS. — Les petits saumons, les ?tacons?, naissent en eau douce, descendent en mer où ils engraissent. Quand ils se sentent trop gros, ils se souviennent de leur eau d’origine et cherchent à remonter le fleuve. En cas d’obstacle, ils rejoignent leur tête à leur queue et le franchissent d’un bond. | |
TE015542 | De dono scientie: 1147 | UN PÈLERIN PUNIT SON FILS INGRAT. — Un homme (avant de partir en pèlerinage) dota richement son fils et sa femme, tout en conservant en secret les trésors les plus considérables. De retour, son fils refusa de partager quoi que ce fût et de lui donner un bout de pain de froment ou ordinaire, acceptant tout juste de lui offrir du pain pour chien ou de la bouillie de son destinée aux porcs. Son père le priva de ses trésors cachés. | |
TE015543 | De dono scientie: 1148 | UN ROI PUNIT SON FILS INGRAT. — Un roi, possesseur d’une cité inexpugnable avait deux fils dont l’aîné, héritier présomptif du royaume, fut capturé par les Sarrasins. Son père le délivra, lui donna beaucoup d’argent et une grande partie des territoires du cadet. Les Sarrasins attaquèrent alors les territoires du roi qui fit appel à l’aîné. Ce dernier méprisa ses appels et se moqua de son frère cadet, pauvre et sans grandes ressources, venu cependant porter secours à son père. En dépit de toutes les objurgations, l’aîné refusa de venir. Son père, vainqueur des ennemis, le déshérita et le mit en prison. | |
TE015544 | De dono scientie: 1149 | LA MISSION DE PIERRE L’ERMITE. — Les Sarrasins avaient occupé après l’époque d’Héraclius la Terre d’outremer. Un normand, un ermite nommé Pierre, visita par dévotion la Terre sainte. Comme il veillait en prière dans le temple du Christ, ce dernier lui apparut se plaignant du fait que les chrétiens toléraient de le voir déshérité depuis si longtemps de cette terre; il lui donna légation pour prêcher et lui enjoignit d’aller voir le pape. Ce dernier, touché par les paroles de Pierre s’en vint à Clermont en Auvergne pour y convoquer un concile d’évêques et de barons qu’il poussa presque tous à faire v?u de pèlerinage. Il y fut décidé que tous ceux qui promettaient de faire ce pèlerinage porteraient la croix sur leur vêtement en signe de v?u. Le Christ libéra la Terre sainte par peu de ceux qui s’étaient croisés; et pourtant tous furent touchés par la voix de Pierre ou d’Urbain. | |
TE015545 | De dono scientie: 1150 | LES SAINTS MARTYRS AIDENT LES CROISÉS. — Les saints aident les croisés, surtout Georges, Vincent et d’autres que l’on voit fréquemment montés sur des chevaux blancs, précédant l’armée des chrétiens et abattant des multitudes de Sarrasins. | |
TE015546 | De dono scientie: 1151 | APPARITION DE SAINT LUC À UN SYRIEN. — Un Syrien se trouvait à Tripoli dans l’église Notre-Dame. Pendant ce temps-là Antioche était assiégée par les Turcs. Les chrétiens qui s’étaient livrés à la débauche étaient revenus vers le Christ. Saint Luc apparut au Syrien et lui annonça que le Christ avait convoqué la milice céleste pour combattre aux côtés des croisés. Les Turcs furent battus. | |
TE015547 | De dono scientie: 1152 | APPARITION DE SAINT GEORGES À UN PRÊTRE. — Les croisés assiégeaient Jérusalem quand un saint apparut à plusieurs reprises à un prêtre lui demandant de porter avec eux les reliques de cinq saints qui reposaient en l’église Saint-Laurent. Les croisés n’en prirent que quatre, délaissant la cinquième. Un jeune homme très beau apparut au même prêtre, disant être saint Georges, chef de l’armée des chrétiens, et demanda d’emporter ses reliques avec eux: il serait ainsi avec les croisés. Lors du siège de Jérusalem, les croisés n’osaient pas escalader les remparts. Saint Georges leur apparut ainsi que l’évêque du Puy qui les incitèrent à monter. Ainsi encouragés, ils prirent la ville. | |
TE015548 | De dono scientie: 1153 | LES CROISÉS DÉSERTEURS RAPPELÉS AU COMBAT. — Lors du siège d’Antioche, la famine poussait les croisés à manger les souris, les chiens ou des racines quand un clerc déserta. L’un de ses frères, mort au combat, lui apparut et lui dit de revenir au combat: Jésus avait été apaisé par les prières de sa mère et se montrait bienveillant envers le pénitent. Avec l’aide du Christ et de ses frères, ils vaincraient les Turcs. De même, le Christ apparut à un déserteur et lui dit de retourner se battre et de dire à ses compagnons de faire pénitence. Il combattrait alors à leur côtés. | |
TE015549 | De dono scientie: 1154 | LES CROISÉS APPUYÉS PAR CINQ LÉGIONS. — Les croisés n’étaient que fort peu en comparaison des forces turques et n’alignaient que huit corps de bataille. Comme ils s’avançaient au combat, ils virent cinq corps se joindre aux leurs. Forts de cette aide, ils remportèrent la victoire. | |
TE015550 | De dono scientie: 1155 | L’INVENTION DE LA SAINTE LANCE. — L’armée des Francs assiégeait Antioche. Alors qu’un Provençal, pauvre et très pieux, était sous sa tente, eut lieu un tremblement de terre qui le terrifia. Deux hommes lui apparurent. Le premier était jeune, le second âgé. Une clarté éblouissante s’échappait de leur corps et de leurs vêtements. Le plus âgé dit qu’il était saint André et lui ordonna de dire à l’évêque du Puy, qui était légat en cette terre, d’encourager le peuple avec la croix qu’il portait et de le menacer en l’en signant. Il dit qu’il voulait lui montrer la lance qui avait percé le côté du Christ, lance que saint Pierre avait caché dans son église. Le saint enleva le Provençal vêtu seulement d’une chemise, pour le transporter dans la ville, dans l’église Saint-Pierre que deux luminaires éclairaient comme en plein midi. Saint André pénétrant alors sous l’autel se saisit de la lance et la donna à tenir au pauvre qui pleurait de joie. Il la remit ensuite à sa place, lui annonça la prise prochaine de la ville et lui dit de révéler après cette prise sa vision à l’évêque du Puy, au comte de Saint-Gilles et à Raimond d’Hautpoul et de leur indiquer où avait été trouvée la lance. Il fut aussitôt ramené là où il se trouvait auparavant. Mais après la prise de la ville, le pauvre Provençal n’osa pas approcher les personnes susdites à cause de sa pauvreté qui contrastait avec leur splendeur. Après une troisième vision où le saint le menaça s’il persistait dans sa désobéissance, il approcha ces personnages et leur narra la révélation dont il avait fait l’objet. Le comte, l’évêque ainsi que douze hommes se mirent à creuser. Le soir ils n’avaient encore rien trouvé; le désespoir commençait à poindre et ils se préparaient à abandonner le recherches, quand ils trouvèrent la lance. Cette nuit-là, les personnages susdits apparurent au Provençal. Le plus jeune, d’une beauté sans égale, dit qu’il était celui dont le côté avait été percé par la lance. Il tomba à ses pieds pour les baiser; il les trouva pleins de sang et percés. Saint André lui dit de dire à l’évêque de pousser les pèlerins à bien se comporter. On lui demanda s’il avait quelque instruction; il répondit que non, alors qu’il en avait, afin peut-être d’être cru davantage par l’armée; il confia à l’oubli tout ce qu’il savait, à l’exception du Pater, du Credo, de l’Ave Maria, du Gloria et du Benedictus Dominus Deus Israel. |
|
TE015551 | De dono scientie: 1156 | APPARITION DE SAINT ANDRÉ PROMETTANT DE L’AIDE AUX CROISÉS. — Saint André apparut audit jeune homme [le Provençal, alias Pierre Barthélemy] et lui dit que les péchés commis après la prise de la ville avaient entraîné persécution et famine. Si les croisés faisaient pénitence, leurs frères défunts combattraient pour eux, luttant contre les neuf dixièmes des Sarrasins, qu’ils écraseraient. Les croisés ne combattraient que contre le reste. Très inférieurs en nombre, les croisés écrasèrent les Turcs et s’emparèrent de leurs biens. Or, ils avaient jeûné, eux et leurs chevaux, pendant huit jours, et beaucoup n’avaient mangé que des herbes, des feuilles ou des racines d’arbres. Ils firent une sortie et reçurent alors une pluie divine qui refit leurs forces et celles de leurs chevaux. De plus, la lance du Christ était sous leurs yeux et les incitait à bien se comporter. | |
TE015552 | De dono scientie: 1157 | VISION DE LA GLOIRE CÉLESTE DES CROISÉS MORTS. — Au cours du siège de la place forte d’Archas, apparut à Anselme de Ribemont, alors qu’il veillait, Engand de Saint-Paul, qui avait trouvé la mort au cours de quelque siège. Il rayonnait d’une beauté sans prix. A Anselme qui lui demandait d’où lui venait cette gloire si étonnante, Engand répondit que ceux qui avaient achevé leur vie au service du Christ ne mouraient pas et il lui montra sa demeure céleste. Il ajouta qu’on lui en préparait une bien plus belle pour le lendemain. Anselme convoqua les prêtres, révéla sa vision, se confessa et reçut les derniers sacrements. Alors qu’il mettait en fuite les Turcs, une pierre de quelque baliste l’atteignit mortellement. | |
TE015553 | De dono scientie: 1158 | ANTIOCHE PRISE GRÂCE À LA TRAHISON D’UN AMIRAL TURC. — Les croisés assiégeaient Antioche. Plusieurs péchèrent avec des femmes, mariées ou non, qui étaient parmi eux. Une telle famine s’abattit alors sur l’armée que beaucoup prirent la fuite, les uns par voie de terre, les autres par la mer, comme le comte de Blois qui avait une haute réputation parmi les croisés, pour échapper à la misère dans laquelle étaient plongés les assiégeants. Poussés par la faim, ils mangeaient la chair des chiens, des souris, et se nourrissaient aussi de racines et d’herbes. Imputant cette situation à leurs péchés, les croisés se séparèrent des femmes. Un tremblement de terre eut lieu pour réconforter l’armée des croisés. Le ciel rougeoya et un blanc signe de croix se dessina à l’orient. Le Christ apparut alors à un amiral qui avait la garde d’une partie d’Antioche et lui ordonna de livrer la ville aux croisés. L’amiral, informa son chef de sa vision et fut traité d’insensé. Le Christ lui apparut une seconde fois. Le Turc informa son chef et fut pris pour encore plus fou. Le Christ apparut une troisième fois, le menaçant du pire s’il n’exécutait pas ses ordres: ne pas tarder à signifier cela aux croisés, donner sa promesse et fournir des otages, introduire quelques croisés par des échelles de corde, ouvrir les portes de la partie de cité qu’il commandait. Une voix courut dans les rangs de l’armée qui disait: ?Entrez, entrez, car Dieu le veut. — Ils entrèrent et tuèrent les habitants. Ils prirent par la suite l’habitude de toujours crier cela lors des combats. | |
TE015554 | De dono scientie: 1159 | LE GÉMISSEMENT DES OISEAUX. — Certains oiseaux comme la colombe ou la tourterelle montrent par leurs gémissements ce qu’ils désirent. | |
TE015555 | De dono scientie: 1160 | LE CRI DU MILAN. — Le milan craignant la tempête à venir, sentant le froid de ses pieds et privé de proie, fait comme crier son amour à Dieu en lui indiquant de quoi il manque. | |
TE015558 | De dono scientie: 1161 | HIRONDELLES ET CORBEAUX. — Les petits des hirondelles et des corbeaux s’adressent à Dieu quand la nourriture leur manque. | |
TE015559 | De dono scientie: 1162 | LES POISSONS ET LA TEMPÊTE. — Certains poissons pressentent la tempête à venir au fond de la mer. Ils sautent, comme les dauphins. D’autres remontent et ouvrent la bouche. | |
TE015560 | De dono scientie: 1163 | UN ANGE APPREND À PRIER À L’ABBA ANTOINE. — Alors que saint Antoine était seul dans sa cellule, il demanda au Christ comment être sauvé. Un ange apparut à sa ressemblance, se tenant en prière puis tressant une corde, puis retournant à la prière, et ainsi de suite. L’ange lui dit: ?Antoine, fais ainsi et tu seras sauvé. — | |
TE015561 | De dono scientie: 1164 | LE SILENCE DE LA SAINTE VIERGE. — La Vierge parlait peu, sinon pour prononcer des prières, des louanges ou des actions de grâces. | |
TE015562 | De dono scientie: 1165 | LA PRIÈRE DE SAINTE CÉCILE. — Sainte Cécile, alors que les autres chantaient en s’accompagnant d’instruments, chantait pour Dieu seul en priant; elle poursuivait ses entretiens avec Dieu et ses prières jour et nuit. | |
TE015563 | De dono scientie: 1166 | LA PRIÈRE DE SAINT NICOLAS. — L’on trouva saint Nicolas, lors de son élection par le Christ, en train de veiller, en prières. | |
TE015564 | De dono scientie: 1167 | LA PRIÈRE DE SAINT DOMINIQUE. — Saint Dominique, à Bologne, après avoir passé la plus grande partie de la nuit en prière, montait sur des barrières d’osier, près du lit d’un frère. Ce dernier entendait des cris et des rugissements. Ne se couchant pas assez tard et ne se levant pas assez tôt pour le trouver, il s’enquit auprès d’un frère pour savoir ce que cela pouvait être. Il lui répondit qu’il s’agissait de saint Dominique qui venait prendre un peu de repos. | |
TE015565 | De dono scientie: 1168 | SAINT NICOLAS MEURT EN PRIÈRE. — Saint Nicolas mourut en disant: ?Dans tes mains, Seigneur?, etc. | |
TE015566 | De dono scientie: 1169 | SAINT MARTIN MEURT EN PRIÈRE. | |
TE015567 | De dono scientie: 1170 | MORT DE SAINTE AGNÈS. | |
TE015569 | De dono scientie: 1171 | SAINT VINCENT MEURT LES MAINS LEVEES VERS LE CIEL, EN PRIERE. | |
TE015570 | De dono scientie: 1172 | ALEXANDRE, MÉDECIN DE LYON, NE CESSE PAS DE PRIER MALGRÉ LES TORTURES. — Un médecin de Lyon nommé Alexandre qui soutenait les chrétiens lors de leur procès fut arrêté et interrogé. Il avoua être chrétien. Malgré les tortures, il ne cessa pas de prier. | |
TE015571 | De dono scientie: 1173 | SAINT PIERRE PRIAIT QUAND UN COQ CHANTAIT. — Saint Pierre, en entendant le chant du coq, se souvenait de son triple reniement et se mettait à prier. | |
TE015572 | De dono scientie: 1174 | SAINT BARTHÉLEMY EN PRIÈRE. — Saint Barthélemy fléchissait les genoux devant Dieu cent fois par jour et cent fois par nuit. | |
TE015573 | De dono scientie: 1175 | LA PRIÈRE DE SAINT JACQUES LE JUSTE [OU LE MINEUR] ET SA MORT. — Saint Jacques le Juste avait des cals aux genoux, comme les chameaux, à force de prier. Il fut précipité du haut du temple par les juifs. Se relevant sur les genoux, il priait pour eux. Il priait quand il fut lapidé. Quelqu’un le frappa d’une perche de moulin à foulon qui fit jaillir la cervelle. | |
TE015574 | De dono scientie: 1176 | LES ANGES APPARAISSENT À UN SAINT. — Dans un très grand couvent, alors que les frères avaient passé toute la nuit dans les louanges divines, apparurent à un saint des anges traversant le ch?ur avec de mélodieux instruments, qui louèrent Dieu avec eux. | |
TE015575 | De dono scientie: 1177 | UN CADEAU ROYAL QUI NE COÛTE RIEN. — Un palefrenier, s’apercevant que ceux qui parlaient familièrement à l’oreille du roi étaient honorés par les autres, demanda au roi Philippe la permission de lui dire en pleine cour un Pater noster à l’oreille. La chose faite, les courtisans, impressionnés par sa familiarité avec le roi, en firent leur palefrenier favori et le comblèrent de cadeaux. | |
TE015576 | De dono scientie: 1178 | LES MOINES PEUVENT ROMPRE LE SILENCE EN CAS DE DANGER. | |
TE015577 | De dono scientie: 1179 | LE DIABLE MONTRE À SAINTE JULIENNE COMMENT LES DÉMONS S?OPPOSENT À LA PRIÈRE. — Le diable apparut à sainte Julienne sous la forme d’un ange venu la soutenir. Comme elle hésitait, il lui fut révélé secrètement de s’emparer de lui, de l’attacher et de le frapper jusqu’à ce qu’il lui eût indiqué qui il était et quel était son office. Il lui apprit que le prince des démons envoyait des diables pour tenter les hommes et qu’ils étaient battus si ceux-ci ne faisaient pas leur volonté. Il dit également qu’il cherchait à enlever à ceux qui priaient le fruit de leur prière en leur envoyant des pensées et des images de la vie quotidienne ainsi que de ses soucis pour les distraire de la prière. | |
TE015578 | De dono scientie: 1180 | SAINT BENOÎT CORRIGE UN MOINE QU?UN PETIT NOIR ÉCARTAIT DE LA PRIÈRE. ? Un moine ne pouvait pas rester en prière avec les autres et était souvent réprimandé, mais en vain. Saint Benoît, prévenu, demanda à l’abbé Poncianus et au moine Maur de prier afin de voir le personnage qui entraînait le moine. Deux jours après, Maur, devenu abbé, vit qu’un petit noir tirait le moine par la frange de son vêtement. Benoît, après la prière, trouva le moine dehors et le frappa de son bâton. Le moine demeura alors immobile dans sa prière. |
|
TE015579 | De dono scientie: 1181 | UN CHEVALIER OBTIENT PAR RUSE LE CHEVAL DE SON FRÈRE. — Un évêque refusait de donner son excellent cheval à son frère qui était chevalier, mais le lui prêta pour trois jours. Le chevalier s’informa du fait que le prélat disait souvent ses heures, et ?Dieu à mon aide ?quand il était à cheval. Il le monta une journée en le labourant de ses éperons, tout en prononçant ces mêmes mots. Au bout de trois jours, le cheval, à ces mots, ne pouvait être retenu. L’évêque, devant l’impétuosité de sa monture, la donna alors au chevalier. | |
TE015580 | De dono scientie: 1182 | LES PRIÈRES DE CHARTREUX REPOUSSENT LES DÉMONS. Un chartreux était mourant et se trouvait entouré par ses frères. Les démons venus en nombre ne purent entrer, repoussés par les prières, et se retirèrent un par un. Ce qui fut révélé à un frère qui le raconta aux autres. | |
TE015581 | De dono scientie: 1183 | LES PRIÈRES DE DOMINICAINS REPOUSSENT LES DÉMONS. — Dans un couvent dominicain un frère était mourant. Un autre vit autour de la maison où il gisait une multitude de démons. Comme ces derniers avaient attendu longtemps, alors que les frères étaient en prière dirent: ?Pourquoi attendre si longtemps? Pour une longue attente nous serons peu récompensés. Allons nous emparer du chantre de cette église!? Ils s’en allèrent. Le chantre se coucha en bonne santé et fut retrouvé mort le lendemain matin. | |
TE015582 | De dono scientie: 1184 | LES PRIÈRES D’UN VIEILLARD RETARDENT LE MESSAGER DE JULIEN L’APOSTAT. — Julien l’Apostat envoya de Perse l’un de ses démons en Occident qui devait lui rapporter le plus rapidement possible des messages. Comme il avait tardé, sommé de s’expliquer, il dit qu’un vieillard solitaire l’avait empêché par ses prières de passer durant dix jours. | |
TE015583 | De dono scientie: 1185 | SAINT ANTOINE REPOUSSE PAR LA PRIÈRE LES ENVOYÉS DE PHILOSOPHES. ? Des philosophes, poussés par l’envie, lancèrent des démons à leur solde contre saint Antoine pour le chasser de sa cellule. Saint Antoine les repoussa par la prière. Les philosophes se convertirent. | |
TE015584 | De dono scientie: 1186 | L’ODEUR DES MAUVAISES PENSÉES. — Un Père dit : " De même que celui qui passe devant une taverne et sent l’odeur de viande rôtie, s’il ne veut pas entrer et manger, passe son chemin, chassant ainsi l’odeur, toi, si tu sens l’odeur des mauvaises pensées, tourne-toi vers la prière, en disant : ?Seigneur, aide-moi?, et tu seras récompensé en les fuyant." | |
TE015585 | De dono scientie: 1187 | FORTUNAT LIBÈRE PAR LA PRIÈRE UNE FEMME POSSÉDÉE DU DÉMON. — Une femme venue pour la dédicace de l’église de saint Fabien martyr se voua durant la nuit à la luxure avec son mari et fut saisie par le diable. Il en fut de même pour le prêtre qui voulut la libérer. Confiée aux sorciers, un démon fut chassé, mais une légion l’envahit de nouveau. Ses parents la menèrent à Fortunat qui grâce à la prière mit les démons en fuite. | |
TE015586 | De dono scientie: 1188 | SAINTE SARRA VAINC PAR LA PRIÈRE L’ESPRIT DE FORNICATION. — Sainte Sarra, infestée dans sa jeunesse par l’esprit de fornication, ne cessait pas de prier et de craindre Dieu. Cet esprit lui apparut corporellement et lui dit qu’elle l’avait vaincu. ?Ce n’est pas moi qui t?ai vaincu, répondit-elle, mais le Seigneur Jésus Christ. — | |
TE015587 | De dono scientie: 1189 | LES PRIÈRES DE SAINT BARTHÉLEMY BRÛLENT LE DIABLE. ? Alors que saint Barthélemy entrait dans le temple des idoles, le diable cria par la bouche d’un possédé : " Apôtre de Dieu, tes prières me brûlent." Et l’apôtre : " Tais-toi et sors immédiatement !" Le diable sortit et l’homme fut guéri. | |
TE015588 | De dono scientie: 1190 | LE DIABLE ET LA MAISON. ? " Le diable est ton ennemi et toi tu es la maison. Il ne cesse de jeter en toi tout ce qu’il trouve de sale. Quand il te trouvera en prière, renvoie-lui ce qu’il t?a jeté." | |
TE015589 | De dono scientie: 1191 | PAROLE SUR L’EAU TROUBLÉE. ? De même que dans l’eau troublée on ne peut voir son visage, de même l’esprit occupé par des pensées immondes ne peut prier Dieu dans la contemplation. | |
TE015590 | De dono scientie: 1192 | L’ABBA EVAGRE DIT COMMENT PRIER. ? On demanda à l’abba Evagre comment il fallait prier. Il répondit qu’il n’était point besoin de beaucoup parler mais de lever fréquemment les mains vers le Christ et de dire : " Seigneur comme tu le veux et tu le sais, prends pitié !" Si le combat s’installe dans l’âme, de dire : " Seigneur, au secours !" Il sait ce qu’il faut et nous fait miséricorde. | |
TE015591 | De dono scientie: 1193 | LES PORCS SONT DÉGOÛTÉS PAR LES CHOSES DOUCES ET LES AROMATES. | |
TE015592 | De dono scientie: 1194 | LES ENVIES DES FEMMES ENCEINTES. — La femme enceinte a horreur des nourritures douces et aime à goûter aux nourritures amères. | |
TE015593 | De dono scientie: 1195 | DES MOINES FONT CHANTER À LEUR PLACE DES ENFANTS. — Dans un prieuré, les moines avaient veillé en buvant et en racontant des histoires. Ils se rendirent aux matines, commencèrent à s’endormir et obligèrent quelques enfants à psalmodier à leur place. L’un des enfants vit que tous dormaient et demanda à ses compagnons de se taire. Après avoir joué un certain temps, l’un d’eux cria : " Bénissons le Seigneur" . Les moines se réveillèrent et se mirent à clamer avec eux : " Grâces à Dieu" . Chaque dormeur crut que les autres avaient dit cela avec les enfants. Croyant que les matines avaient été dites, les moines allèrent se coucher. |
|
TE015594 | De dono scientie: 1196 | UNE VIEILLE FEMME PARVIENT À RÉGLER LE CHANT DE SON COQ. — Une vieille femme avait un coq qui la réveillait lors de son premier sommeil. Elle le plongea dans l’eau. Le coq chanta plus tard. Elle agit ainsi jusqu’à ce qu’il chantât au lever du jour. | |
TE015595 | De dono scientie: 1197 | DE PETITS ETHIOPIENS FONT DORMIR LES FRÈRES. — Un saint vit, alors que les frères s’étaient réunis pour prier, de petits Ethiopiens qui couraient, fermaient les yeux de chacun et les faisaient dormir. | |
TE015596 | De dono scientie: 1198 | LES DÉMONS VEULENT EMPÊCHER LA PRIÈRE. — Le diable appela un jour saint Marchus afin qu’il vînt là où les frères s’étaient réunis pour prier. Il comprit ainsi qu’il n’y avait pas d’assemblée de prières sans que les démons ne se rassemblassent pour l’empêcher. | |
TE015597 | De dono scientie: 1199 | LES DÉMONS VEULENT EMPÊCHER LA PRIÈRE. — L’abba Macaire s’en vint un jour là où les frères s’étaient réunis. Il vit par révélation de petits Ethiopiens qui voltigeaient au milieu des frères en prière et qui de deux doigts superposés les faisaient bâiller ou s’assoupir. Comme ils se prosternaient pour prier, il les vit sauter sur leur dos et leur tête en leur présentant des images de femmes ou d’édifices. Il vit certains frères les repousser avec énergie. Il leur rapporta ce à quoi ils avaient pensé durant leur prière. | |
TE015598 | De dono scientie: 1200 | RÉPONSE DE SAINT BERNARD À PROPOS DE DEUX VERSETS DE L’ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. — Un disciple de saint Bernard lui demanda pourquoi il était dit (Mat. 6, 6) : " Prie le Père la porte fermée" , alors qu’il était écrit (Mat. 5, 16) : " Que vos bonnes oeuvres brillent devant les hommes." Le saint répondit: " Celui qui a une petite lumière de religion et un petit feu de charité venant d’être allumé doit le protéger du vent comme une chandelle, car il s’éteint dès qu’il est exposé au plus léger vent. Celui qui possède une fournaise de charité, bien en flammes et depuis longtemps, quand il l’expose au vent, il la voit flamber de plus belle, que ce soit au vent de la prospérité ou de la flatterie, à la tentation de la vaine gloire ou à l’aquilon de l’adversité." | |
TE015599 | De dono scientie: 1201 | SAINT ARSÈNE FUIT POUR PRIER. — Alors que saint Arsène vivant encore dans le monde était en prière, une voix lui dit: ’Fuis les hommes et tu seras sauvé’. — S’étant retiré au désert, il demanda au Christ de lui montrer comment devenir un bon moine. Une voix lui dit: ’Fuis, tais-toi, garde le recueillement.’ | |
TE015600 | De dono scientie: 1202 | SAINT ARSÈNE SE CACHE POUR PRIER. — Quand Arsène priait avec des frères, il se cachait toujours derrière une colonne. | |
TE015601 | De dono scientie: 1203 | LES VAUTOURS MANGENT LE C’UR DU PÈRE. — Evalmoradach craignait, à la mort de son père, qu’il ne revînt. Il divisa son coeur en de nombreux morceaux et les donna aux vautours. Son père ne reviendrait pas tant que les vautours ne se réuniraient pas. | |
TE015602 | De dono scientie: 1204 | LES LETTRES JETÉES AU FEU. — Un frère retiré au désert jeta au feu, par peur d’être tenté de revenir dans son pays qu’il avait abandonné, plusieurs lettres d’amis charnels. | |
TE015603 | De dono scientie: 1205 | UN PRÉDICATEUR SE DÉFAIT DE SON ÂNE. — Un saint homme, pour mieux vaquer à la prière et à la prédication, se défit de tous ses biens sauf de son âne qui le portait dans les paroisses où il devait prêcher. Mais lors de ses occupations, il pensait sans cesse à son âne. Il s’en débarrassa donc. | |
TE015604 | De dono scientie: 1206 | PARI ENTRE DEUX CLERCS SUR LES DISTRACTIONS SURVENANT PENDANT LA PRIÈRE. — Un clerc se plaignait de ne pouvoir se concentrer durant sa prière. Un autre se vanta qu’il le pouvait. Le premier offrit son cheval au second s’il pouvait réciter un " Notre Père" jusqu’au bout sans penser à autre chose. S’il perdait c'est lui qui donnerait son cheval. Il prêta serment de dire la vérité. Il reconnut qu’à la fin de la prière il s’était réjoui de gagner le cheval et s’était demandé si la selle était comprise dans le pari. Ainsi pour une petite joie il avait perdu la selle, son cheval et celui de l’autre. | |
TE015605 | De dono scientie: 1207 | L’OISEAU DRESSÉ POUR LA CHASSE, ET LE BRUIT. — Le coeur humain est comme un oiseau dressé pour la chasse qui tente de s’envoler au moindre bruit à moins d’être retenu sur la main par quelque chaîne. Si l’on traverse un endroit bruyant, de la viande rouge tenue devant le bec du milan et ses yeux l’empêche d’être occupé par le bruit. | |
TE015606 | De dono scientie: 1208 | TROIS VOLEURS DÉPOUILLENT UN PAYSAN SANS QU?IL S?EN APERÇOIVE. — Trois voleurs décidèrent de voler son âne à un paysan venu au marché. Alors qu’il y avait foule, deux occupèrent son attention. Il en lâcha la bride. Ils dessanglèrent alors l’âne et portèrent le paysan, assis sur sa selle. Le troisième s’empara de la bride. Quand il fut assez loin, ceux qui portaient le paysan le laissèrent tomber dans la boue. | |
TE015607 | De dono scientie: 1209 | PAROLE SUR L’EAU ET DU FEU. — Un vieillard dit : " L’homme qui prie doit toujours avoir à sa droite des larmes et des prières, car à sa gauche brûle toujours le feu des mauvais désirs." | |
TE015608 | De dono scientie: 1210 | LES GUEUX FAISANT PROFESSION DE MENDICITÉ. — Les faux mendiants enseignent à prier, eux qui s’humilient de la voix et de l’habit, se prosternent, montrent leurs blessures, leurs ulcères, leurs défauts et leur pauvreté à ceux à qui ils réclament une aumône. | |
TE015609 | De dono scientie: 1211 | PAROLE SUR LA PRIÈRE. — Un vieillard dit : " Celui qui ne se rappelle pas de ses actions dans sa prière prend de la peine en vain." | |
TE015610 | De dono scientie: 1212 | LES DÉMONS POUSSENT À UNE PRIÈRE INTEMPESTIVE. — Les démons apparaissaient sous l’apparence d’anges à un solitaire pour l’exhorter à une prière intempestive. Sur le conseil d’un ancien, il s’y refusa. Les démons se précipitèrent pour se venger du vieillard et se retirèrent en blasphémant. | |
TE015611 | De dono scientie: 1213 | PAROLE DE L’ABBA EVAGRE SUR LA PRIÈRE. — L’abba Evagre dit : " Prier sans affairement est une grande chose mais psalmodier (sans affairement) est une chose plus grande." | |
TE015612 | De dono scientie: 1214 | PAROLE DE L’ABBA AGATHON SUR LA PRIÈRE. — L’abba Agathon disait qu’en religion il n’y avait pas de plus grand effort que de prier Dieu. Le diable ne désire en effet rien entraver tant que la prière. Un homme, s’il mène à bout une besogne, peut trouver le repos, ce qui n’est pas le cas pour la prière. | |
TE015613 | De dono scientie: 1215 | UNE FILLE PAUVRE DIT À UN FILS DE ROI POURQUOI ELLE PRIE DIEU. — Un jeune homme refusa d’épouser une jeune fille riche et noble, et s’enfuit. Il entra pour se reposer dans la maison d’un homme pauvre où se trouvait sa fille unique qui ne cessait de prier. Le jeune homme lui demanda pourquoi elle louait Dieu, alors qu’elle n’était ni belle ni riche. Elle dit qu’elle devait louer Dieu, espérant que celui qui lui avait donné des biens fort petits lui en donnerait de plus grands. Elle lui dit que la beauté et la richesse n’étaient que biens transitoires et lui montra les biens déjà reçus, comme le bénéfice de la création et de la rédemption. Le jeune homme la demanda en mariage, disant qui il était. Le père refusa affirmant qu’il était un fils de riches et qu’il ne voulait pas se séparer de sa fille. Le jeune homme insista, disant qu’il resterait avec lui. Le père, ayant éprouvé sa constance, le conduisit dans sa chambre et lui montra les plus grands trésors. | |
TE015614 | De dono scientie: 1216 | LA MÉMOIRE DÉFAILLANTE D’UN VIEILLARD. — Un frère rendit visite à un vieillard et l’entendit comme s’il se disputait avec quelqu’un. Il entra et ne vit personne. Le vieillard, à son interrogation, répondit qu’il se battait avec ses pensées. Il avait en effet confié à sa mémoire quatorze ouvrages, mais aucun de leurs mots ne lui revenait à l’esprit en prière, sauf un qu’il avait entendu dehors. Il avait oublié tous les autres. | |
TE015615 | De dono scientie: 1217 | LA VIEILLE FEMME ET LE PSAUTIER. — Une vieille femme récitait toujours le Notre Père, l’Ave et le Credo avec la plus grande dévotion, en larmes. L’évêque voyait une colombe descendre du ciel pour les boire. A la demande de la vieille femme, il lui apprit le psautier et le lui donna. Mais l’évêque ne vit plus ni les larmes ni la colombe. Il lui enleva le psautier et lui prescrit de revenir à ses prières habituelles. Ce qu’elle fit. Les larmes et la colombe revinrent. | |
TE015616 | De dono scientie: 1218 | LA PRIERE DE SAINT MARIE D’OIGNIES. - Après ses prières privées, elle avait sous les yeux le psautier qu’elle disait en filant. ~ L’élévation de son esprit faisait qu’on sentait quand sa prière était exaucée. ~ Quand elle évoquait les bienfaits de l’Incarnation et de la Passion, elle pleurait tant que le sol en gardait des traces. ~ Réprimandée par un prêtre pour ses pleurs et ses gémissements, elle demanda au Christ de montrer à ce prêtre qu’il n’était pas dans le pouvoir des hommes de s’y opposer. Celui-ci se mit à pleurer et à gémir, inondé de larmes, pendant sa messe. ~ Elle disait parfois onze cent fois, durant quarante jours, le " Je vous salue Marie" en fléchissant les genoux. Elle disait le psautier debout deux ou trois fois de suite. | |
TE015617 | De dono scientie: 1219 | PAROLE DE L’ABBA ISAAC SUR LA PRIÈRE. — L’abba Isaac dit : " Comme les frères mangeaient et parlaient ensemble, il les réprimanda en disant: Taisez-vous, frères. Moi, je connais un frère qui mange avec vous et dont la prière monte en présence de Dieu comme un feu." | |
TE015618 | De dono scientie: 1220 | L’ABBA MACAIRE ET LES DEUX JEUNES GENS. — L’abba Macaire plaça deux jeunes gens venus du siècle dans une cellule. Il leur rendit visite et feignit de vouloir dormir dans leur cellule cette nuit-là. Chacun alla se coucher. Macaire pria le Christ de lui montrer leur oeuvre. Il vit une lumière descendre sur eux, mais eux ne la voyait pas. Il vit des démons volant comme des mouches et qui voulaient se poser sur les yeux et sur la bouche du plus jeune. Mais un ange le défendait avec un glaive de feu et une torche semblant sortir de sa bouche. Les démons ne pouvaient approcher du plus âgé, dont du feu semblait sortir de la bouche. Ils se couchèrent au petit matin. Macaire comprit que le plus jeune était sujet aux tentations alors que le premier était parfait. Il s’en alla, se recommandant à leurs prières. Quelques jours après le plus âgé mourut, suivi au bout de trois jours par son cadet. |
|
TE015619 | De dono scientie: 1221 | LES MOUCHES ET LA MARMITE. — Un ancien dit que de même que les mouches n’osent pas s’approcher d’une marmite pleine d’huile bouillante, de même les démons n’osent pas approcher d’un esprit bouillant dans la prière, jusqu’à ce qu’il refroidisse. | |
TE015620 | De dono scientie: 1222 | UN FRÈRE DOMINICAIN A HÂTE D’ALLER À LA PRIÈRE. — Un frère sacristain se cassa le bras alors qu’il puisait de l’eau. Atteint par la gangrène, les chirurgiens décidèrent de l’amputer. Alors qu’il était attaché, il entendit sonner pour les heures. Il demanda à ceux qui le liaient et qui pleuraient de se hâter afin de pouvoir s’y rendre. | |
TE015621 | De dono scientie: 1222bis | SAINTE LUCIE (lire CÉCILE) OBTIENT (PAR SON JEÛNE ET SA PRIÈRE) LE SALUT DE SON MARI VALÉRIEN. | |
TE015622 | De dono scientie: 1223 | LIBÉRALITÉ D’ALEXANDRE [LE GRAND] ENVERS UN JONGLEUR. — Un jongleur avait joué devant le roi Antigone et lui avait demandé un cheval comme récompense. Antigone refusa, jugeant qu’il n’était pas digne d’un tel cadeau. Il lui demanda alors un denier. Il refusa une nouvelle fois, disant qu’il n’était pas digne d’un roi de donner un tel présent. Le même jongleur joua devant Alexandre et lui demanda un modeste cadeau. Devant les reproches d’Alexandre, le jongleur argua de l’attitude d’Antigone. Alexandre lui donna une cité, disant que s’il n’était pas digne de recevoir ou de demander, lui était digne de donner. | |
TE015623 | De dono scientie: 1224 | UN PRINCE RETARDE LE MOMENT D’OFFRIR UN FAUCON AU ROI DE FRANCE. — Un prince avait un excellent faucon qu’il désirait offrir au roi de France. Afin que son cadeau eût plus de prix, il refusa de le lui donner immédiatement, malgré les pressions des courtisans et les offres du roi lui-même. | |
TE015624 | De dono scientie: 1225 | LA LONGUEUR DE LA PRIÈRE DE L’ABBA ARSÈNE. — On dit de l’abba Arsène qu’il priait du samedi après la sixième heure, tournant le dos au soleil, jusqu’à l’avoir en face de lui, le dimanche. | |
TE015625 | De dono scientie: 1226 | PRIÈRE ININTERROMPUE DE L’ABBA LUCIUS. — Des frères vinrent trouver l’abba Lucius qui les interrogea sur leur travail manuel. Ils répondirent qu’ils priaient sans cesse. Il leur demanda s’ils mangeaient, buvaient ou dormaient. Ils dirent que oui. Il leur demanda qui priait alors pour eux. Ils ne trouvèrent aucune réponse à lui faire. L’abba Lucius dit qu’il travaillait et priait, versant aux pauvres une partie de ses revenus. Ainsi quand il mangeait et dormait, ceux qui avaient reçu l’aumône, ou l’aumône elle-même, priaient pour lui. Il priait ainsi sans interruption. | |
TE015626 | De dono scientie: 1227 | SAINT LÉONARD SECOND [DE CORBIGNY] ET LE SERPENT. — Alors que saint Léonard priait, un serpent rampa dans son sein. Il ne bougea pas. A la fin de sa prière, il dit: ?Je sais que depuis ta création tu t?opposes à l’homme et tu empêches son profit. Fais-moi ce que j’ai mérité si cela t’a été donné par Dieu. — Le serpent sortit de son sein par son capuchon et s’étendit mort à ses pieds. Et à partir de là, il n’y eut plus de serpent en cet endroit. | |
TE015627 | De dono scientie: 1228 | LE FEU NE TOUCHE PAS SAINTE LUCIE EN PRIÈRE. | |
TE015628 | De dono scientie: 1229 | SAINTE CÉCILE N?EST PAS BRÛLÉE PAR L’EAU BOUILLANTE. | |
TE015629 | De dono scientie: 1230 | SAINTE AGNÈS EN PRIÈRE EST ÉPARGNÉE PAR LE FEU QUI BRÛLE CEUX QUI L’ONT ALLUMÉ. | |
TE015630 | De dono scientie: 1231 | LA PRIÈRE SAUVE DU FEU SEPT FEMMES. — Sept chrétiennes qui avaient recueilli le sang de saint Blaise furent arrêtées. Le gouverneur fit préparer d’une part une fournaise, sept tuniques de fer rougi et des peignes de fer, et d’autre part sept chemises de lin. L’une d’elles jeta ces dernières dans la fournaise. Rejetant les idoles, elles furent lacérées par les pointes de fer. Du lait jaillit au lieu de sang et leur chair devint resplendissante. Jetées dans le feu, elles prièrent et il s’éteignit. Elles furent finalement décapitées. Le fils de l’une d’elles, les voyant courir au martyre, les accompagna. |
|
TE015631 | De dono scientie: 1232 | LA PRIÈRE GUÉRIT SAINT MARTIN. — Saint Martin fuyant les hérétiques s’en vint sur une île, y vivant d’herbes et de racines. Mangeant de l’hellébore vénéneuse, il se sentit mourir. Il en réchappa grâce à la prière. | |
TE015632 | De dono scientie: 1233 | SAINT ANDRÉ AU SECOURS DE SAINT MATTHIEU. — L’apôtre Matthieu, après l’ascension du Christ, prêchait près de la ville de Smirmidon (Mirmidon). Les citoyens lui arrachèrent les yeux et le jetèrent en prison avec l’intention de le mettre à mort. Un ange apparut à saint André qui prêchait en Scythie, lui disant d’aller libérer saint Matthieu. Il dit qu’il ignorait le chemin. Sur ordre de l’ange, il alla au bord de la mer et trouva un navire qui le conduisit, grâce à l’ange, là où était emprisonné Matthieu. Il pleura, et après avoir prié, lui rendit la vue et le fit libérer, lui et d’autres. Prêchant à la place de saint Matthieu, il fut lié par les pieds et traîné sur la place par les habitants furieux. Il obtint leur conversion grâce à ses prières. |
|
TE015633 | De dono scientie: 1234 | SAINT LÉONARD PREMIER [DE NOBLAT] DÉLIVRE UN PRISONNIER. — Le vicomte de Poitiers avait fait faire une lourde chaîne pour terroriser les criminels. Un serviteur de saint Léonard détenu injustement priait le saint de le délivrer. Léonard lui ordonna de le suivre jusqu’à son église en portant cette chaîne. Ce qu’il fit sans difficulté. | |
TE015634 | De dono scientie: 1235 | LA PRIÈRE EMPÊCHE LE ROI DES PERSES DE PRENDRE NISIBIS. — Le roi des Perses Sabor [Chapour II] assiégeait sans succès la ville d’Antioche de Mygdonie (Nisibis). Détournant le fleuve de Mygdonie, il fit crouler les remparts. L’évêque de la ville appela le peuple, les clercs et les chevaliers à la prière. L’ennemi trouva les remparts réparés durant la nuit. Sabor vit sur ces remparts quelqu’un revêtu des insignes impériaux, qu’il crut être l’empereur des Romains. Les flèches ne le blessèrent pas. L’évêque Jacques du haut de la tour pria le Christ de dompter Sabor et son armée par des moustiques. Survint aussitôt du fleuve une nuée de mouches, de moustiques et de moucherons qui entrèrent dans les trompes des éléphants et dans les naseaux des chevaux, les mettant en fuite. Sabor leva le siège. | |
TE015635 | De dono scientie: 1236 | DRUSIENNE RESSUSCITE GRÂCE AUX PRIÈRES DE SAINT JEAN L’EVANGÉLISTE. | |
TE015636 | De dono scientie: 1237 | PATROCLE RESSUSCITE GRÂCE AUX PRIÈRES DE SAINT PAUL. | |
TE015637 | De dono scientie: 1238 | LA PRIÈRE DE SAINT APOLLONIUS PERMET DE MULTIPLIER LES PAINS. — Les moines de saint Apollonius n’avaient quasiment pas de pain le jour de Pâques. Il leur enjoignit de prier et pria lui-même. Des hommes inconnus leur apportèrent assez de pains et de fruits pour tenir jusqu’à la Pentecôte. | |
TE015638 | De dono scientie: 1239 | SAINT APOLLONIUS OBTIENT LA MULTIPLICATION DES PAINS. — La famine sévissait en Egypte. Les disciples d’Apollonius vinrent le trouver; il leur donna tous ses pains. Il n’en restait que trois. Il demanda au Christ de les multiplier. Le Saint-Esprit dit que le pain ne manquerait pas jusqu’à la prochaine récolte. Il fut en effet fourni pendant quatre mois. Jérôme dit avoir vu des paniers pleins être apportés sur les tables, puis, vides, être rapportés pleins de nouveau. | |
TE015639 | De dono scientie: 1240 | La prière est comme un messager envoyé à la cour céleste auprès du pape suprême. | |
TE015640 | De dono scientie: 1240bis | LE VERS SUR LA PORTE. — Sur la porte de la cour suprême se trouve inscrit ce vers qu’un riche écrivit sur sa porte. Ce petit vers devait indiquer à ceux qui voulaient entrer s’ils le pouvaient ou non: ?Tu apportes quelque chose? Rien. Reste dehors! J’apporte quelque chose. Quoi? Assez. Entre. | |
TE015641 | De dono scientie: 1241 | LA CONCEPTION MIRACULEUSE DE SAINT REMI. — Un reclus aveugle priait le Christ face à la persécution des Vandales qui avait désolé presque toute la France quand une voix se fit entendre du ciel et un ange apparut disant que telle femme engendrerait un fils du nom de Remi qui délivrerait le peuple de l’incursion des méchants. Il le dit à la femme qui était vieille et stérile et qui ne le crut pas. Il demanda que lorsqu’elle allaiterait, elle lui frottât les yeux avec le lait pour lui faire recouvrer la vue. Ce qui fut fait. |
|
TE015642 | De dono scientie: 1242 | SAINTE SCHOLASTIQUE OBTIENT LA PLUIE PAR SES PRIÈRES. — La soeur de saint Benoît, sainte Scholastique, obtint par ses prières et ses larmes la pluie, afin de retenir son frère pour la nuit. | |
TE015643 | De dono scientie: 1243 | SAINT APPELLES FRAPPE LE DIABLE APRÈS SA PRIÈRE. — Saint Appelles, qui était forgeron, travaillait la nuit après la prière. Le diable vint le trouver. Le reconnaissant, il prit un fer chaud à pleine main, l’en frappa en pleine figure et le mit en fuite. Il prit l’habitude de tenir le fer chaud à pleine main. | |
TE015644 | De dono scientie: 1244 | SAINT JEAN, ERMITE, REÇOIT LA SCIENCE DE PRÊCHER. — Saint Jean, ermite, était resté trois ans sur un rocher en prière malgré ses jambes et ses pieds pleins de pus, et ne mangeait que ce que lui apportait chaque dimanche un prêtre, avec l’eucharistie. Le diable vint sous la forme de ce prêtre. Il le mit en fuite. Trois ans après, un ange du Christ lui apparut disant que ses prières étaient exaucées. Ses maux furent guéris et il reçut la science de prêcher. | |
TE015645 | De dono scientie: 1245 | SAINT CLÉMENT ET THÉODORA OBTIENNENT LA CONVERSION DE SISINNIUS. — Le paien Sisinnius, époux de Théodora, entra dans l’église des chrétiens pour savoir ce que sa femme y faisait et pourquoi elle y venait si souvent. Alors que saint Clément priait, il devint aveugle et sourd. Guéri grâce aux prières de saint Clément, et croyant avoir été trompé par des incantations magiques, il demanda à ses serviteurs de s’emparer du saint. Ceux-là lièrent une colonne et la traînèrent. Sisinnius fut également abusé. Saint Clément demanda à Théodora de ne pas cesser de prier pour son mari. Saint Pierre apparut disant qu’il serait sauvé par ses prières. Sisinnius, éclairé, fit venir Clément qui l’instruisit dans la foi. Il se fit baptiser le jour de Pâques avec trois cent trente quatre des siens. | |
TE015646 | De dono scientie: 1246 | VISION DE SAINT BENOÎT. — Saint Benoît avait devancé le temps des vigiles nocturnes et priait, se tenant à la fenêtre. Il vit une lumière surpassant celle du jour et le monde comme ramassé sous un seul rayon de soleil dans lequel il vit l’âme de Germain, l’évêque de Capoue, portée au ciel par des anges dans une sphère de feu. | |
TE015647 | De dono scientie: 1247 | L’EAU TRANSFORMÉE EN HUILE. — La veille de Pâques, l’huile manquait pour les luminaires. Narcisse, évêque de Jérusalem, ordonna d’y mettre de l’eau. Après la prière et la bénédiction de l’eau, celle-ci brûla d’une flamme plus claire que celle de l’huile. | |
TE015648 | De dono scientie: 1248 | DES SOLDATS CHRÉTIENS OBTIENNENT PAR LEURS PRIÈRES LA FOUDRE ET LA PLUIE. — Sous l’empereur Antoine, son frère Marc Aurèle combattait contre les Germains et autres barbares et son armée souffrait de la soif. Quelques soldats chrétiens se mirent à prier et Dieu envoya une telle foudre et tant de pluie que les ennemis furent mis en fuite. Les soldats chrétiens furent dès lors appelés ?les foudroyants?. | |
TE015649 | De dono scientie: 1249 | LA PRIÈRE DU PATRIARCHE ALEXANDRE VAINC ARIUS. — L’empereur Constantin, arien, et qui défendait Arius, réunit un concile à Constantinople. Alexandre, patriarche d’Alexandrie, s’opposa ouvertement à la secte. Il fut menacé d’exil, à moins de se rallier, le lendemain matin. Il passa la nuit en prière. Le matin, Arius fut conduit en grande pompe au concile. Poussé par un besoin naturel, il se retira. Là, il s’assit, ses viscères se répandirent . | |
TE015650 | De dono scientie: 1250 | THÉODOSE OBTIENT PAR SES PRIÈRES LA VICTOIRE SUR EUGÈNE. — L’empereur Valentinien, arien, s’étant suicidé, Eugène, également arien, lui succéda. Théodose, catholique, prit les armes contre lui, s’armant de jeûnes et de prières. Un saint ermite lui promit la victoire. Théodose passa les Alpes pour voir une multitude qui marchait contre lui. Les siens, terrifiés, se préparaient à fuir. Il se mit à prier. Dieu rendit courage aux siens. Le vent retourna leurs traits contre les ennemis. Eugène, amené aux pieds de Théodose, fut tué. | |
TE015651 | De dono scientie: 1251 | DES MOINES CLUNISIENS OBTIENNENT DES RESSOURCES PAR LEURS PRIÈRES. — Saint Hugues [de Cluny] avait envoyé des moines à Paris à qui l’on avait donné l’endroit appelé maintenant Saint-Martin-des-Champs. Se trouvant sans ressources, quelques uns d’entre eux revinrent à Cluny pour demander le retour des frères. Saint Hugues leur reprocha de ne pas avoir assez prié et leur enjoignit de prier et de louer Dieu avec plus de force, surtout de nuit. Ce qu’ils firent. Le roi de France, passant par là, les entendit, s’informa et, édifié, leur assigna des revenus. | |
TE015652 | De dono scientie: 1252 | SAINT DOMINIQUE OBTIENT DU PAIN PAR SA PRIÈRE. — Saint Dominique était dans un couvent de frères et les serviteurs n’avaient pas de pain à offrir. Il se mit à prier. Entrèrent alors dans le réfectoire des hommes très beaux portant des corbeilles de pain blanc. Puis ils disparurent. | |
TE015654 | De dono scientie: 1253 | UNE FEMME PAUVRE OBTIENT DU PAIN APRÈS SA PRIÈRE. — Une femme pauvre n’avait pas de quoi acheter du pain et préféra ne point manger plutôt que de ne pas dire ses prières habituelles. Elle trouva, sa prière achevée, un pain blanc. | |
TE015655 | De dono scientie: 1254 | UN AGNEAU INDIQUE OÙ TROUVER UNE SOURCE. — Saint Clément relégué en exil trouva dans l’île où il avait été envoyé plus de deux mille chrétiens condamnés à tailler le marbre. Ils manquaient d’eau et devaient aller en chercher à six milles de là. Il ordonna de prier pour que le Christ leur donnât une source. Comme il priait, un agneau lui apparut qui de sa patte droite lui désignait un endroit où creuser. Saint Clément les conduisit à cet endroit, mais ils ne trouvaient pas de lieu où creuser. Le saint prit une baguette et creusa sous le pied de l’agneau. Une source jaillit aussitôt. Le bruit du miracle et la prédication du saint entraînèrent de nombreuses conversions. En l’espace d’un an, quatre-vingt-quinze églises furent construites. | |
TE015656 | De dono scientie: 1255 | RÉPARATION D’UNE LAMPE. — Un moine vigoureux répara une lampe brisée en morceaux comme Donat l’avait fait pour un calice. | |
TE015657 | De dono scientie: 1256 | SAINT BENOIT RÉPARE UN TAMIS. | |
TE015658 | De dono scientie: 1257 | LES PRIÈRES DE SAINT PIERRE PRÉCIPITENT À TERRE SIMON LE MAGICIEN. — Simon le Magicien vint à Rome, s’opposa à saint Pierre et affirma qu’il volerait dans les airs devant tous. Le jour fixé, il monta sur la roche Tarpéienne (?) et s’éleva dans les airs, soutenu par les démons. Pierre, à genoux, priait et adjurait les démons de ne pas le porter. Simon fut précipité (au sol) et, les jambes brisées, mourut. | |
TE015659 | De dono scientie: 1258 | UN CONVERS OBTIENT PAR LA PRIÈRE LE SOUTIEN DES ONZE MILLE VIERGES. — Un convers avait la plus grande dévotion envers les Onze Mille Vierges. L’une d’elles lui apparut alors qu’il était malade et lui dit qu’elles l’assisteraient à l’heure de sa mort, s’il récitait onze mille fois l’oraison dominicale. Ce qu’il fit. Voyant arriver le ch?ur des vierges, il exigea que l’on se retirât. Interrogé, il rapporta à l’abbé la promesse de la vierge et leur apparition. Quand revinrent, il était mort. | |
TE015660 | De dono scientie: 1259 | LA PRIÈRE DÉPLACE UN ROCHER. — Le prieur Nonnosus obtient par sa prière qu’un rocher s’écarte pour laisser place à un jardin potager. | |
TE015661 | De dono scientie: 1260 | GRÉGOIRE [LE THAUMATURGE] DÉPLACE UN ROC PAR SA PRIÈRE. | |
TE015662 | De dono scientie: 1261 | UN ENFANT SAUVÉ PAR LA PRIÈRE. — Un saint homme nommé Martin sauva par sa prière un enfant tombé dans un précipice. | |
TE015663 | De dono scientie: 1262 | UN ROCHER ÉVITE LA CELLULE D’UN SAINT HOMME. — Un rocher en surplomb évita dans sa chute la cellule d’un saint homme nommé Martin, grâce aux anges et à sa prière. | |
TE015664 | De dono scientie: 1263 | LA VENGEANCE D’ALEXANDRE. — Alexandre, arrivé aux monts Caspiens, vit les dix tribus d’Israël transportées ici par les Assyriens. Ayant appris qui était ce peuple et ce qu’il avait fait à Dieu, il voulut venger l’injure faite au Christ en l’enfermant pour toujours comme dans une prison. Il tenta de clore les montagnes puisqu’il n’y avait qu’une entrée. Mais le travail humain ne suffisant pas, il pria le Christ d’achever ce qu’il avait entrepris. Les montagnes se rejoignirent. n’en ressortiraient, comme le dit Méthode, qu’à la venue de l’Antéchrist, avec Gogh et Magogh. | |
TE015665 | De dono scientie: 1264 | LA CHUTE DU MONT GRANIER EN SAVOIE. — Il arriva, dans le comté de Savoie, qu’un clerc de l’entourage du comte, appelé Jacques Benevais [Bonivard], remarqua sur la pente d’une montagne un très riche prieuré, situé près de sa ville, appelée Chambéry, une des plus nobles places fortes du comte. Le prieur en était un homme plein de mérites qui, avec quelques compagnons, y servaient Dieu dévotement. Le clerc se mit à chercher le moyen d’en expulser les chanoines et le prieur, et d’obtenir le prieuré. Il était l’avocat et le conseiller du comte, qui avait pris parti pour Frédéric [l?empereur Frédéric II] contre le pape et l’Eglise. Le prieur s’en était remis à sa fidélité, alors qu’il se rendait aux écoles à Paris, en lui confiant la garde du prieuré, moyennant un cens annuel, pour le temps qu’il serait à Paris. Benevais se rendit à Lyon où se tenait alors la cour pontificale, et intrigua si bien auprès du pape, promettant de détacher son maître de Frédéric pour le ramener sous les ordres du pape, qu’il en obtînt le prieuré. Après l’expulsion du prieur et de ses chanoines, il s’en vint pour prendre possession du prieuré en compagnie de nombreux amis, et donna à cette occasion une grande fête. La nuit même, avant qu’il fût minuit, alors que Dieu écoutait les voix et les gémissements de ceux qui avaient été injustement expulsés, une montagne, d’une lieue de long et de large, se déplaça et tomba sur le prieuré, ensevelissant et écrasant environ seize villages et un grand nombre de paroisses avec leurs habitants, sur un espace d’environ une lieue de long et de large. Le clerc fut à l’instant écrasé ainsi que les siens et le prieuré, et ne posséda l’endroit que fort brièvement. |
|
TE015666 | De dono scientie: 1265 | Grégoire [le Thaumaturge], évêque du Pont, déplaça par sa prière un roc qui entravait la construction d’une église. | |
TE015667 | De dono scientie: 1266 | Saint Nicolas qui se levait le premier pour la prière fut élu évêque de Myre. | |
TE015668 | De dono scientie: 1267 | LA PRIÈRE DE SAINTE MARIE MADELEINE L’EMPORTE AU CIEL. — Marie Madeleine se cacha pendant trente ans dans une grotte près d’Arles et de Tarascon après avoir converti les gens de Provence autour de Marseille. Elle priait sept fois par jour. Elle s’élevait dans le ciel, nourrie de la lumière céleste, puis était ramenée sur terre. Un saint vit la lumière jaillir de la grotte vers le ciel. S?approchant, il entendit une voix dire qu’il y avait ici la pécheresse Marie. Elle lui dit de lui rapporter des vêtements de femme. Ce qu’il fit. Elle lui dit alors d’aller à un oratoire de frères qui étaient près de là, au désert. Ce qu’il fit. Il la trouva déjà arrivée et prostrée devant l’autel. Elle reçut l’eucharistie de sa main et mourut, les mains jointes. |
|
TE015669 | De dono scientie: 1268 | SAINT ANTOINE TROUVE PAUL EN PRIÈRE, MORT. — Saint Antoine, par révélation divine, était parvenu jusqu’à Paul. Ce dernier lui dit qu’il était envoyé par le Christ pour donner une sépulture à son corps, et lui demanda, afin de mourir en paix, d’aller lui chercher le manteau qu’Anastase, patriarche d’Alexandrie, lui avait donné. Antoine s’en revenait quand il vit l’âme de Paul monter au ciel, entre les anges, les prophètes et les apôtres. Il trouva Paul en prière. Le croyant en vie, il pria avec lui. Mais il était mort. Il l’ensevelit avec l’aide de deux lions. | |
TE015670 | De dono scientie: 1269 | LES TROIS TANTES DE SAINT GRÉGOIRE. — Grégoire [le Grand] avait trois tantes: Tarsilla, Emiliana et Guardiana. Les deux premières étaient dévotes, la troisième ne l’était pas. Tarsilla avait à force de prier des cals aux genoux, comme ceux des chameaux, cals que l’on découvrit à sa mort. Le pape Félix, ancêtre de Grégoire, lui apparut, lui annonçant sa mort. Elle mourut le jour suivant, la veille de Noël. Son corps dégageait une odeur délicieuse. Elle apparut à sa soeur, qui la rejoignit avant l’Epiphanie. Guardiana épousa son intendant. |
|
TE015671 | De dono scientie: 1270 | UN ANGE APPORTE DES COURONNES À SAINTE CÉCILE ET À SON MARI. — Grâce aux prières de Cécile, son mari Valérien se convertit et fut baptisé par saint Urbain. Il trouva en rentrant Cécile en prière. Il vit un ange tenant deux couronnes. L’ange en donna une Cécile, l’autre à Valérien. Elles ne se faneraient jamais, dit-il, ni perdraient leur parfum. Tiburce, le frère de Valérien, fut frappé par le parfum des fleurs. Il se convertit et supporta le martyre avec son frère. | |
TE015672 | De dono scientie: 1271 | LE MARTYRE DE SAINT ALBAN. — Alban, alors païen, reçut chez lui un diacre qui priait jour et nuit et dont il suivit l’exemple. Le prince, apprenant cela, convoqua le diacre. Alban prit sa place. Il reçut la palme et la couronne du martyre en étant décapité. Ses yeux tombèrent à terre en même temps que ceux de son bourreau. | |
TE015673 | De dono scientie: 1272 | UNE COURONNE DE FLEURS APPARAÎT AU MOINE MERULUS. — Un moine nommé Merulus qui ne cessait jamais de prier, si ce n’est lors des repas et du sommeil, vit apparaître une couronne de fleurs blanches qui descendait du ciel sur sa tête. Il mourut. Quatorze ans après, Pierre, abbé du monastère, voulant auprès de sa tombe préparer sa propre sépulture sentit un parfum délicieux émaner du tombeau. | |
TE015674 | De dono scientie: 1273 | VIE DE SAINT PACHÔME (POSTHUMIUS) DE MEMPHIS. Enfance de Pachôme (Posthumius), loin de toute éducation. Un ange lui apprend à prier. L’ange le conduit à l’évêque Priscus pour qu’il l’instruise dans la foi et le baptise. Il lui apprend à jeûner, ainsi que l’oraison dominicale et le Symbole. Sa nourriture est mesurée. Il porte cilice et livre des combats contre les démons. Saint Macaire, successeur de saint Antoine, voyant sa mort prochaine, en fait son successeur. Pachôme (Posthumius) reste trois jours en prière. Il met en fuite des démons alors qu’il était au sommet d’une montagne. | |
TE015675 | De dono scientie: 1274 | VIE DE SAINT PACHÔME DE THÈBES (OU DE TABENNE). ~ Le jeune Pachôme trouble une cérémonie païenne et en est exclu. Jeune recrue, il se convertit au contact de chrétiens. Il est baptisé, rêve d’une rosée céleste et devient le disciple de Palémon. Palémon refuse d’ajouter de l’huile à son repas. ~ Un moine n’est pas brûlé par des charbons ardents, grâce au diable. Le diable apparaît à ce moine sous la forme d’une femme, avec qui il pèche. Le moine se suicide à Panos (Panopolis) en se jetant dans le four d’un bain. ~ Pachôme vient à Tabenne. Un ange lui apporte la règle pour les frères. Palémon le rejoint et meurt. ~ Pachôme voit où se trouvent les démons, mais les tourne en ridicule. ~ Pachôme met en fuite les démons qui essayaient de détruire sa cellule. ~ Pachôme chasse par le signe de croix le diable qui lui était apparu sous la forme d’un coq. ~ Pachôme réduit à néant l’effort des démons de le faire rire. ~ Il chasse les démons venus sous la forme de très belles femmes. ~ Le diable le bat. Il marche sur les scorpions et les serpents sans être mordu; les crocodiles l’aident à franchir le Nil. ~ L’ange précise la règle pour les moines. ~ Une jeune fille possédée du démon et ayant rompu son v?u de chasteté est libérée par Pachôme. ~ Un moine, gagné par la contrition grâce aux prières de Pachôme, ne peut s’empêcher de pleurer. ~ Deux disciples de Pachôme répondent avec succès à une énigme posée par un philosophe à propos d’Adam, d’Enoch et de Loth. ~ Pachôme réprimande un cuisinier qui, au lieu de faire à manger pour les frères qui ne mangeaient pas ce qu’il cuisinait, avait tissé cinq cents nattes. Le saint les brûla: le cuisinier avait failli à son office; de plus il est plus glorieux de s’abstenir de choses qui existent. ~ Pachôme reconnaît par leur odeur fétide des hérétiques favorables à Origène, déguisés en anachorètes. ~ Pachôme a la vision de l’avenir sombre de sa communauté. ~ Pachôme chasse par le signe de croix le diable venu sous l’apparence du Christ. ~ Le diable lui apparaît, ainsi qu’au moine Théodore sous la forme d’une femme. Elle lui avoue la force des démons et leur faiblesse face à la prière. ~ Mort du saint en présence de l’ange qui l’avait souvent dirigé. ~ |
|
TE015676 | De dono scientie: 1275 | INSTITUTION DE LA LITANIE MAJEURE (OU PROCESSION DE SAINT MARC). — Dieu avait envoyé la peste inguinale aux Romains car ils se livraient aux excès et à la débauche. Le Tibre avait débordé et apporté un gros dragon et des serpents en grand nombre dont la pourriture avait provoqué la peste. Le pape Pélage mourut et fut remplacé par Grégoire [le Grand]. Ce dernier appela les Romains à la prière. Alors qu’il devait être consacré, plus de quatre-vingt personnes moururent. La peste cessa après la procession avec les litanies et les prières et après son sermon. Il décida que cette procession aurait lieu tous les ans et serait appelée ?Les croix noires?. La peste continua à sévir. Le peuple s’étant rassemblé devant Saint-Pierre, il lui ordonna de se prosterner. Sortant de l’église il vit un ange au-dessus du château de Crescence qui essuyait son glaive ensanglanté et le remettait au fourreau. Il comprit que la peste était finie. Se relevant de la prière ils trouvèrent plus de quatre-vingt morts. Le château fut ensuite appelé Château de l’Ange. |
|
TE015677 | De dono scientie: 1276 | INSTITUTION DES ROGATIONS PAR SAINT MAMERT. — En 455, à Vienne et aux alentours la terre trembla pendant un an. Le palais royal brûla à Vienne. Les bêtes sauvages et surtout les loups dévoraient les habitants. Saint Mamert, évêque de Vienne, convoqua le clergé et le peuple et fixa trois jours de jeûne, de processions et de prières avant l’Ascension. Ce qui fut étendu par les évêques à toute la Gaule. |
|
TE015678 | De dono scientie: 1277 | INSTITUTION DE ROGATIONS LOCALES ET PARTICULIÈRES AUTOUR DE LA MORT DE SAINT AUGUSTIN. — A Constantinople, du temps de Théodose, lors d’un grand tremblement de terre, le patriarche décida que le clergé et le peuple feraient le tour de la ville en procession, en chantant: ?Dieu saint, puissant, immortel, Sanctus, ? etc. Puis l’on décida que cela serait dit le jour de la Parascève avant l’adoration de la croix. |
|
TE015679 | De dono scientie: 1278 | LES ROGATIONS DE SARAGOSSE. — Childebert et Clotaire assiégeaient Saragosse. Les habitants firent le tour des remparts en portant comme étendard la tunique de saint Vincent, dans les prières et les litanies. Les assiégeants crurent à des pratiques de magie. Un déserteur leur apprit la vérité. Pleins de crainte, ils retournèrent en France. | |
TE015680 | De dono scientie: 1279 | LES PRIÈRES DES CROISÉS LEUR FONT REMPORTER LA VICTOIRE. — Les croisés avaient pris Antioche et étaient assiégés par les Turcs. Le Christ apparut en compagnie de saint André à un pauvre homme, lui disant que si les croisés faisaient pénitence ils remporteraient la victoire. Cinq corps de bataille formés par les saints s’ajoutèrent aux huit des croisés. Les Turcs furent mis en fuite. | |
TE015681 | De dono scientie: 1280 | INSTITUTION DE ROGATIONS PAR SAINT GALL. — La peste ravageait la Provincia et les régions voisines de l’Auvergne. Saint Gall, évêque de Clermont, priait assidûment pour que la peste cessât ses ravages. Un ange vêtu de blanc lui apparut, promettant que la peste ne toucherait plus son peuple, tant qu’il vivrait, et lui disant qu’il mourrait dans huit ans. Gall instaura les rogations à la basilique de Saint-Julien [de Brioude]. Il mourut huit ans après. De son vivant, la peste épargna son diocèse. |
|
TE015682 | De dono scientie: 1281 | LES JONGLEURS ET LA MÉMOIRE. — Les jongleurs pauvres rappellent à la mémoire des fils dont ils sollicitent la générosité les qualités de leur père. | |
TE015683 | De dono scientie: 1282 | L’UTILITÉ DES MESSES ANNIVERSAIRES. — Jean l’Aumônier rapportait qu’un homme fait prisonnier par les Perses fut enfermé dans une prison appelée L’Oubli. Certains qui avaient pu s’échapper dirent à ses parents, à Chypre, qu’ils l’avaient enterré de leurs mains ? c?était quelqu’un qui lui ressemblait ? et indiquèrent le jour de sa mort. Ses parents firent dire trois fois par an, à l’Epiphanie, le jour de Pâques et à l’Ascension, et ce, pendant trois ans. De retour, il dit que ces jours-là un homme brillant comme le soleil venait défaire ses liens. Il allait, libre, toute la journée, et personne ne le reconnaissait. Le lendemain il était de nouveau prisonnier. | |
TE015684 | De dono scientie: 1283 | SAINTE MARIE D’OIGNIES PRIE AVANT SA MORT. — Sainte Marie d’Oignies, visitée par le Christ trois jours avant sa mort, chanta trois jours durant des choses merveilleuses sur Dieu, les saints et le paradis, et particulièrement sur saint Etienne à qui le Christ offrit la conversion de saint Paul. | |
TE015685 | De dono scientie: 1284 | L’ABBA SÉRAPION CONVERTIT UNE COURTISANE. — L’abba Serapion traversa un village d’Egypte et vit une courtisane devant sa porte. Il lui dit de l’attendre le soir. Il s’en vint et récita le psautier puis saint Paul. La courtisane se convertit. Le vieillard la conduisit à un monastère de vierges. Il la confia à la mère des vierges lui disant de ne pas la traiter comme les autres et d’avoir des égards envers elle. Elle voulut ne manger que le soir, puis désira jeûner durant quatre jours. Elle demanda enfin qu’on la plaçât dans une cellule et qu’on lui donnât un peu de pain et du travail par la lucarne. Elle vécut ensuite dans une grande sainteté. | |
TE015686 | De dono scientie: 1285 | LE DIABLE PORTANT UN SAC DE SYLLABES. — Le diable portant un sac plein apparaît à un saint homme et avoue qu’il s’agit des syllabes et des mots avalés par des clercs dans leurs psalmodies. | |
TE015687 | De dono scientie: 1286 | LE POIDS DES SYLLABES AVALÉES. — Dans le diocèse de Sens, un prêtre mort ressuscita pour dire qu’il avait vu une infinité de prêtres et de clercs écrasés sous le poids des mots et des syllabes qu’ils avaient omis dans leurs psaumes. | |
TE015688 | De dono scientie: 1287 | UN ÉCOLIER IMITE LES CRIS DE PARIS. — Un écolier pauvre venu de Paris aidait un prêtre à dire sa messe. Le prêtre corrompait à ce point les versets des heures que l’écolier n’y comprenait rien et n’entendait que le son des mots. Il se mit à répondre comme crient à Paris les rapiéceurs de vieux vêtements et les marchands d’oublies, à la satisfaction du prêtre. | |
TE015689 | De dono scientie: 1288 | UN JONGLEUR CONVERTIT UNE DAME GALANTE. — Un jongleur convertit une dame galante qui avait beaucoup d’amants, en lui montrant que le Christ était de tous le plus noble, le plus riche et le plus courtois. | |
TE015690 | De dono scientie: 1289 | COMPORTEMENT DE L’ALOUETTE. — Etymologie de son nom (a laudando, ?de la louange?). L’alouette, voyant le temps serein et la beauté du soleil, monte au ciel mais, prenant conscience de sa petitesse, retombe sur terre. | |
TE015691 | De dono scientie: 1290 | LE CHANT DU ROSSIGNOL. — Le rossignol se rétablit grâce à son chant. Il meurt fréquemment en chantant. | |
TE015692 | De dono scientie: 1291 | UN BERGER CONTEMPLE UN CRAPAUD. — Un convers, berger, tomba en admiration devant un crapaud qui lui évoquait la grandeur et la clémence du Dieu créateur et sa propre négligence. Dieu aurait pu le faire crapaud, et cet animal acclamait le Christ à sa façon, alors que lui restait muet. | |
TE015693 | De dono scientie: 1292 | UN COMTE DE POITIERS PREND SOIN D’ANIMAUX. — Un comte de Poitiers, devenu cistercien, demanda à s’occuper des poules, des moutons et des porcs; il s’émerveillait devant ces animaux, créatures de Dieu. | |
TE015694 | De dono scientie: 1293 | SAINT AMBROISE INTRODUIT LE CHANT D’HYMNES ET D’ANTIENNES. — L’impératrice Justine, arienne, voulut exiler Ambroise. Le saint refusa de quitter son église, soutenu par les Milanais. Valentinien la fit assiéger. Les fidèles, s’adonnant aux jeûnes, aux vigiles et aux prières, se mirent à chanter des hymnes et des antiennes pour les vigiles. Après la libération de saint Ambroise, l’Eglise de Milan se mit à célébrer les vigiles des saints par des hymnes et des antiennes, coutume qui se transmit à d’autres églises. | |
TE015695 | De dono scientie: 1294 | SAINT IGNACE INSPIRÉ PAR LES ANGES. — Saint Ignace, évêque d’Antioche, vit en extase des anges qui entamaient doucement un cantique de louanges au début du psaume, cantique qu’ils achevaient à la fin du psaume. Il décida d’introduire dans son diocèse les antiennes avant et après les psaumes, habitude qui se généralisa dans les autres diocèses. | |
TE015696 | De dono scientie: 1295 | SAINT FURSY VOIT DES ANGES LOUER DIEU. — Saint Fursy, gravement malade, fut conduit deux fois hors de son corps pour y revenir. La première fois il vit et entendit la multitude des anges louant Dieu. | |
TE015697 | De dono scientie: 1296 | CHANTER ALLÉLUIA PERMET DE REMPORTER LA VICTOIRE. — Les évêques de Gaule et saint Germain [d?Auxerre] se réunirent en concile en Grande Bretagne où pullulaient les hérétiques. Les ayant confondus, ils voulurent s’en revenir. Les Pictes et les Saxons se rassemblèrent pendant le carême pour combattre les Bretons. Se voyant en nombre insuffisant ils demandèrent de l’aide aux évêques, qui, leur ayant prêché l’Evangile, les baptisèrent. Le jour de Pâques, armés de leur foi, ils jetèrent leurs armes. Alors que les ennemis, sûrs de la victoire, s’avancaient, ils crièrent après Germain ?Alléluia!?. Les ennemis furent mis en fuite. | |
TE015698 | De dono scientie: 1297 | RÉAPPARITION DE MOINES ENGLOUTIS AVEC LEUR ÉGLISE. — Des moines étaient dans une église, le jour de Pâques, et la messe commençait, quand eut lieu un tremblement de terre. La terre les engloutit avec le monastère. Un an plus tard, alors que leurs amis s’étaient réunis à cet endroit pour honorer leur mémoire, ils réapparurent avec leur église et reprirent leurs prières comme au sortir d’un léger sommeil. | |
TE015699 | De dono scientie: 1298 | LE LION DE SAINT JÉRÔME. — Saint Jérôme guérit la patte blessée d’un lion. Il lui confia la garde de l’âne qui charriait le bois. Comme il dormait, des marchands volèrent l’âne. Le lion fut accusé de l’avoir mangé et fut contraint de le remplacer. Rencontrant un jour les marchands, il les mit en fuite et ramena par la queue l’âne, suivi des chameaux. Les marchands avouèrent la vérité et laissèrent aux frères la moitié de ce qu’ils possédaient. | |
TE015700 | De dono scientie: 1299 | UN AVEUGLE EST GUÉRI PAR SAINT MACAIRE. — Un aveugle vint à la cellule de Macaire et, ne le trouvant pas, se frotta les yeux de la boue du mur et de l’eau de son puits. Il vit et lui en fut très reconnaissant. | |
TE015701 | De dono scientie: 1300 | DES LIONCEAUX AVEUGLES SONT GUÉRIS PAR MACAIRE. — Une lionne, trouvant ses petits aveugles, les porta aux pieds de Macaire qui les guérit par sa prière. Reconnaissants, ils lui apportaient souvent des peaux de mouton. | |
TE015702 | De dono scientie: 1301 | LE LION RECONNAISSANT. — Un berger sauva un lion des filets des chasseurs. Le lion fut ensuite capturé par les chasseurs de l’empereur et le berger fut condamné à être livré aux bêtes sauvages. Le lion reconnaissant le protégea. | |
TE015703 | De dono scientie: 1302 | LE LION RECONNAISSANT. — Un chevalier tua un serpent qui avait attaqué un lion. Ce dernier, reconnaissant, le suivit comme un animal domestique et l’aida au cours de ses combats. | |
TE015704 | De dono scientie: 1303 | LE LION RECONNAISSANT. — Un homme qui avait extrait des épines de la patte d’un lion est sauvé de la mort par ce dernier. | |
TE015705 | De dono scientie: 1304 | LE LION RECONNAISSANT. — Un homme avait sauvé un lion d’un serpent. Reconnaissant, le lion le suivait. Son maître s’étant embarqué, il le suivit dans la mer et se noya. | |
TE015706 | De dono scientie: 1305 | L’ÂNE DU LÉPREUX. — L’âne du lépreux, plus il est gras, plus il est rebelle. | |
TE015707 | De dono scientie: 1306 | UN OISEAU DE PROIE TROP NOURRI PAR SON MAÎTRE REFUSE DE VENIR SUR SA MAIN. | |
TE015708 | De dono scientie: 1307 | LES POULES EN AOÛT. — Les poules veulent moins venir en août à la maison de leur maître qu’en hiver où elles trouvent peu de choses (à manger). | |
TE015709 | De dono scientie: 1308 | LA LOUVE REPENTANTE. — Une louve avait l’habitude de venir à la cellule d’un frère qui lui donnait les restes de son repas. Un jour, ne le trouvant pas, elle s’empara d’un pain et ne reparut pas le lendemain. Le solitaire, très peiné, pria le Christ. La louve revint, se prosterna à ses pieds comme pour demander pardon. Il doubla sa pitance. | |
TE015710 | De dono scientie: 1309 | UN PAUVRE RECONNAISSANT. — Des pauvres s’étaient réunis pour un repas donné dans une ville. Un père qui s’était levé dans la nuit pour prier entendit un pauvre couché sous sa natte ? il n’avait que celle-ci, et c?était l’hiver ? remercier le Christ: il pouvait se coucher dessous comme un empereur et beaucoup de prisonniers n’en avaient pas la même. | |
TE015711 | De dono scientie: 1310 | UNE PRIÈRE INCESSANTE. — Il y avait en France un homme de bien qui, pensant le matin à ses péchés, ne cessait de dire Miserere mei Deus jusqu’à la sixième heure. Puis, se souvenant des bienfaits du Christ, il ne cessait de dire Deo Gratias jusqu’à la nuit. | |
TE015712 | De dono scientie: 1311 | UN AVEUGLE RECONNAISSANT. — Un abbé dit que Dieu lui enlève ses deux pires ennemis en apprenant qu’il devenait aveugle. | |
TE015713 | De dono scientie: 1312 | LE CHANT INTERROMPU DE L’ALOUETTE. — L’alouette monte peu à peu en chantant ; mais elle cesse d’être joyeuse et de chanter les louanges, quand elle tombe. | |
TE015714 | De dono scientie: 1313 | SAINTE MARIE D’OIGNIES TERMINE SA VIE EN PRIÈRE. Un séraphin apparaît à Marie. Elle chante Alléluia et loue le Christ, trois jours durant, en langue vulgaire, sans que tout puisse être compris par le prieur d’Oignies. Elle a des révélations sur la Trinité, les anges, le Christ et la sainte Vierge. Elle affirme que saint Etienne a obtenu la conversion de saint Paul. Elle annonce la venue de prédicateurs; elle prie le Christ pour ses amis. ~ Un ange la guérit de ses maux de gorge. Elle peut ainsi continuer à chanter. Elle donne son livre de prières aux frères. ~ Le Christ, saint André et d’autres saints l’assistent. Ayant reçu l’extrême onction, elle voit les apôtres. Saint Pierre lui montre les clefs du ciel. Certains de ses amis morts lui apparaissent ainsi qu’un religieux indigne qui avait pris femme et qui souffrait au purgatoire. L’évêque de Toulouse Folquet voit une colombe lui apporter l’eucharistie. ~ Une douce manne lui est envoyée car elle ne pouvait plus avaler ni supporter l’odeur du pain. Par deux fois une lumière rayonnante fit resplendir son visage. Tentée de recevoir une hostie non consacrée, elle se mit à détester l’odeur du pain. Elle révèle à ses secrétaires des secrets qu’ils ne dévoilent pas. Elle voit le lieu qui lui est réservé au ciel. Ses révélations dépassent la compréhension des assistants, y compris Jacques de Vitry. Son visage resplendit. Elle chante la beauté du Christ. Elle refuse ensuite de révéler ce qu’elle voit. Elle chante Alléluia. Elle met en fuite le diable. Elle prie et chante Alléluia. Elle meurt un dimanche, la veille de la Saint-Jean Baptiste, en 1213. |
|
TE015715 | De dono scientie: 1314 | UN DRAGON APPARAÎT À UN MOINE. — Un moine quittant son ordre vit un dragon qui voulait le dévorer. A ses cris, ses frères accoururent. Il fut libéré par les prières de saint Benoît. | |
TE015716 | De dono scientie: 1315 | SAINT DOMINIQUE VOIT DES FRÈRES SUR LE POINT D’ÊTRE DÉVORÉS. — Saint Dominique vit des frères sur le point d’être dévorés par un dragon. Ils devaient quitter l’ordre par la suite. Le saint en rappela quelques uns par ses prières. | |
TE015717 | De dono scientie: 1316 | PAROLE D’UN PÈRE SUR L’ÂME. — Un père dit que l’âme du juste ne doit pas être comme de la cire molle. | |
TE015718 | De dono scientie: 1317 | SAINT PIERRE RETOURNE À ROME POUR Y SUBIR LE MARTYRE. — Saint Pierre quittait Rome pour retarder l’heure du martyre. Il rencontra le Christ qui lui dit qu’il allait à Rome pour y être crucifié. Saint Pierre retourna à Rome pour y subir le martyre. | |
TE015719 | De dono scientie: 1318 | SAINT ANDRÉ REFUSE D’ÊTRE DESCENDU DE LA CROIX. | |
TE015720 | De dono scientie: 1319 | SAINT JEAN L’EVANGÉLISTE REFUSE DE NIER LE CHRIST. — Saint Jean l’Evangéliste se vit conduit à une marmite d’huile bouillante pour y être frit. Domitien lui demanda de nier le Christ et d’arrêter de prêcher, sinon il serait supplicié. Jean lui répondit qu’il ne nierait pas le Christ et qu’il ne s’arrêterait pas avant d’avoir accompli le cours de la vie qu’il avait entrepris. | |
TE015721 | De dono scientie: 1320 | PRIÈRE ET MARTYRE DE SAINT JACQUES [LE MINEUR]. — Saint Jacques [le Mineur] avait des cals aux genoux à force de prier. Précipité du haut du temple, il se redressa sur les genoux pour prier. Il subit le martyre. | |
TE015722 | De dono scientie: 1321 | MARTYRE DE SAINTE LUCIE. — Ni les proxénètes, ni les b?ufs, ni l’huile bouillante ne purent faire bouger sainte Lucie. | |
TE015723 | De dono scientie: 1322 | LA TENTATION REMISE AU LENDEMAIN. — Quelqu’un fut tenté tous les soirs pendant neuf ans de quitter sa congrégation. Mais il repoussait toujours au lendemain de répondre à cette pensée. Au bout des neuf années Dieu l’en libéra. | |
TE015724 | De dono scientie: 1323 | UN MOINE PERSÉVÉRANT AMÈNE UN IVROGNE À REVENIR À DE MEILLEURS SENTIMENTS. — Un vieillard ivrogne vendait au marché les nattes qu’un ermite fabriquait, dépensait l’argent pour boire et ne lui rapportait qu’un peu de pain. Au bout de trois ans l’ermite voulut changer d’endroit car il manquait des vêtements indispensables. Mais il répondit à cette pensée en décidant de rester. L’ange du Christ lui apparut disant qu’il devait supporter son état jusqu’au lendemain et qu’il serait transporté par lui au paradis. Ce qu’il fit. Par la persévérance du jeune moine, le Christ fit revenir le vieillard à de meilleurs sentiments. | |
TE015725 | De dono scientie: 1324 | LA CONVERSION DE SAINT AUGUSTIN. — Saint Augustin était manichéen et sa mère ne cesser de pleurer et de prier pour lui. Saint Ambroise dit qu’il était impossible que le fils de tant de larmes fût perdu. Elle se vit assise sur une règle d’or. Un jeune homme apparut lui demandant la cause de ses pleurs. A sa réponse, il lui dit : " Ne crains rien, car là où tu es sera ton fils." Grâce à la persévérance de sa mère, Augustin se convertit et détruisit hérétiques et hérésies. | |
TE015726 | De dono scientie: 1325 | CONVERSION DES IBÈRES PAR LA PERSÉVÉRANCE D’UNE PRISONNIÈRE. | |
TE015727 | De dono scientie: 1326 | LES VERTUS DE L’ENTRAINEMENT. — Un homme élevait un veau. Il avait pris l’habitude de le porter d’une main tous les jours. Ce qu’il faisait encore, alors que le veau était devenu un grand taureau. | |
TE015728 | De dono scientie: 1327 | UNE FEMME OBTIENT PAR SA PERSÉVÉRANCE UN POUCE DE SAINT JEAN BAPTISTE. — Sous le règne d’Heraclius, une femme de Maurienne avait une grande dévotion pour saint Jean. Elle demanda durant trois ans dans ses prières au Christ et au saint de lui envoyer une relique de saint Jean. Devant son échec, elle décida de ne plus manger jusqu’à ce qu’elle eût obtenu satisfaction. Au bout de sept jours elle vit sur l’autel un pouce d’une éclatante blancheur. Elle le prit avec joie. Comme trois évêques voulaient en prendre une partie, trois gouttes de sang en coulèrent, à leur grand étonnement. Ils en remportèrent chacun une. | |
TE015729 | De dono scientie: 1328 | UN MOINE OBTIENT UN DOIGT DE SAINTE CATHERINE. — Un moine de Rouen s’était rendu au mont Sinaï et était resté durant sept ans au service de sainte Catherine. Au bout de ce temps il lui demanda de lui donner un fragment de son corps, enfermé par les anges dans la pierre. Il vit un doigt se détacher de la main de la vierge. Il le reçut dans un récipient placé près d’un petit trou du tombeau par où était recueillie la liqueur qui coulait de ses membres, et il l’emporta avec joie dans son monastère. | |
TE015730 | De dono scientie: 1329 | LES TENTATIONS DEVIENNENT DES COURONNES. — Un moine tenté durant neuf années revint au siècle disant avoir perdu son âme. Une voix lui dit que les tentations de ces neuf ans étaient ses couronnes. Il devait retourner et ses tentations cesseraient. Ce qu’il fit. Dieu le délivra. | |
TE015731 | De dono scientie: 1330 | LA PERSÉVÉRANCE COURONNE. — L’abba Isaac disait : " La persévérance est la victoire du bien. Lutte et tu seras couronné." | |
TE015732 | De dono scientie: 1331 | CONSTANCE DE L’ABBA MOÏSE. — Sept frères étaient avec l’abba Moïse à Scété. Il leur dit de fuir car les Barbares arrivaient. Ils lui demandèrent pourquoi il ne fuyait pas. Ils étaient prêts à mourir avec lui. Il répondit qu’il attendait ce jour depuis de nombreuses années et qu’il n’avait pas de raison de fuir. C’était à chacun de choisir. Les Barbares les massacrèrent à l’exception d’un seul qui s’était caché derrière des cordes et qui vit sept couronnes descendant du ciel sur eux. | |
TE015733 | De dono scientie: 1332 | UN JEUNE MOINE PERSÉVÈRE DANS SA VEILLE. — Un jeune homme résista sept fois à la tentation d’aller se coucher alors que son maître s’était endormi. Ce dernier vit sept couronnes dans le ciel récompensant son disciple. | |
TE015734 | De dono scientie: 1333 | SAINT MARTIN ET LE DIABLE. — Saint Martin repousse le diable qui lui tendait des pièges. | |
TE015735 | De dono scientie: 1334 | SAINT NATHANAEL REFUSE DE SORTIR DE SA CELLULE. — Saint Nathanael, en proie aux tentations et à l’ennui, décida d’établir sa cellule près d’un village. Lui apparut le diable tenant un taureau, comme un boucher habillé de vêtements militaires et faisant du vacarme devant sa cellule. Interrogé, il dit qu’il était celui qui l’avait chassé de sa première cellule et qui le chasserait de celle-ci. Le saint, voulant éviter de ne pas être persévérant, décida de revenir à sa première cellule et de ne plus en sortir. Il resta trente-sept ans sans en franchir le seuil. Le diable essaya sans succès de le faire sortir. Un jour, il refusa de raccompagner sept évêques venus lui rendre visite. Il refusa d’aider le diable, venu sous l’apparence d’un enfant de dix ans et qui avait fait semblant de tomber durement de son âne devant sa cellule. | |
TE015736 | De dono scientie: 1335 | SAINT MACAIRE RÉSISTE À LA TENTATION. — Le diable tentait Macaire d’aller à Rome. Le saint se couchait sur le sol, les pieds hors du seuil de sa cellule, demandant au diable de le tirer s’il le pouvait. Le soir venu, la tentation avait disparu. | |
TE015737 | De dono scientie: 1336 | UN DOMINICAIN RÉSISTE À LA TENTATION DE QUITTER SON ORDRE. — Un riche banquier entra dans l’ordre dominicain. Doté d’une belle voix, il fut bientôt tenté d’en sortir pour devenir prêtre et chanter la messe. Alors qu’il était en prière, il vit à sa gauche un petit Ethiopien qui le poussait à partir, et à sa droite un ange qui lui disait le contraire. Il resta dans l’Ordre. |
Download the complete collection of exempla asTélécharger la collection complète des exempla au formatLaden Sie die komplette Sammlung von Exempla herunter im FormatScarica la raccolta completa di exempla comeDescargue la colección completa de exempla en formato:


Les exempla du ThEMA sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.ThEMA exempla are made available under the Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International License.ThEMA exempla werden unter der Creative Commons Namensnennung - Nicht-kommerziell - Weitergabe unter gleichen Bedingungen 4.0 International Lizenz.Las exempla de ThEMA están puestas a disposición en el marco de la Licencia Creative Commons Atribución-NoComercial-CompartirIgual 4.0 Internacional.Gli exempla del ThEMA sono messi a disposizione secondo i termini della Licenza Creative Commons Attribuzione - Non commerciale - Condividi allo stesso modo 4.0 Internazionale.